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UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN

FACULTÉ DE PHILOSOPHIE, ARTS ET LETTRES


COMMISSION DE PROGRAMME HISTOIRE

LHIST1241 : HEURISTIQUE SPÉCIALE ET EXERCICES SUR DES


QUESTIONS D’HISTOIRE : ANTIQUITÉ 

LES HARUSPICES DANS LE MONDE ROMAIN DE LA RÉPUBLIQUE


AU PRINCIPAT

Professeur : Françoise Van Haeperen


Assistant : Héloïse Malisse

17 décembre 2021
Baptiste Masson 2794-20-00
HIST 12 BA
Baptiste Masson 2794-20-00 HIST12 BA

Table des matières

Table des matières...........................................................................................................1

Introduction.....................................................................................................................2

Bibliographie...................................................................................................................5

Instruments de travail..................................................................................................5

Dictionnaires et encyclopédies................................................................................5

Bibliographies et bases de données.......................................................................11

Bibliographie sélective..............................................................................................14

Sources littéraires..........................................................................................................29

Source archéologique....................................................................................................38

Sources épigraphiques...................................................................................................38

Conclusion.....................................................................................................................40

1
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Introduction

Rome a toujours intégré des usages religieux étrangers à son patrimoine, mais ce qui
nous intéresse surtout, c’est son appropriation de pans entiers de la religion étrusque. 1 Même
si la tradition affirme que Rome adopte l’haruspicine seulement lorsqu’elle a vaincu les cités
étrusques, il semble plutôt que l’activité des haruspices soit attestée à Rome depuis très
longtemps, peut-être même depuis ses origines.2 Malgré leurs origines étrusques, dès lors
ennemis de Rome, les Romains accordent une grande confiance et un énorme crédit à ces
devins.3 Jusqu’en 199 avant notre ère les haruspices sont mandés d’Étrurie pour venir jusqu’à
Rome interpréter des signes, mais après cette date il n’est plus fait mention de convocation.
Du 4e siècle au 3e siècle, l’haruspicine se généralise à Rome en systématisant le recours à ces
devins qui pouvait se faire par la force jusque-là. Les devins étaient appelés dans le domaine
militaire pour officier auprès des consuls et des généraux. Ils sont aussi appelés pour
interpréter les prodiges ayant un impact négatif sur l’ensemble de la société et du peuple
romain, comme la foudre tombant sur une statue d’un personnage illustre. 4 Durant la
Deuxième Guerre punique, les haruspices sont fortement sollicités à cause d’un grand nombre
de prodiges5 et du besoin de rétablir la pax deorum6. La population se tourne parallèlement de
plus en plus vers les haruspices qui semblent avoir des connaissances qui pourraient améliorer
leur vie. Le sénat a ensuite, vers la fin du 3e et le début du 2e siècle avant Jésus Christ,
convoqué des haruspices à Rome pour qu’ils soient accessibles facilement et puissent
répondre à leurs questions. Les devins se sont donc progressivement romanisés.

Mais que sont les haruspices ? Ce sont des devins spécialisés dans l’interprétation de la
volonté des dieux grâce à la lecture des entrailles d’animaux sacrifiés, notamment sur le foie,
et l’interprétation de signes divers, comme la foudre ou la naissance d’enfants
hermaphrodites, appelés prodiges. Ils sont spécialisés dans l’Etrusca disiplina. Le terme

1
HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, Paris, De Boccard, 2003, p. 12 (Scripta antiqua
(Ausonius), 6).
2
Ibid., p.15.
3
Ibid., p. 35.
4
GAGÉ Jean, « Une consultation d’haruspices : sur les tabous étrusques de la statue dite d’Horatius Coclès »,
dans Latomus, vol. 32, Société d’Études Latines de Bruxelles, no 1, 1973, p. 3.
5
HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, op. cit., p. 48-49.
6
La pax deorum ou paix des dieux est un principe central pour la religion romaine. Il consiste en un bénéfice
mutuel entre les Romains et leurs dieux. Les Romains comblent les dieux grâce à des rites et des sacrifices et les
dieux protègent Rome. La pax deorum est en danger quand les rites ne sont pas observés correctement ou que les
lois religieuses sont transgressées. JOHNSON Michael, « Pax deorum », dans BAGNALL Roger Shaler (éd.), The
encyclopedia of ancient history, Malden, MA, Wiley-Blackwell, 2013, p. 5116-5117.

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haruspex est composé de hari, aru à l’étymologie incertaine et de spex qui signifie, celui qui
inspecte. Ils étaient membres de l’aristocratie étrusque. 7

Le terme haruspice peut tout de même recouvrir des réalités différentes, effectivement,
deux types d’haruspices peuvent être distingués. La distinction n’est pas aisée, car dans les
sources à notre disposition les mentions privé ou public sont peu présentes. Les haruspices
privés sont plus considérés comme des « charlatans » poussant à la rébellion et à l’ambition
alors que les haruspices publics sont représentés comme les garants de la pax deorum.8Les
haruspices privés sont aussi divisés en deux classes, les haruspices faisant payer leur
consultation par leurs clients, ils pouvaient donc s’attacher à des personnages importants
comme des consuls, des magistrats, voir plus tard à des empereurs. 9 D’autres haruspices
exerçaient leur science seulement dans le cadre de la famille et donc ne portaient pas
officiellement le titre d’haruspice comme le père de Caecina qui avait transmis à son fils les
principes de l’haruspicine.10 Les haruspices publics peuvent être convoqués par le sénat pour
interpréter des prodiges11, ils pouvaient aussi servir pour un municipe, ou dans une légion.12

L’ordre des 60 haruspices est pour la première fois mentionné durant le 1 er siècle
ACN. 13
La création de cet ordre est assez floue et oscille donc entre la fin du 1 er siècle avant
notre ère et le début du 1er siècle après notre ère. Plusieurs pistes sont avancées, mais celle
retenue par Marie-Laurence Haack, une des personnes les plus présentes dans notre
bibliographie, est la piste de la création augustéenne. L’ordre aurait pu exister sous la
république, mais aurait disparu avec la guerre civile. Auguste portait une grande importance
aux signes divins, cela rend donc plausible la création d’un groupe de 60 haruspices organisés
en un ordre. 14

L’haruspicine est mise à mal sur la fin de l’empire par la montée en puissance du
christianisme, ce dernier s’opposant à la divination et aux sacrifices sanglants 15. Lentement, le
christianisme a donc pris le pouvoir et pris la place de l’ancienne religion païenne comme
religion d’État. Cependant, ce phénomène s’est fait progressivement et les deux religions ont

7
« Haruspices », dans HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH Antony (éd.), The Oxford classical dictionary, 4e
éd., Oxford, Oxford university press, p. 646.
8
HAACK Marie-Laurence, « Haruspices publics et privés : tentative d’une distinction », op. cit., p. 112.
9
HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH Antony (éd.), op. cit., p. 646.
10
HAACK Marie-Laurence, « Haruspices publics et privés : tentative d’une distinction », op. cit., p. 132.
11
Hornblower Simon, Spawforth Antony et Eidinow Esther (éd.), The Oxford classical dictionary, 4 e éd.,
Oxford, Oxford university press, 2012.
12
HAACK Marie-Laurence, « Haruspices publics et privés : tentative d’une distinction », op. cit., p. 132.
13
Ibid., p. 112.
14
Ibid., p. 89.
15
Code théodosien, XVI, 10, 2 et Code théodosien, XVI, 10, 9.

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dû cohabiter. Et même si des tentatives de retour en arrière ont pu être observées, le


christianisme a fini par gagner et l’haruspicine a été interdite.16

La question qui guidera notre travail sera celle de l’apparition, du développement et de


la disparition de l’haruspicine dans le monde romain. Nous essayons de comprendre comment
l’art divinatoire étrusque s’est imposé dans la culture religieuse romaine. Nous tentons de
comprendre comment une religion à l’origine étrangère et provenant d’un peuple que les
Romains ont vaincu devient une composante importante du culte des Romains. Cette
composante qui occupe même une place politique importante dans la société romaine.

16
BRIQUEL Dominique, Chrétiens et haruspices : la religion étrusque, dernier rempart du paganisme romain,
Paris, École normale supérieure, 1997, p. 160-161.

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Bibliographie

Instruments de travail

Dictionnaires et encyclopédies

 BAGNALL Roger Shaler (éd.), The encyclopedia of ancient history, Malden, MA,


Wiley-Blackwell, vol. VI, 2013.

Cette encyclopédie est assez complète, elle mentionne ses sources et les auteurs
des notices. Elle est parue il y a peu de temps, elle est même la plus récente que nous ayons.
Elle est assez généraliste, mais les notices sur les haruspices et les prodiges sont assez
précises. À la fin des notices, d’autres notices sont conseillées pour approfondir le sujet.

o THOMSON DE GRUMMOND Nancy, « Haruspices », dans BAGNALL Roger


Shaler (éd.), The encyclopedia of ancient history, Malden, MA, Wiley-
Blackwell, vol. VI, 2013, p. 3069-3070.

La notice est écrite par Nancy Thomson de Grummond, une professeure d’études
classiques spécialisée dans le monde et la religion romaine et étrusque. 17 La notice se termine
avec des conseils de lecture afin d’avancer dans la recherche et des références utiles. Ces
références sont assez généralistes et peu pointues sur le sujet.

Cette notice nous apprend que les haruspices étaient des devins spécialisés
dans la lecture de la volonté des dieux à partir du foie d’animaux sacrifiés. Ils sont attestés
archéologiquement depuis 400 ans avant notre ère. Ces prêtres sont originaires d’Étrurie. Les
haruspices auront une grande importance pour Rome et sa religion. Beaucoup de sources sur
les haruspices nous viennent de Rome et suggèrent un mélange entre l’Etrusca disciplina et
les traditions de Rome. Les haruspices étaient consultés non seulement pour lire les entrailles
des animaux sacrifiés, mais aussi pour interpréter les prodiges. Le rôle et les délibérations des
haruspices sont bien illustrés par le discours de Cicéron Sur la réponse des haruspices. Les
haruspices étaient tout de même contrôlés par Rome, ce qui était probablement le but du
collège des 60, avec un « haruspice suprême ».

17
https://classics.fsu.edu/nancy-de-grummond (Consulté le 11 décembre 2021).

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o ENGELS David, « Prodigies, Greece and Rome », dans BAGNALL Roger


Shaler (éd.), The encyclopedia of ancient history, Malden, MA, Wiley-
Blackwell, vol. X, 2013, p. 5563-5564.

David Engels est un historien d’origine belge, il est maintenant docteur en histoire
ancienne à Aix-la-Chapelle et professeur à l’Université Libre de Bruxelles, avec la chaire
d’histoire romaine. Il est donc, semble-t-il, assez qualifié pour traiter ce sujet.

Cette notice est dédiée aux prodiges et à la définition de ces phénomènes dans le monde
grec et romain. La notice définit ce qu’est un prodige. Elle met également en évidence
l’importance des évènements que sont les prodiges dans la mentalité des Romains et le
problème que pose le fait de briser la pax deorum à Rome. Ils devaient donc procéder à des
cérémonies et des expiations pour rétablir cette paix. À Rome les prodiges de l’année étaient
collectés au sénat pour savoir s’ils avaient une importance pour l’état avant d’être donnés aux
professionnelles de l’interprétation religieuse, les pontifex.

 CANCIK Hubert et al. (éd.), Brill’s new Pauly: encyclopaedia of the Ancient world:
Antiquity, vol. 5, Leiden, Brill, 2002.
o HAASE Mareile, « Haruspices », dans CANCIK Hubert et al. (éd.), Brill’s new
Pauly : encyclopaedia of the Ancient world: Antiquity, Leiden, Brill, 2002,
p.1154-1158.

