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La résistance
indienne
aux États-Unis
XVIe-XXIe siècle
Gallimard
Élise Marienstras, historienne, professeur émérite à l’université Paris
VII Diderot, a centré sa recherche et son enseignement sur l’histoire des
États-Unis dans une double dimension : la politique de création nationale et
les rapports entre populations d’immigration et populations autochtones.
Elle a participé à plusieurs collectifs et a été maître d’œuvre d’une dizaine
d’ouvrages portant sur l’histoire américaine. Ses premiers ouvrages sont
parus aux Éditions Maspero : En marge. Les minorités aux États-Unis (avec
Rachel Ertel et Geneviève Fabre), 1971, et Les Mythes fondateurs de la
nation américaine. Essai sur le discours idéologique aux États-Unis à
l’époque de l’indépendance, 1763-1800, 1976, réédité chez Complexe en
1991. Aux Éditions Complexe, elle a publié Wounded Knee ou l’Amérique
fin de siècle. 1890 (1991 et 1996) et aux PUF en 2010 The Federalist
Papers. Défense et illustration de la Constitution fédérale des États-Unis
(avec Naomi Wulf). Elle est également l’auteur de nombreux articles, dont,
tout récemment, « Eric Hobsbawm, un historien sans frontières » (La
Quinzaine littéraire no 1077, dossier « Clio mondialisée », février 2013).
Introduction
IMAGE ET CONTRE-IMAGE :
LA RÉALITÉ INDIENNE
STÉRÉOTYPES :
UNE NATURE MAUVAISE
LE NOBLE SAUVAGE
LA NOUVELLE IMAGERIE
Alors qu’un effort certain a été fait depuis une dizaine d’années pour
évacuer les stéréotypes plaqués sur les autres minorités, l’Indien reste
toujours étrange parce que toujours décrit en termes de sauvagerie. À côté
des onomatopées, des hurlements bestiaux et de la naïveté que lui
attribuent les films destinés au grand public, les livres scolaires renforcent
l’image du primitif, en usant d’une sémantique insidieuse. Dans tel
ouvrage sur les Indiens de Californie, The California Indian Days,
réservé aux enfants des écoles, la description des Indiens, outre qu’elle ne
tient pas grand compte des informations offertes par les ouvrages
d’ethnologie comme ceux d’Alfred Kroeber9 et fourmille d’erreurs
factuelles, use systématiquement d’un langage dévalorisant pour décrire
les indigènes. Leur mode de vie est dit, avec la plus grande gentillesse, «
simple » ; leurs habitations qualifiées de la même « simplicité », sont des
« huttes » ; leur poterie est dite « assez bien faite » (pour des gens aussi
simples !), leur culture est toujours nommée « coutumes » ou « mœurs » ;
leurs danses sacrées sont décrites comme « sauvages » ; pour évoquer les
populations semi-nomades on dit qu’elles « erraient », qu’elles «
vagabondaient » ou qu’elles « parcouraient le territoire », suggérant une
activité sans but ni rationalité, livrée aux seuls instincts.
Toutes ces hypothèses contiennent une part de vérité ; mais elles sont
falsificatrices dans la mesure où elles s’appuient sur des procédés
d’exagération et de généralisation. C’est qu’elles sont les armes du
combat idéologique qui se déroule de nos jours dans les sociétés
occidentales en proie au doute sur elles-mêmes. Une fois de plus, comme
aux siècles passés, comme à l’époque des Lumières où le bon sauvage
était un outil pour la critique de la civilisation européenne, l’Indien est
surtout un prétexte, une construction mentale, un reflet renvoyé par le
miroir du monde symbolique des Blancs.
AU-DELÀ DU MIROIR
Indien : le mot a été créé par nous [les Blancs], pas par
lui. Il n’est un Indien que depuis cinq cents ans. Pendant
au moins vingt-cinq mille ans, il a été un Ottawa, un
Dakota, un Shoshone, un Cherokee — ou un autre des
centaines de peuples qui ont occupé ce continent.27
Autour des Grands Lacs et dans les Plaines, les chevaux laissés par les
premiers explorateurs espagnols avaient transformé très tôt les cultures
agraires semi-nomades en une culture très mobile basée sur la chasse
montée au bison. Lorsque les colons émigrèrent dans les Plaines, les
tribus défendirent farouchement leurs territoires jusqu’à leur défaite finale
à la fin du XIXe siècle. Cependant, elles parvinrent à maintenir l’essentiel
de leurs traditions culturelles — leurs langues, leurs rites religieux, leur
organisation.
Ayant subi l’assaut des Blancs à des moments différents, les diverses
« nations » indiennes n’en ont donc pas été affectées de la même manière
ni avec la même virulence. La légende du « Vanishing Indian », en
particulier, qui annonçait la disparition des indigènes, ne s’est pas révélée
exacte pour tous. Certaines tribus, en effet, comme celles du
Massachusetts parmi les premières atteintes par les colons, ont disparu
sous le coup des épidémies, des guerres meurtrières ou de l’assimilation.
Certaines se sont vues réduites à quelques membres, comme les Mandans
qui, lors de l’épidémie de variole de 1837, passent de 1 600 à
31 personnes. Pour l’ensemble du continent septentrional, sur les dix à
douze millions qui avaient précédé l’immigration européenne, il ne reste
que six cent mille personnes en 1800, et le recensement fédéral n’en
décompte que deux cent trente mille en 189035. Ces faits semblent
donner raison aux observateurs qui, comme Alexis de Tocqueville dès
1831, prédisaient
UN MILLION D’INDIENS
LA DÉCOUVERTE MUTUELLE
LA VIOLENCE DÉFENSIVE
La révolte de 1680
Le 11 août 1680, après quatre-vingts ans de domination
incontestée, les Espagnols furent chassés de la région des Pueblos et
des Hopis — en Arizona et au Nouveau-Mexique actuels. Le
soulèvement mené par Popé, un medicine-man5 originaire de Taos,
est remarquable par sa violence et par le soutien presque unanime
des populations indigènes. En quelques semaines, toute trace de la
présence espagnole fut effacée, fait unique dans les annales des luttes
indiennes en Amérique. Conjuguant leurs attaques dans toutes les
régions du territoire pueblo, les résistants tuèrent quatre cents
Espagnols et forcèrent les quelque deux mille cinq cents soldats et
prêtres à se réfugier au Mexique.
DEUX SOUVERAINETÉS :
ANGLAIS ET POWHATANS
EN VIRGINIE
La confédération powhatan
Au nord de la baie de la Chesapeake, dans la région où
abordèrent, en avril 1607, les cent soixante hommes conduits par le
capitaine Newport, la population autochtone comprenait environ
trente mille personnes. La majorité, de langues algonquines, vivaient
dans deux cents villages répartis entre vingt-huit tribus — selon les
dires de John Smith, le premier gouverneur de la colonie anglaise de
Jamestown. Une confédération réunissait les tribus powhatans, sous
la direction de Wahunsonacock — ou Powhatan comme le
nommèrent faussement les Anglais. Chacune des tribus et chacun
des villages jouissait d’une large autonomie, ce qui explique en
partie le long délai mis par leurs chefs à les rassembler contre les
Anglais, mais aussi l’impossibilité pour ceux-ci de les réduire
immédiatement à merci.
Le pacifisme raisonné
Jusqu’à sa mort en 1618, Wahunsonacock-Powhatan s’efforça de
maintenir des relations paisibles entre les deux peuples malgré
l’agressivité croissante des Anglais :
C’est donc Newport qui fit le voyage et, dans une dernière
tentative pour subordonner la souveraineté du « roi » indien à celle
du souverain anglais, il voulut lui mettre la couronne sur la tête.
Wahunsonacock la lui prit des mains et se couronna lui-même.
