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Voici quelques prises de notes combinés de Adjaratou Ndeye Anta Fall et de Papa

Amadou Fall (fall’authentique). Vous nous excuserez pour les éventuelles fautes et les
vides. Nous espérons que ces notes vous seront utiles. Merci
Introduction
Histoire politiques et administratives du Sénégal.
Définition des notions
Histoire : est-ce que le Sénégal a une histoire ? Les colons ont fait table rase de notre histoire
à leur venu. Mais il existait une tradition mais transmise de façon orale. Pour Hegel l'Afrique
évolue en dehors de l'histoire universel. « L’Afrique n'est pas une partie historique du monde
"Pour lui l'Afrique n'a rien inventé ni créé ..."dans la même logique que Coupland 1928
"L'Afrique est un continent sans histoire «. Gaxotte" en 1957 "Ses peuples n'ont rien donné à
l'humanité et il faut quelque chose en eux les en a empêché. Ils n’ont rien inventé ni Euclyte,
ni Aristote, ni Galilée, ni Pasteur, ni Lavoisier et aucun Homère. "Tout ça à cause de l'absence
d'écritures et de l'ignorance de l'Afrique aux luttes des classes pour eux. Jean Boulègue
historien a aidé à connaître l'histoire du Sénégal a travers les sources orales. Il y'a aussi les
arabes qui écrivaient des tarikhs pour décrire comment les sociétés fonctionnaient (Ibn
Batouta, Ibn khaldum). Mais il faut se méfier des récits arabes des fois puisqu'ils décrivent le
roi comme étant un être sanguinaire. Il y a aussi les portugais par exemple Fernandez qui nous
parle des rapports entre les rois et les esclaves et les rapports d'exploitation entre les
aristocrates et les peuples mais ce n'était pas vraiment une exploitation puisque ces derniers
avaient des droits car les populations étaient très imbues de justice, de solidarité. Il y a un
barrage au niveau des croyances, des mythes…Mais Il est erroné de penser que l'Afrique n'a
pas eu d'histoire. Socrate a connu les bases de la philosophie en Afrique précieusement en
Égypte. Jacques Attali un grand intellectuel français a démontré que le système binaire est une
invention africaine. L'astronomie et la physique existait au Mali.
Politique : l’Africain ignorait la politique telle que nous le connaissons qui est venu avec les
colons. La démarche inductive est une erreur il faut le privilégier avec la démarche déductive.
L'indiction c'est étudier l'autre par rapport à nous ce qui est une erreur puisque les structures
européennes ne sont pas le même que celles des structures africaines. La déduction quant à
elle consiste à étudier l'autre société au regard de ses propres rationalités par rapport à leur
logique. C'est cette démarche qui est adopté par les chercheurs. L'État en Afrique ne s'est pas
développé sur les mêmes logiques européennes. L'État occidentale est le résultat de la notion
de propriété privée, de seigneurie de propriété féodale contrairement à l'État en Afrique qui
s'est bâti sur la notion de famille. Il faudra faire la différence entre la logique moderne et celle
traditionnelle. L'organisation sociale détermine l'organisation politique. Il est très difficile de
distinguer social et politique. Ce n'est pas parce qu'il y'a une organisation sociale reposant sur
la famille qu'il n'y a pas d'organisation politique. Le principe de différenciation ne peut pas
émerger ici. Est-ce que la notion de politique existait chez les sérères, les wolofs, les djolas...
? La particularité s'explique par rapport à la généralité or la singularité s'explique par la
réalité.
Mamadou Diop page 12 "De nombreuses définition au concept politique. D'après le Littré La
science du gouvernement des États c'est aussi l'art de gouverner un État et de diriger ses
relations avec les autres États. D'après le petit Robert la politique est un art et une pratique du
gouvernement c'est aussi ma manière de diriger un État et de diriger les affaires d'un État.
Autrement dit c'est l'ensemble des affaires publiques concernant le pouvoir et son opposition.
L'ambiguïté du mot politique ne doit pas cependant empêcher de pousser encore plus loin la
recherche d'une définition acceptable pour tous. Sur le plan historique et étymologique le mot
politique renvoie à « polis » comme cité comme État."
La notion d'État
C'est quoi l'État ? c’est qui l’État ? C'est quoi la notion ?
Une définition de l'État par la négation
L'État peut être compris par la notion de peuple d'ethnie. Il y'a les segments de la société mes
familles les ethnies les clans. L'État n'est pas une ethnie ni le support de la pensée étatique, ce
n'est pas aussi un clan ni la famille et pourtant la nation renvoie à l'idée de "natio" naître. La
vie politique sénégalaise est marquée par l'esprit de clan. Le roi dans la tradition était d'abord
