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ANNALES

DEM 2005

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ANALYSE DE TEXTE
MULTICULTURALISME
ET POLITIQUE INTERNATIONALE

En cette veille du XXI° siècle, le multiculturalisme s’impose comme l’une des


composantes de la mondialisation: à un premier niveau, les valeurs occidentales
de liberté et d’égalité, parce qu’elles s’identifie à la modernité, deviennent
planétaires; qu’il s’agisse des individus, mais aussi de n’importe quelle
collectivité – ethnique, religieuse, sexuelle… -, tous ont un droit égal au plein
épanouissement. Cette revendication à la fois libertaire et égalitariste s’inscrit
dans la vague de fond démocratique qui, mise en branle par la philosophie des
Lumières, par les révolutions américaine et française, pénètre toute l’humanité:
chacun doit pouvoir être lui même, à la fois disposer des mêmes droits que les
autres et être reconnu dans sa différence, dans sa spécificité. A un second
niveau, la mondialisation, la démocratisation, bousculant toutes les structures
établies (famille, école, armée, Etats, institutions, Eglises, partis… ),désacralisent
les cadres d’autorité, dissolvent les repères de l’individu; celui-ci, perdu dans
une immensité confuse, celle d’agglomérations sans limites, « bricole » des
solidarités, des identités, ce « bricolage » pouvant aussi bien engendrer des
structures nouvelles ( bandes, mafias, sectes… ) que remodeler des réalités
anciennes (ainsi les intégrismes, réactions identitaires typiques de cette fin de
XX° siècle, préconisant la restauration d’un âge d’or parfaitement mythique).
D’un côté, le multiculturalisme, parce qu’il affirme l’égale dignité, le
droit au développement de toutes les cultures, est bien l’enfant de
l’occidentalisation du monde. D’un autre côté, il constate et même en exalte
l’existence de différences irréductibles. Déjà, à la fin du XVIII° siècle, alors que la
France des Lumières, convaincue d’être le messager de l’humanité, ne voyait
que l’homme, l’Allemand Herder ou le contre-révolutionnaire de Maistre, eux, ne
rencontraient que des Allemands, des Français, des Anglais…
Qu’est-ce que la culture ? Cela fait bien longtemps que ce mot ne se
conjugue plus au singulier, ne se borne plus aux plus hautes œuvres de
l’humanité ( celles-ci n’étant que celles que l’Occident triomphant élisait comme
telles, rejetant comme « primitives » ou « barbares » des sculptures, des
peintures, des architectures qui, aujourd’hui, multiculturalisme oblige, sont
admise dans le grand musée de la culture universelle). Désormais la culture est
au pluriel: cultures nationales, régionales, cultures de quartiers,
d’entreprises…La culture, c’est ce que chacun produit, cette production
établissant son irréductibilité face à l’autre. Ainsi la culture d’une entreprise –
mais aussi de tout autre, individu ou groupe – est à la fois le ciment de son unité
et ce qui la distingue radicalement des autres, d’abord du même secteur. Il y a
autant de cultures qu’il y a de réalités humaines, individuelles et collectives.
Chacun se définit par sa culture: en même temps, il est fait d’une multitude de
cultures ( familiale, scolaire, nationale, philosophique…).
Rien ne se comprend s’il n’est pas saisi en situation. Le
multiculturalisme prend forme dans les années 60-70; il s’agit alors de combattre
des discriminations ( d’abord aux Etats-Unis, Noirs réclamant l’égalité des droits,
femmes se révoltant contre leur conditions…); la différence – être noir, être une
femme… mais aussi être obèse, homosexuel, paralysé – ne doit plus être source
d’inégalités. Puis cette différence, de handicap, est brandie comme une

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supériorité: black is beautiful. Dans un monde où les différence ne sont plus
organisées et justifiées par un ordre – divin, social… -, où l’exigence d’égalité est
omniprésente, le multiculturalisme doit garantir à chacun cette égalité dans la
reconnaissance de son identité. On veut à la fois être unique et égal. Cette
exaltation ne va pas sans contradictions. La mise à égalité des cultures est
certes guidées par un sentiment d’injustice – donner leur juste place aux cultures
opprimées, étouffées, -, en même temps, elle suppose un système dominant de
références. Ainsi, aux Etats-Unis, laboratoire de l’avenir, se constitue une
science multiculturelle, soucieuse de prouver que toutes les parties de
l’humanité ont contribué également à la formation de la science et des
techniques modernes; dans ce but, neuf savants européens sont privilégiés
( cinq hommes, trois femmes… et un handicapé); Copernic, Kepler, Galilée,
Newton, Pasteur, Mendel et beaucoup d’autres sont écartés).

