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Sociologie du postcolonial

1- 12/02/19

Introduction : le passé colonial et ses conséquences

• La France a eu un important empire colonial en 2 temps

-Premier empire éphémère entre le 15ème siècle jusqu’à la Révolution Française


-Deuxième colonisation qui va connaître le point le plus haut en 1931, 1954 fin d’Indochine et début de
la guerre d’Algérie. Cela s’arrête en 1962

Période d’abord religieuse puis scientifique (scientisme) qui explique comment le monde fonctionne et
hiérarchise les individus, cela détermine un monde dans lequel l’empire colonial français pour pouvoir
justifier des rapports de domination va inventer des justifications scientifiques aux inégalités humaines.
Au 19ème siècle se met en place le processus de racisation, on prouve scientifiquement l’existence de
race humaines. Processus idéologique (action) qui devient un état
>Ex radicalisme = idéologie du radicalisme, on passe par un processus de radicalisation pour ensuite être
radicalisé

Il y a donc 5 siècles de bombardement dans la société occidentale avec l’idée de race supérieur, parfaite
et d’autres qui ne le sont pas. Cela passe par les écrits, la littérature, le cinéma etc.
Aujourd’hui cela à toujours un impact dans les mentalités et représentations, il est compliqué de
faire comprendre aux gens des processus racistes.

Le post colonial c’est justement l’idée que dans la société, tout ce qui a été mi en place pendant des
siècles, continuent à fonctionner même si l’idéologie est tombée.

Dans les années 80 apparaissent des écrits dans les pays anglo-saxon qui interroge les conséquences de
la colonisation dans le monde sur la manière de penser des individus et ce qu’il en reste aujourd’hui.
>But : déterminer ce qui reste d’un classement

Des études ont été faite, notamment par ceux qui faisaient de la littérature (australiens). Ils observent que
les pays ont été normalisé (quand les colons sont arrivés ils ont imposé des règles universelles qui étaient
celles des colons) mais les gens soumis (les subalternes) avaient des îlots de résistances (agency). Des
pièces, films, poésie qui paraissaient anodins ne l’étaient pas vraiment.

En 1978 : Edward SAÏD écrit « L’orientalisme », l’orient est une invention de l’occident. Réalise que
quand on parle de l’orient dans les écrit c’est toujours fantasmé, c’est une invention complète. Il a
démontré qu’on est avec des fantasmes d’invention.
>Il a été influencé par des écrit de FOUCAULT

Sont nées les études postcolonial


>Post-colonial : point de vue historique
>Postcolonial = on continue à avoir des réflexes coloniaux

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On continue a traiter les individus à partir d’habitus qui font que certaines personnes n’obtiennent pas les
même droit

Les français y travail qu’à partir les années 2000, on ne veut pas en entendre parler car on considère
qu’en France on à l’égalité Républicaine (traitement indifférencié) mais aussi parce qu’on considère
qu’on a des politiques publiques et une mentalité complètement différente du monde coloniale anglo-
saxon.

Les subalternes studies sont un travail sur les dominés, à l’intérieur se trouve les cultural studies
Les études postcolonial sont donc un domaine de pensée critique, un courant de pensée dans les
sciences sociale qui est critique avec le domaine dominant. On remet en question la manière dont on voit
l’Autre.
Aujourd’hui on véhicule encore des traces et des représentations, on essaye de d’analyser les règles et
normes dans la société et de comprendre les personnes qui sont dans la déviance.

Mais certains chercheurs s’opposent à cette idées du postcolonianisme, telle que BAYARD, en disant que
c’est un « carnaval académique », car certains avaient des discours postcoloniaux bien avant.
Pascal BLANCHARD qui travail dans l’Achac et écrit «Les ruptures postcolonial » où il démonte le fait
que les historiens ont contribué, dans leurs travaux, à véhiculer le discours colonial.

• La notion d’ethnicité
Est fortement liée à l’idée de la postcolonial.
On connaît en France le mot ethnique avec des termes médiatiques comme « nettoyage ou épuration
ethnique » c’est un mot banalisé.

➔ Voir le film Dombasse (côté Ukraine)

Ethnicité est un mot plus compliqué, il n’est pas utilisé par les Hommes politiques ou les médias mais
uniquement par les chercheurs, il est source de conflit surtout en France. En anglais le terme est utilisé
depuis 1933 pour parler de paganisme et superstition. C’est un terme obsolète plus vraiment utilisé, c’est
en lien avec les croyances, quelque chose qui n’est pas clair.

Le terme apparaît dans les pays anglo-saxon et notamment aux USA suite à la révoltes des noirs
américains. Ils vont utiliser l’idée que dans la société américaine, alors qu’ils sont américains et ont
obtenu leurs droits, il continue à avoir des discrimination Ils disent alors qu’ils sont ethnicisé, processus
où les personnes sont réduis à une ethnie au sein d’une population globale
A partir es années 60/70 émerge l’idée d’une mise à part d’un groupe, pour marquer le traitement
différencié ils disent être ethnicisé. En 70 tous les mouvements de libérations portent le mot ethnicité qui
est en lien avec la ou les luttes pour la reconnaissance. Dans les années 90 on retrouve des dizaines de
revues scientifiques qui travaillent dessus.

Dans le monde francophone et en France en particulier il faudra attendre les années 90/2000
1973 : il apparaît dans les cahiers internationaux de sociologie pour référer ce que font les américains
Année 90/2000 sociologie de l’immigration
L’usage de l’ethnicité est d’abord apparu en sociologie de l’immigration ou chez les nationalistes.
En dehors des chercheurs de sciences humaines le mots a été rejeté

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• Les critiques
-Parler d’ethnie aujourd’hui c’est provoquer dans les sciences humaines en France un rappel que
l’anthropologie française à largement contribué à l’histoire colonial, on reproche d’actualiser une
terminologie raciale et raciste d’une période colonial.

-Concept des USA que les chercheurs français ne veulent pas entendre, le principe d’égalité français est
différent

On peut démontrer que c’est toujours les mêmes qui sont socialement déclassés et marginalisés, ce sont
souvent des populations issues de l’ancien monde colonial.
Il faut alors s’intéresser aux mot ethnicités, ethnies et ethnologies

Pour Jean loup AMSELLE il y a une différence entre ethnicité et ethnie, c’est un concept utilisé par les
anthropologue et ethnologue pour étudier des gens qui n’appartiennent pas à la société occidentale. Mais
le mot ethnie c’est pour les sociologue américain/anglo-saxon et leurs travail.

D’autres disent qu’on peut utiliser l’ethnicité pour les sociétés non occidentales où il peut y avoir un
rapport d’ethnicité.

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Rappel
• La question de l’ethnicité
-N’existe pas dans la littérature française avant les années 80/2000 car encore imprégné de la
colonisation

-Dans la littérature anglo-saxonne c’est surtout l’émergence dans les années 70 de minorité visible qui
vont développer l’idée de la continuité de mécanisme appelé déclassement ethnique.
>Anthropologie culturaliste et physique ont permis de justifier le colonialisme avec la question de la
théorie de l’évolutionniste
La sociologie va démontrer que c’est une fumisterie, parler d’ethnie renvoi au fait qu’on parle de race,
rappel de la période où certains chercheurs étaient impliqués dans la passé colonial.

➢ Lien entre ethnie, ethnologie et ethnicité


Même racine grecque. Ethnie est une nom qui dérive de ethnos c’est-à-dire tous les gens qui n’ont pas le
même modèle politique et sociale que la cité grecque et de la polis (le groupe qui n’a pas le modèle de la
cité). Ethnicos (adjectif) ce sont les gens qui appartiennent à ces peuples qui n’ont pas les mêmes
modèles que la cité (celui qui appartient a tout ces peuples)
Ethnologie est l’étude de la parole (logos) de ceux (les ethnos) qui n’ont pas de modèle social et
politique de la cité

On est dans une relation de comparativité où on met en avant la norme et ceux qui ne le sont pas, une
forme de différentiation. Le rapport au terme est un rapport de négativité, d’altérité, d’extranéité
(c’est étrange). On désigne les personnes qui ne sont pas comme nous, cela établit une différent et une
forme de jugement de valeur entre ceux qui sont bon (qui appartiennent à la cité) de ceux qui ne le sont
pas. Cela renvoie a une définition négative, c’est beaucoup plus tard au 19ème siècle que des auteurs
comme MONTANDON, VACHER DE LA POUGE, GOBINEAU, BOVERAT, MARTIAL, qui vont être

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trouvé uniquement dans des collections sombres, dans les année 2000 on réédite ces livres et vont utiliser
un sens raciologique à l’idée d’ethnologie.

Ethnie et race reste très connoté pour les chercheurs.


A partir de 45 après la 2ème guerre mondiale on a peur d’utiliser le mot ethnie car rappel trop le mot
race. C’est avec le livre de Claude LEVI STRAUSS où on refuse l’idée qu’il y a des races, mais qu’une
race humaine.
Du côté américain, le concept d’ethnicité n’est pas vu ainsi car ils n’ont pas la même histoire, ethnicity
est étudier des groupes en dehors de la norme. Ils ont cassé le lien avec des connotations racisantes et ne
veulent pas en entendre parler, c’est la même chose avec le concept de noir.
La France est colour blind, on ne voit pas les couleurs, on ne veut pas parler des noirs en tant que
catégorie sociale.
Les américains cherchent a savoir pourquoi certains groupe sociaux sont défavorisés, ils réalisent que ce
n’est pas qu’une question de peau, il ont alors inventé le concept d’ethnicity pour trouver un nouvel
outils qui expliquerait les tensions entre groupe. Derrière ce concept il faut voir une question de
perception, comment on perçoit ceux qui sont presque mais pas tout à fait comme moi.
>Question de perception de sois même et des autres

Il y a différents type d’ethnicité, celle accepté par les chercheurs y compris les français, est dans les
société contemporaine une des formes de différentiation sociale et politique, et de justifier du traitement
inégalitaire des autres.
>C’est aussi une forme d’inégalité structurelle.

