Vous êtes sur la page 1sur 28

Petit

catéchisme
familial
1

PRIÈRES DE LA VIE CHRÉTIENNE


NOTRE PÈRE
Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié ; que votre
règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonnez-nous nos
offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; et ne
nous laissez pas succomber à la tentation ; mais délivrez-nous du mal.
Ainsi soit-il.

JE VOUS SALUE MARIE – SALUTATION ANGÉLIQUE


Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous
êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles, est
béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, main-
tenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

JE CROIS EN DIEU – SYMBOLE DES APÔTRES


Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ;
et en Jésus-Christ son Fils unique, Notre-Seigneur ; qui a été conçu du
Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie ; a souffert sous Ponce Pilate ; a
été crucifié, est mort, a été enseveli ; est descendu aux enfers, le troi-
sième jour est ressuscité des morts ; est monté aux cieux, est assis à la
droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et
les morts.
Je crois au Saint-Esprit ; à la sainte Église catholique ; à la communion
des Saints ; à la rémission des péchés ; à la résurrection de la chair ; à la
vie éternelle. Ainsi soit-il.

CONFITEOR – CONFESSION DES PÉCHÉS


Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours
Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux Apôtres saint
Pierre et saint Paul, à tous les Saints, (et à vous, mon Père), que j’ai beau-
coup péché par pensée, par parole et par action : c’est ma faute, c’est ma
faute, c’est ma très grande faute.
2

C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, saint


Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les Apôtres saint Pierre et saint
Paul, tous les Saints, (et vous mon Père), de prier pour moi le Seigneur
notre Dieu.

Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu’il nous pardonne


nos péchés, et nous conduise à la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous accorde l’indul-
gence, l’absolution, et la rémission de nos péchés. Ainsi soit-il.

GLORIA PATRI – LOUANGE À LA TRÈS SAINTE TRINITÉ


Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commen-
cement, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi
soit-il.

BENEDICITE – PRIÈRE AVANT LES REPAS


Bénissez-nous, Seigneur, bénissez la nourriture que nous allons pren-
dre et faites-nous la grâce d’en bien user pour votre gloire et notre sa-
lut.

LES GRÂCES – APRÈS LES REPAS


Nous vous rendons grâces pour tous vos bienfaits, ô Dieu tout-puis-
sant, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Et que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés repo-
sent en paix. Ainsi soit-il.
3

PETIT CATÉCHISME FAMILIAL


Un des principaux devoirs de tout chrétien (surtout d’un chef de fa-
mille) est de connaître la doctrine révélée par Dieu, enseignée par son
Église et résumée dans le Catéchisme.
Nous donnons ici l’essentiel que tous, petits et grands, doivent savoir.
Vous aurez à cœur de vous procurer et d’étudier un catéchisme plus
développé.
La chose la plus importante de toutes pour chacun de nous, c’est que
nous sauvions notre âme.
Nous voudrions bien ne jamais mourir, mais nous mourrons.
Nous mourrons et nul ne peut dire si ce sera dans dix ans ou dans
vingt ans, ou si ce sera demain ou même aujourd’hui. La seule chose
certaine et dont personne ne doute, c’est qu’un jour viendra où chacun
de nous passera du temps à l’éternité.
Qu’adviendra-t-il alors de nous ? Serons-nous heureux éternellement
ou serons-nous éternellement malheureux ?
Devant cette question, toutes les autres questions pâlissent ou s’effa-
cent.
La réponse dépend de nous ; notre avenir éternel est entre nos mains.
Notre divin Sauveur nous en a prévenus : « L’heure sonnera où la voix
du Fils de Dieu réveillera tous ceux qui dorment dans nos champs de
sépulture. Et les morts se lèveront. Ceux qui auront bien vécu ressusci-
teront pour une vie glorieuse, mais ceux qui auront mal vécu ressuscite-
ront pour leur éternel châtiment. »
C’est donc bien le moins que de temps à autre nous nous rappe-
lions...

1. Ce que nous avons à croire.


2. Quels sont les moyens de salut ?
3. Ce que nous avons à faire pour sauver notre âme.

En tout ma première pensée sera pour Dieu ;


Je me tiendrai dans la journée sous l’oeil de Dieu.
Car je n’ai pour désir unique que plaire à Dieu,
Et je voudrais mettre en pratique le « Tout pour Dieu ».
4

LES VÉRITÉS À CROIRE


C’est Dieu qui nous a créés et mis au monde.
Dieu nous a créés et mis au monde pour sa gloire et notre bonheur
éternel.
Pour arriver au bonheur éternel, il faut connaître, aimer et servir Dieu
sur la terre.
On apprend à connaître, aimer et servir Dieu en apprenant le caté-
chisme.
Ceux qui n’apprennent pas le catéchisme font une grande faute ; ils ne
veulent pas connaître ce qu’il faut savoir et ce qu’il faut faire pour vivre
en bon chrétien.
Un vrai chrétien est celui qui, étant baptisé, croit et professe tout en-
tière la vraie foi du Christ, c’est-à-dire : la Foi catholique.
Le signe du chrétien est le signe de la croix.