un parent qui va devenir un chef de clan qui élargir son pouvoir et il est un père de famille
pour la nation et non pas pour sa famille uniquement. Pour comprendre l'État au Sénégal il
faut faire la dialectique Etat -Nation. Il y'a un dépassement de la nation du cadre ethnique vers
la nationalisation. Pour Senghor l'État est une personnification juridique de la nation mais la
nation est un tout. Donc l'État c'est une fiction juridique de façon à justifier la domination le
pouvoir. On peut noter l'État segmentaire comme un État ethnique (pulhar). Le Sénégal en
regardant l'histoire du djolof peut être vu comme bénéficiant d'un État bien avant la
colonisation. L'État n'est pas seulement démocratique. La politique existait au Sénégal non
pas pour se servir mais pour servir aux autres. La politique devrait permettre aux autres de
s'épanouir c'est pour cela qu'elle était confiée aux nobles et non aux badolas.
.............................
Avant d'occuper la terre il fallait faire des sacrifices car la terre c'est d'abord un lieu
d'habitation des génies et c'était le lamane qui avait le pouvoir d'invoquer les génies et de les
maîtriser. C'est une autorité politique et coutumière. (Jean Boulègue : Les anciens royaumes
du Sénégal)
Le Sénégal traditionnel n'était pas trop fan des libertés individuelles. Comment concilier le
principe de liberté et celui de la nécessité d'une existence d'inégalité sociale ?
La société poulhar par exemple était divisée en classes d'âge bien distinctes.
L'époque du Sénégal moderne
Moderne renvoie à colonial et contemporain ici.
A- le Sénégal colonial
Le Sénégal colonial sera issu de l'éclatement de l'empire du Djolof aux alentours du 15 et 16
ieme siècle. À partir du 17 ième siècle le Sénégal sera considéré comme un comptoir. C'est
soit par la force ou par la négociation que le colon a imposé sa domination ou sa force. Les
sénégalaises sont montrés très tôt comme des collaborateurs car étant un pays ouvert à la mer
et ouvert pour les étrangers. C'est avec la corruption des mœurs avec des produits occidentaux
que s’est passé ce processus. Pour parler de pouvoir il faut un État alors qu’autorité renvoie à
la chefferie.
-La destruction des organisations traditionnelles de base
Elle est passée par l'éclatement des structures de base comme les clans et les organisations
familiales. Partant du défaut que l'africain aime le pouvoir les colons ont organisé la rivalité
au niveau de la structure familiale. C'était les tchedos qui n'avaient pas trop la morale et
étaient très sanguinaire que les colons ont eu affaire. Il fallait juste les armer pour qu'ils se
détruisent mutuellement. La stratégie de l'Europe consistait à exploiter ces rivalités de façon à
instaurer une nouvelle forme politique. Par exemple le chef de village va être un soldat à la
solde du colon contraignant les paysans à payer l'impôt ainsi que les lamanes.
L'introduction d'un système politique et administratif nouveau.
Elle passe par des réformes. Ceux qui refusaient étaient combattus des fois à mort. Il y'a une
nouvelle hiérarchie. A la tête on aura une administration coloniale avec le commandant de
cercle qui était toujours un blanc jamais un noir, au-dessus de lui il y a le gouverneur et au-
dessus de lui il y'a le ministre de la colonie.
Le bas de la hiérarchie va être occupé par les anciens rois étant maintenant des chefs de
village ayant une fonction de police et de percepteur d'impôt. Au-dessus de lui il y'a le chef de
canton. Un canton c'est un ensemble de village. Entre le chef de canton et le commandant de
cercle il y'a les chefs supérieurs qui étaient des marabouts, des notables, des autorités
coutumières dépositaires d'un pouvoir mystique. Le commandant de cercle avait trop de
prérogatives sur le plan réglementaire et législatif, judicaire, exécutif et sans consultation
aucune. L'administration coloniale reposait sur l'injustice. Ils considéraient que les indigènes
n'avaient pas de droits et le commandant de cercle abusait de son pouvoir très souvent sans
respect du droit de la défense, etc. Il considérait qu'elle était en face d'une masse ignorante et
que ce n'était pas la peine d'appliquer les principes de droit de l'homme à l'exclusion des
habitants de saint louis, Dakar, Gorée, Rufisque.
Lamine Gueye fut l'un des fervents défenseurs du principe du contradictoire et des droits de
l'homme. Il a participé à l'éveil des consciences des sénégalais. C'est lui qui a trouvé dans la
loi coloniale une source d'inspiration politique et à se battre contre le colon et c'est comme ça
qu'il s'est lancé dans la politique mais Senghor lui barrera la route.

