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Histoire des relations

internationales
Christophe Wasinski

2022-2023
Thouvenin Lou
Histoire des relations internationales

1. L’historiographie des relations internationales :

L’historiographie est la discipline qui s’interroge sur la façon dont les historiens
racontent l’histoire.

Notre monde s’est créé au 17ème siècle après la guerre de trente ans (ordre
westphalien 1648).
Au 18ème siècle, il y a une réduction des tensions par rapport au 17ème siècle, le
contexte intellectuel et historique n’est plus le même. Il y a maintenant des
mécanismes d’équilibre de puissances. Des états vont s’allier pour éviter qu’un
troisième ne devienne un empire.

Après la défaite de Napoléon, il y a la Restauration, les bourgeois sont beaucoup plus


puissants et les artistocrates doivent se mettre d’accord avec eux. Cela impacte la
manière dont est pratiqué les relations internationales.

1.1 La guerre du Péloponnèse :


Thucydide est considéré comme le père de l’histoire des relations
internationales. Avant lui, Homère racontait des récits non plausibles
contrairement à Thucydide qui est réaliste et prend du recul par
rapport aux mythes.
Il fait l’analyse de la guerre du Péloponnèse qui reflète quelque peu
les deux grandes guerres.
Ce conflit oppose deux grandes cités grecques : Athènes et Spartes. La guerre se
déclenche accidentellement après que Spartes soit rentré en conflit avec une
petite cité de la méditerranée alliée à Athènes.
Thucydide pose un cadre narratif car il raconte l’histoire en surplombant les
évènements d’un point de vue politique et militaire (realpolitik).

1.2 L’historiographie royale et aristocratique (17ème siècle) :


Au 17ème siècle, il y a une évolution de la manière dont on raconte l’histoire des
relations internationales.
Il y a deux catégories d’acteurs qui racontent l’histoire :

Þ l’historiographie royale : les lettrés écrivent pour ceux qui racontent les
grands évènements de la royauté afin de la légitimer. Le roi cherche à projeter
une image de lui comme étant un guerrier, un chef de guerre. C’est une
propagande royale qui reste cependant intéressante car elle donne des
informations historiques bien qu’exagérées.
Þ L’historiographie produite par la noblesse : il y a aussi des nobles qui
racontent des récits à la première personne. Ces textes ont une utilité politique
car les nobles sont en compétition avec le roi. Le roi peut octroyer des postes
à certains aristocrates en contrepartie des textes mettant en avant les nobles
ayant risqués leur vie pour le roi.

à Joël Cornette met en évidence que toute cette propagande


contribue à produire des « rois de guerres », des héros. Cette
propagande autour du roi qui raconte en filigrane des évènements de
politique international donnent informations utiles bien que ces récits
passent sous silence beaucoup d’acteurs.
Joël Cornette, Le roi de guerre. Essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle, Paris, Payot,
1993

1.3 L’historiographie nationale (1789 au 19ème siècle) :


Lors de la Révolution française, la notion de nation apparait.
Au 19ème siècle, Anderson pense que pour que les états existent, ils doivent se
construire sur base du sentiment d’appartenance/national. Des dispositifs sont
alors mis en place (le folklore, drapeaux, hymnes, …). On inculque à l’école le
sentiment national grâce aux histoires nationales.

à Cette historiographie nationale est une propagande à l’échelle de la nation.


Elle insiste sur la vision surplombante et non pas par la vision du bas. Ces histoires
de la nation ne sont pas objectives puisqu’elles sont au service d’une cause
politique mais elles restent factuellement intéressantes.

La façon de raconter évolue de manière technique, l’histoire bataille apparait.


Les écoles militaires instruisent l’histoire militaire. Ces ouvrages ont des erreurs
techniques.

Avec Von Ranke, un universitaire fait naitre l’historiographie civile. Elle est plus
objective mais a tout de même une vision proche du pouvoir et donc nationaliste.

1.4 Nouvelles histoires/histoire des Annales :


La nouvelle histoire/histoire des Annales voit le jour en France à la fin de la
première guerre mondiale. L’école des annales réagit à tous les anciens récits,
Elle rejette tout ce qui a précédé dont le cadre narratif surplombant.
Bloch et Febvre veulent travailler l’histoire en s’intéressant moins aux faits
diplomatiques et militaires mais plus à ce qui relève des phénomènes socio-
économiques et à une histoire psychologique plus proche des gens. Ils veulent
produire une histoire des mentalités.
Une partie de cette école va influencer certains chercheurs en
relation internationale comme Renouvin et Duroselle qui vont
s’interroger sur l’histoire des relations internationales pour
comprendre le présent.
Duroselle multiplie les angles d’analyse en étudiant les
représentations, les idéologies, les lobbies, …
Bloch a écrit « les rois dramaturges » qui a eu une influence sur
l’histoire des relations internationales.
Marc Bloch, Les rois dramaturges

1.5 L’historiographie radicale :


L’historiographie radicale voit le jour aux USA. Howard Zinn est un historien
américain avec une vision historique assez radicale de la classe ouvrière aux USA,
de la place des Indiens et des minorités. Il est marxien et participe aux
manifestions contre la guerre du Vietnam et en faveur des droits civils. Pas
membre du parti communiste (plus « marxien » que « marxiste ») mais lourd
dossier du FBI sur lui.

1.6 L’orientalisme :
Edward Said est un intellectuel americano-palestinien qui a eu un
grand impact dans les sciences sociales. Il écrit « l’orientalisme,
l’orient créé par l’Occident » en 1976 qui parle du racisme
institutionnalisé européen lorsque l’on représente l’orient.
Il y a une tension entre l’orient vu comme fascinant/esthétique et
l’orient qui fait peur, qui provoque de la répulsion. Ces visions de
l’orient sont construites par l’Europe.
Edward Said,« l’orientalisme, l’orient créé par l’Occident »l

Said avait deux ennemis intellectuels : Lewis et Huntington. Huntington est très
conservateur sur le plan politique ayant été favorable à la guerre du Vietnam. Il
pensait que face à la « barbarie » de l’orient il fallait des mesures assez dures.

Ces représentations expliquent les relations entre les pays du Sud et du Nord.

La thèse de Hull est qu’il existe une culture nationaliste et raciste allemande chez
les militaires allemands.
Renda raconte l’occupation militaire par les USA en Haïti. Les militaires
USA interviennent en Haïti pour empêcher que l’île ne sombre dans
davantage d’instabilité, et ils craignaient que les européens ne
s’installent en Haïti.
1.7 L’histoire globale :
L’histoire globale cherche à dépasser les relations internationales, on parle d’état.

Dans le livre sur l’histoire du sucre, on se rend compte qu’il a joué un


rôle important sur l’impérialisme anglais. En Grande-Bretagne, lors de
la révolution industrielle, on se rend compte qu’il est plus avantageux
de produire des produits manufacturés plutôt qu’alimentaires. Il va donc
y avoir un exode ce qui posera un problème pour nourrir la population.
Les colonies vont alors servir à produire de la nourriture en dehors du
territoire anglais car c’est plus avantageux économiquement.
à Partir d’objets simples pour construire des relations structurantes.

Lecture obligatoire n°1 :


Priya Satia, « Les campagnes britanniques au Moyen-Orient pendant la Grande
Guerre », Annales HSS, janvier-mars 2016, n°1, pp. 87-126.

Conclusion :
Il y a donc différentes façons de voir les relations internationales, pendant longtemps
le modèle surplombant a été reproduit mais des historiens le contestent dans une
perspective réaliste ou par des éléments culturels.
Aujourd’hui l’histoire des relations internationales a tendance à comprendre ce qui
s’est passé.

Questions :
- Pourquoi peut-on dire que Thucydide est réaliste ?
- Expliquer quelles sont les évolutions de l'histoire diplomatique et militaire au
19e siècle ?
- Expliquer ce qu'est l'histoire des Annales, et en quoi elle influe l'histoire des
relations internationales ?
- Ce qu’est l’histoire et la nouvelle histoire des annales et quelle est son
influence dans l’histoire des RI
- Quelles sont les principales thèses de l’auteure Mary Renda ? Sur quelles
informations s’appuie-t-elle pour démontrer ses idées ?
- Quelles sont les principales thèses développées par Edward Saïd dans son
livre l’orientalisme ?
- Qu’est-ce que l’histoire globale ?
- Qu’est-ce que l’historiographie nationale ?
- Qu’est-ce que l’historiographie royale ?
Le siècle de fer (17ème siècle)

Recherche n°1 : la galerie des Glaces de Versailles


La galerie des glaces a été fabriquée au milieu du 17ème siècle. On devine des
peintures sur le plafond et sur les côtés. Dans « Le roi de guerre », on peut y trouver
un plan du plafond de cette galerie, qui reprend l’ensemble des peintures.
- Qu’est-ce que la galerie des glaces ?
- Que contient-elle ?
- Quelle est sa fonction politico-symbolique (indice : en rapport avec guerre/politique
internationale) ?
- En quoi contribue-t-elle à faire un « roi de guerre »
Il faut faire 2 pages, matière d’examen.

Lecture obligatoire n°2 :


Hans Delbrück, Chapter IV, « Internal Organization of the Mercenary Armies ».

Delbrück est un historien militaire politiquement conservateur, nationaliste


allemand.
Il a publié une œuvre en 4 volumes Une histoire de l’art (science) de la
guerre qui est devenu une lecture obligatoire pour les soldats américains.
Il a tenté avec ce livre de produire une historie de la guerre. Il s’est
beaucoup disputé avec l’état-major allemand car il n’était qu’un civil.

Il définissait deux types de guerre :


Þ Guerres d’anéantissement : le but était de détruire tout l’effectif ennemi
Ex : Les guerres napoléoniennes
Þ Guerres d’usure : beaucoup de manœuvres mais peu de combat.

Il base sa critique de l’histoire sur la critique des sources (confrontation de textes) et


une critique matérielle.
Sa manière de raconter l’histoire reste d’un point de vue surplombant comme celui sur
les mercenaires.
Le chapitre porte sur les mercenaires, ce sont des compagnies privées destinées à la
sécurité militaire. Cette société incarne le renouveau du mercenariat organisé.
1. La guerre de Trente ans (1618-1648)

1.1 L’ordre westphalien :


A la fin de la guerre de 30ans, des accords sont faits en Allemagne (Westphalie).
Ces conflits vont basculer l’ordre international car il va faire naitre l’ordre
westphalien, l’ordre international étatique.
L’Europe du 17ème siècles est complexe, elle devient unie car certains éléments
sont communs à la plupart des entités politiques européennes. Le monde devient
un monde d’état et de relations internationales.

Norbert Elias pense qu’il y a eu un phénomène de civilisation après la Guerre de


Trente ans. Les gens deviennent de plus en plus passifs/civilisés étant donné que
ces conflits ont été un traumatisme pour les Allemands.

Le livre « Les aventures de Simplicissimus l’Allemand » écrit par Jacob


von Grimmelshausen est un roman inventé mais qui est fait une
représentation de la guerre des Trente Ans.
Le terme « Brandschatzung » désigne la menace de l’armée mal payée
et mal nourrie sur les populations qui doivent payer une taxe afin que
cette armée ne puisse pas détruire les cultures.

Jacques Callot a fait des gravures pour Louis XIII qui sont des critiques de la
violence du conflit. Les gravures représentent une situation dans laquelle la France
est en conflit avec l’empire des Habsbourg. La Lorraine, voulant prendre ses
distances avec le Roi, se rapproche de l’empire, ce pour quoi le roi réprimande
violemment.

1.2 Le contexte de la guerre de Trente Ans :


Au Moyen-Âge, l’Europe est fragmentée, l’économie européenne sur base sur des
règles de privations.
La révolution agricole permet le renforcement politique de l’empire des Habsbourg
et celui de l’empire de Charles Quint bien qu’ils ne sont pas encore très solides.
Comme les grands empires ne sont pas tournés vers l’Europe, les européens en
profiteront pour s’étendre davantage et commencent une forme de colonisation
vers des comptoirs qui sont des relais avec les asiatiques. Ensuite, les Espagnols
iront coloniser les Amériques.

Il y a beaucoup de contestations à l‘intérieur des


territoires qui appartiennent à Charles. Il doit faire face à
des révoltes religieuses. Les protestants contestent son
pouvoir. En 1555, Charles Quint va abdiquer et subdiviser
son empire en deux parties pour qu’il soit mieux géré :
une partie autrichienne et une autre espagnole . Dans les
territoires espagnols.
Les Français se sentent lésés car ils voudraient plus de territoire.

3 types d’organisations politiques :


Þ Monarchie héréditaire : stratégies familiales pour acquérir le pouvoir.
Ex : Bourbon en France, Stuart en Angleterre/Ecosse.

Þ Princes élus : souverains élus par l’aristocratie. Les élections ne sont pas
stables et apportent des tensions, de la corruption et des interventions
extérieures.
Ex : roi de Pologne choisi par sa noblesse.

Þ Républiques (exceptions) : oligarchies


Ex : Provinces-Unies (=Benelux), République de Venise, Gênes, Genève et
cantons suisses

1.3 Le déroulement de la guerre de Trente Ans :

1.3.1 La Guerre de Bohème (1618-1620) :


Le point de départ de la guerre des Trente Ans est en Bohème, en Europe
centrale. Sous l’autorité des Habsbourg, des mouvements sectaires composés
de paysans mais aussi de l’élite bourgeoise contestent l’autorité de l’empereur
des Habsbourg.
Les Habsbourg veulent garder la main mise sur la Bohème en Europe centrale
parce qu’il s’y trouvent des ressources importantes (grains, bétail) et il y a donc
moyen de lever des taxes qui permettent de continuer à faire des guerres

Des protestations éclatent entre les catholiques protestants (dont les


calvinistes).Des temples vont être fermés aux protestants ce qui va causer la
défenestration de 2 représentants de l’autorité à Prague. Les protestants
constituent une armée qui commence à conquérir des territoires hambourgeois
jusqu’à Vienne. Les Habsbourg autrichiens reçoivent du soutien économique
des habsbourgeois espagnols qui permettra d’écraser les protestants à la
bataille de la montagne-blanche en 1620.
1.3.2 Les Provinces-Unies s’impliquent (1621-1625) :
A l’intérieur des Pays-Bas, une révolte de marchands éclate et ces
révolutionnaires gagnent une indépendance territoriale : les Provinces-Unies.
Le conflit entre les Hollandais et les Espagnols ne date pas d’hier mais les
tensions vont être ravivées lorsque les Provinces Unies crée la compagnie des
Indes de l’Ouest ce qui va faire peur aux Habsbourg craignant de perdre leurs
colonies en Amérique latine. Les Habsbourg craignent également une alliance
entre les Néerlandais et les Anglais.
De plus, les Provinces-Unies étant peuplées par des protestants, veulent lutter
contre l’envahissement de territoires allemands par les habsbourgeois
catholiques. Ce qui s’est passé en Bohème implique donc les Provinces-Unies.
La France ne s’implique car elle a des conflits internes à gérer mais ce conflit
lui profite car il affaiblit son ennemi espagnol.

