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Fiche de révisions : Grèce antique

Introduction
 Histoire ancienne : débute vers 3500/3300 a.c. et fin en 476 p.c. Couvre 4000 ans d’histoire, plus
grande période historique.
 Civilisation grecque fais partie des grandes civilisations de l’antiquité. Histoire grecque subdivisée en 4
périodes et s’étend jusqu’en Asie Mineure, jusqu’en 1921.

1. Relief et Climat de la Grèce

Aujourd’hui : Etat des Balkans, purement européen.

Vers 800 a.c. : Zone géographique peuplée de grecs et sur 3 régions :

- Grèce d’Europe, jusqu’au Péloponnèse, bordée par la mer Ionienne et Egée ;


- Grèce des îles, jusqu’à la Crête ;
- Grèce d’Asie Mineure (Anatolie)

Données géographiques naturelles :

- Peu de terres basses, présence de la montagne, peu de plaine (sauf Thessalie)


- Peu de rocailles, absence de très grands fleuves importants
- Présence de la mer, front marin découpé
- Beaucoup de secousses sismiques
 Sont installés dans des petits bassins, des fonds de vallées, proche de la mer.

Climat méditerranéen :

- Saison froide et humide entre 400 et 500 mm d’eau


- Belle saison, chaude et sèche

Pays sec, mais ni désertique ni aride. Beaucoup de sources et de nappes phréatiques.

2.Géographie historique de la Grèce


- Rhodes : île abritant une cité commerçante. Connue pour le Colosse de Rhodes, merveille du monde
antique.
 Cité : « POLIS » en grec ; état de petite taille, autour d’une ville, avec sa campagne proche et fondé sur
un groupe humain, celui des citoyens. Système très rependu dans l’antiquité. Pas d’état unifié, chacun
possède son propre système, sa monnaie, etc… (1000 cités au Ve siècle).

Grecs se reconnaissent des valeurs communes (peuples hellénophones) et ont une même religion -> Histoire
polyphonique.

Aussi, grand phénomène d’expansion territoriale le long de la Méditerranée jusqu’à la mer Noire.

- Région de Carie, Halicarnasse et son mausolée : tombe du roi Mausole de Carie (370-353 a.c.), l’une
des 7 merveilles du monde antique. Aussi, ville d’Hérodote (480-420 a.c.), « père de l’histoire »
- Région de Ionie, cité de Milet dont Thalès (620-550 a.c.) est originaire. Aussi, cité d’Ephèse
- Région de Troade, cité d’Ilion/Troie. Donne le nom de l’Iliade.
- Chios, île de la mer Egée, production de vin en Grèce antique.
- Lesbos, île de la mer Egée. Poétesse Sappho (VII-Vie siècle a.c.), donne l’adjectif « saphique » et
origine de « lesbienne ».
- Région de Thrace, au nord de la Grèce, occupée par des barbares (populations non-hellénophones).
- Amphipolis, sur un lac, avec le Lion d’Amphipolis, datant du IVe a.c., retrouvé par l’armée d’orient
(WW1)
- Thasos, île réputée pour le vin.
- Péninsule Chalcidique, avec Stagire, cité d’origine d’Aristote.
- Royaume de Macédoine, organisation différente du monde grec. Vestiges de Pella, royaume d’origine
d’Alexandre le Grand.
- Royaume d’Epire, façade ouest du monde Grec, avec le sanctuaire de Dodone, consacré à Zeus, avec
l’Oracle.
- Mont Olympe (2917 m), résidence des dieux de la mythologie grecque.
- Thessalie, zone de plaine de la Grèce antique, connue pour ses chevaux et ses cavaliers.
- Défilé des Thermopyles (« verrou » en Grec, goulot d’étranglement). Lieu du combat entre Perses et
Grecs dans la 2eme guerre médique.
- Région de Phocide, cité de Delphes avec le temple d’Apollon, site oraculaire
 Oracle : réponse d’une divinité à la question d’un fidèle ; sanctuaire où l’on va poser ces questions
- Région de Béotie, cité de Thèbes (aujourd’hui, boétien signifiant « ignorant, borné »).
- Péninsule de l’Attique, avec Athènes (capitale actuelle de la Grèce) et le site d’Eleusis dédié à Déméter
et Coré.
- Île d’Eubée, avec les cités de Chalcis et d’Erétrie.
- Presqu’île du Péloponnèse relié par l’Isthme, avec des grandes cités comme Corinthe, Sparte, Argos,
Epidaure (théâtre et temple d’Asclépios) et Elis (concours/agônes olympiques tous les 4 ans au
sanctuaire d’Olympie, merveille du monde Grec avec la statue chryséléphantine de Zeus).
- Île de Corcyra avec l’actuelle Corfou.
- Archipel des Cyclades avec Naxos (lieu ou Thésée a abandonné Arianne) et Délos (lieu de naissance
d’Apollon et Artémis, site majeur de la Grèce Antique).

