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HISTOIRE CRITIQUE

DE L’ARCHITECTURE
COURS 2: «Architecture Mésopotamienne»
Généralités / histoire.

Chargée du module :

METATHA Soumia
Source : http://perso.numericable.fr/
Cette carte montre le Croissant fertile (en vert bien sûr). Dans cette région
aujourd'hui en grande partie désertique qui va de l'Égypte à la Mésopotamie
(une partie de la Syrie et l'Irak actuel) sont nées les villes, l'agriculture et
l'écriture.
 L’histoire ne commence pas partout en même temps
car l’écriture n’apparaît pas partout en même temps.
 Les premières écritures sont formées de
pictogrammes.
 En Irak, l’écriture est en forme de clous ;
 En Egypte, on écrit avec des hiéroglyphes.
 En Chine, on utilise des idéogrammes.

Début de l’histoire
 MÉSOPOTAMIE
 De 3000 av-JC jusqu'à 350 av-JC, Mésopotamie (Iraq actuelle)
 On estime que les premières vraies civilisations naquirent en
Mésopotamie.
 Les différents empires ( sumérien, babyloniens, assyriens, etc.) qui ont
régné sur cette partie du monde nous ont laissé l'écriture et des notions de
base en mathématiques, mais aussi le premier vrai concept des villes.
 Après la « révolution néolithique » qui a vu l’apparition au Proche-Orient
des premières installations sédentaires, de l’agriculture et de l’élevage et
l’invention de la céramique, une nouvelle mutation sociale d’envergure se
met en place, particulièrement en Mésopotamie, la plaine alluviale du
Tigre et de l’Euphrate :
Berceau des civilisations; la « révolution urbaine ».

Un survol historique
MESOPOTAMIE DE NOS JOURS
 La Mésopotamie est le nom grec d’un territoire situé entre
deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate, pour l’essentiel en Irak
actuel.
 En grec ancien, la Mésopotamie signifie littéralement « le
pays entre les fleuves » (le Tigre et l’Euphrate)
 mesos = entre, milieu et potamos = fleuve
 Selon les époques, les régions de ce pays ont reçu différentes
appellations telles que « Haute Mésopotamie » ou « Assyrie »
au Nord, « Akkad », « Sumer », « Babylonie » ou « Chaldée »
au Sud.

La Mésopotamie/ Assyrie/ Babylonie,…


Astronomie; maths; écriture;
civilisation……..
 L’espace de la Mésopotamie s’étend entre les deux fleuves (le Tigre et
l’Euphrate). Les plaines fertiles semblaient prédestinées à servir de berceau
aux civilisations
 L'architecture mésopotamienne se distingue par ses matériaux.
 En effet, c'est la première fois que l'on utilise la brique. Celle-ci est
constituée d'argile séchée dans des moules.
 La brique sera utilisée comme le matériau de base de la construction
mésopotamienne.
 Que ce soit pour un temple ou une simple maison, le principe est le même:
le bâtiment gravite autour d'un espace central.
 Dans les maisons et les palais, c'est habituellement une cour, alors que
dans un temple, c'est autour d'une chambre qui abrite la statue de la
divinité. Cette salle est considérée comme l'endroit le plus sacré de
l'édifice.
 La taille des bâtiments mésopotamiens est énorme.
 Le bâtiment est imposant, mais les proportions sont grandement utilisées

La Mésopotamie Ou Le Début De
L’architecture
La vie en Mésopotamie
 La ziggourat est une pyramide à degrés avec, à son sommet, un temple.
Les archéologues ne s'entendent pas sur la signification de ces bâtiments,
mais on peut dire qu'elles représentent parfaitement l'essence de
l'architecture mésopotamienne.
 La plus connue est probablement celle de Babylone, au quelle on attribut
l'histoire de la tour de Babel.

Dessin de la ziggourat de
Babylone

La Mésopotamie Ou Le Début De
L’Architecture
Ligne Du Temps Historique
1-Période de Hassuna (6500 av. J.-C. - 6000 av. J.-C.) près
de Mossoul.
2- Période de Samarra (6200 av. J.-C. -5700 av. J.-C.) Les maisons
sont spacieuses et leur plan est régulier. Elles sont composées de
plusieurs pièces et de cours et sont construites en briques crues
3- Période de Halaf (6000 av. J.-C. - 5300 av. J.-C.) à la frontière
turco-syrienne. Poterie
4- Période d'Obeid (5900 av. J.-C. - 3900 av. J.-C.) et à Ur un peu
plus au sud, prélude à ce qui deviendra plus tard la civilisation
de Sumer
5- Période d'Uruk (3750 av. J.-C. - 3100 av. J.-C.): est le dernier de
ces stades de développement durant la protohistoire, avant que
n'apparaissent la civilisation de Sumer et le début des temps
historiques avec l'apparition de l'écriture.
Caractéristique: maison ronde, agglomération rurale, brique d’argile,
ferme à plan rectangulaire, temple archaïque à cella on longueur
La Préhistoire Mésopotamienne
 « L'Histoire commence à Sumer » selon la formule célèbre de
l'historien américain Samuel Noah Kramer.
 Vers 3 300 av. J.-C., se produit la révolution urbaine avec
l'apparition, dans la région de Sumer, de nombreuses cités avec une
organisation sociale hiérarchisée.
 L'une des plus prestigieuses de ces cités-États est Ourouk
(en anglais Uruk, Érek dans la Bible)
La cité est une cellule économiquement autonome, regroupant une
capitale urbaine, des villages, des terres fertiles irriguées, un
territoire et une administration complète pour gérer tout cela.
Les villes s’agrandissent de plus en plus et se transforment en cités-
états. Le pays de Sumer en comptera finalement une trentaine,
chacune attachée à son indépendance.
Ur aussi (dans l’actuel Irak) est l’une des plus anciennes et des plus
importantes.
L'Histoire commence à « Sumer »
Premières cités-états
 Uruk est à l'origine de la première écriture de l'histoire
humaine.
 Il s'agit de signes gravés avec la pointe d'un roseau sur des
tablettes d'argile humides qui sont ensuite séchées au soleil ou
cuites au four.
 Ces signes sont en forme de clous ou de coins d'où le qualificatif
de cunéiforme donné à cette écriture (du latin cuneus, coin).