La démarche inductive consiste à étudier les sociétés étrangères par rapport à sa propre
société. C’est celle utilisée par les occidentaux. Elle est à éviter.
La démarche déductive, qui est à privilégier, consiste à étudier les sociétés étrangères par
rapport à leur régime propre. En effet, chaque société est régie par une logique propres, faite
de règles, de principes, et de structures propres.
L’état européen est créé à partir de la notion de propriété privée (féodalité seigneuriale) tandis
que l’Etat en Afrique ses bâti sur la base de la famille (structure sociale). Ainsi, leurs
fondements sont différents.
Sur la notion d’histoire, l’historien Joseph Ki-Zerbo
La philosophie de l’histoire 1830 L'Afrique n’est pas une partie historique du monde. N'a rien
inventé. Inerte : ni mouvement, ni développement. Vision européocentriste
Coupland affirmait en 1928 que l Afrique est un continent sans histoire. Gaxotte en
1957 : « Ces peuples n’ont rien donné à l’humanité et il faut bien que quelque chose en eux
les en est empêché. Ils n’ont rien connu, ni Euclide, ni Aristote, ni Galilée, ni Pasteur, ni
Lavoisier.
L’Afrique est considéré comme un continent sans Etat, sans écriture, sans lois, sans
constitution. En grande majorité, on considère que les sociétés africaines, n’ayant pas connu
la lutte des classes, sont dépourvues d’histoire et qu’elles n’ont donc aucune leçon à donner
au monde. Cette approche est reprise par Sarkozy qui considéré que l’Afrique n’est pas encore
entrée dans l’histoire.
D’ailleurs, le combat de CAD s’inscrit dans une dynamique de confrontation scientifique dans
le but de prouver l’originalité de l’Afrique et de son histoire. Malheureusement, des difficultés
de sources se sont posées en travers de la constatation de l’histoire africaine. Ces sur ces
entrefaites que Jean Boulègue, dans son ouvrage Le grand Wolof, montre la réalité historique
du Sénégal à travers des sources arabes, européennes, notamment portugais (à travers leurs
carnets de voyages) … En effet, à travers leur exploration, les Européens ont eu à établir les
rapports sociaux, à l'exemple des relations maitres-esclaves. Quant aux arabes, ils ont mis à
jour l’organisation sociale à travers les institutions politiques dominées par la monarchie.
Toutefois, il faut relativiser ces écrits car ces auteurs ont souvent déformé par leurs visions et
préjugés les réalités africaines. Par exemple, il faut souligner que la monarchie dans les
sociétés africaines ne versait pas dans l’absolu.
Le code divin, en Égypte à exister bien avant l’époque babylonienne.
Il faut donc souligner que les codes africains n’étaient certes pas légaux, mais sociaux,
moraux et donc légitimes. Ainsi, le royaume des Teignes avait un système juridique qui
imposait au chef une certaine tenue pour une bonne gestion du royaume. Dans ce cas, l’oralité
(Ces règles étaient orales) équivaut à l’écrit et lui est quelques fois supérieure.
Politique :
De même, en Afrique, il existe une forte imbrication, interaction entre le politique et de social.
C’est à partir du contexte social qu’était façonné la politique. Au contraire, la science
politique européenne connaît le principe de différenciation du politique du social.
La singularité du pouvoir politique africaine : recours à la réalité, à d’autres singularité.
Tandis que la particularité renvoie à la spécificité par rapport à la généralité.
Ainsi, l’histoire est mieux outillée, à travers les mécanismes de la singularité et de la réalité, à
définir concrètement l'Afrique, car plus concret, que les concepts de particularité et de
généralité.
La linguistique, c’est l’étude des langues
Mamadou Diop, dans Système politique sénégalais, définit la politique comme la « science du
gouvernement des États. C’est aussi l'art de gouverner un Etat et de diriger ses relations avec
les autres Etats. » Le Robert : « La politique est … là et de gouverner un Etat et de diriger les
affaires… Autrement dit, c’est l’ensemble des affaires publiques concernant le pouvoir et son
opposition. » Il estime que l’ambiguïté du monde politique ne doit pas cependant empêcher de
pousser encore plus loin la recherche d’une définition acceptable pour tous. Il y affirmé que le
mot « politique » renvoie à la notion grecque « polis » et la notion politika : l’ensemble des
lois et des institutions de la cité-Etat.
Dans la société lébou, le penc constitue l’espace où se discutent les questions publiques,
l’agora. Mais également, les questions privées y sont discutées. Ainsi, chez les Wolofs, faire
de la politique renvoie au « pencoo », mais également au pacoo, au xiroo… Chez les peulhs,
la notion de langoo fait référence à la lutte pour l’accession au pouvoir, d’où la pratique de la
politique. Dans le cas de deux candidats, l’un fait tout pour bloquer l’autre et occuper le trône.
On aperçoit que la politique est une chose inhérente à la société. Dans toute société existe une
logique politique, qui peut être de multiples facettes (autre que l’acception grecque), quelle se
manifeste en termes de confrontation, de partage… Sa présence ence est attestée dans toute
société car le pouvoir existe partout.
N.B. les disciplines telles l’anthropologie et la sociologie permettent de définir et de
comprendre les logiques politiques africaines.