Ces formes de différentiation et d’inégalités reposent sur la production et la reproduction de manière


sociale et politique des différences de toutes formes (psychologique, physique et culturel). On créer et
produit l’idée d’une différence sous de multiples formes (blagues par exemple) . Ces différences sont
produites et reproduites, cette tendance à la tension se créait dans des groupe de type relationnelle, qui
sont très proche voire collaborent, qui sont en conflit et en compétition et sont en général des groupes
dont on a peur qu’il profite de leurs situation pour nous déclasser (esprit de compétition).

La deuxième définition de l’ethnicité serait alors une classification sociale des individus, c’est aussi lié
au relation intergroupe dans une société donnée. Il y a dans la société des groupes qui seront en
compétition, lutte pour domination, veulent être reconnus en tant que tel, être en conflit ou coopération.
L’ethnicité est alors la construction sociale et politique d’une différence (biologique, culturel) qui n’est
pas au départ naturel
>Biologique : couleur, poilu, couleur de cheveux

On créer des différences qui permettent de créer des groupes distingue qui reposent sur une
catégorisation artificielle (on décide de) mais en faisant cela qu’est ce qu’on cherche ?
L’ethnicité n’est pas objective mais utilise des critères objectifs (la couleur de peau par exemple) pour
ensuite en faire quelque chose de naturel.

Le mot race n’existe pas, il apparaît à partir de la Renaissance, existait pour les animaux on va glisser le
sens vers la race humaine pour faire croire que naturellement cela existe pour différentier un groupe.
Vient de Racio signifie un genre, un titre. C’est quelque chose d’arbitraire mais qui a eu un impacte
social qu’on continue a utiliser comme un argument objectif.
Les éléments culturels ne sont pas une donnée figée, si on regarde la culture de banlieue celle ci devient
la culture des jeunes (parole, musique, vestimentaire)

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• Rappel sur l’éthnicité :
-Forme de classification social et politique
-Pour le chercheur, c’est la manière dont on utilise les différences pour classer qui est intéressante. Pour
lui ce n’est pas naturel mais construit il faut donc éviter d’en faire une chose qui existe en sois (réifier)
-Il ne faut pas en faire la seule explication, c’est une représentation (quelque chose qui est imaginaire)

• Qui se joue a 3 niveaux :

-Le niveau individuel


L’individu y croit, il a conscience et est convaincu qu’il appartient à un groupe ou un autre
WEBER dit que l’individu qui croit qu’il appartient à un groupe croit à une origine commune à des
individus qui peut renvoyer à un sentiment d’appartenance
>Ex : Le groupe immigré alors qu’on est né en France « on se sent comme »
Intervient l’idée de groupe d’appartenance objectif (français car je le suit) et le groupe subjectivité où
on se projette/s’identifie. L’identité est multiple, en fonction du lieu on peut sortir un élément et le mettre
en avant.
L’ethnicité est du même mécanisme, c’est contextuel, chaque personne a différentes identités en fonction
du contexte et du lieux. L’ethnie n’est pas une donnée objective, c’est le produit d’un processus
dynamique à géométrie variable.
>Ex : phénomène des Fecänz au Maroc
C’est à géométrie variable : Il y a plus d’identification ethnique qu’identité immédiate.

-Le niveau social ou niveau social meso social (au niveaux du groupe) : correspond à l’action
collective, la mobilisation. Les individus peuvent accepter la création des catégories et partager l’idée
qu’ils appartient à une ou plusieurs catégories. Les entités ethnique sn’existent pas au départ et il leur
faut un liant. C’est un événement qui finit par faire croire aux individus qu’ils ont un point commun
avec les autres appelé mobilisation ethnique.
Les groupes ethniques au niveau meso social finissent pas se mobiliser sur une identification suite à un
événement qui mobilise cette croyance, ensuite on finit par croire que le collectif devient naturel car
beaucoup de personne le partage.
> C’est la mobilisation collective, ethnique qui est déclenché par quelque chose

-Le niveau macro social (au niveau des population) : c’est le processus (progressif) d’identification
individuel à une entité plus large appelé identité ethnique. C’est au niveau national voire international (ex
lutte des gilets jaunes qui sort de la France)
L’action collective peut toucher un groupe qui se met ensemble pour avoir plus de poids, appartenir à une
catégorie ethnique influe sur l’existence sociale. On passe d’un regroupement par affinité à un
regroupement systémique, c’est tout un système qui se met en place.

• Il y a 3 sources de contrainte qui créaient d’ethnicité :

1-L’ethnicité par le travail : la division du travail fait qu’on créer de l’ethnicité, des groupes qui se
sentent concernés. Par le travail on a des individus qui se donnent une identité.
>Ethnicisation des métier
Ex : dans les année 30 Russe = taxi, aux États-Unis pakistanais = taxi ; noir = agent de sécurité

On est plus dans une forme de stratification sociale purement due à l’argent mais une stratification
ethnique. On différencie les individus mais pas que via des critères économiques. L’ethnicité est une
manière de catégoriser les gens en dehors de la visibilité de l’argent.

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Au niveau macro social il y a des acteurs qui ont des rôles plus important que d’autres, les institution et
l’État jouent des rôles important en créant une catégorie
Ex: Catégorie fonctionnaire, RSA où on créer une identité d’un groupe qui est matériellement hétéroclite
mais les individus finissent pas groupe qu’ils y appartiennent. Catégorie migrant qui désigne ceux qui ont
bougé mais aussi leurs enfants sur place (2ème générations d’immigrés). Catégorie radicalisé c’est-à-dire
celui qui s’est radicalisé, mais qu’est ce que ça signifie ?.

Les chercheurs créaient aussi des catégorie en décrivant les choses et en réifiant ce qu’il a observé
(approche nominaliste)

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2-La question politique et média c’est-à-dire que l’État créer des catégories, groupes. Il va par exemple
dicter celui qui va pouvoir bénéficier les aides de l’État. Il va édicter des lois pour les plus vulnérables
(sociologie de la vulnérabilité) et créer des groupes cibles.
Ex : jeune français, né en France qu’on dit « issu de l’immigration »

3-Les chercheurs eux même qui déterminent des frontières


On passe de plus en plus à l’idée de classe sociale (on eN parle jusque dans les années 80/90 avec la
figure de l’ouvrier) à la catégorisation ethnique à partir des année 2000. On se rend compte que
l’individu n’est pas défavorisés parce qu’ils appartiennent à une classe populaire, mais par une
ethnicisation c’est-à-dire une frontière non établit par le revenu (autre chose va jouer).

➢ Comment le concept d’ethnicité touche d’autres très proche (culture, religieux, nationalisme
et race)
On confond groupe ethnique et groupe culturel et on confond par exemple les musulmans comme ci
s’était une groupe ethnique , on confond la culture religieuse comme ci c’était un bloc
Juin 2017 : tous les Aumônier, quelques soit leurs confessions d’avoir un diplôme d’instruction civil et
civique

On croit aussi que les groupe ethnique c’est facile car on prendre les nations, chaque nation serait un
groupe ethnique. Mais on ne peut confondre ethnicité et culture.

Il faut distinguer l’anthropologie avant 1945 et après 1945

➢ Ethnicité et culture
Tout au long du 18ème l’anthropologie est naissance. Passage de l’ethnographie où des personnes
(écrivain, miliaire, voyageur, missionnaires etc) participent à l’aventure coloniale et qui écrivaient des
livres, on constitue des connaissances qui ont alimenté ce que MUDIMBÉ appelle « la bibliothèque
colonial »
>Pas de recul ni analyse, ils utilisent que leurs propres valeurs

C’est à partir de la fin du 19ème quand on commence à créer les écoles avec des spécialistes des
questions, les anthropologue s’intéressent à des populations « coupée de la civilisation », vision très
évolutionniste, sans considérer qu’ils avaient une civilisation à part entière.
>Tribus isolées, peuples sans écrit (à tradition orale)
On essaye de trouver une forme de pureté originel la civilisation occidentale avons perdu. Pour cela
ils s’intéressent à des éléments « matériels» qu’on classe: la langue, coutumes, croyances.

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On essaye aussi de voir si les population partageait des valeurs, notamment universelles (inceste,
cannibalisme etc).
L’anthropologie va pendant longtemps s’intéresser à ces peuples « coupés de civilisation » pour essayer
de comprendre leurs origine. On va ensuite essayer de voir si ces groupes ont des liens entre eux (ère
d’influence), on réalise qu’ils ne sont pas pures, chaque peuplade est influencé par un groupe voisin.
Pendant longtemps l’étude des ethnies c’est pour voir leurs spécificités et différences culturelles. Dans
cette approche on essaye de dégager des limites et frontières, on réduit la culture a une forme de
donnée naturelle ce qui va faire qu’entre 1880 et année 1930/1945 des zoos humains exposés dans des
expositions coloniales (dernière en 31)

Des 1945 on est dans une période de décolonisation

• Le 8 mai 1945 il y a deux choses


-La fin de la guerre en Europe
-Algérien sortent le drapeau pour être indépendant, on va les massacrer

On cherche à savoir si chaque groupe ethnique renvoie à une unité spécifique


De nouveaux sociologues, sous l’impulsion des travaux commandité par l’Unesco via LEVI STRAUSS
(« Race et histoire ») vont chercher à savoir si les races humaines existaient. LEVI-STRAUSS parlera
que d’une race humaine avec des nuances, on est tous humains.

Des chercheurs de terrains comme LEACH qui vont démontrer que le contenu culturel et l’ethnicité ne
collent pas, il n’y a pas d’adéquation. Il est en Birmanie (domination anglaise) où il étudie le peuple des
Kachins et voit que chaque groupe n’est pas égal a une unité, ils n’ont aucune unité linguistique et ne
pratiquent pas les mêmes rites culturels malgré qu’il s’identifient à un même groupe. Ce qui les définit
Kachin c’est l’opposition à un peuple extérieur, les Shan. Pour les Shan c’est pareil
Pour lui la cohésion sociale ce n’est pas la langue ou la culture mais l’opposition a eux qui définit
l’identité intérieur.

