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Rudy.amand@unicaen.fr
Anthropologie : discipline qui s’intéresse de manière privilégiée aux faits de culture et de civilisation,
à leurs diversités et aux sociétés, groupes ou organisations qui en sont le support.
La société : groupe relativement important d’êtres humains avec une appartenance commune.
Mais l’on peut-être une société en étant seulement 600.
Culture et civilisation : distinction difficile.
VOIR DEF CULTURE
La culture, la civilisation et la société ne sont pas fixés-> processus qui conduit à une redéfinition
perpétuelle.
Les peuples d’Amérique du Sud vs les colons au 18ème
D'après Tylor, la culture est un « ensemble complexe qui englobe les connaissances,
les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes, et tout autre capacité et
habitude acquise par l'Homme en tant que membre d'une société ».
Livre de Marie Odile Géraud, Richard Pottier, Olivier Leservoisier, Les notions clés de l’ethnologie :
Selon elle, l’ethnologie est plus associé à la tradition française alors que les anglosaxons préfèrent
l’anthropologie.
L'évolution de la lignée humaine désigne les différentes étapes qui ont permis d'aboutir à l'homme
moderne à partir de ses ancêtres primates. Elle ne se limite pas à l'étude du genre Homo mais inclut
plus généralement tous les membres de la sous-tribu des Hominina (ou hominines), y compris
les taxons collatéraux.
Ancêtre commun avec les singes mais : l’Homme ne descends pas du singe.
Dernier ancêtre commun : remonte à 7 ou 8 millions d’années.
Plusieurs types d’hommes et de femmes ont cohabité au fil du temps.
Indonésie : sur l’île de Florès : découvertes de squelettes, cranes qui couvrent la description de
l’homme de Florès : homme d’à peine à 1m
L’homme de Florès aurait vécu en même temps que les homo-sapiens.
L’homme de Florès avec son petit crane, savait tout de même développé des choses.
Comme les animaux, l’espèce humaine est parfois confronté à la raréfaction des ressources
alimentaires-> sélection naturelle.
Il est probable que les hommes de petite taille aient été favorisés.
Selon François Laplantine, l’anthropologie préhistorique, c’est l’étude de l’homme à travers les
vestiges enfouis dans le sol dans le but de reconstituer les sociétés disparus aussi bien dans leur
technique, leur organisation sociale…
La principale distinction entre l’anthropologie préhistorique et l’anthropologie sociale et culturelle,
c’est tout simplement que l’anthropologie sociale, ce sont des sociétés actuelles.
James C. Scott : Homo-Domesticus : Livre paru en 2017 -> il s’interroge sur le récit civilisationnelle
standard comme il le décrit.
L’humanité aurait pu s’extraire d’une manière hostile par le biais d’une agriculture
Scott remet en cause le récit civilisationnelle .
La sédentarisation n’a pas permis aux sociétés d’avoir des ressources à disposition mais, l’agriculture
en est la conséquence.
Sédentarisation= meilleure organisation de l’agriculture.
L’étude de l’humanité
Faire de l’anthropologie une science des institutions posent un problème :
Un problème de distinction avec la sociologie
1 : Le champ de l’anthropologie : l’homme et la femme sont ils des animaux comme les autres ?
Le fait de manger un sandwich n’est pas tout à fait du même ordre que participer à une remise des
diplômes.
Manger de manière mécanique : besoin vital
Aller à une remise des diplômes : le symbolique prend le pouvoir.
Manger un repas quotidien sans aucun symbole : rapidement oublié.
Remise des diplômes : réelle existence sociale : symbolisation conservée à travers la mémoire
collective.
Cela ne signifie pas que les animaux ne sont pas intelligents mais, ils ont moins cette notion
symbolique.
Déterminer les différentes manières dont l’autre a été évalué lors de la conquête de l’Amérique
1ère distinction entre travail démographique et ethnologie
a)L’altérité dans la conquête coloniale
Quand Christophe Colom débarque par hasard sur le continent américain, on assiste à un tournant
dans la manière dont les européens vont traiter l’altérité.