Pendant longtemps, ont été confondu les notions d'histoire et d’État.


En philosophie sociale, l’homme, dans la société Européens, est un loup pour l'homme
(logique de violence, ex : Pierre taillée) tandis que l’homme est un remède pour l'homme en
Afrique. Toutefois, ces logiques valent en interne, mais en externe, elles s’intervertissent.

Première partie : les anciens systèmes de gouvernement en Afrique


Notions d’État, de gouvernement, de politique, de système politique.
- Qu'est-ce que l'Etat ??
L’état peut être compris par rapport à faute à notions comme peuple, nation, segments e la
société (ethnie, tribu, clan, famille). Ces segments sont relatifs plutôt à la nation qui est l'entité
fédérative.
La vie politique sénégalaise est marquée par la notion de clan. Le Sénégal ne connaît pas les
tribus et les ethnies n’y sont pas de beaucoup d’impacts. Pour comprendre l’Etat en Afrique, il
faut faire la dialectique de l’État et de ma nation. Si Etat = nation, nation n’est pas forcément
Etat (nation = ensemble de segments). L’Etat est un dépassement de la nation : une
personnification juridique de la nation (Senghor). La nation est un tout cohérent tandis que
l’Etat est une fiction juridique pour justifier l’idée de nation. Il existe l’Etat argumentaire et
l’Etat unitaire. On oppose Etat home entité juridique et Etat comme entité sociale (l’empire du
Djolof était une véritable nation représentée par un Etat, même s’il s’agissait d’un Etat
monarchique.) Toutefois, des mécanismes existaient de limitation du pouvoir du chef qui était
susceptible de détrônement, mais également de prises de décisions qui intégraient toutes les
couches sociales à travers des institutions comme le Diaraff… la liberté d’expression n’y était
pas en reste). De plus la politique était un moyen d’épanouissement de la personne,
d’expression.
Le institutions traditionnelles……
Pour qu’on puisse parler d’État, il faut les 4 institutions (piliers) : l’assemblée de village,
conseil des anciens, conseil de gouvernement, pouvoir central. Ces 4 piliers sont cumulatifs
car en l’absence de l’un, la société est anétatique. Lorsqu’on est leur présence, nous avons un
état même si ce n’est pas un Etat typiquement occidental. La notion de pouvoir central est par
ailleurs sujet à débat historique entre sociologues notamment sur l’existence de l'Etat en
Afrique. En effet, le pouvoir doit impérativement être central. Outre la centralité, le pouvoir
doit être permanent, mais aussi stable. Tous ces critère s font l’objet de controverses. En effet,
d’aucun dise que le critère de la permanence est un critère non déterminant car chaque société
est dynamique, évolutif. En revanche, d’autres affirment qu’en Afrique, le pouvoir est
disloqué, discontinu ; ce qui ne pouvait donner naissance à l'Etat.