Abner COHEN fait de l’anthropologie urbaine, va travailler à la City de Londres. Il compare que les
gens de la City et l’anglais moyens et se retrouve dans les même études faites qu’il y a 20 an Nigeria où
il y avait deux groupes (Hausa et Haruba). En opposition aussi, pas les même mode de vie, façon de
parler, façon d’avoir des intérêt et il définit les financiers de la City comme un groupe ethnique au sein de
la société britannique. Il dit que ce qu’on considère comme étant ethnique au Nigeria c’est aussi le cas ici
(langage, culture spécifique dans tous les cas)

Cela signifie que la société occidentale commence à se rendre compte que les approches traditionnelles
ne marche plus, car quand cette approche parle de la culture elle la réifie (chosification, on en fait
quelque chose qui est délimité et tout de suite perceptible) on pense la culture comme une chose en soit
indépendante des Hommes. Hors le système culturel n’est pas figé, c’est dynamique, cela bouge.
La plupart des approches montrent que la culture ne peut pas être réifier parce que, par exemple, si
l’idée du français avec son camembert avec son béret existaient peut être à une époque ce n’est plus
représentatif de la réalité.

A partir de 45/50 on arrête d’étudier les groupes ethnique en essayant de coller à une réalité culturelle, on
arrêt de croire qu’une ethnie renvoie à une culture qui renvoie à une langue..
A partir des travaux BART (approche interactionniste) on comprend que l’ethnicité c’est l’étude des
interactions, de l’organisation sociale des groupes et surtout à la question des frontières vus par les
individus. (frontière mentale).

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Il faut étudier les interactions, l’organisation sociale d’une société et non la culture en elle même, c’est-à-
dire comment les individus procèdent aux marquage ethniques (les frontières)
On réalise que l’approche d’ethnicité et la culture sont pas objectif mais une construction sociale

A partir des années 80 on réalise que ce n’est pas la culture qui définit l’ethnicité mais la culture en
devient une conséquence. Autre chose que la classe social va jouer, un marqueur identitaire.
Ex de conséquence de l’ethnicité : si tu es terroriste tu es forcement musulman.

Mais BOURDIEU montre que ce qui se passe en Kabylie se passe en France aussi mais on n’est pas de la
même culture (reproduction du patriarcat , les symboles et manière de faire sont donc différents ). Ce
n’est pas l’ethnicisation qui utilise la culture pour les mettre de côté et créer une frontière entre eux et
nous.
Cette nouvelle vision qui inverse le processus vont permettre de comprendre que parfois l’identité
ethnique se maintient malgré les changements culturels. L’ethnie se maintient malgré que les
pratiques culturelles changent, le fait de dire que la culture ne définit pas l’ethnicité mais qu’elle est une
conséquence permet de penser les changements culturels et le maintient de l’identité ethnique.

Ex : Ce qu’on appel les italo-américain, à partir de 70 n’ont plus aucune pratique avec leurs familles
arrivée dans les années 30. Ils ne parlent plus la langue mais continuent à se considérer comme italien,
sans aucune pratique à ce niveau du point de vue culturelle.

Dans les année 70 il y a ce type de regain aux États-Unis où socialement les italiens sont « lisses » et se
démarquent des autres immigrations (irlandaises, mexicains etc) mais pour se différencier des mexicains
(car peuvent être confondu physiquement) il vont mobiliser des racines italiennes en portant des t-shirt
italiens.
GORDON parle de résurgence ethnique (ethnic revival). Regain des personnes qui veulent marquer la
différence avec des nouveaux migrants arrivée
En Europe c’est dans les année 70/80 où les jeunes veulent se différentier des maghrébins.

➔ Voir documentaire les Italorrains de BATTEAULT

Patrick SIMON écrit «Les maghrébins ne sont pas des italiens comme les autres »

Pour NAGEL les groupe ethnique définissent leurs frontières non pas en disant qui sommes nous mais
qu’est ce que nous sommes (éléments qui les définissent). Pour montrer qu’est ce qu’ils sont ils vont
mobiliser des éléments concrets, qui ont l’air objectifs, mais suffisamment flou pour s’adapter. Ils vont
s’appuyer sur une idéologie, une histoire et des symboles. La culture essaye de se trouver un sens, elle
va définir un contenu et dans celui ci on met la langue, religion, musique, habillement.
Pour NAGEL la culture n’est pas un caddie qui est remplis d’éléments que chacun trimbale et est
transmisent aux enfants car l’individu peut prendre mais aussi transformer.
Ex : la valse musette est déjà un hybride

Les individus, quand ils reçoivent un héritage peuvent en faire ce qu’ils veulent et le mélanger, il fait ses
courses prend ce qu’il a besoin, transforment et mélangent, au bout d’un moment ça devient quelque
chose qui paraît naturel.

• Pou lui il existe plusieurs techniques de constructions culturelle :

- La construction culturelle c’est-à-dire qu’on construit à partir de choses qui existaient déjà, on
restaure des éléments du passé, on réinvente une identité régionale par exemple.

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Ex : fête des morts = devient Halloween, les saturnales païenne devient le noël chrétien

- La construction d’une nouvelle culture (reconstruction) avec le mélange(emprunt) de la culture de


l’un et de l’autre.

On essaye de se réapproprier l’histoire pour justifier de son inscription dans le temps long (« nous
sommes là depuis toujours »). C’est donc l’ethnicité qui utilise la culture pour pouvoir justifier les
limites de l’ethnie. Etnicité vient avant culture, c’est ce qui créer, récréait des choses existantes pour se
donner une identité culturelle.

➢ Ethnicité et religion ?

• Il y a plusieurs cas possible :

1-L’ethnicité serait elle une sorte de religion ? (ethnie fonctionne comme une religion)
Des chercheurs se caractérisent en plusieurs branches :
Les primordialistes (SHILS, GEERTZ) pour eux les liens entre les membres de l’ethnie sont aussi fort
que si c’était une religion donc pour eux oui.
>Lien sacré qu’on ne remet pas en cause, le groupe ethnique fonctionne comme une communauté sacré

Pour Arthur SCHLESINGER(n’est pas primordialistes) l’ethnicité est un culte dans le sens où c’est une
croyance qui fait qu’on est membre d’un groupe ethnique ce qui créait des dogmes. Par exemples il voit
que la société américaine est fragmentée en groupe communautaristes, pour ne pas les froisser on ne peut
pas les désigner autrement que comme ils sont (asiatique, noire), on doit édulcorer les choses pour ne pas
blesser.

2-Est ce que l’ethnicité serait un terme objectif ?


Pour certains l’ethnicité doit être abordé en terme objectif, quelles sont les valeurs des individus, si ils
ont les mêmes valeurs ils créaient un groupe qui devient un groupe ethnique. Pour eux l’ethnie est
tous ceux qui ont la même croyance.
Démarche très critiqué, dans la plupart des cas ça ne marche pas, le groupe croyant est parfois plus
grand que le groupe ethnic

Ex : La Umma sont toutes les personnes qui croient en l’islam, mais certains groupes sont en conflit
(sunnites et chiites) et parmi sunnites et chiites il existe des différences nationales.
>Un groupe qui a la même religion n’a pas forcément la même ethnie

Les constructiviste considèrent que les symboles religieux sont manipulés pour servir des intérêts
ethniques
Pour MANNING Nash les groupes ethniques croient avoir en commun les BBC : Bed, Blood, Cult
>Bed : les groupes ont tous intérêt a manipuler le fait qu’ils ont la même ascendance (même ancêtres
communs) mais aussi même sang et religion commune

La religion devient un outils culturel pour affirmer l’ethnicité c’est-à-dire établir une frontière avec
ce qu’on ne veut pas être

Ex :
-Les chrétien d’orient en Syrie alors qu’ils ont les même pratique que les personnes autour

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-Russie avec les Casak qui n’ont jamais pratiqué de religion spécifique jusque dans les années 20/30 ou
l’URSS s’implante, pour résister ils vont mobiliser des 70/80 leurs identités musulmanes pour dire qu’ils
vont se battre du côté des Afghanistan
-En Bosnie les serbes et les bosniak s’accusent mutuellement d’être des fanatiques religieux
>Serbe accusent les autres d’avoir trahis leurs origine musulmane et de s’être allié au Vatican, donc des
catholiques, alors qu’ils sont orthodoxe ce qui donne la guerre de Yougoslavie.

4-19/03/19

Rappel
La religion devient un outils culturel pour affirmer l’ethnicité, on utilise la religion pour créer un
esprit ethnique.
En France depuis 2001 et surtout 2015 la question religieuse est au cœur de tous les problèmes de
banlieues. La politique de la ville aujourd’hui ne peut faire l’économie d’un prosélytisme religieux dans
les banlieues.

-Crise de 70 : perte de richesse, moins de travail les population qui arrivent sont stigmatisées
Puis les phénomènes religieux commencent à arriver
A cause de la théocratie en 79 (Iran) des pays qui été tenu par des puissances aidées par l’Europe ou
Etats-Unis passent de l’autre côté, se créait un mouvement religieux

-Dans le mouvement de 83 (marche des beurs) aucune signe religion dans les revendication (on
recherche la mêmeté)
La politique de la ville est une politique d’égalité

-A partir de 89 né l’idée que la religion créait de la différence. En France, Angleterre et dans la


plupart des pays colonisateur les jeunes utilisent la religion pour se démarquer, montrer qu’ils existent,
provoquer etc pour trouver une identité à travers la Oumma
Revendication religieuse qui née (barbe, djellaba, voile) la question religieuse est pour les banlieues un
moyen de se démarquer, montrer une existence, jouer à la provoque et trouver une identité

Gange de Roubaix = début de la radicalisation religieuse, Kelkal est le premier terroriste identifié
2002/2003 premier drapeau islamiste dans le match de foot algérie/france
2005 : révolte dans les banlieues
Depuis 2015 la plupart des gens qui posent des bombes sont tous d’une origine plus ou moins proche

L’ethnicité ne peut être réduite à une religion, des ethnies sont effectivement avec des éléments
religieux mais en général la religion est mobilisé comme la culture pour créer de l’ethnicité c’est-à-dire
du sentiment d’appartenance

3-Est ce que l’ethnicité c’est le nationalisme ?


