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SIXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.

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LE TEMPS DE L'ACCUEIL
Introduction

Frères et soeurs, en toute liberté nous voici rassemblés pour prendre place à la table du
Seigneur. Dans l'Evangile, Jésus poursuit son discours sur la Montagne. Et aujourd'hui il
nous tire au-delà de nous-mêmes, au-delà des choses visibles, au-delà de notre façon
habituelle de vivre... C'est un formidable message qu'il va nous livrer.
Laissons-nous surprendre et émerveiller par sa Parole qui fera de nous d'authentiques
serviteurs de son règne.
Ou
En ce dimanche, nous sommes rassemblés pour proclamer et célébrer un aspect
important du mystère de Dieu. Prévue par lui dès avant les siècles, la sagesse nous est
révélée par l’Esprit-Saint. Elle s’est exprimée de la plus merveilleuse façon dans la mort
et la résurrection du Christ. Nous qui aimons Dieu et qui croyons en Lui, ouvrons nos
cœurs à cette sagesse qui nous libère et nous sauve.
Ou
Dans notre vie, bien des choix se présentent à nous; quoi faire, que répondre, vers qui
se tourner... Des voix se font entendre qui troublent nos façons habituelles de vivre  :
invitation à rompre avec la facilité, l’habitude. Ceci est vrai dans notre quotidien le plus
banal ; ceci est vrai au fond de notre conscience, dans notre vie spirituelle: quoi choisir,
lorsqu’on est tenté entre ceci et cela ; le bien et le mal ?...
Le Seigneur nous apprend le chemin de la vie; l’évangile qu’il propose exige de nous
conversion du cœur, changement d’habitudes. Il nous invite à vivre de sorte que notre

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OUI soit OUI, que notre NON soit NON ; que nous soyons clairs, nets, vrais. C’est son
Esprit en nous qui donnera cette liberté et cette force.

Prière pénitentielle

- Seigneur Jésus, tu as dit: "Quiconque se met en colère contre son frère en


répondra au tribunal". Pardonne nos emportements, nos pensées malveillantes,
nos révoltes égoïstes, nos désirs de vengeance... Pardonne-nous, Seigneur.

- Seigneur Jésus, tu as dit: "Tout homme qui regarde une femme et la désire a
déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur". Pardonne nos désirs impurs,
nos comportements incorrects, nos convoitises possessives, nos infidélités de
toutes sortes... Pardonne-nous, Seigneur.

- Seigneur Jésus, tu as dit: "Quand vous dites "oui", que ce soit un "oui", quand
vous dites "non", que ce soit un "non". Pardonne nos mensonges, notre langage
à double sens, nos faux serments, nos manques de parole... Pardonne-nous,
Seigneur.
ou
— Seigneur Jésus envoyé par le Père pour guérir les hommes: nous nous
blessons avec des œuvres de mort; prends pitié de nous.
— O Christ venu dans le monde appeler tous les hommes à la vie : notre péché
nous conduit à la mort; prends pitié de nous.
— Seigneur, tu nous as laissé ta parole comme règle de vie: nous allons à la mort
en nous détournant de ta loi, prends pitié de nous.

GLOIRE À DIEU

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,


et paix sur la terre aux hommes qu'il aime.
Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons,
nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur, Fils unique, Jésus Christ,
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père;
toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous;
toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière;
toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.
Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur,
toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit,
dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouverture

Dieu qui veux habiter les coeurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta justice
et ton amour; alors, tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure et notre existence
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te rendra gloire à toi, notre Dieu, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen!
Ou
Dieu notre Père, tu as donné ta Loi aux hommes pour les conduire au
bonheur. Ton Fils Jésus est venu accomplir cette loi et il nous apprend à
aimer en vérité. Apprends-nous à choisir ave lui le chemin qui mène à la
vie et à renoncer à tout ce qui nous entraîne au péché, toi le Dieu qui
nous libère pour les siècles des siècles.
ou
Dieu notre Père, tu nous as créé libres pour que nous puissions choisir les chemins
qui conduisent au bonheur dont tu veux nous combler. Que nos cœurs s’ajustent à ce
que tu nous proposes et aide-nous à nous dépasser sans cesse dans ‘l’amour et la
recherche de l’authenticité. Nous te le demandons par ton Fils Jésus, le Seigneur
de gloire, qui règne avec toi dans l’unité de l’Esprit, pour les siècles des siècles.

LE TEMPS DE LA PAROLE

Pour introduire les lectures

Sirac:
L'homme est prisonnier de son environnement; Dieu est une puissance aveugle. De
telles idées circulaient déjà au 2ème siècle avant notre ère. Le sage oppose ici son
expérience de croyant: Dieu a fait l'homme réellement libre de ses choix.

Corinthiens:
Il y a les slogans et les idéologies qui nous imprègnent malgré nous. Il y a en nous
l'Esprit de Dieu: il nous aide à regarder le monde avec les yeux de Dieu. Là encore,
Paul nous invite à un choix.

Introduction générale à la lecture


En ce dimanche nous commençons à entendre, dans l’Evangile, le corps du
« Sermon sur la montagne » : après nous avoir appelés à être sel et lumière
(dimanche dernier) Jésus nous dit, aujourd’hui, comment nous comporter en vrai
fils du Royaume. Comment être disciples. Plus qu’un commandement, c’est un
appel à le suivre sur le chemin du Royaume.
Déjà, dans la Première Alliance, Dieu n’imposait pas sa Loi aux hommes (1 ère
lecture). Il leur proposait le chemin de la vie, la sagesse d’une vie selon son cœur,
et pour leur bonheur (psaume). Mais pour le comprendre, il faut s’ouvrir à la
sagesse même de Dieu (2ème lecture) à son amour.

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Lecture du livre de Ben Sirac le Sage (1 5, 15-20)
Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. Le
Seigneur a mis devant toi l'eau et le feu: étends la main vers ce que tu préfères. La vie et la mort
sont proposées aux hommes, l'une ou l'autre leur est donnée selon leur choix. Car la sagesse du
Seigneur est grande, il est tout-puissant et il voit tout. Ses regards sont tournés vers ceux qui le
craignent, il connaît toutes les actions des hommes. Il n'a commandé à personne d'être impie, il
n'a permis à personne de pécher.

Psaume 118
Heureux qui règle ses pas sur la parole de Dieu.
Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur!
Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout coeur! »

Toi, tu promulgues des préceptes à observer entièrement.


Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements!

Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai, j'observerai ta parole.


Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de ta loi.

Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres; à les garder, j'aurai ma récompense.


Montre-moi comment garder ta loi, que je l'observe de tout coeur. »,

Lecture de la première lettre de st Paul Apôtre aux Corinthiens(2,6-10)


Frères, c'est bien une sagesse que nous proclamons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais
ce n'est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dominent le monde et qui déjà se
détruisent. Au contraire, nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée,
prévue par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. Aucun de ceux qui dominent ce
monde ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de
gloire.
Mais ce que nous proclamons, c'est, comme dit l'Ecriture, ce que personne n'avait vu de ses yeux
ni entendu de ses oreilles, ce que le coeur de l'honune n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé
pour ceux qui aiment Dieu. Et c'est à nous que Dieu, par l'Esprit, a révélé cette sagesse. Car
l'Esprit voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu.

Alléluia. Alléluia! La loi du Seigneur est joie pour le coeur, lumière pour les yeux. Alléluia!

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 20-22a.27-28.33-34a.37)


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait: «je
vous le déclare: Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous
n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne
commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh
bien moi, je vous dis: Tout homme qui se met en colère contre son frère, en répondra au
tribunal.
«Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère. Eh bien moi, je vous dis:
Tout homme qui regarde une femme et la désire, a déjà commis l'adultère avec elle dans son
coeur.

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«Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne feras pas de faux serments, mais
tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun
serment. Quand vous dites: « oui », que ce soit un « oui », quand vous dites « non », que ce
soit un « non ». Tout ce qui est en plus vient du Mauvais.»

Profession de foi

- Je crois en Dieu le Père tout-puissant; malgré le mal et la souffrance, je crois qu'il a fait
le monde pour le bonheur et pour la vie; malgré les limites de notre raison et les limites
de notre coeur, je crois en Dieu qui nous a créés à son image.

- Je crois en Jésus-Christ, le Fils bien-aimé de Dieu, qui a vécu parmi nous, qui est mort
et ressuscité. Il a vécu sur la terre une vraie vie d'homme; il nous a aimés jusqu'à la
mort, il est le centre de l'univers et l'assurance de notre propre résurrection.

- Je crois en l'Esprit-Saint qui travaille en tout homme de bonne volonté. Il nous engage
dans l'amour et le service du prochain. Il nous permet de communiquer les uns avec les
autres et de rendre compte de l'espérance qui est en nous.

Profession de foi: SYMBOLE DES APOTRES

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Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,


qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce
Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux. est assis à la
droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois en l'Esprit Saint,


à la sainte Église catholique, à la communion des saints,
à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu Père,


qui veut faire de nous des hommes libres de choisir,
capables de surpasser la loi
pour l’accomplir à la perfection.

Je crois en Jésus,
qui refuse les lois étriquées, les lois qui calculent et pèsent les mérites
mais nous offre la loi de l’amour qui n’a pas de limites
et engage l’homme tout entier jusqu’au plus profond de son cœur.

Je crois en l’Esprit Saint,


qui nous entraîne toujours plus loin
que les horizons fermés des préceptes humains
et nous montre la direction des chemins de vie.

Je crois à l’Eglise,
lorsqu’elle nous libère des lois de soumission, d’obligation et de servitude,
et nous propose une loi qui nous recentre sur l’essentiel,
nous dynamise et nous recrée.

Prière universelle

Frères et soeurs, ouvrons notre coeur à Dieu: que son souffle nous pousse à choisir la
vie.

-"Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous
n'entrerez pas dans le Royaume des cieux"... Avec ceux qui prennent au sérieux
les exigences de ta Parole, avec ceux qui essayent d'aimer comme tu aimes, Dieu
notre promesse, nous te prions.

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- "Si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal"... Avec ceux qui se
battent pour le respect de toute vie, avec ceux qui savent qu'on peut blesser
mortellement avec sa langue, Dieu notre vie, nous te prions.

- "Tu ne commettras pas d'adultère"... Avec ceux qui luttent pour l'unité de leur
foyer, avec ceux aussi qui sont victimes de la lâcheté et du compromis, Dieu notre
fidélité, nous te prions.

- "Tu ne feras pas de faux serments"... Avec ceux pour qui un "oui" est un "oui",
avec ceux qui luttent contre les mensonges et les faux-semblants de notre
société, Dieu notre vérité, nous te prions.

ou

Nous te prions pour l’Eglise :


que les chrétiens aient le courage d’être vrais et sincères au
milieu du monde. Entends notre prière.

Nous te prions pour ceux qui ont la charge d’enseigner et de


guider les hommes : 
que leur vie soit conforme à leur parole et ne trompe pas.
Entends notre prière.

Nous te prions pour ceux qui cherchent à vivre dans la


fidélité à leurs engagements:
donne-leur la sagesse qui vient d’auprès de toi. Entends
notre prière.
Dieu de vie, écoute notre prière: chaque jour, mets en nous ton Esprit-Saint afin qu'il
nous transforme selon ta promesse. Nous te le demandons, par Jésus, le Christ, notre
Seigneur. Amen!

ou

Avec confiance en sa sagesse et en sa bienveillance, confions au Seigneur les joies et les peines
de ce monde.
 Dans ton amour, Seigneur, écoute-nous

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– Prions pour tous ceux et celles qui désirent suivre le Christ Jésus; que
l’Esprit leur accorde d’entrer dans toute la radicalité de l’Évangile et
d’espérer la plénitude du Royaume.
– Prions pour les personnes qui vivent des conflits au travail, dans leur famille
ou leur communauté; que l’Esprit du Seigneur les conduise sur le chemin de la
réconciliation.
– Prions pour les hommes et les femmes aux prises avec des difficultés
conjugales; que chacun et chacune trouve chez les disciples du Christ une
oreille attentive et des témoins compatissants.
– Prions pour les personnes qui accueillent en vérité la justice du Père; qu’elles
témoignent de la sagesse de Dieu au sein de notre monde.
– Prions pour les communautés chrétiennes appelées à relire aujourd’hui les
exigences du discours sur la montagne; que l’Esprit les guide et leur inspire
une pratique évangélique authentique et signifiante pour aujourd’hui.
ou
 Des hommes, des femmes et des enfants découvrent que tu les aimes,
Seigneur. Nous te rendons grâce pour les témoins de l’Évangile. Nous te
prions pour ceux qui font le pas de la foi et demandent le baptême.
 Des hommes, des femmes et des enfants luttent pour ne pas perdre la
confiance. Nous te rendons grâce pour ceux qui espèrent contre toute
espérance. Nous te prions pour ceux qui demeurent fidèles à leurs
engagements.
 Des hommes, des femmes et des enfants souffrent de la guerre aux
quatre coins du globe. Nous te rendons grâce pour les artisans de paix.
Nous te prions pour les victimes et les bourreaux.
 Des hommes, des femmes et des enfants sont privés de liberté. Nous te
rendons grâce pour ceux qui défendent la dignité de tous. Nous te
prions en particulier pour les otages dans le monde entier.
Dieu très bon et aimant, accueille notre prière et exauce-la selon ton désir et dans ta grande
générosité. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur, qui vit avec toi et l’Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE
Prière sur les offrandes