La notice de cette encyclopédie est assez complète et bien structurée en différents


paragraphes définis par un titre ce qui la rend facile à consulter. Cette notice débute donc avec
une introduction et une définition de ce que sont les haruspices. Ensuite, l’auteure s’est
attachée à décrire l’évolution des haruspices étrusques jusqu’aux haruspices romains. Elle
nous informe aussi sur les traces écrites et les images représentant des haruspices étrusques.
Pour finir, la notice est pourvue d’un schéma de foie annoté et montrant les différentes zones
de l’organe et ce qu’elles signifient pour les haruspices. Le foie en bronze de plaisance est
aussi abordé pour parler de l’haruspicine orientale et de son influence.

Mareile Haase est professeure d’histoire des religions à l’Université de Toronto. Son
domaine de recherche est la religion étrusque et égyptienne dans les provinces romaines. 18 La
notice est agrémentée de notes de bas de page qui référencent les principales informations

18
Informations tirées de https://www.utm.utoronto.ca/historical-studies/people/mareile-haase (Consulté le 15
décembre 2021).

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données par la notice. Cette dernière se termine avec des références pour aller plus loin dans
le sujet.

o AIGNER-FORESTI Luciana, « Etrusci, Religion », dans CANCIK Hubert et


al. (éd.), Brill’s new Pauly : encyclopaedia of the Ancient world: Antiquity,
Leiden, Brill, 2002, p. 113-119.

La notice sur la religion étrusque est aussi bien organisée que celle sur les haruspices.
Nous y retrouvons une introduction à la religion étrusque, une description des dieux, de la
mythologie et de la vie après la mort. Et la dernière partie est dédiée aux rituels, ces derniers
nous intéressent plus ici. La notice explique donc l’importance et le fonctionnement des
rituels comme l’haruspicine dans la religion étrusque.

L’auteure est Luciana Aigner-Foresti, une historienne et étruscologue italienne. Elle a


été professeure d’étruscologie et d’antiquité italienne à l’université de Vienne. Encore une
fois la notice est pourvue d’un grand nombre de références en notes de bas de page et à la fin.

 HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH Antony (éd.), The Oxford classical dictionary,


4e éd., Oxford, Oxford university press.

Cette encyclopédie est très intéressante pour notre thème, car elle possède deux notices
relatives à celui-ci, de plus celles-ci sont assez complètes et accompagnées de références
nombreuses pour justifier et donner des pistes de lecture.

o LINDERSKI Jerzy, « Haruspices », dans HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH


Antony (éd.), The Oxford classical dictionary, 4e éd., Oxford, Oxford
university press, p. 646.

La notice nous renseigne que les haruspices étaient des devins étrusques. Elle nous
renseigne sur l’étymologie du terme haruspice. La notice contient des informations générales
sur les devins étrusques comme leur manière de s’habiller, mais aussi leur rôle
d’interprétation des signes divins. Passant des éclairs à l’examen des entrailles. Les haruspices
n’avaient pas tous le même rôle, certains étaient des devins errants, les vicani, mais d’autres
étaient aux ordres du sénat pour répondre aux prodiges qui avaient une incidence publique.
Nous en apprenons plus sur leur organisation avec le collège des 60 haruspices. Des
haruspices personnels étaient souvent attachés à des magistrats, et plus tard à des empereurs.
Aussi, certains haruspices publics officiaient dans différentes cités romaines. La persécution

7
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des haruspices commence avec Constantin puis un retour du paganisme et donc de


l’haruspicine est observée avec Julien et, mais cette dernière est bannie sous Théodose.

Jerzy Linderski est un professeur de latin à l’Université de Caroline du Nord. Il a publié


des ouvrages sur la civilisation romaine et en particulier sur la religion 19. Il n’est donc pas
spécifiquement spécialisé dans le monde étrusque, mais il n’est pas pour autant totalement
incompétent.

o LINDERSKI Jerzy et HEURGON Jacques « Religion, Etruscan », dans


HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH Antony (éd.), The Oxford classical
dictionary, 4e éd., Oxford, Oxford university press, p. 1261-1262.

L’haruspicine est donc une discipline très étrusque. Mais cette religion est spéciale,
c’est une religion révélée, fortement basée sur l’interprétation des présages. Les haruspices
s’intéressaient surtout au foie. Un foie en bronze a été retrouvé sur un site archéologique, il
reflète le paradis avec des parties amicales et non amicales. Cette notice nous en apprend donc
plus sur le fonctionnement de la religion étrusque et sur ses particularités.

Jacques Heurgon est un étruscologue reconnu, il a publié des ouvrages en 1942 qui
sont encore présentés comme des travaux de référence.20

o LINDERSKI Jerzy, « Tagès », dans HORNBLOWER Simon et SPAWFORTH


Antony (éd.), The Oxford classical dictionary, 4e éd., Oxford, Oxford
university press, p. 1428.

Tagès est une figure phare de la religion étrusque. La figure enfantine à la sagesse
divine. Il y a un lien étroit entre Tagès et l’haruspicine, il est à l’origine des livres sacrés
étrusques qui sont les bases de l’haruspicine. La notice est très bien fournie, elle nous en
apprend beaucoup sur les haruspices. De nombreuses sources épigraphiques sont mentionnées
dans la notice. Il date peut-être de 1996, mais l’article mentionne bien ses sources et sa
bibliographie.

 LAMBOLEY Jean-Luc et THIBAULT Pierre, Lexique d’histoire et de civilisation


romaines, Paris, Ellipses, 1995.

19
Informations tirées de https://data.bnf.fr/fr/12499574/jerzy_linderski/ (Consulté le 15 décembre 2021).
20
Informations tirées de http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/jacques-heurgon/ (Consulté le 15
décembre 2021).

8
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o « Haruspices/Haruspicine », dans LAMBOLEY Jean-Luc et THIBAULT Pierre,


Lexique d’histoire et de civilisation romaines, Paris, Ellipses, 1995, p. 197.
La notice explique brièvement qui sont les haruspices et en quoi consiste leur art. Elle
explique leur rôle et leur manière de fonctionner. Elle explique aussi la place occupée par les
haruspices et leur organisation dans le monde romain, notamment sous l’empire.
La notice est très succincte et manque donc de matière afin de construire un travail
plus élargi. De plus ce dictionnaire date donc de 1995, d’autres sont peut-être plus à jour.
 LECLANT Jean (éd.), Dictionnaire de l’Antiquité, Paris, PUF, 2005 (Grands
dictionnaires).
o BRIQUEL Dominique, « Étrusque (Religion) », dans LECLANT Jean (éd.),
Dictionnaire de l’Antiquité, Paris, PUF, 2005, p. 846-849 (Grands
dictionnaires).

La notice présente la réputation des Étrusques qui est d’être le peuple le plus religieux
du monde. Leur religion ressemble à un polythéisme assez ordinaire. La notice donne d’autres
informations sur la religion en général. La véritable particularité c’est l’Etrusca disciplina, la
discipline étrusque, qui est comparée à une discipline scientifique. Les haruspices en sont les
spécialistes et leur tradition est basée sur des livres provenant d’une révélation. Ceux-ci sont
au nombre de trois et portent chacun sur un thème précis, respectivement les rituels,
l’haruspicine et les foudres. La divination est un aspect essentiel de leur religion. Ils sont les
maitres incontestés de cette discipline. De plus, même après la période royale étrusque la
religion des anciens tyrans est restée importante pour les Romains. Le sénat avait un ordre de
60 haruspices qu’ils convoquaient pour expliciter le sens des prodiges. La notice présente les
différents milieux dans lesquels les haruspices pouvaient officier.

L’auteur de la notice est Dominique Briquel, de dernier est mentionné tout au long de
ce travail et il est spécialisé dans le monde étrusque et l’étude de l’haruspicine. De plus les
sources sont citées à la fin de la notice et celles-ci sont en différentes langues.

 SAGLIO Edmond et al. (éd.), Dictionnaire des antiquités grecques et romaines d’après


les textes et les monuments, t. 3, Paris, Hachette, 1877.
o « Haruspices », dans SAGLIO Edmond et al. (éd.), Dictionnaire des antiquités
grecques et romaines d’après les textes et les monuments, t. 3, Paris, Hachette,
1877, p. 17-33.

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La notice sur les haruspices est imposante, une quinzaine de pages. Elle est très complète
et présente un grand nombre de notes de bas de page. Cette notice est écrite par Bouché-
Leclerq, un étruscologue.21 La notice s’appuie sur de nombreux exemples et des sources.

Le texte traite les haruspices de manière très large. Il commence par l’étymologie du mot,
au fonctionnement de leur discipline. La notice s’intéresse aussi aux prodiges comme la
foudre et à leur interprétation par les haruspices. On peut voir aussi des illustrations
représentant des objets archéologiques relatifs aux haruspices. La notice aborde tous les
aspects de l’haruspicine y compris son organisation, avec l’ordre des soixante.

21
Informations tirées de https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2005_num_83_1_6104_t1_0218_0000_2
(Consulté le 13 décembre 2021).

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Bibliographies et bases de données

1. Bibliotheca Classica Selecta – TOCS-IN22


Cette base de données nous permet de faire des recherches avancées en renseignant le
titre de l’article, de la revue, le nom de l’auteur et l’année de parution de ce que l’on
recherche. Nous allons donc effectuer des recherches avec quelques mots clés.

o « Haruspices » : 14 résultats
o « Aruspice » : 15 résultats
o « Etrusca disciplina » : 35 résultats
o « divination » : 94 résultats

Nous pouvons observer un grand nombre de résultats pour le terme Etrusca disciplina
mais une fois qu’on regarde plus en détail nous pouvons observer que 31 de ces références
viennent de la collection de livres Caesarodunum.

Pour le terme « aruspice », nous pouvons observer 15 résultats, ce qui est plus que
pour « haruspice » en réalité, 14 références sont identiques, seule une quinzième est présente
dans la seconde recherche et pas dans la première.

Les résultats sont très élevés pour « divination », mais la plupart des références
concernent pratiquement directement l’haruspicine étrusque.

Un grand nombre d’occurrences ont pu être observées sur cette base de données. Elle
est très utile pour trouver rapidement un certain nombre de références sur le monde de la
divination étrusque.

2. Bulletin Analytique d’Histoire Romaine — BAHR23


Le bulletin analytique d’histoire romaine a été créé en avance sur son temps en 1962.
Il s’agit d’une recension bibliographique et analytique de toutes les parutions en archéologie
et histoire romaine dans les revues et y compris celles qui sont dans des langues étrangères
peu connues.24 L’outil de recherche avancée donne un grand nombre de possibilités de sorte à
effectuer des recherches poussées et complexes. Mais il est impossible d’effectuer une

22
Site internet de la référence, http://bcs.fltr.ucl.ac.be/tocs-in/consult.htm (Consulté le 15 décembre 2021).
23
Site internet de la référence, https://www2i.misha.fr/flora/servlet/LoginServlet (Consulté le 15 décembre
2021).
24
Informations tirées de https://www2i.misha.fr/flora/servlet/LoginServlet (Consulté le 15 décembre 2021).

11
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recherche dans le texte des revues nous effectuerons donc nos recherches dans les titres
d’ouvrages.

o « Haruspices » : 7 résultats
o « Aruspice » : 2 résultats
o « Etrusca disciplina » : 25 résultats
o « Divination » : 36 résultats

Même si les résultats ne manquent pas, ceux-ci sont tout de même moins nombreux
que pour la Bibliotheca Classica Selecta en particulier sur les deux premiers mots clés
pourtant centraux dans notre thème.

