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Introduction à l’art et

l’archéologie de ‘Egypte
pharaonique

I.Données géographiques
Il faut tout d’abord noter une omniprésence du Nil.

A)Le Nil et sa vallée

6670 km, mais seulement 5% de ses terres sont


cultivables.

Différence marquée entre la vallée et le désert.

Il a toujours captivé les chercheurs et les explorateurs, pour trouver sa source.

La crue dure du mois d’Avril jusqu’en Septembre. Le Nil a une pente faible : la crue progresse
lentement et les pluies sont très abondantes, ce qui en fait une crue lente.

Le lit du Nil est surélevé par rapport au désert, ce qui le fait avancer sur le désert lors des crues.

La crue apporte de l’eau, mais aussi du


limon, ce qui permet de fertiliser la vallée.

Il y a trois saisons de quatre mois : la crue,


la décrue et les moissons.

Les tombes de particuliers sont très riches


en informations sur les techniques agricoles
(par exemple le shadouf). L’agriculture est
très importante pour les Egyptiens.

Les cataractes sont très nombreuses : la


circulation devient très difficile, voire
impossible. Elles sont des barrières
naturelles.

Le désert sur les côtés, la Méditerranée au


nord et la Première Cataracte au sud sont
les limites naturelles de l’Egypte.

La crue était censée apparaître dans une


caverne mythique au niveau de la Première
Cataracte.
B) Le Delta

Il se divise en deux parties principales : la Branche de Rosette et la Branche de Damiette.

Il est majoritairement marécageux et contient 22 000 km² de terres cultivables.

Il y a une érosion de la côte : chaque crue apporte de la terre nouvelle sur le Delta, ce qui fait que
les côtes littorales changent, certains ports se retrouvant aujourd’hui sous l’eau ou bien éloignés
de la côte, allant parfois jusqu’au désert.

Le Nil est une voie de communication : même les dieux l’utilisent et se déplacent principalement
en bateau. On raisonne plus en temps qu’en distance, le bateau est souvent le moyen de transport
le plus rapide.

C) Le Fayoum

Il est situé à 80 km au sud du Caire actuel.

Lac qui permet un paysage agricole naturel. Son


potentiel a été reconnu assez vite, le paysage a été
transformé pour être encore plus cultivable.

D) Le désert libyque

Il s’agit du désert occidental, une frontière naturelle


entre l’Egypte et la Libye. Il occupe plus des deux tiers
de l’Egypte (681 000 km²). Il est principalement
composé de sable. Il y a une présence marquée de
plusieurs oasis, attestées depuis l’Antiquité et qui
délimitent les voies de communication.

E) Le désert arabique

Montagneux, généralement de 500 à 1000 m d’altitude,


mais certains sommets dépassent les 2000 m.

Ils sont une grande source de minerais : cuivre,


turquoise, plomb, galène, or, améthyste, grauwacke.

F) La péninsule du Sinaï

Présence égyptienne très tôt. 380 km du nord au sud, 60 000 km² de


superficie. Elle culmine à 2600 m avec le Mont Sainte-Catherine. C’est une
zone de contact avec le Proche-Orient. Deux paysages différents :
sablonneuse au nord, montagneuse au sud.

D’où vient cette idée d’obsession égyptienne de la mort ? Il y a une


opposition très nette entre les parties des vivants et les parties des morts.
Les habitations sont proches du Nil, inondables, donc plus difficiles d’accès, c’est pourquoi on en
retrouve moins. Les tombes sont plus dans les déserts. On n’a pas encore bien exploré le Delta, les
fouilles se concentrent sur les déserts.

II. L’égyptologie
A) Le legs de l’Egypte pharaonique

Perte de la clé de déchiffrement des hiéroglyphes, mais la civilisation égyptienne n’a jamais
réellement été oubliée. Les Grecs sont passés par l’Egypte (Ptolémée) et certains auteurs grecs ont
écrits sur l’Egypte (Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon, Plutarque).

Après les Grecs, on a un silence littéraire, mais un goût toujours aussi prononcé pour la civilisation
égyptienne (pyramide de Catus Cestius, Rome, 12-18 ap. J.C.)

Même au Moyen-Age et à la Renaissance, on retrouve une influence architecturale. Mythes païens


de la Renaissance (maison des Borgia).

On retrouve plusieurs tentatives infructueuses de déchiffrement des hiéroglyphes.

Peintures romantiques sur l’Egypte.

On est à mi-chemin entre le rêve, l’exotisme et le songe.

B) La naissance de l’égyptologie

Le déchiffrement des hiéroglyphes marque cette


naissance.

Expédition de Bonaparte en Egypte avec la


découverte de la Pierre de Rosette en 1798 ont
contribué à cette avancée.

Gravures, dessins, atlas.

Champollion va déchiffrer les hiéroglyphes en


1822.

-394 : dernière inscription égyptienne


hiéroglyphique, il y a donc un gouffre de plus de
1000 ans entre les deux.

Hiéroglyphes = écriture, et non pas langue.

Démotique : type d'écriture cursive et langue


parlée en Egypte du VIe siècle avant J.C. jusqu'au IVe siècle après J.C.

Le copte donne la clé du déchiffrement des hiéroglyphes : il s'agit de l'alphabet grec auquel on a
ajouté quatre ou cinq lettres pour reproduire des sons égyptiens inconnus en Grec. Cela a permis a
Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes.

Hiéroglyphes : phonogrammes et idéogrammes mélangés.


III. Données historiques
A) L'Histoire racontée par les Egyptiens

Manéthon, prêtre égyptien parlant le Grec, le


démotique, le copte etc. va faire à Ptolémée II
un « bref résumé » de l'Histoire égyptienne. Pour
ce faire, il prend le nom des dieux grecs les plus
proches symboliquement des dieux égyptiens.

« Annales » :
chambre des
ancêtres de
Thoutmosis
III, table d'Abydos.

Nom des souverains les uns à la suite des autres, jusqu'à Ramsès
II. Néanmoins, le document est biaisé, les noms des pharaons
impopulaires comme Akhenaton n'apparaissent pas.

Il y a deux façons de compter le temps en Egypte :

- année du règne d'un roi

- nommer chaque année en fonction de l'événement majeur de


l'année

B) Découpage de l'histoire pharaonique

Le néolithique apparaît à partir du VIe millénaire.


Deux grands foyers de civilisation : le nord et le sud.

IVe millénaire : apparition de figures humaines sculptées stylisées.

Chronologie des dynasties pharaoniques

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