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Exposé

Culte de Bacchus

I. Les bacchanales

II.Le Scandale des Bacchanales


I. Les bacchanales

Les bacchanales, autrement dit, le culte de Bacchus, étaient


des fêtes religieuses célébrées dans l'Antiquité. Dans le monde grec et romain, les
bacchanales étaient des fêtes liées aux mystères dionysiaques en l'honneur du
dieu Bacchus ou Dionysos (divinité de la vigne et du vin), pendant lesquelles on
buvait sans mesure. Les prêtresses organisatrices de ces cérémonies étaient
appelées Bacchantes et ce nom a ensuite été associé aux orgies romaines. Les
célébrations primitives était exclusivement féminines.
Introduites à Rome (vers 200 av. J.-C.) de Grande-Grèce via l'Etrurie, les bacchanales
étaient célébrées en secret et avec la seule participation des femmes. Les jours de
célébration étaient celui de la première pleine lune de janvier et le premier jour de
mars, ainsi que les 16 et 17 mars. Plus tard, la participation aux rites a été étendue aux
hommes et les célébrations ont eu lieu cinq fois par mois. Inspirées des
anciennes Dionysies grecques célébrées en l'honneur de Dionysos, les cérémonies des
bacchanales furent introduites en Italie vers 300 av. J.-C., mêlées à d'autres coutumes
notamment étrusques. Elles avaient dès l'origine le caractère de superstitio(Pour les
romains de l'antiquité la superstitio désigne tout culte, croyance, pensée ou attitude
relatif à un dieu et intervenant dans un cadre non public). Arrivé à Rome, le culte de
Dionysos accentua son caractère subversif, et perd tout lien avec le vin. Ces fêtes
eurent lieu ensuite au moins trois fois par an sous le contrôle de matrones
respectables. Elles devinrent publiques et étaient célébrées dans toute la Grande-
Grèce, en Égypte et principalement à Rome. Ces fêtes, qui duraient environ 3 à 5
jours en fonction de la région, étaient avant tout axées sur des représentations
théâtrales faisant office de cérémonie religieuse.
Elles servirent bientôt de prétexte aux désordres les plus extravagants car elles
évoluèrent en fêtes orgiaques nocturnes de plus en plus fréquentes (jusqu'à cinq fois
par mois selon le témoignage d'Hispala, rapporté par Tite Live, qui dévoila le scandale
des Bacchanales) qui eurent souvent mauvaise réputation, du fait de l'ivresse publique
et des licences sexuelles qui les accompagnaient. Les Romains se méfiaient de ce
culte orgiaque semant le désordre (Rome a toujours vu dans les cultes à mystères,
exigeant le secret de la part des mystes, un risque pour l'État).
Les hommes y entraient dans des transes sacrées, les femmes, déguisées en
bacchantes, couraient au Tibre avec des torches. La secte des initiés fut bientôt si
nombreuse qu'elle formait presque un peuple. Elle comptait parmi ses membres des
hommes et des femmes de haut rang.
Puis il fut décidé de ne plus admettre aux cérémonies que des jeunes gens âgés de
moins de vingt ans, instruments plus dociles lors des orgies initiatiques.
II. Le Scandale des Bachannales

Le scandale des Bacchanales est une affaire politico-religieuse survenue à Rome en


186 av. J.-C. Une courtisane nommée Hispala Fecenia révéla le secret de ces pratiques
au jeune homme qu'elle aimait, Publius Aebutius, afin de le protéger de sa propre
mère qui voulait l'initier aux mystères de Bacchus. Suivant les conseils de Hispala,
Publius refusa de se faire initier. Il fut alors chassé par sa mère et par son second mari.
Il alla se réfugier chez une tante qui lui conseilla de raconter ces faits au
consul Postumius. Le sénat s'émut de son rapport et craignit que la secte ne cachât un
complot contre la République. Il chargea les consuls d'une enquête extraordinaire
contre les bacchanales et les sacrifices nocturnes, de promettre des récompenses
aux délateurs et d'interdire les rassemblements des initiés. Le scandale conduit à une
répression des associations organisées pour célébrer le culte de Bacchus perçues
comme dangereuses pour la cohésion politique et religieuse de Rome.
Ces célébrations sont interdites par le sénat romain en 186 av. J.-C.

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