3. Gnomon Bibliographische Datenbank25


Le Gnomon est l’une des bases de données les plus fournies pour les études anciennes
avec plus de 750 000 entrées. La recherche d’avancée permet de procéder à des recherches
complexes avec un grand nombre de filtres. Le site permet de rechercher à partir de l’auteur,
du titre ou dans tout. Il permet aussi de filtrer selon l’année ou selon le domaine de recherche
comme l’histoire juridique, la religion, la philosophie antique… 26

o « Haruspices » : 40 résultats
o « Aruspice » : 5 résultats
o « Etrusca disciplina » : 28 résultats
o « Divination » : 283 résultats

La recherche avec le mot clé « Haruspices » donne le plus grand nombre de références
jusque maintenant. Celles-ci sont variées et rédigées en plusieurs langues. Alors que la
graphie « Aruspice » est beaucoup moins utilisée sur ce site. Le terme « Divination » voit un
grand nombre de références, mais il faut prendre en compte que toutes les mentions ne
concernent pas la divination étrusque et notre thème, la base de données traitant l’antiquité en
général. Malgré cela, cet outil semble être le plus complet pour notre thème.

4. L’Année philologique27
L’Année philologique est une bibliographie spécialisée dans l’antiquité gréco-romaine.
Elle est publiée en ligne et en papier par la Société Internationale de Bibliographie Classique.
25
Site internet de la référence, https://www.gbd.digital/metaopac/start.do?View=gnomon (Consulté le 15
décembre 2021).
26
Informations tirées de https://www.gbd.digital/doc/de/index.php?id=42 (Consulté le 15 décembre 2021).
27
Site internet de la référence, http://cpps.brepolis.net/aph/search.cfm?action=search_simple& (Consulté le
15 décembre 2021).

12
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La version en ligne contient tous les volumes parus depuis 1928. La bibliographie couvre tous
les domaines des civilisations grecque et romaine en donnant une place particulière aux « 
sciences auxiliaires » de l’histoire.28

La recherche avancée donne un grand nombre de possibilités pour effectuer des


recherches dans des champs spécifiques et avec des filtres permettant d’affiner ces recherches.
Nous avons effectué notre recherche dans le champ « titre ».

o « Haruspices » : 42 résultats
o « Aruspice » : 7 résultats
o « Etrusca disciplina » : 116 résultats
o « Divination » : 319 résultats

Cette bibliographie semble aussi complète que le Gnomon. De plus, comme nous
avons effectué la recherche dans le champ titre, les résultats auraient pu être encore plus grand
en effectuant la recherche dans le champ « tous les champs », mais avec la recherche titre
nous sommes quasiment certains d’obtenir des références utiles à notre travail.

28
Informations tirées de http://cpps.brepolis.net/aph/introduction.cfm (consulté le 11 décembre 2021).

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Bibliographie sélective

1. MONTERO Santiago , Los harúspices y la moralidad de la mujer romana, Athenaeum,


81, 1993, p. 647-658.

Santiago Montero est un professeur d’histoire ancienne à l’université de Madrid 29, il


est donc assez qualifié pour traiter de ce sujet. De plus même si l’article date de 1993, nous
n’avons vu aucun autre article traiter précisément ce thème.

Cet article apporte un regard intéressant et singulier sur notre thème. Il traite les
haruspices et la moralité des femmes. Un thème que nous avons dans un aucun autre article.
Dans la plupart des autres articles, c’est plutôt le rôle politique des haruspices qui est mis en
avant.

2. ALLÉLY Annie, « Les enfants malformés et considérés comme prodigia à Rome et en


Italie sous la République », dans Revue des Études Anciennes, vol. 105, no 1, 2003,
p. 127-156.

Annie Allély est maitresse de conférences en histoire romaine à l’Université du Maine.


Ses domaines de recherche sont l’histoire politique de la fin de la république et l’histoire
anthropologique et la représentation des corps30. L’auteur est donc assez qualifié pour parler
des enfants mal formés au vu de sa deuxième spécialisation.

Il est ici question des prodiges, et en particulier des enfants malformés qui étaient vus
comme des signes avant-coureurs de malheur et de rupture de la paix avec les dieux. L’article
s’intéresse au sort réservé à ces enfants et à l’évolution de ce sort sous l’influence des
haruspices étrusques sous la république.

3. BERTHELET Yann, « Religion et vie politique sous la République romaine. L’exemple


de la divination publique », dans Pallas. Revue d’études antiques, Presses
universitaires du Mirail, no 111, 7 novembre 2019, p. 41-63.

Cet article explique le rôle politique et religieux des magistrats. Il met en évidence
l’importance du respect des dieux, de la pax deorum et de la consultation des haruspices et
autres devins lorsqu’une décision importante doit être prise. Cet article nous est donc utile
29
Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/253999 (consulté le 11 décembre 2021).
30
Informations tirées de http://cesam-creaah.univ-lemans.fr/spip.php?article22 (consulté le 13 décembre 2021).

14
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pour mieux comprendre l’imbrication entre la religion, ce qui comprend aussi l’haruspicine, et
la politique.

Yann Berthelet a eu un doctorat en histoire à l’Université libre de Liège. Il est


spécialisé dans l’histoire des religions et de la politique. Son époque de prédilection est
l’antiquité romaine et grecque.31

4. BLOCH Raymond, « Les prodiges et la divination dans l’Italie antique. », dans Bulletin
de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1956, no 1, 1958, p. 50-51.

Cet article nous renseigne sur l’importance des prodiges dans la religion romaine et
étrusque et l’évolution de l’interprétation de ces signes tout au long des années et des
différentes époques romaines.

Ce livre est assez vieux, mais Raymond Bloch est un latiniste et étruscologue
spécialisé dans l’histoire des religions, c’est par conséquent un expert dans son domaine32.

5. BLOCH Raymond, Les prodiges dans l’Antiquité classique : Grèce, Étrurie et Rome,
Paris, PUF, 1963, (Mythes et religions, 46).

Ce livre nous renseigne surtout sur les prodiges, ce qu’ils sont et comment ils sont
traités par les différentes religions. En plus de parler de la Grèce et de l’Italie, de nombreuses
comparaisons sont aussi faites avec la Mésopotamie ce qui nous permet d’élargir notre point
de vue.

6. BOUCHÉ-LECLERCQ Auguste, Histoire de la divination dans l’antiquité. 4 : Divination


italique : étrusque, latine, romaine ; index général, Aalen, Scientia, 1978.

Cet ouvrage est assez vieux, mais, comme il est écrit dans le compte rendu, il a été mis
à jour et il reste une référence en la matière.33 C’est une mine d’information quasi inépuisable.
De plus Bouché-Leclercq est un historien spécialisé dans l’histoire antique romaine.34

31
Informations tirées de https://www.uliege.be/cms/c_9054334/fr/repertoire?uid=U224215 (consulté le 24
novembre 2021).
32
Informations tirées de https://www.universalis.fr/encyclopedie/raymond-bloch/, (Consulté le 13 décembre
2021).
33
MEURANT Alain, « Bouché-Leclercq (Auguste). Histoire de la divination dans l’Antiquité. Divination
hellénique et divination italique. », dans Revue belge de Philologie et d’Histoire, vol. 83, no 1, 2005, p. 218.
34
Informations tirées de https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12298297b (Consulté le 23 novembre 2021).

15
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7. BOUCHÉ-LECLERCQ Auguste, « La divination chez les Étrusques », dans Revue de


l’histoire des religions, vol. 3, Armand Colin, 1881, p. 323-352.

Cet article s’attache à détailler l’art de la divination étrusque, et donc l’haruspicine et


la « science » des haruspices chez les Étrusques en comparaison de ce qu’on pouvait observer
chez les Italiques et les Grecs. L’article est très intéressant pour comprendre les particularités
de cette divination étrusque.

L’article est très ancien, mais Bouché-Leclercq est une référence dans ce milieu. Il a
publié un autre ouvrage qui est encore aujourd’hui reconnu pour sa valeur.

8. BRIQUEL Dominique et GUITTARD Charles (éd.), Les écrivains et l’Etrusca disciplina


de Claude à Trajan, Tours, Université de Tours. Institut d’études latines et Centre de
recherches A. Piganiol, 1996, (Caesarodunum, 64).

Cet ouvrage fait partie d’une collection de quatre livres cherchant à établir une enquête
systématique sur l’Etrusca disciplina telle qu’elle nous apparait par les sources grecques et
latines. Ce travail et les trois autres de la collection nous seront donc très utiles pour aborder
les sources littéraires parlant des haruspices et la discipline étrusque. Sa division en tomes
chronologiques est intéressante pour mieux comprendre l’évolution de l’haruspicine à travers
les sources.

Ce livre est édité par Dominique Briquel et Charles Guittard qui sont deux historiens,
en particulier Dominique Briquel, très présents dans ce travail. Dominique Briquel a été
professeur de latin à l’Université de la Sorbonne et il a aussi été directeur d’études en
étruscologie, le monde étrusque et les périodes anciennes de la civilisation romaine sont ses
domaines de prédilection.35 Charles Guittard est professeur de langues et de littératures latines
à l’Université de Paris-Ouest-La Défense. Il est traducteur de textes en latin.36

9. BRIQUEL Dominique, « Haruspices et magie : l’évolution de la discipline étrusque


dans l’Antiquité tardive », dans MOREAU Alain et al. (éd.), La magie : actes du
colloque international de Montpellier, 25-27 mars 1999, Montpellier, Université Paul-
Valéry, Montpellier III, 2000.

35
Informations tirées de https://www.lesbelleslettres.com/contributeur/dominique-briquel (Consulté le 16
décembre 2021).
36
Informations tirées de https://data.bnf.fr/fr/12051231/charles_guittard/ (Consulté le 16 décembre 2021).

16
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Cette intervention dans le colloque est consacrée à l’Etrusca disciplina et à son


évolution en rapport avec la magie durant l’antiquité tardive. Cette intervention nous est très
utile, car elle nous aide à mieux saisir ce qu’est l’haruspicine et mieux comprendre ses
différentes formes entre l’ancienne discipline toscane et les pratiques de plus en plus
magiques de la fin de l’empire. Les haruspices prétendant de plus en plus forcer la main des
dieux, présomption dont ils payeront le prix par des procès et des exécutions.

Cette intervention est encore une fois faite par Dominique Briquel.

10. BRIQUEL Dominique, « Sur un fragment d’Umbricius Melior : l’interprétation par un


haruspice de la légende de fondation de Rome ? », dans Bulletin de l’Association
Guillaume Budé, vol. 1, no 1, 1996, p. 32-43.

Cet article analyse un extrait de l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. Cet extrait parle
de Umbricius Melior, un célèbre haruspice étrusque. Cet article nous aidera dans l’analyse de
la source. De plus, il est intéressant pour mieux comprendre l’Etrusca disciplina et l’évolution
qu’elle a pu connaitre. L’extrait met en évidence les échanges entre la tradition étrusque et la
tradition romaine, en particulier la légende de la fondation de Rome. Il nous donne aussi un
certain nombre d’informations sur l’haruspice impérial Umbricius Melior.

11. BRIQUEL Dominique, « Divination étrusque et mantique grecque : la recherche d’une


origine hellénique de “l’Etrusca disciplina” », dans Latomus, vol. 49, Société d’Études
Latines de Bruxelles, no 2, 1990, p. 321-342.

Cet article aborde les origines anciennes de la religion et de la divination étrusque qui
a fortement influencé Rome et son lien avec la mantique grecque. Cet article est très
intéressant pour aborder la naissance de l’Etrusca Disciplina.

12. BRIQUEL Dominique, Chrétiens et haruspices : la religion étrusque, dernier rempart


du paganisme romain, Paris, École normale supérieure, 1997.