Exemplaire des relations politiques entre les Amérindiens et les
premiers colons, cet épisode montre que les Anglais n’ignoraient pas
la légitimité de la souveraineté indienne, et qu’ils savaient
reconnaître la force relative des indigènes. Mais il montre aussi le
rôle déterminant des colons, plus que de la Couronne, dans la
dégradation des relations entre les Blancs et les Indiens : alors que le
roi d’Angleterre se contentait d’affirmer symboliquement sa
suprématie, les colons, prenant les devants au moment propice,
essayèrent d’imposer leur volonté au peuple qui avait assuré leur
survie, et ils refusèrent la cohabitation pacifique entre deux peuples
souverains que leur avait offerte Wahunsonacock.
La diplomatie indienne
Ainsi, les rapports qu’entretiennent les Britanniques avec les
Amérindiens dans les zones limitrophes des colonies françaises et
espagnoles sont des rapports de nation à nation. Les relations sont
réglées par des échanges et par une diplomatie où, non seulement
l’autonomie politique, mais les structures sociales et la culture des
populations indigènes sont reconnues et respectées. La Pennsylvanie
coloniale, en particulier, tant qu’elle reste dominée par les Quakers
qui s’inspirent de la politique du fondateur William Penn, traite avec
les Indiens sur un pied d’égalité et emprunte même, lors des
négociations et des traités, les méthodes et les formes de la
diplomatie des Iroquois :
La révolte de Pontiac
C’est aussi, d’après Anthony Wallace, aux Iroquois Senecas que
revient l’initiative du grand soulèvement dit « de Pontiac ». Dès
1761, les Senecas envoyaient une ceinture de wampums rouges
(couleur de guerre) à Detroit où avaient accès les Delawares, les
Shawnees, les Ottawas, les Hurons, les Chippewas et les
Potawatomis, exhortant toutes ces tribus à se joindre aux Six Nations
pour expulser les Anglais des forts de l’Ohio et des Grands Lacs. Le
mouvement sera repris deux ans plus tard et englobera alors l’action
plus ponctuelle du prestigieux chef ottawa Pontiac.
UNE NATION
CONTRE DES NATIONS
Fallen Timbers
Devant l’échec de sa politique au Nord-Ouest et dans la crainte
que la confédération indienne ne s’étende jusqu’au Sud du continent,
le gouvernement américain décide d’utiliser toutes ses forces à briser
la résistance indienne. En août 1794, les 3 600 soldats du général
Wayne battent les 1 400 guerriers de Blue Jacket à Fallen Timbers10.
Cette bataille et le traité de Greenville qui la suit en 1795, de même
que le traité de Canandaiga signé avec les Six Nations en 1794,
marquent les débuts d’une nouvelle époque. Désormais, la
souveraineté indienne à l’est du Mississippi n’est reconnue qu’à
l’intérieur des réserves. Pour les tribus du Nord-Ouest, comme pour
les Nations iroquoises, la vente de la plus grande partie de leurs
terres et la vie dans les réserves commandent un triple processus :
déperdition territoriale et démographique ; démoralisation par
l’alcool et la corruption amenés par les Blancs ; dépersonnalisation
par l’influence « civilisatrice » des missionnaires et des politiciens.
LE MESSIANISME UNITAIRE
Le plan de Henry Knox, le secrétaire d’État à la Guerre du
président Washington, comportait le respect de la propriété indienne
dans les réserves ainsi que l’aide du gouvernement fédéral pour que
les tribus acquièrent les principes essentiels de la « civilisation » : «
l’amour de la propriété personnelle », l’art de la lecture et l’adhésion
à la foi chrétienne. Si elles obtinrent un bon nombre de conversions,
les missions qui furent encouragées à s’installer dans les réserves
provoquèrent aussi la division entre les « progressistes » christianisés
et les « conservateurs » qui restaient attachés à la culture
traditionnelle.
Chez les Senecas, Red Jacket, qui s’était imposé par ses talents
oratoires, fut longtemps à la tête des « conservateurs ». Au
missionnaire qui tentait de le convertir, il opposa une argumentation
qui fit date :
Dès les années 1830, ils vont pourtant, les uns après les autres,
devoir vendre leurs terres et s’engager sur « La Piste des Larmes »,
comme des troupeaux sous la conduite de l’armée fédérale, semant
leurs morts sur la longue route et dans les flots du Mississippi qu’il
faudra traverser pour rejoindre la réserve qui leur est désignée dans
le nouveau « territoire indien », le futur Oklahoma. Tecumseh avait-il
donc raison lorsqu’il prédisait aux Choctaws et aux Chickasaws que
la voie pacifique les conduirait, elle aussi, à « être chassés de leurs
demeures ancestrales comme des feuilles poussées par le vent
d’orage » ? L’acculturation était-elle donc aussi vaine que la
résistance armée ? Ou est-ce au contraire cet effort même
d’acculturation qui a permis aux peuples du Sud-Est — aux
Cherokees plus qu’aux autres — de maintenir leur intégrité nationale
au travers des épreuves ?
À L’OUEST DU MISSISSIPPI :
1842-1876
Les Sioux Santees sont les premiers atteints par la grande migration
vers l’Ouest de la seconde moitié du XIXe siècle. En 1851, ils sont
contraints, par le traité de Traverse des Sioux, d’abandonner leurs terres
du Minnesota, de l’Iowa et du Dakota. Ils ne conservent qu’une petite
réserve en amont du fleuve Minnesota dont une partie leur sera encore
enlevée par un décret du Sénat en 1858.
La guerre qui éclata en 1862 était peut-être, selon le chef Big Eagle,
évitable : des incidents futiles l’ont déclenchée. Mais elle résulte
essentiellement des onze années d’exactions commises par les Blancs, et
les pacifistes de la tribu, comme Big Eagle lui-même, ne se déroberont
pas devant le devoir de solidarité envers leurs frères sioux :
Récit de Geronimo
Des troubles se produisirent entre eux [les soldats
américains] et les Indiens et je pris le sentier de la
guerre. […] On ne m’avait pas fait de tort mais on en
avait fait à mon peuple et je combattis avec la tribu, car
c’était les soldats qui étaient coupables et non les
Indiens.
Peu de temps après, des officiers de l’armée des États-
Unis invitèrent nos chefs à tenir une conférence à
Apache Pass [Fort Bowie]. Juste avant midi, on fit entrer
les Indiens dans une tente et on leur dit qu’on allait leur
donner à manger. Une fois entrés dans la tente, ils furent
assaillis par les soldats. Notre chef, Mangus-Colorado, et
plusieurs autres guerriers coupèrent la toile de la tente et
réussirent à s’échapper. Mais la plupart des guerriers
furent tués ou capturés. […]
Quelques jours après l’attaque d’Apache Pass, nous
nous regroupâmes dans les montagnes et revînmes
combattre les soldats. Il y avait deux tribus — les
Apaches Bedonkohe et les Apaches Chokonen — toutes
deux commandées par Cochise. Après quelques jours
d’escarmouches, nous attaquâmes un convoi de
ravitaillement qui se rendait au Fort. Nous tuâmes
quelques hommes et capturâmes les autres. Notre chef
offrit d’échanger ces prisonniers contre les Indiens que
les soldats avaient capturés lors du massacre dans la
tente. À cela, les officiers répondirent non ; aussi nous
tuâmes les prisonniers, nous nous dispersâmes et nous
nous cachâmes dans la montagne. […]
Après cet incident, tous les Indiens tombèrent
d’accord pour renoncer à avoir des relations amicales
avec les hommes blancs. Il n’y eut pas de grande
bataille, mais une longue lutte s’ensuivit. […]
La plus grande injustice jamais faite aux Indiens fut
peut-être la façon dont les troupes des États-Unis
traitèrent notre tribu vers 1863. Le chef de notre tribu,
Mangus-Colorado, partit faire un traité de paix pour
notre peuple avec les Blancs d’Apache Tejo, dans le
Nouveau-Mexique. On nous avait dit que les Blancs de
cette région étaient plus amicaux et plus dignes de
confiance que ceux de l’Arizona, qu’ils respecteraient le
traité et ne tromperaient pas les Indiens.