Seigneur, nous t'apportons du pain et du vin et tu nous donneras le Corps et le Sang de


ton Fils. Nous avons tout à gagner de cet échange admirable. Redis-nous la folie de ton
Amour et donne-nous le courage d'y répondre. Nous te le demandons par Jésus, le
Christ notre Seigneur.

Prière eucharistique

Oui, vraiment, Père très saint, il est juste et bon de te rendre gloire,
toujours et en tout lieu, par ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Venu de
toi, plein de grâce et de vérité, il a accompli la loi et les prophètes.
Fidèle et obéissant jusqu'au bout, il nous a ouvert le chemin de la vie.
Voilà pourquoi, en union avec tous ceux qui, au long des âges, ont
pris la décision de choisir la route de la perfection inaugurée par ton
Fils Jésus, nous chantons l'hymne de la gloire et sans fin nous
proclamons:
SAINT...

Oui, Père, tu es béni, car tu offres à tout homme cette sagesse


nouvelle que tu nous as révélée en ton Fils Jésus; tu ne juges pas sur
les apparences, mais tu vois le fond de nos coeurs et nos désirs les
plus secrets; tu nous invites à nous réconcilier avec nos frères pour
célébrer en vérité ce repas dans lequel Jésus se donne à nous.
Sanctifie maintenant ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit:
qu'elles deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus, le Christ,
notre Seigneur.

Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le


pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant:
PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR
VOUS.

De même, à la fin du repas, il prit la coupe, de nouveau, il rendit grâce


et la donna à ses disciples en disant:
PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON
SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI
SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION

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DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Aujourd'hui, Dieu notre Père, nous sommes ensemble pour partager le


pain de Jésus. Nous nous souvenons qu'il est passé parmi les
hommes en faisant le bien. Il a mangé à la table des hommes, il a
partagé son amitié, son amour, il est mort à cause de la méchanceté et
de la jalousie des hommes. Mais son amour est plus fort que nos
péchés. Il est ressuscité et vivant à jamais.

Béni sois-tu, Dieu d'amour, pour cette liberté d'amour qui nous est
donnée et que nous utilisons encore si peu au service de la vie. Ta loi
nouvelle nous entraîne tellement plus loin que l'horizon fermé des
scribes et des pharisiens. Dans ton Royaume de justice et de paix,
c'est la vraie grandeur que tu nous proposes: grandeur de l'homme
réconcilié avec son frère, et qui refuse le meurtre, l'insulte et la colère;
grandeur de l'homme et de la femme qui s'aiment d'amour unique et
qui refusent le chemin de l'adultère; grandeur de celui qui tient parole
envers Dieu et envers ses semblables, et qui refuse la fuite dans le
mensonge.
Répands en abondance, Seigneur, ton Esprit sur l'Eglise tout entière,
afin qu'elle grandisse sans cesse dans la justice et la vérité, sur ce
chemin de la perfection révélé par Jésus lui-même; que tes enfants
vivent dans la communion et l'unité autour du pape Jean Paul, notre
évêque André-Mutien, l'ensemble des évêques, les prêtres et les
diacres.
Enfin, Père, prends pitié de nos frères qui sont morts dans la paix du
Christ, et de tous les morts dont toi seul connais la foi (et en
particulier ...) : conduis-les à la résurrection. En union avec la Vierge
Marie, la très sainte mère de Dieu, avec les apôtres, les martyrs et
tous les saints, nous te prions et nous te glorifions par Jésus, le
Christ, notre Seigneur.
PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT,
DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE
GLOIRE POUR LES SICLES DES SIECLES. AMEN!

Prière Eucharistique : La loi d’amour (6 ord A)

Cél : Béni sois-tu Dieu Père, qui nous appelle à vivre selon la loi nouvelle de
l’Evangile.

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Ts : Béni sois-tu par Jésus ton fils bien-aimé,
venu non pas pour abolir la loi et les prophètes,
mais pour les accomplir.

Cél : Béni sois-tu pour l’Esprit Saint que tu mets en nos cœurs pour y susciter des
énergies nouvelles et nous entraîner à marcher sur les pas de Jésus, dans la
liberté de l’amour.

Ts : Béni sois-tu par ton Eglise que tu as voulue


- pour nous rassembler en un seul corps ;
- pour faire de nous des femmes et des hommes responsables ;
- et pour donner au monde un cœur toujours plus humain.

Cél : C’est pourquoi, en communion avec tous nos frères et sœurs en humanité,
nous unissons nos voix pour chanter et proclamer :

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l’univers…

Cél : Nous te rendons grâce, Dieu notre Père de nous avoir appelés à la vie.
Tu ne nous laisses jamais seuls, tu nous manifestes sans cesse ta présence.

Ts : Depuis les temps anciens tu as guidé ton peuple


à travers l’immense désert.
Aujourd’hui tu nous accompagnes,
tu nous donnes la force de nous dépasser
et d’aller toujours au-delà de nous-mêmes.

Cél : Envoie ton Esprit sur notre assemblée et sur ce pain et ce vin, qu’ils
deviennent corps et sang de ton Fils et qu’ils deviennent pour nous aujourd’hui le
sacrement de ta présence toujours aussi sensible et efficace.

Alors que Jésus sentait que son heure était arrivée de donner sa vie, il voulut
rassembler une fois encore ses disciples pour un dernier repas. Il prit le pain,
le rompit et le donna à ses amis en disant : « Prenez et mangez-en tous, ceci est
mon corps livré pour vous. »
Ensuite avant de terminer le repas, il prit la coupe de vin et en rendant gloire à
son Père, il la fit passer à ses disciples en disant : « Prenez et buvez-en tous,
car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui
sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez
cela en mémoire de moi. »

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Cé l : Dieu Père, c’est un plaisir pour nous ici de t’exprimer notre gratitude.
Nous savons que tu es notre origine, notre force et notre avenir.
Chaque jour, pour qui sait te rencontrer, tu nous manifestes ta compassion et
ta tendresse.

