Fidèle à ta Parole

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8 mai 2023

Lundi 8 mai 2023

Saint Désiré

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 14, 21-26

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui reçoit mes commandements et
les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi
aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui
demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non
pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon
Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui
qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas
de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec
vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

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Prière

Seigneur, garde-moi fidèle à ta Parole. Accorde-moi de la vivre en vérité à chaque

moment de ma vie. Que mon témoignage s’imprime dans les cœurs que tu me permets
de côtoyer.

Demande

1/3
Seigneur, que ma vie quotidienne soit à chaque instant une communion à ton Esprit Saint
qui me permette de vivre avec toi les moments simples comme les plus difficiles.

Réflexion
1. « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime. »
Seigneur, tu nous as promis un avocat en la présence de l’Esprit Saint en nous.
Il
nous fera comprendre le chemin sur lequel nous devons avancer jusqu’à toi et nous
permettre de vivre en vérité. Ce que tu nous dis doit entrer au plus intime de notre
âme et nous conduire sur la route du Père.
Jésus insiste pour que nous soyons à chaque
instant sous son regard et dans ses
bras. Tous les êtres humains sont invités à s’unir au Christ, notre Sauveur et notre
Rédempteur, qui a donné sa vie pour effacer notre manque de confiance en Dieu,
notre Créateur.

2. « Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout. »

Les apôtres sont inquiets. Si le Maître s’en va, qui leur dira ce qu’ils doivent faire ?
Là encore, le Seigneur leur indique le chemin à emprunter. La réponse absolue est
sans équivoque mais les apôtres connaissent leurs difficultés, leur devoir de choisir
entre eux-mêmes et ce que Dieu demande, d’agir en ne tenant vraiment compte
que de ce que le Seigneur demandera.

Mais les apôtres de cette époque, comme les hommes de tous les temps et de
toutes les cultures, ont besoin d’écouter, de comprendre, de choisir et de mettre en
pratique le bien divin dont le Maître attend l’accomplissement pour l’éternité, c’est-
à-dire la fin du monde que nous attendons tous, depuis la Rédemption.

3. « Jude lui demanda : Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te
manifester, et non pas au monde ? »

L’apôtre Jude, parmi les autres apôtres, demande pourquoi. En cet instant précis, le
Seigneur leur indique l’attitude à adopter à chaque instant.
Jésus sait que l’un de ses apôtres va le trahir et le vendre mais, même si ce
moment est très proche, il n’est pas encore là. Et Jésus ajoute même que si cet
épisode n’a pas encore été manifesté, il faut écouter et suivre les promesses que
Jésus accomplit à ce moment.>

Il fait encore cette autre promesse : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole et

mon Père l’aimera (…) » À nous maintenant de voir quels sont ceux qui lui sont
restés fidèles, ceux qu’il a rachetés et sauvés.

Dialogue avec le Christ

Admirons maintenant la fidélité de Celle qui a donné la vie au Seigneur, celle qui a été
conçue sans péché. Mettons-nos à l’école et sous la protection de notre douce Mère du
ciel. C’est elle qui nous a été donnée depuis toujours.

Résolution

2/3
Prier la Vierge Marie, celle qui a été conçue sans péché ; lui demander la grâce de la
fidélité. Elle nous attend au ciel pour nous remettre dans les bras de son Fils.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi

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Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés

3/3
« Je vous donne ma paix »
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9 mai 2023

Mardi 9 mai 2023

Saint Pacôme

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 14, 27-31a

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma
paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit
pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je
reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le
Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant
qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai
plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune
prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père
me l’a commandé. »

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Prière
Dieu souverain, à qui reviennent la gloire et l’honneur de la part de toutes tes créatures,
tu as disposé toutes choses au service de ton unique acte créateur pour qu’elles
achèvent ton œuvre et trouvent la plénitude en toi, source de vie et de béatitude. Ton Fils
unique, Jésus-Christ, nous associe à cette œuvre dans l’unité par l’Esprit Saint. Nous
renonçons à ce qui nous divise et nous maintient dans l’indifférence et nous nous
éveillons à la louange de ton nom.

1/3
Demande

Aide-nous, Dieu tout-puissant, à entrer dans le royaume de la paix de ton Fils, cette paix
obtenue non par la force d’une armée, mais par son obéissance indéfectible à ta Parole ;
qu’elle demeure en nous, cette parole, pour les siècles des siècles. Amen.