URUK
Ziggourat d'Uruk
La population Mésopotamienne

1/4 3/4
Carte de
la Mésopotamie
 Période proto-urbaine dite « d’Uruk »
(vers 3800 - 2900 avant J.-C.)
Apparition des premières villes au sud de la Mésopotamie.
Uruk est la plus importante. Apparition de l’écriture
cunéiforme à Uruk vers 3200 avant J.-C.
 Période sumérienne dite « des Dynasties archaïques »
(vers 2900 - 2340 avant J.-C.)
Apparition des premiers rois et des premières dynasties
historiques. Le pays est divisé en une quinzaine de petits
royaumes parmi lesquelles Eridu, Lagash, Larsa, Uruk,
Ur ou encore Kish.
Particulièrement bien connu, le royaume de Lagash fondé
par le roi Ur-Nanshe connait alors une grande prospérité.

L’histoire Mésopotamienne
-CHRONOLOGIE
Période d’Akkad (vers 2340 - 2180 avant J.-C.)
Akkad met fin à la période des cités-États en les incluant dans le
premier état territorial, qui se mue vite en véritable empire,

 Période Néo-sumérienne (vers 2150 - 2004 avant J.-C.)


Les royaumes sumériens retrouvent leur indépendance. Lagash
redevient prospère.
Sa plus importante réalisation est le temple de Ningirsu à Girsu.
C’est surtout le royaume d’Ur qui domine très vite la Mésopotamie.

L’histoire Mésopotamienne-
CHRONOLOGIE
Empire d’ Akkad
Période Amorrite (2004 - 1595 avant J.-C) La
chute d’Ur et la disparition définitive des Sumériens
sur le plan politique.
Peuple nomade venu de l’ouest, les Amorrites se
sédentarisent et instaurent des royaumes.
Babylone devient une grande puissance sous le règne
de Hammurabi (1792 - 1750 avant J.-C.), qui
parvient à dominer l’ensemble de la Mésopotamie.
Le célèbre Code de Hammurabi est un recueil de
décisions de justice

L’histoire Mésopotamienne-
CHRONOLOGIE
Le célèbre Code de Hammurabi
 Période du Bronze récent (1595 - 1100 avant J.-C)
Assyrienne
En 1595, Babylone est prise par les Hittites, un peuple venu
d’Anatolie. Les Kassites, un peuple asiatique dont l’origine
est encore incertaine, s’installent alors en Babylonie dans le
sud de la Mésopotamie, assimilant les traditions
mésopotamiennes.
*Au nord, l’Assyrie devient une grande puissance autour de sa
capitale religieuse Assur
 Période néo-assyrienne (934 - 610 avant J.-C) Expansion de
l’Assyrie. Elle s’étend de l’Iran oriental à la mer
Méditerranée, et de l’Anatolie au nord du désert d’Arabie.
Après Nimrud et Khorsabad, sa dernière capitale, Ninive, est
alors l’une des plus grandes villes du monde.

L’histoire Mésopotamienne-
CHRONOLOGIE
 Période néo-babylonienne (vers 1000 - 539 avant J.-C)
Après une longue période plus ou moins en retrait de
l’Assyrie, une nouvelle dynastie est fondée en 625 avant de
reprendre à son compte le territoire dominé par les Assyriens.
Babylone se transforme profondément et connait son apogée
sous le règne de Nabuchodonosor II (605 – 562 avant J.-C.).
La cité devint la plus célèbre de tout le Proche-Orient.
L’empire babylonien s’étend des frontières de l’Égypte à
l’Asie mineure et jusqu’aux abords de la Perse
 Période Perse (539 - 331 avant J.-C.) En 539 avant J.-C.,
Babylone et la Mésopotamie tombent sous domination perse
Avec la conquête de l’Empire Perse par Alexandre le Grand en
331 avant J.-C. la Mésopotamie s’hellénise et la culture
mésopotamienne décline peu à peu
L’histoire Mésopotamienne-
CHRONOLOGIE
Néo- sumérienne

Amorrites

Bronze récent

Néo- Assyrienne

Période babylonienne
Période perse

Tableau récapitulatif
HISTOIRE CRITIQUE
DE L’ARCHITECTURE
COURS 2: «Architecture Mésopotamienne»
Suite-2
L’URBANISME MÉSOPOTAMIEN .

Chargée du module :