1.3.3 L’épisode baltique (1625-1632) :


Un conflit déjà présent depuis longtemps opposant la Suède, la Russie, la
Pologne et le Danemark se poursuit.
La Suède va beaucoup plus défendre les protestants que le Danemark afin de
gagner des territoires. Les Suédois vont déployer des troupes et des
mercenaires.
En 1632, les Suédois pénètrent profondément en territoire allemand jusqu'en
Pologne (catholique) mais malgré le soutien économique des Russes, il n’y aura
pas de victoire.
Le « chemin de ronde » a été mis en danger pendant les interventions ce qui
profite encore une fois à la France.

1.3.4 La France contre les Habsbourg (1628-1635) :


En France, il y a une accalmie entre l’aristocratie et la noblesse. Il y a donc un
intérêt à rentrer en guerre pour consolider son territoire.
La France s’engage donc dans le conflit en soutenant des états protestants
mais aussi les ottomans pour affaiblir les Espagnols. Les combats menés par
les Français sont focalisés au sud (Pyrénées), au nord et à l’est de la France.

Le chemin de ronde espagnol encercle la France :


- Territoires des Habsbourg espagnols
- Territoire des Habsbourg autrichien.
- Territoire disputé
Les 2 branches habsbourgeoises se soutiennent dans les
combats en région allemande. Les Espagnols encerclent les
Français. Les puissances espagnoles ont une économie
méditerranéenne qui permettait de commercer avec d’autres
régions européennes. Les Hollandais et les Anglais ont une
bonne marine et contrôlent la Manche.
L’Angleterre est tiraillée entre les 2 camps car elle connaît une situation
d’instabilité politique et sociale. Les personnes à la tête du royaume anglais sont
tantôt protestantes tantôt catholiques.
Au 17ème siècle l’Angleterre développe sa marine marchande et de guerre et
se lance dans le commerce et dans la colonisation. Elle n’interviendra donc très
peu dans la guerre de Trente Ans.

1.3.5 Les conséquences du conflit :


Vers 1640, il y a une fatigue de guerre qui s’installe. La guerre coute
énormément d’argent. Il y a des contestations en Europe de gens qui sont
mécontents de payer des impôts et de faire la guerre.
Malgré l’or venant des colonies au Mexique, l’Espagne n’arrive pas à nourrir
correctement sa population faisant naitre des contestations.
La noblesse se plaint également parce que la guerre permet aux rois de
renforcer leurs pouvoirs et mène donc à l’absolutisme.

L’idée de négociation fait son chemin et à la fin de la guerre de Trente Ans, en


Allemagne, une grande manœuvre diplomatique a lieu en Westphalie.
On rassemble dans deux villes d’Allemagne (Munster et Osnabrück) des
négociateurs car les protestants ne veulent pas rencontrer les catholiques. Il va
s’y dérouler un congrès diplomatique européens. On y envoie des
ambassadeurs qui vont discuter pendant des années.
Il y a une société civile d’opinions publiques qui suit les négociations et font
pression sur les négociateurs à la fin de la guerre de Trente ans.

Conséquences :
Þ Réduction de la forme impériale en Europe car il est compliqué de gérer un
vaste territoire. On rentre dans les relations internationales, dans un monde
d’états.
Les grands perdants dans ces conflits, ce sont les Habsbourg (surtout
autrichiens). Ils vont perdre beaucoup de légitimité.
Au contraire, les Provinces-Unies, la France et la future Allemagne vont être
renforcés.

Þ La religion devient un facteur moins important dans les affaires européennes


mais ce n’est pas le cas avec les Ottomans.
Les catholiques et les protestants se reconnaissent et se disent chrétiens.

Þ L’équilibre des puissances. Les états reconnaissent leurs droits d’existence


et ne cherche plus à se faire la guerre.
Un état ne peut en écraser un autre même s’il existe une prédominance
hégémonique. En cas de menaces, les autres états doivent s’allier contre
pour éviter un retour à la forme impériale.
Þ L’impact de la religion se réduit au niveau international. Le pouvoir du pape
devient symbolique.

Þ Début du « jus gentium » (droit des gens) qui est le droit international. Les
états acquièrent une personnalité́ juridique, des traités internationaux
doivent donc être respectés. Le droit de la guerre apparait également.

Þ L’indépendance des Provinces-Unies, la France étend son territoire (Alsace,


Lorraine, Italie), les Allemands ont le droit de nouer des relations
diplomatiques tant que ce n’est pas au détriment des Habsbourg.

Þ Le principe de liberté de navigation sans payé de taxes aux Habsbourg.

La guerre de Trente ans ne se résume pas à tout ce qu’il se passe


au 17ème siècle. Les Provinces-Unies deviennent l’état le plus
important en Europe en sortant de cette guerre mais vont être
confronter à d’autres états par la suite qui va les affaiblir
rapidement.
Les Pays-Bas vont être confrontés à l’Angleterre, leur principal rival. Il va y avoir
2 guerres économiques, sur des questions commerciales. Pour casser la
puissance commerciale des Hollandais, les Navigation Acts vont être adoptés
pour interdire les navigateurs anglais d’utiliser les services des hollandais à
moins de payer très cher. Les Hollandais pouvaient eux accoster sur les côtes
anglaises mais leurs marchandises seraient très fortement taxées.

En 1688, en Angleterre il y a la glorieuse révolution qui est une révolution durant


laquelle la bourgeoisie a imposé une partie de son pouvoir à la royauté. Il s’agit
d’une révolution très pacifique où les anglais vont aller chercher un roi au Pays-
Bas (Guillaume III d’orange). Il y a une fusion des 2 nations.
2. Seconde moitié du 17ème siècle

2.1 Les guerres de la France sous Louis XIV :


En Westphalie, après la guerre de 30ans (1648) beaucoup de
traités ont été signés. Cependant, la France et l’Espagne vont
encore être en conflit jusqu’à la signature du traité des
Pyrénées. Les deux puissances sont affaiblies et s’accordent
pour qu’une princesse Habsbourg se marie avec Louis XIV pour
rapprocher les 2 familles.
En 1667, le roi espagnol meurt, Louis XIV va en profiter pour espérer obtenir
l’héritage. Il demandera la dot qu’il n’obtiendra pas et en profitera pour faire du
chantage et faire de nouvelles guerres pour obtenir de nouveaux territoires.

1. Guerre de Dévolution (1667-1668).


2. Guerre des Pays-Bas ou de Hollande (1672-1678) est une guerre coloniale.
3. Guerre des Réunions (1683-1684).
La France commence à faire peur aux voisins européens. Problème de
perception. On a l’impression que Louis XIV veut devenir un empereur. Les
grandes puissances européennes se liguent contre Louis XIV ce qui fait que la
France se retrouve seule face à l’Europe.
4. Guerre de Neuf Ans ou de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697)
5. Guerre de Succession d’Espagne (1701-1714)
à Le 17ème siècle est siècle rempli de guerres.

2.2 La situation à l’Est :


Simultanément aux guerres en Europe occidentale, à l’Est, l’empire ottoman
l’empire autrichien s’opposent.
Les turcs ont parvenus à prendre des territoires dans les Balkans et en Afrique du
nord. L’empire ottoman exercent une politique de tolérance. Cette zone est donc
une zone de contact avec l’Autriche et est mal délimitée, ce sont des glacis (zones
de protection où l’on peut voir arriver les adversaires).
Une coalition catholique se forme contre les ottomans entre l’Empire Habsbourg,
les Polonais, et le Pape.

Il y a également des conflits entre la Suède, la Pologne et la Russie qui rendent


les frontières floues puisqu’elles fluctuent (zones de glacis).
Il y a une montée en puissance de la Russie à la fin du 17ème siècle qui inquiète
l’Angleterre car elle développe une activité commerciale qui fait de l’ombre aux
commerçants anglais.
2.3 La notion de souveraineté :
On voit émerger une représentation symbolique de la souveraineté. C’est une
pensée dure que donne Machiavel car il a tendance à choisir le fait d’être craint
parce que le souverain doit choisir la guerre.
Dans « Le Léviathan », Hobbes nous dit que l’homme est un loup pour l’homme.
Bodin émet une thèse à propos de la nécessité de renforcer le pouvoir du
souverain.
On a un élément qui permet d’expliquer l’évolution des états n’est pas seulement
la pensée mais les dispositifs concrets, la pratique.

2.4 La fragmentation territoriale et l’apparition de la cartographie :


Il y a au 17ème siècle une rupture avec le Moyen Age. La souveraineté ne repose
plus sur la relation de vassalité mais sur l’assise territoriale de l’État. Les seigneurs
veulent rationnaliser le territoire.
Il y a un lien qui n’est pas très solide entre le souverain et la population mais qui
se renforce au 17ème siècle avec le renforcement de l’état et une administration sur
le territoire donné.

Les fortifications sont un moyen de renforcer l’assise territoriale. Menno


van Coehoorn est un ingénieur militaire des Provinces-Unies crée une
frontière militarisée qui s’appuie sur la construction de fort.

Cette conception de la territorialité se retrouve aussi dans la culture/la


peinture.
La peinture Le soldat et la jeune fille souriant de
Vermeer a une connotation politique intéressante. Le
soldat représente une forme de pouvoir étatique. La
femme souriante représente le monde pacifié, l’intérieur.
Il y a donc un parallèle entre l’intérieur des Provinces-
Unies et l’extérieur, un monde plus dur, un monde
d’homme.
À l’arrière-plan on a une carte géographique, cette carte
semble représenter le domaine colonial, les comptoirs commerciaux en dehors de
l’Europe qui appartiennent aux provinces-unies.
Vauban est un prêtre français de la haute bourgeoisie qui est aussi
un ingénieur militaire.
Il pense que les forteresses ne servent pas qu’à la protection mais
permettent aussi de commander les voies de communication de son
propre territoire et de donner accès au territoire ennemi par le
contrôle des routes ou des têtes de pont importantes.
Elles doivent être suffisamment vastes pour contenir non seulement les
approvisionnements nécessaires à leur défense, mais aussi les réserves
indispensables pour soutenir toute offensive dont elles seraient la base.
Il incarne le développement d’un État moderne à travers son travail de fortification,
mais aussi avec son travail d’adaptation.
Parallèlement, il veut des forces armées permanentes qui gonflent en cas de
guerres. Il faut donc payer des soldats, des uniformes, avoir de la nourriture,...
à Conception des fortifications défensive et offensive en créant la Ceinture de
fer/pré carré.

Le roi doit affaiblir l’aristocratie. La « pacification » de l’espace intérieur français se


fait notamment par la destruction de châteaux et de murailles de villes. Les cités
protestantes sont en particulier visées. Le rôle initial des murailles était la
protection.
A l’Est, l’aristocratie est trop puissante par rapport au souverain, le roi n’a pas la
capacité ni le soutien pour faire une fortification du territoire et le rend plus sensible
aux attaques, ce qui explique aussi pourquoi la guerre est différente.

Après un certain nombre de combat, louis XIV se met


d’accord pour définir les frontières. Il revendique le
Luxembourg ce qui déplait aux autres puissances qui
craignent la création d’un empire ce qui a mené à une
guerre. (Guerre de réunions).

La notion de frontières naturelles apparait. Il est


développé par Richelieu. La géographie et les
obstacles naturels doivent servir à créer des frontières.

Au 17ème siècle, les princes ont l’ambition de cartographier leur territoire pour la
praticité militaire. Il y a également un souci d’esthétique puisque cela permet
l’identification nationale.

The formation of national states in Western Europe ,est toujours


considéré comme très important quand on veut étudier l’histoire des
constructions étatiques.
La thèse de Tilly, est que le point de départ de l’État en Europe est la
guerre car pour les besoins militaires nécessite des administrations,
et des appareil bureaucratiques (taxes).
Duby parle d’une bataille de 1214 qui oppose les Français et les
Anglais. La guerre au Moyen-âge était assez chaotique. Au 13ème
siècle, il y a une distinction entre la guerre et la bataille. La guerre
est longue et plutôt violence mais pas trop car elle a un intérêt
économique, elle fait circuler la richesse. La bataille est un duel entre
2 groupes, c’est un acte de justice.

Au 17ème siècle, la guerre est beaucoup plus organisée, elle est très violente. La
bataille devient une composante assez rare de la guerre et est pensée comme un
outil de la guerre. Son objectif est meurtrier, il faut beaucoup de morts pour
diminuer numériquement l’ennemi et donc l’affaiblir.

La révolution militaire de Parker tente de comprendre pourquoi


l’Europe en est arrivée à « dominer le monde ». *
Il y a toujours eu des résistances dans les coins où l’Europe s’est
installée, ce n’était pas une domination à 100%, mais l’Europe a
toujours réussi à s’installer partout où elle le voulait.
Parker explique cette domination par la révolution militaire qui a
permis l’amélioration des moyens militaires.

Évolutions militaires entre le 16ème et 18ème siècle :


Þ Des canons ont été montés sur les bateaux.
Þ L’apparition des armes à feu (mousquet). Un savoir militaire apparait en même
temps.
Þ Le bond en avant sans précédent, soudain mais durable, des effectifs de
l’armée de terre.
Þ L’apparition de la « forteresse d’artillerie. Les forteresses sont penchées pour
contrer les canons.