Etrange multiculturalisme, enfermé dans le « préjugé » occidental


mesurant les progrès de l’humanité par la science et la technique, et de ce fait
conduit à manipuler l’histoire sans vergogne !
Les rapports culturels ne sont pas des relations en soi, elles sont en
constante interaction avec les autres réalités sociales, économiques, politiques,
idéologiques… Comme l’illustrent à nouveau les Etats-Unis, le rêve
multiculturaliste, s’il se présente comme porteur d’une humanité enfin réconciliée
avec elle-même et tolérante, ne se sépare pas des jeux de force de la société.
La société américaine, traditionnellement régie par un modèle culturel – WASP,
white anglo-saxon protestant -, doit non seulement faire une place aux derniers
immigrants (latinos, asiatiques...), mais aussi répondre aux demandes de
reconnaissance et de réparation des Indiens, des Noirs, des femmes, des
homosexuels… Cependant, les modèles intégrateurs ne sont pas encore morts:
le 2 juin 1998, une majorité d’électeurs californiens se prononcent pour l’abandon
du système d’enseignement en deux langues ( assurant aux non-anglophones
d’être scolarisés pendant plusieurs années dans leur langue d’origine), beaucoup
de parents latinos considérant que, pour leurs enfants, la priorité est d’apprendre
la langue de la réussite sociale, l’américain.
La dynamique multiculturaliste contribue à renouveler la perception de l’Etat.
Selon la représentation classique, celui-ci est un ensemble cohérent, s’affirmant
face à l’extérieur comme une totalité relativement close, conduit par des intérêts
permanents. Pourtant, il n’en a jamais été tout à fait ainsi. Déjà, dans l’Europe de
l’entre – deux guerres, les pays d’Europe centrale souffrent de leur
hétérogénéité culturelle, des Etats tiers, et d’abord l’Allemagne, exploitant cette
faiblesse ( utilisation des minorités Allemandes). Aujourd’hui trois facteurs se
cumulent pour faire de l’Etat un enjeu, dont la légitimité ne va plus de soi, mais
soumise à des marchandages sans fin.
Tout d’abord, le pacte social, le lien national, se trouvent désacralisés. L’Etat
n’est plus une entité supérieure, à laquelle on obéit aveuglément, parfois jusqu'à
la mort. Il doit prouver son unité. L’individu, s’il appartient encore à l’Etat – tenant
ses droits de celui-ci – peut plus aisément se soustraire à son emprise (par
l’émigration qui, certes demeure difficile), ou plutôt la limiter ( en travaillant, en
plaçant son argent à l’étranger). Le lien national, ressenti à l’époque des
nationalismes triomphants comme quasi divin et intangible, apparaît le produit
contingent d’une histoire violente. L’Etat tend à ne plus être qu’un cadre
conventionnel, une machine à redistribuer ( des riches vers les pauvres, des
actifs vers les non-actifs, des biens portants vers les malades…).