De plus en plus de pays s’enferment entre des murs, si on créait des mur pour protéger les nations on
créait aussi l’idée que les individus se sentent habité et vivent sur un même territoire et partage les
mêmes valeurs.
Algérie avant 62 : 12 millions de musulmans
La France en étant pays colonisateurs avait donc déjà 12 millions de musulmans, en 76 elle a voté les
crédit pour payer la grande mosquée de paris. Un des parlementaire pouvait faire la prière islamique sans
que ça dérange quelqu’un, on déclare que « La France est une puissance musulmane »
En 89 quand on découvre des filles voilé, c’est occulté l’histoire française coloniale

10/25 Sociologie du postcolonial


Mettre des barrières pose la question du lien entre ethnicité et nationalisme.
Le mot nationalisme a été inventé par HERDER, un philosophe allemand, et a été ensuite traduit par
l’abbé BARRUEL pour désigner les gens qui aiment le pays où ils vivent. Le terme nationaliste est
apparu au moment de la modernité (entre 16 et 19ème) c’est une manière de penser le monde dans
lequel on se rend compte qu’être moderne c’est être avec une forme d’individualisation (droit de
l’Homme, humanisme, Érasme)
>Antiquité, époque médiévale et époque moderne (1482 on découvre l’Amérique) puis temps présent

Mais la modernité a pensé le monde à travers la notion d’État et nation c’est-à-dire que des gens
vont commencer à se dire qu’ils veulent vivre avec des gens qui leurs ressemble
A partir du 19ème siècle se construit les État Nations, pour faire correspondre l’État qui est un territoire
fermé par une frontière on créait le sentiment de nation commune avec un processus de
nationalisation des individu (on nationalise les individus comme ci c’était naturel d’être français etc)
Le nationalisme c’est la théorie qui veut faire correspondre une nation à des gens qui veulent vivre sur un
territoire, c’est un processus qui permet au gens de se faire sentir appartenir à une nation.
Le nationalisme est une idéologie qui utilise l’histoire pour créer de l’ethnicité, l’ethnicité et le
nationalisme croient tous les deux à des ancêtres communs (nos ancêtres les gaulois), une descendance et
histoire commune.
>Différence entre histoire (le fait) et manière de le raconter (récit Geschichte)

Le but est de créer des liens, les maintenir et une fois cela fait essayer de le renforcer. Ce qui se joue
derrière est celle de l’identité, ce qui signifie qu’il faut déconstruire l’histoire officielle « le roman
nationale ». Émerge dans le postcolonial de nouvelle façon de faire l’histoire, on demande a ce que les
invisibles réapparaissent et revendiquent aussi une part de la construction du pays
>A partir de 2001 on a pleins de musée qui intègre l’histoire de l’immigration

2010 Musée nationale de l’immigration : à partir de 2005 on pense la création d’une cité de
l’immigration
beaucoup d’historien y sont opposés car on a créé l’histoire des immigrés et non un musée nationale

Création de communautés imaginaires qui créaient des principes d’identifications, création du


sentiment d’appartenance. Quelque soit l’éloignement physique, sociale voire politique on créait un
lien supra-sociale qui créait un lien nationale. Malgré les différences de richesses, politiques etc les
gens se sentent français avant de se sentir autre chose.
Le nationalisme dépasse la question social, il ne peut pas exister si on a pas l’égalité des individus,
chaque individu étant légale de l’autre on créait de la cohésion via l’égalité, l’ethnie c’est la même chose
résumer
Nationalisme et ethnicité ont des points commun, ils partagent aux moins le commun de l’origine et de
l’égalité. Sauf qu’on ne peut pas résumer ainsi, on ne peut confondre ethnicité et nationalisme.

• Pour KEDOURIE le discours nationaliste repose sur 3 piliers

-Si je suis une nation le reste du monde est constitué d’autres nations, le nationalisme ne peut penser
le monde en dehors de la nation
-On peut faire la liste de tout se qui créait la nation : un territoire, une langue, une religion etc la
personne choisit ce qu’elle met dedans. Le nationaliste créait l’idée de nation en créant une liste de ce
que constitue la nation
-Un nation ne peut que se gouverner par elle même, chaque nation est autodéterminée et souveraine.

11/25 Sociologie du postcolonial


Pour GELLNER le but du nationalisme est qu’on réussisse à faire coller les frontières de l’État avec
celui de la nations
>Volonté d’avoir un État qui contient une nation

L’ethnie ne marche pas comme ça, elle n’est pas un État mais veut être reconnue, ce qui explique qu’il y
a plusieurs ethnies sur un État

Discours internationale différent, le nationaliste revendique un statut différent pour chaque nation
alors que le discours ethnique ne parle pas en terme d’internationale (l’ethnie est au-delà de la nation)

Anthony SMITH a écrit «  L’origine ethnique des nations » où il dit qu’à l’origine quand on parlait des
nations au départ elles ne sont pas naturelles ni primordiales mais la continuité d’un groupe qui, à
cause de l’histoire mouvementé, à finis par se couper en plusieurs morceaux avec des frontières qui les
ont séparés et ensuite chaque bout de territoire s’est revendiquée. Mais historiquement chaque nation
est une reconfiguration territoriale, la nation a eu besoin de créer une histoire ce qui a modifié les
perceptions des personnes qui commencent à se croire français etc
>Ex en Afrique on créait chaque identité construite par les pays, l’ethnie doit continuer à résister

L’ethnie, contrairement à la nation, n’a pas d’État pour créer du lien.


Pour l’ethnicité le seul moyen de se perpétuer est de créer des mythes, des symboles et revendiquer
une mémoire très souvent oral. Pour SMITH les nations actuelles ne sont que des ethnies originelle qui
se sont bureaucratisées. Pour pouvoir survivre les ethnies qui ont voulu résister sont obligées d’utiliser
les techniques modernes
Pour SMITH il y a un passage à l’ethnie à la nation qu’on peut dater en fonction des pays
> France = moment où on a commencé à créer la France républicaine, l’école, où on standardise la
langue écrite des personne
Pour lui le nationalisme n’est que le prolongement de l’ethnie

Beaucoup de chercheurs s’opposent à cette idée, ils disent que c’est plus compliqué l’ethnie n’est pas
progressivement remplacée par la nation.
Mais nationalisme et ethnicité ont des liens, qu’on ne peut confondre néanmoins. Il n’y a pas de lien
chronologique. Pour Paul BRASS le nationalisme et l’ethnicité se ressemblent car tous les deux
reposent sur des mythes, manipulent l’histoire et certains groupes ou élites manipulent deux niveaux :
le niveau nationaliste et le niveau de l’ethnicité de manière à créer de la cohésion sociale dans un but de
manipuler les discours.

4-Liens entre ethnicité et race ?

Évolue selon les époques et les contextes


Le lien entre race et ethnicité n’est jamais le même en fonction des périodes

• Deux grosses tendances :


-Courant qui oppose les deux concepts : ethnicité est l’opposée de race, on ne peut utiliser les deux
-Un autre qui dit qu’on ne peut les opposer car c’est deux facettes du même objets, en étudiant les
relation raciale on est obligé d’utiliser les relation ethnique

Il faut distinguer l’usage populaire de race et la notion analytique en terme de concept.

12/25 Sociologie du postcolonial


Pour le chercheur Mickael BANTON les mots en sciences humaines ne sont pas neutres, utiliser des
termes comme ethnicité et race ne peuvent l’être sans définition préalable. Il y a pour lui le folk concept
(le sens populaire) et le sens analytique (analitical concept) que par exemple les sociologues utilisent.
Pour lui le même mot peut être à la fois technique et à la fois populaire en fonction des personnes qui
l’utilise . Le terme race dépend de qui on en parle : ethnicité pour le chercheur mais le grand public
utilise race. En fonction de l’histoire il y a eu des mots qui en fonction de qui l’utilise sont mis l’un à côté
de l’autre et parfois inutilisable entre eux

5-26/03/19

D’après BANTON le mot ne sont pas neutres, les sciences humaines ont compris que chaque mot avait
deux niveau de compréhension.
Il met en évidence que la notion de race est utilisé dans le langage courant (les médias) et est utilisé par le
chercheur, alors que le mot ethnicité reste un langage de spécialistes.
Dans cette optique quand on travail sur la question du lien entre ethnicité et race il faut aussi interroger la
manière dont on racise les gens c’est-à-dire le processus qui s’appelle la racisation.

La chercheuse Colette GUILLAUMIN travaille sur la race biologie et la création de catégorie qui sont
comme des races. 5 siècle d’analyses fausses qui font que les individus sont dans des habitus sociaux et
ont des réflexes (système social qui les conduit à penser ça). La race est une construction sociale et
politique qui a permis à l’Europe de conquérir le monde. GUILLAUMIN réduit cette vision en disant
que n’importe quelles catégorie sociales de dévalorisations correspond aux mêmes processus. Quand on
voit un homme blanc et un autre noir on met le mot race, idem entre les hommes et femmes, handicapé et
valides etc. Le processus de catégorisation est un processus de racisation.
GUILLAUMIN dit que c’est une construction historique et sociale, si on construit l’idée qu’un homme
noir est inférieur on peut aussi dire que le processus de racisation touche la question des rapports de
genre etc (donne l’androcentrisme).

