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TD D’HISTOIRE DES INSTITUTIONS

Introduction historique au droit africain

Chargé de cours : Docteur KANATE

Confection de la fiche : Dr. GUEI Laetitia, Dr TOKPA Crépin

Thème 1 : Le Droit traditionnel africain : Les anarchies équilibrées

I- Question de cours

1. Quelle sont les caractéristiques des sociétés acéphales ?


2. Déterminez les principaux mécanismes de régulation à l’intérieur des sociétés
anétatiques.
3. Identifiez les différents groupes d’encadrement dans les sociétés ainsi que leur rôle.

I. Discussion de groupe :

Le pouvoir et l’autorité dans une société acéphale.

II. Commentaire :
Vous ferez un commentaire de ce texte :

Dans les sociétés sans gouvernement centralisé, les valeurs sociales qui ne peuvent pas
être symbolisées par une seule personne sont distribuées aux points cardinaux de la structure
sociale. Nous y trouvons des mythes, dogmes, cérémonies rituelles, pouvoirs mystiques
associés à des segments dont ils définissent et maintiennent les relations réciproques. Des
cérémonies périodiques mettant l'accent sur la solidarité des segments et entre segments,
contre les intérêts de section à l'intérieur des groupes, sont la règle... Les pouvoirs et la
responsabilité rituelle sont distribués conformément à la structure très segmentaire de la
société. A l'intérieur même du groupe des sociétés acéphales, et selon la répartition du pouvoir
politique, l’on distingue : les systèmes où les pouvoirs politiques sont partagés par les
groupes de parenté, par exemple dans les sociétés segmentaires; ensuite, les systèmes où les
pouvoirs politiques sont partagés entre les autorités familiales et certains individus à prestige,
ces derniers pouvant être des leaders temporaires assurant la coordination d'une tâche précise :
la guerre, la chasse, l'arbitrage d'un conflit, etc..., ou bien des détenteurs de lieux de culte
ouverts aux groupes de voisinage qui y participent, etc...

Jean-Claude BARBIER, Pot de terre contre pot de fer, nature et forme de pouvoir dans les
sociétés dites acéphales, office de la recherche scientifique et technique d’Outre-mer, 24, rue
Baya-ci – 75008, Paris, 1982. pp 31-65.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

BALANDIER (CG.), Anthropologie politique. Paris, éd. P.U.F. coll. SUP. le sociologue, 240
p. 1967
CLASTRES (P.), La société contre l'Etat, Paris, éd. Minuit, coll. Critique, 1974, 187 p.
Evans PRITCHARD (E-E.), FORTES CM.), - Systèmes politiques africains, Paris, éd. P.U.F.,
1964.
KOUASSIGAN (A. G.),  L’homme et la terre. Droit foncier et droits de propriété en Afrique
Occidentale. L’homme d’outre – mer, Nouvelle série n°8, Paris, Berger-Lévrault, 1966, 288
pages.
LEACH ( CE.), Les systèmes politiques des Hautes Terres de Birmanie, analyse des structures
sociales kachin. Paris, éd. F. Maspéro, coll. Bibliothèque d'anthropologie, 1972, 399 p.
LOUCOU (J.N.), Histoire de la Côte d’Ivoire, I. La formation des peuples, Abidjan, CEDA,
1984, 208 pages 
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THÈME 2 : Les sociétés étatiques

I/ CONTROLE DE CONNAISSANCES :

1. Qu’est-ce qu’une cité Etat ?


2. Qu’est-ce qu’une Tribu-Etat ?
3. Qu’est-ce qu’un clan ? une chefferie ? un lignage ?
II/ EXERCICE DE COMMENTAIRE DE TEXTE

« Le roi est plus qu’un symbole. Il est l’âme du peuple, le père de chacun de ses sujets, le
représentant du créateur, le premier prêtre des génies protecteurs et des ancêtres qui veillent
sur la cité et qu’il est seul qualifié pour invoquer. Finalement, le roi est dieu. (…). À ce titre,
sa personne est sacrée et inviolable ».

Extrait (de) AMON D’Aby François Joseph, Le problème des chefferies traditionnelles en
Côte d’Ivoire, Les Nouvelles Editions, Abidjan-Dakar-Lomé, 1988, P 16.

III. Discussion : Le pouvoir du souverain dans la société étatique est absolu. Qu’en
pensez-vous ?

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

*DUMONT Jean, Textes de Hervé Geoffroy, LAUNAY Olivier, PELLISTRANDI Stan


Michel, PITTE Jean-Robert et VALLA Jean-Claude, L’histoire générale de l’Afrique
présentée, Éditions F. Beauval, Tome 5, Paris 1972, 553 P.

*Jean GAUDEMET, les naissances du droit. Le temps, le pouvoir et la science au service du


droit. 2eme édition, Paris, Montchrestien, 1997.

*LÉGRÉ Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Éditions lumière, Abidjan, 2012

*NENE BI BOTI Séraphin, histoire du droit et des institutions méditerranéennes et africaines.