Mangus-Colorado, avec trois autres guerriers, se
rendit à Apache Tejo et tint conseil avec les citoyens et
les soldats. Ils lui dirent que s’il venait avec sa tribu
vivre auprès d’eux, ils lui procureraient, de la part du
gouvernement, des couvertures, de la farine, des vivres,
de la viande et toutes sortes de provisions. Notre chef
promit de revenir dans deux semaines à Apache Tejo.
[…] En conseil, il fut décidé que Mangus-Colorado
retournerait à Apache Tejo avec une partie de la tribu
pour recevoir des rations et du ravitaillement. Si tout se
passait comme prévu et si les hommes blancs
respectaient fidèlement le traité, le reste de la tribu le
rejoindrait et nous nous installerions de façon
permanente à Apache Tejo. J’étais chargé de la moitié de
la tribu qui restait en Arizona. Nous donnâmes presque
toutes nos armes et nos munitions à la moitié de la tribu
qui partait pour Apache Tejo pour qu’en cas de trahison,
ils soient capables de se défendre. […]
Nous n’entendîmes plus jamais parler d’eux.
Cependant, d’autres sources nous apprirent qu’ils avaient
été capturés traîtreusement et massacrés.
La légitimité sioux
En défendant leurs droits à la vallée de la Platte, à la région de Powder
River, aux Black Hills et aux vastes étendues des Grandes Plaines, les
Sioux fondent leur légitimité sur leur enracinement et sur leur
souveraineté. Réclamer des postes commerciaux, c’était se prévaloir de la
permanence de leur mode de vie et de leur culture. Ils connaissaient déjà
l’ampleur de la menace que représentait pour eux l’inexorable marche en
avant des pionniers, précédée par la construction de forts militaires et
l’implantation de garnisons. Spotted Tail savait aussi que rien, sauf l’arrêt
de la marche vers l’Ouest, ne pourrait éloigner cette menace :
Red Cloud, Crazy Horse et d’autres chefs oglalas, secondés par des
Arapahos et des Cheyennes, menèrent, pendant plus de deux ans, une
guerre incessante contre les forts militaires qui jalonnaient la route de
Bozeman. À maintes reprises, les armées américaines furent mises en
déroute par les guerriers indiens. Red Cloud les exhortait ainsi :
Ce n’est pas sur le champ de bataille que les Indiens des Plaines ont
été défaits. Entre 1865 (bataille de Pumpkin Buttes) et 1876 (bataille
entre le général Miles et Sitting Bull), douze grands combats ont été
engagés, dans lesquels les Indiens ont presque toujours eu l’avantage.
L’anthropologue Stanley Vestal a fait le décompte suivant : nombre
d’Indiens engagés dans l’ensemble des douze combats : 10 356 ; nombre
de Blancs engagés : 5 249. Nombre d’Indiens tués : 69 ; nombre de
Blancs tués : 383. À la seule bataille de Little Big Horn, les 204 soldats
de Custer sont tous tués, contre seulement 16 des 1 500 guerriers indiens
qui ont pris part au combat. Ces chiffres montrent que les Indiens avaient
pour règle de ne combattre que lorsqu’ils avaient l’avantage numérique,
et dans des conditions qui leur permettaient de subir le minimum de
pertes tout en en infligeant le plus grand nombre à l’ennemi.
Techniquement, les troupes blanches avaient toujours l’avantage : elles
avaient plus d’armes et de munitions, alors que les Indiens, dans cette
même période, ne disposèrent jamais de plus d’un fusil pour deux
hommes, et d’aucun canon.
En 1871, le Congrès vote une loi d’« approbation d’un budget indien »
qui implique une modification radicale du statut des indigènes :
Corruption et vol des agents du BIA, empiétements des colons sur les
réserves mêmes sont monnaie courante. La réserve, remarque Red Cloud
(le chef sioux « progressiste »), a pour seul résultat la misère physique et
morale des Indiens :
Wounded Knee I
Comme l’antique Sun Dance des Indiens des Plaines, la Ghost Dance
fut interdite, ses adeptes privés des rations, puis jugés devant les «
Tribunaux des délits indiens ». Enfin, le recours à l’armée comme moyen
d’intimidation précipita les événements. Devant l’afflux des soldats, les
Sioux s’enfuirent par familles entières ; Big Foot et trois cents familles de
sa bande se réfugièrent près de la réserve de Pine Ridge. C’est là, à
Wounded Knee, que ce vieillard mourant de pneumonie fut massacré avec
plus de trois cents des siens, le 29 décembre 1890, quelques jours après le
meurtre du vieux Sitting Bull à Standing Rock20.
Mais Wounded Knee n’a pas mis fin à la résistance des Sioux ni des
autres nations indiennes. De la sourde résistance religieuse menée par les
adeptes du Peyote et de la Native American Church, à l’action légale et à
l’organisation moderne, tous les moyens ont été employés au XXe siècle
par un peuple qui n’a jamais cessé de renaître de ses cendres.
Chapitre V
L’ÈRE DU REPLI :
1887-1934
Réforme et renouveau
La situation des Indiens se détériora tellement que, dans le grand
courant de réformes du New Deal, le Congrès vota, en 1934, l’Indian
Reorganization Act qui devait renverser radicalement la politique
fédérale indienne et, espérait-on, effacer le passé. De fait, l’opinion
publique américaine ne fut pas seule à l’origine de ce changement.
Pendant les « années sombres », toute résistance n’avait pas disparu
chez les Amérindiens ; elle se manifesta sous trois formes : le
maintien coûte que coûte d’un minimum d’organisation et de
traditions tribales, la naissance d’une nouvelle tendance à l’unité
panindienne et le développement d’un renouveau spirituel dans la
religion syncrétique de la Native American Church.
Le panindianisme « progressiste »
De fait, les organisations panindiennes qui se développent alors
doivent plus au modèle américain blanc réformiste qu’à la tradition
de résistance panindienne d’un Tecumseh ou d’un Wovoka. Produits
d’une acculturation réussie dans des écoles comme Carlisle en
Pennsylvanie ou l’Institut Hampton, des Amérindiens comme le
médecin sioux Charles Eastman, les ethnologues tuscarora J. N. B.
Hewitt et seneca Arthur Parker, ou le pasteur Sherwood Coolidge
sont des « progressistes » d’un genre nouveau. D’une certaine
manière, ils continuent l’œuvre des réformateurs blancs de la fin du
XIXe siècle, cherchant à promouvoir l’insertion des Indiens dans la
société américaine.
