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PLAN DU COURS

L’ANTROPOLOGIE
CULTURELLE

 A Introduction générale

 Définition des concepts

THEME N°1 : Nature et Culture

THEME N°2 : Culture et Barbarie

THEME N°3 : Culture et Civilisation

THEME N°4 : Modernité et Tradition

THEME N°5 : Religion et Culture

THEME N°6 : L’Hégémonie Culturelle

THEME N°7 : Le Choc Culturel

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Anthropologie : ensemble des sciences positives qui ont l’homme pour objet.

- L’anthropologie peut-être philosophique


Il y ‘a aussi
- L’anthropologie physique
- L’anthropologie culturelle.
D’après le philosophe Emmanuel Kant, l’anthropologie philosophique est la
connaissance de l’homme d’un point de vue pragmatique en tant que l’homme
est un être de libre arbitre.
L’anthropologie physique est l’étude de l’homme en tant qu’espèce animale.
En fin, pour ce qui nous concerne : l’anthropologie culturelle est l’étude qui
compare les diverses culturelles. Elle englobe alors l’ethnologie et
l’ethnographie.
On parle aussi de l’anthropocentrisme est une doctrine qui fait de
l’homme le centre de l’univers.
Bref : le sens ethimologique du concept anthropologie veut dire : -
Antropos du grec qui veut dire Homme
- Logos du grec qui veut dire science, savoir au discours et
encore étude.
Anthropologie veut dire ou signifie : Discours sur l’homme. Savoir sur l’homme
ou la science sur l’homme. Science humaine ou science sociale. L’anthropologie
culturelle englobe alors l’ethnologie et l’ethnographie. Qu’est-ce- que
l’ethnologie et qu’est - ce – que l’ethnographie.
Ethnologie : Elle est l’étude l’homme à travers les différentes cultures.
Ethnographie : D’origine grecque, ce terme est formé du mot ethnos (qui veut
dire race) et graphè (« description ») Ethnographie devient alors l’étude
descriptive de différentes civilisations, elle est le fondement de l’ethnologie.
Si l’ethnographie est l’étude descriptive des différentes civilisations et elle
fonde l’ethnologie, qu’est- ce que la civilisation ?
Civilisation : elle est l’ensemble des caractères communs aux sociétés les plus
complexes, ensemble des acquisitions des sociétés humaines (opposé à nature ;
barbarie).

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Anthropologie : ensemble des sciences positives qui ont l’homme pour objet.

- L’anthropologie peut-être philosophique


Il y ‘a aussi
- L’anthropologie physique
- L’anthropologie culturelle.
D’après le philosophe Emmanuel Kant, l’anthropologie philosophique est la
connaissance de l’homme d’un point de vue pragmatique en tant que l’homme
est un être de libre arbitre.
L’anthropologie physique est l’étude de l’homme en tant qu’espèce animale.
En fin, pour ce qui nous concerne : l’anthropologie culturelle est l’étude qui
compare les diverses culturelles. Elle englobe alors l’ethnologie et
l’ethnographie.
On parle aussi de l’anthropocentrisme est une doctrine qui fait de
l’homme le centre de l’univers.
Bref : le sens ethimologique du concept anthropologie veut dire : -
Antropos du grec qui veut dire Homme
- Logos du grec qui veut dire science, savoir au discours et
encore étude.
Anthropologie veut dire ou signifie : Discours sur l’homme. Savoir sur l’homme
ou la science sur l’homme. Science humaine ou science sociale. L’anthropologie
culturelle englobe alors l’ethnologie et l’ethnographie. Qu’est-ce- que
l’ethnologie et qu’est - ce – que l’ethnographie.
Ethnologie : Elle est l’étude l’homme à travers les différentes cultures.
Ethnographie : D’origine grecque, ce terme est formé du mot ethnos (qui veut
dire race) et graphè (« description ») Ethnographie devient alors l’étude
descriptive de différentes civilisations, elle est le fondement de l’ethnologie.
Si l’ethnographie est l’étude descriptive des différentes civilisations et elle
fonde l’ethnologie, qu’est- ce que la civilisation ?
Civilisation : elle est l’ensemble des caractères communs aux sociétés les plus
complexes, ensemble des acquisitions des sociétés humaines (opposé à nature ;
barbarie).