Chapitre 1 : Le monde Mycénien


Grecs arrivent vers 2200 a.c. Développement d’une population avec des coutumes propres à celle-ci. Epoque
mycénienne s’étend vers 1650-1200 a.c. avec une apogée entre 1450 et 1250 a.C.

Parallèle à la civilisation minoenne en Crète (2000-1450 a.C), mais civilisation minoenne ne fait pas partie du
monde grec, car non-hellénophones. Quelques traces archéologiques comme le linéaire A, toujours pas traduit de
nos jours et palais de Cnossos.

Facteurs de l’apparition de la culture mycénienne :

- Essor démographique (squelettes en meilleure santé, développement de l’élevage)


- Enrichissement de certains sites, ex : Péloponnèse

Sources :

- Archéologie, avec les vestiges des palais mycéniens


- Textes écrits en linéaire B

A partir du XIIe a.C, troubles qui peuvent correspondre à la guerre de Troie, vers la fin de l’époque mycénienne
(1200-1180 a.C.)

I. Les Royaumes Mycéniens

Organisés en royaume, territoires assez vaste, centré sur un palais.

A) Le système palatial (palais)

Caractéristiques découverts à Mycènes, mais n’existe pas que là-bas.


Palais sont des édifices massifs et étendus, entouré d’une enceinte. Palais complexes, labyrinthiques avec de
multiples pièces. Schéma récurent avec le « Mégaron », salles d’archives, lieux de cultes, salles d’artisanat, …

 Mégaron : vaste pièce centrale des palais mycéniens, souvent précédé d’un porche puis d’un vestibule,
soutenue par des colonnes (On pense que c’est là que le roi recevait ses invités).

Palais fortement protégés. Entourés de murs cyclopéens (énormes blocs de plusieurs tonnes). Montre un certain
degré de richesse et de technique. Le Roi possède des moyens économiques et humains. Aussi, type
d’architecture qui montre une population importante au sein des palais. Aussi, présence de faubourgs occupés. A
Mycènes, peu d’entrées, montrant la protection de la ville. Présence d’eau souterraine pour parer les sièges.

B) L’organisation des palais mycéniens

Centre des territoires autour. Connaissance de l’exploitation du territoire par le roi, mais pas de ses limites.

 A la tête du royaume, le roi appelé WA-KA-NA en linéaire B (WANAX chez Homère). Il est entouré
d’une cour aristocratique qui le conseille, et des administrateurs qui sont chargés d’administrer le
territoire, de récolter les impôts, … Aussi présence d’artisans de luxe dans le palais.

Témoigne d’une centralisation du pouvoir autour du roi et du palais. Territoire et populations protégés par la
capacité militaire du roi.

Ces rois possèdent de grandes richesses personnelles, visible dans leurs tombes (parures, masques en or, …).

II. La première écriture de la langue grecque de l’époque mycénienne : le linéaire B (1400- 1200 a.C.)

Tardif face au début de l’écriture chez l’Homme. Forme connue par des milliers de documents.

Linéaire B, car textes écrits sur des tablettes gravées avec des lignes. Tablettes conservées car cuites, mais
cuisson involontaire, dû à des incendies. Déchiffré en 1952 par 2 chercheurs britanniques (Ventris et Chadwick).