Période de colonisation :
La découverte, conquête, amour et connaissance
Chacune de ses périodes est marquée par une figure historique
1ère période : période que l’on peut associer à Christophe Colomb
Pour Todorov, Colomb ne voit pas les indiens-> il ne les distingue pas du reste du paysage
Pour Todorov, l’ altérité est à la fois révelée et évitée
Selon Todorov, Colomb n’aime pas l’autre, ne le tolère pas et ne s’identifie pas à lui..
2ème période : période de la conquête-> figure de Cortez
Malinche-> femme offerte par les mayas à Cortez
Las casas connait une forme de prise de conscience-> marquée par la faiblesse physique des indiens.
Cette prise de conscience ne remet pas en cause la nécessité de dominer les peuples.
Ce qui apparait à cette époque, c’est que la religion chrétienne serait une religion universelle
Projet évangélique-> colonisé de manière pacifique ces altérités qu’on rencontrent
Sahagun-> figure très importante puisqu’il mène un grand travail d’éducation des indiens.
Il a alors fait un travail sur ce que sont les indiens
Sahagun fait un important travail d’éducation-> apprendre le latin aux indiens avec eux
Sahagun-> besoin de prêtre susceptible de convertir d’autres indiens.
Cette apprentissage du latin a permit des échanges assez riches entre les colons et les indiens.
Sahagun : protocole d’enquête entre les locaux
Sahagun se rend compte que les indiens ont des choses à raconter et qu’il peut se servir de leur
expérience pour ses enquêtes
Dans un ouvrage, il revient sur la langue astèque, sur l’astronomie des astèques, sur la religion des
astèques…
Il participe alors grandement à la connaissances de ces sociétés.
Michel de Montaigne s’appuie sur les idées de Jean de Léry mais, travaille également avec 3 indiens
du Brésil
Cette rencontre a lieu à Rouen en 1562 (PAS SUR)
L’ethnographie consiste à rencontrer un matériau et l’anthropologie sert à utiliser ces matériaux.
Jean de Léry : témoin idéal décrit par Montaigne-> bon observateur des indiens mais aussi bon
observateur des européens.
Montaigne : « Il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu’à manger un homme mort. »
Montaigne utilise la conversation qu’il y a eu avec les indiens du Brésil pour interroger la diversité.
Indiens-> au cours de leurs voyages en France, (jspp)*
Montaigne ne comprenait pas que de nombreux grands hommes forts barbus obéissait à un petit
enfant qui n’est d’autre que le roi.
Indiens-> avaient remarqué qu’il y avait parmi les sociétés de Montaigne des hommes forts et répu.
Montaigne rapporte une conversation qu’il a eu avec ces chefs de guerre-> en dehors des périodes de
guerre, bénéficie-t-on d’avantage ?
Ce que Montaigne laisse entendre, c’est que l’on ne peut pas bénéficier de droits supplémentaires.
Finalement,
Selon De Gerando, l’on doit considérer les indiens comme des parents= de la famille
De Gerando : faites leur oublier que des sociétés ont voulu les dépouiller
Le premier défaut que repère De Gerando, c’est l’incomplétude des éléments relevés.
De Gerando se plaint que les hommes se sont plus intéressés à l’Homme finale qu’à son éducation
La question que De Gerando pose, c’est si les observateurs sont libres d’écrire ce qu’ils voulaient
4ème défaut : les observations seraient trop liés au normes et aux valeurs-> l’observateur ne prenait
pas de distance sur sa propre situation .
6ème défaut : les observateurs ne se sont pas suffisamment questionnés sur ce que provoqueraient
leurs présences sur les peuples colonisés.
Ex : la présence suscitait de la crainte donc les réponses pouvaient être liés à cette crainte
7ème défaut : il considère que la langue des indigènes n’est pas suffisamment étudiée
Hérodote : dans ses voyages, il voyait la différence des sociétés et leurs différences de pratiques
culturelles
L’idée centrale dans ce paradigme d’Hérodote
Le but n’est pas simplement de s’intéresser à la figure de l’altérité mais, aussi de connaitre pour
élever
La découverte de cette altérité à l’intérieur= interroge sur le folklore dans ces sociétés
Patois : considéré comme une sous-langue-> cette langue ne permettrait pas de créer une réelle
réflexion.