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Culture: « La culture peut être saisie comme une ensemble des connaissances
acquises de génération en génération par une société ou par l’humanité et qui
élève l’homme du particulier à l’universel »
Roger –POL DROIT Philosophe ; Edition de CITE juin 2000 P 498

- D’une manière plus large, le concept de culture renferme l’ensemble


complexe des sciences ; des arts ; des traditions ; de la morale ; de la
coutume qui caractérise un peuple ou une société. La culture
représente le mode de vie d’une population comme étant le résultat
dynamique de ce processus de transmission qui se fait par l’imitation
ou l’éducation.

- Sigmund Freud définissait la culture comme : «Tout ce par quoi la vie


humaine s’est élevée au-dessus des conditions animales et par où elle
diffère de la vie des bêtes » par cette définition II refuse la
discrimination faite par certains auteurs qui considèrent la civilisation
comme étant le degré le plus élève de la culture.
Le but de la culture : la culture offre le moyen d’exprimer sa créativité ; de se
forger une identité propre et renforcer ou de préserver le sentiment
d’appartenance à la communauté. Les expériences culturelles donnent des
occasions de loisirs ; de divertissement ; d’apprentissage et de partage
d’expériences avec d’autres peuples.
Rôle de la culture dans une société : la culture permet également de découvrir le
monde. Tous les styles de vie les valeurs et les croyances sont différentes selon
les pays. Nous pouvons ainsi savoir comment ils vivent ; ce qui est important
pour eux et ce qui ne l’est pas ; leurs inquiétudes ; leurs compréhension et
comment ils envisagent leur avenir.
Les cultures sont composées de plusieurs éléments. Elles englobent ; outre les
arts ; les lettres et les sciences ; les modes de vie ; les lois ; les systèmes de
valeurs ; les traditions et les croyances » ces sont des « réservoirs communs»
qui évoluent dans le temps et qui changent des formes.

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Thème : N°1

Nature et Culture

Introduction :
Tous les êtres vivants sont dits ou sont appelés des êtres naturels. En mettant la
nature en face de la culture, nous voulons distinguer ces deux concepts.
Distinguer nature et culture, c’est faire la différence entre ce qui est inné (naturel
vient du latin natus, né, du verbe nascor) et ce qui est artificiel et acquis par
l’éducation ou l’apprentissage. La culture renvoie à tout ce qui est artificiel et
acquis et la nature a pour domaine ce qui est inné, biologique et natuel. Le
concept de culture désigne un certain travail qui est exercé sur une nature
donnée. Il implique également une transformation de la nature qui est
susceptible de produire des propriétés nouvelles ou tout au moins de développer
des qualités qui sont avant tout virtuelles et ensuite d’actualiser certains
possibles. Ainsi la terre est cultivée cela veut dire, elle est travaillée, labourée,
ensemencée pour donner la récolte. De même nos corps et nos esprits peuvent
être cultivés c’est-à-dire soumis à des exercices, à des apprentissages divers afin
de développer leurs potentialités.
Dans le langage courant du français, le mot culture désigne plus particulièrement
un processus de formation, de transformation et de développement.
Aristote saisie la nature comme la cause productrice du changement ou du
développement d’être. La nature désigne tout ce qui est inné, dans une espèce
d’être par opposition à ce qui est acquis.
Spinoza pense que la nature désigne la totalité de ce qui est. Quant à la nature
humaine, on peut affirmer, qu’elle désigne tout ce qui est commun aux hommes
et qui est présent en chacun d’eux indépendamment de tout ce qui est acquis.
En effet, certains auteurs philosophes ont thématisé le concept de nature et celui
de la culture en procédant par des hypothèses philosophiques qu’ils ont
qualifiées d’Etat de nature et d’Etat social. Il s’agit de Thomas Hobbes et de
Jean Jacques Rousseau.
1- Thomas Hobbes (1588-1679) : Philosophe Anglais et théoricien de la
philosophie politique. Il récuse l’état de nature et affirme que cet état est le
siège de la désolation et du désordre qui s’effectue dans la société. L’homme
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à l’état de nature est un loup pour l’homme. L’état de nature est le berceau
de la jungle et c’est l’état de la guerre et tous contre tous.
Dans l’état de nature c’est la loi du plus fort qui triomphe. Il n’existe de pire état
nulle part que dans l’état de nature. L’homme doit forcément opérer le passage
de l’état de nature à l’état de société.
Ainsi pour Hobbes, l’état de société est l’état de sécurité. C’est dans cet état que
les êtres humains peuvent vivre en paix. L’état de nature est l’état de la
sauvagerie et de la barbarie. Dans l’état de nature les êtres humains sont aussi
assimilables aux animaux. C’est un état où il n’y a ni lois, ni règles, ni
organisation. La vie est impossible dans l’état de nature. La nature n’est capable
de rien sauf qu’elle engendre que le trouble et le chaos. C’est pour cette raison
qu’il faut abandonner l’état de nature pour rentrer dans l’état de société. Ici l’état
de société est comparable à la culture. Aussi, le droit, la religion, l’art, la science
et bien d’autres activités humaines ne sont rien autres que les éléments de la
culture. L’organisation sociale n’est possible que grâce à la culture. Dans l’état
de société, la menace qui pesait sur les hommes dont ils étaient eux-mêmes
responsables disparait pour faire place à un état de droit.
En définitive, l’état de nature s’oppose radicalement à l’état de société d’après
HOBBES. La nature s’oppose-t-elle vraiment à la culture ?

