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DE L’ARCHITECTURE
Cours N: 3
L’ARCHITECTURE ÉGYPTIENNE.
Chargée du module:
METATHA Soumia
LA NAISSANCE DE L’EGYPTE
TOUT COMMENCE EN 4000ANS A-J-C.
L’Egypte sort de la préhistoire.
Des communautés sédentaires se fixent dans
la vallée du Nil.
Deux royaumes s’établissent: la haute et la
basse Egypte.
La vallée de la haute Egypte située an Sud
était formée d’une mince bande de terres
cultivables autour du Nil (reste était un désert
inhabitable).
Au Nord se trouvait le Delta, la basse Egypte,
un triangle marécageux ou poussait le
papyrus.
GÉOGRAPHIE ET FRONTIÈRE
Les frontières « traditionnelles » de l'Égypte antique sont assez
semblables aux frontières de l'Égypte moderne.
Ainsi, dans l'Ancien Empire, le pays est délimité au Nord par la mer
Méditerranée, au Sud par le Nil, à l‘Ouest par le désert libyque et à l‘Est
par la mer Rouge et le désert du Sinaï.
Ce sont principalement les frontières Sud avec la Nubie et Nord-Ouest
qui ont fluctué au cours des siècles.
L'Égypte a, à certaines époques, étendu son influence jusqu'en Haute-
Nubie alors qu'en Asie Mineure, son influence atteindra l'Amourrou (en
Syrie) au Nord et les bords de l'Euphrate à l‘Est.
La domination égyptienne en syro-palestine sera toujours de courte
durée et dépassera rarement la Palestine.
Durant les périodes intermédiaires, le pays se morcelle et les pharaons
règnent parfois sur de petits royaumes.
LA CARTE
L’ Egypte se trouve au
Nord-est de l’Afrique.
La première capitale de
l’Egypte et la plus durable
a été Memphis, située
quelques kilomètres au
sud-est du Caire, prés de
l’endroit où la vallée du
Nil devient Delta.
CHRONOLOGIE
Époque prédynastique 4000-3100AV.J-C (Nagada )
Les tribus dispersées qui peuplent l’Egypte forment deux groupes distincts dans le Nord et dans le
Sud.
Époque Thinite 3100-2700 AV J-C: Le pharaon Narmer 5Ménès chez les Grecs) unifie le
pays. Elle correspond à la mise en place des fondements de la civilisation égyptienne.
-établissant leur capitale à Memphis (Saqqara);
-1ére et 2eme Dynastie: Grandes Mastabas (édifice funéraire) en argile et premières
constructions en pierre pour l’architecture sacrée ;
Ancien Empire 2700-2200 AV.J-C: elle est considérée comme l’ âge d’or de la civilisation
égyptienne . Marquée par l’édification des premières pyramides et l’ouverture commerciales
de l’Egypte à d’autres pays.
(3eme et 6eme Dynastie): Construction des pyramides Culte de Ré (Roi soleil)Temple solaire.
1ére période intermédiaire 2200-2055 AV.J-C: marquée par la guerre civile.
Moyen Empire 2055-1650 AV.J-C: réunifiée et renforcée , l’Egypte étend son territoire et
son influence culturelle sur le Proche orient et la Nubie (la sculpture de reliefs)
(12 ème Dynastie): construction de temple ( Karnak)
2ème période intermédiaire 1710-1550 AV.J-C: la première invasion étrangère.
aux XIIIe et XIVe dynasties, les colons asiatiques prennent peu à peu le contrôle de la région du
Delta pour finalement monter sur le trône d'Égypte, sous le nom d'Hyksôs
CHRONOLOGIE
Nouvel Empire 1550-1070 AV.J-C: étendent l'influence des pharaons en Syrie et en
Nubie
très riche sur le plan artistique, le succès de ses expéditions commerciales, plusieurs temple
mortuaire élégant (Abou Simbel) apogée de la peinture murale , des
obélisques colossales et développement des grands programmes de construction
(Karnak, Louxor, Thèbes,…)
Compte les pharaons d’Egypte les plus célèbres (Ahmosis, Thoutmosis I-II-, Hatchepsout,
Akhenaton, Toutankhamon, Ramsès I et II,…..)