Ces différents éléments vont contribuer à la modification de manière radicale la


façon dont nous faisons la guerre.
À partir du 16-17ème siècle, elle change de visage et se concentre plus sur les
batailles. La plupart des guerres ne sont pas décisives, ce sont des guerres
d’usure avec de plus en plus de bataille.
Ce que Parker, ne mentionne pas ce sont les mécanismes économiques de
l’Europe. Les États européens exportent des moyens militaires et s’étendent dans
le monde mais dominent aussi certaines régions d’Afrique et d’Asie en divisant
pour mieux régner.
Conclusion sur l’émergence de l’ordre dit westphalien
1. Les questions religieuses ont beaucoup moins d’importance.
2. Notion d’empire universel régresse en Europe.
3. Apparition de protos-états qui deviennent des puissances.
4. La majorité des états sont des royaumes.
5. Il y a une nouvelle conception de la spatialité et la naissance d’administration.
6. La guerre a une conception renouvelée, elle joue un rôle central dans ce
système.
7. Il y a des représentations symboliques qui ont pour fonction de légitimer le roi
et le pouvoir politique.
8. Le début de la question de la colonisation (des Amériques).
Questions :
- Comment est-ce que les mercenaires étaient organisés au sortir du Moyen-
Âge ?
- Qui est Jacques Callot, qu’a-t-il fait ?
- Expliquer qu’est la civilisation des mœurs selon Norbert Elias.
- En quoi la question coloniale affecte le déroulement de la guerre de Trente
ans ? (Quinzaine de lignes). Compétition de type coloniale entre les Provinces-
Unies et l’Espagne, l’Espagne parvient à tirer de cette colonie américaine de
l’argent pour continuer la guerre
- Pourquoi les Provinces-Unies et l’Angleterre se font la guerre au 17ème
siècle ? Slide sur laquelle il y a le livre « à bord du négrier »
- Expliquer le déroulement de la 1ère phase de la guerre de Trente ans (phase
bohémienne). (Quinzaine de lignes).
- Quelles sont les conséquences de la guerre de Trente ans ? Aborder les
conséquences diplomatiques et politiques sans les conséquences territoriales.
- Comment les européens sont parvenus à s’imposer et à vaincre tous ces
autres empires ?
- Quels étaient les objectifs de louis XIV dans ses guerres : (12lignes)
Lutte Provinces unies domaine colonial, défendre, consolidation des territoires.
- Décrivez la situation politique et militaire dans le nord de l’Europe à la fin du
17ème siècle : (12lignes) Rôle de la suède/Russie.
- Qu’est-ce que la révolution militaire et quels sont ses principales
caractéristiques : (3/4 de page)
- La peinture de Vermeer, « le soldat et la jeune fille souriants », peut être
considéré comme une représentation politique aux Provinces unies au
17ème siècle, expliquez.
La recherche d’un équilibre européen

Le 18ème siècle va être un siècle de guerre mais elles seront relativement moins
brutales et plus organisées.
La diplomatie va jouer un rôle plus important, il existe une culture de paix au 18ème
siècle.

1661-1688 : période de prépondérance française suivie d’une période de défaites.


à système de « guerre perpétuelle » (guerre d’usure).

1688-1689 : Palatinat est ravagé, il y a des destructions systématiques, les populations


sont déplacées.

1707-1708 : Pierre le Grand dévaste l’Est de la Pologne-Lituanie ainsi qu’une bande


de son propre territoire. Il utilise la politique de la terre brulée destinée à gêner l’avance
des troupes de Charles XII de Suède.

1709-1710 : Charles XII brûle des villages d’Ukraine afin de donner davantage de
sécurité́ aux quartiers de ses hommes.

De 1688 à 1713, il y a des victoires anglaises.


Ensuite, la guerre de succession d’Espagne devient un centre de discorde parce
que les États se demandent dans quel camp le territoire espagnol va tomber lorsque
le roi d’Espagne va mourir. Si le souverain espagnol est proche des Habsbourg, alors
l’empire de Charles Quint pourrait être reconstitué, mais si la France et l’Espagne se
rapprochent, alors la France a un accès en plus dans les colonies.
à Au 18ème siècle, la question d’équilibre est liée à la dynastie, les alliances se font en
fonction des liens de famille de la royauté.

C’est à ce moment qu’il y a un désir de résoudre les conflits par la diplomatie.


L’Angleterre introduit des textes pamphlétaire (Jonathan Swift) contre la guerre qui
crée un opinion populaire.
Des intellectuels prennent position contre la guerre.
En France, l’Abbé Saint-Pierre s’interroge sur le système guerrier et se demande
quelles sont les conditions politique pour que les états européens trouvent la paix.
Voltaire publie une ode sur les valeurs du temps, opposé à la guerre, il arrive à faire
germer une culture favorable à la diplomatie.

La guerre d’Espagne marque la fin du 17ème siècle en se terminant par une série de
traités de paix qui sont signé à Utrecht en 1713.
Les conséquences de cette guerre de succession :
Þ Fin de l’impérialisme des Habsbourg, on va vers un système d’état.
Þ Consolidation des petits états (Prusse, Provinces-Unies, Savoie)
Þ L’Espagne cède Gibraltar à l’Angleterre.
Þ Système d’équilibre entre les états qui se met en place
Þ La religion en Europe s’affaiblit, les conflits entre les protestants et les catholiques
ne sont plus très dominants.

Au 18ème siècle, une culture de paix s’installe, il y a moins de guerre mais lorsqu’il y en
a mais elles sont importantes.
Il y a de nombreuses rencontres diplomatiques. On développe des ambassades et des
académie politiques. Les diplomates sont des aristocrates et des bourgeois car on peut
acheter la fonction pour remplir les poches du roi ce qui pose problème techniquement.
à Professionnalisation de la fonction diplomatique.

L’espionnage se développe également (diplomate parallèle). Le roi fait appel à des


aventuriers pour apporter principalement des ragots qui peuvent permettre de faire
chanter ou faire basculer un camp.

Les militaires au 18ème siècle font des guerres « en dentelle » différentes de celles du
17ème siècle, et dans lesquelles les civils sont moins victimes. Les armes à feu se
développent et les uniformes chatoyants ne camouflent pas. Les guerres sont peu
décisives.
Il n’y a pas de services militaires, on tire au sort des militaires, on recrute des
prisonniers, des déserteurs et on les oblige à combattre. On contrôle les soldats grâce
aux casernes car on peut les surveiller pour éviter qu’ils désertent.
On remarque aussi qu’il n’y a pas de guerre en hiver afin d’éviter les morts par le froid.
À l’époque, les soldats mourraient plus de fatigue, de maladie que sur le champ de
bataille.

La Grande-Bretagne applique la technique de ligne rouge où


3-4 lignes de militaires s’étendent sur plusieurs milliers de
mètres à cause de leur long fusil.
Ce sont donc des guerres de mouvements qui font hésiter à
se battre.

La discipline civilise la guerre mais au détriment des conditions de vie.

À partir de 1715, la France renoue des liens avec l’Angleterre. Elle trouve un intérêt à
se rapprocher de l’Angleterre et fait de la realpolitik, car elle constate que l’Angleterre
n’a aucune envie de voir se reconstituer l’empire de Charles Quint, si la France reste
dans ses frontières.
1.1 La Guerre de succession d’Espagne :
L’Espagne n’est pas satisfaite après la Guerre de succession d’Espagne et se
rapproche de l’Autriche. L’Angleterre et la France et d’autres petits états alliés sont
contre cette alliance. Le conflit s’estompe assez rapidement à cause de problèmes
de succession en Autriche.
Le souverain voudrait confier sa succession à sa fille, ce qui est mal perçu.
Plusieurs états font comprendre que si une femme arrive sur le trône, il y aura des
contestations et donc ils feront en sorte de récupérer des bouts de territoires
autrichiens. Il doit faire accepter la « pragmatique cession » et concède donc à
l’absence d’ambition coloniale.

1.2 La Guerre de succession de Pologne :


La guerre de succession de Pologne (1733-1738) permet de mettre sur le trône
un prétendant soutenu soit par la France soit par l’Autriche. Le conflit se transforme
en conflit entre la France et l’Espagne contre l’Autriche et la Russie qui devient un
acteur important en Europe.

Les Espagnols s’installent de nouveau en Italie avec l’aide des Français tandis que
le prétendant autrichien monte sur le trône de Pologne (« donnant-donnant »). Les
Espagnols cherchent aussi à entrainer la France dans un conflit contre l’Angleterre
pour les colonies dans les Amériques.

1.3 La Grande-Bretagne :
L’Angleterre se délecte des conflits sur le territoire européen puisqu’aucun de leurs
hommes n’a été engagé et les deux candidats à la prépondérance sur le continent
se sont usés dans leur conflit. Cette puissance devient une sorte d’arbitre.

Selon Walter Raleigh, la Grande-Bretagne doit viser à acquérir des


colonies mais avec une implication minimum.
Elle doit donc s’engager au minimum en Europe continentale avec
un minimum de troupes, elle va utiliser les subsides pour payer les
souverains et princes notamment allemands afin qu’ils lèvent une
armée sur leur propre territoire pour ne pas voir émerger un grand
empire sur le continent européen.

Il y a un lien dynastique en Angleterre puisque le souverain anglais vient d’une


famille originaire de la région de Hanovre en Allemagne. Ce qui fait que la Grande-
Bretagne protège et surveille l’Allemagne.

La Grande-Bretagne possède de nombreuses colonies en Indes, au Portugal et


aux États-Unis.
Certains colons se révoltent contre leur métropole parce que cela ne permet pas
le développement économique.
1.4 La Guerre de Succession d’Autriche (1740-1748) :
L’arrivée de Marie-Thérèse à la tête de l’Autriche en 1739, est beaucoup
contestée. L’Autriche se trouve donc dans une situation fragile puisqu’en plus le
pays a des soucis financier.
Fréderic II de Prusse profite de cette situation
pour espérer acquérir du territoire et créer un bloc.
Il s’impliquera donc énormément dans l’armée
pour mettre la main sur la Silésie, une région riche
et démographiquement (1million d’habitants)
importante dans le but de rationnaliser le territoire.
Il propose une forte somme pour racheter la
Silésie et promet également un soutien
diplomatique à l’Autriche en contrepartie.
Marie-Thérèse refuse car elle pense que l’Angleterre va intervenir à ses cotés mais
elle n’obtient qu’un subside pour entretenir 12.000 hommes. La Russie ne l’aide
pas non plus car elle s’engage en Suède.
Frédéric II deviendra donc un roi guerrier et mènera une guerre éclair contre la
volonté de l’Autriche en 1740.

La France va profiter du fait les Autrichiens ont fixés des troupes sur le front avec
la Prusse pour attaquer les régions des Pays-Bas et gagner des territoires.
L’Angleterre va s’investir cette fois-ci directement dans le conflit. Elle soutient
l’Autriche pour bloquer les prétentions françaises et éviter que sa région d’origine
Hanovre ne soit pas envahi par la Prusse.
Il y a donc deux grandes alliances : la Prusse et la France qui sont en guerre contre
l’Autriche et l’Angleterre. La Russie va s’allier dans un premier temps à l’Autriche.
Le conflit devient donc une guerre mondiale parce que les forces locales sont
amenées à se joindre de tel ou de tel coté.

1.5 La révolution diplomatique :


Il va y avoir un renversement d’alliance lorsque la France cesse de vouloir
combattre auprès de la Prusse. Louis XV n’est pas belliqueux, il veut seulement
garder et développer ses colonies mais n’a donc plus d’intérêt à ses côtés. À
l’inverse, Frédéric II veut se battre. De plus, la Prusse devient une grande
puissance qui commence à faire peur à la France.
Il va donc y avoir une révolution diplomatique où les positions changent. La Prusse
et s’allie avec l’Angleterre après avoir promis la neutralité dans le Hanovre pour
dissuader la Russie d’attaquer la Prusse. La France se lie alors avec l’Autriche qui
était pourtant son ennemi premier depuis un siècle mais s’y résigne par peur que
l’Angleterre mobilise toutes ses forces dans les colonies.
à Au 18ème siècle, il n’y a pas d’empire mondiale puisque les diplomates
parviennent à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’état dominant (mécanisme
d’équilibrage des puissances).
Toutes ces tensions vont mener les grandes puissances à se faire la guerre.
À partir de 1756, les tensions sont plus brutales, il y a de plus en plus d’auxiliaires
amérindiens qui se joignent. Il y a dans cette guerre, assez peu de grandes
batailles, on assiste à des guérillas mais où il y a peu de grands affrontements.

1.6 Le conflit colonial entre la France et l’Angleterre :


Depuis le XVIIe et au début du 18ème siècle, la France et l’Angleterre cherchent à
développer leurs colonies en Amérique du Nord et dans les Indes.

Les Français et les Anglais vont commencer à se disputer militairement les Indes
dans le contexte de la guerre de Succession d’Autriche (combats navals). Ces
combats vont reprendre lors de la guerre de Sept Ans. Les Anglais prendront le
dessus sur les Français. Les Français ne conserveront plus que quelques
comptoirs dans les Indes à la fin du conflit.

En Amérique du Nord, il y a déjà eu des confrontations entre les Anglais et les


Français en 1689 et 1701 sous le règne de Louis XIV. Les Français peinent à
développer leurs colonies. Louis XV tentent de renforcer la présence française
mais celle-ci reste limitée contrairement à la présence anglaise qui s’étend.
En 1755, il y a une guérillas entre les Français et les Amérindiens contre les colons
britanniques. Comme Louis XV ne la soutient par car cela est trop cher, les Anglais
vont faire déporter les Français pour nettoyer linguistiquement le territoire.
La vallée de l’Ohio constitue l’enjeu principal du conflit. La France cherche à relier
ses territoires et l’Angleterre ne veut pas que ses colons restent bloqués à l’Est.
En 1757, la prise de la flotte anglaise par les Français à Minorque est assez
traumatisante. Elle devient un symbole du danger de la résurgence des projets
hégémoniques de Louis XIV.

1.7 La Guerre de 7 ans (1756-1763) :


La guerre de 7 ans est considérée comme la Première Guerre Mondiale, à la fois
en Europe, dans les Amériques et dans les Indes. Ce sont deux conflits qui vont
s’interpénétrer : le conflit entre la Prusse et l’Autriche et le conflit colonial entre la
France et l’Angleterre.