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Ensuite, les grandes religions nationales étant réduites à des rites au sens
effacé (ainsi le 11 novembre ou le 08 mai) toute sortes d’identités – régionales,
religieuses… - fleurissent. Celles-ci ne sont jamais pures, elles se cristallisent
souvent autour de réalités historiques: ainsi l’Ecosse, la Flandre, la Catalogne, la
Corse… Parfois elles s’inventent des racines ( Italie du Nord s’imaginant en
Padanie, faisant renaître la conscience celte à la fin du XX° siècle; peut être, un
jour Rhône- Alpes se voyant en réincarnation de la Lotharingie). Ces identités,
en un jeu sans fin, en réveillent ou en créent d’autres : Angleterre, Wallonie,
Castille… Quelle est la fonction de la culture dans ses poussées identitaires ?
Est – elle leur raison d’être ou, au contraire, un simple habillage de
revendications économiques ? Qu’il s’agisse de l’Ecosse à la Catalogne, de la
Flandre à l’Italie du nord, l’argumentation autonomiste ou indépendantiste est
toujours la même: nous avons des atouts ( le pétrole, l’imagination…), grâce
auxquels nous nous « débrouillerons » tout seuls, débarrassés du fardeau de la
solidarité étatique. Toutefois, sont – ils ce qu’ils sont parce qu’ils sont Ecossais,
Catalans, Flamands ou parce que du fait des hasards de l’histoire, coïncident
des richesses et une culture ? Eternel problème de la poule et de l’œuf: la
culture façonne t- elle les réalités économiques, politiques ? Ou est-ce l’inverse ?
L’indépendantisme Ecossais, avec le Scottish Nationale Party se développe à
partir des années 70, au moment où le pétrole écossais est mis en exploitation,
mais cette position peut être expliquée tout aussi bien par la disparition de
l’Empire britannique, celle – ci privant les Ecossais ambitieux d’aventures
lointaines.
Enfin, ces identités multiformes bénéficiaient d’une légitimation internationale
par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la reconnaissance de l’égale
dignité de toutes les cultures, la valorisation de la diversité culturelle. Les
politiques d’homogénéisation nationale, pratiquées notamment par la France
jacobine, l’Allemagne bismarkienne ou les Etats-Unis de la conquête de l’Ouest
et de l’immigration massive, sont elles encore possible aujourd’hui ? La
dynamique démocratique, au nom de l’unité nationale, a longtemps joué en
faveur des grands processus uniformisateurs, créateurs de citoyens égaux ; elle
bénéficie maintenant aux revendications particulariste au nom du droit de toute
identité à s’exprimer. Ces revendications identitaires sont protégées par leur
multiplication, par le développement de mouvements nationaux et transnationaux
ayant pour motif la préservation (de la nature, du patrimoine culturel, des
populations menacées…), enfin par les dispositifs internationaux relatifs aux
droits de l’homme ( défense des droits des minorités).
Le multiculturalisme, loin de fournir des réponses claires, peut justifier deux
formes parfaitement opposées d’Etat. L’une est évidente : ce serait l’Etat
multiculturel, respectueux de toutes les diversités. Il est voué à buter contre deux
casse tête : est-il possible de reconnaître toutes les différences ? Quelle
répartition des responsabilités entre l’Etat central et ces groupes particuliers ?
L’autre forme, conforme à un multiculturalisme radical, serait l’Etat parfaitement
homogène: ainsi coïncideraient espaces culturelles et unités politiques, le
multiculturalisme étant alors réalisé et garanti au niveau inter étatique. D’autres
casse-tête surgiraient: qu’est-ce qu’un Etat homogène culturellement ? Un ordre
international multiculturel est – il concevable, si les entités composantes, les
Etats, reposent, eux, sur le principe contraire du mono - culturalisme ? Le
multiculturalisme n’est ni bon, ni mauvais en soi; appelant dans certaines
conditions, la tolérance, il porte, dans d’autres conditions, l’intolérance.