3ème période intermédiaire 1070-715 AV.J-C: cette période marque le début du déclin
de la civilisation égyptienne.
Autour de -730, les Libyens de l'ouest provoquent la fracture de l'unité politique égyptienne.
Entre -671 et -667, les Assyriens entament les hostilités contre l'Égypte.
Basse époque 715-332 AV.J-C: cette période d’invasions étrangères aboutit à la
disparition des dynasties égyptienne. Quelques rois tentent le renaissance culturelle et
artistique.
À la suite de son annexion par la Perse, l'Égypte rejoint Chypre et la Phénicie dans l'empire
perse achéménide.
CHRONOLOGIE
Dynastie ptolémaïque ou lagide 332-30 AV.J-C: c’est l’époque grecque.
Alexandre le grand libérateur, L'administration établie par les successeurs d'Alexandre,
les Lagides ou Ptolémées, est basée sur un modèle égyptien dont la nouvelle capitale
est Alexandrie.
Alexandrie, la nouvelle capitale devient un carrefour culturel et commercial.
L’Egypte n’est plus indépendante politiquement, mais elle conserve son identité.
Certaines traditions fusionnent.
Époque romaine 30 AV.J-C- 395 AP. J-C: la domination romaine marque la fin de la
civilisation égyptienne.
le christianisme s'enracine à Alexandrie sous la forme d'un culte alternatif accepté.
En 391, l'empereur chrétien Théodose présente une loi qui interdit les rites païens et ferme
les temples
Les temples sont d'ailleurs parfois transformés en églises ou abandonnés dans le désert
L'étendue de l'Égypte antique à son apogée territoriale.
ORGANISATION
Le territoire égyptien était découpé en régions administratives,
les nomes, qui étaient gouvernés, au nom de pharaon, par
des nomarques. Simples divisions administratives en temps
normal, les nomes gagnaient en autonomie quand le pouvoir
central faiblissait. Durant les périodes intermédiaires, ils
pouvaient se transformer en principautés indépendantes. La
taille et le nombre des nomes a varié durant l'Antiquité
égyptienne mais les principaux pôles sont restés relativement
stables.
Le terme grec nome (de nomoi = district) désigne une division
territoriale de l’Égypte. Les Égyptiens utilisaient le terme sepat.
Les nomes (de 38 à 42 selon les époques) disposaient d’un
emblème, d’une capitale et d’une divinité tutélaire.
LES NOMES
Nomes de Basse-Égypte
Nomes de Haute-Égypte
L’ORGANISATION POLITIQUE ET SOCIALE
L'Égypte antique est une
monarchie théocratique
(souveraineté et divine)
La société égyptienne est très
stratifiée et le statut social de chaque
individu est expressément affiché.
Les temples constituent l'épine
dorsale de l'économie égyptienne.
Les Égyptiens de
l'Antiquité considèrent les hommes
et les femmes comme égaux devant
la loi, quelle que soit la classe
sociale.
HIÉROGLYPHES
Hiéroglyphes liés aux constructions.
Ils ont été déchiffrés pour la première fois au XIXème siècle par l’égyptologue
Jean-François Champollion grâce à la pierre de rosette.
Jean-François Champollion
la pierre de rosette.
- CARACTÉRISTIQUES :
Les caractéristiques de l’Égypte se traduisent dans la
construction égyptienne de telle:
Principe de l’oasis clos.
L’ordre orthogonale
L’axe terrestre (le Nil).
L’axe céleste (la course du soleil)
La masse mégalithique durable.
La géométrie, base de l’architecture, appliquée d’une
manière logique et pure.
Construction axiale-symétrique.
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
: 1- Matériaux dégradables : pour les palais et les maisons:
bois, paille, et brique.
2- Matériaux durables : pour l’architecture funéraire (
concept de la masse mégalithique durable) construction avec
les grandes pierres (ex: Granit).