METATHA Soumia
 la Mésopotamie =« le pays entre les fleuves » (le Tigre et l’Euphrate)
 Selon les époques, les régions de ce pays ont reçu différentes appellations
telles que « Haute Mésopotamie » ou « Assyrie » au Nord, « Akkad »,
« Sumer », « Babylonie » ou « Chaldée » au Sud.
HISTOIRE
 Période proto-urbaine dite « d’Uruk » (vers 3800 - 2900 avant J.-C.)
premières villes au Sud « Uruk »
 Période sumérienne dite « des Dynasties archaïques » (vers 2900 -
2340 avant J.-C.)
premiers rois et des premières dynasties historiques.
Édification des Cités-Etats: Ur, Uruk, Lagash
 Période d’Akkad (vers 2340 - 2180 avant J.-C.)
fin des cités-États + le premier état territorial « véritable empire »
 Période néo-sumérienne (vers 2150 - 2004 avant J.-C.)
Lagash redevient prospère.
3émé dynastie d’Ur qui domine très vite la Mésopotamie
Rappel « Mésopotamie » -suite 2
 Période amorrite (2004 - 1595 avant J.-C)
La chute d’Ur + disparition définitive des Sumériens sur le plan politique.
les Amorrites; Babylone +le règne de Hammurabi (1792 - 1750 avant J.-C.)
 Période du Bronze récent (1595 - 1100 avant J.-C) Assyrienne
Arrivée des envahisseurs Hittites et Kassites; Sud –Babylone.
Nord, l’Assyrie et sa capitale religieuse Assur.
 Période néo-assyrienne (934 - 610 avant J.-C) Expansion de l’Assyrie..
Nimrud et Khorsabad, Ninive.
 Période néo-babylonienne (vers 1000 - 539 avant J.-C)
le règne de Nabuchodonosor II (605 – 562 avant J.-C.)
L’empire babylonien s’étend des frontières de l’Égypte à l’Asie mineure et
jusqu’aux abords de la Perse
 Période perse (539 - 331 avant J.-C.) la chute
Babylone et la Mésopotamie tombent sous domination perse

Rappel Mésopotamie- suite2


 Urbanisme
 L'archéologie de la Mésopotamie a porté uniquement sur des centres
urbains, et jamais sur des sites ruraux (en dehors de la période réurbaine).
 Et l'attention a surtout été portée sur les grands monuments (temples,
palais) que sur les quartiers résidentiels.
 Les villes étaient souvent protégées par une muraille, voire plusieurs
dans le cas des grandes cités.
 Leur centre était souvent réservé au palais et au temple principal.
 En Mésopotamie du Nord, le cœur de la ville est souvent une acropole. De
petites rues délimitaient divers îlots résidentiels. Il ne semble pas qu'il y ait
eu de différenciation sociale de l'espace, les maisons des plus riches (les
plus vastes) côtoyant celles des classes moins favorisées. Les plus pauvres
et les marginaux étaient plutôt rejetés en périphérie de la ville.
 Il existait en revanche des quartiers où les gens se regroupaient en fonction
d'une activité artisanale commune.

Architecture Et Urbanisme En
Mésopotamie
- La ville en Mésopotamie est:
 Le lieu de culte
 Lieu de production
 Lieu d’échanges commerciaux
 Siège de l’administration

En général
 Gordon Childe établit 10 caractères pour vérifier l’existence
d’une ville et la distinguer d’un village:
 1. nouvelle dimension de l’agglomération
 2. présence de spécialistes à plein temps
 3. surplus de production
 4. hiérarchisation de la société
 5. organisation étatique
 6. présence de travaux publics ou collectifs
 7. témoignages d’échange à longue distance
 8. standardisation des expressions artistiques chargées de
diffuser des symboles d’ordre social
 9. existence de formes d’écriture
 10. développement des sciences

La ville à travers l’histoire


 Gordon Childe un archéologue australien. Il a dirigé
la fouille du site néolithique de Skara Brae,
en Écosse. Il est aussi connu pour avoir popularisé
les expressions « Révolution néolithique » et
« Révolution urbaine
 Jean Bottéro, est un historien français, assyriologue,
spécialiste de la Bible, du Moyen-Orient antique et
l'un des plus grands spécialistes internationaux de la
Mésopotamie

Nom à retenir
 Le type Sumérien: la ville temple
 la construction de grandes murailles pour protéger leurs villes, ainsi que
de canaux servant à la fois d'axes de communication et d'infrastructure
pour l'irrigation des campagnes.
 Dans le reste de l'espace urbain, l'organisation spatiale n'est pas bienétablie
 Le centre est constitué par les monuments religieux et le palais.
 La dominante de l’ensemble de la ville est formée par les tours à gradins,
des ziggourats

la ville Temple
La ville de Khafadje et son temple principal
Une ville polarisée
Trois grands secteurs peuvent
être distingués. Au nord-ouest
se dessine le quartier politico-
administratif et religieux, peu
construit, où se dressent
temples et palais. À l’est de la
ville s'étend essentiellement
de l’habitat, résidentiel en
périphérie, plus populaire en
se rapprochant du centre, où
devait situer le cœur originel
de la cité. Au sud enfin, le
secteur semble dévolu aux
activités économiques et
artisanales, où de nombreux
fours, ateliers et puits ont été
localisés.

Structure urbaine de Larsa


 L’urbanisme Assyrien
 Il repose sur la pratique de l’état militaire
 Les édifices publics sont groupés à la périphérie des villes
 Traditionnellement, l'habitat urbain de la Haute Mésopotamie, Assyrie incluse, est organisé
autour d'une ville haute située sur un tell (tertre) dominant une extension plus récente, la ville
basse. Chacune de ces deux parties est généralement entourée par une muraille.

La ville d'Assur répond à ce modèle :


le centre politique et religieux est bâti sur un
promontoire rocheux dominant le Tigre, et est
appelé libbi āli, littéralement « le cœur de la
ville », tandis que l'espace à dominante
résidentielle se situe en contrebas au sud du
centre ancien, mais les deux ne sont pas séparés
par une muraille, même s'il existe une
séparation intra-urbaine isolant la « Ville
neuve » plus récente. Ninive et Kalkhu suivent
également cette organisation. Probablement à
partir de l'exemple d'Assur.