Jusqu’au 15ème siècle le mot race n’existait pas, on parlé de ratio (catégorie) la race n’était pas
socialement construite (un esclave n’était pas nécessairement associé à une couleur dans les pensées et
représentations). C’est au moment où on découvre l’Amérique et qu’on déplace de la main d’œuvre
humaine qu’on développe des race inférieur etc.
>Le code noir est une loi qui établit ce qu’un maître peut faire avec un esclave, «  un esclave est un bien
meuble » on est dans l’objectivation.
L’idée de race est récente, c’est une construction qui fait qu’on réduit des individus à une
caractéristiques. A partir du 16ème on ne créait que des esclave noirs

A partir de ces travaux les chercheurs se demande si l’ethnicité et la race sont la même chose.
SMITH dit que la race est un concept biologique basée sur des traits phénotypiques héréditaires
(couleur de peau, type de cheveu, grand, gros tous est de l’ordre du biologique).
L’ethnicité, pour lui, ne repose pas sur du physique, matériel ou corps mais c’est une croyance. Croyance
de la part des membres d’un groupe qu’ils ont des choses en commun (l’endogroupe) mais aussi une
croyance de l’ordre de l’exogroupe, celui à l’extérieur pense ce groupe. Tout deux pensent que les
membres d’un groupe partage des éléments commun (ascendant, tradition)

13/25 Sociologie du postcolonial


Pour lui la race c’est des caractère physique et biologique qui peuvent être utilisé par les gens comme
élément constitutif d’ethnicité. Pour lui la race est concret, biologique, génétique, physique alors que
l’ethnicité sont des croyances subjectives.
Il faut pour lui étudier d’un côté la race et de l’autre l’ethnicité, ce qui l’intéresse quand il étudie la race
c’est de voir les rapports noir/blanc
>Ex les Afrikaner (bauer > boer) qui mettent en place l’apartheid, ils ont consciences qu’ils sont une race
blanche
Des personnes qui se distinguent par la couleurs s’est étudier la race : étudier des groupe qui sont
différent biologiquement
Étudier des gens qui sont tous blanc mais se distinguent autrement que la le physique, c’est de l’ethnicité
>= étudier des groupe qui se ressemble physiquement

Mais des personnes disent que ce concept ne fonctionne pas, en voulant étudier les noirs/blancs c’est
admettre que la race existe, hors il n’y a qu’une race.

Au Etats-Unis on continue à parler de race pour désigner les couleurs de peau, quand ils parlent de
race c’est pour distinguer les blancs de tous les gens dont l’origine est loin des Etats-Unis (asiatique et
noir).
>Les américains distinguent, les blancs (WASP et non WASP) et les races (non blanc), catégories basées
sur la couleur de peau mais aussi la religion (blanc, anglo-saxon et protestant).
Dans le monde anglo-saxon l’usage du mot race n’est pas aussi complexé que chez nous. Les anglais
parlent de relation raciale, ils distinguent l’idée de race entre les relation selon la couleur de peaux des
gens (relation interraciale) et quand ils ont la même couleurs de peau pour parler de relation raciale
c’est des relations interethniques.
Il n’y a pas de consensus dans les sciences humaines entre les chercheurs anglo-saxon (qui vivent dans
une société où c’est accepté) et les français à qui ont dit que c’est un sujet trop sensible.

Enfin Marie WATERS propose une solution, on peut allier race et ethnicité en regardant le comportement
des individus en fonction de leurs couleurs de peaux.

• Il y a une différence entre un blanc et un noir :

-Le blanc se pense blanc et ne mobilise sa couleur blanche que parce qu’il en a envie, socialement la
couleur blanche n’a d’importance que si les individus ont envie de le mettre en avant. Le reste du temps
personne n’ira lui attribuer sa couleur de peau a un comportement social spécifique.
L’identification du blanc est donc subjective, volontaire et dynamique (en fonction du contexte, il
peut le faire ou pas).

-Chez les noirs ce n’est pas un choix mais une contrainte, dans la vie de tous les jours le fait d’être noir
influe son existence sociale et professionnelle. La couleur noir n’est pas un choix qu’il peut mobiliser
ou pas mais une contrainte sociale.

• Pour elle dans la société états-unienne on a 2 ethnicités qui cohabitent :


-Ethnicité biologique basée sur la couleurs de peau
L’ethnicité blanche, se sent blanc quand il en a envie (basé sur la peau)
Les noirs se sentent noir car la société les contraint a l’être, leurs rappel tous les jours
Les noir le revendiquent car veulent une réparation de l’esclavage

-Ethnicité culturelle basée sur des symboles culturels


Blanc d’origine ango-saxonne et protestant, symbole la croix etc (différence sur des bases culturelles)

14/25 Sociologie du postcolonial


Le noir on se pose pas tant la question, il est noir (différence sur des base biologique)

L’esclavage n’a pas concerné tous le monde aux Etats-Unis mais que les noirs, ils n’ont pas participé à la
construction de l’État des Etats-Unis donc, dans l’imaginaire. Ils ont toujours été décalé par rapport au
fait que la nation américaine s’est construite via l’indépendance des anglais et ce sont les blancs qui ont
libéré les noirs de l’esclavage. L’histoire de l’esclavage réduit les noirs à leurs corps. Les non WASP
même si ils ont subit une sorte de mépris social restent blancs et on participé à la construction de
l ‘american way of life.

• Deux mouvement naissent de cette histoire :

-Le mouvement noir assimilationniste


Revendique le droit d’être noir et assimilé à n’importe quel américain (même droit), donne le mouvement
de lutte pour les droit civique, Martin LUTHER KING en est le représentant.
Revendique la fin de la ségrégation
L’ethnicité noir veut être assimilé à la société globale américaine
>Ethnicité qui revendique l’idée d’être comme tous le monde

-Les black panthers


Comme la société américain ne les considère pas comme tel, ils utilisent leurs couleurs noir pour
revendiquer la maîtrise de leurs destin « black is beautifull »
>revendique leurs autonomie, ethnicité revendicative

Les descendants des migrants européens ne sont pas des WASP (polonais, italien, etc) mais ont les même
désire que n’importe quel WASP.
Autant la religion et la laïcité sont séparés, autant l’ethnicité et la religion aussi mais ethnicité et race en
Europe on sépare les deux car on ne veut pas en entendre parler
>Même si on parle couleur de peau on utilise pas le mot race

Le concept d’identité ethnique et les enjeux théoriques autours de la


notion d’ethnicité

Voir signification ethnos (idée de l’altérité, l’autre, l’étrange, tout ce qui n’est pas nous)
Dans l’évolution des rencontres avec l’autre, tant que le christianisme était triomphant (jusqu’au 7ème
siècle) l’Europe ne s’est pas posé la question de l’autre. Mais à partir du 7ème siècle une nouvelle
religion arrive de l’Arabie saoudite puis les viking
Elle se sent en tenaille entre le 7ème (islamique) et le 10ème (viking), on a deux ennemis : les hérétiques
qui respectent pas la doctrine de l’église (la norme) et le juif
Ethnos est utilisé chez les chrétien pour désigner ceux qui sont les ennemis (autre, étrange, dangereux)

En 1880 L’Europe et surtout le France vont participer aux 2ème mouvements coloniales avec Jules
FERRY qui invente l’école et lance la 2ème colonisation. On créait l’école mais on refonde tous le
système universitaire, apparition de nouvelles disciplines : la psycho, la sociologie (étude de la société) et
les sciences de la biologie qui deviennent des chaires universitaires.

15/25 Sociologie du postcolonial


Le terme ethnie est pour la première fois utilisé dans les sciences humaines en 96, ce n’est pas un
hasard. Il apparaît dans les écrit d’un zoologiste qui participent à la construction de la notion de race,
VACHER de LAPOUGE. C’est le premier a mettre dans un écrit scientifique l’idée que l’ethnie existe.
Pour lui « la race c’est l’association de caractéristiques morphologiques et de qualités psychologiques »
>race = avoir un certain corps et avoir des caractéristiques qui vont avec (blanc = travailleur, noir =
fainéant)
L’ethnie « est un mode de regroupement (la formation d’un groupe) qui est formé à partir de liens
intellectuels comme la langue, la religion, la culture etc ». Pour lui les gens ont une solidarité de
ressentis, de croyance et ça c’est l’ethnie.
On va utiliser l’évolutionnisme (évolutionnisme triomphant) et le darwinisme
>deux théories : le darwinisme et le scientisme

Un glissement de sens est observé, l’idéologie qui est portée par LAPOUGE induit l’idée que les
ethnies reposent sur des caractéristique etc. Cela va passer du monde des idées aux pratiques via des
administration (institut coloniaux au nombre de 7)
Il y a un glissement de sens, dans les administration coloniale on dit que l’ethnie correspond aux «
sociétés exotiques » , exotique renvoie à ce qui n’est pas de chez nous.

• Dans le langage colonial, doucement, on distingue :

-L’ethnie : peuple qui n’ont pas d’histoire

- La nation pour parler des pays civilisé, les occidentaux


Notion dans lesquels les peuples regroupés dans les nation ont une histoire longue, sont dans l’histoire

2ème guerre mondiale glissement de sens, on utilise plus le mot race, on commence a considérer que
ethnie est le mot pour le pas utiliser le terme race

Du côté américain, l’école de Chicago est une école apparut fin 19ème non pas dans un pays
colonisateur mais pays qui voit arriver des tonnes de gens qui ne sont pas les mêmes que les premiers
blancs arrivés. Les WASP vont regarder les autres en se demandant qui ils sont. On demande à des
personnes non sociologue tel que PARK (journaliste, père fondateur de l’école).
Le nouveau groupe qui arrive, différent du groupe dominant, provoque la théorisation de l’approche
ethnique.