Ts : Loué sois-tu Dieu créateur,


tu nous donnes ta loi d’amour
que nous devons assumer de l’intérieur.
Elle est invitation à sortir de soi,
à nous mettre en route
et à oser la vie pour notre monde.

Cél : Loué sois-tu pour Jésus ton enfant bien aimé qui est venu accomplir la Loi,
loi semée au cœur des hommes de toutes races, langues, peuples et nations.
Puisse ton Eglise garder cette loi sans écraser les libertés.

Ts : Loué sois-tu pour ton Esprit.


Que son souffle bienfaisant nous transforme et nous conduise
vers plus de perfection dans nos relations aux autres,
vers plus de respect et de délicatesse dans nos amours.

Cél : Merci enfin, Père pour cette loi sur laquelle nous pouvons fonder notre vie.
Elle nous fait grandir pour atteindre les sommets de l’épanouissement et la
profondeur de notre être.
Aussi, tous ensemble et avec tous ceux et celles qui nous ont précédés, nous
voulons te rendre gloire en disant :

Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le Père très aimant dans l’unité du Saint
Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNION
Pour introduire le "Notre Père"

Ce que le coeur de l'homme n'avait pas imaginé, dit Saint Paul, ce qui avait été préparé
pour ceux qui aiment Dieu, voilà ce que l'Esprit nous a révélé en Jésus, le Fils bien-
aimé. Aussi, remplis de confiance, osons dire: NOTRE PERE...

Prière pour la paix

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Seigneur Jésus, tu nous as donné une loi d'amour plus puissante que la sagesse
humaine. Donne-nous aussi de la mettre en pratique au jour le jour pour que vienne
dans le monde le règne de ta justice et de ta paix, dès maintenant et pour les siècles
des siècles. Amen!
Ou
Délivre-nous, Seigneur, d’observer la loi par obligation et de nous laisser paralyser
par de simples préceptes.
Délivre-nous de tout calcul, mais apprends-nous à vivre la loi de l’intérieur et de
permettre ainsi aux autres de se réaliser et d’accéder au bonheur que Dieu a voulu
pour chacun de ses enfants.

Prière après la communion

Dieu saint, Dieu d'amour, tu nous appelles à une vie de justice et de perfection.
Comment pourrions-nous y tendre si le Christ ne se donnait pas à nous, lui, la source de
la justice et de la sainteté? Que notre existence s'harmonise donc avec la sienne, et
qu'elle te rende gloire maintenant et pour les siècles des siècles. Amen!
ou
Seigneur, aujourd’hui tu nous as fait comprendre la nécessité de la loi sans laquelle
nous ne pouvons vivre, même si nous en avons vu aussi les limites.
Puissions-nous, comme Jésus, vivre selon la seule vraie loi, la loi d’amour.
Qu’en l’adoptant de l’intérieur, nous l’accomplissions comme Jésus nous l’a
montré lui qui vit et règne pour les siècles des siècles Amen.
ou
Seigneur Jésus, tu as ouvert nos cœurs aux exigences de ta loi d’amour
et tu nous as nourris du pain de ta vie. Lorsque nous hésitons encore à te
suivre, viens affermir notre foi et apprends-nous à t’aimer et à aimer nos
frères. Nous entrerons ainsi dans la joie du Royaume de justice où tu
nous attends, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Prolongement eucharistique
Seigneur Jésus,
Tu nous conseilles de renoncer
A la colère et au mépris,
Car ils génèrent de mauvaises actions.
Aide-nous à évacuer l’animosité et la haine
Qui obscurcissent nos cœurs
Et embrouillent nos relations.
Ainsi parviendrons-nous
A demeurer unis et en paix.

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Seigneur Jésus,
Tu nous demander de purifier
Notre regard et nos désirs,
Car ils peuvent briser des liens amoureux.
Soutiens les efforts que nous faisons
Pour demeurer fidèles en amour.
Ainsi parviendrons-nous
A rester liés les uns aux autres
Et à nous épanouir dans la communion.

Seigneur Jésus,
Tu nous recommandes
De préserver l’union conjugale,
Car la duplicité entache
Les rapports humains et conjugaux.
Garde-nous du mensonge,
De la ruse et de la convoitise
Et aide-nous à rechercher la vérité
Dans nos relations interpersonnelles.
Ainsi parviendrons-nous
A maintenir nos familles et nos communautés
Dans une véritable communion d’amour.

Bénédiction :
Que le Seigneur, qui une fois encore nous a manifesté toute son attention nous
bénisse : Le Père le F et le StE Amen.

Renvoi de l’assemblée
Frères et sœurs, suivez le chemin que vous trace le Seigneur et réglez vos pas sur la parole de Dieu.
Allez dans la paix du Christ. NOUS RENDONS GRACE A DIEU.

PRIERES MEDITATIVES
Tu as appris à faire ce qu'il fallait
pour être en règle.
Et bien, moi, je te dis
que tu peux faire mieux encore.
Si tu regardes tout homme, toute femme,
proche ou lointain,
non pas comme une chose mais comme ton frère,
si tu es avec lui
comme tu voudrais être avec moi,
tu seras beaucoup plus qu'en règle.

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Tu seras en moi et moi en toi.

ou

Père des cieux, tu nous connais bien.


Tu sais que la tiédeur de nos « ouis »
Nous emprisonne souvent dans un enfer
Dont nous ne savons comment nous sortir.
Que nous trompions nos amis, nos proches
Ou toi-même, nous nous trompons.
Nous nous jetons dans le cercle infernal
Du mensonge, de la tristesse, de l’obscurité…
Père des cieux, je regarde ton « oui ».
Il n’y en a qu’un seul, mais quel « oui » !
Le désir jamais repris d’une Alliance sans fin
Qui conduit ton propre Fils à mourir pour moi.
Dieu, que ton « oui » si solide
Vienne convertir ma tiédeur !

Heureux celui que Dieu éclaire,


il tient la vie du jour naissant:
Jésus Christ lumière du monde!

Heureux celui qui est lumière,


sa lampe est flamme du vivant:
le vivant, lumière du monde!

Heureux le cœur devenu braise,


il est chaleur la nuit durant:
aujourd’hui lumière du monde!
Mais quel est l’homme qui peut dire:
en moi brûle un feu dévorant?
Ouvre nos cœurs, Esprit de Dieu,
que nous soyons lumière et feu!