- L'HISTOIRE DU SÉNÉGAL TRADITIONNEL


Au Sénégal, il existe une tradition étatique ancienne avec des modes et structures
d’organisation même s’il ne s’agit pas d’une organisation politique classique. Par exemple, le
royaume du Djolof à connu depuis bien longtemps l’organisation du pouvoir royauté, conseil
royal (du gouvernement) assemblée de l’Etat... De plus, le Sénégal a connu la démocratie
traditionnelle qui avec un système favorisaient la participation de Tous aux élections.
Toutefois, tout le monde ne participait pas en même temps, mais ce sont les plus grands du
peuple qui les représentaient. La seule différence avec les scrutins des Etats Unis actuels, c’est
qu’il n'existait pas de suffrage universel direct. Cette méthode était justifiée par le fait que le
peuple, la masse n’était pas à même de repérer les personnes véreuses dans la société ; or ces
derniers ne devraient avoir accès à ces élections déterminantes de l’orientation politique et
sociale. Ainsi, il s’agissait moins d’une participation arithmétique qu’une participation
géométrique car l’ensemble des villages et circonscriptions au pouvoir politique par
l'intermédiaire de leurs représentants. Elle assurait la participation de toutes les classes et
castes au pouvoir central ; d’où la garantir de la volonté générale.
Dans le Sénégal traditionnel, le chef décidait sous condition de délibération et sous le contrôle
des représentants. Cela permettait au chef de revoir ces positions et choix si cela risquait de
léser le peuple, sous l’impulsion de ces derniers. Par conséquent, le dialogue et le consensus y
étaient indispensable. Dans cette société, la loi n’était pas l’expression de la volonté
majoritaire, mais de l’unanimité. (Ex : discussion familiale en vue de mariage.) D’une part,
cela explique le fait que le vote ne marche pas dans les démocraties africaines si l’on
considère que le vote est un simulacre, un semblant de démocratie qui ne prend pas en compte
toutes les composantes du pouvoir politique.
La démocratie vivante à un lien avec la place centrale du verbe dans les sociétés africaines.
C’est par le verbe non seulement que le monde a été créé et que l’on dirige les hommes, mais
c’est également par la parole que l’on perpétue l’existence des choses ainsi que la vie sociale
(ex théologique : Dieu avec la création du monde). Autrefois, la parole était sacrée. L’homme
était lié par sa parole qu’il ne devait trahir. Malheureusement, Aujourd’hui, elle est bafouée
par des dirigeant à peu de vertu qui n’hésite pas à invoquer la nécessité de la légalité pour se
contredire. Or, traditionnellement, la légalité ne transcendait guère la moralité.
Ainsi, si dans la société occidentale la politique était considéré tel un art, au Sénégal elle était
vue comme un effort constant pour améliorer les conditions des populations, un moyen de se
mettre au service des autres (afin de leur assurer le bien-être). Elle était une chose noble et
pure. Le pouvoir y était pour aider les gens à être eux-mêmes et non à les humilier ou
exploiter.
Aujourd’hui aussi, la démocratie est tordue, dévoyée est nous n’en connaissons qu’un
semblant.
On oppose en latin les termes « ethnos » renvoyant à la famille, aux alliances, aux tribus et
qui se rapproche plus de l'Afrique (société ethnique) et « polis » qui caractérise l’Europe
(société politique.)
La majesté découle du terme latin « maïestra » signifiant vertu. Sur le plan philosophique et
morale, elle est définie comme le fait d’être utile, de servir aux autres. En politique, cela
signifie que non seulement le souverain doit posséder la vertu, mais surtout la vertu suprême,
qui renvoie à la majesté. Aujourd’hui, il y a une sorte d’inversion sociale, et par ricochet
politique car les dirigeants sont plus prompts à se servir plutôt que servir leurs concitoyens.
Ainsi, l’école a favorisait cette inversion sociale car avec Elle, tout le monde pouvait accéder
au pouvoir : il suffisait juste de passer par les bancs et disposer de diplômes.