Dans cet ouvrage Briquel développe une thèse selon laquelle les haruspices auraient
été les principaux freins à l’expansion du christianisme. Cette thèse très intéressante peut nous
éclairer sur certains aspects de l’haruspicine à la fin de l’antiquité et sur sa relation avec les
autres religions.

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Même si Briquel est une référence en la matière, la thèse n’est pas acceptée par tous
les experts37 et le livre possède un certain nombre de défauts qu’il ne faut pas oublier. Il est
très court et empêche donc d’aborder toutes les notions en profondeur. De plus, nous pouvons
remarquer l’absence de bibliographie et d’index. La thèse n’est pas inintéressante, mais il faut
garder ses distances.

13. BRIQUEL Dominique, « Religion étrusque et religion chrétienne : un aspect peu étudié
de la “réaction païenne” », dans Bulletins de l’Académie Royale de Belgique, vol. 18,
no 7, 2007, p. 249-270.

Cet article, comme plusieurs du même auteur, étudie la relation entre la religion
étrusque, ou en tout cas ce qu’il reste de cette religion dans la religion romaine, et la religion
chrétienne. Il est ici mis en évidence que la solidité doctrinale de la religion étrusque, du fait
qu’elle est aussi une « religion du livre » avec des dogmes et une discipline fixée par écrit, en
a fait un rempart contre la religion chrétienne montante et d’autres religions orientales. Cet
article est très intéressant pour mieux comprendre l’importance qu’a pu revêtir l’haruspicine à
une certaine époque.

Briquel a déjà été mentionné à plusieurs reprises dans ce travail. Il a écrit de nombreux
travaux sur les Étrusques et notamment sur le thème de la relation entre Etrusca disciplina et
religion chrétienne. De plus cet article est assez récent.

14. COLLING David, « Perceptions chrétiennes des pratiques divinatoires romaines », dans
Revue belge de Philologie et d’Histoire, vol. 85, no 1, 2007, p. 93-124.

David Colling aborde ici la relation entre le christianisme, la « nouvelle » religion


monothéiste et l’ancienne religion polythéiste romaine en étudiant la question à partir des
écrits des auteurs chrétiens. L’article met en évidence la « concurrence » qui s’est mise en
place entre les deux pratiques. Cet article est donc très intéressant pour nous renseigner sur la
fin des pratiques des haruspices et comment celles-ci étaient vues par les chrétiens.

David Colling a été doctorant en histoire à l’Université catholique de Louvain, il est


spécialisé dans l’histoire de la Rome antique.38

37
BELAYCHE Nicole, « D. Briquel. Chrétiens et Haruspices. La religion étrusque, dernier rempart du paganisme
romain », dans Revue de l’histoire des religions, vol. 219, no 1, 2002, p. 115.
38
Informations tirées de https://uclouvain.be/fr/repertoires/david.colling (Consulté le 13 décembre 2021).

18
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15. GAGÉ Jean, « Une consultation d’haruspices : sur les tabous étrusques de la statue dite
d’Horatius Coclès », dans Latomus, vol. 32, Société d’Études Latines de Bruxelles,
no 1, 1973, p. 322.

Cet article traite de contentieux entre la population romaine et des haruspices. Ces
derniers ont été appelés pour interpréter des prodiges autour d’une statue (celle d’Horatius
Coclès), ils l’ont fait déplacer et cela n’a pas plu au peuple qui l’a pris comme une trahison
étrusque. Pourtant au 5e siècle avant notre ère il n’y a pas de guerre effective entre Romains et
Étrusques. Cet article nous renseigne sur la relation entre les haruspices et les Romains et la
possible influence des devins étrusques sur Rome.

L’article se fait vieux, mais son auteur était un historien reconnu. Il était professeur au
Collège de France ainsi que titulaire de la chaire de civilisation romaine.39

16. GAULTIER Françoise et al. (éd.), Les plus religieux des hommes : état de la recherche
sur la religion étrusque : actes du colloque international, Galeries nationales du
Grand Palais, 17-18-19 novembre 1992, Paris, La Documentation française, 1997
(Rencontres de l’Ecole du Louvre, 12).

Cet ouvrage est la mise en écrit d’un colloque reprenant 22 intervenants abordant la
religion étrusque en général. Une des communications s’intéresse plus particulièrement à
l’importance du sacrifice dans la religion étrusque. Cette communication nous donne de plus
amples informations sur les relations entre les Grecs et les Étrusques et notamment la façon
dont ces derniers étaient vus par les textes anciens. La question de la survie de l’Etrusca
disciplina chez les Romains est aussi envisagée.

Des auteurs comme Charles Guittard et Dominique Briquel sont présents dans cet
ouvrage collectif. Yves Lehmann dans un compte rendu affirme que cet ouvrage est une
référence et est une somme inégalée d’information sur l’ancienne religion des Étrusques. 40 Le
livre se termine avec une grande bibliographie et un index.

39
Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/209931 (Consulté le 13 décembre 2021).
40
LEHMANN Yves, « Les plus religieux des hommes. État de la recherche sur la religion
étrusque. Actes du colloque international, Galeries nationales du Grand Palais, 17-18-19
novembre 1992, publiés sous la direction de F. Gaultier et D. Briquel », dans Revue de
l’histoire des religions, vol. 219, no 2, 2002, p. 234.
19
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17. GODDARD Christophe, « La divination à l’époque tardive : Un exemple ultime du


processus de romanisation (IVe-VIe siècles apr. J.-C.) », dans Dossier : Tekhnai/artes,
Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 29 juin 2017, p. 267-
290 (Mètis).

Cet article apporte des informations importantes sur la pratique de la religion romaine
à la fin de l’empire et plus particulièrement sur notre sujet, les haruspices. L’haruspicine n’est
pas devenu illégal sous Constantin, mais bien son usage en privé qui l’est devenu. L’article
contient nombre d’informations sur la christianisation et la survie des pratiques religieuses
romaines, dont la divination et l’haruspicine.

18. GUITTARD Charles, « Les prodiges de l’Etrusca disciplina dans le livre I des Histoires
de Tacite », dans Vita Latina, vol. 168, no 1, 2003, p. 15-29.

Tacite est un auteur romain de l’époque du haut empire. Par l’étude de ses textes sur
les prodiges de l’Etrusca disciplina, domaine des haruspices, nous pourrons aussi voir la
manière dont il voit les haruspices et leur interprétation des signes. Son avis contemporain des
faits sera très intéressant.

19. GUITTARD Charles, « Les animaux dans l’Etrusca disciplina », dans Schedae,
Université Paris X Nanterre, 2009, p. 93-106.

Cet article s’intéresse à l’importance des animaux dans l’Etrusca disciplina et donc
dans la divination des haruspices. Il aidera donc à mieux comprendre en quoi consistait
l’haruspicine et sur quoi elle se basait.

L’article est sorti en 2009, il est donc assez récent. De plus Guittard est un auteur que
nous avons déjà vu dans cette bibliographie et il semble assez expert dans le domaine de la
civilisation étrusque.41

20. HAACK Marie-Laurence, « Le cas des haruspices des colonies et des municipes », dans
CÉBEILLAC-GERVASONI Mireille et LAMOINE Laurent (éd.), Les élites et leurs
facettes : les élites locales dans le monde hellénistique et romain, Rome, École
française de Rome, 2003, p. 493-506 (Collection de l’École française de Rome, 309).

Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/288632 (Consulté le 13 décembre 2021).


41

20
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Cet acte de colloque a pour but de découvrir si les haruspices des municipes et des
colonies font partie des élites locales ou non. Rapidement après la conquête de l’Étrurie
l’ordre des haruspices a pu avoir dans ses rangs des membres latins non issus de familles
étrusques. Cet article est intéressant pour comprendre le rôle politique des haruspices et leur
diffusion dans tout l’empire. Il nous permet aussi de mieux comprendre qui sont les
haruspices et quelles sont leurs origines sociales.

Marie Laurence Van Haack a écrit un certain nombre de travaux sur les haruspices et
plus largement sur la religion étrusque. Elle est historienne et étruscologue.42

21. HAACK Marie-Laurence, Prosopographie des haruspices romains, Pise-Rome, Istituti


editoriali e poligrafici internazionali, 2006, (BIBLIOTECA DI « STUDI
ETRUSCHI », 42).

Cette prosopographie propose 122 notices d’haruspices, mais aussi de devins utilisant


des techniques d’haruspicine. Ces notices pourvoient des informations sur la carrière, le statut
de l’haruspice son origine géographique, sociale… Toute la biographie du devin est aussi
reprise, avec toutes les références des sources épigraphiques et littéraires le mentionnant.
C’est un excellent travail pour aborder la réalité de qui sont les haruspices.

Selon Françoise van Haeperen cet ouvrage possède quelques lacunes et pourrait
aborder certains sujets plus profondément, mais il reste très utile pour ceux qui sont intéressés
par les haruspices grâce aux nombreux index de noms de personnes, de lieux, de sources…43

22. HAACK Marie-Laurence, « Haruspices publics et privés : tentative d’une distinction »,


dans Revue des Études Anciennes, vol. 104, no 1, 2002, p. 111-133.

Comme le titre le laisse présager, cet article s’attache à donner des critères pour
différencier les haruspices privés des publics. Cette distinction est plus complexe que ce que
l’on pourrait penser à première vue. Ce travail est donc fondamental pour nous aider à bien
définir notre thème.

42
Informations tirées de https://u-picardie.academia.edu/MarieLaurenceHaack (Consulté le 24 novembre 2021)
43
VAN HAEPEREN Françoise, « Marie-Laurence Haack, Prosopographie des haruspices romains, 2006 », dans
L’Antiquité Classique, vol. 78, no 1, 2009, p. 414-416.

21
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23. HAACK Marie-Laurence, L’habit fait le devin : chapeaux à pointe et manteaux à fibule
chez les Étrusques et chez les Romains, Universidad Complutense de Madrid, Revista
de Historia Antigua ; Vol 24, No 1, 2006.

Les Étrusques ont transmis beaucoup de choses à leur conquérant romain notamment
dans le domaine de la religion. L’article s’intéresse à ces échanges religieux et principalement
par l’axe des tenues portées par les prêtres. Certains accessoires des flamines romains seraient
empruntés aux haruspices étrusques, mais les haruspices romains ne les auraient pas
récupérés. C’est un axe intéressant pour approcher le sujet du lien entre religion romaine et
étrusque.

24. HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, Pessac, Ausonius
Éditions, 8 avril 2019, (Scripta Antiqua).

Ce livre est une histoire de l’haruspicine dans le monde romain, abordant son
évolution et ses différentes utilisations. L’auteur affirme que le but n’est pas d’être exhaustif
sur toutes les sources et toutes les interventions d’haruspices, mais plutôt d’en brosser un
tableau général. Ce livre nous sera d’une grande utilité pour avoir des repères généraux sur les
haruspices dans le monde romain.

25. HAURY Auguste, « Une querelle de clocher : Augures contre haruspices », dans


Mélanges d’archéologie et d’histoire offerts à André Piganiol, III, Paris, 1966, 1623-
1633.

Dans cet article, l’auteur analyse la relation entre les haruspices d’origine étrusque et
les augures romains. Ces deux types de divinations différentes par leur fonctionnement et leur
origine. Pour ce faire, il analyse les textes de Cicéron, Caton et d’autres auteurs célèbres. Il est
très intéressant de voir les liens qui ont pu exister ou la rivalité entre ces institutions
religieuses. Cet article nous renseigne donc aussi sur les différentes sources traitant des
haruspices. Auguste Haury est un professeur de langue et littérature latine.

