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Approche

communicationnelle de la
culture
Julie Deramond / Eric Triquet / Yannick Hascoët - 2023

Julie.deramond@univ-avignon.fr
Introduction
Plan du cours
I. La culture
1. Définition générale
2. Un bref historique
3. Les définitions actuelles de la culture

II. Les différentes approches de la Culture


1. L’approche sociologique de la culture
2. L’approche historienne de la culture – l’histoire culturelle
3. L’approche géographique de la culture
4. L’approche communicationnelle de la culture

III. Approche communicationnelle de la culture


1. Les sciences de l’information et de la communication
2. Approche communicationnelle de la Culture : kesako ?
Partie 1 : La Culture
1. Définition générale

Le terme de Culture vient du latin : du dérivé nominal du


verbe latin Colere – Colo, qui a plusieurs significations :

- Cultiver la terre,

- Habiter un lieu

- Honorer les dieux


« L'homme est essentiellement un être de culture. Le long processus
d'hominisation, commencé il y a plus ou moins quinze millions d'années, a
consisté fondamentalement à passer d'une adaptation génétique à
l'environnement naturel à une adaptation culturelle. » (Denys Cuche)

Pour Denys Cuche : « La culture permet à l'homme non


seulement de s'adapter à son milieu, mais aussi d'adapter celui-ci
à lui-même, à ses besoins et à ses projets, autrement dit la culture
rend possible la transformation de la nature.. »

 Cuche Denys, « Introduction », dans : Denys Cuche éd., La notion de


culture dans les sciences sociales. Paris, La Découverte, « Repères », 2010, p.
5-8. (CAIRN)
Les définitions du dictionnaire

 Cf. Trésor de la langue française / Centre national des ressources textuelles


https://www.cnrtl.fr/definition/culture

- Traitement du sol en vue de la production agricole.

- Définition en biologie : Notamment :Technique permettant de faire vivre et


proliférer des microbes dans un milieu nutritif approprié.

- Culture physique. Pratique des exercices et mouvements propres à assurer le


développement harmonieux du corps et son entretien.
Définition plus intéressante pour nous :

Au figuré. Fructification des dons naturels permettant


à l'homme de s'élever au-dessus de sa condition
initiale et d'accéder individuellement ou
collectivement à un état supérieur.

1. Homme qui s’élève au-dessus de la condition de nature

2. Activité qui permet à l’homme de développer, épanouir


certaines composantes de sa personnalité
2. Historique de l’emploi du terme « Culture »
Le terme de culture hors du champ
agricole naît au XVIIIe siècle

Il émerge en France puis essaime en


Europe et donc dans les autres langues
européennes

Le terme de culture est en fait très


largement associé aux cultures
occidentales
2.1 La définition des Lumières : la culture « humaniste »

 Le terme apparaît dans le Dictionnaire de l’Académie


française (édition de 1718).

 Le terme de culture au début est rarement employé seul (culture


des arts, des sciences, des lettres…)

 Peu à peu au XVIIIe siècle il va s’employer seul et va


désigner la formation, l’éducation de l’esprit…

➢ Il renvoie donc à la Culture légitime / la culture au sens


« humaniste » du terme – héritée de la Renaissance

➢ Cette définition existe encore !


Plusieurs définitions de la culture dite
« humaniste » (sens qui émerge au XVIIIe )

« humaniste, comme développement harmonieux des facultés


de l’individu, ensemble des connaissances qu’il acquiert et des
créations qu’il réalise»

Claude Origet du Cluzeau, « Introduction », le Tourisme Culturel,


Bruxelles, De Boeck, 2013, p. 8.
« La culture c’est la capacité qu’a l’homme à se dépasser pour
atteindre à une entière et pleine réalisation de lui-même, une
transcendance en quelque sorte. Par la culture, l’individu
s’arrache de sa condition première et cherche à se hisser à des
sphères jusque-là hors d’atteinte. Pour cela, la culture est
affranchissement et illumination. Par la science ou l’esthétique, qui
peuvent alors être intimement liées, il s’agit à la fois de s’éduquer
pour s’extraire des croyances et de l’obscurantisme, et de
gagner en force intérieure par ce qui relève d’une nouvelle
spiritualité. »
Serge Chaumier, « introduction », Culture et musées, n°5, 2005, p.
19
Pour les lumières, l’opposition Nature / Culture est
fondamentale.
Pour eux , la culture = le caractère distinctif de l’espèce
humaine.
La culture, c’est ce qui distingue l’Homme de la nature

La culture, pour les hommes des lumières, est « la somme


des savoirs accumulés et transmis par l’humanité,
considérée comme totalité, au cours de son histoire. »

Denys Cuche éd., La notion de culture dans les sciences sociales. Paris,
La Découverte, « Repères », 2016, p. 9-16.
 Pour le dire autrement : la culture est le propre de l’Homme, au-
delà de toute distinction de peuples ou de classes (mais comme
on est dans culture occidentale considérée comme « unique »,
ça renvoie à une culture livresque, la culture légitime)

« Culture » s’inscrit donc pleinement dans l’idéologie des


Lumières : le mot est associé aux idées de progrès, d’évolution,
d’éducation, de raison qui sont au cœur de la pensée de l’époque.