Ethnic comme différent et désigne tous les groupes minoritaire issus de l’immigration.
Ici comme en France on est dans une approche essentialiste, ce sont les individus qui portent en eux,
dans leurs essence, l’ethnie. Cette approche considère que l’ethnie est un groupe fermé qu’on peut
décrire de manière précise parce qu’il a un nom, des coutumes, langue, religion, espace. C’est un
ensemble social clos et qui dure dans le temps (a donc un peu d’histoire)
>Dure jusque dans les années 60 au moment où dans les sciences sociales c’est la phase de
décolonisation dans le monde entier et ces pays deviennent des nations (avant qu’on on parlait de ces
pays on considéré que c’était la France)
Les chercheurs vont devoir réinterroger l’idée des races inférieur et supérieur et le fait que les
ethnies sont vues comme des exotique
>ethnie = pas les WASP, minorité ethnique

M’ BOKOLO ou JL AMSELLE vont demander à ce qu’on réinterroge le terme ethnie.


Dans les année 60/70 les sciences humaines vont analyser l’usage du mot ethnie, les guerres
coloniales se sont passées avec des armes. On va analyser le discours en réduisant le terme ethnie et

16/25 Sociologie du postcolonial


ethnique à l’idée de conflit soit parce qu’il y a des armes comme dans l’expression « nettoyage
ethnique » ou alors c’est de manière plus pacifique « minorité ethnique »
>Idée de violence ou non égalité (minorité = quelque chose un peu en dessous)

Dans les années 80 les minorités ethniques vont être reconnus


Puis ethnique renvoie à tout ce qui est exotique (arrivée des objets exotiques)
Donc ça touche aussi l’exotisme, on continu a pérenniser l’exotisme.

C’est le mot ethnique le plus intéressant car après 60 les français continuent d’avoir la main mise sur ces
anciens pays colonisé (France Afrique), c’est aussi la guerre froide où les occidentaux vont créer des
conflits mais pas directement dans les pays, mais en Afrique.
Le terme ethnique est d’abord apparu comme conflit
>On appel ça un conflit ethnique mais c’est un conflit géostratégique

Ethnicité c’est l’idée que ce sont des groupes en conflit, avec l’idée que c’est dans leurs gènes (couleur
de peau et psychologie comme disait LAPOUGE), en France on le confond beaucoup avec le mot race
d’où la peur

• La définitions de l’ethnie porte des enjeux car l’ethnie pose un problème


-A la fois historique
>français peur de l’utilisé car trop proche du mot race
-Deux sens au moment ethnie
usage courant et usage des sciences humaines

Dans le petit Robert « du grec ethnos qui signifie peuple ou nation ; Ensemble des individus qui ont les
même caractère de civilisation, la langue et la culture ; Exemple : l’ethnie française englobe la belgique
(walonie) la suisse (romande) et le canada (français). »
>La France peut être une ethnie, en terme de langue qui servirait à désigner l’ethnie française. Mais il ne
mettent pas les algérien, sénégalais, marocain etc ils continuent donc à voir la couleur de peau et donc à
exclure des réalités
La définition conçoit les ethnie comme des entités homogènes, cela renvoie a quelque chose de l’ordre
de l’essentialisme.
On continue a faire transiter toute une idéologie d’exclusion basée non pas sur des attributs
linguistiques mais idéologiques.
>Ethnie = encore altérité, ce n’est pas nous

6-02/03/19

Le terme ethnicité est souvent renvoyé à race qui est un concept valise, chacun y met ce qu’il veut
dedans.
Enjeux épistémologique pour le sociologue, la conception de l’ethnie est en lien avec la questions des
représentations sociales. Denis JODELET est la spécialiste des représentation sociale, la représentation
est à la fois pour les personne quelque chose de réel (une personne appartient à une ethnie en fonction
de caractéristiques plus ou moins précises) imaginaire (la personne n’appartient pas à une ethnie mais on
imagine qu’elle est) voire mythique (l’ordre de l’imagination qui fait que les individus créait des mythes
à la fois parce qu’ils appartiennent à un groupe avec l’idée de BBC).
Aujourd’hui on sait que du point de vue scientifique le concept d’ethnie est très relatif parce que c’est
pleins d’imagination, mythes avec parfois des éléments réels mais dans la vie de tous les jours cela
devient un concept opératoire. Les gens arrivent à classes les individus via l’ethnie, pour les acteurs à
la fois en terme de discours mais aussi en terme de vie de tous les jours.

17/25 Sociologie du postcolonial


Si les individus, qui ne sont pas des scientifiques, croit que le concept est opératoire malgré le fait que les
scientifique le récusent c’est bien que ce concept est d’uns connaissance autre qu’une connaissance
scientifique.

• C’est-à-dire que dans le monde social, en terme de représentation, il y aurait :


- Les scientifique qui critiquent le concept
- Le langage commun qui ne fait pas attention à ce que disent les scientifiques
>On peut faire la même démarche pour le mot race, migrants, intégration etc

Concepts à construire, comme beaucoup d’autres termes le concept d’ethnie essaye d’appréhender le
monde en le découpant en catégorie. Le scientifique aurait une approche théorique, le commun des
mortel une logique plutôt pratique. Ceux qui se contente d’utiliser le terme ethnie sans réfléchir
essayent de rendre compréhensible le monde qui les entoure. Ils veulent au quotidien essayer de
comprendre le monde et créer ce que JODELET appel des « théories spontanée » c’est-à-dire que la
personne, dans le mot ethnie, mettra tout ce que les scientifiques mettrons dans le terme exacte mais eux
le font à leurs manière. Théorie qui reposent sur des croyances, elles conduisent à une vision
consensuelle de la société (interprétation du monde). Quand utilise le mot ethnie, dans la vie de tous les
jours cela dépolitise le débat.
Ex des conflits en Afrique : encore un conflit, question de personnes différentes, qui ne sont pas de chez
nous. Théorie spontanée : ethnie ce n’est pas nous, on revient au point de départ

Le concept lui même et sa manière de l’appliquer à la vie sociale devient ce qu’on appel en psycho
sociologie une prophétie autoréalisatrice c’est-à-dire qu’on annonce quelque chose et cela arrive.
On créait la réalité en faisant une ethnie, quoique ce soit réellement, on créait une idée/représentation qui
n’existe pas.

• Le terme représentation renvoie à :

-Mise en scène : on est en représentation sociale- théâtre, spectaculaire qui renvoie à l’imagination qui
renvoie aux fantasmes
-Présent (présentification) : fait de mettre au présent des choses du passé
-Champion (typicité) : échantillon, renvoie à des éléments qui sont représentatifs c’est-à-dire typiques
(modélisation, modèle à suivre)

➢ Quand on fait de l’ethnie on créait des entités par distorsion


Deux groupe ont les mêmes caractéristiques, par distorsion on prend deux objets qui ont les mêmes
caractéristiques mais on va prendre une d’entre elle et l’accentuer ou la diminuer.
Ex en Namibie : il y avait deux peuples pendant l’occupation allemande (Herrero et Nimba/Himba), les
deux peuples avaient la même langue, religion, même mode politique (clan dirigé par des femmes,
matriclan). Les allemands, pour pouvoir contrôler le pays, ont commencer à valoriser ceux qui étaient des
sédentaires et massacrer les pasteurs (herrero), ils vont s’appuyer sur les sédentaire contre les nomades.
Cela accentue les différences, à la fin ils ont finis par considérer qu’ils étaient différents. Ici on a créer
une représentation des ethnie par distorsion, on créer de la différence là où elle n’existait pas
vraiment.

➢ On peut créer de la différence/représentation par supplémentation

18/25 Sociologie du postcolonial


C’est-à-dire que l’un des deux groupe, qui ressemble à l’autre, va rajouter dans son imaginaire des
liens de pérennité (moi je suis plus ancien que toi), l’un des deux va se donner plus de profondeur
historique

➢ Par défalcation
On peut aussi annoncer qu’on est différent et après on démonte que c’est le cas, c’est la création d’une
ethnie par défalcation c’est-à-dire qu’on enlève des attribut à l’autre. Tout ce qui n’est pas nous ont tel
chose en moins.

Les représentation sociales réduisent à des critères très précis. Quand on fait par distorsion on
augmente ou diminue, par défalcation on ajoute quelque chose et par supplémentation on ajoute un
critères. On utilise le temps, l’histoire et le passé en ajoutant des chose sans que cela pose soucis.

3 niveaux de représentation sociale pour faire ethnie selon François LAPLANTINE (anthropologue)

• L’ethnie met en jeux 3 niveaux proposés pour lui:

-Des connaissances : les individus considère que l’ethnie n’est pas une construction mais quelque chose
d’immanent (forte d’éternité, existe sans vraiment avoir été créer)
Ex : Dieu

-Une valeur : pour ceux qui croit à l’ethnie elle est perçut comme bonne, tout ce qui n’est pas ethnie
n’est pas bon car celle ci à une forme de pureté. Tout ce qui n’est pas l’ethnie est dévalorisé
>Pureté VS métissage

-L’ethnie existe parce que les individus, qui sont dans l’ethnie, agissent pour qu’elle existe
L’ethnie existe que parce qu’elle existe de manière verbale et qu’on agit pour qu’elle existe (l’ethnie est
aussi une action)

La question de l’ethnie est un enjeu car comme c’est une représentation sociale il faut que les individu
impose l’ethnie soit par une connaissance immanente, des valeurs (la pureté) et des actions qui font que
l’ethnie va exister.