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A l’échelle internationale, la question du multiculturalisme se trouve prise
entre deux mythes opposés. Pour l’un, présenté notamment par l’Unesco, le
multiculturalisme fournirait à l’humanité une formule idéale, chacun
reconnaissant l’autre dans sa spécificité, cette reconnaissance mutuelle
enclenchant des échanges, source d’un enrichissement infini. Selon l’autre
mythe, dont le porte parole est le célèbre professeur Samuel Huntington avec
son Choc des civilisations, le XXI° siècle serait celui de l’affrontement entre
grandes cultures ( Occident, islam…).
L’enjeu culturel n’est pas un enjeu en soi, qui effacerait et remplacerait toutes
les autres raisons – territoriales, économiques… - de conflits. Les facteurs
culturels sont autant des instruments, des justifications, que des causes. Les
conflits identitaires, qu’il s’agisse de l’ex-Yougoslavie, du Caucase ou des grands
lacs africains, sont des configurations multidimensionnelles et vivantes, dans
lesquelles les données culturelles ne se séparent pas du poids des mémoires,
des inégalités économiques, des manipulations politiques. Les tensions entre
Occident et islam n’existent que dans chaque situation particulière, celle-ci
modelant une relation originale, donc unique, entre l’un et l’autre ( Algérie ayant
raté son indépendance; France jacobine confrontée à une intégration d’une
ampleur nouvelle, celle des musulmans installés chez elle; Proche – Orient
enlisé dans plusieurs siècles d’échecs…).
De même, les cultures ne sont pas des blocs, les individus s’inscrivant
exclusivement dans l’un d’eux. Au contraire, les cultures sont des ensembles
flous, contradictoires et ouverts; loin d’être séparés par des frontières nettes,
elles se superposent, s’entremêlent (ainsi la culture française au carrefour du
catholicisme, du rationalisme et de bien d’autres courants, qui, chacun, sont
constitutifs d’espaces culturels). Les individus à la fois sont imprégnés d’une
culture, celle de leurs premières années, et servent de celles qu’ils rencontrent.
La démarche « huntingtonienne », si elle se veut prospective, décrit en fait le
passé, la guerre froide, période exceptionnelle durant laquelle, de manière
unique, culture et politique fusionnaient autour de deux mondes plus ou moins
clos: l’Occident capitaliste et libéral, le camp soviétique communiste et dictatorial.
Trois exemples parmi d’autres confirment bien que les facteurs culturels, tout
en étant depuis toujours, une composante essentielle de tout conflit, agissent
dans chaque cas de manière spécifique et complexe.
En ex-Yougoslavie, il y a bien luttes entre des cultures, serbe, croate,
bosniaque…, ces luttes, tout en étant bien particulières, s’inscrivant dans une
très longue histoire, celle des Balkans, mais aussi celle des rapports compliqués
entre catholicisme, orthodoxie et islam. Aucune de ces culture n’est un bloc; les
Serbes ne sauraient être réduits à Slobodan Milosevic. Tout conflit entre cultures
s’accompagne de différends au sein même de chacune d’elles, qui se trouvent
schématiquement déchirées entre un mouvement d’ouverture, d’acceptation de
la modernité et celui de repli, d’enfermement ( le premier tendant à l’emporter si
règne une certaine confiance, le second si au contraire, la peur domine). Par
ailleurs, toujours en ex-Yougoslavie, on se bat pour des territoires. L’élément
culturel ne cesse d’être utilisé: l’apparatchik communiste Milosevic, pour garder
le pouvoir se métamorphose en nationaliste fanatique; les Bosniaques, se
voyant les laissés – pour – compte de la guerre valorisent ce qui peut mobiliser
une solidarité extérieure, l’islam.
Au Proche-Orient, où le conflit entre les cultures se situe –t – il ? Entre
Israéliens et Arabes ? Chez les premiers, tiraillés entre une aspiration à la
normalité – être enfin comme les autres – et des réactions intégristes ? Chez les

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seconds, prisonniers de leurs échecs, les uns, les plus bruyants, cherchant le
salut dans l’islamisme, d’autres bien minoritaires, se demandant s’il ne serait
pas temps de sortir de la nostalgie d’un âge d’or, celui des débuts de l’islam ?
Cet exemple éclaire les raisons du succès du mot « culture »: c’est ce que
chacun revendique comme essentiel, tout en ne parvenant jamais à en cerner le
contenu. En outre, une culture n’est pas seulement un ensemble d’idées, de
références, c’est aussi la manière dont celles-ci sont vécues.
A l’échelle planétaire, le conflit entre occidentalisation et asiatisme paraît
entrer dans le schéma « huntingtonien ». l’asiatisme, cette idéologie floue selon
laquelle la percée économique de l’Asie serait due à sa culture ( goût du travail,
respect des hiérarchies, sens de la discipline…), a été brandi par des hommes
politiques asiatiques (le Singapourien Lee Kuan Yew, le Malaysien Mahathir).
L’utilisation en est évidente : par cette vision, ces hommes, se dressant contre la
cible facile qu’est l’Occident, justifient une unité nationale sans failles sous leur
direction; l’Asie battra l’Occident si les Asiatiques obéissent à leurs chefs.
Cependant, avec la crise financière qui déferle sur ce continent en 1997,
l’asiatisme n’apparaît plus que comme un discours auto-glorificateur, sous lequel
se cachent des pratiques moins nobles ( opacité des comptes, investissements
motivés non par des raisons économiques mais par le népotisme ou le
« copinage », confiscation du pouvoir par des familles).
La véritable question n’est pas celle du choc des cultures, mais plutôt celle-ci:
alors que la modernisation économique et sociale semble, au lendemain de
l’effondrement du communisme, indissociable du ralliement aux valeurs
occidentales ( économie de marché, démocratie pluraliste, libertés
individuelles…), peut - il surgir, face à ces valeurs et contre elles, une idéologie
différente qui établirait une synthèse originale entre modernisation et
organisation socio-politique ? N’était-ce pas l’ambition des fascismes, des
communismes, des tiers-mondismes ? Tous ont échoué, mais l’histoire n’est
jamais finie.