2- Jean Jacques Rousseau (1712-1778) Philosophe français et homme de


lettres. Rousseau est le défenseur de l’état de nature. Il rejette la thèse de
Thomas Hobbes et pense que Hobbes s’égare et confond l’état de nature aux
premières formes des origines de la société. Les périodes anciennes où
l’organisation sociale n’était pas encore définitivement établie.
En faisant une analyse sereine et critique de la société, Rousseau conclut que
l’homme est bon naturellement mais c’est par les mauvaises institutions que
l’homme devient méchant et engendre la violence dans la société. La nature de
l’homme ne constitue pas un mal en soi comme l’affirme Hobbes. Rousseau
affirme : « …. Avec quelle clarté j’aurais fait voir toutes les contradictions du
système social, avec quelle force j’aurais exposé tous les abus de nos
institutions, avec quelle simplicité j’aurais démontré que l’homme est bon
naturellement et que par les institutions seules que les hommes deviennent
méchants. » Dans l’état de nature l’homme ne connait que l’innocence et la
bonté. A travers plusieurs ouvrages, il tente d’expliquer comment la violence est
entrée dans le monde et comment elle a corrompu la nature humaine.

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Rousseau voit dans le système social, non pas une organisation qui favorise
l’émancipation et l’épanouissement de l’homme mais plutôt cette organisation
engendre la corruption des êtres humains et leur déchéance. D’où la thèse selon
laquelle l’homme nait bon mais c’est la société qui le corrompt. Ce qui revient à
dire, la nature est bonne par contre la culture est- elle mauvaise ? Une mauvaise
interprétation soit une mauvaise lecture de la pensée Rousseauiste peut nous
amener à des tels propos. Non, Rousseau ne condamne pas la culture, ni les
sciences, ni le progrès. Rousseau s’attaque à des mauvaises institutions
engendrées par la culture qui avilissent, détériorent, bref qui détruisent
l’harmonie entre les êtres humains vivants dans une société donnée. L’état de
nature ne connait pas de guerre. Dans sa bonté naturelle les êtres humains ne
sont pas capables de fabriquer les armes. Il n’y a pas de jalousie, ni de haine à
l’état de nature. L’homme de l’état de nature est craintif et vit par rapport à ce
que la nature lui offre. L’homme de l’état de nature ne connait ni connaissances,
ni savoir, ni science.
Tenant compte de tout ce que nous venons d’affirmer peut-on opposer la
nature à la culture ?
La nature d’un être se fait par hérédité, par contre la culture se communique par
l’héritage. L’un est redevable à l’hérédité et l’autre par l’héritage.
Ainsi la culture désigne les attitudes, des croyances, des mœurs, des valeurs
acquises et transmises par l’éducation.
La culture est ce qui s’ajoute à la nature. La fabrication d’un nid par un oiseau
n’est pas une culture ; ceci vient de leur structure biologique. Les oiseaux de
France fabriquent leurs nids de la même manière que les oiseaux que l’on trouve
au Congo et partout ailleurs.
A ce sujet, Rousseau a pu écrire : « je ne vois dans tout animal qu’une
machine ingénieuse, à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-
même, et pour se garantir, jusqu’à la détruire, ou à le déranger, j’aperçois les
mêmes choses dans la nature humaine, avec cette différence que la nature fait
seule toutes les opérations dans la bête, au lieu que l’homme Concourt aux
sciences, en qualité d’agent libre. L’un choisit ou rejette par instinct, l’autre
par un acte de liberté ». Cité par Denis Huisman et André Vergez in la
philosophie sans complexe Edition France Loisirs, Paris 2010 ; page 126.
L’opposition entre la nature et la culture est un faux débat, cette opposition n’a
jamais existé et elle n’existera pas.
La nature et la culture constituent, les deux faces d’une même pièce de monnaie.