L’urbanisme
Assyrien
 L’urbanisme Babylonien
 Il associe les traditions sumériennes aux principes
assyriens
 Les caractéristiques en sont:
•L’ordre géométrique d’ensemble
• La situation centrale du sanctuaire principal
•La position excentrique du groupe du palais
•Les rues principales suivent un réseau géométrique, alors
que chacun des quartiers n’a pas de plan systématique

L’urbanisme Babylonien
Plan de la ville intérieure de Babylone. R: LIVIUS
 Babylone la ville de Hammourabi dont le plan fut conçu vers 2000
avant J-C, est un grand rectangle de 2500sur 1500 mètres, divisé en
deux parties inégales par l’Euphrate.
 La superficie comprise à l’intérieur des murs est d’environ 400
hectares, et une autre enceinte plus extérieure comprend une surface
presque double.
 Toute la ville et pas seulement le palais, apparait tracée avec une
régularité géométrique: les rues sont droites et de largeur constante,
les murs se coupent à angle droit

L’urbanisme Babylonien
 Urbanisme:
Les villes étaient souvent protégées par une muraille.
Leur centre était souvent réservé au palais et au temple principal.
Le type Sumérien: la ville temple « Ur »
L’urbanisme Assyrien: « Assur »
L’urbanisme Babylonien: « Babylone»
 Architecture:
Les Résidences (maison, palais, temple) - espace central
 caractères:
•La verticalité
•L’orientation vers les points cardinaux
•La gradation des couleurs
•Types, formes, couleurs acquièrent leur valeur propre sacrée en tant que
signifiés

L’urbanisme Mésopotamien -Rappel


 Principaux matériaux utilisés en Mésopotamie sont:
 - l’argile
 - la paille
 - la pierre
 Les techniques de constructions: en argile avec des briques de terre
crue moulées à la main= étape décisive du développement
architectural.
 Puis, les briques seront moulées entre des planches =uniformisation
des techniques de constructions ->
 conséquence sur la forme et la taille des constructions ->
 maisons toutes identiques.
 On utilisera pour la 1ère fois un plan préétabli + inventivité
architecturale

Matériaux et technique
 Les constructions:
 - autour d’une cour intérieure centrale
 - les toits seront plats + solives en bois recouvertes de
branchages sur lesquels est étalée une couche de terre
 - les sols -> en terre
 - les ouvertures -> petites et rares
 Les constructions se complexifieront —> spécialisation
des pièces et établissement de fortifications.
 Nous avons une architecture fermée à l’extérieur avec
peu d’entrées et d’ouvertures = question de lumière,
défense et chaleur.

La construction
 On peut distinguer trois types de résidences : celles des
gens du peuple (maison), celles des dirigeants (les
palais), et celles des dieux (les temples).
 Elles portaient le même nom : É en sumérien, bītu(m) en
akkadien.
 Elles fonctionnaient d'ailleurs selon un même principe,
puisqu'elles s'organisaient généralement autour d'un
espace central, et étaient renfermées sur elles-mêmes (et
non ouvertes vers l'extérieur).
 Les résidences classiques pouvaient avoir un étage.
 Elles varient en fonction des moyens financiers de leur
propriétaire, et de la taille de la maisonnée.
 On prenait souvent l'habitude d'enterrer les morts de la
famille sous les résidences où ils avaient vécu. La plupart
avaient un espace central (couvert ou pas), d'autres
étaient constituées d'une suite de salles.
Les Résidences en Mésopotamie
Les premières maisons étaient en demi -
dur et en dur( les huttes en roseaux, les
maisons circulaires)

Avant corps

Ces bâtiments circulaires appartiennent au type


des maisons ruches, partiellement combinées
avec des avant corps ayant la forme de petites
maisons rectangulaires

Évolution de l’habitation mésopotamienne


Types primitifs de l’habitation
LES FERMES: l’extension et l’organisation
l’agriculture étaient la cause majeure de la différenciation dans le
programme d’aménagement de l’espace des maisons paysannes ce
qui a donné la configuration des fermes

Types primitifs de l’habitation/ Ferme


 LA MAISON À COUR:
• La maison se ferme totalement sur la rue
•Toutes les pièces sont orientées sur la cour intérieure
•L’élément fondamental, la cour, détermine la structure
formelle des bâtiments mésopotamiens
•Les maisons et les palais sont des combinaisons de
différentes cours
•Le système de la maison à cour devient le principe courant
d’organisation.

Maison d’habitation- à cour


Maison d’habitation- à cour
 Les palais étaient à l'origine construits comme des maisons, en
plus vastes, avec parfois là aussi un étage.
 Ils finissent par prendre plus d'espace, et à avoir un espace
plus complexe.
 Leur plan est néanmoins très variable d'un endroit à l'autre.
Les zones sont généralement différenciées : espace résidentiel
(avec un harem), salle de réception, magasins, salles
administratives, etc.
 Le palais: C’est la résidence du souverain et centre du
pouvoir politique
• La disposition du plan repose sur la combinaison de
systèmes de cours communiquant entre elles
• Les palais apparaissent comme addition de la maison à cour
et son élévation monumentale au moyen de formes du
bâtiment sacré

Les Palais en Mésopotamie


 Les palais royaux connaissent un grand développement, où leur plan, au
départ reproduit celui des résidences normales, se complexifie
considérablement, jusqu'à constituer des bâtiments très élaborés dont le
plus fameux exemple est le palais des rois de Mari (Mari fut une
importante cité mésopotamienne dès le IIIe millénaire av. J.-C.,
contemporaine de la civilisation sumérienne d'Uruk).

Palais primitif
 Il constituait à la fois la demeure du roi et de sa famille avec leur
domestiques mais aussi le siège du pouvoir politique, administratif et
économique.
 On y trouve : - la Maison du Roi avec le secteur officiel, les réserves, le
secteur du personnel, les cuisines et le quartier administratif ;
- la Seconde Maison qui abritait les reines et le personnel féminin formée
d’une zone résidentielle, le quartier du personnel, les réserves ; le quartier
des temples à l’emplacement de l’ancienne Enceinte Sacrée ; le secteur des
grandes réserves, en partie disparu, dans la partie méridionale de l’édifice.
Les cérémonies officielles se déroulaient dans la « cour du palmier » (sans
doute artificiel) et dans deux autres pièces, la salle du trône et celle du
culte des ancêtres.