Philippe MOREAU DEFARGES


Chargé de mission auprès
du directeur de l’Ifri

in « Revue de la Défense Nationale », septembre 1998

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Proposition de fiche de correction en 500mots, épreuve d’analyse de texte DEM 2005

FICHE
Objet : analyse sur l’impact du multiculturalisme sur les relations internationales
Réf : RDN, texte de PMD, septembre 98

Le texte écrit par PMD propose une analyse de l’impact réel de l’évolution de la notion de multiculturalisme sur
les relations internationales.
Selon l’auteur, le multiculturalisme ne doit être considéré que comme un paramètre –parmi d’autres- expliquant
l’évolution des relations internationales.
Après avoir démontré que l’on a attaché trop d’importance au phénomène de multiculturalisme, l’auteur souligne
que, néanmoins, l’importance prise par ce phénomène a un profond impact sur le fonctionnement et sur
l’organisation des états. Ainsi, se plaçant à une échelle macroscopique, il démontre que du point de vue des RI,
l’idée de multiculturalisme ne constitue pas l’enjeu majeur à venir dans les RI mais simplement un paramètre
d’importance, dont la prise en compte doit être examinée avec attention.

Une importance du multiculturalisme toute relative

Définition de culture : il ne s’agit pas ici de « Culture » avec un grand C mais bien des cultures qui font la
spécificité d’un individu comme membre d’un groupe bien défini.
Définition du multiculturalisme : ce qui explique la spécificité d’un groupe en mettant l’accent sur son
l’originalité et ses qualités.

Le paradoxe du multiculturalisme : à vocation égalitaire et réclamant reconnaissance et dignité pour tous, le


multiculturalisme met l’accent sur les différences de culture et génère donc des inégalités. Par ailleurs, le référent
culturel de base demeure le référent occidental au sein duquel, chaque culture a contribué au perfectionnement.

La prise de conscience multiculturaliste, toute importante qu’elle soit, revêt des contradictions et ne peut être
considérée comme la base explicative de l’évolution mais bien comme un des paramètres majeurs permettant de
comprendre ces évolutions.

Qui entame néanmoins le rôle et l’importance de l’état

Les nouvelles libertés ont augmenté les flux entre états et ainsi certaines réalités régionales ont été réanimées.

De plus, l’avènement de la démocratie comme valeur universelle à encore accéléré ce processus.

Donc, dans ce cadre précis, les états ont du repenser leur rôle afin de pouvoir conserver la cohérence d’ensemble
de leurs administrés et donc de continuer d’agir sur le plan des relations « internationales ».

Ainsi les perspectives du point de vue international ne doivent pas être « culturo-centrées »

L’alternative proposée entre un monde plaçant au premier plan la reconnaissance de toutes les différences ou
bien un monde nécessairement organisé sur l’opposition entre les « grandes cultures » dominantes n’est pas une
fatalité.
Le phénomène multiculturel n’est pas un enjeu mais bien un des nombreux paramètres régissant les relations
entre ensembles humains.
En effet les cultures sont, par définition, toutes interpénétrées. Les oppositions de culture que l’on veut nous
imposer ne sont en fait que de récupérations politiques d’opportunité.

CCL : Une perspective d’importance ouverte par le phénomène multiculturaliste pourrait être la création d’une
idéologie totalement innovante dont le principe fondateur serait le respect des réalités socioculturelles actuelles.