Les matériaux les plus souvent employés sont :
L’ARCHITECTURE ÉGYPTIENNE.
-SUITE -
Chargée du module:
METATHA Soumia
LES DIEUX ET
LES VILLES D’EGYPTE
Mastaba de Kagemni-Memi:
ARCHITECTURE FUNÉRAIRE- CHRONOLOGIE
Pyramide;
C’est à Djéser et avec Imhotep (architecte) que l’on doit la première pyramide égyptienne constituée
par la superposition de plusieurs mastabas
À cette même époque naît l'idée du complexe funéraire composé d’une multitude de pièces, puits, etc.
Le but est de célébrer un culte au roi défunt.
Plus tard les degrés des pyramides sont recouverts d’un revêtement lisse de calcaire qui donne à la
pyramide sa forme caractéristique. La chambre funéraire est alors généralement au centre de la
pyramide et on y accède par un couloir, montant ou descendant selon les cas, bouché au moment de
l’enterrement du souverain par des dalles de granite.
Le complexe funéraire est modifié : il est créé un temple haut accolé à la pyramide et un temple bas qui
donne sur le fleuve tous deux reliés par une rampe couverte.
HYPOGÉE
Hypogée; mot grec signifie « sous la terre ».
Dés l’ancien empire, de nombreux notables, peut être
en raison de l’encombrement des nécropoles,
renonce à faire édifier un mastaba. Il font creuser
leur tombe dans les falaises désertiques ou, comme à
Giza et à Saqqara, dans les parois rocheuse des
carrières de pierre.
Au nouvel Empire, les rois et les reines, qui ont
abandonné l’idée de construire des pyramides, se
font inhumer dans de profonds caveaux creusés au
pied de la montagne thébaine.
HYPOGÉE
Chapelle, lieu ou les vivant
apportent des offrandes au pharaon
décédé.
Caveau: une fosse dans laquelle les
égyptiens plaçaient le sarcophage et
les objets( meubles, nourriture,…)
appartenant au défunt, accès
interdit.
HYPOGÉE –NOUVEL EMPIRE
Ancien Empire
Reconstitution du
mastaba Saqqarah (Ire dynastie) Pyramide de Meïdoum
Pyramides de Dahchour- rhomboïdale
DE MASTABAS AUX PYRAMIDES
L'HISTOIRE ET LE RÔLE DE LA VILLE
L'histoire et le destin de la ville sont étroitement liés à la royauté.
À l’Ancien Empire, l’importance de la ville est égale à l’étendue de sa nécropole qui
de Meïdoum à Gizeh( abrite nombreux mastaba et une grande pyramide à degrés-Snéfrou IVe
dynastie), en passant par Dahchour (pyramide rouge) et Saqqarah (cité antique).
En effet, la cité se développe et garde un rôle majeur dans la vie du pays.
Après un épisode sans doute héliopolitain sous les IVe et Ve dynasties, le centre du pouvoir s’établit
alors à Memphis. il est parfois difficile de distinguer l’art funéraire de cette période de celui de
la VIe dynastie, notamment à Saqqarah qui reste la nécropole royale.
Comme l'art de l'époque, la construction du Moyen Empire atteint des sommets. C'est également
pendant cette période que le temple de Karnak prend de l'importance puisqu'on y retrouve de
nombreuses constructions, notamment les fondements du temple actuel, préparant ainsi le terrain
aux souverains du Nouvel Empire qui feront de Karnak leur principal lieu de travaux
il semble que Thèbes au Nouvel Empire - alors capitale de l’Empire égyptien -n’aurait pas
dépassé 50 000 habitants, de nouveaux monuments y sont construits.
En Égypte même, de nouvelles techniques de construction apparaissent, puisque la chapelle rouge
( est le premier exemple de bâtiment préfabriqué de l'histoire. Les spéos (temples creusés dans la
roche) sont de plus en plus présents pendant cette période (Abou Simbel).