Palais de Mari
Les Palais, En Assyrie, Khorsabad
Photographies des fouilles de Khorsabad par
Gabriel Tranchand :
Victor Place et Gabriel Tranchand avec un shedu
assyrien à une des porte du palais (1852) ;
dégagement d'une des portes du palais (1853).
 En Assyrie, le palais tient la première place, annexant les temples.
 C’est la résidence du souverain (centre politique) qui constitue l’élément principal
du plan d’aménagement des palais.
 La disposition du plan repose sur la combinaison de cours communiquant entres
elles
 Le plan est tracé sans nul souci de symétrie (établir une indépendance absolue
entre les appartements privés, les pièce de réceptions et les bâtiments de services.
 Les façades reprennent l’aspect architectural des ouvrages militaires ( enceinte,
remparts, tour,….)
 Deux cours forment généralement le centre des palais:
-La cours d’entrée et son ensemble de salles servent aux affaires publiques autour de
la seconde cour appelée cour du palais. Dans Cette dernière se trouvent les
appartements royaux et les salles d’appart. ces deux cours sont liées par la grande
salle de trône.
 Les bâtiments secondaires s’organisent autours d’autre cours liés à l’ensemble et
aux édifices sacrés.
 En Assyrie, les palais sont le plus souvent implantés par stratégie-bordure de
chaque ville- fortifiées avec une enceinte.

Caractéristique générales-palais-
Assyrie
Babylone de l'époque de Nabuchodonosor II comportait trois palais royaux : deux dans le secteur d
Kasr à côté des murailles et de bastions, le « palais Sud » et le « palais Nord » ; et un autre isolé plu
au nord à tell Babil, le « palais d'Été ». Seul le premier a pu être correctement exploré
 Le « palais Sud » (Südburg suivant la dénomination des fouilleurs allemands), appelé
dans les inscriptions de Nabuchodonosor « palais de l'Émerveillement du peuple », est
le mieux connu des palais royaux de Babylone. Il est encastré dans la muraille
intérieure.

Palais
Babylonien

C'est un vaste bâtiment de forme trapézoïdale, mesurant 322 × 190 m, où l'accès se faisait depuis
une porte monumentale à l'est, donnant sur la Voie processionnelle à proximité de la porte
d'Ishtar. Cet édifice, qui comptait sans doute un étage supérieur, avait un plan original, qui
résultait sans doute d'une histoire complexe qui n'est pas encore bien comprise, puisqu'il se
pourrait que plusieurs des unités qui le composent soient en fait d'époque achéménide
 Il était organisé autour de cinq unités architecturales se succédant d‘Est en Ouest,
chacune organisées autour de grandes cours situées en leur centre et assurant la
communication. Elles séparaient chacune de ces unités en des espaces distincts au nord et
au sud, organisés eux-mêmes en petites pièces desservies par des espaces centraux.
 Il semble que les salles de la partie nord avaient une fonction administrative, tandis que
celles du sud servaient d'appartements royaux, mais la séparation de l'espace entre ces
deux fonctions ne semble pas aussi net que dans les palais assyriens.

Plan du palais Sud : A, B, C, D, E : cours principales.


1 : Salle du trône, 2 : Bâtiment voûté, 3 : Bastion ouest,
4 : Bâtiment perse, 5 : porte d'Ishtar.

Palais Babylonien
 Les Temples sont traditionnellement considérés comme ayant trois parties
principales : un vestibule, une antichambre, puis le "saint des saints'
abritant la statue de la divinité principale (sanctuaire)
 Ces édifices sont en fait organisés selon le même principe qu'une résidence
normale, à savoir autour d'un espace central, ouvrant parfois sur des
magasins et bâtiments administratifs, ou bien des bibliothèques.
 Les temples les plus importants avaient de grandes dépendances, en raison
de leur richesse économique et de l'importance numérique de leur
personnel
 LE TEMPLE: lieu de célébration des dieux
 Les ensembles de constructions des temples devenus plus vastes avec leurs
habitations, entrepôts et ateliers, forment les centres de villes temples
sumériennes
 Les règles fondamentales de l’édifice sacré sont:
 •Les cours intérieurs.
 •L’accent mis sur la partie donnant accès au temple
 •Structuration des murs par des pilastres et des niches

Les Temples en Mésopotamie


 Le plan d'un temple ne différait guère de celui d'un
palais; même terre-plein, mêmes portes un peu moins
compliquées, puis une grande cour où se déroulaient les
cérémonies et sur laquelle donnaient d'autres courettes
entourées de chambres; enfin, plus loin située, se trouvait
la partie interdite qui, ici, est la demeure de la divinité.
 Un temple a, en effet, les mêmes besoins qu'un palais; il
lui faut des habitations pour son clergé( ensemble des
prêtres ou des responsables d'une religion), des magasins
pour ses richesses puisqu'il jouit de revenus et entretient
le personnel du culte, des salles d'apparat pour les
cérémonies, et des bâtiments réservés pour le sanctuaire
ou ne pénètrent que les prêtres.

Le plan d‘un temple


 4000 av JC : Temple d' Eridu
Le plus vieux temple dans la Mésopotamie se situe à Eridu.
construit sur une plateforme
Les anciens mésopotamiens voulaient que la maison des dieux
soient plus haute que leur propres maisons.
Par ailleurs A Eridu on construisit au fil des siècles de nouveaux
temples sur les vestiges de ce temple
Éléments essentiels des premiers édifices sacrés:

-Salle de forme rectangulaire à abside également rectangulaire.