Heureux celui que Dieu travaille,


son œuvre est belle aux mains du temps,
Jésus Christ, justice des hommes!

Heureux le juste qui surpasse


les lois les plus vieilles que nos ans,
le vivant, justice des hommes!

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Heureux le cœur où Dieu prend place,
il accomplit ce qui est grand,
aujourd’hui justice des hommes!
Mais quel est l’homme qui peut dire:
la loi d’évangile est mon sang?
Ouvre nos cœurs, Esprit de Dieu,
que notre amour soit audacieux.
MEDITATION

 Prenons un temps de silence prolongé, ouvrons au Seigneur notre cœur et


accueillons au plus intime de notre être la puissance de son amour
miséricordieux.

Inspirée d’une prière de Jean-Paul II :


O Dieu, tu as donné aux hommes que nous sommes
La loi intérieure dont nous devons vivre.

Faire ta volonté, c’est accomplir notre tâche.


Suivre tes voies, c’est connaître la paix de l’âme.

A toi, nous offrons notre obéissance,


Guide-nous dans toutes nos démarches,
Affranchis-nous des penchants
Qui détournent notre cœur de ta volonté.

O Dieu, auteur de la justice et de la paix,


Accorde-nous la joie véritable, l’amour authentique
Et une fraternité durable entre les peuples,
Comble-nous de tes dons à tout jamais.

Jésus, Fils de Dieu,


Le Pain dont notre esprit vient de se nourrir

6ème dimanche ordinaire – Année A Page 17


Est d’abord une relation renouvelée
Que tu nous offres.
L’Eucharistie renforce ton Alliance avec nous,
Comme un échange de respect et de tendresse.
Que notre réponse soit l’offrande de notre être,
Une réponse d’amour, joyeuse et définitive.

Un cœur à cœur est possible avec toi, Fils de Dieu


Enoncer simplement cela nous affole !
Sommes-nous désireux d’une telle joie,
En sommes-nous capables ?
Ton Evangile de ce jour nous fixe une condition :
Que notre cœur soit fraternel, sans faille,
Sans exclusive, avec une volonté de réconciliation,
Si elle est nécessaire.
Nous nous laisserons donc envahir
Par l’amour de chacun et de tous,
Cet amour dont tu témoignes pour tout homme,
Toi Jésus, qui vis avec le Père et l’Esprit
Pour les siècles sans fin.

Méditation du père Pierre Duvillaret

Moi, je vous dis…


Tu nous emmènes « sur la montagne », Seigneur.
Là, tu nous expliques la Loi reçue autrefois par Moïse sur le Sinaï.
La Loi était un moyen offert par Dieu à son peuple pour vivre dans son Alliance,
Pour vivre dans l’amour de Dieu et l’amour des autres.
Mais ce cadeau divin avait été vidé de son esprit :
La Loi était devenue un ensemble de règles, de pratiques trop légalistes.
La Loi, itinéraire pour aller vers Dieu dans la joie et la confiance,
S’était transformée en une longue liste de « permis » et de « défendu ».
On avait oublié l’essentiel, l’esprit de l’Alliance du Sinaï.

Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir…


Tu ne remplaces pas cette Loi par une autre.
Tu lui redonnes sens et vie.
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Avec toi, elle redevient la route qui nous conduit vers le Père.
Elle est la règle de vie des enfants de Dieu,
La ligne de conduite pour vivre dans l’amour.
Tu l’accomplis en vivant toi-même pleinement de son esprit

Donne-nous de te suivre, Seigneur jésus !


Pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaitra de la Loi…
Tu ne veux pas nous conduire au scrupule,
Mais tu nous montres que pour un cœur qui aime, rien n’est insignifiant.
Tu nous invites à ne pas nous contenter d’un strict minimum,
Mais de vivre en tout et toujours en enfants aimants envers notre Père des cieux,
Et en frères et sœurs entre nous.

On vous a dit… Moi, je vous dis…


Aide-nous à t’écouter, Seigneur. Tu nous y invites d’ailleurs :
Venez à moi… mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble cœur …
Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger (Mt 28-29).

C’est le fardeau de l’amour.


Me mettre à ton école, en t’écoutant avec un cœur attentif, aimant,
En reprenant souvent ta parole pour m’en nourrir, m’en imprégner…
Pour suivre ton exemple, pour aimer comme toi…

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TEXTES DE MEDITATION

Une sagesse d'ailleurs


Nous le savons : la sagesse que l’ont veut pour un enfant n’est pas à
mettre sur le même plan que celle souhaitée pour un adulte, car les
âges ne sont pas semblables. Pourtant, les lectures de ce dimanche
nous invitent à un certain apaisement intérieur : il est bien question
de sagesse et de commandements conduisant à une vie chrétienne
toujours plus fi dèle. De ceux-ci, découlent les réponses personnelles
que nous avons à apporter dans nos existences ainsi que les choix
qui orientent une part de notre avenir. Aussi, désirer suivre un
certain idéal de vie les yeux fixés sur le Sauveur oblige à quitter
d’autres sentiers qui ne conduisent pas vers le bonheur ou
l’épanouissement. Comme l’affirme l’Apôtre Paul dans sa lettre aux
Corinthiens : la sagesse que proclament les chrétiens n’est pas celle

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du monde. Cette réalité, tous et toutes nous la mesurons aujourd’hui
au risque parfois de ressembler à des extraterrestres ! Ce n’est pas
parce que nous sommes citoyens du monde que nous avons
l’obligation de faire abstraction de nos valeurs les plus profondes. Le
Christ affirme que sa venue n’est pas celle qui effacera la Loi
ancienne. Bien au contraire, il veillera à ce que cette dernière soit
appliquée à la lettre. Et la nouveauté qu’il apporte, c’est la manière
de comprendre cette Loi et de l’humaniser pour la mettre davantage
en pratique : « Vous avez appris […] Eh bien moi, je vous dis ! »
Pour qu’une loi soit appliquée et reconnue comme juste, il faut
qu’elle soit assimilée ; cela se vérifie chez les plus jeunes. Gardons
un coeur d’enfant pour travailler sans cesse à notre sagesse !

Allons-nous rester aveugles ?