A) Comment fonctionne le linéaire B ?


 Syllabaire : un caractère = une syllabe

Système syllabaire de 88 caractères. (wa-ka-na = 3 caractères). Pas une langue, mais un système d’écriture.

B) Pourquoi les mycéniens ont-ils eu besoin d’écrire ?

Réponse à des besoins, 95% des textes sont des inventaires, liés au fonctionnement du palais. Palais centralise
les denrées, nécessité de les compter. Pas de présence de textes littéraires, de poésie, …

- Gestion et stock de marchandises


- Administration des domaines agricoles
- Centralisation politique et économique

Aussi, majeure partie de la population analphabète. Ecriture réservée aux scribes. Disparition du linéaire B en
même temps que les palais mycéniens (1200-1100 a.C.), retour à une société sans écriture.

III. L’organisation et la hiérarchisation de la société


A) Au sommet : une aristocratie politico-guerrière

Défense du territoire assurée par une petite partie de la population, notamment de part le coût des armes et
armures. Les élites se font enterrer dans tombes riches, mise en scène de leur catégorie sociale (épée, …). Aussi,
possession de chevaux, se font enterrer avec. Grande connaissance de l’aristocratie.

B) Les classes inférieures de la société

Population libre travaillant l’agriculture et l’artisanat, possèdent des droits (posséder des terres, des esclaves, de
léguer des biens, …).
Pratique de l’esclavage, appelés DO-RE-RO en linéaire B (doulos en grec). Dépendent d’un maître (sont
considérés comme des biens). Sont contraints au travail forcé, sont privés de droits.

 Société très hiérarchisée avec quasi pas de mobilité sociale

IV. La fin du monde mycénien et les siècles obscurs


A) Des vagues de destructions mal connues
- Vers 1250 : vague de destructions de plusieurs palais (dont Mycènes)
- Vers 1200 : 2eme vague de destructions des palais.

Rares sites mycéniens non détruits (Athènes), déclin de la démographie, petits sites d’habitats mais pas
d’organisations centrées. Possibilités de :

- Raisons climatiques : sécheresse brutale, séisme… (peu propable)


- Attaques et dévastations venues d’ennemis extérieurs : invasions doriennes, attaques des « peuples de la
Mer », …
- Effondrement dû à des causes internes : conflits entre les royaumes mycéniens, troubles sociaux
(révoltes), …

Pas de consensus. Phénomène ni brutal, ni uniforme. Tout le XIIIe et variable selon les zones géographiques.

B) Les « Ages obscurs »

Période de 1200/1150-800 a.C. Caractérisée par la disparition des Etats centralisés autour des palais. Peu de
connaissances sur la période, notamment par la disparition du linéaire B, peu de sites -> que des tombes
modestes et des habitats médiocre (matériaux périssables). Aussi, chute démographique.

Mais aussi, innovations importantes, comme la maîtrise du fer et céramique géométrique v. 1000 a.C.

 Fin des Âges obscurs avec les innovations du VIIIe et le début de l’ère archaïque.

Chapitre 2 : Les grandes innovations du VIIIe siècle a.C : l’Alphabet et les poèmes homériques
I. La mise au point d’un nouveau système d’écriture : « l’alphabet grec »
A) Un alphabet emprunté aux Phéniciens

Premiers contacts entre grecs et Phéniciens au Xe. Peuples du Levant (entre Asie Mineure et Egypte), d’origine
sémitique. Utilisation d’un alphabet emprunté aux proto-cananéen emprunté des hiéroglyphes. Alphabet sans
voyelle.

 PHOINIKAZEIN : verbe grec signifiant « écrire ».

D’après Hérodote dans Histoire, les Phéniciens installés à Thèbes introduisirent l’alphabet. Les Grecs y
ajoutèrent des voyelles.