-Divisions par des murs de refend semblables à des contreforts
-Un autel dans l’abside, une table de sacrifice au milieu de la salle.
A la fin du 4 ème millénaire d‘énorme plateformes avec un temple au
dessus furent construites à Uruk.

Temple –
le commencement
 Temple d’Uruk: « Temple D » (80 × 50 mètres), le bâtiment le plus vaste
connu pour la période d'Uruk, dans le secteur dit de l'Eanna;
 Organisation selon un plan en T
 Apparition d’une nef longitudinale (axiale) et une nef transversale
 La celle est reléguée après la nef transversale
 Une chaine de pièces secondaires entoure la cella
 Les murs extérieur épais sont rehaussés de pilastres
et creusés de six niches profondes.
 Les façades ressembles à celle des palais
 Axialité et symétrie parfaite décrivent
la composition générale.

Edifice de culte
Temple d’Uruk
 Au commencent Les temples étaient construits sur des plateformes.
Durant le III ème millénaire, les hommes ont voulu ériger des temples
toujours plus grands, toujours plus hauts...
Il fut décidé de construire de grands temples sur des plateformes en forme
d'escalier
pour s‘élever plus facilement. Ces tours en forme d'escaliers furent nommées par
nos anciens: "ZIGGOURATS"

Vers 2000 ava JC , plusieurs Ziggourats de briques furent édifiés dans plusieurs
cités Sumériennes
Plus tard les Ziggourats furent construits dans les cités Babyloniennes et
Assyriennes.
la ziggurat est localisée dans une ville. Elle fait généralement partie du quartier
central de la cité, où se trouvent ses principaux édifices politiques et religieux. Plus
précisément, elle se situe souvent dans un véritable « quartier sacré », qui forme un
véritable ensemble, avec des espaces cultuels, magasins, cuisines, ateliers,
résidences et services administratifs.
 Les ziggurats se trouvent à proximité du temple bas principal qui leur est
généralement associé.

Temple / Ziggourat
 La particularité du temple, c'est sa ziggurat ou tour à étages; on ne sait si
c'est une importation sumérienne ou akkadienne
 Ces tours à étages, dont on a retrouvé un échantillon remarquablement
conservé à Khorsabad sont des masses de briques crues ayant, en somme,
la forme d'une pyramide.
 Tout autour, chemine une rampe en pente douce, taillée dans l'épaisseur de
la brique, de sorte que la pyramide va sans cesse en se rétrécissant.
 Pour rompre la monotonie d'aspect d'une telle masse, les faces de la
pyramide étaient décorées de ces lignes en panneaux que nous avons
remarquées sur les autres constructions, et le chemin extérieur était bordé
d'un parapet à créneaux.
 Au sommet, devait se trouver une chambre avec une statue de la divinité;
au temple Esaggil de Babylone, Cette chapelle renfermait le lit en or et la
table du dieu; le nombre des étages était d'ordinaire de sept.

Ziggourat
 les ziggourats sont des bâtiments de base carrée ou rectangulaire, orientés dans des
directions diverses. Ces bases ont des dimensions variables. Au nord, elles sont
carrées, tandis qu'au sud la majorité a une base rectangulaire, et une minorité
carrée.
 L'accès vers les niveaux supérieurs des ziggurats se faisait par des escaliers. Dans
le sud mésopotamien, les bases de ceux-ci apparaissent sur leurs fondations : un
escalier principal est perpendiculaire à l'édifice, et il est encadré par deux autres
escaliers plaqués contre le monument et parallèles au mur.
 Les ziggurats assyriennes n'ont pas laissé de traces de tels escaliers. Cela est dû à la
particularité de leur environnement architectural : elles sont en général accolées à
un temple intégré dans le même complexe qu'elles et situé sur une plate-forme
commune : l'accès s'y faisait probablement par un escalier dont la base se situait à
l'intérieur du temple ou sur son toit
 Le nombre d'étages que comportaient les ziggurats est parfois débattu. Il y en avait
trois sur les premières construites au temps d'Ur-Nammu, quatre à celle de Chogha
Zanbil, sans compter le temple haut. La ziggurat de Babylone en comportait sept,
ce qui semble être le maximum et également un nombre à valeur symbolique forte.

Caractéristique des Ziggourats


ziggourats
 caractères:
•La verticalité
•L’orientation vers les points cardinaux
•La gradation des couleurs
•Types, formes, couleurs acquièrent leur valeur propre
sacrée en tant que signifiés
 Les couleurs:
• Elles sont utilisées à l’intérieur et à
l’extérieur pour la division et la décoration des surfaces
murales

Le caractère symbolique de
l’architecture Mésopotamienne
-Relation entre géométrie et architecture;
 la verticalité et l’angle droit sont la base du
développement des assemblages constructifs dans
la planification de l’espace (l’architecture
mésopotamienne).

La géométrie
 La technique de construction et le climat demandent
des types de bâtiments à murs épais, dépourvus de
fenêtres, avec des cours intérieures et des toits en
terrasses ce qui se traduit par des masses cubiques
et la superposition horizontale des volumes

Les ruines du quartier central de Babylone,


en partie excavées et dégagées

Types de
constructions
 La massivité des formes architecturales repose sur la technique de
construction primaire qui sera tributaire de l’inertie de la matière
qui garantit la solidité et renforce la symbolique;
 Plus le volume sera massif, plus le sentiment de sécurité et de
durée temporelle sera fortement perçu, d’ou le caractère
monumental de l’architecture Mésopotamienne à partir de son
établissement permanent.