Réflexion
1. Lors de la dernière Cène, le Seigneur conclut sous la forme d’un discours son
testament suprême où il remet son œuvre entre les mains fragiles des apôtres. « Je
vous laisse la paix » semble donc une des clauses pour la reprise de l’héritage
spirituel, une clé de fonctionnement pour la suite de son Évangile.

De quelle paix parle-t-il ? Visiblement, il ne s’agit pas de celle du monde, puisque

son royaume n’est pas de ce monde (cf. Jn 18, 36). Il ne veut pas se mesurer avec
la pax romana de son temps, c’est-à-dire par la force militaire, ni avec les
dispositions temporelles d’aucune époque : il veut imprégner nos cœurs pour
colorer chaque époque de ce même Évangile de la paix.
2. Jésus nous avertit que l’amour est différent de ce que nous
en concevons : « Si
vous m’aimiez, vous seriez dans la joie. » Or, il y a beaucoup de tristesse, de
déceptions, de trahisons. Oui, avant d’être trahis, nous sommes les premiers à
manquer à notre parole. Nous prétendons facilement être dans l’amour du Christ,
mais le sommes-nous vraiment ?

Cependant, Dieu nous devance dans le commandement de l’amour : « Voici en

quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui
nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés. » (1
Jn 4, 10) Il est grand temps pour nous de débusquer le péché et de renoncer à
toute compromission.

3. « Il vient, le prince du monde » qui est la domination de Satan sur le temps. Si le
Christ par sa Résurrection ne l’a pas expulsé de l’histoire humaine, c’est pour nous
confronter chacun à la Pâque personnelle du libre choix : oui, nous devons
activement entreprendre notre chemin de Pâques pour vaincre en nous la logique
du péché. Ce n’est pas confortable, soit, mais cela nous oblige à nous positionner
en vérité. Et ce choix délibéré de suivre le Christ est une preuve authentique
d’amour.

Dialogue avec le Christ

Ô Jésus, toi qui as donné ta vie pour nous, aide-moi à vaincre tout attachement à ce qui
est périssable et mortel, à me purifier de la semence de mort qu’est l’égoïsme, à ouvrir
mon cœur à l’imprévisible. Donne-moi de t’accueillir, en référant tout événement ou toute
impression à l’agir providentiel de Dieu, à marquer tout ce que je suis, ce que je vis, ce
que j’ai et ce qui m’entoure… de l’insigne glorieux de ta croix : « Stat crux dum volvitur
orbis » (« La croix demeure, tandis que le monde passe »).

Résolution

2/3
En croyant à la Parole qui fait son œuvre en moi, j’en rends témoignage devant mes
frères.

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

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3/3
Ta Parole m’habitera
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10 mai 2023

Mercredi 10 mai 2023

Saint Jean d’Avila, prêtre et docteur de l’Église

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 1-8

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est
le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père
l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte
davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de
fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne
demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien
faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se
dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous
demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous
voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous
portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

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Prière

1/3
Me voici, Seigneur. J’ai soif. Parfois, je suis comme une plante sèche et j’ai besoin de la
vie de ta Résurrection. D’autres fois, ma plante est pleine de fleurs, mais sans fruits. Il me
manque la puissance de l’Évangile venant de ta Résurrection. Ou alors, je suis comme
un cœur sanglant, un rameau coupé, et j’ai besoin de savoir comment vivre ma
souffrance.

Demande

Parle-moi, Seigneur !

Réflexion
1. « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. »
Parle-moi, Seigneur, à travers ces mots prononcés peu de
jours avant ta mort, pour
être rappelés après ta Résurrection. Tu me dis que tu es la vraie vigne. Y en a-t-il
donc de fausses auxquelles je puis m’attacher ? Par exemple ? Où sont les racines
de mon cœur ? Ou peut-être veux-tu dire que toutes les autres vignes ne sont
vraies qu’en toi ? Lorsque je m’attache à telle personne, projet, objet, ou qualité,
est-ce en toi ou en cachette ? Avec toi ou de façon auto-suffisante ?

Quel grand don, ta Résurrection ! Grâce à elle, je peux demeurer en toi (cf. Jn 5,
15a). Grâce à elle, tu es là à mes côtés. Je peux te parler, te consulter, te demander
pardon, me réjouir sous ton regard. Grâce à elle, je peux m’unir à toi pour que tu
me portes, un jour, vers le Père. Grâce à elle, mon sarment a de la sève et un
Vigneron. Quelqu’un prend soin de moi. Je ne suis pas seul. Je n’ai plus besoin de
me cacher. Je n’ai plus besoin de tout porter tout seul.