 Denys Cuche éd., La notion de culture dans les sciences sociales. Paris, La
Découverte, « Repères », 2016, p. 9-16.
Glissement donc au XVIIIe siècle du terme de
culture comme progrès individuel vers le progrès
collectif (culture assez proche du terme de
civilisation (Kultur en allemand)
Ex : les cultures du monde

Les pays civilisés comme la France ont le devoir


d’aider les sociétés plus « attardées » à combler
leur retard
2.2 Le débat franco-allemand (XIXe-XXe siècles)

Le terme de « Kultur » émerge donc au XVIIIe siècle en


Allemagne
Au XIXe siècle, le terme de Kultur est « Particulariste » :
Kultur = culture d’un pays
Pour les Allemands, il y a DES cultures

Pour Herder dans son ouvrage Une autre philosophie de


l’histoire (1774), « chaque peuple, à travers sa culture propre, a un
destin spécifique à accomplir »
En Allemagne, au XIXe siècle, la culture est liée à la
NATION

La culture relève de l’âme, du génie d’un peuple.

« La culture apparaît comme un ensemble de


conquêtes artistiques, intellectuelles et morales qui
constituent le patrimoine d’une nation, considéré
comme acquis une fois pour toutes, et qui fondent son
unité. »

Denys Cuche , La notion de culture dans les sciences


sociales. Paris, La Découverte, « Repères », 2016, p. 9-16.
L’évolution de l’emploi du terme en France au
XIXe siècle est différente

« Culture » a toujours davantage une dimension collective et ne se


rapporte plus seulement au développement intellectuel de l’individu.
Culture désigne aussi désormais un ensemble de caractères propres à
une communauté, mais dans un sens souvent large et flou.
 Culture – très proche de civilisation
La culture, au sens collectif, c’est avant tout la « culture de l’humanité ».
C’est plutôt l’idée d’UNE Culture

 Ernest Renan, dans une conférence, prononcée en 1882, Qu’est-ce qu’une nation :
« Avant la culture française, la culture allemande, la culture
italienne, il y a la culture humaine. »
Allemagne / France

2 façons archétypiques de définir la culture :

1 . Allemagne : Particulariste

2 . France : Universaliste

=> Important pour les sciences sociales contemporaines


2. 3 L’invention du concept « scientifique »

Naissance du concept « scientifique » au XIXe siècle :


 Liée à la naissance de la sociologie et de l’ethnologie comme
disciplines.

L’ethnologie va demander : Comment penser la spécificité


humaine dans la diversité des peuples et des « coutumes » ?

La culture s’étend aux mœurs, us et coutumes de toute


population, quelle qu’elle soit.

=> Distance avec les explications « naturalistes »


Pour les ethnologues, « Culture » interchangeable avec
« Civilisation »
Claude Lévi-Strauss parle de « civilisations primitives »
notamment dans du Miel aux Cendres, Paris, Plon, 1966
(Mythologiques, Tome 2).

Vision universaliste [reprennent vision française du XIXe]


Difficulté :
Comment aborder la relation diversité des
peuples, des cultures /unité du genre humain ?

2 voies de réflexion :
- 1. Privilégier l’unité, la diversité n’est que
temporaire (pensée évolutionniste)
- 2. Privilégier la diversité, qui n’est pas
contradictoire avec l’unité foncière de
l’humanité
Chaque école de pensée , chaque pays aura sa
façon de définir la culture :

On trouve donc la culture chez les ethnologues et


sociologues utilisée au singulier comme au pluriel

Dans son acception particulariste / ou universaliste


Le premier a définir le concept de culture scientifiquement comme un
synonyme de civilisation (universaliste) est Edward Burnett Tylor
(1832-1917), anthropologue britannique :

« Culture ou civilisation, pris dans son sens ethnologique le plus


étendu, est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les
croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et les autres
capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que
membre de la société. »
« Primitive Culture », 1871
Edward Burnett Tylor (1832-1917),
Premier ethnologue à étudier la culture dans tous les types de
sociétés / sous tous ses aspects: matériels, symboliques,
corporels.

Tylor, Inventeur de la définition anthropologique / du concept


scientifique de culture.