Les perfections divines


Dieu est un pur esprit, infiniment parfait (un esprit est un être doué
d’intelligence et de volonté, mais que nous ne pouvons ni voir, ni tou-
cher).
Dieu est Créateur du ciel et de la terre, et souverain Maître de toutes
choses.
Dieu est éternel ; il n’a jamais eu de commencement et n’aura pas de
fin.
Dieu tout-puissant ; il peut faire par sa seule volonté tout ce qui lui
plaît.
Dieu est bon ; il est la source de tous les biens et il aime les répandre
sur toutes ses créatures. Il écoute avec bienveillance les prières de tous.
Dieu est juste ; il récompense et punit chacun selon ses mérites.
Dieu est partout ; dans le ciel, sur la terre et en tous lieux.
Dieu nous voit quand nous sommes tout seuls ; rien de ce qui est dans
le monde ne peut lui être caché.
« Et le Ciel et la terre, et tout ce qu’ils contiennent me disent de toutes parts, ô
mon Dieu, de vous aimer, et ils ne cessent de le dire à tous, au point qu’ils sont
inexcusables ceux qui ne vous adorent point ». ( saint Augustin)
5

LES PRINCIPAUX MYSTÈRES


Un mystère est une vérité que nous ne pouvons pas comprendre, mais
que nous devons croire, parce que Dieu qui l’a révélée ne peut ni se
tromper ni nous tromper.
Les principaux mystères de la religion sont au nombre de trois : le
mystère de la Sainte Trinité, le mystère de l’Incarnation, le mystère de
la Rédemption.

MYSTÈRE DE LA SAINTE TRINITÉ


Le mystère de la Sainte Trinité est le mystère d’un seul Dieu en trois
personnes.
Il n’y a qu’un seul Dieu.
Il y a trois personnes en Dieu : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Le Père est Dieu. Le Fils est Dieu. Le Saint-Esprit est Dieu.
Ce sont trois personnes distinctes qui ne sont qu’un seul et même
Dieu.
Les trois personnes de la Sainte Trinité sont égales en toutes choses.

La Création
C’est Dieu qui a créé le monde.
Pour créer le monde Dieu ne s’est servi de rien, il a tiré le monde du
néant par sa toute-puissance.
Les ouvrages de Dieu les plus parfaits sont les anges et les hommes.
Les anges sont de purs esprits ornés d’une grande perfection que Dieu
a créés pour lui être fidèles et pour être éternellement heureux avec lui.
Les uns sont restés fidèles à Dieu, ce sont les bons anges, les autres se
sont révoltés contre lui, ce sont les démons que Dieu a punis en les chas-
sant du ciel et en les condamnant aux supplices éternels de l’enfer. Les
démons ont le pouvoir de tenter les hommes, ils n’ont pas celui de nous
faire pécher malgré nous. Les bons anges s’occupent de nous. Nous
avons même chacun un ange qui nous garde et qu’on appelle pour cela
ange gardien.
L’homme est une créature raisonnable composée d’une âme et d’un
corps. L’âme est un esprit créé à l’image de Dieu pour animer le corps.
6

L’âme ne meurt pas avec le corps : elle est immortelle.


Dieu a fait l’homme en formant son corps de terre et en créant son âme
de rien.
La création d’Adam et le péché originel
Le premier homme s’appelle Adam ; la première femme s’appelle Ève.
Dieu plaça Adam et Ève dans un lieu de délices appelé Paradis terrestre.
À nos premiers parents déjà constitués dans l’ordre surnaturel, Dieu
défendit de manger du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal.
Nos premiers parents n’observèrent point la défense de Dieu, et, pour
ce grave péché d’orgueil et de désobéissance, ils perdirent la justice et la
sainteté, ils furent chassés du paradis terrestre et furent dès lors sujets à la
concupiscence, à la mort et aux autres douleurs et misères de cette vie.
« Par son péché, Adam a nui aussi à ses descendants, car ils leur a
transmis non seulement la concupiscence, la mort et les autres peines du
péché, mais encore le péché même, c’est-à-dire la privation de la justice
et de la sainteté1. »
Le péché dans lequel naissent tous les hommes s’appelle le péché ori-
ginel.
Mais Dieu n’abandonna pas nos premiers parents dans leur malheu-
reux état.
Dieu promit à nos premiers parents et à leur postérité un Messie ou
Rédempteur pour les racheter.
Ce Messie ou Rédempteur est Jésus-Christ.

MYSTÈRE DE L’INCARNATION
Le mystère de l’Incarnation est le mystère du Fils de Dieu fait homme.
Le Fils de Dieu fait homme s’appelle Jésus-Christ.
Le nom de Jésus signifie Sauveur ; le nom de Christ signifie oint ou sacré.
Jésus-Christ a été conçu par la vertu du Saint-Esprit, c’est-à-dire par
un miracle de la puissance de Dieu.
Jésus-Christ est la seconde personne de la Sainte Trinité, le Fils de
Dieu fait homme.
Le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous délivrer du péché et nous
mériter la vie éternelle.
1
Catéchisme du Cardinal Gasparri, question 72
7

En Dieu, il n’y a que le Fils qui se soit fait homme.


Il y a deux natures en Jésus-Christ, la nature divine et la nature hu-
maine. Jésus est donc vrai Dieu et vrai homme. Mais il n’y a en Jésus-
Christ qu’une seule personne, la personne du Fils de Dieu, qui réunit les
deux natures.
La Mère de Jésus-Christ est la Sainte Vierge Marie.
Par un privilège de Dieu, Marie fut protégée du péché originel. On
l’appelle l’Immaculée Conception.
La Sainte Vierge est Mère de Dieu, puisqu’elle est Mère de Jésus-Christ
qui est Dieu.
Saint Joseph est l’époux virginal de la Très Sainte Vierge Marie et le
père protecteur, le père nourricier de l’Enfant-Jésus. Il est le Patron de
l’Église universelle et le patron des travailleurs.