L’article commence à dater, mais il est le seul que nous avons pu trouver sur ce sujet
précis, évoquant cette rivalité. De plus l’auteur est Auguste Haury, un professeur de langue et
littérature latine. Il a écrit un grand nombre d’articles sur la civilisation romaine.44

44
DESCHAMPS Lucienne, « Auguste Haury (1910-2002) », dans Revue des Études Anciennes, vol. 104, no 3,
2002, p. 325-327.

22
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26. HEINTZ Jean Georges, Oracles et prophéties dans l’antiquité : actes du Colloque de
Strasbourg, 15-17 juin 1995, De Boccard, 1997.

Tout le colloque parle des différentes façons de communiquer les messages divins.
Celui-ci est divisé en thèmes par différentes zones géographiques dont une partie est
consacrée à la religion romaine et étrusque. Un essai est consacré au langage des oracles, une
autre partie est dédiée au prophétisme chez les Étrusques et la dernière partie est consacrée
aux livres sacrés de la religion étrusque. Ces interventions nous seront utiles pour mieux
comprendre la religion étrusque et donc par extension les haruspices.

Ce colloque est assez récent et parmi les intervenants nous retrouvons Dominique
Briquel et Jacqueline Champeaux, des historiens spécialisés dans ce domaine et dont nous
avons déjà parlé.

27. HEURGON Jacques, « Tarquitius Priscus et l’organisation de l’ordre des haruspices


sous l’empereur Claude », dans Latomus, vol. 12, Société d’Études Latines de
Bruxelles, no 4, 1953, p. 402-417.

Cet article aborde l’Etrusca disciplina en parlant de Tarquitius Priscus un des grands
haruspices de l’Empire romain. Cet article nous renseigne donc sur qui pouvait être les
haruspices et sur leur organisation. De plus il nous renseigne sur de nouvelles sources, car ce
travail est parti d’éloges portant sur Tarquitius.

Le travail est très ancien, mais nous n’avons pas trouvé d’autre travail abordant ce
thème et nous pensons que la précision de l’approche fait que cet article est encore utile
aujourd’hui.

28. JAL Paul, « La propagande religieuse à Rome au cours des guerres civiles de la fin de
la République », dans L’Antiquité Classique, vol. 30, no 2, 1961, p. 395-414.

Cet article nous est utile pour traiter le rôle politique des haruspices lors de la période
des guerres civiles de la fin de la république. Il est donc très intéressant pour mieux
comprendre le poids politique et religieux que représentaient les devins étrusques dans le
monde romain.

23
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Même si cet article commence à dater, il est paru dans une revue d’histoire spécialisée
dans l’histoire antique et qui a un peer reviewing des articles publiés.45 Paul Jal était un
professeur d’histoire à l’Université Paris-X. Il était spécialisé dans l’histoire de la Rome
antique.46

29. LAUBRY Nicolas, « Les « coups de foudre » de Jupiter et l’exportation de la religion


romaine en Gaule », dans Gallia, vol. 73, no 2, 2016, p. 123-144.

Un ancien rituel romain consistant à « enfermer ou enterrer » la foudre, remontant


peut-être à une période préromaine, a été repris dans le monde gaulois. Dans cette pratique,
les haruspices étaient des acteurs assez centraux. Ce travail est donc intéressant pour travailler
sur la possible exportation de l’haruspicine jusqu’en Gaule.

Nicolas Laubry est historien et directeur des études pour la section antiquité de l’Ecole
française de Rome. Il est spécialisé dans le monde romain.47

30. LENAGHAN John O., À commentary on Cicero’s oration De Haruspicum responso,


The Hague, Mouton, 1969, (Studies in classical literature, 5).

Cet ouvrage cherche à comprendre le contexte historique du discours de Cicéron sur


les haruspices. Et ensuite de dater ce discours. Cet article nous apporte une nouvelle source,
de plus une source romaine d’un personnage très connu. Il est donc intéressant de voir ce qu’il
a à nous dire sur les haruspices.

Ce livre peut paraitre ancien, mais aucun autre n’a été fait sur ce sujet précis. Nous
n’avons pas trouvé plus d’informations sur John Lenaghan, mais son travail semble complet
et correctement sourcé.

31. MACBAIN Bruce, Prodigy and expiation: a study in religion and politics in
Republican Rome, Bruxelles, Latomus, 1982, (Collection Latomus, 177).

Ce livre est utile pour les informations qu’il apporte et les précisions concernant les
prodiges, leur interprétation et par conséquent l’importance politique que pouvaient revêtir les
haruspices lors d’évènement comme la fondation d’une colonie ou le vote d’une loi.

45
Informations tirées de http://www.antiquiteclassique.be/ (Consulté le 13 décembre 2021).
46
Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/364594 (Consulté le 13 décembre 2021).
47
Informations tirées de https://efrome.academia.edu/NicolasLaubry (Consulté le 13 novembre 2021).

24
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La bibliographie du livre est très fournie, mais elle commence à dater, car ce dernier
est paru en 1982. Et comme ce livre est issu d’une défense de thèse, la bibliographie n’a pas
été agrandie entre la défense de la thèse et la publication, de 1976 et 1981 ce qui est une
lacune.48

32. CHAMPEAUX Jacqueline, « Pontifes, haruspices et décemvirs : l’expiation des prodiges


de 207 dans Revue des études latines, t. 74, Paris, Les Belles Lettres, 1966.
Cet article remet en perspective les différents rôles religieux des pontifes, des
decemvirs et des haruspices. Lorsqu’un prodige était jugé comme touchant à la pax deorum et
concernait alors le peuple romain en entier, le sénat devait en appeler à des prêtres pour expier
ces prodiges. Trois types de prêtres étaient compétents. L’article ici essaie de mettre en
évidence le fait que même si les pontifes sont moins cités dans les sources comme ayant été
appelé, il est possible que ceux-ci soient à l’origine des expiations « anonymes ». Cet article
nous éclaire donc sur les expiations et sur le fait que ce n’étaient pas seulement les haruspices
qui en étaient responsables. Il nous aide à mieux saisir le système religieux romain et les
expiations.

L’article a été écrit par Jacqueline Champeaux, une professeure de latin à l’Université
de Paris IV-Sorbonne. Elle a écrit un ouvrage sur la religion romaine et d’autres articles
centrés autour de ce thème.49

33. MONTERO Santiago, Política y adivinación en el Bajo Imperio Romano: emperadores


y harúspices: 193 D.C.-408 D.C, Bruxelles, Latomus, 1991 (Collection Latomus,
211).

Cet ouvrage aborde l’haruspicine sous un axe totalement chronologique en


commençant sous la dynastie des Sévères, renaissance de l’haruspicine publique selon
l’auteur, jusqu’en 408, qui est la dernière mention d’haruspices à Rome. Cet ouvrage est donc
très utile pour une connaissance globale et chronologique du sujet.

Nous avons déjà parlé de Santiago Montero. Ce livre est critiqué par Roland
Delmaire50, il reproche à l’auteur de ne pas s’être attaqué à la définition de ce qu’est
48
CARABIA Jacqueline, « Bruce Macbain, Prodigy and expiation : a study in religion and politics in Republican
Rome (collection Latomus, volume 177), 1982 », dans Revue des Études Anciennes, vol. 89, no 1, 1987, p. 184.
49
Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/44400 et
https://data.bnf.fr/fr/12595968/jacqueline_champeaux/ (Consultés le 16 décembre 2021).
50
DELMAIRE Roland, « Santiago Montero, Política y adivinación en el Bajo Imperio Romano : emperadores y
haruspices (193 D.C.-408 D.C.) », dans L’Antiquité Classique, vol. 62, , no 1, 1993, p. 487-487.

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l’haruspicine et en particulier l’haruspicine privée et donner une trop grande confiance aux
textes de l’Histoire Auguste. Le livre est intéressant, mais il faut tout de même faire attention
aux sources citées et aux définitions de termes pour être certain des informations qu’on peut y
trouver.

34. PAÑO María Victoria Escribano, “Constantino y Licinio: las leyes constantinianas a
propósito de los “haruspices” (319-320)”, dans Revue internationale des droits de
l’antiquité, Office International des Périodiques, no 57, 2010, p. 197-216.

Le but de l’article est de comprendre le contexte historique autour des lois de


Constantin sur l’haruspicine privée. Cet article nous permettra donc de mieux comprendre ce
qui pousse Constantin à légiférer sur les pratiques des haruspices.

Cet article est un des plus récents qui soient parus sur ce thème. De plus nous avons vu
d’autres travaux abordant les décisions de Constantin nous pourrons ainsi croiser les sources
et différents points de vue. Victoria Escribano travaille à l’université de Saragosse dans le
département d’histoire antique. Elle a publié plus de 25 articles et participé a 38 ouvrages
collectifs.51

35. POULLE Bruno (éd.), L’Etrusca disciplina au Ve siècle apr. J.-C: actes du colloque de
Besançon, 23-24 mai 2013, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2016
(La divination dans le monde étrusco-italique, 10).

Cet ouvrage un acte de colloque de la collection La divination dans le monde étrusco-


italique et il est spécifiquement dédié au 5 e siècle après Jésus Christ. De nombreuses sources
littéraires ont été analysées pour la réalisation de ces actes de colloque. La première partie
s’intéressant aux derniers païens, la seconde à la réaction des chrétiens face à ceux-ci, la
troisième les restes littéraires et poétiques des pratiques de divination et enfin une partie
dédiée aux textes juridiques et grammairiens. Cet ouvrage nous sera donc utile à mieux
comprendre la situation de l’haruspicine à la fin de l’antiquité et de l’Empire romain.

36. POULLE Bruno, « Les conseils des haruspices pour les prodiges de 56 av. J.-C. », dans
Dialogues d’histoire ancienne, vol. 17, no 1, 2017, p. 183-193.

L’article s’intéresse à une série de prodiges qui ont lieu en 56 avant notre ère. Ces
prodiges sont créés par un tremblement de terre dans le Latium, des conseils sont donc
51
Informations tirées de https://dialnet.unirioja.es/servlet/autor?codigo=123419 (Consulté le 24 novembre 2021).

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demandés aux haruspices pour savoir comment il faut réagir. Le travail s’appuie sur des
sources de Cicéron et de Dion Cassius. L’article nous présente donc de nouvelles sources sur
le sujet. Il nous permet aussi de mieux comprendre l’importance politique des conseils donnés
par les haruspices.

Bruno Poulle est professeur d’Histoire à l’Université de Franche-Comté. 52 Il participe


aussi au colloque de Besançon consacré à l’Etrusca disciplina.

37. RASMUSSEN Susanne William, « Ars haruspicina and ars nesciendi : Some Reflections
on a Sheep’s », dans Ars haruspicina and ars nesciendi : Some Reflections on a
Sheep’s, L’Erma  di Bretschneider, 2002, p. 165-171.

Cet article est dédié à des remarques et des réflexions sur le foie en bronze trouvé en
Italie au 19e siècle. Il s’agirait d’une représentation de foie de mouton. Cet article est
intéressant pour mieux comprendre ce qu’était cet artefact, à quoi et à qui il a pu servir.

Nous avons trouvé peu d’informations sur l’auteure de l’article. Mais Susanne
Rasmussen a déjà publié d’autres ouvrages sur l’histoire de Rome, comme celui dont François
Van Haeperen fait un compte rendu en relevant quelques lacunes bibliographiques.53

38. RAWSON Elizabeth, « Caesar, Etruria and the Disciplina Etrusca », dans The Journal of
Roman Studies, vol. 68, Cambridge University Press, 1978, p. 132-152.

Cet article s’intéresse au statut social et au rôle politique des Étrusques au 1 er siècle
avant notre ère. Les Étrusques avaient-ils un rôle différent ou un traitement différent des
autres peuples italiques ? De plus l’article aborde l’importance de l’Etrusca disciplina, du rôle
politique des haruspices et de la possible organisation des haruspices étrusques. L’article est
donc très intéressant pour s’intéresser au rôle politique général des haruspices.