La réputation de Fréderic II est tâchée par la révolution diplomatique. Il attaque


préventivement la Saxe et la Bohême car il est convaincu que l’alliance entre la de
la Russie, la Saxe et l’Autriche va attaquer la Prusse. les Autrichiens sont mieux
préparés que lors de la guerre de succession d’Autriche ce qui force Frédéric II à
se retirer de Saxe mais il parvient tout de même à rester en Bohême.

En 1757, le roi de France décide d’intervenir sachant que la Saxe a fait l’objet
d’une attaque. Les troupes françaises se déploient en Allemagne mais l’Angleterre
attaque les côtes de la France afin de l’obliger à y maintenir une présence militaire.
Frédéric II parvient donc à gagner sur le champ de contre les Français qui sont
enlisé dans un conflit que n’a pas beaucoup d’intérêt pour eux.
La Grande-Bretagne tire avantage de cette situation qui lui permet de s’imposer
dans les Amériques pendant que les Français délaisse ce conflit.

En 1758, les Britanniques lancent des opérations navales puissantes contre les
Français.
En 1757-1758, la Grande-Bretagne est sur le point d’avoir la maitrise des mers
bien que les opérations terrestres restent difficiles pour les eux. Parallèlement, les
Britanniques rallient les Indiens en leur promettant de respecter leur territoire à la
fin du conflit et renforcent leur économie en faisant des conquêtes.

En Europe, la situation n’évolue pas, la France est toujours engagée, les


Britanniques ont commencé à déployer des troupes sur le continent, et les Russes
sont également déployés.
Fréderic II essaie d’impliquer les Ottomans pour qu’ils s’en prennent à l’Autriche
qui sont leurs ennemis mais les Ottomans refusent parce qu’ils n’y trouvent pas
d’intérêt. C’est un réel cas de realpolitik parce que les intérêts sont plus importants
que la religion.

C’est une guerre d’usure car Frederic II, qui devient un excellent tacticien, arrive
au porte de Vienne et l’Autriche arrive au porte de Berlin. Certaines batailles se
transforment en carnages sans qu’aucune décisions ne soit prises. C’est alors que
l’idée d’une paix négociée apparait.

En 1761: l’impératrice Elisabeth de Russie décède. Pierre III qui


déteste l’Autriche et est favorable à la Prusse arrive au pouvoir. Il
propose une alliance à Frédéric II mais le pacte sera rompu 6 mois
plus tard quand Catherine II de Russie le remplacera car ses
positions ne sont pas dans l’intérêt de la Russie.

La France pousse l’Espagne à s’impliquer dans la guerre pour attaquer les Anglais
en Amérique bien que la guerre entre l’Angleterre et l’Espagne sera un échec
parce que les Britanniques prennent beaucoup le pouvoir à Cuba et aux
Philippines.

Des accords de paix sont finalement signé en 1763


(traité de Paris) entre l’Angleterre et la France.
Les Français donnent la Louisiane aux Espagnols et les
Anglais restitue Cuba à l’Espagne contre la Floride. Le
port de Dunkerque qui est très important pour les
Français sera désarmé par les Anglais. La France
restitue Minorque mais garde tout de même l’île de la Gorée, importante pour le
commerce français des esclaves.
La guerre va aussi prendre fin en Allemagne. Frédéric II s’accroche jusqu’au bout
à la Silésie et l’Autriche est affaiblie.

Le grand gagnant du conflit est la Prusse parce qu’elle s’est agrandie et à garder
la Silésie.
Le second état qui gagne est l’Angleterre car elle affirme sa puissance. C’est à son
avantage que les européens soient en conflit parce que ces pays ne sont pas en
position de force.
La guerre a couté très cher économiquement (la France est endettée) mais aussi
en vies humaines.

1.8 Jeu diplomatique dans les Balkans :


La Russie est une puissance qui devient de plus en plus importante et cherche
encore à s’étendre. Pierre le Grand va donc se déplacer vers le sud, dans les
Balkans en protégeant les minorités orthodoxes des Balkans qui se trouvent dans
l’empire ottoman.

En 1760, Catherine II obtient des victoires militaires contre les


ottomans, notamment la Crimée qui deviendra un état
indépendant sous un protectorat russe. La Russie installe un
ambassadeur à Istamboul.

La Russie inquiète le reste des puissances européennes. L’Autriche va donc aussi


défendre la population des Balkans contre l’empire ottoman et va même finir par
collaborer avec la Russie pour contrôler l’Europe centrale.
La Russie va continuer à essayer de s’étendre vers les Indes, la Suède, la
Pologne, et dans les Baltiques ce qui fait peur à l’Angleterre, la Prusse, la France,
et à l’Autriche.

1.9 La disparition de la Pologne :


Entre 1771 et 1795, la Pologne va être mangée par l’Autriche, la Prusse, et la
Russie après avoir fait un accord entre ces 3 empires. La Pologne était un état
faible à cause des tensions entre les souverains et l’aristocratie. Le but est
vraiment de faire disparaitre la Pologne de la carte pour faire gagner des territoires
aux différentes puissances. C’est la Russie qui est la plus gagnante, l’Autriche
n’était pas forcément pour cet accord mais la Prusse la poussée à accepter pour
avoir le soutien des autres face à la Turquie.
L’Angleterre, elle, est indifférente car l’impuissance française l’empêche de se
relancer dans un conflit.

Russie = Vert

Autriche = Jaune

Prusse = Bleu
Conclusions :
- Les Anglais sont malins dans la gestion financière de la colonisation des guerres.
Les dettes servent à financer les rentiers…
- Realpolitik, recherche d’un équilibre avec des alliances.
- La Prusse devient une puissance européenne
- La Russie menace l’Europe centrale.
L’équilibre européen réarticulé (19ème siècle)

1. Les vagues de révolutions


Les colonies sont connues pour être assez riches et bourgeoises. Les Anglais vont
développer leurs colonies, il y a beaucoup de colons britanniques alors qu’au Canada,
démographiquement la population française n’augmente pas. Cela explique aussi le
fait que les britanniques ont gagné face aux Français lors de la guerre de 7 ans dans
les colonies. En France, il y a donc un désir de revanche.

1.1 La Révolution Américaine :


Il va y avoir des vagues de révolutions dans le monde entier qui sont portées par
la bourgeoisie. Les bourgeois paient des taxes et ont peu de droits politiques.
L’évènement important qui sera à l’origine de la révolution américaine qui amènera
à l’indépendance des États-Unis est lorsque l’Angleterre retire les avantages
fiscaux qui avaient été donnés au colons pendant la guerre contre la France pour
avoir leur soutien. En effet ; l’Angleterre a des dettes de guerres à rembourser et
augmente donc les taxes sur le thé d’Amérique pour favoriser celui des Indes. Les
Anglais vont donc tenter de réprimer les Américains contestataires.

De plus, les colons se plaignent de leur non-représentation au parlement et


estiment que s’ils payent des taxes, il devrait y avoir plus de députés à
Westminster, ce que le Royaume-Uni ne veut pas.

Enfin, il y a une suspicion de discrimination des colons


américains par l’église anglicane parce qu’il seraient
puritains.
Il y a un début de révolte qui était attendue dû à la culture
des armes à feux à feux et à la violence. Les choses
s’enveniment à partir du moment durcissent la répression.
La tension monte alors progressivement jusqu’au massacre de Boston et à la
Boston Tea party.

Il y a un début de guerre d’indépendance qui est vu comme une opportunité pour


les stratèges européens qui ont un compte à régler avec la Grande-Bretagne.
Þ La France : les colons américains vont donc être aidés par les Français qui
ont une revanche à prendre en en envoyant du matériel militaire et des troupes.
Le Marquis de La Fayette et Charles Gravier de Vergennes vont leur porter
main forte. La marine française arrive à perturber la marine britannique.

Þ Les Pays-Bas : les Pays-Bas qui sont une grande puissance maritime vont
soutenir les révolutionnaire dans le but de nuire à l’économie anglaise.
à L’Angleterre va perdre militairement mais c’est une révolution soft qui n’a rien
avoir avec la révolution russe. Il n’y a pas de rupture nette puisque même si les
colons deviennent indépendants, les Anglais pourront toujours commercer avec
eux.
De plus, les Français arrêtent de supporter les colons pour arrêter l’expansion
américaine vers le Canada qui est français.

1.2 La Révolution française :


Cette révolution a un impact en dehors du monde, il y a des idées libérales
bourgeoises qui vont se diffuser en Europe.

En France, il n’y a pas que de nouvelles idées mais aussi des problèmes socio-
économiques très profonds. Il y a des dépenses publiques importantes notamment
militaires.
La raison de ses crises vient du problème de la répartition. Il y a des riches qui ne
paient pas de taxes et une bourgeoisie qui se développe et paient des taxes. Les
bourgeois ont un accès limité à des postes clés comme les généraux, diplomates,
juges, alors que ce sont des positions prestigieuses qui fournissent d’importantes
prérogatives de types économiques.
De plus, les récoltes ne sont pas bonnes à la fin du siècle, ce qui constitue un
contexte de famine.
Ces deux facteurs vont déclencher une révolte à la fois bourgeoise et des classes
sociales non dirigeantes comme les paysans.
Les états généraux se réunissent pour trouver une solution à cette crise financière,
les évènements s’enchainent et la Révolution Française débute.

À partir de 1789, on passe d’un système homogène où la norme était la monarchie


à un système hétérogène où la République française fait peur aux monarchies
européennes.
En 1792, la Prusse et l’Autriche menacent les révolutionnaires
pour qu’ils ne s’en prennent pas au roi. attaque le Nord de la
France (bataille de Valmy) mais celle-ci gagne. C’est à ce
moment que naît le concept de « la nation en arme », toute la
population française pour défendre la patrie qui est en réalité
la base du service militaire.

Il y a une nouvelle conception de l’armée, de la guerre car elle devient un acte


public puisqu’avant il n’y avait pas de service militaire (naissance du militarisme).
La guerre devient également à partir de là beaucoup plus brutales (stratégies
d’anéantissement).
Les civils considèrent les évènements sous l'angle
militaire. Ils regardent le "bulletin de la Grande Armée"
de Napoléon et parlent de stratégies militaires.

La lecture du Septième bulletin de la


Grande Armée" (1807) par Louis-
Léopold Boilly
Entre 1792 et 1815, la France est en guerre contre plusieurs états européens alors
qu’au départ les révolutionnaires ne souhaitaient pas entrer en guerre avec les
autres états, c’est pourtant ce qui va arriver avec diffusion de l’idéologie
révolutionnaire.

1.2.1 Une narration européo-centrée :


La Révolution et les guerres napoléoniennes font l’objet d’une narration
européo-centrée mais les guerres napoléoniennes ont également eu un impact
en dehors de l’Europe.

Plusieurs régions du monde espère voir émerger plus de liberté. Il y a eu une


révolte à St-Domingue (Haïti) sous la direction de Toussaint Louverture. Les
révolutionnaires voulaient interdire l’esclavage pour en réalité
affaiblir les colonies anglaises.
Lorsque Bonaparte arrive au pouvoir, il revient cependant sur cette
idée et rétablit l’esclavage.
Toussaint Louverture, le « Jacobin noir », est considéré comme une
figure d’un des droits des Africains et leurs descendants.
Au même moment, il y a une alliance entre les esclaves qui se sont révoltés et
les révolutionnaires français. Les Espagnols et le Britanniques entrent en guerre
avec les esclaves car ils reflètent les idées révolutionnaires françaises. Cela
arrange la France parce que le continent est tranquille en attendant.

Cette révolte d’esclave est la première guerre de décolonisation réussie.


Au milieu du XVIIIème siècle, il y a une révolution diplomatique, les questions
de loyauté sont peu importantes puisque les alliées d’aujourd’hui sont peut-être
les ennemis de demain.

2. La France napoléonienne

2.1 La campagne d’Égypte de Napoléon :


En 1798, Napoléon rentre en France après avoir battu l’Italie. Pour éviter une
dictature militaire et des rapports de force, il est allé se battre en Égypte pour
apaiser les tension mais aussi pour redorer son image après de nombreuses
défaites françaises.
Il fait une halte à Malte (île ottomane) où il passera pour un héros en libérant des
esclaves qu’il prendra comme interprètes. Il arrive en Égypte en voulant se faire
passer comme un libérateur pour chasser les Ottomans. Les tensions vont monter
petit à petit car les Égyptien ne sont pas forcément contre le système ottoman. Les
opérations prennent une tournure brutale et violente. C’est la supériorité
numérique des Français qui a conduit à leur victoire, et non leur stratégie militaire
(Juan Cole).
La rhétorique de la libération de Napoléon est
contradictoire. Cette campagne a un aspect orientalistes et
paternalistes en voulant civiliser l’Égypte. L’idée de
restaurer une civilisation laisse place à la haine raciste
contre les indigènes. Les Français finissent par légitimer
l’esclavage en se reposant sur la hiérarchie.
Les Français suppriment les taxes du système ottoman mais finiront par les
remettre, ce qui est une raison de plus de leur en vouloir. D’un côté ils libèrent les
populations mais d’un autre ils les occupent militairement. Ils disent venir apporter
la civilisation alors qu’ils vont apporter des éléments de dominations. On produit
une belle imagerie orientaliste pour cacher la défaite. Napoléon finira par s’enfuir
par navire en laissant ses soldats.

Cette idée de la mission civilisatrice se retrouve dans le contexte de la Guerre du


Vietnam, en Afghanistan, et en Irak. Les USA ont également eu une politique
impériale en voulant imposer un régime libéral.

2.2 Le retour en Europe de Napoléon :


Un de premiers objectifs des guerres napoléoniennes est la lutte contre la Grande-
Bretagne en l’étranglant économiquement. Il va y avoir des blocus pour
s’empêcher mutuellement de commercer. Napoléon essaie de s’allier à la Russie
pour bloquer la Grande-Bretagne.

La France napoléonienne va à la conquête et occupe


une grande partie de l’Europe de l’Ouest, Napoléon met
des proches à la tête des territoires conquis.
A l’époque impérial, il y a l’empire français et les états
du cercle familial où Napoléon met des proches à lui
sur le trône. Les états satellites affaiblis qui sont obligés
d’avoir une politique étrangère alignée sur celle de la
France.
Le succès militaire français repose sur la difficulté pour
les États européens à créer une cohésion forte contre
les Français.

