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Dossier 

: Latin

I) Les grandes fêtes religieuses à Rome

1) Saturnalia

Dans la Rome Antique, les Saturnales étaient une fête en l’honneur du Dieu Saturne. Elles
débutent le 17 décembre et célèbrent le solstice d’hiver. Dans un premier temps, les festivités
n’avaient lieu qu’une seule journée mais à la fin de la République, elles se sont étendues à 2 puis 3
jours. Sous Caligula (31-41 AP J.-C.) elles durent 4 jours pour finalement, à la fin du 1er siècle, être
célébrées pendant 7 jours. Les Saturnales débutent avec des sacrifices (animales) et un banquet
public au temple de Saturne. Selon la mythologie romaine, Saturne était le Dieu du temps et de
l’agriculture. Il correspond à Cronos dans la mythologie grec, le titan qui tua son père Ouranos et
qui mangea les frères de Zeus. Si chez les Grecs on le déteste du fait de sa cruauté, chez les
romains on l’idole car il n’est pas considéré comme un Dieu tyran et au contraire est pour eux
un « Roi Dieu » très bon qui régna durant l’Age d’Or. Le festival marque la fin des semis
d’automne, c’est donc avant tout une période de réjouissance durant laquelle la population jouait,
buvait, mangeait et s’offrait des cadeaux. L’échange des rôles entre maître et esclaves fait la
particularité et l’originalité des Saturnales. Durant cette occasion, les esclaves portaient de beaux
vêtements, avaient le droit de répondre à leurs maîtres, de se moquer et se faisaient même servir
par eux.

La tradition exige que chaque famille choisisse un « roi du chaos, de l’anarchie » afin de présider
les festivités. Il pouvait s’agir d’un esclave et chacun se devait de lui obéir : chanter, danser ou
encore se noircir le visage selon sa volonté. Les citoyens romains eux ne portaient plus la
traditionnelle toge, symbole de la citoyenneté mais une tunique de couleur vive. Durant les
Saturnales, on ne pouvait pas commencer une guerre, de plus les criminels ne pouvaient pas être
condamné, leur sort était remis à plus tard. Les lois concernant les jeux de hasard étaient
assouplies, les femmes, les esclaves et même les enfants pouvant y participer.

2) Neptulia

Les Neptulia sont une fête religieuse romaine célébrée en l’honneur du Dieu des Océans pendant
quelques jours à partir du 23 juillet. Un savant romain du Ier AV J.-C. , fait l’hypothèse que les
Romains construisaient à cette occasion des tonnelles de bois vert pour se procurer de l’ombre. Ils
sacrifiaient un taureau en l’honneur de Neptune qui est son animal sacré. C’était une fête célébrée
sous l’Empire et l’on sait qu’à l’époque chrétienne on célébrait encore les Neptunalia près des
sources thermales. C’était une fête célébrée à Rome pendant la chaleur et la sécheresse de l’été,
les citoyens priaient Neptune en le suppliant de mettre un terme à la chaleur intense de l’été.
3) Feriae Marti
La Feriae Marti est une fête religieuse à Rome, célébrée le 1 er mars pour commémorer le dieu de
Mars (dieu de la guerre). Elle célébrait le retour du printemps et le début des opérations militaires
et annonçait en mars une série de fêtes commémoratives de l’armée romaine. Les dames
sacrifiaient des coqs, tandis que les hommes sacrifiaient des taureaux, des sangliers et des
chevaux rares. La principale manifestation publique de cette fête était le premier défilé dans la
ville par le Père Salian (un prêtre dédié au culte de Mars). Ils voyageaient à travers la ville,
frappant des boucliers avec des épées, et s’arrêtaient pour danser à certains endroits. Le soir, ils
festoyaient à Mansio Saliorum (Temple de Mars). Cette fête dure jusqu’au 24 ou jusqu’à la fin du
mois.

4) Bacchanales

Au départ les Bacchanales étaient célébrées la première pleine lune de janvier, le premier mars, et
les 16 et 17 mars seulement par les femmes dans le bosquet de Simila en secret, on l’on buvait à
volonté. Apres l’extension du rite aux hommes les fêtes eurent lieu cinq fois par mois, les femmes
couraient au Tibre avec des torches déguisées en bacchantes et les hommes simulaient des
fureurs sacrées.
 

5) Vulcania

La Vulcania est une fête religieuse romaine en l’honneur du dieu Vulcain (dieu du feu) qui durait
du 23 au 31 Août soit 8 jours, cette fête célébrait la fin de la canicule. Durant cette fête on faisait
des courses où les coureurs tenaient une torche et l’offraient au vainqueur, mais on sacrifiait
également des victimes en les jetant dans un feu. Enfin pour l’occasion le prince se rendait aussi à
Ostie là où l'ancien culte de Volcanus perdurait encore.

II) L’influence des religions orientales sous l’Empire.