LA NOTION DE VILLE, AU XVÈME SIÈCLE AVANT
NOTRE ÈRE
Dans la langue égyptienne classique, appelée Moyen-Égyptien, et parlée de 2200 avant
notre ère à 400 après Jésus Christ, on trouve trois termes se rattachant directement à la
notion d’agglomération, chacun avec son sens particulier : njw.t ,wH.yt et dmj. Ils se
traduisent respectivement par «ville», «village» et «quartier», mettant ainsi en avant une
différenciation dans la langue égyptienne entre des ensembles urbains de taille
différente.
Le vocabulaire égyptien sépare également des ensembles urbains ayant des rôles
différents, comme le xtm; la place forte, ou Xnw la Résidence, c’est à dire la localité qui
abrite en son sein le pouvoir royal, servant de capitale politique au pays.
Cependant, les égyptiens eux-mêmes paraissent avoir des difficultés à placer une
agglomération dans un type précis : la capitale, Thèbes, se retrouve classée parmi les
villages dans certains documents du Nouvel Empire
Une agglomération est définie comme une ville-centre (au sens administratif) munie de ses
banlieues (entités administratives incluses dans la continuité urbaine) s'il y a lieu.
Soulié D. (2002), p.687 Les déterminatifs son des signes qui ne servent qu’à «préciser visuellement le sens des mots auxquels
ils sont joints» [Grandet P., Mathieu B. (2003) p. 13], ils ne possèdent pas de valeur phonétique
CRITÈRES DE DÉFINITION
Afin de palier à la difficulté d’utiliser les critères modernes de définition
de la ville, les égyptologues s’accordent sur les propriétés suivantes;
l’agglomération doit :
- posséder une enceinte ou une protection fortifiée ;
- abriter entre ses murs un temple ou un sanctuaire ;
- disposer d’un encadrement administratif qui lui est propre ;
- être un centre d’échanges locaux ;
- disposer d’un certain éventail d’activités
- être dotée d’une population suffisante.
Les égyptologues sont ainsi parvenus à appliquer une définition du
concept de ville aux agglomérations de l’Égypte Ancienne.
Cela dit cette notion n’est pas non plus étrangère à la langue des anciens
égyptiens. Soulié D. (2002).
NOTION DE VILLE
Quoiqu’il en soit, le système d’écriture hiéroglyphique fixe la notion
d’agglomération avec un déterminatif figurant deux routes se croisant à
angle droit ( figure ci-dessous). Il est défini comme représentant un plan de
ville et détermine les mots en rapport avec l’agglomération, le pays ou
la région. Plus que la diversité des mots utilisés dans la langue égyptienne,
ce hiéroglyphe marque dans l’écriture l’idée même de la ville et de
l’urbanisme : deux routes, deux espaces publics, qui se croisent.
Il semble donc que pour l’égyptien, la ville soit avant tout un lieu de
rencontre, où des personnes issues de chemins différents peuvent partager
un même espace : on en revient à la définition de Françoise Choay pour qui
la ville naît des besoins d’interactions des gens.
VILLE/ AGGLOMÉRATION / CITÉ
La ville en Égypte Ancienne semble donc insaisissable.
Les concepts modernes se révèlent inappropriés pour en
étudier l’organisation ou la conception. Pour utiliser les mots «ville» et
«urbanisme», il nous a fallu avoir recours à des définitions plus
généralistes que celles employées habituellement.
Lewis Mumford ( historien américain) a rencontré le même problème
lorsque, tentant de calquer l’idée de «cité» sur la civilisation égyptienne,
il se heurte à une incompatibilité des concepts.
Il en vient à la réflexion suivante : «La définition même de la cité paraît
alors devoir être remise en question. Une population nombreuse,
l’habitat resserré ,le mur d’enceinte sont des caractéristiques fortuites et
non essentielles de la ville [...]. La cité est moins une addition de
constructions qu’un système complexe de relations et de fonctions ; pas
seulement une concentration de pouvoir mais un centre où s’élabore et
d’où rayonne la culture» Mumford L. (1989),p. 105. Sur ce dernier
point, l’existence de la ville égyptienne ne fait aucun doute
COMPLEXE FUNÉRAIRE DE DJÉSER, SAQQARAH
Complexe funéraire du roi Djéser comprenant la pyramide à degrés et l'entrée de l'enceinte, vers
2650 av. J.-C., IIIe dynastie, Ancien Empire. Saqqarah, Égypte. Architecte: Imhotep.