Les lectures de ce dimanche, une fois de plus, interrogent notre vue, la qualité de
nos yeux, notre capacité à voir… au-delà de ce qui est montré.Le Seigneur voit
tout, nous dit Ben Sirac, et le psalmiste le confirme : Tu me connaissais dès « le
sein de ma mère. Mes os n’étaient pas cachés pour toi » (Ps 138 [139]). En
revanche, combien d’entre nous savent le reconnaître, tel Syméon le jour de la
présentation de Jésus au Temple ? « Mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé
à la face de tous les peuples » (Lc 2, 30-31). Seule la sagesse de Dieu nous ouvre
le regard. Ainsi, l’Esprit Saint est révélé aux petits, c’est-à-dire à ceux qui se font
humbles et qui en demandent la grâce.Il a fallu la venue de Jésus Christ pour que
la sagesse de Dieu soit pleinement révélée. Ce que personne n’avait vu de ses
yeux s’est déployé désormais pour tous ceux qui ont foi en lui. Telle une lumière,
cette révélation a donné à voir un Dieu qui va jusqu’à mourir sur une croix par
amour de l’humanité. Dieu s’est montré tel qu’il est, en son Fils et par son Esprit.
Son Esprit, qui voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu.
C’est à notre égard qu’une telle révélation a eu lieu. Allons-nous rester aveugles
encore longtemps ? Demandons à l’Esprit de nous aider à passer de notre fausse
image de Dieu à celle qu’il nous offre en Jésus Christ. Comme les disciples,
rassemblons-nous autour de Jésus sur la montagne et demandons-lui de nous
rendre adultes dans la foi. N’oublions pas que la folie de la croix du Christ a
révélé la sagesse de Dieu.

« Pas abolir, mais accomplir »


Liberté et responsabilité sont les deux prérogatives de la personne
humaine les plus revendiquées et reconnues mais limitées par un
ensemble de facteurs sociaux, psychologiques et autres…
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L’homme est libre, mais de quoi ? Jusqu’à quel point ? Pour le
croyant, la réponse est dans l’humble prière de l’Eglise : « donne-
nous de vivre selon ta grâce » (prière d’ouverture), ou celle du
psalmiste : « Montre-moi comment garder ta loi » (psaume118). Et
Paul nous oriente vers la véritable sagesse, « celle du mystère de
Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par lui pour nous donner la
gloire » (2ème lecture).
A chaque assemblée de croyants, aujourd’hui comme hier, malgré
notre faiblesse et nos réticences, l’Esprit révèle cette sagesse que
Jésus « n’est pas venu abolir, mais accomplir » (évangile) : chaque
eucharistie nous fait participer, et nous ouvre ensemble à cette
Parole qui libère.

TROUVER DANS MA VIE TA PRESENCE

Plus que le droit, l’amour est premier


Chacun sait les saleurs affirmées aujourd’hui par toutes les démocraties :
liberté, égalité, fraternité. Cet idéal, basé sur le droit, cache mal une autre
réalité : celle où prédomine le profit, l’instinct de domination, une soif de
consommation…
Beaucoup (personnes, associations, communautés diverses) luttent contre la
corruption, contre la fascination des biens matériels, contre les violences
exercées sur les faibles.
Ces efforts expriment, dans une société sécularisée, une part de l’idéal
évangélique.
Aujourd’hui, il nous est rappelé les exigences d’un comportement conforme
aux orientations du Christ. Celles-ci ne sont pas basées sur le droit, mais sur
l’amour. Il ne s’agit pas seulement, comme le souhaitait Ben Sirac,
d’ « observer les commandements », mais de vivre selon la sagesse de
l’Evangile :
Le monde de l’argent pourrit les relations humaines ; s’en libérer, c’est
vivre.
La « messe » plaît moins à dieu que la fraternité  ; la paix sociale exige de
faire le premier pas ;

6ème dimanche ordinaire – Année A Page 22


La séparation imposée par le mari pour choisir une nouvelle épouse
provoque chez la femme abandonnée la misère et la dépendance (l’inverse
peut se produire aussi) ; ce divorce-là n’est pas tolérable.
Une seule référence : Dieu est Amour. L’homme « sera » à son image.

QUELQUES HOMELIES

"Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens... et moi, je vous dis."
Cette phrase répétée plusieurs fois par Jésus dans son 'Sermon sur la
montagne' prend une importance d'autant plus grande que, dans la
mentalité juive, la loi est intouchable. La loi est intouchable parce qu'elle a
été donnée par Dieu à Moïse et qu'elle est aussi le signe de l'Alliance. En
effet, suivre la loi, c'est signer l'alliance que Dieu propose et, par opposition,
mépriser la loi, c'est répudier cette alliance.
Dès lors, on comprend bien que le 'Moi, je vous dis...' de Jésus est tout à
fait surprenant pour une oreille juive. En disant cela, Jésus ne fait rien
moins que de s'identifier à la loi. Ce qu'Il pense, ce qu'Il fait, c'est la loi. Il
suffit alors de L'entendre et de Le voir pour savoir ce que Dieu veut. Cette
loi du coeur est profondément une adhésion à la personne du Christ. La
perfection, la sainteté alors ne consiste pas à être impeccable - ce qui n'est
qu'un rêve fallacieux -, mais à avoir un coeur qui considère les hommes et
les choses comme le Père les considère.
Le problème de la loi est d'abord un problème de relation avec le Christ
Jésus. Si le 'Sermon sur la montagne', que nous entendons depuis
maintenant trois semaines, n'était jamais qu'un code légal écrit, ce qu'il
demande serait absolument irréalisable. Par contre, s'il met en relation
avec la personne du Christ - qui est la Loi et le Royaume - tout change.
Adhérer à ce discours, c'est accepter de rencontrer une personne, Jésus,
c'est cheminer avec lui, c'est apprendre à façonner son coeur sur le sien.
C'est cela la sainteté, et alors vous conviendrez qu'elle est possible.
Elle est possible parce que cette loi nouvelle exprime notre relation avec
Jésus Christ, relation qui est loin d'être un rapport de force. Avec Dieu, il
n'y a pas celui qui oblige et celui qui est obligé; il n'y a pas celui qui contrôle
et celui qui est contrôlé; il n'y a pas ce qui est permis et ce qui est défendu.
Cependant, il y a de notre part cette volonté de voir le monde avec les yeux
de Dieu, de vivre dans le nouveau qui est d'abord et avant tout de créer

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entre nous et avec les choses une alliance de communion. Concrètement,
cela veut dire: ne pas voir la réalité du Christ en son frère, c'est déjà
commencer à le tuer; désirer une femme pour soi et par là détruire le foyer
de l'autre, c'est refuser d'accueillir en sa vie l'amour absolu du Christ pour
Son Père et pour nous; ne pas mettre dans ses rapports avec autrui la
vérité des relations qui nous unissent à Dieu, c'est vivre dans un monde
que nous construisons à notre mesure et non à la mesure de Dieu. Parce
que, pour nous, le danger est toujours grand de tomber dans la justice des
scribes, justice fondée sur la lettre des commandements et identifiée à leur
scrupuleuse observance.
Il ne nous servira à rien de faire de l'Evangile une morale si nous n'en
faisons pas d'abord une mystique, celle de notre union à Jésus Christ. Etre
uni au Christ, c'est considérer et appréhender le monde comme Lui le fait.
La question est alors de bien savoir si, effectivement, dans nos
comportements quotidiens, nous agissons comme Jésus Christ aurait agi?