I. L’organisation socio-politique
A- L’organisation sociale
Georges balancier (Anthropologie du politique) : « au Sénégal et au Mali on associe un
système d’ordre et un système de castes socio-professionnel ». Au Sénégal, l’organisation
politique était déterminée par l’organisation sociale (c’est le contraire aujourd’hui). Celui qui
n’était pas d’un certain statut, rang social ne pouvait prendre au pouvoir politique. Cette
disposition était consacrée par la coutume. Le pouvoir traditionnel reposait sur le mythe (c’est
la légende qui en était à l’origine -croyance, histoires, sacré) et ensuite sur le rite (perpétuation
du mythe). La religion (« religare signifiant relier), à côté du mythe, avait une fonction
sociale. Ainsi, l'animisme, apparu bien avant les religions révélées, était la forme de formance
à Dieu des hommes et le lien avec le mot « animal » fait référence au prolongement du souffle
divin à travers les esprits (dans l’eau, l’air, les arbres). Il existait également une certaine
hiérarchisation et catégorisation des populations déterminées par une dichotomie entre les «
purs » et les « impurs », les « nobles » et les esclaves ou castés, les « hommes de sang royal »
et Les « hommes du peuples ». L’exemple de la société ouolof inégalitaire bifurquée en
« Guerr » (nobles) qui occupaient les hautes sphères du pouvoir politiques et les autres castes
qui occupaient le bas de l’échelle sociale. Plus heureusement pour les griots, ils ont su se
hisser en conseillers du roi. Chez les pulaar, les torodos sont mes tenants du pouvoir
sociopolitique et priment sur les thioubalos, les lamtoros… Par contre, les diolas sont plus
égalitaires et démocratiques dans leur organisation sociale : Ici, le pouvoir politique provient
moins du statut social que du pouvoir religieux. En tradition sérère connaît une organisation
sociale atypique, particulière, composée de chanteurs… Au Sénégal, le schéma social est
inégalitaire (institution de l'inégalité).
La différence entre le système d’ordre et celui de castes socioprofessionnels : ce dernier est un
système qui repose sur……… elle détermine la hiérarchie sociale, tandis que dans le système
d’ordre, c’est le statut qui détermine la fonction politique (ordres supérieur et inferieur). Il
s'agit de la traduction politique de la hiérarchie sociale et repose sur deux concepts : la
noblesse (aristocrates/nobles et non aristocrates/non nobles) et la liberté (hommes libres et
hommes de condition servile).
II. Est-ce que le Sénégal traditionnel assurait les droits et libertés ?? (Etat de
droit)
Question difficile car revient à se poser la question de savoir comment concilier
l’exigence d’égalité par rapport à la nécessité des inégalités sociales ancrées. Il y a une
rigueur dans la séparation sociale qui accorde à chacun son rôle, ce qui aboutit à une
harmonie sociale. Plus vous avez de terres, plus vous êtes respectés, il s’agit dans de
l’aristocratie religieuse dans laquelle les propriétaires de grands domaines sont de grands
notables.

- LE SÉNÉGAL MODERNE
Moderne = colonial et contemporain
Le Sénégal colonial sera issu de l’effritement de l’empire Djolof (XV-XVIe siècle) avec
l’aide de Koli Tenguela (collaborateurs) apporte aux portugais. La proximité avec la mer et
ajoutée à la corruption des mœurs a favoriser cette colonisation au XVIIe siècle. Le Sénégal a
tôt collaboré avec l’envahisseur.
A- Comment la forme administrative a été instituée au Sénégal
Comment la France a pu instauré toutes les institutions après avoir démantelé le système
traditionnel.
1. Destruction des organisations traditionnelles de base : par
l’éclatement des structures de base (clans et organisations familiales à
l’exclusion des tribus au Sénégal)
Ils ont commencé par organiser la rivalité au sein du clan familial (Deux frères) surtout les
ceedos qui étaient souvent religieux et sanguinaires. L’Europe a donc utiliser la stratégie de la
rivalité familiale, sociale pour poser sa domination et d’instaurer une nouvelle forme
d’organisation sociale. Ainsi, on note une fissure à la base de l'organisation politique. Même
les lamals, qui deviennent des agents de perception d’impôts, sont évincés d’un système qu’ils
ne contrôlent plus.
2. L’introduction d’un système nouveau politique et administratif
D’abord il y a l’instauration d’une nouvelle chefferie (hiérarchie), bifurquée en
administrations traditionnelle et coloniale. A sa tête, il y a le commandant de cercle et c’est le
Gouverneur qui le chapeaute, lui-même rattaché au ministre des colonies. Dans
l’administration traditionnelle, on retrouve à la base le chef du village qui perçoit les impôts et
un rôle de police, ensuite le chef de canton. Les chefs supérieurs sont des relais entre le chef
de canton, de village et le commandant de cercle (toujours habillé en blanc avec trop de
prérogatives -accueilli en grandes pompes, tour des villages pour montrer son pouvoir, grands
cercle avec vedettes, revendications, condamnation sur le plan administratif, réglementaire,
judiciaire). Il s’agit d’autorités religieuses (marabouts, notables, prêtres) ou d’anciens
militaires. Il faut signaler que la France, berceau des droits de l’Homme, ne respectait pas ces
droits, d’ailleurs jusqu'à maintenant (: « Faites ce que nous disons, ne regardez pas ce que
nous faisons)
Les 4 principes sous-tendant la colonisation : masse, ignorance, autorité abusive et éducation.
Cette autorité était excessive car on considérait que la masse était ignorante. Libertés et droits
fondamentaux bafoués : violation des principes de l’État de droit, dont principe du
contradictoire et les droits de la défense.
Deux caractéristiques cardinales étaient l’exorbitance des pouvoirs du commandant de cercle -
pouvoir d'incarcération immédiate et traitement des indigènes (code de l’indigénat très rude).
Le commandant de cercle est une autorité à 3 dimensions : politique -représente le
Gouverneur et le ministre, judiciaire -peut emprisonner quelqu’un sans jugement et législatif
(code de l’indigénat). Donc les 3 pouvoir dont concentrés aux seules mains des dirigeants
occidentaux.
Lorsque Lamine Gueye, en fustigeant l’absence de droits dans la condamnation des
infracteurs, à réclamer le premier le principe du contradictoire devant l’administration
coloniale ainsi que l'observance des droits de la défense. Le pouvoir colonial à refusé
d’instaurer une justice occidentale du fait que…. Il a d’ailleurs profondément participé à
l’éveil de conscience des population (quête de la citoyenneté par les populations)