L’article commence à dater, mais il est très documenté et sourcé et de plus nous
n’avons pas trouvé d’autres articles abordant directement ce thème. Elizabeth Rawson était
tutrice d’histoire ancienne au collège Corpus Christi d’Oxford. Sa spécialité était la culture et
la société romaine.54

52
Informations tirées de https://www.persee.fr/authority/247242 (Consulté le 24 novembre 2021).
53
VAN HAEPEREN Françoise, « Susanne William RASMUSSEN, Public Portents in Republican Rome. », dans
L’Antiquité Classique, vol. 74, no 1, 2005, p. 419.
54
Informations tirées de https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120597504 (Consulté le 13 décembre 2021).

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39. SCHEID John, « Auspices et autres pratiques divinatoires des magistrats romains à
l’époque medio-républicaine », dans Cahiers du Centre Gustave Glotz, vol. 26,
Editions de Boccard, 2015, p. 251-260.

Cet article étudie toutes les pratiques de divination, les augures, mais aussi
l’haruspicine que les magistrats se doivent d’exécuter. Il est par conséquent très intéressant et
important pour comprendre l’importance de la divination, dont fait partie l’haruspicine, dans
l’organisation et l’exécution du pouvoir à Rome.

Cet article porte donc sur le domaine de prédilection de l’auteur 55. De plus, l’article est
très récent et il est grandement sourcé.

40. VEYNE Paul, « Prodiges, divination et peur des dieux chez Plutarque », dans Revue de
l’histoire des religions, vol. 216, Armand Colin, no 4, 1999, p. 387-442.

Cet article aborde la vision de Plutarque sur la divination. C’est intéressant de lire le
point de vue d’un philosophe de l’époque sur la divination et l’haruspicine. Cet article sera
donc utile pour découvrir et nous aider dans la lecture d’une nouvelle source sur les
haruspices et la divination.

Paul Veyne est un historien professeur au collège de France et détenteur de la chaire


d’histoire de Rome. La Rome antique est donc sa spécialité et c’est un historien reconnu. 56 De
plus, l’article est assez récent.

55
Informations tirées de https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119239354 (Consulté le 24 novembre 2021).
56
Informations tirées de https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119281056 (Consulté le 13 décembre 2021).

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Sources littéraires

5. AMM., 23, 5, 10 et 11.
Vegetius Renatus Publicus Flavius, Ammien Marcellin, Jornandès, Frontin (Les stratagèmes),
Végèce, Modestus, publiés sous la direction de NISARD Désiré, Paris, Librairie de Firmin
Didot frères, 1855, p. 197-198.
Les aruspices étrusques à la suite de l’armée, arbitres éclairés en matière divinatoire,
voyant qu’ils n’avaient obtenu aucun crédit par leurs dénonciations contre cette guerre,
produisirent dans cette circonstance les livres dépositaires de leur doctrine, comme preuve du
sens prohibitif de ce présage, lequel, disaient-ils, était contraire au prince assaillant, quelque
juste que fût sa cause.

Mais leur science était traitée avec mépris par les philosophes, dont les avis faisaient
alors autorité, tout sujets qu’ils soient à l’erreur, et enclins à s’entêter sur les points qu’ils
entendent le moins. Ils alléguaient dans ce cas, à l’appui de leur opinion, que précédemment,
lors de l’expédition du César Maximien contre Narsès, roi des Perses, il lui avait été fait
hommage d’un lion et d’un sanglier tués avec les mêmes circonstances, et qu’il n’en était pas
moins revenu victorieux. Ils ne songeaient pas que c’était l’assaillant qu’un malheur
menaçait, suivant le présage ; et que Narsès avait pris l’initiative des hostilités contre
l’Arménie, qui obéissait alors aux Romains.

Cet extrait nous est utile pour comprendre le poids que pouvait avoir la voix des
haruspices dans la société romaine et le crédit qui leur était donné pour la prise de grandes
décisions comme une guerre. Un haut dignitaire fait appel à un haruspice et sera exécuté pour
ça. Il est alors accusé d’avoir inspiré à l’empire et exécuté. Le motif religieux est plus un
prétexte c’est une condamnation politique dans les faits.57 Il nous apprend aussi la manière
dont est traité l’Etrusca disciplina par les philosophes. L’avis des haruspices est remis en
cause par un exemple historique, mais le texte n’est pas opposé aux haruspices, car l’auteur
mentionne que ce ne sont pas les haruspices qui se trompent, mais les personnes qui
interprètent leur parole, cela nous renseigne sur la manière dont Ammien Marcellin voyait les
devins étrusques.

57
Ibid., p. 166.

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6. CIC, Fam., VI, 6.


Cicéron, Epistulae ad familiares, epistulae ad Quintum fratrem, epistulae ad Marcum
Brutum, commentariolum petitionis, texte établi et traduit par PEREZ Christine, Paris, Les
Belles Lettres, 1988, (Annales littéraires de l’Université de Besançon, 83).

Cette source est une lettre de Cicéron dédiée à Cécina. Dans celle-ci, nous apprenons
que Cécina est formé à l’haruspicine, mais Cicéron lui parle d’une autre forme de divination.
Cicéron lui explique donc qu’il est aussi devin, pour le prouver il cite des exemples de choses
qu’il avait vues venir et dont il avait prévenu Pompée. Il dit ensuite que beaucoup d’autres de
ses prédictions se sont révélées vraies. Il explique après que lui aussi suit une science, mais
que celle-ci est moins vague que les préceptes de la science étrusque. Cicéron fait confiance à
son propre jugement. Après cela, il se met à détailler la personnalité de César et les derniers
de ses actes. Il finit ensuite par confier à Cécina ses « pronostics » pour l’avenir.

Dans cette lettre destinée à Cécina, il est fait mention de la science d’Étrurie, soit
l’Etrusca disciplina. Ce terme désigne les pratiques divinatoires de la science étrusque. Nous
pouvons donc apprendre que les principes de cette science ont été appris à Cécina par son
père. Cicéron parle ensuite de sa propre divination basée sur des préceptes de savants et de
longues études. Ce texte est donc très intéressant pour mieux comprendre la vision de
l’haruspicine par Cicéron. Il nous permet de constater que tous ne croient pas totalement à la
divination des haruspices. Ici, Cicéron explique qu’il a plus confiance en sa propre science et
son expérience qu’en l’haruspicine. De plus, nous pouvons aussi apprendre que l’haruspicine
peut être une affaire de famille et transmise de père en fils, le texte nous donne donc des
informations sur la manière dont se diffusent et se perpétuent les traditions étrusques.

7. CIC., Har.
Cicero Marcus Tullius, Sur la réponse des haruspices, texte établi et traduit par
WUILLEUMIER Pierre, Paris, Les Belles Lettres, 1966 (Collection des universités de France,
13/2).
Au commencement de son discours, Cicéron explique son attitude et doit répondre aux
attaques des optimates et de Clodius, son rival.58 Il attaque les deux consuls de 58, qui
l’avaient envoyé en exil, en les opposant à ceux de 56. Il s’attaque ensuite à Clodius en
mettant en avant ses crimes. Pour se faire et contrecarrer le récent discours de Clodius, il
s’appuie sur l’avis des haruspices. Il va utiliser l’avis des haruspices, sur les sacrilèges, les
avertissements en les appliquant à Clodius. Les principaux arguments sont la négligence lors
58
Cicero Marcus Tullius, Sur la réponse des haruspices, texte établi et traduit par WUILLEUMIER Pierre, Paris,
Les Belles Lettres, 1966, p. 12 (Collection des universités de France, 13/2).

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de l’organisation de jeux et des mesures prises contre un sanctuaire lors du tribunat de


Clodius. Le problème de la récupération de la maison de Cicéron est central dans cette partie.
Ensuite, le thème suivant abordé par Cicéron est l’assassinat d’ambassadeurs. Cicéron défend
Pompée en relativisant et en mettant ce cas en parallèle avec l’assassinat d’autres
ambassadeurs. Dans la dernière partie, il veut dénoncer « la discorde et la dissension des
meilleurs citoyens »59 et selon lui la faute revient principalement à Clodius. Il attaque ainsi
Clodius sur de nombreux points, critiquant sa carrière et sa vie, l’accusant d’avoir des plans
secrets contre la République. Il finit par appeler à la stabilité de la République et à la
concorde.

Le premier intérêt de ce discours est qu’il est le seul texte nous transmettant quasiment
intégralement l’avis donné par les haruspices. La partie manquante est celle des prescriptions
pour remédier aux sacrilèges. Il est donc très utile pour comprendre les réponses des
haruspices, leur forme et les types de sacrilèges qui pouvaient être relevés. Il met aussi en
avant l’importance politique de la religion et du respect des rites. Cicéron s’appuie sur la
réponse des haruspices pour attaquer son ennemi. Il montre que celui n’a pas respecté les rites
religieux et sa négligence ce qui pourrait causer de grands torts à la République.

8. CIC., Nat. Dieux, 1,71.


Cicero Marcus Tullius, La nature des dieux, traduit et commenté par AUVRAY-
ASSAYAS Clara, Paris, Les Belles Lettres, 2002, p. 32 (La roue à livres, 42).

XXVI. On s’étonne qu’un haruspice puisse ne pas rire quand il voit un autre
haruspice ; il est encore plus surprenant que vous puissiez vous tenir de rire quand vous êtes
plusieurs Épicuriens ensemble : « Ce n’est pas un corps, mais quelque chose qui ressemble à
un corps. » Je comprendrais de quoi il s’agit si l’on pensait à des figures de cire ou d’argile,
je ne puis comprendre ce qu’est en un dieu quelque chose qui ressemble à un corps, quelque
chose qui ressemble à du sang.

C’est une phrase de Caton reprise par Cicéron. Il fait passer les haruspices pour des
charlatans, ce qui va influencer la vision qu’on en aura. Cette phrase montre que tous les gens
ne respectent pas et ne croient pas aveuglément en la parole des haruspices. Des sceptiques à
la divination existent déjà à cette époque. Ce scepticisme est même très fort ici, car les
haruspices sont tournés en ridicule au point où ils devraient rire quand ils se croisent.

59
Cic. Haruspicum, XIX, 40.

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9. CODE THÉODOSIEN, XVI, 10, 2.


DELAMAIRE Roland et al. (éd.), Les lois religieuses des empereurs romains de
Constantin à Théodose II (312-438), Paris, Cerf, 2005, p. 429 (Sources chrétiennes, 497, 531).

L’EMPEREUR CONSTANCE AUGUSTE À MADALIANUS VICAIRE DES PRÉFETS DU PRÉTOIRE.

Que cesse la superstition, que soit abolie la folie des sacrifices. Car quiconque osera célébrer
des sacrifices contre la loi du divin prince notre père et contre cette décision de Notre
mansuétude, sera frappé du châtiment approprié et d’une sentence immédiate.

Cette loi est promulguée par l’empereur en 341 par Constant et il proclame « que cesse
la superstition, que soit abolie la folie des sacrifices ». C’est la première fois que les sacrifices
sont ainsi restreints. Malgré cela, cette mesure ne s’applique pas vraiment au culte officiel et
régulier.60 Cette loi est très intéressante pour mieux comprendre l’évolution de la religion
romaine durant l’antiquité tardive. Il nous permet de voir que la chrétienté va gagner de la
force et cela même au niveau législatif avec des lois de plus en plus restrictives sur l’ancienne
religion. Même si cette loi en particulier ne s’adressait peut-être pas au culte officiel, le
sacrifice était à la base de l’Etrusca disciplina, la loi nous montre donc l’évolution des
mentalités et de l’acceptation de ces pratiques. 