Utilisées dans les langues indo-européennes : grec, latin, germain, …

B) Date et lieu de l’invention de l’alphabet grec

Plus anciennes inscriptions grecques :

- Coupe de Nestor (vers 750 a.C, trouvé dans une tombe sur l’île de Pithécusses)
- Cruche de Dipylon (vers 750 a.C)
- Coupe d’Hakèsandros (vers 730 a.C, trouvé à Méthonè)
 Vers la moitié du VIIIe, alphabet développé et maîtrisé. Inventé entre 1050-800 a.C.

Utilisé en Chypre, en Crête, à Rhodes, à Al Mina, dans la baie de Naples, à Méthonè. Nécessité d’un alphabet
pour le commerce, la poésie, la marque de propriété, les besoins de la cité, …
II. Homère et le monde homérique
A) L’auteur et le contenu des œuvres

Grecs convaincus de l’existence d’Homère. Originaire d’une cité de Ionie, aveugle et mort à Ios (île de la mer
Egée).

Textes issus de la poésie épique (récit en vers d’exploits des héros). Illiade fait environ 15 000 vers, et l’Odyssée
environ 12 000 : relatifs aux évènements de la guerre de Troie, mais pas son intégralité.

Nom d’Iliade vient d’Ilion (autre nom de Troie). Se déroule sur une dizaine de jours durant la 10e année de
guerre. Récit de la colère d’Achille, la mort de Patrocle par Hector, …

Odyssée vient du grec « Odysseus » (= Ulysse, Roi d’Ithaque). Première partie du texte, récit sur Télémaque
(Thélémachie), fils d’Ulysse. Intervention de Poséidon, Athéna, … en deuxième partie et 3e partie sur la
vengeance d’Ulysse.

 Issu de la tradition orale des Âges Obscurs avec les poètes chanteurs, Aèdes (improvisent des chants).
Possibilité de retenir des textes aussi longs que l’Iliade/l’Odyssée grâce aux travaux de Milman Patty au
début du XXe.

Mise à l’écrit au milieu du VIIIe. Distinction Aèdes/Rapsodes qui récitaient des poèmes homériques par cœur.

B) Le monde d’Homère

Société aristocratique :

- Basileis, roi (ex : Ulysse) avec des aristocrates guerriers, à la tête d’un Oikos.
- Laos (masse de gens anonymes) et Thètes (paysans simples et pauvres)
- Esclaves, Dmoes qui peuvent être esclave né ou prisonnier de guerre.
- Femmes de maison, élève des enfants, s’occupent des ressources, du textile, …

Organisation du pouvoir peut être :

- Royauté héréditaire ; rois guerriers et leaders


- Conseil des Anciens ; assemblée dite Agora (pas de vote)

Economie :

- Pas de monnaie (calcul en nombre de bœufs) ; importance de la guerre et de l’agriculture


- Commerce phénicien ; piraterie

Tableau idéalisé de la société pour la reconnaissance des aristocrates dans les personnages épiques.

C) La question homérique

Homère est-il un personnage réel ?

 Doute dès le XVIIIe. Chercheurs comme Frédéric-Auguste Wolf en 1795 nie l’existence d’Homère
(histoires composites, différents styles d’écritures, …) mouvement analyste jusqu’en 1950.
Position majoritaire des unitaristes, qui pensent les récits comme écrits par une seule personne.

L’Historicité du monde d’Homère

 Pour Heinrich Schliemann (découvert cité de Troie et de Mycènes), Homère décrit la civilisation
mycénienne, idée abandonnée aujourd’hui. Souvenirs du monde mycénien (ex : casque en dents de
sanglier), mais anachronismes (l’emploi des chars de guerre)
 Depuis les années 50, hypothèse des Âges Obscurs, importance des aristocrates, naissances des cités,
héros analphabètes, commerce avec les phéniciens, …

Le monde d’Homère est composite, mélange les époques dans un but lyrique. Utilisation de ses poèmes, car
manque de sources sur les Âges Obscurs.
Chapitre 3 : La religion grecque : le système de représentation

Religion polythéiste, sans dogme ni livre sacré (possibilité de différentes croyances, mais pas d’athéisme),
ritualiste, sans caste sacerdotale. Pas de terme pour dire religion : utilisation de « Ta Hiera » pour parler de ce
qui entoure la religion (les choses sacrées).