Types de
constructions

Palais de Nimroud à Ninive par A.H. Layard


 On disposait de roseaux, de l’argile et du sable
 Le bois et la pierre doivent être importés
 La technique de construction remplace la pierre par la brique en argile,
d’abord séchée , puis cuite.
 La matière de base utilisée pour réaliser des bâtiments en Mésopotamie est
l'argile. On s'en servait pour réaliser des briques crues, en le mélangeant
avec des matières végétales. À cette fin, on a mis au point des moules à
briques. Exceptionnellement, on cuisait les briques dans des fours, ce qui
les rendait extrêmement solides, alors que l'argile cru s'effritait.

PANNEAU DE BRIQUES:
LION PASSANT.

Matériaux de construction
 Les briques émaillées et les fresques
 Les assyriens et les babyloniens masquaient
des bâtiments entiers et des parties d’enceintes de
villes avec des fresques
 La porte d’Ishtar constitue le meilleur exemple

détails
 Période perse (539 - 331 avant J.-C.) la chute Babylone et la
Mésopotamie tombent sous domination perse.
 L’empire Perse fondé en -539 couvre un territoire allant de l’Indus à
l’Anatolie (Turquie ) en passant par la Palestine. Ils ont même conquis
l’Égypte en -525.
 Au cours du VIe siècle av. J.-C., les rois Cyrus II (555-529 av. J.-C.) et Darius
Ier (521-485 av. J.-C.) conquièrent les territoires voisins de l'Iran :
la Mésopotamie, Asie mineure dont les cités grecques qui sont installées sur
les côtes, la Phénicie, la Palestine et l'Égypte. Les Perses s'installent
également en Thrace, au nord de la Grèce, et exerce un protectorat sur
le royaume de Macédoine ( royaume de la Grèce antique).
 La capitale est Persépolis, en Iran; mais il y a d'autres villes royales
comme Suse et Babylone en Mésopotamie, ou Sardes en Asie mineure.
 Cet empire regroupait alors près de 40 millions d’habitants.
 Vers -500 la Perse entre en guerre contre les Grecs puis peu après l’Égypte se
révolte, c’est le début de plusieurs décennies de combats qui annoncent la fin
de cet empire.

Empire Perse – Achéminide


 L'empire fondé par les Achéménides s'empare de
l'Anatolie puis conquiert l'Empire Babylonien et l'Égypte,
unissant les plus anciennes civilisations du Moyen-Orient
dans une seule entité politique de façon durable.
 Durant les deux siècles de sa suprématie, l'Empire
achéménide a développé un modèle impérial reprenant de
nombreux traits de ses prédécesseurs Assyriens et
Babyloniens, tout en présentant des aspects originaux.
 Les rois perses ont réalisé des travaux importants sur
plusieurs sites du cœur de leur empire (Pasargades,
Persépolis, Suse), synthétisant les apports architecturaux
et artistiques de plusieurs pays dominés et exprimant leur
idéologie impériale.

Empire Perse – Achéminide


 Pasargades est bâtie par le roi achéménide Cyrus II
 Pasargades reste la capitale jusqu'au règne de Darius Ier qui déplace son siège
à Persépolis. Ce fut la première capitale historique de l'Empire perse.
 Le site archéologique couvre 1,6 km², et inclut le mausolée de Cyrus II, la
forteresse de Tall-e Takht et le Zendan-é Solaiman (« prison de Salomon »), un
bâtiment dont la fonction reste discutée. Ont également été dégagées les ruines de
deux palais royaux — le palais P, datant probablement du règne de Darius, et le
palais S, bâti sous Cyrus. Enfin, le site contient un jardin royal et de nombreux
autres jardins, les plus anciens représentants du concept de « paradis » perse (pairi-
daeza).
 Le monument le plus important de la cité est sans doute la tombe de Cyrus le
Grand. La chambre funéraire, coiffée d'un toit à double pente, mesure 3,17 m de
long, 2,11 m de large et 2,11 m de haut et possède deux entrées. Elle est érigée au
sommet d'un podium à six degrés.

Tombe de Cyrus le Grand.

Pasargades
 La morphologie très
ouverte de Pasargades est
tout à fait singulière pour
l’époque. Mis à part au
nord de la citadelle,
l’espace urbain n’est pas
délimité par des
fortifications.
 Les espaces paysagers
(jardins, parcs) occupent
une place prédominante où
se répartissent de manière
diffuse les différentes
composantes de la ville
(édifices royaux, habitats,
secteurs d’activité).

Proposition de restitution du plan de


Pasargades à l’issue des prospections
1999-2009 (repris et adapté de Benech,
Boucharlat, Gondet 2012
© Mission irano-française « Shiraz
 Entre 546 et 530 av. J.C., Cyrus construit sa capitale à
Pasargades. L'architecture est iranienne avec des techniques
grecques et ioniennes.
 Les constructions sont dispersées sur plus de 3 km depuis la
citadelle au nord jusqu'à la tombe de Cyrus au sud.
 Entre les deux palais ("S" et "P") s'étendait un vaste jardin
avec des pavillons et un système d'irrigation (canaux et
bassins).

* La reconstitution théorique faite par D.


Stronach permet d'imaginer l'étendue de
la ville royale et de ses jardins.

Pasargade
Il comporte une grande salle
hypostyle et deux grands portiques.
Au loin, le Zendan (1) et la
forteresse (2)

Ici, quatre portiques entourent une


salle hypostyle.
La colonne remontée donne l'échelle
du palais
 Persépolis: En Persan : Parseh ‫ « پارسه‬Le Trône de Jamshid »
en Grec: Persépolis, « la cité Perse ».