1) Les dieux égyptiens à Rome

a) Le mythe fondateur de la religion égyptienne

Selon la légende, Osiris aurait été le roi du monde. Son frère, Seth, jaloux de l’amour que les
Égyptiens lui portaient, inventa une ruse pour s’emparer du trône. Il fit construire un coffre en bois
précieux et déclara qu’il l’offrirait à celui qui, en s’y couchant, le remplirait exactement. Lorsque ce
fut le tour d’Osiris, Seth et ses complices refermèrent le couvercle et jetèrent le coffre dans le Nil.
Isis, l’épouse et la sœur d’Osiris, aidée par sa sœur Nephthys, partit à la recherche de son époux.
Elle le trouva puis cacha dans un endroit qu’elle garda secret. Lorsque Seth le découvrit, il découpa
son frère en quatorze morceaux qu’il dispersa à travers toute l’Égypte. Isis et sa sœur finirent par
les retrouver. On reconstitua le corps.
Anubis fit la première momie et Isis le ramena à la vie. Osiris devint roi de l’au-delà. Isis eut de lui
un enfant, Horus, qui chassa Seth du pouvoir et devint, à son tour, pharaon. Isis et Osiris, ainsi que
leur fils Horus, figurent parmi les dieux principaux du panthéon égyptien.

Ce mythe ne nous vient pas des écrits égyptiens mais d’un écrit de Plutarque : auteur grec, on voit
donc la fascination des Romains et Grecs pour cette mythologie égyptienne.

b) L’hellénisation du culte égyptien

Le culte égyptien a d’abord été hellénisé (= donner un attribut grec) par la dynastie des Ptomélées
qui régna en Égypte. Avant Ptolémé, ce culte fut adopté par Alexandre le Grand qui rallia tout
l’Égypte à son Empire. Dès le IIIè siècle avant J.-C., Sérapis s’est vu attribué des caractères de Zeus
comme la chevelure et la barbe, il a même le droit à un sanctuaire à Alexandrie : le Serapeum. On
peut également évoquer le cas d’Isis à qui les Grecs ont attribué les caractéristiques d’Aphrodite et
même Io, car sa légende est liée à Isis. Isis sera aussi la protectrice du phare d’Alexandrie et celle
des marins au IIIè et IIè siècles avant J.-C.

c) Les rites quotidiens

Tous les jours, le Temple célèbre un rite matinal ouvert aux croyants. Les prêtres seuls pénètrent
dans la cella (lieu du temple où se trouve les statues des divinités) pour procéder à l'habillement
rituel des statues (vêtements, bijoux). Les rites sont accompagnés de musique. L'eau joue un rôle
essentiel, considéré comme source de pureté, certaines cérémonies utilisent même celle du Nil.
Les prêtres, dont l'aspect surprend les Romains, sont vêtus d'une jupe de lin blanc et ont le crâne
rasé ; les prêtresses sont habillées comme la déesse, d'une tunique de lin, d'un châle (ou manteau)
noué sur la poitrine, et chaussées de sandales ; les prêtres du culte sont soumis à des restrictions
alimentaires, à des règles de chasteté.

d) Les cérémonies

Les deux fêtes principales sont le Navigium Isidis et l'Inventio Osiridis.


Le Navigium Isidis, qui rappelle le voyage d'Isis, se déroule le 5 mars et marque le début de la
navigation de printemps : après des mois d'hiver trop dangereux, les marins peuvent reprendre la
mer. Selon Apulée, cette fête et signe de sérénité pour les marins : on peut souligner l’importance
d’Isis dans la protection de ces derniers. Apulée allait même la couvrir de gloire en la qualifiant de
« mère des étoiles, parente des saisons et maîtresse du monde entier. »
L'Inventio Osiridis, qui dure plusieurs jours à la fin du mois d'octobre et au début de novembre,
retrace le destin d'Osiris. Ces festivités permettent de laisser éclater au grand jour les sentiments
les plus vifs : la douleur de la mort d'Osiris, la joie et la célébration de son pouvoir.
Les cérémonies permettent de retracer le mythe d’Isis et d’Osiris.

e) La suppression du culte d’Isis par les Romains

Les dirigeants romains n'étaient pas aussi fidèles à Isis que les généraux d'Alexandre le Grand il y a
quelques siècles. Rome a tenté à plusieurs reprises de supprimer ce culte populaire. Au premier
siècle avant JC, la reine égyptienne Cléopâtre VII entretenait une relation étroite avec la déesse Isis
et prétendait même être son incarnation sur terre. Lorsqu'elle défia l'autorité d'Octave, le futur
empereur Auguste de l'Empire romain, avec l'aide de Marc Antoine, le culte d'Isis devint un
symbole de la corruption étrangère. Après la mort de Cléopâtre en 30 avant JC, la dynastie
ptolémaïque d'Égypte a pris fin, l'Égypte a été contrôlée par Rome et le culte d'Isis a été supprimé
à Rome.