I. Les puissances divines

Hiérarchie du monde divin : Dieux > Héros > Démons > Morts, tous capacité d’agir sur le monde. Les humains
souhaitent se rendre favorable de ces puissances divines.

A) Les dieux et les déesses


1. Représentations et attributs des dieux
 Théos : le dieu, la déesse
 Anthropomorphisme : représentation des dieux sous une forme humaine (ex : Poséidon, homme barbu)

Ont tous des attributs végétaux et animaux :

- Zeus : aigle et chêne


- Athéna : chouette et olivier
- Apollon : cygne et laurier, …

Nombreux dieux, avec les plus connus, enfants de Cronos et Rhéa : 12 olympiens. Mais présence d’autres
divinités (subalternes), ex : fleuves (représentation animale, ex : Dieu-fleuve Gelas, sous forme de taureau),
nymphes, satyres, … Aussi divinités locales.

2. L’immortalité

Dieux boivent du Nectar et mangent de l’ambroisie. Dieux immortels mais pas éternels (ont une naissance),
appartiennent au monde. Peuvent être blessés et ont un sang différent des humains (sang des dieux : ichor et sang
des humains : haima), dieux ne sont pas parfait, pas des modèles de moralité :

- Zeus est infidèle


- Héra est jalouse et colérique, …

Ont des défauts moraux

3. La puissance des dieux

Puissance des dieux face aux hommes. Corps beaucoup plus fort et beaucoup plus grand. Aussi plus beaux, plus
intelligents, …

 Peuvent modifier l’ordre du monde. Capaciter de métamorphose, invisibilité, …

Mais présence de règles chez les dieux :

- Autorité suprême de Zeus qui est le roi des dieux et plus puissant que les autres
- Ce qui est fait par un dieu ne peut pas être défait par un autre
4. Personnalité et domaine de compétences des dieux

Hermès : messager de l’Olympe. Fait aussi entrer les âmes des morts en enfer : psychopompe. Dieu des
troupeaux, des bornes, des frontières, des carrefours, des portes. Dieu du commerce et des gymnases.

 Dieu médiateur, des passages/échanges

Dieux ont tous différentes fonctions, ils donnent un nom pour différencier les invocations : Athéna Polias
(protectrice des citoyens, de la cité), Athéna Promachos (déesse de la guerre), …
 Epiclèse : adjectif ajouté au nom d’une divinité qui précise quelle facette ou quelle fonction de cette
divinité on invoque.

Domaines de compétences non-étanches, dépendent du culte local et peuvent empiéter sur d’autres. Sur
l’acropole, différents cultes pour Athéna (Polias, Niké, Promachos).

5. Présence des dieux dans le monde des hommes


 Epiphanie : apparition divine chez les hommes, ex : Magnésie du Méandre, cité d’Asie Mineure, soi-
disant épiphanie d’Artémis au IIe a.C.

Risque pour les hommes de mourir s’ils voient un dieu dans toute sa splendeur, se transforment donc, ex : mort
de Sémélé, mère de Dionysos.

B) Démons et héros

Intermédiaires Dieux/Hommes

 Démon/Daimôn : puissance anonyme bienveillante ou malveillante. On peut essayer de les apaiser mais
on ne sait pas à qui s’adresser car ni corps ni personnalité. Explique l’inexplicable.

Différents types de héros : Demi-dieux (ex : Héraclès), héros panhelléniques (commun à toute la Grèce) et héros
locaux (ex : Thésée). Héros sont des philanthropes, amis de l’humanité. Mortel qui a réussi l’impossible.
Peuvent être des hommes connus par les grecs, ex : Alexandre le Grand, considéré comme un héros après sa
mort ; Théagénès de Thasos (VIe-Ve. a.C.), boxeur victorieux de centaines de combats.

Sont souvent des figures d’ancêtre commun fondateur de cité (Ajax à Salamine, Thésée à Athènes, …). Inhume
les héros (culte de la tombe) et leur rend un culte. Les héros peuvent aussi faire des épiphanies, notamment dans
des moments de crise (ex : Thésée apparaît à Athènes).