En sciences sociales la démarche est différente même si les travaux qui ont été faite par STREFF
FEINART et POUTIGNAT (travail à URMIS) « L’ethnicité » qui expliquent que dans les sciences
humaines ont retrouve les même défauts que dans le langage courant, quand ils utilisent ethnie et donc
ethnicité ils ne savent pas très bien de quoi ils parlent.
Le sociologue fait de l’herméneutique, la sociologie étant la science de la traduction (interprétation puis
traduction) pour faire cela il faut connaître parfaitement les mots.
Il faut analyser les mots mais aussi les critiquer (ethnie, insertion etc), en ne travaillant pas sur les
termes on banalise des éléments et apporte un contre sens En sciences sociales l’ethnie n’est pas quelque
chose qui est une évidence dans la recherche

Dans le dictionnaires d’ethnologie et anthropologie, écrit des la fin du 19ème et qui met à jour les
définition régulièrement on peut lire qu’en 2010 que l’ethnie est une « entité humaine délimité » mais
délimité par quoi ?
La seule délimitation est que le dico dit que c’est « ensemble linguistique, culturelle et territoriale d’une
certaines taille ».
Même le dictionnaire ne prend pas la peine de donner une définition opératoire, on reste dans le vague

19/25 Sociologie du postcolonial


AMSELLE et M’BOKOLO vont regarder tous les articles des chercheurs utilisant le terme ethnie et les
ont classé pour savoir qui a donné une bonne définition. Ils réalisent que la plupart des chercheurs en
sciences sociales se citent mutuellement, grande convergence de l’ethnie dans les sciences sociales sans
critique véritable. C’est ce que BARTH appel « les convergences consensuelles »
Les chercheurs créaient du consensus et ne sont parfois pas plus critique, consensus car ils disent
que une ethnie partage toujours la même langue, coutumes, valeurs et une conscience d’appartenance.
Consensus sur l’ethnie comme des catégories sociales comme isolées les unes des autres par des
critères non objectifs. Très souvent il y a une forme de réification/chosification de l’ethnie par l’idée
d’unité culturelle.
>on réduit ça a l’état de chose comme si on pouvait le toucher

Les chercheurs croyant que l’ethnie repose sur une unité culturelle vont chercher sur le terrain des
éléments culturels : c’est l’auto réalisation des prophéties.
Jusque 50/70 les chercheurs pensaient que une ethnie renvoyées à une unité culturelle
A partir de 70 George NICOLAS fait une critique du concept en disant qu’il ne marche pas, il va aussi
aller sur le terrain et voir effectivement des éléments culturels mais qu’ils ne suffisent pas à créer une
ethnie. Ces travaux prépare le terrain à la critique, une ethnie =renvoie à pleins d’élément dont la
culture et il n’y a pas de pérennité dans les ethnie (change dans le temps)
70/80 des chercheurs comme AMSELLE et M’BOKOLO vont démontrer qu’en Afrique l’ethnie est
une construction coloniale. Avant les colons il y avait une structure “pré-coloniale” réseau de relation
entre différents groupes et sociétés qui étaient mouvantes. Chaque groupe était en relation avec d’autres,
les personnes avaient des lien et en fonction des années et temps il y avait des reconfiguration. Ils
appellent ça des sociétés englobantes et englobées, la même société est à la fois les deux (située à
l’intérieur mais la société est englobée par quelque chose de plus vaste etc)
Les ethnie ne sont pas délimité par des murs mais en fonction du temps.
Négation vers 80/90 des découpages ethniques faites par la colonisation. Les ethnies sont bien plus en
réalité que le découpage colonial qui n’est qu’un aspect de l’ethnie qui a plusieurs facettes.
A ces époques il y a une forme de déconstruction de la notion d’ethnie car les chercheurs
anthropologue vont s’intéresser à l’histoire de l’ethnie. L’historisation montre que le découpage
traditionnelle de l’ethnie ne correspond pas à la réalité, l’ethnie bouge et change.
C’est pourquoi quand on travail sur la question d’ethnicité il faut changer de regard, si on considère
qu’elle n’a rien de fixe et repose sur des construction il faut aussi réinterroger celle ci aussi.

Époque on on redit que les ethnies sont partout, pas uniquement en Afrique et ailleurs.
L’école de Chicago dés 1990 se sont intéressé à des groupes sociaux qui sont au sein de la société
américaine différente des gens d’Afrique. Des individus qui sont au sein de la société n’y sont pas tout à
fait car on ne veut pas d’eux et eux même se mettent à l’écart car n’ont pas encore compris les règle de
cette société.
Ils vont commencer à parler d’un processus qui conduit à devenir membre d’une société, ce n’est pas
quelque chose d’inné mais acquis. Pour cette école il y a plusieurs étapes, l’individu est d’abord un
étranger et progressivement il finit par devenir complètement américain mais avant d’être assimilé il y a
une période qui est cette de l’ethnicité (stade avant assimilation).
Au cours de cette période la personne est en premier lieu consciente d’être un étranger, puis, consciente
d’être étranger tout en devenant américain, c’est la conscience double qui est appelée ethnicité (3
consciences en tout). La théorie de l’école de Chicago considère que l’ethnicité est quelque chose
d’objectif, touche un groupe qu’on peut bien circonscrire (les immigrants). Ces personnes sont destiné à
disparaître en tant qu’individu étranger car vont finir par être assimilé et vont passer de l’état de « pas
nous » à « nous ». On appel cela la transsubstantiation, leurs substances se transforment en autre chose,
ils vont au de là de leurs substances d’origines (passage de l’Homme non américain à l’Homme

20/25 Sociologie du postcolonial


américain, passage de la conscience d’un à l’autre). Pour eux l’ethnicité est la capacité des individus à ne
pas se considérer encore comme américain et essayer de garder leurs propre identité.
L’école de Chicago a réduit l’ethnicité à la question d’un état concret palpable, objectif alors que les
individus peuvent se sentir n’importe quoi (c’est celui qui est extérieur qui voit l’ethnicité ainsi).

BARTH qui a la meilleure définition d’ethnie, va dire que le groupe ethnique n’existe non pas par sa
langue, culture, mais les interactions qui définissent le groupe. Ce qui définit le plus un groupe
ethnique c’est les limites qu’il se donne.
Une ethnie existe dans les relations aux autres, les limites à partir desquelles les autres ne sont plus nous
ou un peu nous.
Ethnie et ethnicité sont des constructions pour lui, construction mouvante en continue. Pour lui
l’ethnie et ethnicité sont socialement construite mais pas une fois pour toute, mais évoluent en fonction
des interactions. C’est le premier à considérer qu’une ethnie ne doit pas être étudiée comme un
phénomène du dedans (c’est-à-dire voir ce qu’il y a à l’intérieur). Il faut regarder ce qui se passe entre
intérieur et extérieur. L’ethnie a pour lui un aspect dynamique et relationnel, l’interrelation est
quelque chose de l’ordre de la relation entre le groupe extérieur (exogroupe) et le groupe intérieur
(endogroupe), voir comment les deux dans leurs relation se repoussent ou s’attirent. A partir de ces
travaux on réalise que parler d’ethnicité en essayant de trouver la substance de l’ethnie c’est moins
intéressant que d’essayer de comprendre comment les gens construisent, dans un système
relationnelle, un groupe qu’ils vont qualifier d’ethnie.
>C’est dans cette interaction que va se définir ce nous et eux, c’est via des différence qu’on définit
qu’eux ne sont pas nous

• L’ethnicité est donc que du symbolique ou cache t-elle derrière elle une dimension politique ?

1-Le courant mobilisationiste


Se demande pourquoi les personnes mobilisent l’ethnicité, à qui cela profite ?
Pour eux c’est une construction sociale qui est due à des besoins matériels très précis (accéder aux
ressources), des raisons de conquêtes du pouvoir politique (politique menée sur un territoire). Ainsi,
pour accéder à des richesses on créait des identités.
Ex : les français se sont inventés une culture française pour s’opposer à l’Allemagne et vis versa
> Les rapports politiques renvoient à une lutte de pouvoir
A partir des travaux de BARTH on arrête d’être dans la substantation et voire l’identité ethnique, qui
créait l’ethnicité, comme mobilisable pour accéder à des ressources, des choses symboliques et du
politique

DOZON s’intéresse à la côte d’Ivoire et cherche à savoir pourquoi l’ethnicité est mobilisée par des
groupes. Réalise que le pouvoir étatique (les fonctionnaires) est accaparé par un groupe bien précis qui
est plus représenté par un groupe qu’un autre et s’arrange pour ne pas recruter certains. Deviennent
fonctionnaires historiquement car l’accès à la terre leurs été interdit, être éleveur c’était de plus en plus
compliqué donc passe des concours pour être fonctionnaire. Le fonctionnariat est représenté davantage
par d’ancien pasteur qui se sont arrangé une fois fonctionnaire pour exclure les paysans. Quand on parle
du fonctionnariat, c’est devenu dans le langage courant comme ci on disait les anciens pasteurs car on
c’est bien que tous les fonctionnaires sont des anciens pasteurs. Eux se justifient d’être fonctionnaire car
se disent plus intelligent que les anciens paysans
Ethnie qui s’est créé par l’accès du pouvoir au fonctionnariat

Namibie: autre fois les gens habitaient ensemble, aujourd’hui elle est découpé entre herro et nimba mais
aussi entre les ovambo qui est en conflit contre ces derniers. Il y a la même tendance à récupérer le
pouvoir, la scène politique est dirigé par les derniers et donne la plupart des fonctionnaire. Puisqu’ils sont

21/25 Sociologie du postcolonial


majoritaires il considère que les 2 premiers sont primitif, trop arriéré pour être dans des fonction de
l’État. Les Ovambo on relégué les deux autres et mis en parc pour que les gens puissent les visiter.

➢ Logique d’auto catégorisation


L’enjeu politique est découvert dans le pouvoir de nommer, c’est la dénomination. Le groupe
dominant a décidé de nommer le groupe minoritaire en lui donnant toutes une série de nom : primitif,
arriéré ce que la sociologie appelle le labelling (dénommer)
Donner un autre à l’autre est déjà créer une limite, le labelling devient un enjeux de pouvoir, vu que le
pouvoir est devenu l’objet pour stigmatiser les un et se valoriser sois même, on est dans quelque chose de
l’ordre de la compétition ethnique.