La ville des perses


 Son édification commence sous l’ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste
programme de constructions monumentales visant à souligner l’unité et la
diversité de l’empire perse achéménide.
 L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces
provinces créant ainsi le style architectural ébauché à Pasargades, et à
plusieurs villes Perses. Cette combinaison des savoir-faire marque également
les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie.
 La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles,
jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité
par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C.
 Persépolis comprend un vaste complexe palatin (palais) érigé sur une terrasse
monumentale qui supporte de multiples bâtiments hypostyles.
 Ces palais ont des fonctions protocolaires, rituelles, emblématiques, ou
administratives précises : audience, appartements royaux, administration du
trésor, accueil…etc.
 À proximité de la Terrasse se trouvaient d’autres éléments : habitations de la
ville basse, tombes royales, autels et jardins.
 De nombreux bas-reliefs sculptés sur les escaliers et portes des palais
représentent la diversité des peuples composant l’empire.

Persépolis
Plan de Persépolis
C'est en 518 avant JC, que démarre l'édification de cette cité sur une vaste
terrasse. Elle conserve deux escaliers monumentaux, entièrement décorés de
bas-reliefs, chefs- d’œuvre de l'époque achéménide. Le portique Nord de la salle
des Cent-Colonnes donne sur une immense place de 4 000 m²
 L’Apadana
L’Apadana était la grande salle d’audience où le souverain recevait ses
vassaux.
Dans cette immense salle carrée de 75 mètres de côté se dressaient six
rangées de six colonnes ; chaque colonne, haute de près de vingt
mètres, était surmontée d’un chapiteau en forme de griffons, de
taureaux ou de lions adossés.
Sur trois côtés de l’apadana s’ouvraient des portiques de deux rangées
de six colonnes ; sur le quatrième côté se trouvaient des chambres
annexes.

L’APADANA © Jean Savaton Persépolis :


chapiteau en forme de griffon.
Chapiteau de colonne
de l'Apadana

Colonne de l'Apadana, par Eugène Flandin -1840


 La Porte des Nations: Cette porte, construite par Xerxès Ier, forme une salle
carrée à quatre colonnes (dont deux sont encore visibles) avec des ouvertures
sur trois côtés.
 Les portes est et ouest sont flanquées de paires de sculptures gigantesques de
taureaux et de taureaux ailés à tête humaine, fortement influencés par l’art
assyrien.
 La porte sud de la Porte des Nations permet de gagner directement l’Apadana,
tandis que la porte ouest donne sur une large avenue qui mène à une seconde
porte monumentale - inachevée - et à la salle des Cent Colonnes.
 La Salle des Cent colonnes
 La plus grande salle de Persépolis est celle dite des Cent Colonnes ou
encore salle du Trône. Il est probable qu’une importante cérémonie s’y
déroulait : en effet, le portique nord de la salle donne sur une vaste place de
quelque 4000 m² derrière laquelle se trouve une porte monumentale restée
inachevée : à cet endroit aboutit l’avenue qui part de la Porte des Nations.
 Cette salle faisait peut-être office d’entrepôt des tributs. Après avoir défilé
dans la grande place, les porteurs de tribut auraient déposé leurs présents aux
pieds du roi, assis dans la salle.

Quelques édifices de Persépolis


La porte des nations

Reconstitution de l'Apadana

Persépolis
Salle des 100 colonnes
LES PALAIS

TACHARA:
•Le palais de Darius I (522-486) est
aussi appelé le Tachara.
•ce bâtiment fut construit sur un plan
carré de 60,50 m de côté.
Reconstitution du palais par Charles
Chipiez - 1884

Le Palais de Darius I, le Tachara


•Il est composé d’une salle centrale à
72 colonnes de 20 m de haut dont 13
sont encore debout entourée de
chambres plus petites.
•La salle centrale est parfois appelée
"salle des miroirs" en raison de la
surface polie de ses pierres. C'est une
grande salle hypostyle de forme
carrée, comporte 36 colonnes
ordonnées en six rangées.
Les 3 registres du panneau Nord Détails de l'escalier Est
de l'escalier Est

Escalier et bas-relief
 AURENCHE, O. (1981), La Maison orientale. L’architecture du Proche-Orient ancien des
origines au milieu du IVe millénaire, 3 vol., Paris, Geuthner.
 BENOIT, A. (2003), Les civilisations du Proche-Orient ancien, Paris, RMN.
 CALLEBAT, L.C. (1998), Histoire de l’Architecte, Paris, Flammarion.
 CHOISY, A. (1964), Histoire de l’architecture, Paris, Éd. Vincent, Fréal et Cie.
 COLE, E. (2003), Grammaire de l’architecture, Paris, Dessain et Tolra.
 D’ALFONSO, E., SAMSA, D. (2001), L’architecture : les formes et les styles de l’Antiquité à
nos jours (2° édition), Paris, Solar.
 FLETCHER, B. (1987), A History of Architecture, 19e éd., Londres.
 GINOUVES, R., MARTIN, R. (1985), Dictionnaire méthodique de l’architecture grecque et
romaine, 3 vol., Écoles françaises d’Athènes et de Rome.
 GOYON, J.C. et al. (2004), La construction pharaonique, Paris, Picard.
 HOLTZMANN, B. (2003), L’Acropole d’Athènes, monuments, cultes et histoire du sanctuaire
d’Athèna Polias, Paris, Picard.
 MARTIN, R. (1966), Le Monde grec, coll. Architecture universelle, Fribourg.
 MARTIN, R. (1974), L’Urbanisme dans la Grèce antique, Paris, Picard.
 Sophie A. De Beaune. Aux origines de la construction.. R. Carvais, A. Guillerme, V. N`egre, J.
Sakarovitch. Edifice et artifice. Histoires constructives. Premier Congr`es francophone
d’histoire ´ de la construction, Paris, 19-21 juin 2008., Picard, pp.77-89, 2010.
 O. Keller, Une Archéologie de la géométrie. Peuples paysans sans écriture et premières
civilisations, Paris, Vuibert, 2006, p. 44.
 http://www.hominides.com/html/dossiers/habitat-habitation-prehistoire-paleolithique.php

Références bibliographiques

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