2. « (…) jeté dehors (…) »

Seigneur, puis-je être sincère ? Une petite voix en moi me dit qu’il y a de la dureté
dans ton Évangile. Elle me dit que tu m’abandonneras peut-être, car tu déclares : «
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève. » Ou
que tu te fâcheras si je « sors de ma cachette » et te montre ma misère : « Si
quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se
dessèche. » Ou encore, tu te servirais de moi comme on utilise un objet pour
ensuite s’en défaire : « Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils
brûlent. »

Que penser de ces sentiments et pensées, de ces phrases ? Comment rester sur ta
vigne et porter du fruit ? Comment savoir pourquoi mon sarment est coupé : pour
porter du fruit ou pour être éliminé ? La solitude me rattrapera-t-elle ? Comment
demeurer en toi ?

2/3
 3. « Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite » ; « Si
vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce
que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. »
En relisant ces versets, je vois que tu apportes une
réponse à mes questions. Si je
montre mes impuretés, quelque chose peut me « purifier » ; pour demeurer en toi, il
y a quelque chose qui en est le signe, et qui fait la « gloire de [ton] Père ». Et ce
don-là, c’est ta « Parole ». Lorsque je voudrais m’éloigner par peur ou par honte,
quand les temps sont difficiles et que j’ai l’impression d’être coupé de la vigne, ou
quand je ne vois pas de fruits, je dois m’accrocher à ta Parole comme à la source
de ma vie. Je dois la lire. Lentement. L’écouter. Et y croire (cf. Jn 1, 12). Y
retourner. Te laisser parler. La laisser me surprendre.

Je dois être ton disciple et te laisser être le Maître. Et alors, je demeurerai en toi et
je pourrai te demander n’importe quoi (cf. Jn 15, 17) ; je porterai alors du fruit. Je ne
serai plus seul car le grain qui porte du fruit n’est pas seul (cf. Jn 12, 24) car « la
Parole [se] fait chair et [vient] habiter parmi nous » (Jn 1, 14).

Dialogue avec le Christ

Père, merci ! Merci de me donner Jésus, sève, vie et Résurrection. Merci de prendre soin
de moi. Ta Parole me parle, que ce soit dans le silence, par des gestes ou par des mots.
Merci de rendre ma vie féconde. Merci d’habiter ma solitude.

Résolution

Aujourd’hui, je répéterai dans mon cœur une parole d’Évangile.

Véronique Chevrier, consacrée de Regnum Christi

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Méditations : Regnum Christi

Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés

3/3
« Demeurez dans mon amour ! »
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11 mai 2023

Jeudi 11 mai 2023

Sainte Estelle

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 9-11

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je
vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous
demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que
votre joie soit parfaite. »

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Prière

Seigneur, tu es mon Maître et je suis un de tes disciples. Je veux te connaître davantage.

Je veux que ta joie soit en moi. Je veux apprendre de toi et devenir comme toi. Ouvre
mon cœur pour accueillir ce que tu veux m’enseigner aujourd’hui par tes paroles et ton
exemple. 

Demande

Jésus, aide-moi à garder tes commandements pour que je puisse demeurer dans ton
amour !

Réflexion

1/3
 1. Ce passage de l’Évangile fait partie de « l’allégorie de la vigne et de ses sarments »
dans laquelle Jésus explique à ses disciples qu’il est la vigne et que ses disciples
sont ses sarments. En devenant disciples de Jésus, nous nous unissons à lui,
comme un sarment est uni à la vigne. Cette vigne alimente les sarments de sa
sève, les fait vivre, grandir et produire beaucoup de fruits. Mais il faut que les
sarments restent unis à la vigne car ils peuvent s’en détacher, et ensuite se
dessécher.