Vie de Jésus-Christ
L’Église fête l’Incarnation du Fils de Dieu le 25 mars, fête de l’Annon-
ciation.
Il est né le jour de Noël, 25 décembre, à minuit, à Bethléem, dans une
étable.
Il reçut du Ciel le nom de Jésus qui signifie Sauveur.
L’Évangile nous apprend que Jésus a mené jusqu’à l’âge d’environ
trente ans une vie obscure et cachée à Nazareth.
Il travaillait, obéissant en tout, à la Sainte Vierge et à Saint Joseph.
Pendant les trois dernières années de sa vie, Jésus-Christ s’est fait
connaître comme le Messie annoncé par les prophètes.
Il a prêché sa doctrine, fondé son Église et prouvé sa divinité par ses
miracles.
Il a institué au soir du Jeudi Saint la sainte Messe et conféré à ses Apô-
tres son sacerdoce.

MYSTÈRE DE LA RÉDEMPTION
Le mystère de la Rédemption est le mystère de Jésus-Christ mort sur la
Croix pour nous sauver.
Jésus-Christ est mort pour tous les hommes en général et pour chaque
homme en particulier.
8

Jésus-Christ est mort sur le Calvaire, à cause de nos péchés.


Jésus-Christ est mort le Vendredi Saint, à trois heures de l’après-midi.
Il est ressuscité le jour de Pâques et est apparu à sa Sainte Mère, aux
saintes femmes et à ses disciples.
Il est monté au ciel le jour de l’Ascension quarante jours après sa ré-
surrection.
Il a envoyé le Saint-Esprit à ses apôtres le jour de la Pentecôte, cin-
quante jours après sa résurrection, à neuf heures du matin.
Jésus-Christ reviendra sur la terre à la fin du monde pour juger tous
les hommes.

L’Église
L’Église est la société des fidèles qui font profession de la foi en Jésus-
Christ sous la conduite des pasteurs légitimes qui sont le Pape et les
Évêques.
Il n’y a qu’une véritable Église sur la terre, comme il n’y a qu’un seul
Dieu.
Les marques auxquelles on peut reconnaître la vraie Église sont qu’el-
le doit être une, sainte, catholique et apostolique. Ces marques ne convien-
nent qu’à l’Église Romaine, hors de laquelle il n’y a pas de salut2.
Le chef de l’Église sur la terre est le Saint Père, le Pape, Vicaire de Jé-
sus-Christ, appelé aussi le Souverain Pontife.
Dans l’Église le pouvoir d’enseigner appartient au Pontife Romain et
aux Évêques en communion avec lui.
L’Église ne peut périr, Jésus a promis de l’assister « jusqu’à la fin du
monde »

2
« Ceux qui sont hors de l’Église par leur propre faute ne peuvent être sauvés ; mais
ceux qui sont hors de l’Église sans faute de leur part, [par ignorance invincible] peu-
vent être sauvés à condition qu’ils croient au moins en un Dieu Créateur et rémunéra-
teur, et qu’ils meurent sans péché mortel » Catéchisme du Cardinal Gasparri, question
57.
9

Fins dernières
La mort est la séparation de l’âme et du corps.
Aussitôt après notre mort, notre âme paraîtra devant Dieu pour être
jugée.
Après le jugement notre âme ira en Paradis, ou en Purgatoire, ou en
Enfer.
Le Paradis est un lieu de délices où les saints sont avec Dieu et jouis-
sent d’un bonheur parfait.
Le bonheur du ciel durera éternellement.
Ceux qui vont en Paradis sont les justes qui meurent en état de grâce.
Le Purgatoire est un lieu où les âmes des justes souffrent pour achever
d’expier leurs péchés avant d’entrer au Paradis.
L’Enfer est un lieu d’affreux tourments où Dieu exerce sa justice sur
les démons et sur les réprouvés.
Les tourments des damnés dureront éternellement.
Il ne faut qu’un seul péché mortel pour aller en enfer, si on meurt sans
avoir obtenu le pardon.

J’ai toujours cru dans mon enfance


En un seul Dieu,
Je suis stable dans ma croyance,
Au même Dieu.
Que les méchants dans leur folie,
Rejettent Dieu,
Moi je dirai toute ma vie :
Je crois en Dieu !
10

2. MOYENS DE SALUT

GÉNÉRALITÉS
• La grâce
Nous ne pouvons pas par nos propres forces acquérir la vie éternelle ;
il nous faut la grâce de Dieu.
La grâce est un don surnaturel et gratuit que Dieu nous accorde, à
cause des mérites de Jésus-Christ, pour notre salut.
– La grâce habituelle ou sanctifiante est celle qui demeure en nous, et
qui nous rend justes et saints aux yeux de Dieu, capables de produire
des actes qui méritent la vie éternelle. Elle nous est conférée par le bap-
tême.
Dieu habite en nous par sa grâce et nous anime de sa vie.
On appelle état de grâce ou vie surnaturelle l’état de l’âme qui possède
la grâce sanctifiante ou habituelle.
On perd la grâce en commettant le péché mortel.
La grâce habituelle est absolument nécessaire à tous les hommes,
même aux petits enfants pour obtenir la vie éternelle, d’où la nécessité
du baptême des petits enfants, le plus tôt possible.
On recouvre l’état de grâce par le sacrement de pénitence ou par la
contrition parfaite jointe à la volonté de se confesser.
– La grâce actuelle est un secours surnaturel et passager que Dieu nous
accorde pour éviter de faire le mal et faire le bien.
La grâce actuelle nous est absolument nécessaire pour faire le bien et
éviter de faire le mal, en vue de la vie éternelle.
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire », a dit Notre-Seigneur.
Nous obtenons la grâce par les prières et les sacrements.