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CONCOURS D’ADMISSION AUX ECOLES D’ETAT-MAJOR
- SESSION 2005 -

Épreuve de Connaissances Générales

Durée : 1 heure
Coef. : 1

I / Connaissances sur l’actualité internationale et nationale.


1) Donnez le rang et le nombre de médailles que le Sénégal a obtenu lors des derniers championnats
d’Afrique d’Athlétisme ? ( ../ 1 )

2) Comment est désigné le président de l’UA ? Pour combien de temps ? ( ../ 1 )

3) Définissez le G8 par rapport au G7 ? ( ../ 1 )

4) Donner le nom des gouvernants des États suivants : ( ../ 1 )


- ISRAËL:
- CALIFORNIE :
- ESPAGNE :
5) Quel est le pays qui a remporté le plus de médailles d’or aux JO 2004 ? Combien ? ( ../ 1 )

6) Quel est le statut international actuel du Kosovo? ( ../ 1 )

7) Citez trois monarchies constitutionnelles ? ( ../ 1 )

8) A quelle date remonte le dernier référendum organisé au Sénégal?


( ../ 1)

9) Quel est le nom du traitement permettant de retarder les effets du SIDA ? ( ../ 1 )

10) Qui a remporté la dernière « America Cup » ? Quelle est sa nationalité ? ( ../ 1 )

11) Dans le milieu boursier, que signifie le sigle CAC 40 ? (../ 1 )

12) Quelle est l’estimation mondiale du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ?
( ../ 1 )
a) - 500 millions
b) - 1 milliards
c) - 3 milliards
13) Que signifie le sigle OPEP ? Combien d’états membres compte-t-elle ? ( ../ 1 )

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14) Donnez le nombre de régions et de départements que compte le Sénégal ? ( ../ 1 )

15) Quel pays est le plus grand détenteur de réserves en charbon ? ( ../ 1 )

16) Le chapitre V de la charte de l’ONU autorise-t-il le recours à la force ? ( ../ 1 )

17) Quand ont lieu les jeux olympiques pour les handicapés ? (../ 1 )

18) Quelle a été la production d’arachide du Sénégal pour la campagne agricole 2003 ? (../1)

a ) -300.000 tonnes
b) - 600.000 tonnes
c) -1.000.000 tonnes
19) En quelle année s’est déroulée la première guerre du Golfe ? (./ 1 )

20) Quels types d’armes régissent les accords SALT ? (./ 1 )

II / Connaissances générales militaires


21) Comment est le nom de l’opération menée en RCI par les troupes françaises ? ( ./ 1 )

22) Donnez le nom et la nationalité de l’actuel commandant de la force multinationale au KOSOVO


( ../ 1 )

23) Qu’elle est la portée du canon du T80 ? Son calibre ? ( ../ 1 )

24) Comment s’appelle le nouveau canon de 155 destiné à équiper l’armée de terre française ? ( ../ 1 )

25) Donnez le nom de la conférence au cours de laquelle a été signé le traité interdisant les mines
antipersonnel . ( ../ 1 )

26) Qu’est ce qu’un ICBM ? ( ../ 1 )

27) Quel est le nom de la doctrine d’emploi des forces nucléaires françaises ? ( ../ 1 )

28) En combien de sous-groupements est articulé le GNSP ? ( ../ 1 )

29) Combien de bataillons d’infanterie l’armée sénégalaise possède-t-elle ? ( ../ 1 )

30) Dans quelle région du Congo est déployé le contingent Sénégalais ? ( ../ 1 )

9
ère ème ème
31) Quelles sont les forces de 1 ,2 et 3 catégorie et leur autorité de tutelle ? ( ../1 )

32) Citez les noms des actuels chefs d’état-major d’armée sénégalais ? ( ../ 1 )

33) De quels types d’aéronefs sont équipées les forces armées sénégalaises ? ( ../ 1 )

34) Le budget des forces armées sénégalaises pour l’année 2004 est de moins de : ( ../ 1 )
-a) 20 milliards de francs CFA
- b) 50 milliards de francs CFA
-c) 100 milliards de francs CFA
35) Que signifie le sigle RECAMP ? ( ../ 1 )

36) Quels sont les effets d’un agent neurotoxique ? ( ../ 1 )

37) Dans le domaine du NBC, qu’est ce que la ZDV ?