C’est pour cette raison que Jésus nous encourage à demeurer unis à lui. C’est
seulement ainsi que nous pouvons être emplis de sa vie et produire des fruits
riches.  Est-ce que je désire demeurer pleinement uni à Jésus, comme une branche
attachée à la vigne, qui reçoit continuellement sa sève ? 
2. Mais alors, que veut dire Jésus lorsqu’il nous demande de
demeurer en lui ? Tout
d’abord, c’est par un amour authentique que nous pouvons être unis à Jésus… et
cet amour vient de Dieu. Jésus nous dit : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je
vous ai aimés. » Quel amour immense ! Sommes-nous conscients d’être aimés de
Jésus autant qu’il est aimé par son Père ? Jésus veut que nous fassions
l’expérience de son amour et qu’ensuite nous demeurions dans son amour tous les
jours de notre vie, comme un sarment attaché à la vigne qui se laisse alimenter par
sa sève.
Est-ce que
je me laisse aimer par Dieu dans toute l’intimité de ma vie ? Ou, au
contraire, suis-je tellement esclave de mes activités et responsabilités, des
sollicitations reçues sur mon téléphone, que je ne prends pas le temps d’être uni à
Jésus pendant la journée ? Que puis-je changer dans ma vie pour que l’amour de
Dieu puisse se répandre en moi chaque jour comme la sève dans un sarment ?

3. L’une des conditions nécessaires pour demeurer dans l’amour de Jésus est
l’obéissance à ses commandements. Jésus nous dit : « Si vous gardez mes
commandements, vous demeurerez dans mon amour. » L’amour n’est pas
uniquement un sentiment : c’est aussi le choix d’aimer Dieu en retour, de porter un
regard bienveillant sur autrui et de faire du bien à notre prochain. Et, ainsi que saint
Jean-Paul II l’avait enseigné dans son encyclique La splendeur de la vérité, Jésus
nous fait découvrir, par ses commandements, « la vérité sur le bien et le mal ».
Nous sommes appelés à aimer Dieu et aimer notre prochain et chaque être humain
avec un amour vrai, selon les commandements de Jésus.  

Suis-je prêt à faire confiance aux commandements de Jésus dans tous les
domaines de ma vie ? Jésus nous promet que, si nous gardons ses
commandements et demeurons en son amour, sa joie sera en nous, et notre joie
deviendra parfaite.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, je veux être rempli de ta joie. Je veux être nourri et transformé tous les
jours par ton amour et ta vie. Je veux porter beaucoup de fruits. Et, pour cela, je veux
être aussi uni à toi qu’un sarment à la vigne. Ne me laisse jamais me séparer de toi et me
dessécher comme un sarment coupé de la vigne. Aide-moi à demeurer dans ton amour

2/3
tous les jours, par la prière et par l’obéissance à tes commandements. Fais circuler en
moi la sève de ton amour, pour que je puisse grandir, me fortifier, produire de bons fruits,
et partager ton amour avec chaque personne que je rencontre.

Résolution
En union avec la Vierge Marie, qui avait dit aux serviteurs de Cana : « Tout ce qu’il vous
dira, faites-le », je demande à Jésus s’il y a un domaine de ma vie dans lequel je ne
garde pas ses commandements… et je ferai tout ce qu’il me dira.

Père Raymond Jubinville, LC

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3/3
Aimer à ta manière, Seigneur !
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12 mai 2023

Vendredi 12 mai 2023

Saint Nérée, saint Achille, saint Pancrace, martyrs

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 12-17

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-

vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous
commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son
maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai
fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce
que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous
commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

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Prière
Seigneur, je fais mémoire des actes et des gestes d’amour que j’ai reçus et qui m’ont
construit. Merci pour l’amour que tu m’as donné à travers un sourire, un mot, un moment
de partage, une amitié, un pardon, un témoignage. Tout cela est très humain et, en même
temps, je sais que là où l’amour demeure, tu es aussi là, caché. Je t’adore dans l’amour
de mes frères et mes sœurs en humanité.

1/3
Demande

Seigneur, aide-moi à mieux comprendre et vivre l’appel à l’amour.

Réflexion

1. « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres. »

Jésus ici nous laisse avec un dilemme. L’amour peut-il être commandé ?
L’essence
de l’amour est-elle la liberté ou pas ? Justement en nous donnant ce début de
paradoxe, Jésus nous révèle quelque chose de nous-mêmes et de notre capacité
d’aimer. En nous enseignant le commandement d’aimer nos frères et nos sœurs en
humanité, Jésus révèle que nous sommes tous dignes d’amour, et aussi dignes
d’aimer.
Peut-être
le premier pas pour vivre ce commandement est-il de se savoir dignes
d’amour et capables aussi de donner de l’amour. Dieu ne nous demanderait pas
d’aimer et d’être aimés si nous n’en étions pas capables. Qu’est-ce qui nous
empêche de nous croire aimables et capables d’aimer ?
2. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Comme si cela n’était pas suffisant de nous demander d’aimer, Jésus nous fait faire
un pas de plus : il faut aimer comme lui. Nous nous limitons trop souvent à un
amour facile, naturel, de bonne entente. Cette amitié et cet amour-là sont des
cadeaux, mais ici Jésus nous dit qu’il peut y avoir un autre amour, celui du bon
samaritain qui choisit de se faire le voisin et l’ami de ce passant laissé pour mort au
bord de la route. Nous pouvons choisir d’aimer, au-delà de nos préférences et de
nos sentiments, et choisir de trouver ce qui est beau et bon chez l’autre.