Définition reprise par Bronislaw Malinowski (1884-1942,


polonais), ClarkWissler (1870-1947 américain), Boas, Sapir (1884-
1939 américain)…
Boas (1858-1942)
Inventeur de l’ethnographie / « Père fondateur de
l’anthropologie américaine » (né en Prusse / Mort à New
York)

Mène des enquêtes de terrain / « In Situ » – Not. Etats-Unis – 1908-


1910 (17821 sujets) –ethnologie : science de l’observation directe

La différence entre les groupes humains est culturelle / non raciale :
pas de différence de nature mais de culture.
Boas
Il étudie les cultures /plutôt que la culture :

Conception relativiste de la culture (héritière de vision


particulariste):
 chaque culture est unique, spécifique
Mais il faut aborder chaque culture sans a priori

Chaque culture est une unité particulière / L’effort consiste à


chercher l’unité humaine derrière cette diversité des cultures.
Dès les débuts de la Sociologie :

Terme de culture rapidement adopté par les premiers


sociologues américains (après anthropologues) :

Albion Small (1854-1926) – directeur du 1er département de socio


(Chicago)
Robert E. Park (1864-1944) – fondateur de la sociologie urbaine
Ernest Burgess (1886-1966) – sociologue (Chicago)
William Fielding Ogburn (1886-1959) – ouvrage : Social Change, with
Respect to Culture and Original Nature (1922)
La sociologie en France et en Europe

Auguste Comte (1798-1857), Karl Marx (1818-1883),


Max Weber (1864-1920), Emile Durkheim (1858-
1917) ne l’emploient pas…

La question sociale domine la question Culturelle.

Culture est beaucoup plus prégnantedans


l’anthropologie et la sociologie anglo-saxonnes
En France,
Attendre les années 1920 -1930 / encore + après 1945 : sociologues et
anthropologues français s’intéressent au concept de culture. (+ tardif qu’en
Amérique donc / contexte + favorable)
Difficulté antérieure à sortir de leur définition de la culture
comme culture « humaniste », légitime

Un ex. Lucien Lévy-Bruhl (1857-1939)cherche à


comprendre la différence culturelle entre les peuples

Autre ex. Emile Durkheim, n’emploie pas le concept de culture


mais parle de « conscience collective »
On utilise plus le terme de « culture » dans le milieu
scientifique dès les années 1930 (encore + après
1945). Pourquoi ?
Développement entre 1860 et 1930 de l’imprimé, de la
scolarisation et de la lecture.
Développement de l’industrie du spectracle, des techniques
de l’image et du son
 Apparition de la culture de masse

Une large partie de la population accede à la culture.


En 1923, apparition du terme de mass media
En 1939, apparitiondu terme de mass culture (culture de
masse)
Même si la culture de masse se répand dans la société
(années 1930), on utilise encore en France d’autres
termes :
Arts Populaires
Voire Arts et traditions populaires (musée d’ethnologie de
la France fondé par Georges-Henri Rivière en 1937)

Le terme de culture devient populaire en France après


1945 (influence de la sociologie américaine)
4. Le triomphe de la culture (après 1945)
Anthropologues et sociologues américains intéressés
avant 1945 par la Culture. Encore plus après.
On parle d’anthropologie américaine ou
d’anthropologie culturelle….
En sociologie, intérêt pour :
- la place des étrangers dans la ville (Howard Becker,
Outsiders)
- la culture de masse (cf. Mass Cultur : the Popular Arts in
America (1957) de Bernard Rosenberg et David M. Whit /
The powerful consumer (1960) de George Katona
En Angleterre, émergence dans les années 1960 des Cultural
Studies autour de :
- Raymond Williams (1921-1988) – Culture and society (1958),
Communications (1962)
- Richard Hoggart (1918-2014) – La culture du pauvre (1957)

En France, développement des recherches sur la culture dans


les années 1960 également :
- contexte favorable (ministère de la culture – André Malraux)
- Intérêt pour la culture de masse (Edgard Morin)
- Développement de la sociologie de la culture
Bourdieu et la Culture
La Distinction, critique sociale du jugement, 1979
Idée de « capital culturel »
l’ « ensemble de ressources incorporées en matière de savoir, de
connaissances et de maîtrise du langage par transmission familiale,
inculcation scolaire et exposition aux milieux où ces mêmes
ressources jouent un rôle plus déterminant que par ailleurs »
Pascal Durand, « Capital Symbolique », Lexique, Socius, http://ressources-
socius.info/index.php/lexique/21-lexique/39-capital-symbolique
Les recherches sur la culture (1950-
1980)
Intérêt pour les producteurs, les modes de
consécration des œuvres, les principes de
hierarchisation des goûts

Intérêt pour les enjeux idéologiques et


symboliques liés à la culture
En 1980, Pierre Emmanuel donne 3 définitions de la culture
dans Culture, Noblesse du monde (Stock)