Crédits : The Bridgeman Art Library/ Getty
LE SITE DE SAQQARAH:
Sans doute le premier monument en pierre connu à ce jour, la pyramide à degrés de Djéser, second roi de
la IIIè dynastie, fut bâtie dans le souci d'atteindre la perfection éternelle.
Elle s'élève à 64m au dessus des sables en une succession de 6 ressauts.
Imhotep, architecte, prêtre, médecin et ministre du pharaon, construit dans un premier temps un mastaba,
sur lequel il édifie une première pyramide de quatre degrés, puis une deuxième de deux. La sépulture,
creusée dans la roche, sera enfouie sous terre. Les appartements royaux seront situés à 28 mètres de
profondeur et le caveau de granit à 33 mètres. L'originalité de cette chambre réside dans le fait qu'elle est
carrée et non rectangulaire comme le sont généralement ce genre de monuments.
L'accès se fait par un puits vertical. D'autres galeries conduisent à la chambre de la Reine et à la chambre
des enfants.
Les profondeurs de la pyramide recèlent encore de nombreuses galeries et des caveaux creusés dans le roc,
des chambres funéraires dont les murs sont recouverts de faïence bleue et de bas-reliefs à l'image du roi.
La pyramide, de forme rectangulaire, mesure à l'origine 123 mètres sur 107.
Son sommet était couronné par une terrasse.
Les plaques de calcaire qui recouvraient l'édifice ont disparu.
A l'origine, une enceinte à redans de (550 x 275m) de pourtour délimitait le complexe funéraire.
LA PYRAMIDE
A l’intérieur de la pyramide:
- les colonnes -> posées au sol
- les cannelures des colonnes -> rappellent les stipes de palmier
- traces pigmentées = entièrement peint > Saqqarah = architecture colorée
La peinture = art de magicien
-> permettant l’animation d’objet, signe d’éternité.
Les pyramides -> exactitude
-> orientation vers les 4 points cardinaux
EGYPTE : LA NÉCROPOLE DE SAQQARA
2-LA PETITE SALLE HYPOSTYLE
Petite salle Hypostyle : Le couloir bordé de deux rangées de vingt colonnes
fasciculées débouche sur une petite salle hypostyle, qui donne accès à une
grande cour orientée nord-sud, séparant la pyramide du cénotaphe méridional
3- La colonnade d’entrée
frise de « khakerou
stèle fausse porte surmontée d’un simulacre de natte dans une paroi
de faïence bleue. Temple Sud du complexe maison du Sud. Niche de culte.
L’ENCEINTE
L’une des plus belle et plus anciennes enceintes d’Egypte est celle que le roi Djéser fit bâtir
en pierre autour de son grand complexe funéraire de Saqqara, reproduisant l’enceinte de
brique cures de la ville de Memphis.
En Egypte, par ailleurs, tout lieu sacré est délimité par un mur destiné à isoler le sanctuaire
qui n’est accessible qu’au membre de clergé et au personnel chargé de l’entretien.
Contrairement à d’autre temples (grecs, romains) le temple égyptien n’est pas bâti au milieu
de la ville, sur une place ou un carrefour, il est isolé par un mur imposant qui le rend souvent
invisible au commun mortels, de même pour les pyramides.
L'enceinte est dotée de quatorze fausses portes, réservées à la force vitale du pharaon (Kâ) qui
pouvait les emprunter, et d'une porte réelle, qui donne accès à la cour méridionale à travers
une salle hypostyle et un vestibule.
L'enceinte à redans est un type de mur de soutènement typique de l'art de l'Ancien Empire
égyptien destiné à réduire la poussée par arc-boutement entre deux contreforts. Ce mur de
brique crue ou de pierre comporte des ressauts de maçonnerie, appelés redans, inclus dans la
construction des façade ou des enceintes.