3. Congrès de Vienne

Au terme de l’aventure napoléonienne, les puissances européennes se retrouvent


pour organiser le Congrès de Vienne. D’abord, en 1814, Napoléon est vaincu et mis
en exil, puis il revient et reconstitue armée qui retombe après la défaite de Waterloo
en 1815. La France est représentée même si elle a perdu dans le but de garder un
équilibre des puissances car si elle est trop faible il risque de voir apparaitre un autre
état trop puissant.
Les diplomates présents veulent annuler la Révolution et
revenir à l’Ancien Régime. Ce projet de restauration est
compliqué à réaliser après les rapports de force qu’il y a eu
durant le règne de Napoléon.

La France ne perd quasiment pas de territoires, on exige


de la France qu’elle paye des dommages en compensation des dégâts fait lors de la
guerre. Il y a eu une présence militaire pendant 5ans au Nord de la France qui vise à
assurer un minimum de sécurité par rapport à d’autres états mais aussi au cas où une
seconde révolution émergerait.

3.1 Découpages territoriaux :


Þ L’Angleterre devient la puissance dominante en confirmant son statut colonial
et en ayant des points d’appui navals.
Þ Constitution en 1816 d’une grande hollande qui rassemble les Pays-Bas, la
Belgique et le Luxembourg.
Þ La Russie se renforce sur les régions polonaises et obtient des territoires en
Bessarabie (près de la Moldavie). Il y a une grande rivalité qui se crée entre la
Russie et l’Angleterre.
Þ La Prusse aussi se renforce en étendant son territoire.
Þ L’Autriche-Hongrie continue son déclin et se détourne de l’Occident et
s’intéresse aux régions moins militairement protégées du sud-est.
Þ Des petits états sont rendus indépendants pour éviter des tensions entre les
grandes puissances.

3.2 Deux conceptions de l’ordre Européen :

3.2.1 Le projet britannique :


La Quadruple Alliance composée de la Grande-Bretagne, la Russie, la Prusse
et l’Autriche qui est une alliance défensive contre la France pour la refermer
dans ses frontières

3.2.2 Le projet russe :


La Sainte Alliance est un système de sécurité collective où la France est inclue.
C’est un projet politique de gendarmerie au niveau européen initié par la Russie
car elle a peur d’une nouvelle révolution en Europe. Elle veut réprimer les
révolutions bourgeoises et ainsi maintenir l’Ancien Régime et la religion
chrétienne. Ce n’est pas un traité mais un accord informel pour protéger les rois
et les aristocrates d’Europe. Un pays peut aller dans un autre pour arrêter les
révolutionnaires.

La Russie est favorable à l’expansion coloniales des puissances européennes


car cela va gêner l’Angleterre qui est favorable aux valeurs libérales.
4. L’après 1815

4.1 L’industrialisation :
Au 19ème siècle, l’âge de l’industrialisation, le système est basé sur l’économie. Au
niveau diplomatique, le but est de conquérir des marchés, et des territoires dans
lesquels il y a des biens qui permettent de produire des marchandises.

La machine à vapeur permet de développer le réseau


ferroviaire qui permet déplacer des troupes, et des charges
lourdes.
Une industrie d’acier a énormément fonctionné jusque dans
les années 1869, les sociétés se sont alors rabattues sur la
production de matériel militaire (apparition d’armes à feu portables, mitrailleuses)
qui aura un impact important sur l’histoire des relations internationales.

Jusque dans les années 1850, il y a une période de stabilité sans tension entre les
états.
Par contre, il y a des tensions internes aux états, une
guerre de classes se développe et mène à des
contestations sociales qui sont réprimées violement
par la bourgeoisie. La Bataille de Peterloo en 1819 est
le symbole de la lutte sociale réprimée militairement.

Malgré ces tensions, la période 1815 à 1870 est assez pacifique. Il y a cependant
des crises en périphérie de l’Europe (colonies, Afrique, Moyen-Orient) qui finiront
par avoir un impact sur le continent européen car le nombre de territoires à
conquérir se réduit, et la politique de colonisation ramène les tensions dans le
continent Européen (plan Schlieffen en 1914).

4.2 Contexte général :


Le 18ème siècle est celui de l’équilibre dans lequel on ne cherche pas à détruire
des États mais à renforcer les puissances. Le cas de la Pologne est une exception,
elle a été dépecée par la Prusse, la Russie et l’Autriche.
À partir de 1860, ce principe s’efface puisque États disparaissent pour donner
naissance à des nouveaux (l’Italie, l’Allemagne).

4.2.1 Le cas de la France :


La situation de la France à la sortie des guerres napoléoniennes n’est pas trop
mauvaise bien que ce soit une puissance sous contrôle puisque l’on craint de
nouvelles révolutions.
La Grande-Bretagne n’est pas satisfaite des interventions russes en France
quand il y a des soupçons de révoltes révolutionnaires car il va commencer à
avoir un risque d’une trop grande influence russe en Europe.
4.3 Révoltes et révolutions libérales :
On assiste à une série de révoltes libérales portées par la bourgeoisie qui réclame
plus de pouvoir, et la volonté de modifier les rapports de force politique.

4.3.1 Première vague de révoltes :


Une première vague de révolutions débute en 1818 en Allemagne, en Italie, et
en Espagne. Ces révoltes sont fortement réprimées puisque l’on est toujours
dans un contexte de restauration. Cependant, on constate que la bourgeoisie
continue de se renforcer et que le système de l’Ancien Régime arrive à bout de
souffle.

4.3.2 Seconde vague de révoltes :


Une seconde vague aura lieu entre 1830 et 1832. Dans un premier temps, tous
les États sont d’accord pour dire que les révoltes sont dangereuses. Il y a de
fortes tension en Belgique qui mène à son indépendance mais aussi en Pologne
avec des contestations libérales soutenues par la France et la Grande-Bretagne
contrairement aux Prussiens et les Russes sont opposés.
Il est par contre impensable de remettre en cause le découpage de la Pologne
qui risquerait de créer de l’instabilité car si on lutte contre la Russie cela se fera
au profit de la Prusse qui est déjà très puissante. On laisse donc la Prusse et la
Russie mater la révolution. Des tensions apparaissent alors dans la Sainte-
Alliance.

4.4 Tensions méditerranéennes (1815-1856) :


Des tensions apparaissent en méditerranée et dans les Balkans avec des
révolutions qui deviennent plus difficiles à maitriser car il y a des enjeux plus
importants qui lient les puissances.

1) Grèce
2) Égypte
3) Caucase
4) Golfe du persique
5) Afghanistan

Ces 5 cercles représentent des zones de contact et de tensions entre l’empire


russe, Austro-Hongrois et la Grande-Bretagne.

- Grande-Bretagne >< Russie : la Grande-Bretagne a des colonies fort


nombreuses dans les Indes, au Pakistan mais craint que cette progression
coloniale soit coupée par l’avancée russe qui descend vers l’Afghanistan.
- Russie >< Empire ottoman : la Russie se dit protectrice des minorités
orthodoxes dans les Balkans et au Proche-Orient pour affaiblir l’Empire
ottoman.
- Russie >< Autriche-Hongrie >< Grande-Bretagne : la Russie cherche à
s’installer dans les Balkans ce qui gêne la Grande- Bretagne et l’Autriche-
Hongrie cette région est dans leur zone d’influence.

À partir du 19ème siècle, l’Empire ottoman devient faible, ce qui change les rapports
de force entre les autres pays. Plusieurs pays vont empêcher les Russes de
profiter de cet affaiblissement.
La France n’a pas d’intérêts concrets dans ses zones mais elle un intérêt indirect
qui est de se réintégrer dans le jeu des puissances européennes et va donc
s’engager dans une guerre coloniale en l’Algérie entre 1830 et 1847 après s’être
fait humilier pour des questions de prestige, d’affirmation de son statut et de son
territoire.

4.4.1 Grèce :
L’affaiblissement de l’Empire ottoman provoque des révoltes en en Grèce qui
une population orthodoxe homogène qui veut son indépendance pour ne plus
être soumis aux Ottomans.
Ces révoltes libérales contre les Ottomans vont provoquer une division de
l’opinion européen. Les Russes sont favorables à l’indépendance de la Grèce
car ils vont se soutenir cette indépendance, se mettre en protecteur de la
religion orthodoxes et en profiter pour renforcer sa position au Sud ce qui fait
peur aux Anglais et à l’Autriche-Hongrie.
Par contre, l’opinion public en Occident est également favorable à
l’indépendance grecque car elle est dans la continuité de la pensée politique et
économique libérale.
Ils vont tout de même s’accorder pour garder un équilibre en rendant
indépendant la Grèce bien même si Russie est le gagnant de cet accord en
renforçant sa position.
4.4.2 Égypte :
Il y a une situation similaire en Égypte où une zone égyptienne cherche à se
détacher de l’empire ottoman et être une puissance régionale. Le pacha à la
tête du pays a des ambitions hégémoniques en faisant de la méditerranée un
« lac égyptien ».
En 1840, il monte alors en direction du Liban et de la Syrie actuelle. Cette révolte
bourgeoise va être interrompue par l’Angleterre qui va intervenir pour protéger
l’empire ottoman et ne pas avantager la Russie.
A partir de ce moment, la France et la Russie s’en mêlent. La Russie limite sa
zone d’influence à la région des détroits, la France doit se contenter de l’Algérie,
et les Égyptiens sont obligés de quitter la Syrie pour garder un équilibre.

4.4.3 La guerre de Crimée :


La guerre de Crimée est la première guerre conventionnelle entre des États
européen. La Grande-Bretagne et la France viennent en aide à l’Empire-
ottoman contre la Russie qui dit intervenir humanitairement pour protéger les
minorités orthodoxes.
La France va combattre en Crimée aux côté des
Britannique en 1853 pour renforcer sa position dans la
Mer noire et empêcher l’avancée russe.
La Grande-Bretagne va se retirer parce que le conflit
coûte cher et à cause de tension dans les Indes.
Il y a beaucoup de perte française à cause du choléra
et l’opinion public va être informé sur la mauvaise
situation de la guerre grâce aux moyens de
communication filaires (morse).
Ce n’est pas une grande victoire, à terme de ce conflit il y a un statu quo.

4.5 La conquête de la Chine :


Au début du 19ème siècle, la Grande-Bretagne a perdu ses
colonies en Amérique du Nord et du Sud. Elle donc cherche à
renforcer ses positions en Indes pour compenser son
affaiblissement.
Les Chinois ne veulent pas commercer avec les Européens
mais les Britanniques vont se servir de leurs colonies
indiennes où l’on produit de l’opium pour le vendre en Chine.
Les Anglais veulent en réalité vendre l’opium à la Chine pour rééquilibrer la
balance des paiements car ils achètent beaucoup de thé et de soie aux Chinois.
Les Chinois ne sont pas favorables à ce commerce et tente d’empêcher ces
importations en bloquant les exportations.
Les Britanniques profitent alors de ce blocage pour déclarer la guerre à la Chine
(guerre de l’opium) pour des motifs économiques en 1838. Ce conflit mène à une
politique de diviser pour régner parce que la Grande-Bretagne place ses pions
petits à petit en soutenant les trafiquants.
Cette guerre est un traumatisme en Chine car ça a fragmenté politiquement le
pays.

4.6 La Compagnie des Indes au 18ème siècle :


La Grande-Bretagne se désengage de la guerre de Crimée pour se concentrer sur
la situation dans les Indes (Inde, Pakistan, Afghanistan) car il y a des tensions qui
éclatent. Des milices locales musulmanes soutenues par l’armée britannique sont
donc formées pour gérer les révoltes.
En 1857, la Grande Mutinerie éclate parce que les Cipayes se sont révoltés à
cause d’un problème culturel car leurs balles étaient entourées de graisse de porc.
La Grande-Bretagne va donc utiliser l’argent des colonies pour payer des soldats
britanniques.
Les cultures privilégiées en Indes sont destinées au commerce colonial (opium,
coton). Ce commerce ne vise donc pas à subvenir aux besoins des populations
locales. Des révoltes éclatent alors en Indes à cause de famines qui mènent à la
disparition de la Compagnie des Indes orientales.

Les Indes vont s’auto-gérées mais s’affaiblissent. Cet


affaiblissement est bénéfique à la Grande-Bretagne et à la
France car ils obtiennent des droits (navigation fluviale,
concessions économiques) en contrepartie de leur soutien au
pouvoir local.
La France s’installe de plus en plus en Indochine et la Grande-
Bretagne en Birmanie et du Siam en plus de la Chine et de
l’Inde.

4.7 Expansion des USA :


En 1823, les USA instaure la doctrine Monroe qui empêche les Européens de
coloniser l’Amérique.
Les Européens sont affaiblis en Amérique latine à cause des guerres
napoléoniennes. Des révoltes libérales nationalistes qui contestent l’emprise
européenne éclatent et les Créoles obtiennent leur indépendance de l’Espagne et
du Portugal. De nombreux pays sont donc intéressés par ces potentielles
nouvelles colonies mais les USA leur en empêche.
Les Européens ne veulent pas rentrer en guerre avec les USA et acceptent cette
doctrine car ils considèrent que ça ne les empêchera pas de commercer.
4.7.1 La guerre civile américaine :
Après la guerre civile aux USA, les États-Unis se reculent de la
sphère internationale pour d’abord étendre son propre pays.
Davy Crockett, à la fin de la guerre d’indépendance des Etats-
Unis va conquérir ce qui deviendra les États-Unis. Il y a un
processus d’auto-colonisation, il y a une conquête vers sud qui
deviendra le Texas et le Nouveau-Mexique.
Le Sud a une présence économique dans les territoires mexicains et cherchent
à les coloniser. Une guerre entre les USA et le Mexique va éclater de 1836 à
1845.