1. Culture « humaniste » (celle héritée des lumières) : « Au


sens de l’humanisme traditionnel, il signifie d’une part le
développement harmonieux des facultés de l’individu, d’autre
part l’ensemble des connaissances générales qu’il acquiert et
des créations propres qu’il réalise. La culture d’un pays, d’un
siècle, etc. est constituée par la totalité des œuvres de l’esprit
ainsi créées. » (C'est-à-dire la culture avec un grand C, la
culture légitime… celle de l’homme « cultivé »)
Pierre Emmanuel, Culture, Noblesse du monde

2. Culture « sociale » (la définition « anthropologique » : « A cette définition


s’en est ajoutée et parfois substituée une autre, qui fait de culture,
l’équivalent de civilisation. Dans cette acception, la culture est l ‘expression
et la représentation que la société se donne d’elle-même dans tous les
domaines de son activité et dans la diversité des groupes humains qui la
composent. Cette expression et cette représentation sont un miroir actif qui
permet à la société et à ses groupes composants de s’élever à une meilleure
connaissance d’eux-mêmes et de s’efforcer par la multiplicité des actions
associatives, de modifier leurs conditions de vie : en bref, de s’humaniser
davantage. La culture devient alors la responsabilité civique ».
Pierre Emmanuel, Culture, Noblesse du
monde

« Une troisième définition de la culture se rattache à


l’idéologie. L’idéologie est une vision totalitaire de l’homme,
qui se dit scientifique, donc nécessaire et inéluctable, dont
l’appareil politique est la structure objective et dont la culture
est la traduction en termes subjectifs selon des règles
rigoureusement fixées. La culture est alors la symbolisation
affective de la propagande : un conditionnement
systématique du psychisme individuel et collectif ».
Après 1980, intérêt plus large encore

Démocratisation de la culture, élargissement culturel


Intérêt pour la « popular culture » :
« Travailler sur la popular culture revient à dire, en gros, que l’on
s’intéresse à un objet qui est composé de l’ensemble des
domaines non reconnus, non consacrés par la culture
universitaire classique, c’est-à-dire la littérature non littéraire, la
musique non classique, ou (…) la bande dessinée. »
« La notion de « culture populaire » en débat », Revue de recherche en
civilisation américaine, 1, 2009,. URL :
http://journals.openedition.org/rrca/173

Intérêt pour la culture dans un monde « mondialisé »


2.4. Les définitions actuelles de la culture

« La culture est devenue une vaste auberge espagnole où, désormais,


chacun peut trouver la réponse mystificatrice qu’il attend de son sort. »
Jean-Michel Djian, Politique culturelle : la fin d’un mythe. Paris,
Gallimard, 2005.

On peut différencier 2 types de definitions :


La culture collective

La culture individuelle


2.4.1 La conception collective de la culture

 Pour l’historien Pascal Ory : « la culture, c’est l’ensemble des


représentations collectives propres à une société. »

Ory Pascal, L'histoire culturelle. PUF, « Que sais-je ? », 2019, p. 7-26. URL :
https://www-cairn-info.buproxy.univ-avignon.fr/l-histoire-culturelle--
9782130815853-page-7.htm

La culture sert à désigner l'ensemble des activités, des croyances et des


pratiques communes à une société ou à un groupe social particulier.
« La culture. C’est une notion globale.
Elle renvoie à un certain type de connaissance que les individus
partagent – ou sont censés partager – en un point du temps et de l’espace
déterminés. Ce type de connaissance concerne aussi bien des notions acquises
par l’éducation, transitant par l’apprentissage de la langue, que des usages
communs. (Concernant par exemple, les modes de lecture de regard et
d’écoute, les attitudes face aux productions intellectuelles artistiques, sportives
ainsi que des usages de conversation, de jugement). Ceci se marque dans
l’utilisation du verbe « être » (on est dans une culture, on ne peut y échapper).
C’est une connaissance implicite, un savoir non su, sur le mode de l’évidence
première, et dans ce sens, l’idée d’une action spécifique et explicite en vue de sa
communication est non pertinent. La culture est le lieu naturel où chacun se
trouve qu’il le veuille ou non. »
Sfez Lucien. La communication : élément structurant du culturel. Quaderni, n°22,
994, p. 141-146. DOI : https://doi.org/10.3406/quad.1994.1067
Jeannine Orgogozo-Facq estime ❖Cuisine
qu’on peut parler de culture
humaine parce que les hommes ❖Rituels, mœurs, institutions
partagent des façons de faire, qui
les distinguent des animaux :
❖Savoirs sur le milieu

❖Langue parlée avec des mots ❖Misonéïsme

❖Prédation ou production de ❖Ethnocentrisme


nourriture avec des armes ou des Jeannine Orgogozo-Facq, La culture ? Quelle
instruments culture ?, Curutchet, 2000, p. 11-12)

❖ Croyances, mythes, religions, contes

❖ Artisanat (habitat, armes, outils, art


sacré, etc.)
Pour le dire autrement, on admettra que toute culture se compose :
 de valeurs, des idéaux
de normes
 d'usages technologiques
d'institutions

