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L’ANTROPOLOGIE
CULTURELLE
A Introduction générale
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Anthropologie : ensemble des sciences positives qui ont l’homme pour objet.
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Anthropologie : ensemble des sciences positives qui ont l’homme pour objet.
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Culture: « La culture peut être saisie comme une ensemble des connaissances
acquises de génération en génération par une société ou par l’humanité et qui
élève l’homme du particulier à l’universel »
Roger –POL DROIT Philosophe ; Edition de CITE juin 2000 P 498
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Thème : N°1
Nature et Culture
Introduction :
Tous les êtres vivants sont dits ou sont appelés des êtres naturels. En mettant la
nature en face de la culture, nous voulons distinguer ces deux concepts.
Distinguer nature et culture, c’est faire la différence entre ce qui est inné (naturel
vient du latin natus, né, du verbe nascor) et ce qui est artificiel et acquis par
l’éducation ou l’apprentissage. La culture renvoie à tout ce qui est artificiel et
acquis et la nature a pour domaine ce qui est inné, biologique et natuel. Le
concept de culture désigne un certain travail qui est exercé sur une nature
donnée. Il implique également une transformation de la nature qui est
susceptible de produire des propriétés nouvelles ou tout au moins de développer
des qualités qui sont avant tout virtuelles et ensuite d’actualiser certains
possibles. Ainsi la terre est cultivée cela veut dire, elle est travaillée, labourée,
ensemencée pour donner la récolte. De même nos corps et nos esprits peuvent
être cultivés c’est-à-dire soumis à des exercices, à des apprentissages divers afin
de développer leurs potentialités.
Dans le langage courant du français, le mot culture désigne plus particulièrement
un processus de formation, de transformation et de développement.
Aristote saisie la nature comme la cause productrice du changement ou du
développement d’être. La nature désigne tout ce qui est inné, dans une espèce
d’être par opposition à ce qui est acquis.
Spinoza pense que la nature désigne la totalité de ce qui est. Quant à la nature
humaine, on peut affirmer, qu’elle désigne tout ce qui est commun aux hommes
et qui est présent en chacun d’eux indépendamment de tout ce qui est acquis.
En effet, certains auteurs philosophes ont thématisé le concept de nature et celui
de la culture en procédant par des hypothèses philosophiques qu’ils ont
qualifiées d’Etat de nature et d’Etat social. Il s’agit de Thomas Hobbes et de
Jean Jacques Rousseau.
1- Thomas Hobbes (1588-1679) : Philosophe Anglais et théoricien de la
philosophie politique. Il récuse l’état de nature et affirme que cet état est le
siège de la désolation et du désordre qui s’effectue dans la société. L’homme
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à l’état de nature est un loup pour l’homme. L’état de nature est le berceau
de la jungle et c’est l’état de la guerre et tous contre tous.
Dans l’état de nature c’est la loi du plus fort qui triomphe. Il n’existe de pire état
nulle part que dans l’état de nature. L’homme doit forcément opérer le passage
de l’état de nature à l’état de société.
Ainsi pour Hobbes, l’état de société est l’état de sécurité. C’est dans cet état que
les êtres humains peuvent vivre en paix. L’état de nature est l’état de la
sauvagerie et de la barbarie. Dans l’état de nature les êtres humains sont aussi
assimilables aux animaux. C’est un état où il n’y a ni lois, ni règles, ni
organisation. La vie est impossible dans l’état de nature. La nature n’est capable
de rien sauf qu’elle engendre que le trouble et le chaos. C’est pour cette raison
qu’il faut abandonner l’état de nature pour rentrer dans l’état de société. Ici l’état
de société est comparable à la culture. Aussi, le droit, la religion, l’art, la science
et bien d’autres activités humaines ne sont rien autres que les éléments de la
culture. L’organisation sociale n’est possible que grâce à la culture. Dans l’état
de société, la menace qui pesait sur les hommes dont ils étaient eux-mêmes
responsables disparait pour faire place à un état de droit.
En définitive, l’état de nature s’oppose radicalement à l’état de société d’après
HOBBES. La nature s’oppose-t-elle vraiment à la culture ?