Cette conquête déstabilise l’équilibre politique américain, parce qu’il y a


dorénavant plus d’états esclavagistes que non-esclavagistes. Le compromis du
Missouri qui consistait à avoir un équilibre entre les états esclavagistes et non-
esclavagiste est donc rompu.
Les tensions s’accentuent entre le Nord et le Sud. Au Nord, il y a une industrie
lourde qui est en train de se développer ce qui cause une vision protectionniste
de l’économie contrairement au Sud où l’économie est basée sur l’esclavage
dans le secteur agricole (coton, le maïs et le tabac) et veut donc faire tomber
les barrières au commerce international.
Ces tensions mèneront à la guerre de Sécession de 1861 à 1865 qui est
considérée comme la première guerre totale car le gagnant est celui qui est
capable de produire et de mobiliser le plus.
C’est le Nord qui gagnera cette guerre, il mettra sous tutelle le Sud et imposera
la fin de l’esclavage. Cette situation ne perdurera pas et le système de Jim
Crow sera mis en place. Ce système est fondé sur des lois étatiques qui
institutionnalise le racisme avec l’apartheid et la ségrégation. Même après le
retrait de ce système en 1870, le KKK apparait.

4.8 L’Italie (1859-1861) :


Au milieu du 19ème siècle, l’Italie se forme en tant qu’État et se débarrasser de la
tutelle de l’Autriche-Hongrie.
Une alliance se forme entre les aristocrates et les bourgeois italiens, qui se rallient
à la Grande-Bretagne, et à la France qui cherche à se réintégrer dans le jeu
international. Les Italiens et les Français gagne la victoire contre les Autrichiens.
L’Italie gagne alors des territoires (Piémont) et la France obtient Nice et la Savoie.

4.8.1 Création de la Croix Rouge :


Henri Dunant fonde la Croix-Rouge suite à la bataille de Solferino
en 1859. A l’époque, rien n’était prévu pour les soldats décédés
sur le champ de bataille. Il fonde alors la Croix Rouge pour
s’occuper des blessés de guerre peu importe leur camp et
promeut les droits humanitaires.
4.9 L’Allemagne :
En 1648, le Traité de Westphalie permet de maintenir l’équilibre entre les États. Il
y a un désir qui émerge d’une union pour avoir un grand état national étant donné
que le territoire allemand est très morcelé.
Il y a deux cas possibles :
- Grande Allemagne sous domination autrichienne : tous les germanophones
sont unis.
- Petite Allemagne sous domination prussienne : plus réaliste.

Cette unification serait bénéfique car ce nouvel état ferait peur aux pays
européens. Les Prussiens ne veulent pas d’une grande Allemagne, parce que ça
renforcerait l’Autriche.
En 1862, Bismarck devient chancelier de Prusse et veut créer la Petite
Allemagne et va donc essayer d’isoler l’Autriche. Il y aura 2 petites
guerres. La première contre le Danemark pour obtenir certaines
régions allemandes et la seconde contre l’Autriche qui sera vaincue.

En 1870, la Prusse provoque la France en humiliant


Napoléon III, jusqu’à ce que celui-ci déclare la guerre. La
Prusse peut ainsi se poser en victime et sera soutenue
par les États allemands. La Prusse gagnera et la France
perd l’Alsace et la Lorraine. En 1871, l’empire allemand
est proclamé à Versailles.

4.10 La France :
Le neveu de Napoléon Bonaparte, Napoléon III devient l’empereur français, c’est
un dictateur. Le pays est politiquement instable, il y a des fortes tensions entre
l’aristocratie et le prolétariat et la France est appauvrie économiquement suite à
ses défaites. Une guerre civile va éclater (Commune de Paris).
La France a voulu s’imposer sur la scène internationale en colonisant l’Algérie, en
aidant la Grande- Bretagne, a en apportant son soutien aux révolutionnaires
libéraux nord-italiens qui veulent l’unité italienne.
Mais en 1971, elle perd durant la guerre franco-prussienne. Napoléon III se sent
humilié après cette défaite et décide de partir pour garder sa réputation.

4.11 Bouleversements diplomatiques :


Lorsque l’Allemagne se crée, toute l’Europe est inquiète. On pense que les états
européens vont attaquer l’Allemagne mais Bismarck va utiliser la diplomatie en
manipulant les Autrichiens et les Russes pour créer une contre-alliance.
Il reste tout de même prudent et ne cherche pas à acquérir des territoires pour ne
pas déclencher de guerres. Il reste également loin des colonies.
La Grande-Bretagne ne se soucie pas de l’unification de l’Allemagne. L’Autriche-
Hongrie reste concentrée sur les Balkans et ne se soucie pas non plus de
l’Allemagne.
La Russie s’intéresse à l’Asie et aux Balkans mais elle se rend compte que ça va
être compliqué de de confronter à la Grande- Bretagne et à l’Autriche et préfère
donc ne pas exciter l’Allemagne.
La France, bien qu’elle se soit renforcée après la guerre civile et la défaite franco-
prussienne, elle n’a pas le poids face à l’Allemagne même si elle a un sentiment
de revanche envers elle.

4.12 Premier système bismarckien :


L’Allemagne craint une résurgence de la puissance
française, et une potentielle alliance de la France avec
une autre puissance européenne.
Pour éviter cela, Bismarck va créer en 1872 une
alliance des empereurs avec la Russie, et l’Autriche-
Hongrie afin d’écarter la France du système
diplomatique européen. Bismarck fait passer la France pour instable sur le plan
politique à cause des guerres napoléoniennes, et qu’elle dangereuse car
nationaliste, revancharde et qu’elle est train de se réarmer.
L’Italie rejoindra aussi le système d’alliances.

Des tensions apparaissent dans les Balkans avec les populations chrétiennes
orthodoxes de Bosnie-Herzégovine et de Bulgarie qui veulent obtenir des droits.
L’empire ottoman va les réprimer et la Russie va vouloir intervenir, mais l’Autriche
n’est pas d’accord car elle pourrait s’étendre dans les Balkans. La Grande-
Bretagne n’est pas d’accord non plus par crainte que la Russie se renforce.
Pour éviter tout conflit, et que la France s’allie par la suite à une des puissance en
guerre, Bismarck négocie un accord entre la Russie et l’Autriche, en donnant la
Bulgarie qui est une province chrétienne et l’accès à la mer Égée à l’Autriche. La
Grande-Bretagne obtient un protectorat sur Chypre.
Des rivalités persistent toujours entre la Russie et l’Autriche-Hongrie, ce qui
mènera à un deuxième système bismarckien.
4.13 Deuxième système bismarckien :
En 1879, la Duplice se met en place. C’est une alliance identique à celle du
premier système bismarckien mais l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie ont signé un
pacte où l’Allemagne promet qu’en cas d’attaque russe, elle se rangerait du côté
autrichien.

En 1885, une nouvelle crise éclate dans les Balkans qui fait resurgir les rivalités
entre l’Autriche et la Russie.
Le nationalisme virulent se déclenche en Europe, ce qui met des pressions sur le
système bismarckien.

4.14 Troisième système bismarckien :


Bismarck commence à avoir du mal à gérer les tensions. Il signe donc
un accord avec la Russie (realpolitik) où l’Allemagne promet de la
soutenir en cas de conflit et négocie un statue quo en Méditerranée
pour ne pas briser l’équilibre européen et assurer l’isolement de la
France.
à Le but du projet de Bismarck avec toutes ces alliances est de maintenir la
France isolée du jeu des puissances internationales.

4.15 Extension européenne :


En 1700, le processus de colonisation se situaient sur le pourtour des côtes.
En 1914, 90% des territoires du monde sont colonisés par les européens.
Bismarck n’est pas intéressé par les colonies mais commence à s’y intéresser à
la fin du 19ème siècle. On assiste à une colonisation systématique, tout le continent
africain et une partie de l’Asie est colonisé.

Dans « L’impérialisme » d’Arendt définit le totalitarisme comme un des résultats


de l’impérialisme puisque les colonies étaient les laboratoires de l’Europe où l’on
ne respectait pas les droits humains (effet boomerang).

7 raisons du retour du colonialisme :


Þ Soupape démographique : il y a un surplus de population en Europe durant
la révolution industrielle et les colonies permettent d’évacuer ce surplus.

Þ Besoin de marché et de matières premières : il faut conquérir de nouveaux


marchés, et profiter des colonies pour obtenir thé, coton et acier qui sont des
matières premières pour fabriquer des produits finis dans les usines.
Les colonisateurs empêchent les colonies de se développer pour leur
permettre d’avoir le monopole. Certains des produits finis sont renvoyés et
taxés dans les colonies (forme de taxations).

Þ Pressions d’hommes d’affaires : les lobbies poussent à la politique coloniale.


Þ Crédits disponibles à placer à l’étranger : grâce à la révolution industrielle,
des banques se sont créées, il y avait donc beaucoup d’argent disponible à
certains endroits. Il y a des possibilités d’investissement dans les colonies avec
des grands rendements.

Þ Les colonies flattent le sentiment national : la bourgeoisie et l’aristocratie


pensent que les colonies aident au patriotisme contrairement aux ouvriers.
Elles aident aussi à calmer les rancœurs vis-à-vis de l’Allemagne en
conquérant d'autres territoires (puissance légitime).

Þ Diffusion de la civilisation : Kipling, auteur du « livre de la jungle » était


favorable à la colonisation car il était convaincu que certains peuples sont
supérieurs à d’autres. L’homme blanc a donc l’obligation d’apporter la
civilisation même si ça pouvait être barbare. (fardeau de l’homme blanc).

Þ Peu de résistance locale : il y a eu quelques cas de résistance coloniale mais


elles sont écrasées par les Européens qui sont plus forts. Cependant, l’opinion
publique n’est pas toujours favorable à la colonisation, et considère que c’est
une manière de casser le marché du travail.

Cette carte permet de se rendre compte de l’importance de la


colonisation au 19ème siècle. Il n’y a presque plus de territoire
vierge.
L’Afrique est quasiment totalement colonisée mais aussi l’Asie et
l’Océanie. Les Européens sont partout.

4.15.1 La rivalité européenne à propos des colonies :


En 1884 à 1885, Bismarck organise un accord (=partage) de l’Afrique avec le
Congrès de Berlin pour que la colonisation africaine se fasse de manière
concertée car il craint que les Européens se disputent pour les territoires
africains et que ça ait des conséquences sur le système d’équilibre européen.
On distrait donc par la même occasion la France pour qu’elle se désintéresse
du territoire européen et davantage du continent africain.

Le roi des Belge, Léopold II obtient l’État du Congo qui est un État tampon pour
calmer les tensions entre les Portugais et les Anglais qui convoitaient ce
territoire. C’est une solution diplomatique mais aussi manipulation de la part de
du souverain belge.
4.15.2 Le Canal de Suez (1869) :
Le Canal de Suez permet aux navires de passer de la mer méditerranée vers
l’océan pacifique. Le projet est français pour des raisons commerciales mais est
soutenu par les Britanniques.
Le projet est vendu aux Égyptiens qui craignent un mainmise anglaise et
acceptent donc en investissant.
Ce canal va connaitre un certain nombre de difficultés techniques, les
conditions travail s’assimilent à de l’esclavage, et l’Égypte s’endette. L’Égypte
revend donc ses parts au Français, rachetée après par les Anglais.
La Grande-Bretagne va donc mettre son tutelle l’Égypte qui perd son autonomie
politique et devient dépendante économiquement des Anglais.
à Pièce maîtresse dans le dispositif géostratégique britannique.

4.15.3 Tensions entre la Russie et la Grande-Bretagne en Asie :


La Grande-Bretagne craint une avancée russe en Asie dans la zone de contact
qui est l’Afghanistan. Un accord sera trouvé faisant du territoire afghan une zone
tampon sous protectorat anglais qui sert de frontière pour protéger les Indes.
Ce territoire n’est ni conquis par la Russie ni par la Grande-Bretagne.

4.15.4 Deux axes de progression en Afrique :


Les projets de progression en Afrique de la France et de la Grande-Bretagne
sont conflictuels. La France veux avoir un continuum colonial de l’Est à l’Ouest
alors que les Anglais veulent en avoir un du Nord au Sud. Ces deux projets se
croisent ce qui mènera à une crise diplomatique et personne n’obtiendra de
continuum.

4.16 Politique impériale des USA :


Au 19ème siècle, les USA se développent militairement et se
lance dans le colonialisme. L’expansion des USA se fait au
détriment de l’Espagne qui possède Cuba, ce qui empêche de
commercer avec les USA.
La population à Cuba est contre le colonisateur espagnol ce qui
va causer une guerre civile à cause de l’explosion d’un navire.
Les Espagnols vont prétendre que ce sont les Américains qui l’ont saboter et les
USA vont leur déclarer la guerre.
Les USA vont attaquer Cuba mais aussi les Philippines et obtiendront les deux
territoires qui vont considérer comme leurs colonies. C’est ce qui marque le début
des États-Unis comme puissance internationale.

Au départ, la population des Philippines soutient les USA afin de se débarrasser


des Espagnols mais ils comprennent qu’ils vont seulement les remplacer. Ils vont
se révolter et une guerre va éclater entre les USA et les Philippines que les USA
vont gagner.
L’empire des USA est très dispersés mais il y a des raisons géostratégiques. Leur
objectif est la conquête du marché chinois, ils essaient donc d’acquérir des îles
pour se ravitailler en charbon.
Ils essaient de transformer les caraïbes en mer étatsunienne pour bloquer l’accès
aux Européens.
Le canal de Panama est aussi un enjeu car il relie l’Océan pacifique et Atlantique.

Conclusion :
Durant le 19ème siècle, l’équilibre européen a été à son apogée mais à partir de 1850
il est en déclin.
Des évènements importants sont venues bouleverser cet équilibre comme la création
de l’Allemagne sur la scène mondiale, le manque de territoire à coloniser, et la montée
en puissance des USA.

