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archéologie
et de guide touristique
Omaïma EL SHAL
Le Paléolithique en Egypte
• En Egypte antique la période du paléolithique est
estimée de - 500 000 ans à - 10 000 ans . Le
peuplement de l' Egypte ancienne à l' époque
paléolithique est difficile à connaître.
• Les premières traces d'occupation humaine
apparaissent 100 000 ans avant notre ère et les
premiers outils sont datés, eux, de – 18000 ans.
• Vers – 25000 ans, une période de grande
sécheresse repousse les populations nomades
vers les bords humides du Nil, véritable bande
fertile et verte à travers le désert.
• Les hommes pratiquent la chasse et la cueillette
en se déplaçant le long du Nil.
• L' Egypte et la Mésopotamie sont les germes d'où
sont sorties les grandes civilisations orientales.
• Dans les territoires limitrophes ou plus éloignés de l'ancien monde,
une longue suite de cultures précède la période historique. Les âges
de la pierre, du cuivre, du bronze et du fer marquent les étapes
technologiques qui se propageront en Europe centrale jusqu'à l'ère
chrétienne, sans que cela aboutisse à la création de civilisations
urbaines. L' Egypte, elle, au début de l'âge des métaux, se trouve
déjà au seuil de la civilisation.
• L'époque préhistorique ne comprend donc ici que les phases de
développement des âges de la pierre et du cuivre. Le Paléolithique
Chasseurs et ramasseurs.
• Le peuplement de l'Egypte à l'époque paléolithique est difficile à
connaître. A vrai dire, on a découvert de nombreux objets de cette
époque, mais ils ont été pour la plupart ramassés en surface. La
stratigraphie qui, dans les régions avoisinantes de la Méditerranée
orientale, permet une subdivision du Paléolithique en de
nombreuses phases de développement est inconnue en Egypte ou
n'a pas été jusqu'à présent prise en considération.
• On n'est pas encore parvenu à établir de façon convaincante des
synchronismes entre les différentes terrasses du Nil - très typiques
surtout en Moyenne et Haute Egypte, avec leurs dépôts
caractéristiques - et les événements climatiques de l'époque
glaciaire en Europe.
• Une comparaison directe des découvertes paléolithiques en Egypte
avec celles des régions mieux étudiées révèle toutefois que le
Paléolithique de la vallée du Nil suit dans ses grands traits les lignes
du développement du continent européen.
• La dizaine de millénaires précédant la « néolithisation » de l'Afrique
du Nord est connue par de nombreux sites de Haute Egypte et de
Nubie.
• Dans les cultures du Paléolithique récent, on a pu distinguer de
nombreuses variétés selon le temps et le lieu.
• Au seuil de l'économie productrice du Néolithique, les cultures
épipaléolithiques terminent l'époque des chasseurs et des
ramasseurs :
– Ce sont en Basse Nubie le Shamarkien et l'Abkien (d'après les sites
nubiens de Shamarki et d'Abka) ;
– en Haute Egypte, l'Elkabien (d'Elkab) ;
– dans le Fayoum, le Qarounien (d'après le lac Qaroun ) dit aussi Fayoum
B.
– En même temps naissait déjà, en Basse Egypte, un Néolithique
précéramique de caractère sud-ouest asiatique, qui n'est connu jusqu'ici
que par le site d'Hélouan près du Caire.
• La nourriture de base des hommes du Paléolithique d'Afrique du
Nord était faite en premier lieu de gibier des steppes et des savanes,
antilopes et gazelles, bœufs et ânes sauvages, mais aussi d'espèces
d'Afrique tropicale aujourd'hui disparues au nord du Sahara, comme
l'éléphant africain, le rhinocéros, le zèbre et le bubale cafre - ainsi
que le cerf géant, un intrus venu de l'époque paléo-arctique.
• On pratiquait déjà dans la vallée du Nil la chasse à l'hippopotame et
aux oiseaux aquatiques, ainsi que la pêche.
• Au Paléolithique plus récent, la cueillette de plantes sauvages est
aussi attestée.