Section 2 : L’histoire des élections au Sénégal


I. La quête de la citoyenneté par les populations
- Querelles juridico-politiques
C’est l'Amiral ……………….

- Comment les indigènes sénégalais sont devenu un citoyen : la reconnaissance de


la citoyenneté
Il faut partir des élections de 1885 à 1935 (je crois). L’indigène n’a aucun droit. Du moins, ce
que l’on appelle droit est un devoir. Il n’a pas le droit à l’autodétermination, pourtant
consacrée par la DDHC. Ainsi, dirigés par de blancs ensuite des métis, ils n’étaient pas pris en
compte dans ces droits, mais uniquement par les cahiers de doléances. De ce fait, l’action
politique s’est orientée vers une autonomisation de l’électorat sénégalais. Le Conseil général
sera mis en place à partir de 1879-1920. De 1920 à 1946, c’était le conseil colonial. En 1946,
revient le conseil général jusqu'en 1952. En 1952 arrive l'assemblée territoriale avec son siège
à Saint-Louis 1958. A partir de là, nous avons l’assemblée constituante.
En avril 1979, la France reconnaît au sens la possibilité d’avoir des représentants au conseil
général. C'est en réalité en 1848 que ce droit est reconnu, avec le député-maire Valentin
(métis) mais sa portée devient réelle en 1879. Le poste est supprimé à maintes reprises pour
des raisons politiques. En effet, il était inadmissible de concevoir la concurrence entre les
chefs : Gouverneur (pouvoir administratif) et les membres du conseil (pouvoir législatif).
Cette suppression découlait de plusieurs facteurs : non seulement la France, qui ne pratiquait
pas la separ1tion des pouvoir, veillait à la protection des énormes pouvoirs du gouverneur,
mais aussi, elle cherchait à maintenir la politique obscurantiste afin d’éviter l’émergence dune
élite africaine. Cette représentation politique, majoritairement blanche, accueillait quelques
noirs dont Wally Bacre, Ogo Seck, Ngalandou Diouf, qui étaient des notable (érudit, riche
commerçants). Ils sont élus au suffrage universel direct avec un mandat de 5ans
renouvelable… Le conseil, composé de 16 membres, était chargé de contrôlé l’action de
l’administration. Des 16 membres, 10 sont Saint-Louisiens, 4 pour Dakar et Gorée et 2 pour
Rufisque. A partir de 1897, on note une augmentation des votants. Toutefois, pour en être
membres, il fallait soit être n’ait dans le territoire de l’une des communes ou y avoir résidé
pendant au moins 5ans. On parle alors de purge électorale, pour éviter que les sénégalais de
souche, la masse ignorante, n’y soient majoritaires.
Compétence ou attribution
Pouvoir de décision, s’occupe du budget à l’exclusion des droits de douane et des droits
maritimes. Identiques aux compétences du conseil, d'où la requête du gouverneur de le
supprimer. Les 1e élections législatives du Sénégal se sont tenues en 1871 avec le premier
député Lafond (16 mars 1871). Malgré tout, Lafond connaîtra la colère du gouverneur du fait
de sa grande popularité et de sa poigne. Supprimé en 1875, le poste de député du Sénégal sera
rétabli avec un nommé Gasconi. Les clans reviennent avec les blancs, les métis et les mulâtres
et les indigènes. Ces sénégalais n’ont pas voix au chapitre, avec la confiscation par les
notables-proches des riches bordelais, de ce pouvoir. Ainsi, ce sont les commerçants bordelais
qui y ont introduits le marchandage politique et l’achat de voix. Aussi, existe toujours le
système du transfert des voix.
Le 20 août 1873, Couchage est élu avec le soutien des riches commerçants. En 1898, c’est un
nommé Hector d'Agoult dès le premier tour. Né en France en 1860. Considérant que la
députation au Sénégal était sans importance à cause entre autres des transferts et achats de
voix, un député français nommé d'Estournelles (orthographe à revoir) à fait une proposition de
suppression du conseil. Mais en 1902, un nommé Carpot (métis) devient député avec son
retentissant slogan « Le Sénégal aux sénégalais ». Cette élection coïncide avec l’éveil des
consciences sénégalaises et avec l’exportation de la culture noire. Il durera au pouvoir et sera
réélu en 1910.
Par la suite, Blaise Diagne a été élu en 1914 avec la bénédiction de Bamba. Cela a été un
grand tournant car pour la France assimilationniste, civilisationniste et raciste de l’époque, le
noir devait rester quelque chose et ne pas devenir quelqu’un (à lire le code noir). En 1920, le
Conseil général, par un décret sera institué le Conseil général en substitution du conseil. Il est
composé de membres désignés par des chefs de cantons autour du commandant de cercle. Ils
sont donc nommés. Ainsi, avec l'appui de Blaise Diagne et des populations locales, ce
changement s'opère après 125ans de représentation excluant les « gens du pays ». Blaise
Diagne était un noir très occidentalisé. En fait, pour obtenir la nationalité française, il fallait
que la personne soit suffisamment « assimilé », ce qui était d’ailleurs son cas. Cependant, il
luttera pour l’élargissement de la nationalité française aux soldats ayant servi la France