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Rousseau voit dans le système social, non pas une organisation qui favorise
l’émancipation et l’épanouissement de l’homme mais plutôt cette organisation
engendre la corruption des êtres humains et leur déchéance. D’où la thèse selon
laquelle l’homme nait bon mais c’est la société qui le corrompt. Ce qui revient à
dire, la nature est bonne par contre la culture est- elle mauvaise ? Une mauvaise
interprétation soit une mauvaise lecture de la pensée Rousseauiste peut nous
amener à des tels propos. Non, Rousseau ne condamne pas la culture, ni les
sciences, ni le progrès. Rousseau s’attaque à des mauvaises institutions
engendrées par la culture qui avilissent, détériorent, bref qui détruisent
l’harmonie entre les êtres humains vivants dans une société donnée. L’état de
nature ne connait pas de guerre. Dans sa bonté naturelle les êtres humains ne
sont pas capables de fabriquer les armes. Il n’y a pas de jalousie, ni de haine à
l’état de nature. L’homme de l’état de nature est craintif et vit par rapport à ce
que la nature lui offre. L’homme de l’état de nature ne connait ni connaissances,
ni savoir, ni science.
Tenant compte de tout ce que nous venons d’affirmer peut-on opposer la
nature à la culture ?
La nature d’un être se fait par hérédité, par contre la culture se communique par
l’héritage. L’un est redevable à l’hérédité et l’autre par l’héritage.
Ainsi la culture désigne les attitudes, des croyances, des mœurs, des valeurs
acquises et transmises par l’éducation.
La culture est ce qui s’ajoute à la nature. La fabrication d’un nid par un oiseau
n’est pas une culture ; ceci vient de leur structure biologique. Les oiseaux de
France fabriquent leurs nids de la même manière que les oiseaux que l’on trouve
au Congo et partout ailleurs.
A ce sujet, Rousseau a pu écrire : « je ne vois dans tout animal qu’une
machine ingénieuse, à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-
même, et pour se garantir, jusqu’à la détruire, ou à le déranger, j’aperçois les
mêmes choses dans la nature humaine, avec cette différence que la nature fait
seule toutes les opérations dans la bête, au lieu que l’homme Concourt aux
sciences, en qualité d’agent libre. L’un choisit ou rejette par instinct, l’autre
par un acte de liberté ». Cité par Denis Huisman et André Vergez in la
philosophie sans complexe Edition France Loisirs, Paris 2010 ; page 126.
L’opposition entre la nature et la culture est un faux débat, cette opposition n’a
jamais existé et elle n’existera pas.
La nature et la culture constituent, les deux faces d’une même pièce de monnaie.
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La perfectibilité :
Du latin perfectus qui veut dire « parfait » Etat de ce qui est perfectible.
Etat d’une chose qui peut-être améliorer. La perfectibilité est une
propriété humaine. Elle sépare l’homme de l’animal. Comme dans l’Etat
de nature, l’homme ressemble à l’animal, mais toutefois cette faculté les
distingue. Il y’a la liberté et la perfectibilité deux facultés qui distinguent
l’homme de l’animal. L’animal ne fait qu’obéir à l’instinct par contre
l’homme « se reconnait libre d’acquiescer ou de résister ». Il peut donc
faire le bien et le mal.
Ainsi donc l’homme et l’animal sont différents par cette faculté que l’on
nomme la perfectibilité ou faculté de se perfectionner. Virtuellement chez
l’homme, la perfectibilité s’actualise sous l’effet des circonstances et
commande le développement de toutes les facultés. La perfectibilité
n’implique pas forcement le progrès moral, elle veut dire qu’elle implique
et permet le devenir de l’être humain qui peut être meilleur ou pire.
Pour revenir : « La perfectibilité caractère de ce qui est perfectible, de ce
qui peut être amélioré. La perfectibilité est la capacité qu’à l’homme de
s’améliorer au cours du temps. La perfectibilité peut également
permettre aux humains d’être meilleurs, corriger ses défauts de se défaire
de ses péchés. L’homme est un animal perfectible. Il vit en société et cette
société est aussi perfectible, du coup l’homme se perfectionne dans la
société.
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L’HUMANISME
L’humanisme est un mouvement littéraire et artistique qui voit le jour en
Italie au XVIe siècle avec le Poète Pétrarque. Il se propage ensuite à
l’ensemble de l’Europe, notamment grâce à l’Invention de l’Imprimerie
par Gutenberg en 1448. Du point de vue anthropologique, l’humanisme
peut être saisi comme une doctrine qui place l’être humain et son
épanouissement au centre de toutes les valeurs. Historiquement, on
retient que l’humanisme fait partie des mouvements de la renaissance,
qui se caractérise par un effort pour relever la dignité de l’esprit humain
et de le mettre en valeur, et un retour aux grecs et latins.