3ème paradigme : le paradigme de Bérose : prêtre né 4siècle avant J-C-> il aurait été le dernier
représentant d’une religion particulière : ce paradigme considère qu’il faut s’intéresser au dernier
représentant d’une culture-> accéder à cette individu serait accéder à cette culture .
CM 3 : 24 Janvier 2024 :
Introduction :
Le 19ème siècle : période intense de colonisation de la part de l’Europe
Colonisation-> ouverture à ces sociétés lointaines
Laplantine rappelle que « dans le mouvement de cette conquête, l’anthropologie moderne se
constitue.
Phénomène de globalisation avec l’effet de la colonisation : les sociétés lointaines se mettent à vivre
comme les sociétés « européennes » .
Anahuac : livre de Edward Tylor avec Henri Christie : ce livre est plus un récit de voyage qu’un livre
ethnologique ou anthropologique.
Ce voyage contribue à le façonner intellectuellement.
Ce texte serait marqué par une forme d’ethnocentrisme : il pense que la culture des aztèques est
systématiquement comparé aux sociétés européennes.
Pour Tylor, la culture aztèque serait restée perméable à toutes évolutions
Les aztèques : marquées par une incapacité à réguler les connaissances.
Un des éléments qui frappe Fréderic Regard : l’absence de compassion de Tylor-> il considère que
Tylor voit les sociétés lointaines comme des « sauvages »
Si Tylor n’établit aucun lien avec les autres, c’est parce qu’il n’est pas tout seul.
L’un des enjeux du travail ethnographique, est de rompre avec la culture d’origine : impossible pour
Tylor puisqu’il a un alter ego britannique.
Tylor : pense que les aztèques auraient du être colonisés par les anglais plutôt que les espagnols.
Le développement de la société mexicaine aurait été différent si les mexicains auraient imités une
autre société.
Tylor-> évolutionniste -> ouvrage Civilisation primitive
Culture pour Tylor : permet de mesurer le stade auquel se trouve une société.
On compare non seulement les sociétés lointaines et européennes mais aussi, les cultures
préhistoriques.
Les techniques utilisées permettraient de mesurer les stades d’avancements dans les processus de
civilisation.
Tylor va essayer de voir comment les sociétés ont évoluer en regardant quel type de religion s’y
déploit.
Tylor repère le stade initial de la religion : l’animisme : ce stade serait le stade des sociétés les moins
avancées : si une société a une religion quelque chose qui ressemble a de l’animisme : ce serait une
société peu avancée.
Animisme : considérer que les ancêtres ont une âme analogue aux humains.
Chez les animistes : a la mort, l’âme survivrait
La mort : ravive cette distinction
L’idée que les morts auraient un esprit : s’étendrait aux identités naturelles.
Le 2ème stade est que l’attribution d’une âme aux différentes entités.
3ème stade : monothéisme.
2 : Lucien Lévy-Bruhl : le « primitif » n’est plus une survivance, mais il pense différemment :*
C’est un personnage assez important de l’anthropologie française
Il a participé à la création de l’insitut de Paris-> qu’il confie à Marcel Mauss et à …
Son œuvre est pourtant remise en cause encore aujourd’hui : lui-même s’est remis en cause à la fin
de sa vie.
Pour Lévy-Bruhl, les « primitifs » penseraient tout simplement différemment.
Pour lui, la manière dont le monde serait perçu par les primitifs serait mystique
Premier point : pas de distinction entre le monde naturel (mystique) et le monde surnaturel
Deuxième : il existe une loi de la participation
Troisième : implique des lois de causalités
Venir en voiture et qu’elle tombe en panne : loi de causalité : que la voiture tombe en panne
Sociétés primitives : idée que d’autres entités ont participé à cette panne
Quatrième point : la personne s’effacerait dans l’identité du groupe
Deux énoncés contradictoires pourraient être vrais : être à la fois un humain et la tortue du clan.