Dans le cas de la Namibie ou côte d’Ivoire le rôle politique du groupe dominant fait qu’il n’y a plus de
dénomination horizontale mais verticale. Ethnicité verticale dans le sens où il n’y a plus d’égalité entre
les groupes. Cette compétition ethnique fait que l’État obtient un nouveau rôle avec une forme
d’officialisation des ethnies, et tous le monde veut devenir l’État. Quand il y a conflit se n’est pas pour
se différentier sur les éléments culturels mais pour obtenir le pouvoir. C’est une nouvelle
configuration dans laquelle on a une État dans lequel il y a différents ethnies dont il est garant mais ici un
des groupes à pris le pouvoir (c’est lui l’État) et il va s’opposer à ceux qui veulent le pouvoir, il y a une
lutte de pouvoir, on est plus dans un question de ressources matérielles. L’État devient une ethnie en
soit et s’oppose a des ethnies internes (on est pas dans in ou out mais tous le monde est in, avec des in+
et in-).
>Ici le but est d’accéder au pouvoir

D’autres chercheurs disent que c’est trop local trop africain, ne marche pas pour les sociétés occidentales

2-Le courant néo-marxiste qui disent que l’ethnicité cache un conflit social
L’ethnicité à pour fonction idéologique de masquer les intérêts de classes (apport dominant/dominé)
>rapport politique = lutte de classe
Ethnicité cache du politique, il y a quelque part toujours un intérêt

3-Théorie néo culturaliste


Ethnicité pour des besoin de décryptage du monde, ethnicité est un système symbolique qui devient
opérationnel, les individus luttes pour une reconnaissance symbolique.

Théories qui apparaissent dans les années 90 jusque dans les années 2010 puis des nouvelles approches
de l’ethnicité arrivent, elles essayent de mêler l’instrumentalisme (1 et 2 = théories instrumentalistes
pour accéder aux pouvoir ou ressources) et les théories symbolique (3). Ce nouveau mouvement né dans
les années 2010 et apparaît aux USA, il est repérable des les années 80/2000 dans les groupes de
descendants d’européens.
Il y a les italo-américain, franco-américain, germano-américain qui sont des individus américains mais
vont mobiliser leurs racines ethniques, les ascendants européens (résurgence ethnique)
>WASP , Européen qui s’opposent à tout ce qui n’est pas européens ou origine WASP

MARTINELLO appel « l’ethnicité de supermarché », les individus vont, comme au marché, récupérer
dans les rayons et mettent dans un caddie identitaire les éléments qui les arrangent dans le but de
pouvoir se donner une légitimité par rapport à des nouveaux arrivant tel que par exemple les Sud
Américain pour les italiens. Se donnent une identités qui les différencie à la fois des WASP et Sud
Américain via le titre hype-nated (premiers descendant européens, la bien avant que tous les autres sont
arrivés).

22/25 Sociologie du postcolonial


• Est ce que l’ethnicité est un choix des individus ou sont il contraint par elle ?

1-Les théories issues de l’individualisme méthodologique


Estiment que chaque individus fait un calcul coût/avantage de sa position sociale, plus il fait des choix
en terme de coût/avantage plus les choix fait vont limiter les possibilités.
L’ethnicité est ici un choix, chaque individu étant rationnel le choix de l’ethnicité est rationnel

Origine de l’individu
Rejette ou accepte ses origines
Lieu arrivée Oui Non
(rejette ou accepte)
Oui Acculturation Assimilation
Non Séparation Marginalisation
L’individu navigue entre cela, il passe d’un à l’autre. Certains sont aussi forcé (choix VS contrainte)
C’est flottant

En terme de contrainte et choix de nouvelles théories de l’ethnicité parlent même de post ethnicité. Vu
que l’ethnicité et une construction construite de manière stratégique, les individus peuvent choisir
n’importe quel type d’ethnicité au même moment. On ne peut plus enfermer les individu dans une vision
instrumentaliste ou symbolique, ils peuvent être les 3 en même temps
L’ethnicité est une présentation de sois et des autres, on est contraint avec la post ethnicité de parler
d’ethnicité de saillance. L’étude de l’ethnicité dans les interaction met au premier plan une présentation
de sois constamment construite. On a quelques indices au moment où on observe mais ceux ci sont
tellement manipulés que ça ne donne que des sortes d’indication à un moment T dans un espace précis.

• Cela signifie que l’ethnicité doit être vu par rapport à deux variables :
-Celle du temps
-Celle de l’espace

Les indices d’ethnicisations sont manipulés par l’interlocuteur et le chercheurs doit essayer de
comprendre non pas si c’est permanent mais de voir à un moment T dans un espace E comment ça
marche, comme la personne manipule des indices (minore et majore) les indices ethnicisation.
Au niveau individuel, l’individu manipule, ce sont des choix stratégiques de la part des individus.
Dans la société on a des rapports conflictuels de rapprochement où les individus peuvent changer de
groupe car mobilisent une identité et pas une autre d’où l’idée que l’ethnicité est simplement une forme
de catégorisation et auto catégorisation des individus.

Des chercheurs travaillant sur l’Afrique comme Jean BAZIN (spécialiste de la société Bambara) et va
poser la question « pourquoi vouloir être ». Se demande pourquoi on veut absolument que les Bambara
soit quelque chose. Choix des individus ou parce que la société veut en faire quelque chose ?
Dans le rapport colonial le problème est qu’on réduit l’autre à sa biologie, en voulant catégoriser les
individus en fonction d’un rapport ethnique on est encore prisonnier d’un paradigme socio-
biologique. On considère que l’individu choisit l’appartenance et que celle ci se fait sur des bases de
proximités dont la plus connues serait la famille (parent, ascendant) on se place donc dans un forme de
continuité historique. L’ethnie fonctionne de la même manière, on est dans des groupes que l’on choisit
où dans lesquels on est né et dans lesquels on se sent proche comme dans des familles. C’est une idée

23/25 Sociologie du postcolonial


biologisante car dans une famille il y a des liens de sang hors dans l’ethnie on met des liens de choix
(sorte de fraternité)
>Ex Mouvement Black Power : s’appellent frère pour montrer une question de choix, comme des lien de
sang (sorte de parenté étendu)

La paradigme socio biologique fonctionne de manière analogique,il y a une solidarité ethnique qui
s’appuie sur le fait que les êtres humains sont des êtres sociaux et la société qu’ils construisent est
toujours avec des proches, c’est-à-dire des personne qui nous ressemble. On peut imaginer que
l’ethnicité est une simple extension de l’esprit de famille. On est dans une forme de biologisation à la
fois réelle (on peut avoir des lien de sang) et supposé.
>L’individu se réfère à la famille et les autres qui n’ont pas de lien de sang, biologisation qui se fait par la
biologie et des liens imaginé comme des liens de sang

Dans les deux cas on est dans une forme d’ascendance réelle ou imaginé (appel au passé)

Marc BLOCH dit que l’individu qui mobilise l’ethnie, en se créant une ascendance dit qu’il est les fils de
leurs père (fils d’une famille) autant que des fils du temps.

• Double influence
-Verticale : la famille réellement
- Horizontales : l’individu qui se donne des liens avec des personnes qui ne sont pas de son ascendance
(imagination)

L’ethnicité est contingente à l’espace où on se trouve, elle n’est pas une nécessité mais c’est les
interactions entre les individus qui détermine l’ethnicité (définit appartenance ou non appartenance)
Catégorisation limité à un espace et un temps, c’est la catégorisation et interaction qui est importante

2-Les théories issues des marxistes

Pour les néo marxiste l’ethnicité est une contrainte dues aux structures de dominations, les dominés pour
exister doivent afficher une ethnicité d’opposition.
Pour résister à la domination et évoluer dans la société en existant jusqu’au moment où on arrive au
pouvoir. Rapport de lutte social sous le nom de l’ethnicité

CONCLUSION
Il n’y a pas de définition précise sur le mot ethnicité, mais il y a un consensus sur l’aspect construit
(pas naturel, pas un objet) c’est-à-dire que c’est une frontière entretenue entre deux entités sur des
critères très variables (culture, langue, religion, mode de vie) mais est très entretenu.
Elles insistent toutes sur la dimension intellectuelle de l’ethnicité et sur la dimension subjective. Le
plus important est d’accorder un regard à l’auto définition, ce n’est pas aux chercheurs de créer les
catégories mais voir comment les catégories se créaient d’elles mêmes.

Si on regarde les points communs, la plupart des auteurs essayent de caractériser l’ethnicité comme un
processus de construction des différences et les formes d’interaction dans lesquelles les individus
agissent comme membres de groupes distinct qu’on appel groupe ethnique.
Cette définition est suffisamment large pour qu’on puisse dedans analyser de la même manière des
relations tribales dans un pays comme le Nigeria, le communautarisme en Inde et y compris la lutte

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linguistique au Canada. On peut travailler sur des configuration différente, sur des petits groupes ou des
plus importants.
Pour STREFF FEINART et POUTIGNAT parfois l’ethnicité est une réponse culturelle à la vie sociale et
parfois c’est la vie sociale qui contraint les individus à s’inventer une culture pour se distinguer
Pour MARTINELLO pour qu’il y ai ethnicité il faut que les gens le revendique, le chercheur ne doit pas
établir ces catégorisations. On est pas dans une approche nominaliste mais réaliste, les gens ont
conscience qu’ils appartiennent à un groupe.

Les définitions disent toutes que c’est un concept flou, on est pas toujours d’accord sur le lien entre
ethnie et ethnicité.
Pour François LAPLANTINE l’ethnicité est une autre façon de parler d’identité, tous sont d’accord pour
dire que l’ethnie n’a aucune substance et l’ethnicité pour MARTINELLO, qui a proposé une définition
plus ou moins accepté

• Il y a 3 niveaux de l’analyse de l’ethnicité pour lui :


-Niveau individuel (micro social) c’est l’individu et son sentiment d’appartenance donc tout ce qu’il y a
de plus subjectif, changeant.
La personne en fonction de ce qu’elle vie peut

-Méso social au niveau du groupe:groupe dans une logique de mobilisation (théorie mobilisationniste et
utilitariste)

-Macro social : c’est l’ethnicité qui se définit en focntion des contraintes imposées par les structures

L’ethnicité s’inscrit dans un cadre d’interprétation (tous d’accord avec ça)

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