• La prière
La prière est une pieuse élévation de notre âme vers Dieu pour l’ado-
rer, le remercier, lui demander pardon et lui demander des grâces.
Nous devons toujours prier, mais plus particulièrement : 1° Le matin
et le soir. 2° Les dimanches et les fêtes. 3° Dans les tentations et les pei-
nes. Il faut prier avec attention, foi, humilité, confiance et persévérance.
11

« Celui qui prie se sauve, celui qui ne prie pas se damne », a dit saint Al-
phonse de Liguori.
LES SACREMENTS
Un sacrement est un signe sensible institué par Notre-Seigneur Jésus-
Christ pour produire ou augmenter la grâce, la conférer à ceux qui re-
çoivent dignement ce sacrement.
Il y a sept sacrements, à savoir : le Baptême, la Confession, l’Eucharis-
tie, la Pénitence, l’Extrême-Onction, l’Ordre et le Mariage.
Il y a deux sacrements qu’on peut recevoir sans être en état de grâce,
ce sont le Baptême et la Pénitence, et cinq qu’on ne peut pas recevoir, si
l’on n’est pas en état de grâce.
Il y a trois sacrements qu’on ne peut recevoir qu’une seule fois, parce
qu’ils impriment dans l’âme un caractère ineffaçable : ce sont le Bap-
tême, la Confirmation et l’Ordre.

• Le Baptême
C’est le sacrement qui nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l’Égli-
se. Il nous confère la grâce sanctifiante.
Le baptême efface le péché originel, et de plus, pour les adultes, tous
les péchés actuels commis avant de le recevoir ainsi que la peine qui leur
est due.
Le baptême est nécessaire pour être sauvé, et les enfants qui meurent
sans le recevoir ne verront jamais Dieu. Le ministre habituel de ce sacre-
ment est le prêtre. En cas de nécessité toute personne peut conférer le bap-
tême non solennel. La personne qui baptise verse un peu d’eau naturelle
sur la tête de celui qu’elle baptise et prononce en même temps les paroles
suivantes : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

Le baptême des enfants en cas de nécessité


Le baptême étant absolument nécessaire au salut, un enfant perd le
Ciel pour toujours s’il meurt sans baptême, et il reste sans cesse exposé
à ce malheur éternel tant qu’il n’est pas baptisé. Voilà pourquoi :

1° Les enfants doivent être baptisés le plus tôt possible, et il y aurait un


péché grave pour les parents, et pour toute personne qui aurait la char-
12

ge des enfants, s’ils les laissaient mourir par leur faute sans baptême,
ou s’ils différaient longuement, sans raison grave, de les faire baptiser.
(Catéchisme catholique, Cod. can. 770).
2° En cas de nécessité, toute personne peut et doit baptiser. Voilà pour-
quoi aussi nous devons tous savoir baptiser.

Pour baptiser, il faut verser de l’eau naturelle sur la tête de l’enfant, et


dire en même temps qu’on verse la formule suivante, sans en omettre
un seul mot : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
Il ne faut pas prononcer les paroles d’abord et verser l’eau ensuite ni
verser l’eau d’abord et dire les paroles ensuite ; mais il faut que les deux
choses soient exécutées en même temps.
L’eau doit couler sur la peau et non pas seulement sur les cheveux.
Enfin, en baptisant, il faut avoir l’intention de faire ce que fait l’Église.

Longtemps avant une naissance, la mère doit prévoir et éviter ce qui


pourrait mettre en péril la vie de son enfant : elle l’exposerait à ne pas
arriver au baptême. Elle priera et fera prier en famille pour que ce mal-
heur ne survienne pas.
Il faut baptiser l’enfant en quelque état qu’il vienne au monde : il a
une âme. On ne doit donc jamais dire : peut-être n’y a-t-il pas lieu de
baptiser ? Dans le doute en matière aussi grave, il faut toujours aller au
plus sûr.

Abus relatifs au baptême


On n’a pas le droit de baptiser un enfant, s’il n’y a pas un cas de néces-
sité (danger de mort). Des grands-parents ne pourraient pas par exem-
ple baptiser un enfant en cachette sous prétexte que les parents ne l’ont
pas fait baptiser.
Selon l’esprit de l’Église, les parents ne choisiront pour parrain et marraine
que de bons chrétiens.
Par le droit canonique sont exclus de cette fonction, outre les non-ca-
tholiques, ceux à qui doivent être refusés publiquement les sacrements,
comme les concubinaires, les divorcés remariés civilement et les autres
pécheurs publics.
13

On peut être véritable parrain et marraine par procuration.