II. Croyance des fidèles : l’opinion commune


A) L’existence des dieux, garantie de l’ordre du monde et de la justice

Absence de dogmes, mais croyances largement acceptées. Kosmos, voulu par les dieux, organisé/Chaos, monde
désorganisé. Le mal existe chez les grecs, les dieux sont là pour que les méchants soient punis durant leurs vies.

Principe de justice (Dikè), cardinale dans le monde des Hommes, Zeus est omniscient. Cependant, présage
favorable n’est pas garanti de succès, pas une prédiction d’avenir.

B) La priorité accordée au sacré et l’importance de la bienveillance divine

Le sacré a une priorité absolue, on ne fait rien sans consulter les dieux. A l’Assemblée, on commence toujours
par les affaires sacrées, sollicitation de la bienveillance divine. Communication Hommes/Dieux par les présages,
analysés par des spécialistes.

 Manteis, interprète des signes divins. Origine de la mantique, science de la divination.


Aussi, présence de signes, message spontané des dieux, évènements extraordinaires. Après un vœu exaucé, il
faut remercier les dieux : dîme (dékatè), offrande d’une valeur d’1/10 du butin, de la récolte, … Sert à rappeler la
place du mortel dans le monde, sinon fait preuve d’hybris (se croire supérieur aux dieux), puni en étant accablé
de malheurs. Aussi, châtiments des sacrilèges.

Quand on conclut une affaire, on prête serment devant les dieux. Sacrifice et énonciation des malédictions
encourues si on ne respecte pas le serment (valeur juridique).

Chapitre 4 : La religion grecque : le système de représentation (Partie 2)


I. Qu’est-ce qu’un sanctuaire grec ?
A) Eléments de définition
Hiéron : sanctuaire délimité par des règles précises (Téménos), avec obligatoirement un autel, soit sous
forme de table (bômos), soit sous forme de fosse (eschara), pouvant vénérer plusieurs divinités.
Eventuellement un temple (Naos) pour habiter le culte (algama)à l’effigie de la divinité, parfois de simples
bouts de bois (Xoanon).

B) Statue sacrée et asylie


 Asylie : protection assurée aux personnes et leurs biens quand elles se trouvent dans un sanctuaire

Interdit de s’en prendre à quelqu’un dans un sanctuaire, surtout s’il touche une statue de culte. Interdiction de
faire couler le sang, ex : Cassandre dans le temple d’Athéna et touche la statue mais Ajax la viole. Il est châtié.

C) Les biens des sanctuaires

Utilisation de beaucoup de ressources lors des rites (bois sacré, …). Sanctuaire ont beaucoup d’offrandes pour
les divinités, deviennent propriété divine, on ne peut pas les jeter, même lorsqu’elles sont abimées, on les enterre
à côté du sanctuaire, ex : statues chryséléphantines retrouvées enterrées à Delphes.

II. Les rites principaux


A) Une norme, la pureté

Hommes doivent être purs pour les rites. Doivent avoir la Katharos (pureté morale), il devient impur suite à des
actes immoraux, ex : meurtre : souillé. D’après les Grecs, la souillure est contagieuse, il faut fuir les impurs.
Pour redevenir pur, il faut se purifier par des grands sacrifices ou des travaux très difficiles.

L’Hagnos (pureté rituelle) se perd par des fautes inévitables (contact avec du sang, la mort, …). Souillures
rituelles sont des miasmes (miasma). Certains animaux impurs sont interdits dans des sanctuaires. Pour laver les
souillures rituelles, il faut faire des sacrifices de routine ou s’asperger de l’eau sur les mains et sur le visage.