Des origines au début du XVIIème siècle, Éditions ABC, Abidjan 2015, 529 P.

*Paul Fréderic GIRARD, Manuel élémentaire de droit romain, réédition présentée par Jean-
Philippe LEVY, Paris, Dalloz 2003.
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THEME 3  : Le droit traditionnel Africain

I- CONTROLE DE CONNAISSANCES
1) Pourquoi dit-on que le droit traditionnel africain est un droit concret et négocié. ?
2) Relever les caractères du droit traditionnel Africain.
3) Expliquer l’expression : « la personnalité des lois » en droit traditionnel.

II- EXRECICE : ( DISSERTATON)

SUJET : Les sources en droit traditionnel Africain.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
LEGRE OKOU HENRI, Histoire Comparative des Institutions de l’Antiquité, Abidjan, Les
éditions ABC, 2004.
GUILHOU NICOLAS, PEYRE JEAN, La mythologie égyptienne, Paris, Marabout, 2006, 414p.
NENE BI BOTI SERAPHIN, Histoire du droit et des Institutions méditerranéennes et
africaines : des origines au début du XXVIIème siècle, Abidjan, Les éditions ABC, 2018,97p.
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THEME 4 : Le droit pénal africain

I- Question de cours :
1- Quel est la conception du crime dans les sociétés africaines ?
2- Quelle différence fait un africain entre le délit civil et l’infraction pénale ?
3- Quelle est la procédure pour sanctionner un crime ? Et quelles sont les sanctions
qui peuvent être infligées ?
4- L’auteur d’un crime a-t-il les moyens de se défendre ? Est-ce qu’il y a des avocats
pour défendre le criminel ?
5- Comment s’établit la preuve de la commission d’une infraction ?

II- Commentaire de texte :

Commentez cette phrase au regard de vos connaissances en matière de justice traditionnelle


africaine.

Sujet : « C’est la preuve qui fait la justice des hommes, et la vérité la justice de Dieu et des
esprits ».

Indications bibliographique

- DESCHAMPS Hubert, L’Eveil politique africain, Presses Universitaires de France,


Paris, 1952, 126 P.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des Institutions et du Droit, Edition Lumière, Abidjan,
314P.
- NENE BI Séraphin, Histoire du Droit et des Instituions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIe Siècle, Les Editions ABC, Abidjan, 2015,
529P.
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THEME 5: LE DROIT DE LA FAMILLE

Question de cours :

1- Donnez une définition de la famille africaine. Caractérisez-la.


2- Quels sont les droits et devoirs des membres de la famille.
3- Quelle est la conception du mariage chez les africains ? Et quels en sont les effets ?
4- Expliquez les différentes formes de mariage africain.

Commentaire de texte :

Commentez ce texte :

« En Afrique le système de la famille étendue est le plus fréquent, dans les conditions de
l’habitat traditionnel, tout au moins, et le repli de la famille élémentaire n’est pas encouragé
par les usages anciens. La famille assure à l’individu une sécurité totale- trop totale peut-être
puisqu’il est ainsi à l’abri de toutes sortes de risques qui pourraient affermir son caractère,
exercer son énergie, enrichir son intelligence. Le développement de la personnalité n’est pas
favorisé par un cadre trop protecteur. Refuge permanent et éternel, la famille est toujours
présente. Loin de chez eux, les migrants se regroupent autour d’un aîné qui joue le rôle
d’arbitre, d’organisateur qui appartient au père. Ils recréent en somme une famille librement
choisie. Par-delà la mort, le groupe familial se retrouve toujours vivant, un nouveau père
remplace le patriarche défunt. On devine l’importance psychologique de telles confusions de
personnes…
L'individu est toujours en tutelle : le seul personnage disposant en principe de la
personnalité juridique totale est le chef de famille. Les autres, même les chefs de ménage,
sont en général subordonnés : la capacité leur est simplement déléguée. Mais les droits
coutumiers ne vont pas jusqu'au bout de leur logique et n'organisent pas une tutelle sur les
« mineurs ». Femmes et enfants peuvent parfaitement acheter, vendre, exercer des
commerces, posséder en propre des sommes d'argent. Le mari, le père n'exerce guère de
contrôle, le patriarche encore moins. En fait il ne s'agit pas de minorité ou de tutelle, mais de
dépendance. Comme la qualité de vassal en droit féodal, la dépendance à l'égard d'un
patriarche ne s'efface pas ».
Jacques BINET, Nature et limites de la famille en Afrique noire, Directeur de recherches
ORSTOM, fond documentaire du 18 nov. 1983.
Indication bibliographique

- Jacques BINET, Nature et limites de la famille en Afrique noire, Directeur de


recherches ORSTOM, fond documentaire du 18 nov. 1983.
- DESCHAMPS Hubert, L’Eveil politique africain, Presses Universitaires de
France, Paris, 1952, 126 p.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des Institutions et du Droit, Edition Lumière,
Abidjan, 314 p.
- NENE BI Séraphin, Histoire du Droit et des Instituions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIe Siècle, Les Editions ABC, Abidjan,
2015, 529 p.

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