LA REVENDICATION MINORITAIRE
Nostalgies
Nombreux sont les Amérindiens qui regrettent l’«
américanisation » de leur peuple, accélérée par le New Deal. Dans
l’été 1975, un correspondant envoya le poème suivant à Akwesasne
Notes :
Quand le Bureau des Affaires indiennes a proposé
aux Shoshonees, à la fin du XIXe siècle, de se mettre à
l’agriculture mécanisée, Washakie, dégoûté à cette
seule idée, a dit : « Au diable la pomme de terre ! »
La lutte des années 1960-1970 n’est pas une lutte passéiste. Elle
se pose en parallèle avec le combat des minorités opprimées et des
peuples colonisés. La sous-traitance dans les réserves par une main-
d’œuvre sous-payée, l’appropriation ou l’exploitation des terres et
des ressources des nations indiennes sont, disent les militants, le fait
d’une politique néocoloniale. La stérilisation des femmes20,
l’adoption des enfants indiens par les familles blanches contre la
volonté des tribus21, le taux relativement élevé des Indiens détenus
dans les prisons, traduisent une politique d’agression contre la
minorité indienne :
LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
Le Quart monde
Reprenant la définition incluse dans le livre du Canadien George
Manuel, The Fourth World, Vine Deloria se révolte, comme lui,
L’IDENTITÉ INDIENNE
DANS LES ANNÉES 1960 ET 1970
La continuité
Autant dans leurs actions en forme de coups d’éclat que dans les
autres formes de protestation, les Amérindiens s’efforcent de
rappeler un passé proche et lointain ; non seulement ils ne se sont
pas « évanouis », mais leurs cultures, tout en évoluant, se sont
maintenues :
Il faut tenir compte (lorsqu’on aborde le problème
de la recherche de racines culturelles) des nombreux
groupes d’indigènes qui ont appris, au cours des
générations et par d’amères expériences, à préserver
secrètement leurs traditions sacrées. Beaucoup des
aspects de la « renaissance actuelle » ne représentent
donc que la volonté des Indiens de mettre leur foi et
leurs rites sacrés en évidence, après être restés cachés
à un monde matérialiste qui tentait de les détruire.6
L’expérience du passé
Mais le « marranisme » n’a pas été la seule forme de résistance
des Indiens dans le passé. Toutes les formes de la lutte ont déjà été
expérimentées, depuis le panindianisme avec la Ligue des Iroquois
au XVIIe siècle, jusqu’à l’action légale et publique des Cherokees
cinquante ans plus tard, sans compter les diverses formes de guérilla
et de résistance armée à grande échelle. Même le militantisme
moderne n’a pas attendu les années 1960 et 1970 pour se manifester
chez les Indiens puisque les premières organisations nationalistes
indiennes datent de la Première Guerre mondiale7. Inversement,
aucune forme de résistance passée n’est totalement périmée :
On croit généralement que les soulèvements armés
indiens sont une chose qui appartient au passé des
États-Unis. C’est faux. Les jours de Sitting Bull, de
Geronimo et de Crazy Horse sont peut-être révolus,
mais il y a une révolte indienne et les guerriers du
XXe siècle sont à prendre au sérieux.
Dans l’État de Washington, des pêcheurs
pacifiques appartenant aux tribus Muckleshoot,
Puyallop et Nisqually — bien déterminées à
préserver le mode de vie qui leur avait été garanti par
les traités du XIXe siècle —, ont pris les armes cette
année [1969] et se sont heurtés à la police. Le
problème posé — le droit de pêche dans les rivières
de l’ouest de l’État de Washington — peut sembler
frivole à des pêcheurs anglo-saxons mais, pour les
tribus concernées, c’est l’identité même de leur
peuple qui est en question. Elles n’ont pas l’intention
de céder.
Il est cependant probable que les Indiens modernes
ne recourront pas à un usage extensif des armes,
même sous le prétexte d’autodéfense. Leurs ancêtres
l’ont déjà essayé, et les résultats ont été désastreux.
D’ailleurs, les Indiens sont, et ont toujours été pour la
plupart, un peuple pacifique.
Mais ils sont en colère. D’abord pour des raisons
qui tiennent dans une série de statistiques bien
connues des Américains […]. Mais aussi négatifs que
soient les faits (économiques), ils ne constituent pas
l’essentiel. La lutte indienne actuelle dépasse les
problèmes de pauvreté et de droits civiques ; le but
recherché n’est pas l’assimilation dans ce qu’on
appelle le grand courant américain. Ce qui est
véritablement en question c’est, comme le dit Gerald
Wilkinson du National Indian Youth Council, «
beaucoup plus que notre simple survie, c’est notre
survie en tant qu’Indiens ».8
LA LUTTE EN ARMES :
WOUNDED KNEE, 1973
L’accord final
Pour que les réunions entre les représentants de la
Maison Blanche et les chefs et dirigeants Sioux
Tetons […] puissent avoir lieu en mai 1973, il est
entendu que les occupants de Wounded Knee
déposeront les armes et que l’occupation armée
prendra fin. […]
Le mirage du développement
Depuis quelques décennies, un mouvement se fait jour à
l’intérieur des tribus concernées. Pour des raisons d’ordre à la fois
écologique et économique, des réticences se manifestent, des
protestations s’élèvent : d’une part, comme il est démontré chez les
Navajos, le système de concessions et le travail indien dans les
mines favorisent le développement d’une « clientèle indienne »
privilégiée, constituée de quelques ouvriers qualifiés surpayés, et
surtout des membres du Conseil tribal auxquels les accords avec les
compagnies productrices d’énergie procurent des avantages
inavouables. D’autre part, les réserves, ne disposant pas de
l’infrastructure bancaire et technologique adéquate, ne peuvent
réutiliser l’argent des redevances à leur propre développement. Étant
toujours « pupilles » du BIA, elles doivent laisser à l’administration
le soin de gérer leurs fonds, dont une grande partie s’évapore. Enfin,
disent les responsables des tribus et leurs alliés d’AIM et de
l’International Indian Treaty Council, le taux de redevances devrait
être calculé au prorata de la valeur marchande du minerai et de
l’énergie.
C’est sur ces bases que de nombreux procès sont intentés par les
tribus, soit pour augmenter le taux des redevances, soit pour annuler
les concessions lorsqu’il s’avère, comme dans le cas des Cheyennes
du Montana, qu’elles avaient été le résultat de trente-six violations
de la loi fédérale par le BIA au moment des négociations avec la
compagnie Hollowbreast. Par la suite, bien qu’ils aient gagné ce
dernier procès et que les juges aient reconnu que la tribu tout entière
avait des droits sur le charbon de la réserve, les Cheyennes du
Montana, à nouveau menacés par le récent projet énergétique de
l’administration Carter qui a repris le Project Independence, ont
durci leurs positions. Rejoignant les mouvements écologistes, ils
estiment que la réhabilitation de terrains qui, dans leur réserve,
seraient détruits pour moitié par l’extraction de charbon à ciel
ouvert, reviendrait à « maquiller un cadavre ». Ils se refusent donc
à de nouvelles cessions à des compagnies et font leur la déclaration
de la Deuxième Conférence internationale des Traités indiens en
1976 :
Le manifeste de 1976
1. Nous déclarons que, en tant que Nations,
les peuples indiens ont un droit exclusif sur le
contrôle de leurs propres ressources. Nous utiliserons
ces ressources à pourvoir à la subsistance de notre
peuple et à un développement non capitaliste du
commerce et de l’économie, avec des moyens tels
qu’ils ne détruiront pas l’écologie et n’exploiteront
pas les hommes, mais qu’ils s’accorderont à nos
valeurs traditionnelles.
2. Nous recenserons et nous dresserons un état de
toutes nos ressources.
3. Nous combattrons l’oppression coloniale :
a) en dénonçant la fraude et la corruption des
avocats, des conseils tribaux et des employés du BIA
qui permettent le vol et la destruction de
nos ressources naturelles — la terre, le pétrole, le
charbon, le gaz naturel, le cuivre, l’uranium, l’or, le
bois, l’eau, l’énergie électrique —, du poisson et de
nos autres sources de subsistance, de l’air et de la
force de travail de notre peuple ;
b) en éduquant notre peuple, y compris nos
enfants, selon nos méthodes traditionnelles et dans le
respect de nos valeurs, et en alertant les peuples
d’autres nations sur le vol de leurs ressources ;
c) en utilisant la pression internationale pour nous
soutenir dans notre effort pour conserver nos
ressources ;
d) en dénonçant la collusion entre les compagnies
et le gouvernement et en montrant que les
multinationales ont exploité le Tiers monde de
la même manière avec l’aide du gouvernement des
États-Unis.37
Déclaration d’indépendance
des Nations indigènes
Par des actes des instances de l’exécutif, du
législatif et du judiciaire, les États-Unis ont dénié aux
indigènes les droits que leur ont donnés les traités
internationaux, ainsi que les droits élémentaires de
liberté et de souveraineté. Le même gouvernement
des États-Unis qui a lutté pour secouer les chaînes de
l’oppression et acquérir son indépendance a, depuis,
changé de rôle et est devenu l’oppresseur du peuple
autochtone souverain. […]
La Conférence internationale des Traités indiens
adopte cette Déclaration d’Indépendance permanente
des Nations indiennes souveraines. Nous appelons
tous les peuples à soutenir la lutte pour nos droits
souverains et nos droits découlant des traités. Nous
nous engageons à apporter notre aide à tout autre
peuple souverain qui lutte pour son indépendance.