( ../ 1)

38) Quel est le terme (sigle et signification) qui signifie : « Rechercher et sauver des pilotes amis
abattus en zone ennemie » ( ../ 1 )

39) A quoi sert le traité FCE ? ( ../ 1 )

40) De quels types de bâtiments majeurs est équipée la marine sénégalaise ?

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EPREUVE SPECIALITE AIR
DEM 2005

1 – Le Chef d’état-major de l’Armée de l’Air doit être :


a) PN
b) PNNS
c) PNNSG
d) a et b sont bonnes
e) a, b, et c sont bonnes

2 – Le Chef de la division opérations de l’EMAIR est obligatoirement un PN


a) Vrai
b) Faux

3 – L’officier supérieur adjoint ( OSA ) au CEMAIR a le rang et les prérogatives des officiers
adjoints au sous-chef d’état-major des Armées
a) Vrai
b) Faux

4 – L’EMAIR compte actuellement


a) deux divisions ( OPS et LOG )
b) Trois divisons ( OPS, LOG et ADM )

5 – La division Logistique de l’EMAIR comprend :


a) un (01) bureau personnel
b) un (01) bureau équipement
c) un (01) bureau budget
d) un (01) bureau inspection technique
e) un (01) bureau informatique

6 – Les principaux processus de formation de brouillard sont :


a) l’évaporation, le refroidissement, le mélange
b) le refroidissement, l’évaporation, la convection
c) le mélange, la convection, le refroidissement
d) la convection, le refroidissement, le mélange et l’évaporation

7 – Les différents types de brouillards sont :


a) de surface, frontaux
b) de détente, d’advection, de rayonnement
c) a + b

8 – Qu’appelle –t’on Givrage ?

9 – Quelles sont les parties d’un aéronef les plus soumises au givrage ?

10 – Quelles sont les dangers liés au givrage ?

11 – le verglas est une forme de givrage


a) Vrai
b) Faux

11
12 – Quels sont les principaux risques liés au péril aviaire ?

13 – citer les différentes méthodes d’effarouchement

14 – Qu’appelle- t’on hélitransport ?

15 – Qu’appelle - t’on héliportage ?

16 – Qu’appelle -t’on ligne de coordination des feux ?

17 – Que signifie C3D ? Explications sommaires .

18 – Donner une définition succincte de l’OLFA et de son rôle.

19 – Comment s’appelle l’équivalent russe du système GPS Américain.

20 –Les satellites géostationnaires se situent environ à :


a) 36.000 m de la surface de la terre
b) 3600 km de la surface de la terre
c) 36000 km de la surface de la terre

21 – Qu’est ce qu’une zone militaire sensible (ZMS) ?

22 – Citez les différents stades de la protection défense.

23 – Qu’est ce qu’un desserrement ?

24 – Quelle est la mission principale des commandos de l’air ?

25 – Qu’est ce qu’un système quaternaire ?

26 – Donnez quatre (04) fonctions du service de ravitaillement.

27 – Quelle est la périodicité " check B " du Fokker 27 ?

28 – Différences entre documentation générale , technique et de contrôle.

29 – La mission principale du CCS de Dakar est d’assurer l’alerte SAR au profit des bateaux
dans la région d’information de vol Dakar Océanique.
a) Vrai
b) Faux

30 – Le Directeur du CCS, c’est :


a) le CEMAIR
b) le chef du CCOAIR
c) le CEMGA

31 – Le CCS est un organisme à caractère :


a) civil
b) civilo-militaire

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c) militaire

32 – L’organisme responsable de l’élaboration du budget du CCS au niveau politique est :


a) le ministère des forces armées
b) le ministère chargé du transport aérien

33 – définition de l’hypoxie.

34 – Dangers liés à une hypoglycémie

35 – Définition d’un barotraumatisme. Exemple .

36 - Donnez les principales actions à entreprendre après un accident aérien.

37 – Donnez la composition d’une commission d’enquête suite à un accident aérien.

38 – Quelles sont les différentes "formes" utilisées dans le cadre du suivi de l’exécution des
opérations de maintenance et de mise en œuvre des aéronefs ?

39 – quelle est l’année de mise en service du Fokker 27 au sein de l’Armée de l’Air sénégalaise ?

40 – En quelle année a été dissout le 1er GAS ?

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