Que les parents chrétiens n’oublient pas de faire imposer à leurs petits
enfants la médaille miraculeuse de la Sainte Vierge. C’est les placer, dès
leur naissance, sous le patronage très sûr de Marie.

• La Confirmation
C’est le sacrement qui nous donne le Saint-Esprit et nous rend parfaits
chrétiens.
Le Saint-Esprit est la troisième personne de la Sainte Trinité. Le Saint-
Esprit est Dieu. C’est Lui qui donne à nos intelligences la lumière divine,
à nos volontés la force d’être fidèles à Jésus-Christ et met en nos cœurs
la générosité de l’amour divin.
La confirmation nous rend parfaits chrétiens en ce qu’elle augmente et
fortifie la vie de la grâce que nous avons reçue au baptême et nous donne
la force de confesser la foi de Jésus-Christ, même au péril de nos vies.

• La Pénitence
C’est le sacrement qui efface les péchés commis après le baptême.
La contrition est la douleur d’avoir offensé Dieu, avec un ferme propos
de ne plus l’offenser à l’avenir.

Acte de contrition
Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes
infiniment bon et infiniment aimable, et que le péché vous déplaît. Je prends la
ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser
et de faire pénitence.

Il y a deux sortes de contritions :


- la contrition parfaite basée sur l’amour de Dieu,
- et la contrition imparfaite basée sur la crainte des châtiments divins.
La confession est l’accusation de ses péchés faite à un prêtre approuvé,
pour en recevoir l’absolution.
La confession doit être humble, sincère, prudente, entière.
Celui qui cacherait volontairement un seul péché mortel ferait une
confession sacrilège.
14

L’absolution est la sentence que le prêtre prononce, au nom de Jésus-


Christ, pour remettre les péchés.
La satisfaction sacramentelle est la pénitence imposée par le confesseur.

• L’Eucharistie
C’est le sacrement qui contient réellement et substantiellement le
corps, le sang, l’âme et la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, sous
les espèces, c’est-à-dire sous les apparences du pain et du vin.
Après la consécration, il n’y a plus dans l’Eucharistie ni pain ni vin ; il
n’en reste que les espèces ou apparences.
En divisant l’hostie on ne divise pas Jésus-Christ. Il demeure tout en-
tier dans chaque partie de l’hostie divisée.
La Messe est le sacrifice du Corps et du Sang de Jésus-Christ offerts à
Dieu sous les apparences du pain et du vin, par le ministère du prêtre.
Le sacrifice de la Messe est le même que celui de la Croix, puisqu’est
offerte à la Messe la même victime qui fut offerte sur la Croix.
Communier c’est recevoir Notre Seigneur Jésus-Christ dans le sacre-
ment de l’Eucharistie.
Nous sommes obligés de communier sous peine de péché mortel,
tous les ans au temps pascal et quand nous sommes en danger de mort.
Mais nous avons évidemment besoin de communier plus souvent. Saint
Pie X invite tous les fidèles à la communion fréquente.
Les dispositions nécessaires pour bien communier sont de deux sor-
tes : les unes regardent l’âme, les autres le corps.
La principale disposition de l’âme c’est d’être en état de grâce, c’est-à-dire,
exempt de tout péché mortel. Recevoir la sainte Communion sans être
en état de grâce, c’est le crime de Judas, le plus horrible des sacrilèges ;
c’est manger et boire sa propre condamnation3. Avant de communier ce-
lui qui se sent coupable d’un péché mortel, doit faire une bonne confes-
sion et recevoir l’absolution. Il ne peut pas faire simplement un acte de
contrition. Il doit se confesser d’abord.
Les dispositions du corps pour communier sont : être à jeûn (au minimum
1 heure avant la communion, mais nous recommandons les 3 heures de
jeûne avant la communion), et avoir un extérieur modeste et recueilli.

3
I Cor., 11, 29.
15

• L’Extrême-Onction
C’est le sacrement institué pour le soulagement spirituel et corporel
des malades ou mourants.
1° L’Extrême-onction nous donne la grâce de souffrir la maladie avec
patience.
2° Elle nous fortifie contre la tentation.
3° Elle efface les restes de nos péchés.
Le devoir des parents et des amis est d’avertir le malade et de ne pas
attendre qu’il soit sans connaissance pour lui procurer la grâce de l’Ex-
trême-Onction.

• L’Ordre
C’est le sacrement qui donne le pouvoir de remplir les fonctions sacer-
dotales et la grâce de les exercer saintement.
Le Christ l’a institué au soir du Jeudi-Saint en disant à ses Apôtres :
« Faites ceci en mémoire de moi. »
Prions pour que nous ayons toujours de saints prêtres et le saint Sacri-
fice de la Messe.

• Le Mariage
C’est le sacrement institué pour sanctifier l’union légitime de l’homme
et de la femme. Il confère aux époux la grâce d’accomplir leurs devoirs
à l’égard l’un de l’autre et envers leurs enfants.
Les caractères essentiels du mariage sont l’unité et l’indissolubilité.
Le but premier et essentiel du mariage est la procréation et l’éduca-
tion chrétienne des enfants, autrement dit, peupler le Ciel d’élus. Quelle
grande et noble mission!

Ma plus entière confiance, elle est en Dieu.