[…]
Nous continuerons, par toutes les voies juridiques
et politiques, à exiger que les États-Unis
se soumettent à leur propre Constitution et honorent
les traités qu’ils ont signés avec les Nations indigènes
souveraines. […] Nous, les représentants des Nations
indigènes souveraines, nous unissons pour former un
Conseil qui sera nommé le Conseil international des
Traités indiens et qui se chargera de faire appliquer
ces décisions. […]
Nous rejetons tous les décrets de l’exécutif, toutes
les lois et toutes les décisions judiciaires pris à
l’encontre des Nations indigènes depuis 1871, date à
laquelle les États-Unis ont cessé de signer des traités
avec les Nations indigènes. Ceci inclut la loi sur les
crimes majeurs, la loi du General Allotment, la loi sur
la citoyenneté de 1924, la loi de Réorganisation
indienne de 1934, la loi qui fonde la Commission des
Réclamations indiennes, et la loi de Termination.
Tous les traités signés par les Nations indigènes et les
États-Unis avant 1871 doivent être reconnus sans
autre interprétation. […]
Nous, le peuple du Conseil international des
Traités indiens, suivant les enseignements de nos
aînés, les instructions du Grand Esprit, et dans notre
respect pour notre Terre-mère sacrée, nous tous, nos
enfants, et ceux qui ne sont pas encore nés, nous
offrons nos vies pour nos droits selon les traités
internationaux.38
LE CERCLE ET LE CARRÉ
ACCULTURATION
ET PANINDIANISME
Depuis les années 1950, un nombre grandissant de jeunes
Indiens, et même de familles, sont venus s’installer dans les villes.
Certains observateurs ont noté que ces Indiens urbanisés avaient
tendance à oublier leur langue natale, que leurs mœurs s’«
américanisaient » et que leur mode de pensée — ou leur langage —
s’occidentalisait7. C’est en effet le cas pour ces militants d’AIM ou
de l’International Indian Treaty Council dont on a lu les discours
plus haut. Mais, pour eux, l’acculturation ne signifie pas
nécessairement l’assimilation. Elle n’est qu’une étape, ou une arme
nécessaire pour se faire mieux entendre du monde occidental et
battre les Blancs sur leur propre terrain, comme l’avaient fait
autrefois les Cherokees. Beaucoup de ces militants, d’ailleurs, se
sont rapprochés des « conservateurs » et prônent un retour aux
cultures anciennes.
LA RÉSERVE ET LA CITÉ
LA NATION AMÉRICAINE
EN QUESTION
[Préambule]
L’Assemblée générale,
ARTICLE PREMIER
Les peuples autochtones ont le droit, à titre collectif
ou individuel, de jouir pleinement de l’ensemble des
droits de l’homme et des libertés fondamentales
reconnus par la Charte des Nations unies, la Déclaration
universelle des droits de l’homme et le droit
international des droits de l’homme.
ARTICLE 2
Les autochtones, individus et peuples, sont libres et
égaux à tous les autres et ont le droit de ne faire l’objet
d’aucune forme de discrimination dans l’exercice de
leurs droits fondée, en particulier, sur leur origine ou leur
identité autochtones.
ARTICLE 3
Les peuples autochtones ont le droit à
l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent
librement leur statut politique et recherchent librement
leur développement économique, social et culturel.
ARTICLE 4
Les peuples autochtones, dans l’exercice de leur droit
à l’autodétermination, ont le droit d’être autonomes et de
s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs
affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer de
voies et moyens de financer leurs activités autonomes.
L’un des écueils sur lequel butèrent les travaux préalables fut celui des
langues. Que la question sémantique ait joué un rôle de telle importance
dans la rédaction et l’adoption de l’ensemble des principes énoncés n’est
pas surprenant au regard de la véritable révolution que représente ce texte
dans la philosophie du droit international. Alors que les philosophes du
droit continuent à débattre sur la valeur de la notion de droit collectif, la
Déclaration l’affirme sans ambages à égalité avec les droits individuels.
Elle traite des droits collectifs et individuels à la culture et à l’identité
choisie ; aux droits à l’éducation, à la santé, à l’emploi, à l’usage de sa
propre langue et à la préservation de sa propre culture. Elle inclut ceux-ci
dans les droits cités dans la Charte des Nations unies ainsi que dans les
divers pactes qui concernent les populations de tous les pays.
ARTICLE 5
Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de
renforcer leurs institutions politiques, juridiques,
économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en
conservant le droit, si tel est leur choix, de participer
pleinement à la vie politique, économique, sociale et
culturelle de l’État.
ARTICLE 6
Tout autochtone a droit à une nationalité.
ARTICLE 7
1. Les autochtones ont droit à la vie, à l’intégrité
physique et mentale, à la liberté et à la sécurité de la
personne.
2. Les peuples autochtones ont le droit, à titre
collectif, de vivre dans la liberté, la paix et la sécurité en
tant que peuples distincts et ne font l’objet d’aucun acte
de génocide ou autre acte de violence, y compris le
transfert forcé d’enfants autochtones d’un groupe à un
autre.
ARTICLE 8
Les autochtones ont le droit, en tant que peuple et en
tant qu’individus, de ne pas être soumis à l’assimilation
forcée ou à la destruction de leur culture. […]
ARTICLE 9
Les autochtones ont le droit, en tant que peuples et en
tant qu’individus, d’appartenir à une communauté ou à
une nation autochtone, conformément aux traditions et
coutumes de la communauté ou de la nation considérée.
Aucune discrimination quelle qu’elle soit ne saurait
résulter de l’exercice de ce droit.
ARTICLE 10
Les peuples autochtones ne peuvent être séparés par la
force de leurs terres ou territoires. Aucune réinstallation
ne peut avoir lieu sans le consentement libre, préalable et
éclairé des peuples autochtones concernés et un accord
sur une indemnisation juste et équitable et, lorsque cela
est possible, la faculté de retour.
ARTICLE 11
1. Les peuples autochtones ont le droit d’observer et
de revivifier leurs traditions culturelles et leurs
coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver,
protéger et développer les manifestations passées,
présentes et futures de leur culture, telles que les sites
archéologiques et historiques, l’artisanat, les dessins et
modèles, les rites, les techniques, les arts visuels et du
spectacle et la littérature.
2. Les États doivent accorder réparation en ce qui
concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et
spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement
libre, préalable et éclairé, ou en violation de leurs lois,
traditions et coutumes.
ARTICLE 12
Les peuples autochtones ont le droit de manifester,
pratiquer, promouvoir et enseigner leurs traditions,
coutumes et rites religieux et spirituels ; le droit
d’entretenir et de protéger leurs sites religieux et
culturels et d’y avoir accès en privé ; le droit d’utiliser
leurs objets rituels et d’en disposer ; et le droit au
rapatriement de leurs restes humains. Les États veillent à
permettre l’accès aux objets et restes humains en leur
possession et/ou leur rapatriement par le biais de
mécanismes justes, transparents et efficaces mis au point
en concertation avec les peuples autochtones concernés.
ARTICLE 13
1. Les peuples autochtones ont le droit de revivifier,
d’utiliser, de développer et de transmettre aux
générations futures leur histoire, leur langue, leurs
traditions orales, leur philosophie, leur système
d’écriture et leur littérature, ainsi que de choisir et de
conserver leurs propres noms pour les communautés, les
lieux et les personnes.