10. CODE THÉODOSIEN, XVI, 10, 9.


DELAMAIRE Roland et al. (éd.), Les lois religieuses des empereurs romains de
Constantin à Théodose II (312-438), Paris, Cerf, 2005, p. 438 (Sources chrétiennes, 497, 531).
LES TROIS MÊMES AUGUSTES À CYNEGIUS PRÉFET DU PRÉTOIRE. Qu’aucun mortel ne
s’arroge audacieusement le droit de faire un sacrifice pour obtenir, par l’inspection du foie et
le présage des viscères, l’espoir d’une veine promesse ou, ce qui est pire, pour chercher à
connaitre l’avenir par cette exécrable consultation. Car la torture d’un supplice
particulièrement cruel est suspendue au-dessus de ceux qui, malgré l’interdiction, tenteraient
d’explorer la vérité des choses présentes et futures.

Donné le 8 calendes de juin à Constantinople sous le consulat d’Arcadius Auguste


pour la première fois et du clarissime Bauto (25 mai 385).

Par cette loi, l’haruspicine est clairement visée et interdite. Le sacrifice et l’inspection
des entrailles étant la méthode de divination des devins étrusques. Les contrevenants sont
menacés de torture. Et encore plus que l’haruspicine, c’est toutes les formes de divination qui
60
BRIQUEL Dominique, GUITTARD Ch et THUILLIER Jean-Paul (éd.), La divination dans le monde étrusco-
italique, Tours, Université de Tours. Institut d’études latines et Centre de recherches A. Piganiol, 1985, p. 165
(Caesarodunum, 52, 54, 56).

32
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semblent visées par la dernière phrase. Ce texte du code théodosien est très utile pour mieux
comprendre la relation entre l’haruspicine, l’état romain et le christianisme. Il nous permet
aussi de mieux comprendre le paysage religieux de la fin de l’empire et la fin de l’Etrusca
disciplina.61

11. DION. H., 2. 22. 3.


Dionysius Halicarnassensis, Les antiquités romaines : livres I et II : les origines de
Rome, traduit et commenté par FROMENTIN Valérie et SCHNABELE Jacques , Paris, Les Belles
Lettres, 1990, p. 149 (La roue à livres).
Romulus décida en outre que dans chaque tribu, un devin serait présent aux sacrifices.
Nous nous l’appelons hieroskopos, et les Romains, qui ont conservé partiellement son ancien
nom le nomment haruspex. Il fit aussi une loi prescrivant que tous les prêtres et ministres des
dieux seraient désignés par les tribus et que leur choix devait serait ratifié par les devins,
interprètes de la volonté des divine.

Dans cet extrait des Antiquités romaines, Denys D’Halicarnasse nous renseigne sur la
tradition de la création de Rome par Romulus. Ce texte attesterait de la présence d’haruspices
dans le monde romain dès sa création. Il nous renseigne donc sur les possibles origines de
l’haruspicine à Rome ou simplement sur l’importance qui pouvait être accordée aux devins
haruspices.

12. LUC., la Pharsale, I, 525-639.


Lucanus Annaeus, La guerre civile (La Pharsale), texte établi et trad. par BOURGERY
A., 5e tir, Paris, t. 1, Les Belles Lettres, 1974, p. 24-29 (Collection des universités de France).
Cet extrait de La Pharsale de Lucain relate des prodiges qui ont lieu en masse à Rome
et présageant la guerre civile. Les prodiges sont nombreux et divers, foudre, temples qui
prennent feu, des animaux parlants. Puis comme l’usage antique le recommande, ils appellent
des devins étrusques, dont le plus âgé s’appelant Arruns. Il vivrait dans la ville abandonnée de
Lucques. Un haruspice très habile selon le texte. Le texte relate alors les recommandations de
l’haruspice pour expier les fautes des hommes qui ont provoqué ces prodiges et rétablir la
paix avec mes dieux. Les expiations sont multiples, procession autour des murs de la ville a
lieu, ils enfouissent les feux dispersés de la foudre, puis Arruns effectue un sacrifice. Le texte
est assez descriptif sur les prodiges, les expiations et même le sacrifice et l’auscultation des
entrailles. L’haruspice Arruns prédit alors la guerre civile qui va suivre, mais la communique
de manière très vague.

61
Ibid., p. 169.

33
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Cet extrait est utile pour mieux comprendre ce que pouvaient être les prodiges. Même
si ces évènements ne se sont pas tous passés ils nous permettent de mieux comprendre la
mentalité des Romains et ainsi mieux comprendre ce qui pouvait les effrayer ou leur faire
croire que les dieux étaient mécontents. L’extrait est aussi intéressant pour les informations
qu’il nous donne sur l’expiation et la manière dont elle était faite, avec quels types de
cérémonie… Et le récit contient aussi un certain nombre de détails sur une des activités
caractéristiques des haruspices, l’examen des viscères d’animaux sacrifiés. Il nous renseigne
donc sur la pratique de l’haruspicine en général.

13. PAUL., Sent., V, 21, 3.


UNIVERSITÉ DE TOURS (éd.), Les écrivains du deuxième siècle et l’Etrusca disciplina :
actes de la table-ronde de Dijon, 9 juin 1995, Tours, Université de Tours, 1996, p. 150 (La
divination dans le monde étrusco-italique, 7).
Celui qui consulte sur le salut du prince ou sur celui de l’ensemble de l’État des « 
mathématiciens », des devins, des haruspices et des prophètes, puni de mort avec lui celui qui
lui aura donné une réponse.
Ce texte des Sentences de Paul qui est un juriste ayant officié sous la dynastie des
Sévères est en fait un texte apocryphe. Les romanistes le datent plutôt du 4 e siècle après notre
ère. Sous les Sèvères l’haruspicine était encouragée. 62 Ce texte reflète donc plus la manière
dont sont vus les haruspices privés dans la Rome du 4e siècle. Il permet donc de mieux
comprendre l’évolution de la place de l’haruspicine dans le monde romain et en particulier sa
fin.
14. PLIN., Nat., 10.19
Plinius Major, Histoire naturelle / Pline l’Ancien, texte traduit, présenté et annoté par
SCHMITT Stéphane, Paris, Gallimard, 2013, (Bibliothèque de la Pléiade, 593).

VII. (VI) [1] Parmi les vautours les plus forts sont les noirs. Personne n’a atteint leur
nid ; aussi des auteurs ont pensé que ces oiseaux arrivaient d’un autre hémisphère : c’est une
erreur. Le fait est qu’ils font leur nid sur des rochers excessivement élevés ; on aperçoit
souvent leurs petits, au nombre de deux presque toujours. Umbricius, le plus habile des
aruspices de notre temps, prétend qu’ils pondent trois œufs, que l’un de ces œufs leur sert à
purifier les autres et le nid même, et est ensuite rejeté par eux. Il ajoute qu’ils arrivent trois
jours d’avance dans les lieux où il doit y avoir des cadavres.

62
UNIVERSITÉ DE TOURS (éd.), Les écrivains du deuxième siècle et l’Etrusca disciplina : actes de la table-ronde
de Dijon, 9 juin 1995, Tours, Université de Tours, 1996, p. 150 (La divination dans le monde étrusco-italique, 7).

34
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Cet extrait des Histoires naturelles de Pline l’Ancien nous en apprend plus sur les
domaines de compétence des haruspices. On remarque l’haruspice semble avoir des
connaissances sur les oiseaux allant plus loin que de simples prodiges.

15. PLUT., Syll., 7.2-6.


Plutarchus Chaeronensis, Pyrrhos : Marius ; Lysandre ; Sylla, texte établi et traduit
par FLACELIÈRE Robert e. a., Paris, Les Belles Lettres, 1971, p. 239-240 (Vies/Plutarque, 6).

Cette source relate les différents évènements, des prodiges, provoqués par les dieux
qui annoncent la guerre civile à venir en Marius et Sylla. De nombreux prodiges sont cités et
expliqués précisément, des hampes qui s’enflamment spontanément, des souris qui rongent
l’or sacré d’un temple et le plus important le son d’une trompette se fait entendre dans le ciel.
Les haruspices sont appelés pour interpréter ces signes. Ces devins interprètent le dernier
prodige comme annonciateur de la fin d’une « race ». Ils expliquent que plusieurs races
d’hommes existent et ont chacune une durée de vie limitée. Les devins expliquent que la
croyance en la divination est un signe des « races » fortes soutenues par les dieux. Le sénat
discute avec les haruspices sur ces évènements et un autre signe s’ajoute faisant dire aux
devins qu’un conflit va se déclencher entre gens de la ville et de la campagne.

Ce texte est très intéressant, car même s’il ne parle pas clairement d’haruspice nous
pouvons relever des indices mettant clairement en évidence l’haruspicine. La mention de
prodiges, de devins et surtout la mention des Toscans, désignant les habitants de l’Étrurie.
Nous pouvons en déduire qu’on parle des haruspices étrusques. Cet extrait nous est utile pour
mieux comprendre l’haruspicine et l’Etrusca disciplina. Une liste précise de prodiges et
différentes explications se retrouvent dans le texte. On peut voir aussi que le sénat a convoqué
les haruspices pour consulter leur avis, c’est un signe de l’importance des devins étrusques et
de leurs interprétations. De plus les « Toscans » sont encore présentés comme les maitres de la
divination.

16. SAL., Jug., 63,1.


Sallustius Crispus Gaius, Conjuration de Catilina : Guerre de Jugurtha, texte établi et
traduit par ORNSTEIN B. et ROMAN J., Paris, Les Belles Lettres, 1924, p. 204 (Collection des
universités de France).

Vers la même époque, il se trouva que Marius étant à Utique offrit un sacrifice aux
dieux ; à cette occasion, l’aruspice lui annonça que « les entrailles des victimes lui
présageaient une destinée aussi grande que surprenante ; qu’il pouvait, fort de l’appui des

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dieux, entreprendre ce qu’il projetait ; tenter la fortune aussi souvent qu’il le voudrait ; tout
ne manquerait pas de lui réussir. ».

Ce texte a pour premier apport d’attester la présence d’un haruspice dans l’armée. Il
semble suivre l’armée de Marius se trouvant à Utique en actuelle Tunisie. De plus ce texte
nous montre plus en détail le fonctionnement de l’haruspicine et le type de conseils
divinatoires qu’elle pouvait donner. L’haruspicine prodigue ici des conseils très précis et
clairs sur l’avenir. Nous pouvons aussi constater que les sacrifices n’étaient pas directement
consacrés à l’haruspice, mais d’abord dédiés aux dieux et que l’haruspice profite de
l’occasion pour en examiner les entrailles. Cette information nous permet de mieux
comprendre l’organisation de ces pratiques.

17. SUET., Tib., LXIII, 2.


SUETONIUS TRANQUILLUS, Vies des douze Césars. 2 : Tibère, Caligula, Claude,
Néron, texte établi et traduit par AILLOUD Henri, 4e éd. revue et corrigée, Paris, Les Belles
Lettres, 1967, p. 50 (Collection des universités de France).
Il défendit de consulter les haruspices secrètement et sans témoins. Il essaya même
disperser les oracles voisins de la ville, mais il y renonça, effrayé de la puissance des sorts de
Préneste, qui, transportés à Rome, dans une boîte cachetée, n’avaient pu y être découverts
tant que la boite n’eut pas été reportée dans le temple.

Cet extrait met en évidence la peur que pouvaient inspirer les haruspices et autres
devins aux empereurs de Rome. La consultation d’un haruspice en privé est alors vue comme
un crime très grave associé à une trahison de l’empereur. Cette source nous renseigne donc
sur la manière dont étaient vus les haruspices et sur l’importance que leur divination pouvait
revêtir. Elle nous renseigne aussi sur la législation qui a pu sévir sur les activités des
haruspices.