J’attends avec ferme assurance l’appui de Dieu.
Peut-on jamais perdre courage, aidé de Dieu?
J’aurai donc toujours pour adage : Espoir en Dieu.
16

3. DEVOIRS À PRATIQUER
Il ne suffit pas, pour être sauvé, d’être baptisé et d’avoir la foi. Il faut
encore observer les commandements de Dieu et de l’Église.

COMMANDEMENTS DE DIEU
1. Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
2. Dieu en vain tu ne jureras ni autre chose pareillement.
3. Les dimanches tu garderas en servant Dieu dévotement.
4. Tes père et mère honoreras afin de vivre longuement
5. Homicide point ne seras de fait ni volontairement.
6. Luxurieux point ne seras de corps ni de consentement.
7. Le bien d’autrui tu ne prendras ni retiendras en le sachant.
8. Faux témoignage ne diras ni mentiras aucunement.
9. L’oeuvre de chair ne désireras qu’en mariage seulement.
10. Biens d’autrui ne convoiteras pour les avoir injustement.

I
Le premier commandement de Dieu nous ordonne :
1° de croire en Dieu ;
2° d’espérer en Lui ;
3° de l’aimer par-dessus toutes choses ;
4° de n’adorer que Lui seul.
Le premier commandement de Dieu nous défend : l’irréligion, le res-
pect humain, le sacrilège, la superstition, l’idolâtrie et généralement
tous les péchés opposés à la foi, à l’espérance et à la charité.

II
Par le deuxième commandement Dieu nous défend de jurer en vain,
de blasphémer, de faire des imprécations, de manquer à des vœux.

III
Le troisième commandement de Dieu nous ordonne de sanctifier le
jour du Seigneur, c’est-à-dire le dimanche, et les fêtes d’obligation.
17

Pour sanctifier le dimanche, il faut s’abstenir de tout travail servile et


assister à la sainte Messe. On doit également profiter du dimanche pour
s’instruire de la religion.

IV
Pour observer le quatrième commandement de Dieu, les enfants doi-
vent à leurs pères et à leurs mères l’amour, le respect, l’obéissance et
l’assistance dans leurs besoins spirituels et corporels.
Les parents doivent :
1° aimer leurs enfants ;
2° pourvoir à leur entretien ;
3° leur donner une éducation chrétienne.
Nous devons à tous nos supérieurs en général le respect et l’obéis-
sance, et, de plus, les employés doivent à leurs employeurs fidélité à
leurs engagements.
Les supérieurs doivent veiller sur leurs inférieurs, les protéger, corps
et âmes, leur donner le bon exemple et, de plus, les employeurs doivent
remplir vis-à-vis de leurs employés tous leurs devoirs de justice (com-
mutative et sociale) et leurs devoirs de charité.

V
Par le cinquième commandement, Dieu nous défend de tuer, de sou-
haiter la mort et de nuire au prochain dans son corps et dans son âme.

VI
Le sixième commandement nous défend les regards, les paroles et ac-
tions déshonnêtes et, en général, tous les péchés contre la pureté.

VII
Le septième commandement nous défend de prendre et de retenir le
bien d’autrui.

VIII
Le huitième commandement nous défend les médisances, les juge-
ments téméraires et les calomnies.
18

IX et X
Le neuvième et le dixième commandements nous défendent de dési-
rer ce que les sixième et septième commandements nous défendent de
faire.

LES COMMANDEMENTS DE L’ÉGLISE


1. Les fêtes tu sanctifieras, qui te sont de commandement.
2. Les dimanches, messe ouïras et les fêtes pareillement.
3. Tous tes péchés confesseras à tout le moins une fois l’an.
4. Ton Créateur recevras au moins à Pâques, humblement.
5. Mercredi des Cendres et Vendredi-Saint jeûneras.
6. Vendredi, chair ne mangeras, ni jours défendus mêmement.
7. Écrits dangereux ne liras ruinant la foi, les mœurs sûrement.

LE PÉCHÉ
Le péché est une désobéissance à la loi de Dieu.
On peut pécher par pensées, par désirs, en paroles, par actions et par
omissions.
Le péché est le plus grand et le plus à craindre de tous les maux.
Le péché originel est celui que nous héritons en naissant et qui a été
causé par la désobéissance d’Adam, de qui nous tenons notre origine.
Le péché mortel est celui qui donne la mort à l’âme en la privant de la
grâce, qui est sa vie spirituelle.
Le péché véniel est celui qui, sans donner la mort à l’âme, affaiblit en
elle la vie de la grâce et la dispose à commettre le péché mortel.
Il y a sept vices ou péchés capitaux qui sont : l’orgueil, l’avarice, la luxu-
re, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.
VERTUS THÉOLOGALES
Il y a trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité.
La foi est une vertu surnaturelle infuse par laquelle nous croyons fer-
mement tout ce que Dieu nous enseigne par son Église. Sans la foi, dit
l’Apôtre saint Paul, il est impossible de plaire à Dieu.
L’espérance est une vertu surnaturelle infuse par laquelle nous atten-
dons avec confiance le ciel et les moyens nécessaires pour y arriver.
La charité est une vertu surnaturelle infuse par laquelle nous aimons
Dieu par-dessus toutes choses et notre prochain comme nous-mêmes
pour l’amour de Dieu.

Acte de foi
Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et
que vous nous enseignez par votre Église, parce que vous ne pouvez ni vous
tromper ni nous tromper.

Acte d’espérance
Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les
mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commande-
ments, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous
êtes fidèle dans vos promesses.