CF. La définition du sociologue Guy Rocher (fin 1960’ ):

« un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins


formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes,
servent, d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces
personnes en une collectivité particulière et distincte »
Guy Rocher, Introduction à la Sociologie générale, Montréal : Editions Hurtubise HMH Itée,
1992.
2.4.2 La conception individuelle de la culture

« la culture peut être envisagée comme le vécu, la manifestation


singulière de l’individu, comme son accomplissement personnel,
qu’il s’agisse de la culture « cultivée » ou de la culture
« ordinaire ».
Leteinturier Christine. Culture et communication - Convergences
théoriques et lieux de médiation, Réseaux, n°71, 1995. p. 137-140.
www.persee.fr/doc/reso_0751-7971_1995_num_13_71_2700
« C’est là une individuation de la notion de culture.
On passe d’un « état de choses » qu’une description
peut prendre en compte, à un « objet » qu’une prescription
institue comme souhaitable. Nous quittons la forme de l’être
(être dans une culture) à celle de l’avoir (avoir ou obtenir de
la culture un peu ou beaucoup (…). »
Sfez Lucien. La communication : élément structurant du
culturel. In: Quaderni, n°22, Hiver 1994. p. 141-146.DOI
: https://doi.org/10.3406/quad.1994.1067
3. La dynamique culturelle

Il existe aujourd’hui une dynamique culturelle – la culture vit,


évolue…
Pour Serge Chaumier, « il n’y a plus de culture qu’au pluriel »
On retrouve la nécessité d’associer un autre terme à celui de
culture :
Artistique, ethnique ou populaire, médiatique, récréative,
scolaire, sociale

Tout est culture et tout est digne d’être valorisé sans exclusive, faute
d’être taxé de sectarisme ou de partialité. »
Serge Chaumier, « introduction » Culture et musées, n°5, 2005, p. 21
Pour Geneviève Vinsanneau
La culture st un produit mais aussi une ressource ou un potentiel à
l’origine du développement identitaire des acteurs sociaux.
L’hétérogénéité culturelle n’est plus une menace pour la
cohérence identitaire ou l’unité de la nation, est vue comme une
chance d’ouverture et d’enrichissement.

Vinsonneau, G. (2002). Le développement des notions de culture et


d'identité : un itinéraire ambigu. Carrefours de l'éducation, 14(2), 2-
20. https://doi-org.inshs.bib.cnrs.fr/10.3917/cdle.014.0002
Partie 2 : Les différentes approches de la
culture
2. 1. L’approche sociologique de la
culture

Auguste Renoir, Le déjeuner des canotiers, 1881


2.1.1 Qu’est-ce que la sociologie ?

La science qui étudie le fait social


Le fait social « peut être défini comme tout ce qui, dans l’être
humain, est irréductible aux facteurs purement biologiques et
aux processus psychiques strictement individuels. »

Frédéric Lebaron, 35 grandes notions de la sociologie, Paris,


Dunod, 2014, p. 3.
La sociologie oblige à porter un regard :
extérieur et distancié
en rupture avec le sens commun

La sociologie répond à une démarche :


- Son raisonnement est « indépendant de considérations morales et
politiques,
- ancré dans les faits (empiriquement fondé)
- Et doit faire l’objet d’un contrôle collectif, qui a pour but sa validation

Frédéric Lebaron, 35 grandes notions de la sociologie, Paris, Dunod, 2014, p. 4.


La sociologie : une science de la culture (intérêt pour
les mœurs, les mentalités, les pratiques religieuses,
l’alimentation etc.)

La sociologie culturelle en France renvoie à


l’acception restreinte du terme de Culture – Culture
« humaniste », culture artistique, culture liée à la « vie
culturelle ».
La sociologie de la culture peut être définie de manière
transversale comme l'analyse des biens symboliques (œuvres
d'art, productions intellectuelles ou médiatiques) :

 Font partie de ces biens symboliques, les idées politiques, les


pratiques amateurs, les produits des cultures populaires, les
productions numériques, les discours médiatiques et les
divers éléments constitutifs des styles de vie (vêtements,
habitat, nourriture, etc.)….
Selon Pierre Moeglin (https://industrie-culturelle.fr/industrie-
culturelle/industrialisation-des-biens-symboliques-entretien-auteurs/) :