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La perfectibilité :
Du latin perfectus qui veut dire « parfait » Etat de ce qui est perfectible.
Etat d’une chose qui peut-être améliorer. La perfectibilité est une
propriété humaine. Elle sépare l’homme de l’animal. Comme dans l’Etat
de nature, l’homme ressemble à l’animal, mais toutefois cette faculté les
distingue. Il y’a la liberté et la perfectibilité deux facultés qui distinguent
l’homme de l’animal. L’animal ne fait qu’obéir à l’instinct par contre
l’homme « se reconnait libre d’acquiescer ou de résister ». Il peut donc
faire le bien et le mal.
Ainsi donc l’homme et l’animal sont différents par cette faculté que l’on
nomme la perfectibilité ou faculté de se perfectionner. Virtuellement chez
l’homme, la perfectibilité s’actualise sous l’effet des circonstances et
commande le développement de toutes les facultés. La perfectibilité
n’implique pas forcement le progrès moral, elle veut dire qu’elle implique
et permet le devenir de l’être humain qui peut être meilleur ou pire.
Pour revenir : « La perfectibilité caractère de ce qui est perfectible, de ce
qui peut être amélioré. La perfectibilité est la capacité qu’à l’homme de
s’améliorer au cours du temps. La perfectibilité peut également
permettre aux humains d’être meilleurs, corriger ses défauts de se défaire
de ses péchés. L’homme est un animal perfectible. Il vit en société et cette
société est aussi perfectible, du coup l’homme se perfectionne dans la
société.

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L’HUMANISME
L’humanisme est un mouvement littéraire et artistique qui voit le jour en
Italie au XVIe siècle avec le Poète Pétrarque. Il se propage ensuite à
l’ensemble de l’Europe, notamment grâce à l’Invention de l’Imprimerie
par Gutenberg en 1448. Du point de vue anthropologique, l’humanisme
peut être saisi comme une doctrine qui place l’être humain et son
épanouissement au centre de toutes les valeurs. Historiquement, on
retient que l’humanisme fait partie des mouvements de la renaissance,
qui se caractérise par un effort pour relever la dignité de l’esprit humain
et de le mettre en valeur, et un retour aux grecs et latins.

I- Les valeurs de l’humanisme :


La valeur d’un courant littéraire ou d’un mouvement social ou politique
détermine son enjeu et son importance dans son milieu culturel et
géographique. Quelles sont les valeurs de l’humanisme ?
1-Valeurs humanistes : Le fondement des valeurs humanistes découle
de la croyance selon laquelle l’être humain est doté, voir doué d’une
intelligence illimitée. Cette intelligence fait de lui, un homme capable
d’avoir de l’emprise sur la production et la diffusion des savoirs et des
connaissances. Les valeurs de l’humanisme mettent au centre toutes les
activités de la vie humaine.
Le concept « humanisme » vient du latin « humaniste » qui désigne
l’étude des langues anciennes qui sont le latin et le grec. Au départ, les
humanistes ont pour fonction la traduction des textes antiques. Les
humanistes ont permis à leurs contemporains de découvrir la pensée
antique.
En effet, l’humanisme n’est pas seulement une pensée, mais aussi une
nouvelle manière de concevoir le monde qui va infuser les sciences et les
arts dans la société.
L’humanisme confirme sa foi en l’être humain qu’il place au centre de
tout. L’homme grandit et évolue au contact de la culture antique, de la
science mais également dans un rapport nouveau avec la nature et la
religion.