Acte de Charité
Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur et par dessus toutes choses, parce
que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable ; et j’aime mon prochain
comme moi-même pour l’amour de vous.

La seule chose nécessaire est d’aimer Dieu :


Jamais rien ne pourra me plaire autant que Dieu.
On ne trouve de paix profonde qu’au sein de Dieu ;
Mépris aux vanités du monde,
Amour de Dieu !
20

SYMBOLE DE SAINT ATHANASE


(Composé au VIème siècle – Extraits)
Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi catholique : s’il
ne la garde pas entière et pure, il périra sans aucun doute pour l’éter-
nité.
Voici la foi catholique : nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la
Trinité dans l’Unité. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Es-
prit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Et
dans cette Trinité, il n’est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne soit
plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois également
éternelles et semblablement égales. Qui donc veut être sauvé, qu’il croie
cela de la Trinité.
Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à l’in-
carnation de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous croyons et nous confes-
sons que Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme.
Il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les siècles, et il est
homme, de la substance de sa mère, né dans le temps ; Dieu parfait,
homme parfait composé d’une âme raisonnable et de chair humaine,
égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l’humanité
Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième
jour il est ressuscité des morts, il est monté aux cieux, il siège à la droite
du Père, d’où il viendra juger les vivants et les morts. À sa venue, tous
les hommes ressusciteront avec leurs corps et rendront compte de leurs
propres actes : ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, ceux qui
ont mal agi, au feu éternel. Telle est la foi catholique : si quelqu’un n’y
croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé.

L’Angelus
V L’Ange du Seigneur a annoncé à Marie.
R Et elle a conçu du Saint-Esprit.
Je vous salue Marie ...
V Voici la servante du Seigneur.
R Qu’il me soit fait selon votre sainte parole.
Je vous salue Marie ...
V Et le Verbe s’est fait chair.
21

R Et il a habité parmi nous.


Je vous salue Marie ...
V Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
R Afin que nous soyons dignes des promesses de Notre Seigneur Jé-
sus-Christ.
Prions. Daignez, Seigneur, répandre votre grâce en nos âmes, afin
qu’ayant connu par la voie de l’Ange l’Incarnation de Jésus-Christ votre
Fils, nous arrivions par les mérites de sa Passion et de sa Croix, à la gloire
de sa Résurrection. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Le Souvenez-vous, de saint Bernard
Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais
entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection,
imploré votre assistance et réclamé votre intercession, ait été abandon-
né. Animé d’une pareille confiance, j’accours vers vous, ô Vierge des
vierges, ô ma Mère, je viens à vous et gémissant sous le poids de mes
péchés, je me prosterne à vos pieds.
Ô Mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-
les favorablement, et daignez les exaucer. Ainsi soit-il.

Prière à saint Joseph (saint Pie X)


Nous recourons à vous dans notre tribulation, ô bienheureux Joseph,
et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sol-
licitons aussi avec confiance votre patronage. Par l’affection qui vous a
uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour paternel dont
vous avez entouré l’Enfant-Jésus, nous vous supplions de regarder avec
bonté l’héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de son sang, et de
nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.
Protégez, ô très sage gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-
Christ ; préservez-nous, ô Père très aimant, de toute souillure d’erreur
et de corruption ; soyez-nous favorable, ô notre très puissant libérateur.
Du haut du ciel assistez-nous dans le combat que nous livrons à la puis-
sance des ténèbres ; et, de même que vous avez arraché autrefois l’En-
fant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Église de
Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité. Couvrez chacun
de nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, à votre exemple
22

et soutenus par votre secours, nous puissions vivre saintement, pieuse-


ment mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Ainsi soit-il.

Prière à saint Joseph artisan (saint Pie X)


Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail,
obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation
de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte
du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnais-
sance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer
par le travail les dons reçus de Dieu; de travailler avec ordre, paix, mo-
dération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les diffi-
cultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement
de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que
je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et
des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.
Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche Saint
Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Ainsi soit-il.

APOSTOLAT AUPRÈS DES MOURANTS


LES DERNIERS SACREMENTS
L’apostolat de la bonne mort est l’un des plus urgents et des plus bénis
de Dieu.
Aussitôt que la maladie deviendra sérieusement inquiétante, vous pré-
viendrez le prêtre, et vous le laisserez agir en toute liberté. Si, pour faire
accepter la visite du prêtre, il faut dire au malade toute la vérité, vous
lui ferez connaître la gravité de son état, et la nécessité où il se trouve de
recevoir les sacrements, tout cela sans rudesse et sans exagération, mais
avec une douceur qui n’exclura pas la franchise.