Pour prendre un exemple, savoir par coeur le code la route, c'est autre
chose que de savoir conduire. La pratique extérieure ne suffit pas. Tout se
passe d'abord dans notre coeur. C'est notre désir et pas seulement nos
actes que voit le Père. C'est pourquoi la vie du chrétien, mais aussi de tout
homme, se déroule sous le signe du secret. Seul, le Père voit notre secret.
C'est pourquoi nous sommes incapables de juger nos frères: nous n'avons
pas accès au secret désir qui anime leur existence.
Quand on aime, on ne compte pas, on ne calcule pas, on ne juge pas.
Aime et fais ce que tu veux, disait Saint Augustin. Frères et soeurs, puisse
l'Esprit de Jésus nous guider et éclairer nos choix. Amen!

Pour l'homélie

     Toujours plus haut, toujours plus loin; cela pourrait constituer le


leitmotiv de l'Évangile ou de l'enseignement de Jésus. Lui, il est allé
jusqu'au bout. Il n'a jamais renoncé à sa mission, à son idéal et aux
impératifs de son projet. Avec une liberté «politiquement incorrecte»,
il n'a jamais refusé de prendre la parole au risque d'être condamné à
mort; il n'a jamais cédé aux pressions sociales et religieuses de son
temps; il n'a jamais mesuré ses gestes de compassion et de souci de
l'autre, allant jusqu'à fréquenter des gens de mauvaise réputation ou à
guérir le jour du sabbat. Non seulement a-t-il dépassé les exigences
des scribes et des pharisiens dans l'observance de la loi, mais il a

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poussé plus loin les limites de cette loi, et il s'est dépassé lui-même
en sacrifiant sa vie au nom de la vérité de son message.

     Avec autorité, «vous avez appris (...) moi je vous dis (...)» il
proclame que la vérité est à l'intérieur, dans les intentions du coeur, et
non seulement dans ce qui paraît.

     En sauvant les apparences, on sauve la face mais on n'est pas


dans la justice de Dieu. Jésus n'abolit pas la Loi que pratiquaient les
scribes et les pharisiens, il l'accomplit. Mais en même temps, il prend
ses distances avec la loi. La justice de Dieu ne se trouve pas
uniquement dans l'application stricte de préceptes, mais bien dans la
générosité du coeur. La justice n'est pas seulement à réclamer des
autres, mais bien un idéal que chacun doit viser dans le dépassement.
La justice n'est pas non plus une réalité toute faite qu'on n'aurait qu'à
accueillir ou à se procurer à grand prix ou à bout d'efforts. La justice
dont parle Jésus, elle est sans cesse à bâtir à partir de son coeur, du
regard d'amour porté sur soi, sur les autres et sur le monde.

     C'est dans la liberté que les chrétiens et chrétiennes font leur part
dans le chantier de la justice. Au nom de leur foi au Christ, ils
prennent des risques dans les choix des valeurs qui les font vivre et
contribuent à édifier le Royaume de Dieu.

     Ils n'ont ni le monopole de ces engagements ni la sagesse de


toujours choisir les bonnes options. Leurs références à Jésus Christ
ne les dispensent pas de positions ambiguës ou d'incohérences en
regard de l'Évangile. L'idéal proposé par Jésus dans le discours sur la
montagne n'est pas accepté automatiquement et unanimement. Le
parcours de chaque baptisé est marqué d'errances comme de longues
périodes d'engourdissement. Le radicalisme de Jésus ne rallie pas
tous ses adeptes avec la même perception enthousiaste.
Constamment, la Parole de Dieu vient réveiller les consciences et
susciter de nouveaux engagements.

     On n'a jamais fini de devenir chrétien. Dans la relation avec Dieu et
avec les autres, l'évangile invite sans cesse à aller plus haut, plus loin.
On n'a jamais fini de se dépasser quand on accepte d'être disciple de
Jésus et d'entrer dans un projet religieux caractérisé essentiellement
par l'amour et non par la loi. «Rien n'est jamais fini pour que l'amour

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demeure», trouvait-on dans un chansonnier il y a déjà quelques
années. «Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours», chante-t-on
aujourd’hui. C'est dans le même registre des exigences de l'amour.

     «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux
qu'on aime», disait pour sa part Jésus.

     Toujours plus haut, jusqu'au moment où le saut dans le vide de


l'éternité nous projettera dans les bras de Dieu. Selon la spiritualité de
Jean de la Croix, n'avons-nous pas espoir qu'alors, un grand Amour
nous attend?

     «Quand je meurs, ne pleurez pas; c'est un Amour qui me prend. Si


j'ai peur, et pourquoi pas? Rappelez-moi simplement qu'un Amour, un
Amour m'attend.»

     Toujours plus loin, toujours plus haut. C’est avec fierté que le
chrétien est invité à faire sienne cette devise pour vivre au mieux à la
suite du Christ. Amen !

6 ord A (piste pour homélie)