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2-Les thèmes de l’humanisme
-Les différents thèmes de l’humanisme :
L’humanisme se caractérise par un intérêt nouveau pour toutes les
formes de savoirs et de connaissances. C’est une manière d’appréhender
le monde qui permet à l’homme d’arriver au bonheur et de s’épanouir.
L’être humain devient plus autonome, moins dépendant de la religion
mais aussi libre de choisir la vie qui lui convient.
-L’intérêt pour les textes grecs et latin de l’antiquité : La traduction des
textes antiques doit permettre aux hommes d’accéder à un nouveau
savoir et redécouvrir la philosophie de l’antiquité.
-S’instruire pour être libre : La connaissance et le savoir sont considérés
comme les clés permettant aux hommes d’être libres et heureux.
- La découverte du monde et des autres cultures : L’humanisme
confirme l’importance de l’enseignement des disciplines nouvelles,
encourage l’apprentissage des langues.
-La foi en l’homme : L’homme est au centre de l’univers. L’être
humain est comme Protagoras affirmait : « Maitre et possesseur de la
nature ». Il est la mesure de toute chose.
-La réflexion politique et l’art de gouverner : Nicolas Machiavel (1469-
1527) philosophe italien sera le tout premier auteur à dissocier politique
et religion, politique et morale. Il affirme : « S’en tenir à la vérité de la
chose ».
- Religion : L’humanisme va provoquer l’émergence de débat autour de
la religion et d’un véritable renouveau spirituel. Dieu n’est plus au centre
de toute chose. C’est l’homme qui devient le centre de tout.
Parmi les grands penseurs humanistes, on peut citer les auteurs
comme :
Le philosophe et théologien Hollandais Erasme, le Français François
Rabelais, le philosophe Anglais Thomas More et le penseur Italien
Nicolas Machiavel.
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LA MODERNITE ET LA TRADITION
Chaque fois quand les deux concepts sont mis côte à côte ; nous
percevons une opposition apparente avant de voir qu’ils sont différents.
Ces concepts sont certes différents mais, ils ne sont pas opposés. La
modernité et la tradition sont aussi présentes dans le monde Occidental
que dans le monde négro-africain. Elles sont présentes dans toutes les
civilisations et dans toutes les cultures.
La tradition vue au passé ne peut être qu’une répétition, tandis que la
modernité est saisie comme ce qui est actuel et susceptible de s’inscrire
dans l’avenir.
D’un côté nous avons la figure de l’homme africain qui représente le
paysan africain qui depuis les siècles vit avec les saisons et l’Idéal de vie
serait l’harmonie avec la nature. L’être africain ne connait que l’Eternel
recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes
gestes et des mêmes paroles. L’être africain souffre d’une incapacité
durable et chronique de parvenir à la modernité.
Par contre l’homme moderne et un être qui vit dans son temps. Il vit avec
les découvertes et les avancés scientifiques et techniques de son temps. Si
la tradition assimilée au passé ne serait que répétition, alors que la
modernité est comprise comme ce qui est actuel et susceptible de
projection dans l’avenir.
Si le continent africain se caractérise par la tradition dans le sens que l’on
oppose la tradition à la modernité, ce continent peut-il accéder un jour
au progrès soit au développement?
I- Tradition :
1) Définition : La tradition désigne au sens plus large un ensemble des
connaissances et des pratiques qui sont transmises de génération
en génération. Cette transmission s’effectue souvent par oralité ;
mais encore par la conservation et l’imitation de coutumes ; de
comportements, des modèles et d’exemples. Il est question de
transmettre un héritage immatériel.
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Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un
mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été avec le désir de
le transmettre et de l’enrichir.
A cet effet la tradition n’est plus seulement répétition, elle ne révèle pas
seulement ce qui est archaïque on ancien puisque les tenants d’une
tradition ont le devoir de l’enrichir et la considère comme un projet.
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affirmait que la terre était le centre de l’Univers) pour épouser la
conception héliocentrique du cosmos (Nicolas Copernic). La terre n’est
plus le centre de l’univers, mais c’est plutôt le soleil. Les progrès
considérables technologiques qui marquent la modernité vont aussi
favoriser une nouvelle forme d’approche de compréhension de l’Univers
et de la Société.
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