« Par « biens symboliques », nous désignons la catégorie de biens


que leur dimension symbolique fait (ou aide à faire) échapper dans
une certaine mesure à la concurrence par les prix et aux facteurs
habituels de fixation de la valeur. (…) la notion de biens symboliques
nous paraît utile pour caractériser la complémentarité de deux
processus inversés : d’une part, l’industrialisation (serait-elle partielle)
de pans entiers d’activités artisanales et artistiques ; d’autre part, la
culturisation (par la grâce du design) de certains secteurs de la
production de biens ordinaires de consommation (alimentation,
automobile, informatique et électronique grand public, etc.). »
Pour les sociologues de la culture, il s’agit
d’appréhender « l’activité culturelle comme une production
collective, mettant aux prises des intérêts multiples ».
Intérêt pour les personnes et institutions qui concourent, sous
une forme ou une autre, à la production de ces biens symboliques
Intérêt pour la production culturelle, la diffusion culturelle, la
valeur de la culture et les usages sociaux

Toujours dans l’idée d’étudier les rapports sociaux

La sociologie de la culture se développe à partir des années 1960,


soit avant l’essor de l’histoire ou de la géographie culturelle.
2.1.3 3 séries de questions-clés

1. Les biens culturels comme produits collectifs

Notamment : l’organisation collective de la


production des biens culturels
Cf. Howard Becker Les mondes de l’art

Les instances et processus de consécration


2. Du goût comme phénomène social aux usages
sociaux de la culture

 le caractère socialement déterminé des attitudes et des


goûts et pratiques culturels

- Différences sociales en matière de culture (Cf. Olivier


Donnat, enquête sur les pratiques culturelles des
Français)
- Les pratiques culturelles corespondent à des groupes
sociaux distincts
La distinction (1979) – Pierre Bourdieu

Jugement de goût lié à la classe sociale de chaque


individu
Culture = façon de se distinguer socialement (pour
classes supérieures façon de se distinguer des classes
populaires). Quête sans fin.
Le capital culturel:

Selon Pierre Bourdieu, le capital culturel peut prendre trois


formes :
 il peut prendre la forme de biens culturels qu'un individu
possède comme les livres, les œuvres d'art

 il peut prendre aussi la forme de compétences culturelles


attestées par des diplômes scolaires

et l’habitus – qui peut être « incorporé », c'est-à-dire qu'il fait


partie de l'individu lui- même en tant que dispositions apprises
lors du processus de socialisation et qui sont mises en œuvre lors
de différentes activités
Si le capital culturel joue un rôle décisif, c'est de manière
générale parce que son poids relatif détermine les
systèmes de perception du monde qui structurent les
goûts et les attitudes, en matière de culture

, le capital culturel engendre des aspirations et des


pratiques (lecture ou sorties culturelles) qui
contribuent à l'augmenter
3. Questions contemporaines
La consommation culturelle et la formation du goût (Cf.
Antoine Hennion, Sophie Maisonneuve et Émilie Gomart, Figures
de l'amateur. Formes objets et pratiques de l'amour de la musique
aujourd'hui, 2000)
La réception des œuvres (Cf Isabelle Charpentier, Comment
sont reçues les œuvres ? 2006)
Les politiques culturelles (not. Le context de creation, la
démocratisation culturelle)
Les acteurs de la culture (sociologie de l’emploi, Catégories
des “médiateurs”)
2.2 Approche historienne de la culture

Moines copistes
2.2.1 Les débuts de l’histoire culturelle

l’histoire culturelle est une « modalité de l’histoire


sociale ». , qui visait à la reconstitution de tous les modes
de fonctionnement d’un groupe social, bourgeois, ouvriers,
paysans : (mode de vie, conditions de travail,
représentations, pratiqeus religieuses)
Elle vient plus précisément de l’histoire des mentalités,
en vogue dans les années 1970.
 Cf. Jean Delumeau, Michel Vovelle

Une histoire « sociale » des représentations


Naissance dans les années 1970 – 1974 :
« Une histoire culturelle de la France (XIX, XXe) »
Maurice Crubellier.

Succès dans les années 1980 : Pascal Ory, Jean-


François Sirinelli
2.2.2 Définition de l’histoire culturelle
 L’histoire – Science qui étudie, relate de façon rigoureuse
le passé de l’humanité.

Acception large du terme de culture.

La Culture engloble l’ensemble des représentations


collectives propres à une société.

Les représentations sont ce qui permet aux hommes


de vivre en commun, de voir et comprendre
ensemble le monde.
Derrière la grande diversité de ces objets, on notera 4
domaines d’intérêt principaux :

- Les politiques et les institutions culturelles

- Les médiations et les médiateurs

- Les pratiques culturelles

- Les signes et symboles, les lieux expressifs et de sensibilités


L’histoire culturelle veut comprendre la façon
dont l’objet culturel est produit / diffusé /
approprié.