2. Les États prennent des mesures efficaces pour
protéger ce droit.[…]
ARTICLE 14
Les peuples autochtones ont le droit d’établir et de
contrôler leurs propres systèmes et établissements
scolaires où l’enseignement est dispensé dans leur propre
langue, d’une manière adaptée à leurs méthodes
culturelles d’enseignement et d’apprentissage.[…]
CONCORDANCES ET RETOMBÉES
DE LA DÉCLARATION DE L’ONU
SOURCES
Recueillis par des anthropologues, des militaires,
des missionnaires, par des hommes politiques ou des
voyageurs, les discours, débats et déclarations indiens
ou américains ainsi que les mythes et les légendes
orales se trouvent le plus souvent transposés et
traduits dans des lieux très dispersés. La plus grande
partie des traductions de l’anglais en français a été
effectuée par l’auteur.
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ANTHOLOGIES
Trop nombreux pour être tous nommés ici, seuls
figurent les recueils ayant un rapport direct avec le
sujet traité dans cet ouvrage :
HISTORIOGRAPHIE. ETHNOHISTOIRE
Alors que l’historiographie des Amérindiens
s’était, pendant très longtemps, cantonnée à l’étude
de leurs relations avec les Blancs dans le cadre de
l’histoire des États-Unis, une « nouvelle
historiographie indienne » s’attache à restituer aux
indigènes leur propre histoire. La relation avec les
Blancs est maintenant souvent abordée sous l’angle
de l’acculturation mutuelle ; leur rôle, dans les
conflits, dépasse celui de victimes pour apparaître
comme protagonistes d’une histoire commune.
Plusieurs articles font le point sur l’« ancienne
historiographie » et sur la « nouvelle » :
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saint homme des Sioux oglalas, Paris, Stock, 1976 ;
rééd. 10/18, 2000 (sous le titre Élan-Noir parle).
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Study of « The Mohawks in High Steel » by Joseph
Mitchell, New York, Farrar, Straus & Cudahy,
1960 ; trad. fr. Pardon aux Iroquois précédé de Les
Mohawk, charpentiers de l’acier, une étude de
Joseph Mitchell, et suivi d’une postface de Vine
Deloria, Paris, UGE, coll. 10/18, 1976.
Notes
INTRODUCTION
UNE AUTRE HISTOIRE
I
IMAGE ET CONTRE-IMAGE :
LA RÉALITÉ INDIENNE
1. Herman Melville, The Confidence Man (1857), New York, Hendricks
House, 1954, p. 163-165.
8. Vine Deloria Jr., We Talk, You Listen. New Tribes, New Turf, New
York, Macmillan, 1970, p. 36.
9. Lowell J. Bean, « The Language of Stereotype, Inaccuracy,
Distortion », in Jeannette Henry (éd.), The American Indian Reader, t. II,
Education, San Francisco, Indian Historian Press, 1972, p. 135-145.
10. Cité par Harold E. Fey et D’Arcy McNickle, Indians and Other
Americans. Two Ways of Life Meet, New York, Harper, 1959 ; éd. revue
Harper & Row, 1970, p. 32.
12. Cf. Francis Parkman, The Conspiracy of Pontiac and the Indian War
after the Conquest of Canada (1851), Boston, Little, Brown, 1909, t. I, To
the Massacre at Michillimackinac, p. 48.
13. George Bancroft, History of the United States of America, from the
Discovery of the American Continent to the Declaration of Independence,
New York, Routledge, Warne, & Routledge, 1893, et Roscoe C. Buley, The
Old Northwest, 2 vol., Bloomington, Indiana University Press, 1964.
18. Vine Deloria Jr., Custer Died for your Sins. An Indian Manifesto,
New York, Macmillan, 1969 ; trad. fr. Peau-Rouge, Paris, 1972.
26. Luther Standing Bear, Land of the Spotted Eagle, Boston, Houghton
Mifflin Co., 1933, chap. IX.
27. Edgar S. Cahn et David W. Hearne (éd.), Our Brother’s Keeper. The
Indian in White America, New York, New American Library, 1975, p. vii.
28. Herbert L. Marx Jr. (dir.), The American Indian. A Rising Ethnic
Force, New York, H. W. Wilson Co., 1973, p. 12.
33. Sur les lieux sacrés, voir Peter Nabokov, Là où frappe la foudre.
Lieux sacrés de l’Amérique indienne, Paris, Albin Michel, 2008.
34. Eleanor B. Leacock et Nancy O. Lurie (dir.), North American
Indians in Historical Perspective, New York, Random House, 1971, p. 7-
10.
40. Ibid., p. 8.
41. Vine Deloria Jr., We Talk, You Listen, op. cit., p. 38.
II
LA DÉCOUVERTE MUTUELLE
4. Frank Waters, Book of the Hopi, New York, Viking Press, 1963,
p. 251-253.
11. A Declaration of the State of the Colony and Affairs in Virginia with
a Relation of the Barbarous Massacre in the Time of Peace and League,
treacherously executed by the Native Infidels upon the English, the 22 of
March last, 1622, Londres, 1622.
19. Gary B. Nash, Red, White, and Black, op. cit., p. 127.
22. Les Cinq Nations de la Ligue des Iroquois sont les Mohawks, les
Oneidas, les Onondagas, les Cayugas et les Senecas. Les Tuscaroras se
joignirent à la Ligue en 1713, après leur défaite dans la guerre menée contre
les colons de Caroline du Nord.
23. Coquillages assemblés sous forme de colliers ou de ceintures, et
dont l’arrangement était codifié en fonction de leurs divers usages :
diplomatie, commerce ou relations infra- ou inter-tribales.
24. « A Treaty of Friendship held with the Chiefs of the Six Nations at
Philadelphia in September and October 1736 », in Julian P. Boyd (éd.),
Indian Treaties. Printed by Benjamin Franklin, 1736-1762, Philadelphie,
Historical Society of Pennsylvania, 1938, p. 5-12. Francis Jennings, The
Ambiguous Iroquois Empire. The Covenant Chain Confederation of Indian
Tribes with English Colonies, New York, Norton, 1984.
26. Cité par Anthony F. C. Wallace, The Death and Rebirth of the
Seneca, New York, Knopf, 1970, p. 119-120.
27. Cité par Francis Parkman, The Conspiracy of Pontiac and the Indian
War after the Conquest of Canada, op. cit.
III
UNE NATION CONTRE DES NATIONS
7. Anthony F. C. Wallace, The Death and Rebirth of the Seneca, op. cit.,
p. 150-151.
10. Wiley Sword, President Washington’s Indian War. The Struggle for
the Old Northwest, 1790-1795, Norman, Okl., University of Oklahoma
Press, 1974, p. 299-307.
11. Cité par Benjamin B. Thatcher, Indian Biography, or, An historical
account of those individuals who have been distinguished among the North
American natives as orators, warriors, statesmen, and other remarkable
characters, New York, Harper, 1845, p. 291-294.
12. Arthur C. Parker, The Code of Handsome Lake, the Seneca Prophet,
Albany, University of the State of New York, 1913, p. 39. Voir aussi Antony
Wallace, The Death and Rebirth of the Seneca, op. cit.
17. Carl F. Klinck (éd.), Tecumseh. Fact and Fiction in Early Records,
Englewood Cliffs, N.J., Prentice-Hall, 1961, p. 12-13.
18. Alvin M. Josephy Jr., The Patriot Chiefs, op. cit., p. 132.
23. Cité par Dale Van Every, Disinherited. The Lost Birthright of the
American Indian, New York, Morrow, 1966, p. 84-85.
24. US Congress, American State Papers, Class II, Indian Affairs, t. II,
1815-1827.