Institutionnalisation…… à voir pour exam signifie sous le couvert « il est plus question de
sauvegarder la démocratie que de l’appliquer » Abdou Diouf : cela veut dire que la
démocratie est un idéal. Machiavel, il faut sembler être (paraître) plutôt que d’être.
Comment concilier l’exigence de d’État de droit avec l’existence d’un système
inégalitaire fort (facteurs de retard social) : exemple de l’interdiction de sépulture à certaines
personnes sous prétexte que la terre serait souillée. C’est Senghor qui a aboli cette pratique
contraire aux droits de l'homme avec l’instauration du droit à la sépulture.
Jean Boulègue Le grand Djolof
État comme idée, concept (institution, Occident) /État comme réalité sociale (Afrique)
Ki-Zerbo dit que l’histoire de l’Afrique est une auberge espagnole : chacun y trouve son
compte.
Jacques Attali à démontré que le système binaire (0-1), la base de la science est d’origine
africaine (ex du wouré).
L’astronomie existait au Mali où mon s’amusait à déchiffrer les astres.
Cohésion sociale et division de la société Marcel Proust : dans cette ouvrage sociologique, il
développe l’idée que seul l’Europe, les Etats Unis et dans une moindre mesure Israël, ont
connu la société.
Senghor parlait du dialogue par le dialogue car ce dernier fait partie des traditions sociales. Le
pouvoir favorisait la promotion sociale.
La dominance à voir
La société ouolof : une société d’inégalité et de domination
Démos renvoie aux circonscriptions administratives qui ont remplacé les genos (à voir).
Traditionnellement, au Sénégal, seule la Casamance est une société sans Etat en ce sens
l’organisation y est horizontale.
Le lamane était une autorité administrative chargée de distribuer, d'affecter les terres. Mais
aussi religieuse (sacrifice -cola, poulet…) et coutumière (perpétuation de la tradition)
On parle de pouvoir là où il y a un Etat.
La seule constante dans l’évolution sociale du Sénégal reste la persistance des clans.
Le premier problème du sénégalais, c’est l’indiscipline. Le second, l’ignorance et le troisième
le mensonge.
En 1789, les sénégalais, par le biais des saint-louisiens, ont participé à la Déclaration des
Droits de l’homme et du Citoyen avec l’envoi de cahier de charge.
- Ablaye Seck est le 1e bachelier du Sénégal.
Ne jamais dire la vérité, tout est secret dans la vie politique (âme), ne pas enrichir les pauvres
(faire la politique du ventre lors des élections-corruption), Ne jamais respecter ses
engagements
Serigne Bamba a été exilé dans le cadre du code de l’indigénat pour refus d’obtempération. Il
avait gentiment appelé Blaise Diagne « Iblis Diagne pour marquer son immensité politique. Il
avait d’ailleurs prédit que celui-ci règnerait 20ans. Vincent… parle « d’Islam noir » en
référence à Ahmadou Bamba.
Les Tidianes sont considérés comme moins virulents, plus modérés, feutrés que leurs
coreligionnaires mourides par rapport au pouvoir politique en place.

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