C’est donc l’étude des circulations des idées,


des objets, des pratiques dans la société et
des enjeux qui vont avec.
2.2.3 Frontières avec les autres histoires
qualitatives
Pas de jugement de valeur autour du Beau, du
Bien, du Vrai

Pas d’étude de l’exceptionnel / prise en compte


de l’ordinaire

L’importance du contexte
2 Perspectives :

1. Par la société

Production / Diffusion - Médiation / Réception

2. Par la sensibilité

Corps, sens, émotions / Pratiques de loisirs


2.3 Approche géographique de la
culture – La géographie culturelle

Géographie : Science qui a pour objet la description de la


Terre et en particulier l'étude des phénomènes physiques,
biologiques et humains qui se produisent sur le globe
terrestre.
Géographie Culturelle : C’est à travers la façon dont les êtres
humains ressentent, conçoivent et vivent leur environnement
naturel et social, bref, à travers leurs cultures, qu’on peut
chercher à comprendre celui-ci.
La géographie culturelle – une approche
culturelle de la géographie

La géographie culturelle – héritière de :


- Géographie régionale de Paul Vidal de la Blache
(début du Xxe siècle)
- Géographie humaine (peuplements, villes…)
Naissance de la géographie culturelle au milieu des 1970’

Intérêt pour la géopolitique / Yves Lacoste – Hérodote


(1975’)
Puis – 1980’ intérêt pour l’ethnogéographie

2 courants :
Regroupement sous la bannière de la géographie
humaniste
Regroupement sous la bannière de la géographie
radicale :
L’ensemble est partie prenante d’une géographie
culturelle… définie vers 1995.
Paul Claval « L’approche culturelle conduit plutôt à faire de la
géographie une discipline de l’expérience que les hommes ont de la
terre, de la manière dont ils la perçoivent, la comprennent, l’utilisent,
l’habitent et donnent ainsi un sens à leur existence. »

Paul Claval, Géoconfluences, Url : http://geoconfluences.ens-


lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/remue-
meninges/paul-claval
Intérêt depuis les années 1980-1990 pour :

- les dimensions symboliques et idéologiques

- La place de l’espace, des lieux dans la société

- L’homme, le corps, les sensibilités

Des thématiques :

- Le renouveau des paysages

- L’étude des interactions sociales

- Le concept de représentations

- La question de l’identité
Conclusion – les approches SHS de la culture
Des intérets communs pour :

- Comprendre les représentation sociales – ces images qui forment


la « conscience collective » et leur circulation dans l’espace social

- Connaître les biens symboliques qui en découlent (Œuvres d’art,


land art, cartes et plans, collections de livres ou de timbres) et les
acteurs qui leurs sont liés (producteurs / médiateurs / récepteurs)

- Décrypter le sens de ces représentations et de ces biens


symboliques dans la société – en prenant en compte les enjeux
sociaux, politiques , passés ou présents avec une approche
territoriale ou non.
Partie 3 : l’approche
communicationnelle de la Culture
3.1 Qu’est-ce que les Sciences de l’information
et de la communication ?

Idée pour les SIC de restituer toutes les dimensions


(symboliques, politiques, économiques) de la
communication humaine

Elles le font avec une double spécificité : penser


ensemble l'information et la communication
La naissance des SIC

Nées en France en 1974. Elles se sont fortement développées dans les


années 1990.

Elles sont nées :

- D’un besoin dans les universités d’adapter les filières à l’émergence de


nouvelles professions / et création IUT : techniques d’expression et
de communication

- Au niveau intellectuel, discipline née d’une interrogation sur les


différentes manières de communiquer
Fondateurs des SIC

Robert Escarpit en littérature, Jean Meyriat (Sciences


politiques / Documentation), Roland Barthes
(sémiotique)
C’est donc foncièrement une interdiscipline : c’est-à-dire une
discipline qui « prend des théories et des concepts à toutes les
autres disciplines

Alex mucchieli, Etude des communications : nouvelles approches, paris, Armand


Colin, 2006)
La fondation des SIC répond à 2 enjeux majeurs :
- Comprendre les transformations techniques et
sociales de la 2e moitié du Xxe siècle
- Etudier des objets souvent méprisés par les autres
disciplines (médias, publicité, documentation,
graphisme
 Difficulté à définir précisément les SIC:

- Les SIC n’ont pas de programme clair (étude du passé / de la terre / de la


société)

- Ni de méthodologie particulière à adopter

- Diversité des centres d’intérêt

 3 difficultés spécifiques liées à la thématique des SIC :

- Tout peut être « communication »

- Risque d’éparpillement

- Difficulté à construire des objets spécifiques


La chance de la multidimensionnalité

Pouvoir concevoir un nouveau mode d’interrogation des


objets : le regard multidimensionnel.
Selon Jean-Baptiste Perret, Les SIC : Essai de définition, Les sciences de l’information et
de la communication, Paris, CNRS, 2009.
Les principaux domaines d’étude des SIC

- Médias et journalisme - Numérique : stratégies,


dispositifs et usages
- Images, cinéma, médias
audiovisuels et industries - Information- documents-
culturelles écritures
- Communication publique et - Design
politique
- Organisation des connaissances
- Communication et organisations
- Médiation des savoirs, éducation
- Médiations mémorielles, et formation
culturelles et patrimoniales
3.2. L’approche communicationnelle de la culture