Qu’est-ce que je choisis aujourd’hui par mes paroles et mes pensées ? Qui est-ce
que je choisis ?

3. « C’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du
fruit, et que votre fruit demeure. »

Jésus nous donne ici l’assurance que ce commandement est aussi un cadeau.
C’est lui qui nous choisit pour le vivre et qui nous donne la force et la grâce d’aimer
en lui et avec lui. Seuls les fruits qui naissent de l’amour vivent et perdurent.
Lorsque nous enracinons notre vie et nos choix en Dieu, qui est amour, notre vie
porte des fruits et ces fruits demeurent.

« Lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi » dit sainte Thérèse de
Lisieux, « plus je suis unie à lui, plus j’aime mes sœurs. »

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu me donnes un commandement qui me semble parfois au-delà de mes forces.

Merci pour ce commandement ! Apprends-moi aujourd’hui à choisir d’aimer, à ta manière,
et à chercher le bien chez mes frères et mes sœurs en humanité.

Résolution

2/3
Demander au Christ de changer mon regard sur quelqu’un de mon entourage envers
lequel j’ai pu être indifférent ou que j’ai regardé d’un œil critique.

Sarah Cleary, consacrée de Regnum Christi

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3/3
Être dans le monde sans être du monde
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13 mai 2023

Samedi 13 mai 2023

Bienheureuse Vierge Marie de Fatima

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 18-21

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous,

sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde
aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai
choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre
vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que
son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma
parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

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Prière
Seigneur, le monde qui m’entoure se révèle parfois un véritable ennemi de ma vie
spirituelle. Tu as créé tant de belles choses mais il y a aussi des réalités qui m’éloignent
de toi. Donne-moi la grâce de savoir discerner le bon grain de l’ivraie et de toujours me
rapprocher de toi.

Demande
Que la foi soit le roc de ma vie spirituelle.

1/3
Réflexion

1. Il faut bien avouer que le programme du Seigneur dans cet Évangile n’est pas très
réjouissant. En effet, il faut se rendre compte que nous sommes face à une
déclaration pour le moins décourageante de la part du Christ. Tout d’abord Jésus
énonce la possibilité pour tous les chrétiens d’être haïs par le monde. Ensuite, au
lieu de nous donner les clés pour changer cette situation et devenir agréables et
aimés de tous, comme chacun le souhaite, le Seigneur nous demande plutôt
d’accepter cet état de fait et de prendre conscience que c’est ce qu’il a enduré
avant nous. On dirait aujourd’hui que le Seigneur doit tout de suite changer son
conseiller en communication et revoir sa campagne marketing. Mais Jésus n’en a
cure et il ajoute tout de suite après la promesse de persécutions futures.
2. Évidemment, nous pouvons nous précipiter pour faire une interprétation
très
adoucissante des paroles du Seigneur et, grâce à une exégèse maison, faire
retomber le ton radical de cet Évangile. Pourtant si nous ne voulons pas faire mentir
les paroles du Christ, il faut nous rendre à l’évidence que la vie chrétienne sera
toujours un signe de contradiction.

Il serait cependant dangereux de tomber dans l’extrême opposé et prendre une

posture qui présente les chrétiens dans une forme d’affrontement et de rejet face au
monde. Que nous le voulions ou non, nous faisons partie de ce monde et une
grande part de notre personnalité a été façonnée par les réalités qui nous
entourent. Le Christ ne nous appelle pas à rejeter cette idée mais à prendre
conscience des tensions en nous.

3. L’Église nous enseigne que les tentations viennent de trois réalités distinctes. Le
démon, le monde et la chair. Cependant, distinguer n’est pas diviser et il est évident
que les trois pèsent en même temps sur notre vie. Il faut savoir reconnaître que nos
difficultés viennent souvent de nous-mêmes. C’est le monde de notre âme qui bien
souvent nous persécute : nos doutes, notre mentalité peut-être un peu trop
négative, notre manque de confiance en nous-mêmes et aussi en Dieu. Tous ces
éléments sont des marqueurs de notre époque et nous en sommes très souvent les
relais bon gré mal gré.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi le courage de vivre pleinement ma vie
chrétienne avec ses difficultés qui sont aussi des occasions pour me rapprocher de toi.
Donne-moi la lucidité de voir mes défauts et ces éléments qui m’habitent et qu’il me faut
purifier pour avancer plus librement vers la sainteté.