Lévy-Bruhl : 1857-1939
Lévy-Bruhl : les primitifs ont un mode de pensée complétement différent : ils ont alors une histoire
propre à eux
Identifier les primitifs comme l’objet de l’anthropologie.
2 : retour sur quelques évolutions de l’objet anthropologique
1 : Les sociétés sans écriture : l’objet de l’anthropologie ?
Les sociétés traditionnelles ne sont pas évidentes à définir, c’est pour cela que ce terme va également
disparaitre.
L’idée que l’anthropologie doit se focaliser sur des sociétés « sauvages » est remise en cause.
Kilani : anthropologie : science des diversités culturelles et sociales. Et de façon générale, la science
de l’homme et de la femme dans la société.
Mais l’anthropologie est surtout dés lors qu’il y a diversité culturelle.
Remise en cause de certaines notions comme celle de mentalité primitive.
Phénomène de décolonisation : on a l’idée que le progrès et le développement qui laissent entendre
que des sociétés seraient supérieurs à d’autres
Avec ce basculement, les anthropologues se retrouvent en difficulté.
Décolonisation=> plus d’administration coloniale.
Comment l’anthropologue peut faire de l’anthropologie dans les sociétés industrielles ?
L’anthropologue s’intéresse à des groupes restreints à l’intérieur de la société industrielle.
L’anthropologie s’intéresse surtout à ce que l’on appelle les marginaux= les paysans bretons/ les
adeptes de sectes religieuses.
S’intéresser à la marginalité dans les sociétés globalisées.
Les groupes sont marginaux car ils sont pris dans une dynamique globale qui les marginalise.
Mais il faut alors également voir les rapports des marginaux à la société qui les marginalise.
1 : unité concrète d’étude : chez Augé : unité sociale de faible ampleur/ groupe relativement restreint
2 : démarche : cette unité d’études concrète doit permettre d’éclairer le fonctionnement de la société
globale.
3 : cadre méthodologique scientifique : La personne qui l’observe est à la fois à l’intérieur du groupe,
mais aussi à l’extérieur
CM 4 – 31 Janvier 2024
L’on peut considérer que quelqu’un de notre famille est quelqu’un qui vit sous le même toit que nous
ou alors, l’on peut dire que nos cousins font partie de notre famille.
Mais cousine de notre cousin ?
Et fille ou fils de notre beau-père/belle-mère
Lien de parenté :
Lien de consanguinité
Lien d’alliance : à partir du moment où l’on a une union entre deux individus : ce lien d’alliance forme
un lien de parenté
Filiation uni-linéaire : l’individu qui nait dans ce groupe-là est rattaché aux groupes de ces parents.
Filiation matri-linéaire : appartenir au groupe de sa mère
Filiation patri-linéaire : appartenir au groupe son père
Filiation bi-linéaire : chaque groupe de filiation (patri et matri) a une fonction particulière
Ces termes de pères et mères ne sont pas utilisés de la même façon dans tous les pays
Morgan étudie les iroquois et remarque que l’héritage suivrait les lignes maternelles puisque le fils
hériterait des biens de sa mère.
Le deuxième point que Morgan repère, c’est que l’enfant semble appeler celle qui reconnait comme
mère mais aussi, les sœurs de sa mère
La parenté classificatoire, c’est ce que l’on retrouve chez les iroquois pour Morgan
Parenté descriptive : terminologie qui décrit les choses de manière plus précise
Morgan : vision neutre mais, type de parenté ds une perspective évolutionniste
Pensées évolutionniste : étapes à passer avec un but final, les sociétés occidentales
Parenté descriptive : la plus avancée selon Morgan
Son travail avec les iroquois lui permet de poursuivre ses recherches sur les sociétés.
2ème point : question de l’alliance : on a vu que ce qui était central dans l’étude de la parenté pour
l’anthropologie, c’est la filiation.