2 pôles se sont différenciés dès les années 1970 :

• le pôle socio-historique (aux débuts de la discipline) correspond à une


définition pragmatique par le domaine .
• le pôle rationnel correspond à une définition conceptuelle ou
théorique. Les objets sont théoriquement construits comme
relevant de la communication. L’essentiel réside dans le mode de
traitement communicationnel des objets. Il s’agit d’alors d’adopter
une « approche communicationnelle », sur n’importe quel objet, en
droit.
L’approche com de la culture

On peut dire avec Jean Caune qu’ « au-delà de leur capacité


à interroger les discours sur la communication, les SIC peuvent
être mises à l’épreuve pour décrire et offrir des modèles de
compréhension des phénomènes culturels ».

Jean Caune, Culture et Communication, Grenoble, PUG,


2006, p. 7
La spécificité de l’approche
communicationnelle selon Jean-Baptiste Perret

Toute recherche en com imbrique au moins 2 de


ces 3 dimensions :
- celui de la circulation du sens,

- celui des acteurs et des pratiques sociales,

- celui des techniques.


2 acceptions de la culture prises en compte en
info-com :
- Acception restreinte
- Acception large

Un intérêt pour les formes et processus :


- Les formes que prend la culture (médiatiques,
industrielles etc.)
- ce qui fait advenir la culture.
Pour rappel

- Médias et journalisme - Numérique : stratégies,


dispositifs et usages
- Images, cinéma, médias
audiovisuels et industries - Information- documents-
culturelles écritures
- Communication publique et - Design
politique
- Organisation des connaissances
- Communication et organisations
- Médiation des savoirs, éducation
- Médiations mémorielles, et formation
culturelles et patrimoniales
Ex : L’approche communicationnelle du
patrimoine

Jean Davallon étudie « les opérations par lesquels les


objets deviennent patrimoine ; autrement dit, les pratiques
qui contribuent à construire à ces objets un être patrimonial
et à établir leur mode d’existence (ce qu’ils sont du fait de
ces pratiques) »
(Jean Davallon, Le Don du Patrimoine)
2 types d’opérations pour faire advenir le
patrimoine

 l’institution du statut de patrimoine (découverte, production


de connaissances, déclaration du statut de patrimoine) ;

 la médiation (exposition et transmission) qui correspond à


« l’activation » de l’objet patrimonial lors de son
fonctionnement visant les publics présents et futurs ainsi que
sa réception sociale
Conclusion (Rapide)

La culture – une auberge espagnole


(Djian) – sens restreint - large / individuel -
collectif
La culture – abordée par les disciplines de
Sciences humaines et sociales
Conclusion (Rapide)

Un intérêt commun partagé dans les disciplines de SHS pour :


- Les représentations
- les biens symboliques dans leur rapport au passé / au territoire
/ à la société (ou les 3)
- Les enjeux et la symbolique

- => Le prisme spécifique des SIC qui aborde la culture en


mêlant intérêt pour les acteurs et les pratiques / l’approche
symbolique (SENS) / et la technique.
Quelques références bibliographiques

 Caune Jean, Culture et Communication, Grenoble, PUG, 2006,

 Cuche, Denys. La notion de culture dans les sciences sociales. La Découverte, 2016.

 Claval Paul, Staszak Jean-François, « Où en est la géographie culturelle ? .


Introduction », Annales de géographie, 2008/2 (n° 660-661), p. 3-7. URL : https://www-cairn-
info.inshs.bib.cnrs.fr/revue-annales-de-geographie-2008-2-page-3.htm

 Claval Paul, « Champ et perspectives de la géographie culturelle », Géographie et Cultures, vol 1,


n°1, p. 7-38.

 Dominique CROZAT, Jean DRESCH, Pierre GEORGE, Philippe PINCHEMEL,


Céline ROZENBLAT, Jean-Paul VOLLE, « GÉOGRAPHIE », Encyclopædia Universalis.
URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/geographie/
 COULANGEON, Philippe, « Culture », dans : PAUGAM, Serge, Les 100 Mots de la sociologie,
Paris, Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 2013, pp. 59-60.

 Pascal ORY, « HISTOIRE- Histoire culturelle », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13
août 2020. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/histoire-domaines-et-champs-
histoire-culturelle/

 Ory, Pascal, L'histoire culturelle. Presses Universitaires de France, 2019.

 Gisèle SAPIRO, « CULTURE - Vue d'ensemble », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13
août 2020. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/culture-vue-d-ensemble/

 WOLTON, Dominique, « Culture », dans : Glossaire, disponible sur :


http://www.wolton.cnrs.fr/spip.php?article62 (dernière consultation : 21 septembre 2018).

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