25. Cité par Dale Van Every, Disinherited, op. cit., p. 107.
IV
RECULS ET REGROUPEMENTS
DANS L’OUEST
5. Cité par Capt. Eugene F. Ware, The Indian War of 1864, Topeka,
Crane, 1911.
6. Cité par Frances C. Carrington, My Army Life and the Fort Phil.
Kearny Massacre. With an Account of the Celebration of « Wyoming
Opened », Philadelphie, J. B. Lippincott Co., 1911, p. 291-292.
15. Sarah Winnemucca, Life among the Paiutes. Their Wrongs and
Claims, éd. Mary Tyler Peabody Mann, Boston, Cupples, Upham & Co,
1883.
17. Willis F. Johnson, The Red Record of the Sioux. Life of Sitting Bull
and History of the Indian War of 1890-91, Philadelphie, Pa, Edgewood
Pub., 1891.
18. James Mooney, « The Ghost Dance Religion and the Sioux Outbreak
of 1890 », in Fourteenth Annual Report of the Bureau of American
Ethnology, 1892-1893, Washington, DC, 1896.
19. Ibid.
V
LA LUTTE POUR LA SURVIE (1880-1970)
6. Luther Standing Bear, Land of the Spotted Eagle, op. cit., p. 191.
28. « Lettre de Ben Hamid, New York », Akwesasne Notes, été 1975.
29. Vine Deloria Jr., « The Native World and the Third World »,
Harvard Medical Alumni Bulletin, 1972.
VI
L’IDENTITÉ INDIENNE
DANS LES ANNÉES 1960 ET 1970
17. Déclaration d’un dirigeant d’AIM in Voices from Wounded Knee, op.
cit., p. 61-62. AIM ne fait pas l’unanimité parmi les Amérindiens sur cette
question. Beaucoup reconnaissent la légitimité des gouvernements tribaux
élus, tels que les a mis en place la loi de Réorganisation indienne de 1934.
Parfois un chef élu, après avoir été contesté par principe, finit par être
accepté parce qu’il s’est montré un bon défenseur de la cause indienne.
C’est le cas de Peter MacDonald qui a gagné par la négociation
d’importants avantages pour la tribu navajo. Les conflits entre «
progressistes », partisans de l’adaptation au système politique à
l’occidentale, et les « traditionalistes » retentissent dans les débats, parfois
très âpres, entre ethnologues. Voir Wilcomb Washburn, qui appuie les «
progressistes » : « On the Trail of the Activist Anthropologist : response to
Jorgensen and Clemmer », The Journal of Ethnic Studies, VII, 1, printemps
1979, p. 89-99, et « Can Tribal Government survive ? », CTCA [California
Tribal Chairmen’s Association] Newsletter, II, 1, mars-avril 1979, ainsi que
son attaque contre les leaders de la Plus Longue Marche : « An Indian
Media Play », New York Times, 20 juillet 1978.
22. « Statement of Earl Old Person, against the Omnibus Bill (1966) »,
in Vine Deloria Jr. (éd.), Of Utmost Good Faith, New York, Bantam, 1971,
p. 338-341.
30. The Treaty Council News, mai 1977, et Winona LaDuke Westigard,
« Energy and Indians », International Treaty Council, brochure ronéotypée.
31. Suzanne Gordon, Black Mesa. The Angel of Death, New York, John
Day Co., 1973.
32. « Indian Lands first target for coal gasification plants », American
Indian Community House, Newsletter, février 1977.
42. Ibid.
43. « To the People of the Eastern United States », The Longest Walk,
American Indian Community House, Newsletter, août 1978.
44. Ibid., juin-juillet 1978.
VII
LE COMBAT POUR L’IDENTITÉ
4. Ibid.
11. Vine Deloria Jr., We Talk, You Listen, op. cit., p. 31.
ÉPILOGUE
L’ENTRÉE DES AUTOCHTONES
DANS LE XXIE SIÈCLE
3. Ibid., p. 113.
7. http://www.bia.gov/cs/groups/public/documents/text /idc1-
022679.pdf
Ablon, Joan : 1, 2
Adams, John Quincy (1767-1848) : 1
Amherst, Jeffery, 1er baron (1717-1797) : 1
Apes, William (1798–1839) : 1
Apoyan-Tä’chu (le Ciel-père ; mythe zuni) : 1, 2, 3, 4
Arthur, Chester Alan (1829-1886) : 1
Assheton, Ralph : 1
Awitelin-Tsita (la Terre-mère ; mythe zuni) : 1, 2, 3,
4, 5
Awonawilona (Celui qui crée et contient Tout ; mythe
zuni) : 1, 2, 3
Bacon, Nathaniel (1647-1676) : 1
Ballenger, Pat : 1, 2
Bancroft, George : 1
Bank, Dennis (1937-) : 1
Barrajanos, Lisa : 1, 2, 3, 4
Bellecourt, Clyde Howard (1936-) : 1
Benedict, Ruth : 1, 2
Bent, Robert : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Benteen, Frederick William (1834-1898) : 1
Berkeley, William (gouverneur de Virginie ; 1605-
1677) : 1
Big Eagle (1827-1906) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,
11, 12
Big Foot (Spotted Elk ; 1826-29 décembre 1890,
Wounded Knee) : 1, 2, 3
Black Hawk (1767-1838) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Black Kettle (1813-1868) : 1, 2
Blue Jacket (vers 1743-vers 1810) : 1
Boudinot, Elias (1740-1821) : 1
Bouquet, Henry (1719-1765) : 1
Brackenridge, Hugh Henry (1748-1816) : 1, 2, 3, 4, 5
Bradford, William (vers 1590-vers 1657) : 1, 2, 3
Brando, Marlon : 1
Buley, Robert : 1
Burnet, William (1687/1688-1729) : 1
Canassatego (vers 1684-1750) : 1
Carter, Jimmy (James Earl) : 1, 2, 3
Champlain, Samuel de (1574-1635) : 1
Charles II d’Espagne (1661-1700) : 1
Chivington, John M. (1821-1892) : 1
Clark, William (1770-1838) : 1, 2
Cochise (vers 1805-1874) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,
11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22
Colden, Cadwallader (1688-1776) : 1, 2, 3
Collier, John (1884-1968) : 1, 2, 3, 4, 5, 6
Colomb, Christophe : 1, 2, 3, 4, 5, 6
Coolidge, Sherwood : 1
Cornplanter (vers 1750-1836) : 1, 2
Crazy Horse (vers 1840-1877) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,
9, 10, 11, 12, 13, 14
Custer, George Armstrong (1839-1876) : 1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19
Dawes, Henry Laurens (1816-1903) : 1, 2, 3
Deloria Jr., Vine Victor (1933-2005) : 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20
Donck, Adriaen Cornelissen van der (vers 1618-
1655/1656) : 1
Durham, Jimmie (1940-) : 1, 2, 3
Eastman, Charles Alexander (Ohiyesa ; 1858-1939) :
1, 2
Élisabeth Ire d’Angleterre (1533-1603) : 1
ellow Thunder, Raymond (1921-1972) : 1
Elm, Horton : 1, 2, 3, 4
Fenton, William Nelson : 1, 2
Flint (Sioux né à Ganienkeh) : 1, 2, 3, 4
Francisco (Indien de San Idelfonse) : 1
Franklin, Benjamin (1706-1790) : 1
Gage, Thomas (1719/1720-1787) : 1
Garcia, Alonso (maître de camp) : 1
George III de Grande-Bretagne (1738-1820) : 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9
Geronimo (Goyathlay ; 1829-1909) : 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8, 9, 10
Good Elk, Dawn : 1, 2, 3, 4, 5, 6
Gookin, Daniel (1612-1687) : 1
Griffitts, Thomas : 1
Hamid, Ben : 1, 2
Handsome Lake (1735-1815) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9,
10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18