L’enceinte du roi Djéser à Saqquarah
SITE DE L’ANCIENNE ÉGYPTE -KARNAK
SITE DE L’ANCIENNE ÉGYPTE -KARNAK
Karnak est composé de quatre sanctuaires entourés de murs de briques crues et de plusieurs temples
extérieurs dédiés à des dieux moins importants ou mieux représentés dans d’autres lieux. Ces quatre
domaines sont celui d’Amon, le plus vaste, celui de Montou, celui de Mout et celui d’Aton
KARNAK : LE SANCTUAIRE D’AMON
KARNAK
Le site ->divisé en 3 ensembles définis par des murs en briques entourant
les enceintes du temple:
enceinte centrale = la plus grande et la plus importante; constitue le Temple
d’Amon
enceinte septentrionale = appartient à Montou (Dieu local)
enceinte de Mout = au Sud, reliée à celle d’Amon par une allée de sphinx à
tête de béliers mesure
= Enceinte d’Amon:
- 1 km de long
- forme trapézoïdale
- on y trouve le temple d’Amon + série de petits temples
Les murs d’enceinte - entourent les 3 parties de Karnak sont très massifs.
- construits en briques crues, séchées au soleil et jointoyées au mortier de
torchis.
- renforcés par une armature de poutres et de roseaux
KARNAK : LE SANCTUAIRE D’AMON
L’enceinte du grand temple d’Amon est un immense quadrilatère orienté sud-est nord-ouest, dont les
murs, épais de 8m, font 2 400m de pourtour et sont percés de huit entrées, dont trois à l’ouest.
Cette enceinte renferme le « domaine d’Amon »
Orienté selon deux axes orthogonaux, le site reflète la conception fondamentale que les Égyptiens se
font de l'ordre du monde.
L'axe nord-sud est l’axe terrestre qui correspond au cours du Nil, et l'axe est-ouest un l’axe céleste
qui répond à la course quotidienne du soleil, second principe vivificateur de la terre d'Égypte.
Devant l'entrée du temple se trouvait autrefois un plan d'eau relié au Nil : c'est par là qu'arrivaient les
matériaux nécessaires à l'agrandissement du temple, et de là en partaient les barques sacrées pour
rejoindre le temple de Louxor.
On accède à l'entrée principale, donnant sur le Nil par une allée bordée de quarante sphinx à têtes de
béliers (Cryosphinx) tenant entre les pattes antérieures une statuette représentant le pharaon.
Le bélier est l'un des animaux sacrés d'Amon.
KARNAK : LE SANCTUAIRE D’AMON
L'ancien temple, édifié sous le Moyen Empire, fut agrandi et disparu totalement au fil des
transformations.
Il se trouvait à l'emplacement du quatrième pylône construit sous Thoutmès I.
La reine Hatshepsout fit construire une chapelle pour la barque sacrée, mais il n'en reste rien,
Thoutmès III l’ayant fait détruire après la mort de la reine et remplacer par un édifice en
granit.
On lui doit aussi la « salle des fêtes » ainsi que les temples de Ptah et d'Apet.
Aménophis III fut le créateur du troisième pylône, édifice imposant devant lequel se dresse
une colonnade et une allée de sphinx.
Entre le troisième et le second pylône construits sous Horemheb et achevés par Ramsès II se
trouve la salle hypostyle, considérée comme une des plus belles réalisations architecturales du
monde, entreprise sous Ramsès I, fondateur de la XIXè dynastie. Elle mesure 102m de long et
53m de large et comporte 122 colonnes de 14,70m de haut réparties en 9 alignements, plus 14
colonnes (dont 2 ont disparu) bordant l'allée centrale et construites sous le règne
d'Aménophis III. Ces colonnes qui mesurent 22,40m de haut pour un diamètre de 9,90m,
présentent au sommet un chapiteau papyriforme. Murs et colonnes sont gravés de scènes
d'offrandes à Amon et autres dieux de Karnak.