• Jusqu'à présent, on n'a mené que peu de fouilles dans les sites
paléolithiques de la vallée du Nil. C'est pourquoi n'est au fond connu
du Paléolithique égyptien que ce qui est impérissable, principalement
les outils de pierre qui se sont conservés en surface dans les
innombrables sites. Les divers produits des arts mineurs, comme ils
s'offrent à nous dans les sculptures en os et en ivoire du
Paléolithique récent européen, sont toujours inconnus dans la vallée
du Nil, tout comme la peinture rupestre dans les grottes.
Le néolithique en Egypte
• En Egypte antique, le Néolithique se divise en trois périodes :
– le néolithique ancien de 9000 à 6800 av. J.-C.,
– le néolithique moyen de 6800 à 5100 av. J.-C. et
– le néolithique récent de 5100 à 4700 av. J.-C.
• selon que l'on se réfère aux technologies, aux céramiques ou à
l'élevage.
• Les premiers hommes sur la terre d'Egypte ancienne ont trouvé la
région la plus confortable d'Afrique : pendant les périodes de crue,
ils sont chasseurs et pendant la décrue, ils redescendent dans la
Vallée du Nil pour pêcher ou récolter les plantes poussées sur le
limon.
• La naissance de la civilisation égyptienne réside d'un croisement de
cultures. La Révolution néolithique entre 5500 et 4500 av. J.-C.
marque progressivement la coupure entre Préhistoire et Histoire : les
hommes diminuent leurs activités de chasseurs et de cueilleurs pour
cultiver dans les plaines alluvionnaires, élever du bétail et fonder les
premiers villages.
• Les premiers rites funéraires sont révélés par la présence de
sépultures. Ces groupes pourtant, favorisés par le mode de vie
sédentaire, sont passés à la fabrication de céramique - d'abord non
cuite, il est vrai - richement décorée.
• On pourrait appeler cette culture, qui est exactement à l'opposé de
celle de Palestine et de Basse Egypte, « Paléolithique final
céramique », sans tenir tout à fait compte du degré de
développement.
• Cet ensemble culturel du Sahara et du Soudan s'étendait :
– au sud jusqu'à la région du lac Rodolphe ;
– à l'ouest, jusqu'au haut Niger ;
– au nord, en ses prolongements extrêmes, jusqu'à l'oasis d'el-Kharga.
• De ces deux racines naquit le système économique du Néolithique
égyptien. La domestication des animaux et l'agriculture sont
originaires du sud-ouest asiatique, mais l'héritage du continent
africain se reflète dans la grande importance de la chasse et surtout
de la pêche pour l'alimentation.
• Le Néolithique dans sa phase complètement développée occupe, en
Egypte, une période relativement longue. Dès le sixième millénaire,
on y trouve un peuplement où toutes les caractéristiques du
Néolithique sont déjà présentes : sédentarisation, agriculture,
élevage et fabrication de céramique.
Fin du néolithique
• La fin du Néolithique doit se placer au milieu du 4e
millénaire.
• A ce moment a commencé le travail du cuivre en Egypte.
• On continua à fabriquer en Egypte des outils en silex
jusque bien avant dans les temps dynastiques et la
population rurale en fit probablement jusqu'à l'époque
chrétienne.
• Le Néolithique égyptien se subdivise en une série de phases
chronologiques et régionales.
• En Basse Egypte :
• Le site de Mérimdé Béni Salama permet de suivre, en cinq
couches, le développement graduel du Néolithique depuis un stade
très ancien, encore influencé sans doute par la Palestine, jusqu'à un
habitat du Néolithique classique avec un système économique très
poussé et une population considérable.
• Il se prolongea sans rupture culturelle, comme nous l'apprend le site
d'el-Omari, au sud du Caire. Un à deux siècles le séparent de la
culture tardive de Mérimdé, et il relie ainsi les traditions néolithiques
classiques aux formes plus avancées qui annoncent déjà la culture
préhistorique tardive de Basse Egypte.
• Dans la dépression du Fayoum, sur la zone côtière du lac qui à
l'époque néolithique était beaucoup plus grand qu'aujourd'hui,
naissent des installations d'une culture nommée Fayoum A.