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2-Les thèmes de l’humanisme
-Les différents thèmes de l’humanisme :
L’humanisme se caractérise par un intérêt nouveau pour toutes les
formes de savoirs et de connaissances. C’est une manière d’appréhender
le monde qui permet à l’homme d’arriver au bonheur et de s’épanouir.
L’être humain devient plus autonome, moins dépendant de la religion
mais aussi libre de choisir la vie qui lui convient.
-L’intérêt pour les textes grecs et latin de l’antiquité : La traduction des
textes antiques doit permettre aux hommes d’accéder à un nouveau
savoir et redécouvrir la philosophie de l’antiquité.
-S’instruire pour être libre : La connaissance et le savoir sont considérés
comme les clés permettant aux hommes d’être libres et heureux.
- La découverte du monde et des autres cultures : L’humanisme
confirme l’importance de l’enseignement des disciplines nouvelles,
encourage l’apprentissage des langues.
-La foi en l’homme : L’homme est au centre de l’univers. L’être
humain est comme Protagoras affirmait : « Maitre et possesseur de la
nature ». Il est la mesure de toute chose.
-La réflexion politique et l’art de gouverner : Nicolas Machiavel (1469-
1527) philosophe italien sera le tout premier auteur à dissocier politique
et religion, politique et morale. Il affirme : « S’en tenir à la vérité de la
chose ».
- Religion : L’humanisme va provoquer l’émergence de débat autour de
la religion et d’un véritable renouveau spirituel. Dieu n’est plus au centre
de toute chose. C’est l’homme qui devient le centre de tout.
Parmi les grands penseurs humanistes, on peut citer les auteurs
comme :
Le philosophe et théologien Hollandais Erasme, le Français François
Rabelais, le philosophe Anglais Thomas More et le penseur Italien
Nicolas Machiavel.

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LA MODERNITE ET LA TRADITION

Chaque fois quand les deux concepts sont mis côte à côte ; nous
percevons une opposition apparente avant de voir qu’ils sont différents.
Ces concepts sont certes différents mais, ils ne sont pas opposés. La
modernité et la tradition sont aussi présentes dans le monde Occidental
que dans le monde négro-africain. Elles sont présentes dans toutes les
civilisations et dans toutes les cultures.
La tradition vue au passé ne peut être qu’une répétition, tandis que la
modernité est saisie comme ce qui est actuel et susceptible de s’inscrire
dans l’avenir.
D’un côté nous avons la figure de l’homme africain qui représente le
paysan africain qui depuis les siècles vit avec les saisons et l’Idéal de vie
serait l’harmonie avec la nature. L’être africain ne connait que l’Eternel
recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes
gestes et des mêmes paroles. L’être africain souffre d’une incapacité
durable et chronique de parvenir à la modernité.
Par contre l’homme moderne et un être qui vit dans son temps. Il vit avec
les découvertes et les avancés scientifiques et techniques de son temps. Si
la tradition assimilée au passé ne serait que répétition, alors que la
modernité est comprise comme ce qui est actuel et susceptible de
projection dans l’avenir.
Si le continent africain se caractérise par la tradition dans le sens que l’on
oppose la tradition à la modernité, ce continent peut-il accéder un jour
au progrès soit au développement?

I- Tradition :
1) Définition : La tradition désigne au sens plus large un ensemble des
connaissances et des pratiques qui sont transmises de génération
en génération. Cette transmission s’effectue souvent par oralité ;
mais encore par la conservation et l’imitation de coutumes ; de
comportements, des modèles et d’exemples. Il est question de
transmettre un héritage immatériel.

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Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un
mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été avec le désir de
le transmettre et de l’enrichir.
A cet effet la tradition n’est plus seulement répétition, elle ne révèle pas
seulement ce qui est archaïque on ancien puisque les tenants d’une
tradition ont le devoir de l’enrichir et la considère comme un projet.