Avec la publication de l’ouvrage de Lévi-Strauss, les choses changent
La parenté est étudiée avec l’idée qu’elle est faite d’un vaste phénomène d’échanges cristallisés par
l’alliance.
Lévi-Strauss considère que certaines femmes jouent un rôle analogue.
Analogue= ??
Dans les structures complexes, les règles se contentent d’affirmer que certaines unions sont
interdites.
Certaines unions étant considérés comme incestueuses.
Lévi-Strauss n’est pas le premier à parler de l’inceste mais, il change vraiment la vision de cet inceste
L’inceste est surtout le fait d’aller chercher un conjoint dans un autre groupe
Certaines sociétés mossau : ce sont les oncles (frères de la mère) qui s’occupe des enfants
La symbolique est l’ensemble des phénomènes de signification, pour autant que ce sont des
phénomènes sociaux
Pour Bondt Pierre Bonte= ethnologue et Michel Izard, le symbolique a une dimension restreinte :
seulement l’étude des mythes , celle des rites et celles des croyances.
En réalité, les groupements humains auraient une capacité à investir de sens l’ensemble de leurs
l’anthropologie.
Symbolique-> caractéristiques de l’ensemble des sociétés humaines-> difficulté d’en faire une
étude spécifique.
La question que pose l’anthropologie c’est : après avoir enlevé l’idée de Dieu : que reste-il ?
sacrées, c’est-à dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même
communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent » (Durkheim, 2008-> édition du
livre)
Les rites pour Durkheim sont les modes d’actions déterminées, les manières d’agir prescrites qui
se distinguent d’autres prescriptions par le fait qu’elles sont déterminées par la croyance.
Pour Durkheim, les croyances sont des représentations, des états de l’opinion.
Ces croyances sont en réalité lié à une classification singulière entre des choses sacrées d’un
Les choses sacrées : protégées par des interdits et, qui s’appliquent aux profanes selon
Durkheim
Durkheim : le sacrée est universel, se retrouve dans toutes les sociétés et est alors supérieur aux
profanes
Pourtant, le sacré et le profane sont deux choses incomparables : il n’y a alors pas de réelle
Enfaite, même si ce sont deux catégories différentes, il y a des rites qui font communiquer le
sacré et le profane.
Le corps du Christ-> ayant été en contact avec le profane-> reste quelque chose de sacré
=Un maillot de foot de Maradona devient sacré à partir du moment où il devient très célèbre->
Pour Durkheim, la religion fait communauté quand la magie serait une activité individuelle
Durkheim se focalise notamment sur les aborigènes car ils voyaient dans leurs religions une des
Dans le totémisme, les membres revendiquent un lien avec une espèce animale ou végétal et, ils
pensent être membres de cette espèce, ce qui implique un certain nombre de comportements
Ex : la tortue : si l’on se revendique un lien avec cet animal, l’on ne peut pas le manger
Totémisme : médiation entre nature et culture : un espoir de transcender l’opinion entre les deux
Cet aspect apporte un élément supplémentaire vis- à vis des travaux anthropologiques sur la
parenté.
Le clan prend également un appui sur des éléments non humains avec lequel ils entretiennent
Au début du totémisme, raconter l’histoire des religions aborigènes, c’est faire référence à des
êtres de rêves.
Ces êtres de rêves auraient connu de nombreuses aventures et auraient façonner le paysage en
quelque sorte.
Avant de disparaitre de la surface de la terre, ces espèces de la Terre auraient fait disparaitre ces
espaces d’enfants.
Si les humains et les tortues appartiennent au même clan, c’est qu’elle appartiennent aux âmes
enfants.
Rêve de la carotte sauvage : œuvre faite dans le sable par les représentants de la société
totémique : les cercles que vous pouvez voir représenter correspondent à un campement.
Le totémisme est une religion élémentaire puisqu’elle ne s’appuie pas sur les liens du sang
entière
2 éléments centraux : les religions ne peuvent pas être comprises si l’on ne fait pas référence à
un groupe social : impossible d’étudier les religions sans faire référence au groupe social.