Régulièrement, dans les médias nous voyons les statistiques généralement
croissantes du nombre de vols, agressions ou autres méfaits. Tous ces délits sont
commis par des gens qui n’ont de respect ni pour les choses ni les personnes. Ils
sont dit-on ‘sans foi ni loi’.
Si malgré les lois et ceux qui doivent les faire respecter nous vivons dans une
certaine insécurité, nous ne pouvons imaginer ce qu’il en serait si nous n’avions pas
de lois pour nous protéger.
L’homme naît sauvage, fondamentalement égoïste. Il vit et ramène tout à lui. Ce
n’est que petit à petit, par son éducation, parce que ses parents l’obligent à
respecter un certain règlement qu’il devient sociable.
S’il n’y avait pas de loi, la vie serait impossible parce que chaque personne
apparaîtrait comme une menace, un danger. Ce sont donc les lois qui nous
permettent de vivre en société et d’entretenir avec les autres humains des rapports
harmonieux.
Lorsqu’on parle de lois, celles-ci semblent souvent être une atteinte à notre liberté.
Et pourtant comme vous le voyez c’est la loi qui nous permet de vivre notre liberté.
6ème dimanche ordinaire – Année A Page 26
Sans la loi nous serions toujours en danger, dans la crainte absolue d’être agressé.
Sans la loi ce serait la tyrannie du plus fort.
Mais la loi si nécessaire a cependant ses limites, ses déviances. Ainsi par exemple
les lois sont souvent utilisées aux profits de ceux qui les font et détiennent le
pouvoir. Pour asseoir leur pouvoir ils font des lois qui déresponsabilisent,
infantilisent les subalternes quand ça ne va pas jusqu’à édicter des lois injustes et
perverses. C’est vrai aussi bien au niveau famille que des états et même de
l’Eglise. Mais malgré tout la loi reste la condition nécessaire, le passage obligé
pour conduire l’homme à son épanouissement.
C’est ce que Jésus veut nous faire comprendre aujourd’hui : « Je ne suis pas venu
pour abolir la loi mais pour l’accomplir ».
De quelle loi Jésus parle-t-il ? Il s’agit de la loi d’amour. Et cette loi il vient
l’accomplir, c’est-à-dire la vivre non par obligation mais de l’intérieur.
Vivre une loi de l’intérieur, qu’est ce que ça signifie ?
Imaginons la vie d’un couple, d’une famille qui soit exclusivement gérée par la loi.
Leur vie deviendrait vite insupportable. En effet, si chacun commençait à tout
mesurer et calculer : « moi j’ai fait ma part » « tu as plus que moi », « c’est à ton
tour maintenant »…la vie deviendrait un enfer.
La loi d’amour c’est le désir de faire plaisir. La volonté profonde de procurer du
bonheur, l’épanouissement de l’autre. L’amour nous fait donc dépasser la loi car il
l’accomplit avec le cœur.
Nous avons été longtemps considérés comme des petits enfants à qui il faut tout
imposer, défendre avec à la clef la menace d’une sanction : « tu ne peux pas jouer
avec les allumettes » « tu ne peux pas traverser la rue », tu dois te taire » « tu dois
obéir »… sinon gare ! Et cela… même dans l’Eglise.
N’est-il pas enfin venu le temps d’être adulte et d’assumer la loi de l’intérieur c’est-
à-dire personnellement ? N’est-il pas enfin venu le temps de ne plus être des
enfants, d’oser le risque, de prendre le grand large ?
La loi d’amour n’est donc pas une loi tatillonne qui paralyse mais c’est une loi qui
nous invite à nous mettre en route, à sortir de soi, à oser la vie.
N’est-ce pas ce que Jésus nous dit continuellement : « va », relève toi » « viens
dehors » « marche » « avance en eau profonde ».
Accomplir la loi n’est-ce pas aller au-delà de la loi ?

Piste 2

L’Evangliste St. Matthieu nous le savons s’adressait aux 1ères communautés qui
étaient composées de juifs convertis au christianisme. Cette conversion leur posait
bien des problèmes. S’ils vivaient selon l’Evangile, devaient-ils encore se

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soumettre à ces innombrables préceptes de la loi juive, aux ordres que les autorités
religieuses avaient inventés et imposés au peuple tout au long des siècles ?
Tous ces préceptes et obligations avaient fini par occulter la loi de Dieu c’est-à-dire
les 10 commandements. Les juifs étaient tellement noyés dans ces nombreuses
prescriptions concernant les sacrifices, les rites, les purifications, la circoncision,
l’observance du sabbat, les vêtements, les prières et tant d’autres obligations ou
interdits… qu’ils ne savaient plus ce qui venait de Dieu et ce qui venait des
hommes.
Matthieu va donc aider ces nouveaux chrétiens à décaper, dépoussiérer tout ça et à
retourner à l’original, à l’unique la loi, la loi de Dieu.
Comment alors distinguer ce qui est la loi de Dieu des commandements des
hommes ?
C’est très simple : les commandements des hommes globalement ne concernaient
que des pratiques dans lesquelles il y avait peu de place pour l’autre, le prochain.
Ces observances n’engageaient pas le cœur de l’homme, ce n’était qu’une question
de discipline, il suffisait d’obéir aux ordres pour être sauvé. Tout était mérité, rien
n’était gratuit, ni spontané, ni personnel.
Tandis que la loi de Dieu est une loi qui ouvre des portes parce qu’elle s’adresse
directement au cœur de l’homme. Elle ne concerne pas des choses mais des
personnes, tels que le prochain, son père ou sa mère ou son conjoint ou les
pauvres…
Le propre de cette loi c’est qu’il n’est pas possible de l’observer parfaitement car
dans le domaine des relations, de l’amour, il faut toujours grandir, progresser. Cette
loi est donc comme un germe qui doit grandir, un fondement sur lequel il faut
construire. En matière de relation il y a toujours moyen d’améliorer, de progresser,
on ne peut jamais dire que l’on a fini.
La loi nous dit : « tu ne tueras pas », Jésus nous dit qu’elle est une base minimum à
partir de laquelle il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre le
respect de l’autre et finalement la délicatesse de l’amour.
Jésus nous fait comprendre que même « se mettre en colère contre son frère » dans
une relation d’amour devient quelque-chose d’intolérable.
Cette loi, il veut l’accomplir, la porter à son plein épanouissement.
De même la loi dit : « Tu ne commettras pas d’adultère », Jésus lui nous invite à
dépasser ce simple contrat juridique pour aller jusqu’au bout dans l’amour conjugal
au point de ne plus admettre même la convoitise.

La loi est donc une base, un point de départ, elle nous donne la direction, mais tout
le chemin reste à faire, c’est à nous de l’inventer. Jésus nous a ouvert une voie, il
s’est engagé lui-même en toute liberté. Il a montré que cette loi est une loi de vie,
une loi d’amour et en amour on est toujours en reste, rien n’est jamais fini.

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Echappées poétiques

 J’observais le ciel qui le laissait laver les pieds par la pluie


généreuse et heureuse de le faire. Le ciel était assis comme un
prince sur un nuage… Je faisais des projets, sachant qu’au matin
ils seraient déjà assassinés par la vie. Je voulais veiller avec eux…
mais nos yeux sont des enfants et innocemment ils s’endorment
sans faire de bruit. Alors avant de m’évanouir dans l’empire de
l’oubli, j’ai déposé un baiser sur les douces lèvres de la nuit.

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