Harmar, Josiah (1753-1813) : 1
Harney, William Selby (1800-1889) : 1, 2
Harrison, William Henry (1773-1841) : 1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9, 10
Havard, Gilles : 1, 2
Herrera, Sebastian de (sergent-major) : 1
Hewitt, John Napoleon Brinton (1859-1937) : 1
Hicks, Edward (1780-1849) : 1, 2
Howard, Edgar (1858-1951) : 1
Howard, Oliver Otis (1830-1909) : 1
Iktomi, Licala : 1, 2, 3, 4
Jackson, Andrew (1767-1845) : 1, 2, 3, 4, 5
Jackson, Helen Hunt : 1, 2
Jacques Ier d’Angleterre (1566-1625) : 1, 2, 3, 4, 5, 6
Jefferson, Thomas (1743-1826) : 1, 2, 3
Jésus-Christ : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13,
14, 15, 16
Johnson, Andrew (1808-1875) : 1
Joseph (Chief Joseph ; 1840-1904) : 1, 2, 3, 4
Josephe (Indien Pueblo) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Josephy Jr., Alvin M. : 1, 2
Kanickhungo (chef seneca) : 1, 2, 3, 4
Kekataugh (frère de Wahunsonacock) : 1
Kennedy, Ted (Edward Moore) : 1, 2
Kicking Bear (1846-1904) : 1, 2, 3, 4, 5, 6
King, Charles (1844-1933) : 1
Knox, Henry (1750-1806) : 1
Kroeber, Alfred Louis : 1
Laraque, Marie-Hélène : 1, 2, 3
Laulewasika (le Prophète ; frère de Tecumseh ; 1768-
1836) : 1, 2, 3, 4, 5
Lawrence, Thomas : 1
Lewis, Meriwether (1774-1809) : 1, 2
Lincoln, Abraham (1809-1865) : 1, 2
Little Crow (vers 1810-1863) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Logan, James : 1, 2, 3
Looking Glass (vers 1832-1877) : 1
Lopez, Diego (sergent-major) : 1
Mangus-Colorado (vers 1793-1863) : 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7
Manuel, George : 1, 2
Marie : 1
Marshall, John (1755-1835) : 1, 2, 3, 4
Massasoyt (Ousamequin ; vers 1590-1661) : 1, 2, 3,
4, 5
Means, Russell Charles (1939-2012) : 1, 2
Meeds, Lloyd : 1, 2
Melville, Herman : 1, 2
Meriam, Lewis (1883-1972) : 1, 2
Metacom (« King Philip » ; vers 1639-1676) : 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25
Meyer, William (’yonv’ut’sisla ; 1938-) : 1, 2, 3, 4
Miles, Nelson Appleton (1839-1925) : 1, 2
Mills, Sidney : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Mitchell, George : 1
Mitchell, John Grant (1838-1894) : 1
Momaday, Navarre Scott (1934-) : 1, 2, 3
Morgan, Lewis : 1, 2, 3
Morison, Samuel Eliot : 1
Nana (Broken Foot ; vers 1800-1896) : 1
Napoléon Ier : 1
Neolin (prophète delaware) : 1, 2, 3, 4, 5
Newport, Christopher (1561-1617) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Nishkuntu (Moon Head ; John Wilson ; vers 1840-
1901) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Obama, Barack : 1, 2
Obama, Barack : 1, 2
Old Person, Earl (1929-) : 1, 2, 3
Oñate y Salazar, Juan de (1550-1626) : 1
Onis y Gonzalez-Vara, Luis de (1762-1827) : 1
Opechankanough (frère de Wahunsonacock ; 1554-
1646) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
Opichapam (frère de Wahunsonacock) : 1
Padilla, Juan de (1500-1542) : 1
Pahaña (Frère blanc disparu ; mythe hopi) : 1, 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8
Palmer, Anthony : 1
Parker, Arthur C. : 1, 2, 3, 4, 5
Parker, Ely Samuel (1828-1895) : 1
Parry, John Horace : 1, 2
Path Killer (vers 1749-1827) : 1, 2
Peltier, Leonard (1944-) : 1
Penn, Thomas (1702-1775) : 1, 2, 3
Penn, William (1644-1718) : 1, 2, 3, 4, 5, 6
Philippe III d’Espagne (1578-1621) : 1
Plumsted, Clement : 1
Pocahontas (Matoaka ; « Rebecca » Rolfe ;
vers 1595-1617) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
Pontiac (vers 1714-1769) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Popé (medicine-man de Taos) : 1, 2
Preston, Samuel : 1
Quannah (vers 1850-1911) : 1, 2
Quintana, Luis de (sergent-major) : 1
Raleigh, Sir Walter (vers 1552-1618) : 1, 2
Rave, John : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
Read, Charles : 1
Red Cloud (1822-1909) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,
11, 12, 13, 14
Red Jacket (vers 1750-1830) : 1, 2, 3, 4
Ridge (Major Ridge, The Ridge, Pathkiller II ;
vers 1771-1839) : 1, 2, 3
Rolfe, John (1585-1622) : 1, 2, 3, 4
Roosevelt, Franklin Delano (1882-1945) : 1, 2, 3
Ross, John (1790-1866) : 1, 2, 3, 4, 5
Rostkowski, Joëlle : 1, 2, 3, 4, 5
Rousseau, Jean-Jacques : 1
Saca (Indien de Taos) : 1
Samoset (vers 1590-1653) : 1
Schlesinger, Arthur M. : 1
Sequoyah (vers 1770-1840) : 1, 2
Sherman, William T. (1820-1891) : 1
Sibley, Henry Hastings (1811-1891) : 1
Sitting Bull (vers 1831-1890) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Smith, John (vers 1580-1631) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Sohappy, Richard : 1
Spotted Tail (1823-1881) : 1, 2
Squanto (1585-1622) : 1, 2, 3, 4
St. Clair, Arthur (1737-1818) : 1
St. James Skiuhushu, Red Fox Francis : 1, 2
Standing Bear, Luther (1868-1939) : 1, 2, 3, 4
Standish, Miles (vers 1584-1656) : 1
Sun Chief (Don C. Talayesva ; né en 1890) : 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7
Taqu (Indien de San Juan) : 1, 2
Tecumseh (1768-1813) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,
11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24,
25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38,
39, 40
Tocqueville, Alexis Clérel de : 1
Toohoolzote (vers 1820-1877) : 1
Tovar, Pedro de : 1, 2, 3, 4
Two Moons (1847-1917) : 1
Vasquez de Coronado, Francisco (1510-1554) : 1, 2
Vestal, Stanley : 1, 2
Victorio (vers 1825-1880) : 1
Wahunsonacock (Powhatan ; vers 1550-1618) : 1, 2,
3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28
Wallace, Anthony : 1, 2, 3
Wallace, Daniel : 1
Walsh, James Morrow (1840-1905) : 1
Wamsutta (fils aîné de Massasoyt ; « Alexander » ;
vers 1634-1662) : 1, 2, 3
Washington, George (1732-1799) : 1, 2, 3, 4, 5
Waterhouse, Edward : 1
Waters, Frank : 1
Wayne, Anthony (1745-1796) : 1
Wheeler, Burton K. (1882-1975) : 1
Wilkinson, Gerald (1939-1989) : 1
Williams, Roger (vers 1603-1683) : 1
Wilson, Richard (1934-1990) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Winnemucca, Sarah (vers 1844-1891) : 1, 2, 3, 4
Winthrop, John (1587/1588-1649) : 1, 2, 3
Worcester, Samuel Austin (1798-1859) : 1
Wovoka (medicine-man paiute) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,
9, 10
Wowinapa (fils de Little Crow) : 1
Wright, M. : 1, 2, 3, 4
Wyser, Conrad (interprète) : 1
Xavier, Francisco (secrétaire) : 1
Yellow Thunder, Raymond (1921-1972) : 1
La première édition de cet ouvrage a été publiée
dans la collection Archives,
dirigée par Pierre Nora et Jacques Revel.