2) Les valeurs de la tradition :


Le concept de tradition vient du latin traditio, tradérè, de trans « à
travers » et dori « donner », conçu comme la remise de la chose
nécessaire pour former un contrat de vente ou de contrat de prêt en droit
romain.
Dans le langage courant, le concept de tradition est souvent utilisé pour
désigner un usage, voire une habitude, consacré par une pratique qui
dure dans le temps au sein d’un groupe social même au d’un petit groupe
tel-que la famille « la tradition familiale ». Il faut noter ici que le mot
tradition a un sens diffèrent du mot traditionalisme. Le traditionalisme
est le fait d’une volonté de retourner aux valeurs traditionnelles.
Le concept de valeur doit être compris comme un fait social ou de
culture qui s’est conforme à la raison, et la nature humaine. Elle doit
répondre positivement aux besoins fondamentaux de l’ensemble des
membres de la communauté humaine. De ce point de vue, les valeurs ont
un caractère dynamique et permettant ainsi à l’individu de vivre en
équilibre harmonieux aussi bien avec lui-même et avec le reste des
membres de la communauté. Les valeurs offrent un moyen de débloquer
certains mécanismes sociaux grippés ou de dominer des phénomènes
nouveaux et imprévisibles de manière à faire de l’homme le premier
bénéficiaire du progrès.
Ainsi nous pouvons comprendre que la tradition ne s’oppose pas à la
modernité. Les valeurs transmises par l’éducation traditionnelle ont pour
but la suprématie de la collectivité sur l’individu, la solidarité
responsable, le respect des ainés, des vieillards, et des invalides, le travail
collectif et communautaire. A toutes les valeurs, il sied d’ajouter celles
qui ont trait aux qualités morales comme : le courage, l’honnêteté,
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l’obéissance, la politesse, le sens de la responsabilité et l’intégrité,
l’honneur et la solidarité. Il faut confirmer que la tradition a une grande
valeur dans notre vie. Elle rythme la vie et nous aide à construire notre
identité et le sentiment d’appartenir à notre patrie. Toutefois, il faut
distinguer entre la tradition et la coutume. Une tradition est une pratique
qui est transmise au fil des générations et observée par la plupart des
membres d’une société ou d’une culture. Par contre la coutume peut-être
de courte durée et n’est observée que dans le cercle familial ou individuel.
La tradition n’est pas seulement la conservation ni la transmission des
acquis du passé. Elle intègre aussi au cours de l’histoire des phénomènes
nouveaux en les adaptant aux phénomènes anciens la tradition « fait être
de nouveaux ce qui a été, elle n’est pas limitée au faite savoir d’une
culture, car elle s’identifie à la vie même d’une communauté.
II – La modernité :
« La modernité débute sous forme d’une critique de la religion, de la
philosophie, de la morale, du droit, de l’histoire, de l’économie, de la
politique. La critique est donc le fait distinctif de la modernité, sa marque
de naissance. Tout ce qui définit l’âge moderne a été l’œuvre de la
critique dans le sens d’une méthode de recherche, de création et
d’action » Octavio PAZ, l’autre voix poésie et modernité, la PLEIADE,
1138.
La modernité est née de certains bouleversements profonds de
l’organisation économique et sociale, elle s’accomplit au niveau des
mœurs, de mode de vie et de la quotidienneté. En cela, elle ressemble à la
tradition.
En effet, l’époque moderne succède à la renaissance. Le concept «
moderne » vient du latin modernus et signifie : ce qui est récent. La
modernité est avant tout en phénomène de civilisation caractérisé par
une révolution intellectuelle majeure, elle – même favorisée par un
développement technologique sans précèdent. Les progrès de
l’urbanisme, du transport et l’apparition de l’imprimerie vont faciliter la
circulation des connaissances.
Et maintenant, la référence à la tradition va prendre un sens nouveau.
Plusieurs auteurs modernes vont s’opposer directement aux idées
religieuses ou traditionnelles qui dominent à l’époque antérieure.
Ouverte à la nouveauté, la modernité tente alors de construire une
représentation du monde à partir de nouveaux fondements, de nouveaux
modèles. On laisse la conception géocentrique de l’univers (système qui

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affirmait que la terre était le centre de l’Univers) pour épouser la
conception héliocentrique du cosmos (Nicolas Copernic). La terre n’est
plus le centre de l’univers, mais c’est plutôt le soleil. Les progrès
considérables technologiques qui marquent la modernité vont aussi
favoriser une nouvelle forme d’approche de compréhension de l’Univers
et de la Société.

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