André Mary : les anthropologues et la religion : totémisme repose sur 3 choses sacrés :
-Le clan : première chose sacrée : communauté de nom, pas lié au lien du sang ou à un espace
partage
-Le nom totémique : qui serait une marque qui se retrouverait parfois sur les membres du clan.
Lorsqu’ils voient une tortue, ils ont un comportement particulier non pas parce que la tortue est
Pierre Charbonnier : sacré de second ordre : tortue croisée en tant qu’espèce ne peut pas être retiré
du monde profane
Pour Durkheim, cela ne fait pas de doute : le totem est l’expression matérielle de quelque chose
d’autre.
3 : la naissance des religions pour Durkheim
Durkheim défend la thèse selon laquelle le sentiment religieux s’inscrirait dans la continuité du
sentiment d’appartenance à une communauté, à une société qui serait à l’origine des rites associés à
la religion.
Les rites associées à la religion serait une manière d’affirmer son appartenance à une société
Mana : représenterait la force du groupe avant toute chose
La force totémique qui pourrait passer par la tortue ne serait en réalité que la force sociale qui se
projetterait dans quelque chose d’autre.
Marcel Mauss : essai sur les variations saisonnières des sociétés esquimaux publié en 1904.
Il revient sur les morphologies différentes prises par les sociétés esquimaux en hiver et en été
Mauss revient sur le fait que l’été, les groupes sont dispersés alors, la religion ne prend pas de place.
Maintien de quelques interdits : interdits alimentaires par exemple
L’hiver : les magiciens sont particulièrement présents
La concentration de la population l’hiver aurait un impact sur la vie religieuse
Hiver : population extrêmement concentré : le fait qu’il y ait énormément d’échanges entre les
individus
Ces tranches collectives expliquent le sacré par l’effervescence collective.
Ce qui n’apparait pas chez Mauss par rapport à Durkheim, c’est la projection de la force collective.
Mauss : forme d’effervescence chez les religions mais effervescence collective : symbole inanimé de
l’ensemble du groupe.
Lévi-Strauss : le rite contribuerait à l’effervescence et non l’inverse comme chez Durkheim
C’est donc le groupe effervescent qui crée la religion
2 : les mots, la mort, les sorts : Jeanne Favret : la sorcellerie dans le bocage
Jeanne Favret : travail entre l’Orne, la Mayenne, la Manche
Pour faire un travail de qualité, l’anthropologue doit se tenir proche de son objet
Jeanne Favret devient un sujet de la sorcellerie : à la fin de son enquête, elle a un mal de dos et
certains se demandent si elle n’a pas été elle-même ensorcelée.
Pour elle, pour faire un travail de qualité sur la sorcellerie, cela peut aider d’avoir été considérée
comme ensorcelée.
La sorcellerie vécue par Jeanne Favret, c’est davantage une forme de thérapie que, de la sorcellerie
spectaculaire.
Cette sorcellerie ne nécessite quasiment pas de formule magique et se fait sans rite.
Cette magie se fait sans sorcier.
Certains sont désignés en tant que sorcier mais, ne le sont pas
Quand Jeanne Favret Saada arrive sur le terrain, personne n’indique avoir été victime de sorcellerie->
soit que cela existe.
A l’endroit de son enquête, l’on dit que cela à exister avant ou alors, que ce sont les naïfs qui y croit.
Mais si les gens lui disent qu’ils ne sont pas concernés, c’est pour éviter de passer pour des imbéciles.
Mais ce qui fait que les gens se taisent, c’est aussi car ce système repose sur la parole :
Parler de la sorcellerie, c’est aussi faire partie de ce système.
C’est au bout de 6 mois qu’elle obtient ses premières réelles informations.
C’est un couple où la femme dit que l’époux a été ensorcelé.
C’est alors à partir de son mal de dos qu’elle comprend comment fonctionne la sorcellerie dans le
bocage.