KARNAK : LE SANCTUAIRE D’AMON
Le premier pylône (le dernier construit) date du règne de Nectanebo I, et
ne sera jamais achevé. A sa gauche un petit édifice bâti par Séti II.
A Karnak, comme ailleurs en Egypte, il était courant de voir un Pharaon
ordonner le démantèlement d'un édifice construit par l'un de ses
prédécesseurs pour en ériger un autre. Cette pratique permit aux
égyptologues de mettre à jour des monuments enfouis lors de ces
démantèlements. La « chapelle blanche » de Sésostris I et le sanctuaire
qui servait d'abri à la barque d'albâtre d'Aménophis I furent découverts
de cette manière.
Thoutmès III fut l'un des principaux bâtisseurs du sanctuaire d'Amon
à Karnak et particulièrement de la salle des fêtes « Akh-menou » : C'est
un édifice de 44m de long sur 17m de profondeur se composant d'un
péristyle à trente-deux pilastres et de deux rangées de colonnes
soutenant le plafond. A l'extrémité nord se trouvent trois chapelles
dédiées à la triade thébaine et un sanctuaire dédié à Ré
(DOMAINE D’AMONT-RE )
LES TEMPLES
TEMPLES
Les temples égyptiens sont tous bâtis sur le même schéma , du premier
pylône jusqu'au sanctuaire. En franchissant le mur d'enceinte au premier
pylône, on retrouve une grande cour, un second pylône, une seconde cour
plus petite, puis on pénètre dans la salle hypostyle vers le sanctuaire (Naos).
Au fur et à mesure de cette progression, on constate que le sol s'élève et que
le ciel s'abaisse, tout se réduit jusqu'à la chapelle qui est la plus petite des
pièces, là où se trouve le dieu
LES TEMPLES; DIVIN-FUNÉRAIRE-SOLAIRE
On donne le nom de temple divin aux sanctuaires élevés en hommage à
un dieu, pour les distinguer des « temples funéraires » ou « temples des
millions d’années» (Ramesseum) consacrés à la vénération d’un roi
devenu lui-même un dieu.
Apparu au début du Nouvel Empire, perdure jusqu’à la fin de l’histoire
égyptienne.
Le temple du dieu Khonsou dans l’enceinte du grand sanctuaire d’Amon
à Karnak, offre l’exemple le plus caractéristique et le mieux conservé.
Certains sanctuaires, toutefois, ont des dispositions différentes et
uniques; dans le temple d’Abydos, consacré à sept dieux, les statues sont
dressées dans sept chapelles occupant le fond de la grande salle
hypostyle.
Celui de Kom Ombo possède deux naos
Le temple solaire du roi Akhenaton dans lesquels les salles obscures
n’existent pas et sont remplacées par des cours, car les rayons de soleil
doivent parvenir partout.
TEMPLE DIVIN- KHONSOU
ABYDOS / CÉNOTAPHE
Par ce mots signifiant « tombeau vide », les Grecs désignent les
monuments funéraires élevés à la mémoire d’un défunt enterré dans une
autre sépulture.
Le cénotaphe ne renferme donc aucun corps, mais il peut abriter du
mobilier funéraire.
Plusieurs rois d’Egypte des premières dynasties ont eu un cénotaphe à
Abydos- c’est leur tombeau du Sud- et un tombeau à Saqquarah.
Abydos est un sanctuaire ancien situé à 150km au Nord de Louxor
(Thèbes).
Vers 1200 av J-C, Abydos devient le grand sanctuaire d’Osiris. En 1290
av J-C; Séthi Ier, père de Ramsès II, y fait construire deux édifices
extraordinaires; le temple funéraire dédier à six divinités et à lui-même;
et un énorme et étrange cénotaphe souterrain nommé l’Osireion.
LE TEMPLE DE SÉTHY 1ER À ABYDOS
L'OSIREION D'ABYDOS
En plus de la pyramide, on trouve tout un dispositif rituel complexe: temple d’accueil (temple
bas ) puis une très longue Chaussée (rampe) qui aboutit au temple de culte situé au pied de
la pyramide. la chaussée est décorée de reliefs.