Résolution

Prendre le temps de considérer l’un de mes défauts comme une occasion de me corriger
pour devenir chaque jour un peu meilleur.

Frère Jérôme Dejoie, LC

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2/3
Méditations : Regnum Christi
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3/3
« Il vous donnera un autre Défenseur »
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14 mai 2023

Dimanche 14 mai 2023

6e dimanche de Pâques

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 14, 15-21

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes
commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera
pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le
voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous,
et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de
temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez
aussi.

En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi
en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et
celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à
lui. »

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Prière
« Viens, Esprit Saint, allume en nous ta lumière, emplis d’amour nos cœurs, affermis
toujours de ta force la faiblesse de notre corps. Repousse l’ennemi loin de nous, donne-
nous ta paix sans retard, pour que, sous ta conduite et ton conseil, nous évitions tout mal
et toute erreur. » (Extrait du Veni Creator Spiritus)

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Demande

« Respire en moi, Saint-Esprit, afin que je pense ce qui est saint.  Agis en moi, Saint-
Esprit, afin que je fasse ce qui est saint.  Attire-moi, Saint-Esprit, afin que j’aime ce qui
est saint.  Affermis-moi, Saint-Esprit, afin que je garde ce qui est saint.  Garde-moi, Saint-
Esprit, afin que je ne perde jamais ce qui est saint. » (Saint Augustin)

Réflexion

1. « Le Père vous donnera un autre défenseur qui sera pour toujours avec vous. »
Nous avons donc deux défenseurs : Jésus et l’Esprit Saint ! Le mot utilisé par saint

Jean pour désigner l’Esprit Saint est le mot Paraclet, mot d’origine grec qui signifie
« celui que l’on appelle à son secours », « celui que l’on appelle près de soi », en
latin l’advocatus, l’avocat. Ses noms disent toute la richesse de la présence du
Saint-Esprit en nous : défenseur, intercesseur, consolateur, conseiller.
Au contraire, chaque fois que nous accusons l’un de nos frères, nous
ne sommes
pas dans la vie de l’Esprit Saint.
2. « L’Esprit de vérité (…) vous, vous
le connaissez. »

L’Esprit de vérité, l’Esprit Saint, nous le connaissons ? Il reste tellement mystérieux,

nous aimerions dire à Jésus : « oui, nous le connaissons ». Mais en fait, que
savons-nous de la troisième personne de la Trinité ? L’encyclique Dominum et
vivificantem de Jean-Paul II (1986) propose trois points de méditation :

– L’Esprit Saint est don

– L’Esprit Saint fortifie l’homme intérieur

– L’Esprit Saint, c’est lui que l’on voit dans l’Ancien Testament, ce feu du ciel qui
consume les offrandes présentées par les hommes. C’est l’Esprit Saint qui
transforme la souffrance de la croix en amour sauveur.

3. « Notre Dieu, Souverain unique et bienheureux, Roi des rois et Seigneur des
seigneurs ; lui seul possède l’immortalité, habite une lumière inaccessible ; aucun
homme ne l’a jamais vu, et nul ne peut le voir. À lui, honneur et puissance éternelle.
» (1 Tm 6, 15-16)

Vraiment Dieu est plein de magnificence, et pourtant… Comme il nous est rendu
proche par cet Évangile, grâce à Jésus ! Un Père qui nous aime et qui nous comble
de bienfaits dans l’Esprit Saint !

Dialogue avec le Christ

Donne-moi la grâce, Seigneur, de recevoir et de garder fidèlement tes commandements,

de les aimer car « celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui
m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me
manifesterai à lui. » Quelle incroyable promesse ! Oui, Seigneur, donne-moi d’aimer et de
garder tes commandements car j’ai soif que tu viennes me visiter.

Résolution

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La Pentecôte est dans quinze jours. Nous pouvons prendre la résolution de nous y
préparer en nous familiarisant avec l’Esprit Saint, par exemple en lisant chaque jour un
petit paragraphe de l’encyclique Dominum et vivificantem écrite sur l’Esprit Saint par
Jean-Paul II.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi

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Méditations : Regnum Christi

Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés

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