• Des comparaisons prouvent que ces installations sont
contemporaines du Mérimdé tardif.
• Les sites plus anciens du Fayoum appartiennent, dans l'ensemble, à
la fin du Paléolithique, et l'on n'a encore rien découvert qui y fasse
suite.
• En Haute Egypte :
• Dans le site de Deir Tasa, le développement culturel se situe à une
époque correspondant au Mérimdé tardif de Basse Egypte et à la
culture du Fayoum A.
• Vient ensuite la culture de Badari, qui est néolithique dans sa
période la plus ancienne : la métallurgie y était déjà connue dans sa
période finale.
• Au sud de la première cataracte, à côté de nombreux sites de
l'épipaléolithique, on connaît surtout des habitats du domaine culturel
saharo-soudanais. Cette époque ancienne, qui doit encore être
considérée comme prénéolithique, est surtout connue par une fouille
près de Khartoum. Esh-Shaheinab et Kadero appartiennent au
Néolithique tout à fait évolué.
Les caractéristiques de l’art à
la préhistoire
Le matériel archéologique
de la préhistoire égyptienne :
• Au début du Néolithique, il y avait des contacts entre la Basse Egypte
et la côte palestinienne.
• La céramique avec dessin gravé en arêtes de poisson apparaît ici
comme là-bas à l'époque initiale du développement de la céramique.
Mais l'Egypte s'est peu après détachée de l'influence de l'Asie du sud-
ouest et a pris une autre voie dans le développement de la culture
matérielle.
• Pour une longue période, qui correspond à peu près au Néolithique
tout entier, la céramique en Egypte resta non décorée, alors que se
formait, dans une large zone allant de l'Iran et de l'Irak, par-dessus la
côte du Levant et l'Anatolie, jusqu'aux Balkans, une série de cultures
régionales néolithiques ayant une céramique polychrome au décor
très varié.
• Par comparaison, la céramique néolithique égyptienne apparaît
particulièrement sévère et peu artistique, malgré une haute qualité
artisanale. La typologie des formes est aussi limitée.
• La constance et la rigueur des temps dynastiques semblent déjà avoir
ici leurs racines.
• La céramique de Basse Egypte présente, dans un stade avancé du
Néolithique, un simple décor incisé et des garnitures en relief.
• En Haute Egypte, on trouve, à l'origine du développement, une
céramique rouge polie avec un bord noir.
• Les vases décorés sont très rares.
• Au Chalcolithique, par contre, cette céramique fut diversement
décorée.
• La peinture est plus figurative qu'ornementale : on commence à y
trouver une préfiguration des éléments qui composeront l'art de
l'Ancien Empire.
– principalement des alignements d'êtres humains et d'animaux stylisés,
en frises, des scènes de chasse et, enfin, des représentations de
bateaux et de constructions.
– des ornements en forme de spirale et de lignes ondulées,
– une sorte de peinture qui imite les vases en pierre multicolore.
• Par des importations et des imitations locales, ces nouveautés
stylistiques s'étendirent aussi dans le domaine de diffusion
chalcolithique de Basse Egypte, à vrai dire déjà avant que cette
région ne soit entièrement couverte par Nagada II
• La céramique resta non décorée au Nagada III. Les formes et les
surfaces complètement rouges et polies sont déjà bien celles de la
protohistoire.
Mérimdé Beni Salama
• A 50 km au Nord-Ouest du Caire près du village de Khatatba,
markaz Embaba
• Plan de la ville sous forme de rangées coupées par une rue étroite
• Deux types d’habitations :
– construite en torchis et dont les fondations en infrastructure
– construite en roseaux sur terre directement
• Les habitants connaissaient l’agriculture. Les grains étaient stockés
dans des greniers en roseau ou en paille.
• Poterie aux motifs simples
• Bergers
• Fabrication de pointe de flèche triangulaires
• Tissage du lin
• Bijoux en ivoire comme des bracelets, et des bagues et des colliers
en perles
• Les défunts étaient inhumés entre les maisons. Il n’y avait pas de
cimetière comme dans les autres cultures.