A partir du moment où ses proches la considèrent comme victime de la sorcellerie, elle peut
pleinement étudier la sorcellerie dans le bocage.
Ce qui est intéressant dans les récits, c’est qu’elle découpe cela en plusieurs temps.
1er temps : Moment où la personne subit plein de malheurs et rien ne semble pouvoir arrêter cela.
2ème temps : l’annonciation : c’est l’annonciateur qui finit par demander aux gens s’ils trouvent normal
ce qui leur arrive.
C’est d’une certaine manière l’annonciateur qui propose de l’aide à la personne ensorcelée
3ème temps : Quête de désenvouteur : le désenvouteur rencontre les personnes ensorcelées et va
avoir tendance à leur demander si quelqu’un pourrait leur en vouloir.
Mais selon cette théorie, la plupart du temps, le sorcier ne sait pas qu’il est le sorcier
4ème étape : lutte entre le désenvouteur et le sorcier lorsque la mise à distance entre le sorcier et la
personne ensorcelée : mise en place de rites.*
Dans une crise de sorcellerie, il y a un certain nombre de personnes impliquées : la victime : souvent
le chef de famille qui serait quelqu’un de trop gentil, l’annonciateur, le désenvouteur qui mène la
lutte contre le sorcier et enfin, le sorcier qui n’est pas forcément au courant qu’il est sorcier.
CM 14 Février : l’échange
Malinowski-> certaine ambivalence envers ses populations-> il éprouve une grande délicatesse pour
ces habitants mais, les insulte également -> il faut prendre ce travail pour ce qu’il est, à savoir un
ouvrage qui n’aurait jamais du être publié.
3 : un système d’échange aux iles Trobriand : la « kula »
Les argonautes du pacifique occidental-> monographie.
L’idée de la monographie, c’est de décrire en étant exhaustif
« Petite kula » : système d’échange assez restreint
« Grande kula » : grand système d’échange : sur 150 000 km carré
Choses qui s’échangent : Mwali et Soulava
Système d’échange : il y a un sens donné
Echange répetée de Mwali et Soulava.
Pourtant, cela n’est jamais porté.
Un Mwali est toujours échangé avec un Soulava.
Ces objets mettraient 2 à 10 ans à faire le tour de l’Archipel.
L’idée est que cet échange doit se faire sur des produits de valeurs similaires.
Femmes et hommes, réseaux d’échanges similaires.
Les adolescents-> ne peuvent pas participer à ses échanges.
Avoir Mwali et Soulava-> vient des héritages.
Plus l’on arrive à échanger de Mwali et de Soulava, plus l’on est quelqu’un de prestigieux
A l’échelle des gens qui y participent, le monde se divise en deux
Ceux qui donnent un bracelet et à qui on donne un collier et, ceux qui donnent un collier à qui on
donne un bracelet.
Tout un cérémonial à respecter avant qu’un échange ait lieu : déjà présenter une hache
Ces Mwali et Soulava sont liées à une histoire particulière qui caractérise les individus.
Certains objets ont même un nom-> ce sont des objets personnes.
La « kula » est un système d’échange qui repose sur un principe essentiel de la vie des sociétés
étudiées : la réciprocité.
Un don doit être suivi d’un contre don mais, un contre don trop rapide= refus de la relation.
Mais rendre trop longtemps après-> la personne sera dévalorisée.
Fonctionnalisme-> comprendre un fait social à l’aune de la société.
Il existe aussi une forme de commerce-> les habitants qui partent vers la « kula » partent pour un
temps important donc ils vont faire d’autres types d’échanges pour revenir avec ces biens sur leur ile
d’origine.
Malinowski-> l’ensemble des événements sont associés à la « kula »
Pour Deliège, le problème de Malinowski est qu’il se concentre trop sur une société donnée
2 : Ce que le don d’organes nous apprend des échanges à l’époque contemporaine (voir la vidéo)
CM 21 Février : Gouverner
Question du pouvoir : de l’utiliser dans l’intérêt général
Nécessité d’un Etat comme instance de pouvoir naturalisé
Si les anthropologues au cours de leurs travaux ont du apprendre à identifier des systèmes
alternatifs : pendant longtemps, ils ont considérés que ces instances étaient voués à disparaitre.