B) La prière et la libation

Prière debout devant la divinité en tendant bras et mains vers la divinité ou le ciel. Passent un contrat avec les
dieux en promettant des offrandes en cas de succès, dieux sont sensibles aux offrandes (armées passent aussi des
contrats). Prière non-codifiée, est improvisée et accompagne toujours des rites. Deux types de libations :

- La Spondè : mélange vin/eau, une partie versée sur le sol et l’autre bue
- La Choè : mélange versé complètement sur le sol

C) Le sacrifice sanglant de type Thysia

Thysia, du verbe thyein. Réalisé pour les dieux. Animal au centre du sacrifice (victime), domestiques ou parfois
sauvages dans les temples d’Artémis, sans tâches (sans malformations). Procession de l’animal, sacrifié sur
l’autel. On jette des poils de l’animal pour vérifier l’acceptation du Dieu.

Une part de l’animal est donnée aux Dieux (fémur recouvert de graisse) et on les brûle sur l’autel. Viscères
misent sur des broches et mangées cuites par le prêtre et les fidèles. Le reste de la viande est bouillie et distribuée
aux fidèles pour l’emporter chez eux. La peau est revendue à des tanneurs.

 Mythe de Prométhée qui trompe Zeus lors du partage du sacrifice entre Dieux/Hommes.

Sens et fonctions des sacrifices :

- Dimension horizontale et sociale : fonder les communautés ; dimension verticale : lien Hommes/Dieu
- Fonction propitiatoire, fonction mantique, action de grâce : remercier les dieux
- Fonction cathartique, purificatrice
- Fonction juratoire : appuyer un serment

Existence d’autres formes de sacrifice, non sanglants comme des offrandes de vin, de miel, végétales courantes
chez les philosophes.
III. Fêtes et concours
A) La fête religieuse

Héortè (fête) c’est l’interruption dans la vie normale. Jours prévus et fériés. Ensemble de rites :

- Procession, sacrifices (pour beaucoup, seul moment de consommation de viande dans l’année)
- Banquets
- (Optionnel) Concours (agônes)

Ex : Fête des Panathénées célébrée à Athènes pour Athéna Polias.

B) Les concours

Panégyrie : foire. Marquée par des concours gymniques (athlétiques), ont lieu dans le stade (ex : Olympie) :

- Courses : stadion (sprint), dolichos (course de fond), …


- Concours de combats : lutte, pancrace, boxe, …
- Epreuves combinées : Pentathlon

Courses hippiques (hippikoi agônes), ont lieu dans l’hippodrome :

- Courses de chevaux montés


- Courses de chevaux attelés (char)
- Acrobaties à cheval

Concours artistiques (mousikoi agônes = concours des « Muses ») :

- Concours de théâtre

Tâche lourde pour une cité, magistrats spécifiques s’en occupent : les agonothètes, avec des messagers, ex :
Théores-Spondophores, messagers qui prévient des concours les autres cités. Demande de la Trêve Sacrée, met à
l’abri la cité organisatrice, les voyageurs et les participants.

Utilisation du nom du père et de la ville d’origine pour s’enregistrer. Plusieurs catégories d’âges : paides (-18
ans) et andres (18 et plus), idem pour les chevaux. Certains athlètes trichent pour changer de catégorie.
Obligation d’être un homme libre, grec, pur.

Pour les épreuves artistiques, jury qui vote à main levée le vainqueur. Grand prestige pour lui et sa cité.
Organisation de fêtes, avantages fiscaux, érection de statues, …

IV. Le personnel du culte : les prêtres et les prêtresses


A) Des prêtres et des prêtresses sous le contrôle de la cité

Affaires sacrées gérées parles autorités civiques. Trois façons de désigner les prêtres :

- Prêtrises à vie et attachées à une famille aristocratique (ex : Eteboutades pour la prêtresse d’Athéna
Polias)
- Prêtres désignés par élection, ou tirés aux sorts.
B) Les fonctions

Accomplissement des titres conformément aux usages du sanctuaire : Kata ta Patria. Pas de salaires, mais
compensations lors des sacrifices par exemple. Doivent prendre soin des biens du sanctuaire. Ont des impératifs
vestimentaires (couronne de feuillage). Ne sont pas mobilisés pendant les guerres et ont des places privilégiées
aux évenements.

 Néocore : concierge d’un sanctuaire qui aide le prêtre

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