18. TAC.. His., 1.27.1.


Tacitus Publius Cornelius, Histoires, texte établi et traduit par GOELZER Henri, 3e éd.
rev. et Corr, Paris, Les Belles Lettres, 1946 (Histoires/Tacite).

Le dix-huitième jour avant les calendes de février, Galba, offrait un sacrifice devant le
temple d’Apollon ; l’haruspice Umbricius lui déclare que les entrailles sont sinistres, et lui
prédit des embuches toutes prêtes et un ennemi domestique ; Othon l’entendait (car il était
placé tout près) et prenant le contre-pied de cette remarque l’interprétait comme de bon
augure et comme favorable à ces idées. Bientôt l’affranchi Onomastus lui annonce qu’il était

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attendu par son architecte et les entrepreneurs, c’était le mot convenu pour signifier que les
soldats s’assemblaient et que la conjuration était prête. Othon s’éloigne et, comme on lui
demandait pourquoi il feint d’être sur le point d’acheter une maison de campagne, dont la
vétusté lui est suspecte et que pour cette raison il veut examiner d’abord ; puis, appuyé sur
son affranchi, il prend par la maison de Tibère, se rend au Vélabre et de là gagne le milliaire
d’or au-dessous du temple de Saturne. Là, il est salué empereur par vingt-trois gardes du
corps, et comme le petit nombre de ses adhérents l’effarait, ils le placent en hâte sur une
litière, tirent leurs épées et l’enlèvent ; leur troupe, quelques-uns complices, la plupart
émerveillés, quelques-uns avec des cris, les autres en silence, et attendant que l’évènement
leur donna du courage.

Ce texte est intéressant, car il nous informe sur le type de divination que les haruspices
pouvaient donner, la précision des conseils et des informations obtenues par l’auscultation des
viscères, mais aussi le crédit qui pouvait être accordé à ces prédications. Ici, Othon est
renforcé dans son idée de coup d’État par ce que dit l’haruspice. De plus, le nom de
l’haruspice est mentionné. Cela nous permettrait de retrouver de quel haruspice il s’agissait et
ainsi connaitre ses origines. Et donc en apprendre plus sur la carrière d’un haruspice qui finit
comme devin de l’empereur.

19. VAL.-MAX., I, 1 b.
Valerius Maximus, Faits et dits mémorables, texte établi et traduit par COMBÈS Robert,
Paris, Les Belles Lettres, 1995, p. 100 (Collection des universités de France, 324,339).
Mais les anciens se sont si bien appliqués non seulement à maintenir, mais encore à
développer leur vie religieuse que, même lorsque l’État était au plus haut point de sa
prospérité et de sa richesse, un décret du sénat obligeait les personnalités les plus
importantes à confier dix de leurs fils à chacun des peuples d’Étrurie pour leur faire acquérir
chez eux la science de la religion. C’est ainsi également que, pour le culte qu’ils avaient
institué en l’honneur de Cérès selon la pratique grecque, ils faisaient venir Vélia, alors que
cette agglomération n’avait pas encore reçu le droit de cité, une prêtresse nommée
Calliphana ou, selon d’autres, Calliphoena, craignant de manquer d’une desservante
compétence pour les rites traditionnels de la déesse.

Cet extrait des Faits et dits mémorables de Valère Maxime est très intéressant pour
comprendre le processus d’appropriation de l’Etrusca disciplina par la religion romaine. Il est
utile pour comprendre l’évolution de l’haruspicine au sein de la religion romaine et comment
la science étrusque s’est retrouvée totalement intégrée dans la religion romaine. Il nous
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montre le respect que les Romains pouvaient vouer à la discipline étrusque. L’extrait nous
éclaire aussi sur que pouvait être les haruspices et donc mieux comprendre leur origine
sociale. De plus, tout le premier livre de Valère Maxime porte sur la religion et recèle un
grand nombre de sources qui nous seraient utiles.63

Source archéologique
Le foie de Plaisance
LOCATELLI Davide, ROSSI Fulvia et BONNET Jacques, Les Étrusques : pouvoir,
religion, vie quotidienne, Paris, Hazan, 2010, p. 67 (Guide des arts).
Le foie de plaisance est une reproduction d’un foie de mouton en bronze recouvert
d’inscriptions de noms des dieux et qui représente la division de l’espace céleste lisible dans
les viscères de l’animal par les haruspices. Il semblerait que cette reproduction avait une
valeur didactique pour les haruspices. Il est daté du 2e, voire du 1er millénaire avant notre ère.
Ce foie en bronze nous renseigne sur la manière dont l’haruspicine fonctionnait et peut
être aussi sur la manière dont elle était enseignée aux nouveaux haruspices.

Sources épigraphiques 
1. CIL, VI, 32439.
Cette inscription est la première attestant de l’existence du collège des 60 haruspices.64

2. CIL. IX, 4908


Inscription funéraire attestant de la présence d’haruspices dans la campagne loin de grandes
villes dans une région tel que la Sabine.65
3. CIL, II, 5439
Inscription de la Loi d’Urso, une loi qui prévoit la présence d’haruspices auprès des
magistrats de la colonie.66
4. CIL, VI, 2175.
C’est une inscription funéraire qui renseigne la fonction d’haruspice.67

63
Les écrivains du siècle d’Auguste et l’Etrusca disciplina, Tours, Université de Tours. Institut d’études latines
et Centre de recherches A. Piganiol, 1991, p. 136 (La divination dans le monde étrusco-italique, 4).
64
HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, op. cit., p. 56.
65
Ibid., p. 80.
66
Ibid., p. 76.
67
Ibid., p. 161.

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Conclusion

Pour conclure, nous constatons que le thème des haruspices dans le monde romain
était un sujet qui a été grandement travaillé. Les devins étrusques ont fait l’objet de
nombreuses études qui les ont abordés sous des angles différents et à des périodes différentes.

Après la lecture de plusieurs sources et travaux, nous avons pu constater que


l’haruspicine et l’Etrusca disciplina avaient connu une certaine évolution durant la royauté, la
république et l’Empire romain. Au départ discipline purement étrusque, l’haruspicine s’est
peu à peu implantée à Rome jusqu’à faire partie intégrante de la religion des Romains. Elle
persiste jusqu’à la fin de l’antiquité ou elle se retrouve opposée au christianisme qui prend la
place des anciens cultes comme religion de l’empire.68

De plus, le terme haruspice recouvre plusieurs réalités différentes. Tous les haruspices
pratiquent l’Etrusca disciplina mais à des échelles différentes et ils peuvent être partagés en
deux grandes catégories, les haruspices privés et les haruspices publics. Mais cette manière de
ranger les haruspices par type n’est pas aussi aisé 69
certains haruspices ont pu appartenir aux
deux catégories pendant leur carrière. Les carrières des haruspices pouvaient être très variées
d’haruspice attaché à un magistrat, de pseudocharlatan vendant ses services, voir haruspice
d’une colonie ou d’un municipe.70

De nombreuses sources existent mentionnant les haruspices. Elles sont très variées, car
nous avons trouvé un grand nombre de sources épigraphiques au gré de nos lectures et la
collection Caesarodunum qui s’intéresse aux sources littéraires met en lumière des dizaines
d’écrits. Certains ne font que de légères mentions des devins toscans. Nous souhaitions tout
de même mentionner le De la divination71, un écrit de Cicéron que nous n’avons pas placé
dans les sources choisies, car lors de la réalisation du travail l’édition critique de cette source
en bibliothèque était indisponible. Nous avons donc préféré ne pas la traiter en profondeur,
mais elle est évidemment incontournable pour un véritable travail de recherche concernant
l’haruspicine.

68
HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, op. cit., p. 223-224.
69
HAACK Marie-Laurence, « Haruspices publics et privés : tentative d’une distinction », op. cit., p. 112-113.
70
Ibid., p. 133.
71
Cicero Marcus Tullius, Deltour Félix, La divination ; La république ; Les lois, traduction de DE GOLBERY e. a.
et soigneusement revue par DELTOUR e. a., Paris, Garnier, 1874, (Oeuvres complètes de Cicéron, 19).

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Pour ce qui est de l’état de la question et de l’historiographie, comme mentionné


précédemment, les haruspices ont fait l’objet de nombreux travaux depuis des dizaines
d’années et encore récemment des travaux continuent à être écrits. Les haruspices sont
abordés selon des angles et des approches différentes en fonction des auteurs.

Dominique Briquel est un des principaux auteurs que nous retrouvons dans notre
bibliographie. Il a écrit un grand nombre de travaux sur les haruspices et l’Etrusca disciplina.
Il s’intéresse plus particulièrement à la fin de l’empire et aux relations entre l’haruspicine et la
religion chrétienne. Pour lui, l’ancienne discipline étrusque a été le dernier rempart du
paganisme contre la chrétienté, mais cette vision n’est pas approuvée par tout le monde.72

Nous pouvons aussi citer Marie-Laurence Haack, qui elle aussi a écrit de nombreux
travaux sur les haruspices et la religion étrusque. Son ouvrage Les haruspices dans le monde
romain est une référence très complète qui nous a été très utile à mieux comprendre le rôle et
la situation des haruspices dans le monde romain durant la république et l’empire. Elle a aussi
travaillé sur la définition de ce qu’étaient les haruspices privés et publics et elle a fourni une
prosopographie de 120 haruspices.73 Son travail est essentiel si on s’intéresse aujourd’hui aux
haruspices.

De nombreux autres auteurs pourraient être cités comme Bouché Leclercq, un


historien de la fin du 19e siècle et du début du 20e qui a écrit des ouvrages de référence sur la
question ou Charles Guittard qui a travaillé avec Dominique Briquel sur la série d’ouvrages
Les écrivains et l’Etrusca disciplina 74, des travaux s’intéressant aux sources littéraires traitant
de l’haruspicine et les traitants de manière chronologique.

Pour finir, les haruspices ont donc été longuement étudiés, mais cette recherche n’est
pas finie et les travaux se poursuivent, des articles et des livres sont encore parus ces dernières
années.75 L’haruspicine a donc été travaillé par le biais de recensements chronologiques de
sources, l’étude approfondie de textes, des chercheurs se sont intéressés à l’organisation de

72
BELAYCHE Nicole, op. cit., p. 115.
73
HAACK Marie-Laurence, Prosopographie des haruspices romains, Pise-Rome, Istituti editoriali e poligrafici
internazionali, 2006, (BIBLIOTECA DI « STUDI ETRUSCHI », 42).
74
BRIQUEL Dominique et GUITTARD Charles (éd.), Les écrivains et l’Etrusca disciplina de Claude à Trajan,
Tours, Université de Tours. Institut d’études latines et Centre de recherches A. Piganiol, 1996, (Caesarodunum,
64).
75
POULLE Bruno, « Les conseils des haruspices pour les prodiges de 56 av. J.-C. », dans Dialogues d’histoire
ancienne, vol. 17, no 1, 2017, p. 183-193 ; HAACK Marie-Laurence, Les haruspices dans le monde romain, op.
cit.. ; GODDARD Christophe, « La divination à l’époque tardive : Un exemple ultime du processus de
romanisation (IVe-VIe siècles apr. J.-C.) », dans Dossier : Tekhnai/artes, Paris, Éditions de l’École des hautes
études en sciences sociales, 29 juin 2017, p. 267-290 (Mètis).

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cette discipline et des haruspices, d’autre à leur influence dans la société et la politique
romaine ou encore la relation entre Etrusca disciplina et d’autres religions, et encore bien
d’autres approches.

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