Processus historique propre : conduit à développer une instance politique particulière.
Nombreuses sociétés -> ont mis en place des défenses pour se protéger de l’Etat.
Evans Prichard, Balandier et Charles-> trois auteurs principaux du pouvoir
Ce que remarque Pritchard, c’est que plus les groupes sont de petites tailles, plus les membres de ce
groupes sont solidaires.
Dans ces groupes, chaque personne se considère comme un membre d’un groupe local.
Chaque conflit crée alors des bouleversements de l’identité de chaque individu.
Si tribu A conflit avec tribu B
Ancêtres en commun-> lien entre les individus.
Segments les plus petits-> ceux au contrôle social le plus important
Les segments-> sont segmentés
L’on n’en finit jamais avec la division.
Troisième point de Pritchard : il y a un conflit entre tous les segments.
Segment qui vole le bétail d’un autre segment :
Déliège appelle cela le principe de Pritchard : fision-fusion
Evans Pritchard : absence d’une autorité
Forme d’égalité entre tous les membres d’un même segment et aucun individu n’aurait plus de
légitimités que les autres pour aller au nom d’un segment.
Fonction lié au fait que les personnes sont rattachées aux grands ancêtres.
Pritchard : insuffisant pour que ça explique une véritable hiérarchie chez les Nuer.
Comment les Nuer sont près à se mobiliser contre un individu d’un autre groupe sans qu’une pression
soit exercée ?
Plus les groupes ont un ancêtre commun proche, plus ils s’associeront rapidement en cas de conflit.
Ex : avoir un grand-père en commun et 1 membre du segment rentre en conflit avec le un membre
d’un autre segment qui est le frère du grand-père.
Mais si il y a le segment de l’arrière-grand-père, il va venir en aide à sa famille.
Georges Balandier : Une anthropologie dynamique au service de l’analyse du pouvoir.
Balandier : 1920-2016.
Ce que dit Balandier, c’est que les courants ne s’intéressent pas forcément au changement social.
Balandier cherche à imposer une anthropologie dynamique qui laisse la place au changement social.
Balandier ne semble pas vouloir distinguer les sociétés modernes des sociétés traditionnelles.
Il n’existe pas de société figée et de société dynamique.
Balandier se focalise sur la dynamique des conflits qui lui apprend la manière dont les sociétés se
transforment
Balandier s’intéresse à des terrains souvent abandonnés par les anthropologues.
Les anthropologues recherchent ce qui présentent comme les sociétés traditionnelles.
Balandier cherche toujours à mettre en relation les sociétés entre elles.
Balandier : un des premiers anthropologues à rompre avec les termes neutres.
Ex acculturation : terme neutre
Balandier dit : nous sommes dans des situations coloniales et non dans l’acculturation.
Evans Pritchard : dans un ouvrage de 1940 : les sociétés seraient organisées dans un système de
parenté, et qui serait relativement égalitaire. Pritchard et Cortes : fortes
2ème type de société : sociétés plus complexes-> les sociétés avec un Etat prendrait le relai des
sociétés avec des liens de parentés.
Balandier remet en cause que les sociétés seraient égalitaires.
Inégalités : liés au genre/ à l’âge.
Sociétés organisés autour de la parenté.
Balandier : différents systèmes étudiants la parenté.
Georges Balandier : livre Anthropologie politique
La manipulation des généalogie est plus récurrente que ne laisse entendre les ethnographes.
Autre chapitre consacré au pouvoir et à la religion : le sacré est une des dimensions de champs
politiques.
Inégalités entre hommes plus âgés et plus jeunes : liés à la place que l’on a dans la lignée.
Balandier remet en cause le fait que l’on aurait des sociétés égalitaires
Balandier s’appuie sur Middleton
CM 6 Mars 2024
CM 13 Mars :