Temple bas: (temple d’accueil)
« Temple bas » = temple d’accueil des processions funéraires ou cérémonielles en
.
l’honneur du pharaon défunt.
- ses structures étaient bâties à la lisière des terres cultivées
- accès par un port aménagé au bord d’un lac ou une retenue d’eau
- on y pratique les rites d’embaumement du pharaon.
- Une fois le sarcophage placé à sa place définitive -> on apportait les offrandes
quotidiennes destinées au culte funéraire dans le temple haut.
A partir de la 5 eme dynastie, l’architecture
-> élégante avec des portiques à colonnes monolithiques
- donne un aspect de propylées monumentaux.
- ornés de reliefs et de statues royales, et comportaient des chapelles destinées au culte
des divinités.
Ces temples qui étaient isolés du monde des vivants se placeront par la suite au coeur
d’une véritable cité dont le rôle reste le culte funéraire du pharaon.
Toute une administration était établie autour du temple bas, ainsi que des ports pour
décharger la marchandise…
L’importance des cités et de leur temple d’accueil finira par prendre le nom de la pyramide
= preuve de l’influence de ces ensembles dans l’urbanisme.
TEMPLE HAUT:
Au départ -> simple chapelle donnant sur une cour abritant la stèle
funéraire du roi.
Ensuite -> se développer -> son principal accès se fera par la chaussée.
-> des magasins destinés à abriter le matériel de culte et les statues
royales + grande cour bordée de portiques destinées à la purification
des offrandes.
- s’ouvre sur la partie intime du temple, contenant la stèle fausse porte
facilite le passage du roi d’un monde à l’autre
- Véritable objet de culte funéraire, cette stèle funéraire était soit
abritée dans une seconde cour à ciel ouvert, soit dans une salle
couverte.
Au coeur du temple haut -> une chapelle à 5 niches - contenant 5 naos
- abritant 5 statues du roi,
- sous la forme de 5 divinités principales du pays.
CHAUSSÉE:
Temple de Ramesséum.
- pyramide de Khephren
- pyramide de Mykérinos
LES PYRAMIDES DE GIZEH
La plus grande pyramide est celle de Khéops (Koufou), second pharaon de la IVe
dynastie (2550–2526), avec ses 146 mètres de haut et ses 233 mètres à la base.
La seconde pyramide, celle de Khephren (Khafrê), fils du précédent (2526–2493), est
moins haute mais bâtie sur un site plus élevé. Elle mesure 136 mètres de haut pour 210
mètres à la base. Quant à la troisième, celle de Mykérinos, (2493-2473), sa hauteur est
plus modeste (66 mètres pour une base de 108 mètres).
À l'origine, les pyramides étaient recouvertes de calcaire sur lequel se reflétaient les
rayons du soleil, mais ces blocs furent réutilisés au fil du temps pour la construction des
agglomérations proches.
Contrairement aux pyramides plus anciennes, les couloirs d'accès traversent la masse de
la pyramide pour accéder aux chambres funéraires, aménagées elles-mêmes à une
hauteur plus ou moins élevée. À leurs pieds, les pharaons développent de magnifiques
complexes funéraires, avec mastabas, temples du bas, petites pyramides, caveaux à
barques... Gardien de l’ensemble, le sphinx, lion à tête de Pharaon, attribué à Kephren,
veille le long de la chaussée entre les temples haut et bas de sa pyramide.
Ces cathédrales de l'Antiquité expriment la foi des égyptiens en leurs dieux et permettent
à pharaon de trouver le chemin de l'Occident, de l'Éternité.
prépare le terrain en traçant un plan grossier et en nivelant le sol. en
utilisant des instruments simples ex: vérificateur de niveau avec équerre et fil
à plomb.
--préparation du terrain était terminé -> trace plan exact de base carrée.
-On orientait les 4 côtés face aux 4 points cardinaux.
On ne connaît pas l’algèbre mais la géométrie était parfaitement
maîtrisée!
Aspect
L’INTÉRIEUR DE PYRAMIDE
L’ARCHITECTURE CIVILE