Ces évènements feront naitre des tensions entre les États européens qui ne seront
pas réglées et causeront la Première Guerre Mondiale.
Questions
- Qu’arrive-t-il à la Pologne à la fin 18ème siècle ? (15lignes)
- Selon les auteurs de « l’hydre au mille tête ». En quoi le durcissement des
conditions sociales et économique dans les campagnes anglaise contribues
à la colonisation ? (15-20 lignes)
- Pourquoi les colons se révoltent-ils contre les autorités anglaises dans les
Amériques à la fin du 18ème siècle ? (15lignes)
- Qu’est-ce que la nation en arme ? (5lignes)
- Comment s’est déroulé l’expédition de Napoléon en Égypte (15-20lignes)
- Quelles sont les causes de l’expansion coloniale européenne du 19ème
siècle?
- Décrire les tensions entre les puissances lors des crises grecques et
égyptiennes au début du 19ème siècle. (15-20lignes)
- Pourquoi la GB, la France et la Russie se font la guerre en Crimée en 1853-
1856 ?
- Décrire les 3 systèmes bismarckiens ? (15-20lignes)
- Quelles sont les causes de la première guerre de l’opium de 1839-1842 ?
(10lignes).
- Qu’est-ce que le congrès de Berlin, et pourquoi Bismarck organise-t-il ce
congrès ?
- L’Allemagne a été unifiée à travers 3 guerres, expliquez. (Pwt, l’équilibre
européen réarticulé)
Les Guerres mondiales (20ème siècle)

1. La Première Guerre Mondiale

1.1 Cataclysme social et politique :


La première guerre mondiale est un cataclysme, elle a entrainé de grandes
modifications des sociétés. Il y a eu une coupure brutale se fait.

Þ Guerre industrialisée : cette guerre tue énormément de soldats car les armées
sont industrialisées et la logistique est mieux organisée. C’est la première
guerre où il y a plus de soldats qui meurent sur le champ de bataille que de
maladies.
Þ Le rôle des USA : les USA s’affirme sur la scène internationale car ils ont un
rôle économique très important. Ils s’impliquent tardivement en 1917 car ils
craignent que l’Angleterre et la France perdent et ne savent plus rembourser
les USA.
Þ Le rôle des femmes : les femmes acquièrent un nouveau rôle en remplaçant
les hommes à l’usine.
Þ Fin définitive de l’Ancien Régime : après cette guerre, on bascule dans un
univers complétement différent où les aristocrates ont moins de poids et se fond
à la bourgeoisie.
Þ Doute sur l’idée du progrès : les sociétés prennent conscience de leur
fragilité, et la notion de progrès constant est remise en question

1.2 Travaux historiques :


La Première Guerre mondiale est tellement est important phénomène historique
qu’il une masse énorme de travaux historiques (conflit bureaucratisé).
La façon dont on raconte ce conflit a évolué, il y a 5 cinq façon simplifiées de le
raconter.

1.2.1 Histoire patriotique (1918-1960) :


Cette littérature est écrite par ceux ayant participés ou vécus au conflit. Cette
vision n’est pas du tout critique car ils vont chercher des causes à ce qu’il s’est
passé et défendre ce qu’ils ont fait.

1.2.2 Histoire sociale (1960) :


Cette littérature émerge grâce aux documentaires sur la guerre et raconte la
guerre par le bas, l’histoire des soldats. C’est une vision humanisante du soldat
et de la guerre. On se rend également compte qu’il n’y a pas eu de gagnant,
tout le monde a souffert. A ce moment, le nouvel ennemi est l’URSS.
1.2.3 Histoire sociale du quotidien (1980) :
Cette littérature ne raconte plus la vie des soldats, mais celle du quotidien des
civils. Elle permet de dépolitiser la guerre et passe sous silence les causes de
la guerre.

1.2.4 Histoire des représentation diplomatico-stratégique (1990) :


Un nouveau courant émerge et s’intéressent aux représentations de la guerre
(Edward Saïd). On cherche à comprendre quelles étaient les perceptions de
chacun sur les autres.

1.2.5 Nouvelle histoire de bataille (1990) :


Des historiens cherchent à faire une synthèse entre les décisions des généraux
et le rôle du soldat. Le risque est d’ajouter une dimension héroïque, il y a une
esthétisation de la guerre.

1.3 Les causes lointaines de la guerre :

1.3.1 Vision néo-marxiste :


Au 19ème siècle, l’Europe s’industrialise ce qui génère des crises
de surproduction et des contestations.
Un discours nationaliste et militariste apparait pour limiter
l’adhésion au discours socialistes. Le nationalisme se propage
alors dans plusieurs pays européens.
C’est le cas dans les Balkans où une série de crises éclatent et
veulent obtenir leur indépendance et renforcent la rivalité entre la Russie et
l’Autriche.
Selon la vision néo-marxiste, les problèmes d’instabilité à l’intérieur de certains
État européens sont une cause à la Première Guerre Mondiale.

1.3.2 Système international :


Guillaume II, ne suit pas la politique de Bismarck et est beaucoup
moins prudent. Il développe la Weltpolitik qui est une politique de
conquête coloniale qui permet également d’apaiser les tensions
politiques intérieures et de maintenir une cohésion sociale en
Allemagne. Cette politique impériale déplait à la Grande-Bretagne,
elle se sent menacée.
L’Allemagne se rapproche ouvertement de l’Autriche-Hongrie ce qui met un
terme à l’alliance avec la Russie que le système bismarckien avait mis en place.
Les Russes s’allient donc à la France qui lui donne un soutien financier pour
développer l’état russe.
Même si officiellement la Triple Alliance existe toujours, elle prend fin lorsque la
France s’allie à la Russie et n’est donc plus isolée de l’échiquier européen. C’est
la fin du système bismarckien.
L’Allemagne cherche à s’allier avec la Grande-Bretagne, mais celle-ci se méfie
à cause des rivalités coloniales, et décide donc de se rapprocher de la France.
En 1904, l’entente cordiale est signée et s’arrangent sur le dossier colonial
(Maroc, Égypte). L’Italie se rapproche aussi de ces deux pays.

1.3.3 Crise bosniaque (1908-1909) :


En 1908, des crises éclatent à cause de l’affaiblissement de l’empire ottoman.
La Serbie se rapproche de la Russie ce qui cause l’annexion de la Bosnie-
Herzégovine par l’Autriche.
Les relations se tendent encore plus mais se conclut par une conférence
diplomatique, qui donne raison à l’Autriche. La Russie se sent donc humiliée.

1.3.4 Seconde crise marocaine (1911-1912) :


Il y a au Maroc de crises internes qui forcent le sultan à
demander de l’aide à la France pour mater les révoltes. Le
Maroc va donc devenir un protectorat sous protection
française.
L’Allemagne va envoyer des navires pour aider la France dans l’espoir que la
Grande-Bretagne brise leur alliance. La Grande-Bretagne reste alliée à la
France ce qui marque un échec diplomatique allemand. Cependant, le
sentiment d’une guerre à venir s’intensifie.

1.3.5 Le réarmement allemand :


La mer baltique est l’accès principal à la mer pour l’Allemagne, le problème c’est
qu’elle est enclavée et qu’il faut passer par le Danemark. Pour éviter que l’on
ne lui bloque l’accès, l’Allemagne va construire le canal de Kiel pour passer de
la mer baltique à la mer du Nord sans passer par le Danemark.

L’Allemagne renforce sa marine de guerre dans le but d’obtenir des colonies ce


qui irrite la Grande-Bretagne qui développe en réaction elle aussi sa marine.

1.3.6 Guerres balkaniques (1912-1913) :


Des révoltes des populations chrétiennes éclatent dans les Balkans suite à
l’affaiblissement de l’empire ottoman.
Après la Première Guerre balkanique, la Bulgarie s’impose face à la Grèce, la
Roumanie et à la Serbie mais perdra la Deuxième Guerre balkanique.
Le grand gagnant de cette Seconde Guerre balkanique est la Serbie. La Russie
renforce alors sa position dans les Balkans au détriment de l’empire Austro-
Hongrois.
1.4 Les causes directes de la guerre :

1.4.1 Évènement déclencheur :


Le 8 juin 1914, l’archiduc héritier d’Autriche est assassiné
par un nationaliste bosniaque pour contester la présence
autrichienne en Bosnie-Herzégovine.
L’Autriche est mécontente et Vienne rend la Serbie
responsable car les Serbes (=Russie) chercheraient à
affaiblir la position autrichienne en Bosnie. L’Autriche
demande à la Serbie que des policiers autrichiens mènent
l’enquête, ce que la Serbie refuse. Ce refus est vécu comme une déclaration de
guerre entre la Serbie et l’Autriche.
La Grande-Bretagne propose une conférence internationale, mais elle n’aura
jamais lieu.
à Cet accident n’est pas la réelle raison de la Première Guerre Mondiale mais
il intervient dans un contexte européen très tendu.

Lorsque la guerre est déclarée, la Russie s’allie à la Serbie pour la protéger de


l’Autriche. L’Allemagne déclare la guerre à la Russie comme elle s’est
rapprochée de l’Autriche.
L’Allemagne considère que son premier ennemi est la France car son armée
est plus développée que les celle des Russes. Elle va alors lancer une offensive
au Luxembourg, en Belgique et au Nord de la France.
La Grande-Bretagne finit par intervenir alors en rejoignant la France, la Russie
même si elle craint l’Allemagne. Elle envoie des troupes en Belgique mais se
retire en France à cause de la trop grande présence allemande.

En 1914, presque l’entièreté du continent européen est en guerre. Les États-


Unis ainsi que l’Italie restent neutres pour le moment.

1.4.2 Préconditions idéologiques :


A la veille de la Première Guerre Mondiale, il y a des discours socio-darwiniens
qui portent comme message que ce sont les plus puissants qui survivent.
Il y a aussi une culture de la guerre comme quoi il faut défendre la nation au
péril de sa vie, que la guerre est nécessaires et esthétiquement plaisante. Cette
vision est surtout partagée par les élites qui ne vont pas au front.
Il y a aussi une culture stratégique où l’on pense qu’il faut donc attaquer les
premiers pour gagner.
Ces discours ont intoxiqué les élites et décideurs politiques, voire même les
populations et l’opinion publique.

Ratzel pensait que tout État sain devait se développer au risque de dépérir.
Cette idée sera reprise par les nazis.
1.4.3 Une guerre accidentelle ou préventive ?
Certains auteurs prétendent que dès qu’un État mobilise ses troupes, il va y
avoir un effet domino et les autres États se sentent obligés d’eux aussi mobiliser
des troupes. Le premier à voir mobilisé a un avantage si les autres ne sont pas
près.
Cependant, ce n’est pas la seule raison mais les logiques de mobilisation
prennent place dans un contexte général.

Dans cette théorie, l’Allemagne aurait cherché à provoquer la guerre et n’aurait


pas essayer de trouver des solutions diplomatiques. Cette guerre aurait dû se
limiter au Balkans mais l’Allemagne souhaitait la guerre pour empêcher le
renforcement de la Russie et pour avoir une opportunité d’obtenir des territoires
de l’Europe de l’Est (realpolitik).
à C’est donc une guerre préventive avant que la Russie ne devienne trop
puissante.

En 1961, Fritz Fischer publie un ouvrage sur les objectifs de


guerre de l’Allemagne pendant la Première Guerre Mondiale.
Ce bouquin provoque un débat car Fritz Fischer est le premier à
reconnaitre la responsabilité directe de l’Allemagne.
L’Allemagne a d’une certaine manière manipulé tout le monde
car elle voulait développer sa puissance qui ne pouvait se faire
qu’à travers une guerre.

1.5 La guerre en elle-même :


La Première Guerre Mondiale est une guerre brutale puisque les innovations
techniques ont beaucoup évoluées mais l’on continue à utiliser les mêmes
techniques de guerre qu’au 18ème siècle en envoyant au front les soldats.

1.5.1 La bataille de Verdun :


Au début de la guerre, on pense que cette guerre sera décisive et rapide mais
elle s’éternise.
L’Allemagne développe une nouvelle conception de la guerre, la guerre
d’usure dont le but est tuer le plus de soldats ennemis possible pour affaiblir
l’ennemi.
Le général Pétain ne s’inquiète pas de cette guerre d’usure pourtant, la stratégie
allemande fonctionne. Il y avait en moyenne 2250 morts par jour.
1.5.2 Usure et nouveaux alliés :
Le conflit ne se débloque pas, il faut donc trouver des solutions diplomatiques.
En 1915, l’Italie rejoint la France et la Grande-Bretagne en échange de
territoires autrichiens en cas de victoire. Le but était d’obliger l’Allemagne et
l’Autriche à disperser leurs troupes mais ce ne fut pas le cas.

En 1917, les USA s’engagent dans le conflit, par peur que la France et la
Grande-Bretagne perde et soient incapable de rembourser leurs dettes.

1.5.3 La Révolution russe :


Cette guerre génère des tensions internes aux états européens. Ce sera surtout
le cas en Russie.
Les Allemands vont aider les révolutionnaires russes pour des raisons
stratégiques. Lorsque les bolchéviques arrivent au pouvoir, un accord de paix
à Brest-Litovsk est signé marquant l’arrêt de la guerre entre la Russie et
l’Allemagne et octroie des territoires russes à l’Allemagne.
Il y a donc désormais la paix à l’Est ce qui permet de déplacer des troupes à
l’Ouest.

1.5.4 La fin de la guerre :


Des tensions éclatent sur tout le territoire (mutineries dans les tranchées,
grèves en France, révoltes en France et en Russie), ce qui fait briser le système
et amène à la signature de l’Armistice. Mais c’est le Traité de Versailles en 1919
qui signe l’arrêt de la guerre entre l’Allemagne et les puissances victorieuses.

1.6 Les conséquences :


Après cette guerre, plusieurs mesures sont adoptées.

1.6.1 Les 14 points de Wilson :


Les USA cherchent à façonner l’ordre international, le président Wilson adopte
alors un discours en 14 points afin de rentrer dans un ordre différent de
l’équilibre des puissances du 18ème siècle.
Son discours est marqué par le libéralisme mais aussi par un certain idéalisme.
1.6.2 Le cas de l’Allemagne :
L’empereur allemand Guillaume II fuit aux Pays-Bas qui est un pays neutre.
L’Allemagne est déclarée responsable de cette guerre et est humiliée.
Elle ne participe pas aux négociations et se voit imposer plusieurs conditions.
La France veut que l’Allemagne paie pour les dommages causés parce qu’elle
ne veut pas que le pays se redresse et qu’une nouvelle guerre éclate.
à Justification realpolitik.
Par contre, la Grande-Bretagne et les USA ne veulent pas que l’Allemagne
s’affaiblissent trop pour ne pas affecter les échanges européens et parce qu’ils
craignent tout qu’une révolution communiste éclate.
à Justification sympathique

Rosa Luxembourg était une révolutionnaire allemande mais finira tuée par la
milice Freikorps, des vétérans très conservateurs.