Mauvaises raisons pour ne pas le faire :


Si nous le faisons, peut-être le malade sera-t-il effrayé ?
Mais, si vous ne le faites pas, peut-être sera-t-il damné ? Choisissez !
Eh puis cette frayeur, si elle doit se produire Dieu la veut ! Vous n’avez
23

pas le droit de vous opposer à la volonté de Dieu. Vous n’y avez non
plus aucun avantage, car si Dieu a résolu de guérir votre malade, ce ne
sont pas ces frayeurs saintes qui empêcheront votre malade de guérir ;
et si Dieu a résolu de l’appeler à lui, ce ne sont pas vos précautions pué-
riles qui l’empêcheront de mourir. Ces prétendues frayeurs n’ont jamais
fait mourir personne ; mais la visite du prêtre et les secours religieux en
ont consolé un grand nombre et même guéri plusieurs en leur procurant
le calme de la résignation, les douceurs de l’espérance et la grâce cura-
tive des sacrements.
Quand faut-il administrer le saint Viatique et l’Extrême-Onction ?
Dès qu’un malade se trouve, non pas à l’extrémité, mais simplement
en danger de mort, il est dans le cas non seulement d’être confessé, mais
de recevoir le saint Viatique, non seulement le Viatique, mais l’Extrême-
Onction.
Pour le Viatique, il n’y a pas de doute que le malade ne doive le rece-
voir en pleine connaissance ; et c’est pour lui une obligation grave de
le recevoir avant de mourir. Combien pourtant meurent sans Viatique,
parce qu’ils tombent dans le délire tandis que leurs parents délibèrent !
Mais c’est une erreur de croire que, pour recevoir l’Extrême-Onction,
le malade doit être dans un état plus grave que pour recevoir le saint
Viatique. Quand il y a motif suffisant pour administrer le saint Viatique,
il y a lieu d’administrer l’Extrême-Onction.
Dans tous les cas, il faut que ce sacrement soit administré, autant que
possible, alors que le malade jouit encore pleinement de ses facultés ; on
ne doit donc pas différer jusqu’à l’heure de son agonie.

Les préparatifs
Avant l’arrivée du prêtre qui doit administrer le Saint Viatique et l’Ex-
trême-onction à votre cher malade, préparez, autant que possible, sa
chambre et les abords de la maison.
Faites, si vous le pouvez, les préparatifs suivants : sur une table re-
couverte d’une nappe blanche, placez un crucifix, deux cierges allumés,
un verre d’eau bénite, avec une branche de buis, un verre d’eau et deux
assiettes. Dans l’une, vous mettrez six ou sept boules de coton, grosses
comme un petit œuf, qui serviront pour les onctions ; dans l’autre, vous
mettrez une tranche de mie de pain qui servira au prêtre pour se purifier
les doigts.
24

Arrangez un peu le lit du malade, sans le fatiguer ; placez devant lui


une serviette propre, s’il doit communier ; disposez les couvertures de
manière qu’on puisse facilement découvrir les pieds si nécessaire.

Pour les derniers moments


Entretenez votre malade dans de pieux sentiments : suggérez-lui de
temps en temps, mais sans le fatiguer, des actes très courts de repentir,
de résignation, de confiance et d’amour ; faites-lui répéter surtout les
noms de Jésus et de Marie. Placez devant lui, et bien en vue, un crucifix
et une image de la Sainte Vierge ; faites-les lui baiser de temps en temps ;
passez-lui au cou la médaille miraculeuse et le scapulaire du Carmel.
Débarrassez la chambre des objets qui pourraient être pour le mourant
une cause de tentations : armes, gravures peu modestes, souvenirs trop
attachants. Ne laissez pas entrer les personnes dont la présence pourrait
le porter à offenser Dieu.
Quand la crise suprême se déclare, suggérez-lui à l’oreille des invoca-
tions plus pressantes, mais très brèves : Jésus ! Jésus ! Marie ! et d’autres
que vous choisirez parmi celles que nous avons indiquées. Faites-lui
baiser plus souvent le crucifix et l’image de la Sainte Vierge, aspergez de
temps en temps le lit et la chambre d’eau bénite : tenez-lui dans la main
le cierge bénit et récitez-lui, ou faites réciter par un prêtre, les prières de
l’agonie.

Invocations
Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.
Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie.
Jésus, Marie, Joseph, faites que je meure paisiblement en votre sainte
compagnie.
Table des matières

Prières de la vie chrétienne..................................................................... 1


Petit catéchisme familial.......................................................................... 3
1. Les vérités à croire
Les principaux mystères......................................................................... 5
- Mystère de la Sainte Trinité.............................................................. 5
- Mystère de l’Incarnation.................................................................... 6
- Mystère de la Rédemption................................................................ 7
L’Église...................................................................................................... 8
Les fins dernières..................................................................................... 9

2. Les moyens de salut


Généralités : la grâce, la prière............................................................. 10
Les Sacrements....................................................................................... 11
Le baptême des enfants en cas de nécessité....................................... 11
Abus relatif au baptême..................................................................... 12
Acte de contrition.................................................................................. 13
3. Les devoirs à pratiquer
Commandements de Dieu.................................................................... 16
Commandements de l’Église................................................................ 18
Le péché................................................................................................... 18
Les vertus théologales........................................................................... 19
Actes de foi, d’espérance et de charité.................................................... 19

Quelques prières
Le Symbole d’Athanase...................................................................... 20
L’Angélus............................................................................................. 20
Le Souvenez-vous de saint Bernard.................................................... 21
Prières à saint Joseph.......................................................................... 21

Apostolat auprès des mourants, les derniers sacrements................ 22


LES BÉATITUDES
(Matthieu 5, 3-12)

Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume


des cieux est à eux !
Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre !
Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront conso-
lés !
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car
ils seront rassasiés !
Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde !
Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront
Dieu !
Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés en-
fants de Dieu !
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la
justice, car le royaume des cieux est à eux !
Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous maudira,
qu’on vous persécutera et qu’on dira de manière men-
songère toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre
récompense sera grande dans les cieux. »

Vous aimerez peut-être aussi