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Chers frères et sœurs, l’axe focal des lectures de ce 4 ème jour de l’Octave de Noël
est la joie d’être en communion avec la Lumière des nations. En effet, les auteurs des
lectures du jour, saint Jean dans sa première lettre et saint Luc dans l’évangile, nous
montrent comment l’amour envers nos frères et sœurs et envers le Seigneur nous garde
fidèles jusqu’à voir la réalisation des promesses divines.
Tout comme ses autres écrits, la première lettre de saint Jean est un produit de sa
vieillesse. Ainsi, en la parcourant on a l’impression d’écouter un homme sage,
expérimenté, un grand-père qui instruit ses petit-fils sur le sens de la vie et sur ce qui
compte le plus. En l’écoutant, saint Jean semble avoir l’air de quelqu’un qui ne se bat
plus pour des vaines gloires, mais plutôt un témoin de l’amour de Dieu. Le disciple
bien-aimé, comme il se déclare lui-même, se plaît de parler de ses contemporains de
l’amour qu’il a vécu auprès de son Maître, ce qui lui a valu le surnom de l’apôtre de
l’Amour comme l’a écrit Irénée de Lyon.
A part Saint Jean qui est témoin de l’amour du Christ et de la clarté dans
laquelle vivent ceux et celles qui marchent avec Lui, nous avons aussi le vieux Siméon
qui, grâce à la fidélité et l’espérance dans la promesse de Dieu, a eu le bonheur suprême
de voir, de toucher et de tenir dans ses bras le Messie du Seigneur, la Consolation
d’Israël et de toute les nations. C’était au cours du rite de la présentation de l’enfant
Jésus au Temple à Jérusalem. Ce vieil homme juste et religieux comme le décrit
l’évangéliste, a rencontré l’amour de Dieu incarné dans la personne du Fils. Quel
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bonheur ! Lui-même il en témoigne en chantant son cantique que l’Eglise appelle
communément ‘Nunc dimittis’. « Maintenant, Ô Maître souverain, tu peux laisser ton
serviteur s’en aller en paix ». Ces paroles de Siméon sont une preuve irréfutable que
celui ou celle qui a réellement rencontré Jésus-Christ, ne désire plus rien car Jésus-
Christ est le Bonheur ultime et le voir c’est tout voir et l’avoir c’est tout avoir.
Il y a quatre jours nous avons célébré la fête de Noël. Autrement dit, nous avons
accueilli dans nos maisons, pris dans nos bras et reçus dans nos cœurs Dieu qui s’est fait
homme. Mais que faire après ? Demander à Dieu de nous laisser mourir comme
Siméon ? Certainement Pas ! Nous sommes appelés à ne pas garder le Sauveur du
monde pour nous-mêmes, mais plutôt à le partager avec les autres. Cette partage n’est
autre que l’annonce de cette nouvelle à ceux et à celles qui l’ignorent encore. Comme a
fait l’ange du Seigneur aux bergers dans la nuit de naissance de Jésus, sortons de chez
nous et allons annoncer aux autres que le monde a vu naître un Sauveur, celui qui le
délivrera de son péché.