2) Mithra à Rome

Il est difficile de dire exactement comment le culte de Mithra, qui a été hellénisé, a atteint l'Italie.
Plutarque a déclaré que Pompeo a combattu les pirates entre 78 et 67 av. J.-C., auraient pu se
réfugier en Silésie ; alors, ils accompliraient des rituels mystérieux lors de la réunion secrète :
lorsqu'ils y étaient contraints de le faire en secret, car dans le conflit armé avec Rome, ils
développeraient une mystérieuse religion basée sur un dieu qui est à la fois un guerrier et un
sauveur, et un serment de garant. Ils sont devenus esclaves après avoir été capturés, et on dit
qu'ils ont répandu leur foi en Italie. Avant la fin du premier siècle de notre ère, nous ne
connaissions aucun sanctuaire dédié à Mithra - aucune trace d'un tel culte n'a été trouvée à
Pompéi et a été enterré sous les cendres en 79 après JC.

Le mithriacisme aura un impact croissant 150 ans plus tard, atteignant sa période d'expansion
maximale au milieu du IIIe siècle. Mithra a augmenté de façon exponentielle à cette époque
jusqu'au 4ème siècle. On estime que plus de 100 ont été construits à Rome, et plus de 20 ont été
identifiés à Ostie. Des preuves archéologiques prouvent certainement cet enthousiasme, mais il
est important de considérer le peu d'adeptes que chaque sanctuaire peut accueillir : une trentaine
de personnes en moyenne. Les soldats romains impliqués dans le conflit à l'Est, ceux qui faisaient
également partie de la légion et venaient des armées locales de ces régions-ont été associés au
mithraïsme, notamment lors des opérations militaires contre les Parthes de 114 à 117, puis en 162
et 165 entre. Ils répandent la foi selon leur mission et leurs camps continus : l'âge géographique de
diffusion des cultes est très important. En fait, un grand nombre de Mithra ont été trouvés sur du
calcaire, c'est-à-dire aux confins de l'Empire où de nombreuses légions surveillaient les frontières,
par exemple sur le Rhin et le Danube, des ports ou des carrefours. Voie de circulation, le long de la
rivière. Si le mithraïsme n'est pas reconnu comme religion officielle à Rome, il se répandra
progressivement dans les zones proches du pouvoir et bénéficiera de la bienveillance des
détenteurs du pouvoir ; il ne provoquera jamais de réaction négative de la part des souverains
romains.
Commode a régné de 180 à 192, et il ne fait aucun doute qu'il est entré dans le mystère en tant
que personne privée. Sous la direction de Septime Sévère, à la fin du IIe et au début du IIIe siècle,
une inscription prouva qu'un homme libéré de la maison de l'empereur, domus augustana, était
un secret invincible.Le père Sacerdos invicti Mithrae. Les successeurs de Septime Sévère, Caracalla
et Getta, soutiennent également cette religion.

3) Le Judaïsme à Rome

Très tôt dans leur histoire, et pour des raisons diverses, économiques et politiques, des juifs ont
quitté la Judée. Dès la fin du IVème siècle avant J.- C., ils s'installent dans la partie orientale du
bassin méditerranéen, en Égypte, en Mésopotamie, en Syrie, en Asie Mineure d'abord ; à l'époque
hellénistique, des communautés se constituent en Grèce, en Italie. Les conflits entre Rome et la
Judée - la conquête par Pompée, en 63 avant J.-C, la guerre de 66 - 74, menée par Titus puis
Vespasien, celle de 132 - 135 sous Hadrien - font affluer vers Rome nombre de juifs, prisonniers,
esclaves ou émigrés volontaires.
Sous Jules César, le judaïsme était officiellement reconnu comme une religion légale, une politique
suivie par le premier empereur romain, Auguste. César et Auguste reconnaissent aux Juifs un
statut officiel qui leur assure la liberté de pratiquer leur culte et de vivre selon leurs coutumes : ils
peuvent se réunir, respecter le repos du sabbat, collecter un impôt cultuel pour le temple de
Jérusalem, et font l'objet de mesures spécifiques quand leur religion leur interdit de suivre les
modes de vie romains - par exemple, pour les distributions gratuites de blé se déroulant le jour du
sabbat.
À cette époque, le christianisme s'est développé à partir du judaïsme du Second Temple. En 313,
Constantin et Licinius publièrent l'édit de Milan reconnaissant officiellement le christianisme
comme religion légale. Constantin le Grand a déplacé la capitale romaine de Rome à
Constantinople (« Nouvelle Rome ») en 330, parfois considéré comme le début de l'Empire
byzantin, et avec l'édit de Thessalonique en 380, le christianisme est devenu l'Église d'État de
l'Empire romain. Les empereurs chrétiens ont persécuté leurs sujets juifs et restreint leurs droits.

Aïssa/Dâoud/Rakul

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