L’Allemagne doit :
Þ Réduire ses forces armées
Þ Payer des réparations à la France et à la Belgique pendant 30ans.
Þ La Sarre est occupée pendant 5ans.
Þ Territoires allemands donnés à la Belgique (Eupen, Malmedy), à la France
(Alsace, Lorraine) et au Danemark.
Þ L’Allemagne perd ses colonies.

1.6.3 Le cas de l’Autriche :


L’empire Austro-Hongrois est complètement démembré pour former de
nouveaux pays : Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Pologne, Hongrie,
Autriche.
Une partie des territoire est donnée à l’Italie (Trieste et Trentin).
L’Autriche n’a plus d’accès à la mer, et le Traité de Versailles interdit l’Anschluss
(=unification de l’Autriche et de l’Allemagne).

Des nouveaux états vont être créés au nom des 14 points de Wilson
(légitimation du découpage territorial) pour encercler l’Allemagne au cas où une
seconde guerre éclate. Ces nouveaux pays vont nouer une alliance avec la
France (=alliance de revers). Cette ceinture de nouveaux états empêche aussi
la contagion de la révolution russe.
1.6.4 Usage stratégique du nationalisme contre la Russie :
Après la Révolution russe de 1917, une guerre civile
éclate en Russie qui oppose les Rouges
(communistes) contre les Blancs (aristocrates,
tsaristes, indépendantistes soutenus par la France et
ses alliés).
Depuis la signature du traité Brest-Litovsk, il y a une
méfiance vis-à-vis de l’Allemagne et de la diffusion du
communisme.
Des militaires ayant fait la Première Guerre Mondiale sont envoyer pour faire la
guerre contre le régime communiste qui se met en place en URSS. Une guerre
va donc commencer contre les bolchéviks et la ceinture de nouveaux états vont
y participer pour mener des actions contre la Russie.

1.6.5 Le cas ottoman :


L’empire ottoman qui a participé à la Première Guerre Mondiale de l’Allemagne
et de l’Autriche est lui aussi puni et est dissolu.
La Turquie devient une république avec un occupation militaires italienne,
française, et anglaise. Les détroits qui mènent de la Mer du Nord à la mer
Méditerranée sont neutralisés et l’on y impose la libre-circulation aux navires.
Certaines régions vont alors tomber dans les mains des Anglais (Irak, Syrie,
Liban, Koweït) sous prétexte de les mener à l’indépendance alors qu’ils
deviendront des colonies.

Pendant la guerre, les alliés avaient envoyé des troupes pour affaiblir l’Arabie.
Lawrence d’Arabie a encouragé le nationalisme arabe pour nuire aux Ottomans
en promettant que si les populations arabes s’allient aux alliés ils deviendront
indépendants.
Au même moment, Balfour, le premier ministre britannique des affaires
étrangères, promet aux Juifs qu’ils peuvent trouver un foyer au Moyen-Orient.
C’était également un moyen de vaincre l’empire Ottoman mais ces deux
promesses sont contradictoires.

Pendant la guerre, de nombreux militaires des colonies seront envoyés sur le


front dont beaucoup d’Algériens. Pendant ce temps-là, les femmes travaillent
dans les usines. Après la guerre, des contestations politiques, économiques, et
sociales émergent dans l’espoir d’acquérir des droits, ce qui n’arrivera pas.
1.6.6 La création de la Société des Nations :
La Société des Nations est créée en 1919 et est d’abord basée à New-York et
ensuite en Suisse, c’est l’ancêtre de l’ONU.
Cette institution avait pour ambition de devenir un gouvernement mondial maos
elle est contraignante puisque qu’elle regroupe tous les états indépendants
(sauf les USA) mais ne représente donc pas les colonies.
Son objectif de base était de faire régner la paix en Europe en gérant la sécurité
internationale, ce qui en connaissant la suite, a failli. Cependant, les états ont
pris l’habitude de négocier des accords entre eux.
Les USA, qui étaient favorable à l’adhésion dans la SDN, n’y rentre pas. Ils ont
une politique isolationniste mais pas économiquement et mènent une politique
extérieure impériale parce qu’ils sont en faveur du redressement de l’Allemagne
pour le bien économique du continent européen.

1.6.7 La France :
Après la guerre, la France et la Belgique demande à être remboursées mais
l’Allemagne a du mal à payer ses dettes.
Le plan Dowes permet donc à l’Allemagne de rééchelonner la dette et le plan
Young permet de payer cette dette avec une plus grande échéance (jusqu’en
1988).
Le montant des dettes sont discutées, on dit que l’Allemagne es de mauvaise
foi mais à partir de 1924 les choses vont mieux, ce qui permet un
rapprochement entre la France et l’Allemagne jusqu’en 1929 (période
d’euphorie).

1.6.8 Normalisation :
En 1922, le Traité de Rapallo est signé pour faciliter les échanges entre
l’Allemagne et l’URSS.
L’Allemagne se sentait surveillée par la France et craignait l’arrivée de militaire
sur son territoire et a donc décider de pacifier ses relations à l’est.
Il y a une forme de collaboration entre les militaires allemands et soviétiques
car ils étaient exclus des nations européennes.

En 1925, le Traité de Locarno normalise l’Allemagne et les états européens


car il est plus raisonnable d’un point de vue diplomatique.

1.7 La crise de 1929 :


La crise économique de 1929 fait tout basculer car elle touche les États de manière
différente. L’Allemagne est durement touchée met en place une politique de
réarmement et de fermeture économique. L’Italie et le Japon feront de même. La
France le sera plus tardivement.
La crise économique s’accompagne de la montée du nationalisme à l’origine du
nazisme et du fascisme.
1.7.1 La crise du Japon :
Le Japon développe un mouvement fasciste à cause
de la situation économique.
En 1931, le Japon attaque la Chine pour coloniser le
Mandchoukouo.
La SDN ne réagit pas à la politique impériale du Japon
par peur de nouvelles tensions mais le Japon se retire
tout de même de la SDN ce qui affaiblit l’institution.
En 1936, le Japon s’allie à l’Allemagne par le pacte Anti Komintern contre
l’URSS.

1.7.2 Tensions en Italie :


En 1922, Mussolini arrive au pouvoir et cherche à redorer son opinion publique
en obtenant des colonies en Éthiopie. Il prétend y abolir l’esclavage ce qui ne
sera pas le cas.
La SDN condamne moralement l’Italie mais rien de plus par peur de déclencher
une guerre. L’Italie quittera la SDN et se rapprochera de l’Allemagne.

1.7.3 Hitler au pouvoir :


En 1933, Hitler arrive au pouvoir et signe un accord de non-agression avec la
Pologne ce qui permet de faire sortir le pays de l’influence française.
En 1934, Hitler tente de reconstruire l’empire allemand (Anschluss), alors que
c’était interdit par l’accord de Versailles mais l’Italie l’empêche parce que
Mussolini craint que Hitler lui fasse de l’ombre et que ce soit le modèle du
fascisme.
Après la Première Guerre Mondiale, le territoire de la Sarre était contesté. Hitler
organise alors un plébiscite faussé et obtient la Sarre parce que les autres
états ne veulent pas d’une guerre.
Il remilitarise la Rhénanie, réintègre le service militaire, crée une force aérienne.

En juillet 1936, Franco organise un putsch en Espagne qui


débouche sur une guerre civile entre républicains et nationalistes.
Hitler et Mussolini soutiennent les nationalistes mais les
républicains ne reçoivent aucune aide de la Grande-Bretagne et
de la France. Les nationalistes gagnent la guerre en 1939.
En 1936, l’Axe Rome-Berlin marque l’alliance politique et militaire entre l’Italie
et l’Allemagne nazie.
Le Japon rejoindra l’Alliance qui deviendra l’Axe Rome-Berlin-Tokyo.

En 1939, Hitler qui avait toujours voulu unifier les populations allemandes
parvient à annexer l’Autriche (Anschluss) et démembre Tchécoslovaquie en
prétextant la protection des minorités allemandes (Sudètes). La Pologne et la
Hongrie prennent aussi des territoires en Tchécoslovaquie.
En 1939, Hitler signe le pacte de non-agression de Molotov-Ribbentrop avec
l’URSS qui ouvre la voie à l’invasion de la Pologne qui va être partagée entre
l’Allemagne et l’URSS. et annexe Dantzig. Ce couloir permettait à la Pologne
d’avoir accès à la mer Baltique. L’URSS prend aussi une partie importante de
ce territoire pour créer un glacis entre elle et l’Allemagne.
à L’Allemagne est redevenue une puissance militaire, elle s’est étendue
sur le plan territorial et a redéveloppé son armement.

La France et la Grande-Bretagne se rendent compte qu’un cap a été franchis


que l’Allemagne est devenue trop puissante. C’est un casus-belli, les forces
armées françaises et britanniques vont alors se mobilisées.
à C’est le début de la Seconde Guerre Mondiale.

2. La Seconde Guerre Mondiale (1939-1942) :

2.1 Le déroulement de la guerre :

2.1.1 L’URSS :
En 1939, les soviétiques n’ont pas confiance en l’accord
de non-agression qu’ils ont signés avec les Allemands et
essaie de prendre des territoires qui les séparent de
l’Allemagne.
L’URSS tente d’obtenir des territoires finlandais mais
rentre en guerre contre la Finlande. La guerre est gagnée par Staline qui annexe
également les pays baltes, et la Bessarabie.

2.1.2 La France et la Grande-Bretagne :


La ligne Maginot est une ligne de protection construite pour prévoir une nouvelle
guerre. Depuis l’invasion de la Pologne, la France est en guerre contre
l’Allemagne. Cette ligne sera un échec parce qu’elle ne couvre pas la frontière
avec la Belgique, et les Allemands envahiront la France par les Ardennes.

La Grande-Bretagne maintient sa tradition de guerre défensive indirecte en


développant pendant l’entre-deux guerre leur force aérienne et des
bombardiers.

2.1.3 La drôle de guerre :


La drôle de guerre (phoney war) est un période de pause après que les pays se
soit déclarés la guerre mais où personne ne fait rien.
La Grande-Bretagne rompt le silence en intervenant préventivement en
Norvège pour empêcher que l’Allemagne envahisse le pays pour leurs minerais.
Hitler va s’en servir pour l’attaquer ainsi que le Danemark pour agrandir son
territoire.
2.1.4 L’invasion de la France :
En 1940, Hitler passe à l’offensive à l’ouest et envahit le
Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas pour
contourner la ligne Maginot.
Les Britanniques essaient d’éviter l’invasion de la France
mais l’Allemagne y parvient quand même. En même
temps l’Italie déclare la guerre à la France et envahit des
territoires du côté de Nice.
La France va divisée en deux : le nord est occupé par
l’Allemagne, et le Sud ne l’est pas.
Le maréchal Pétain arrivera au pouvoir soutenu par les Allemands dans la partie
Sud. Le régime de Vichy est pro-allemand.
De Gaulle fait un discours à Londres, pour appeler à la résistance en France
mais aussi dans les colonies.

2.1.5 La bataille d’Angleterre :


L’ambition des nazis n’est pas de faire la guerre à l’Ouest mais de coloniser
l’Est à défaut d’avoir des colonies.
En 1940, l’Allemagne décide donc d’attaquer la Grande-Bretagne pour l’affaiblir
en détruisant leur force aérienne. Cependant, ils n’y parviendront pas.
La Grande-Bretagne monte dans l’escalade et commence à bombarder des
villes allemandes et les Allemands vont suivre en bombardant des villes
britanniques même s’il n’y a pas vraiment de but.
Cette politique de bombardement va durer jusqu’à la fin de la guerre dans le but
que la population se révolte et fasse craquer le régime nazi mais cela n’arrivera
pas.

2.1.6 À l’Est :
Il y’a une extension de la guerre dans les Balkans qui sont contraint de s’allier
avec l’Allemagne. Dans cette zone, il y a des ressources pétrolières importantes
pour que l’Allemagne continue à faire la guerre.

Hitler décide de laisser la situation à l’Ouest et cherche à vaincre l’URSS pour


pouvoir envahir les pays de l’Est qui devraient devenir des colonies.
En 1941, l’Allemagne lance l’opération Barbarossa et envahit l’URSS. C’est
une invasion très brutale. La majorité des troupes allemande sont donc
déployées à l’Est.

2.1.7 En Asie :
En 1941, le Japon, qui est allié à l’Allemagne et à l’Italie, attaque la flotte Pearl
Harbor pour éviter que les USA empêche leur acquisition de pays dans le
Pacifique (fuite en avant). Roosevelt déclare donc la guerre au Japon mais
aussi à l’Allemagne et l’Italie. Les USA ont peur que l’Allemagne réussisse à
dominer l’Europe.
Le Japon réussi à envahir la Birmanie, la Malaisie, et Hong- Kong mais s’arrête
en 1942 lors de la bataille de Midway.

En 1942, les USA débarque en Algérie et en Tunisie pour repousser


l’Allemagne. C’est la fin de l’Afrika Korps.
L’armée allemande est fixée autour de 3 villes soviétiques (Moscou, Stalingrad,
et Leningrad) et n’avance plus. C’est la même chose pour l’Italie et le Japon.
à Tournant de la guerre.

2.1.8 Débarquements :
Après avoir débarqué en Algérie, les Américains veulent rejoindre Berlin
(stratégie directe) alors que les Britanniques veulent entourer l’Allemagne en
passant par les Balkans (stratégie indirecte).

Staline demande que l’on déploie des troupes à l’Ouest pour disperser les
troupes allemandes mais les USA hésitent ce qui va être pris pour de
l’anticommunisme.
Les Britanniques et les Américains vont d’abord contourner l’Allemagne et
débarque en Sicile forçant Mussolini à fuir au Nord et créera la République de
Salo.
Les USA prennent Guadalcanal et d’autres îles qui seront des points d’appuis.

En juin 1944, les alliés acceptent la demande de Staline et font le


débarquement en Normandie. L’Allemagne est dans une situation difficile car
l’armée rouge réussi à avancer et des pays de l’Est sont libérés.
La Yougoslavie et l’Albanie vont se libérer eux-mêmes à l’est ce qui expliquera
qu’il y ait une politique moins alignée sur l’URSS durant la période de la Guerre
Froide, Ils mènent une politique plus « libre » au début de la guerre froide et
même après.

2.2 La fin de la guerre :

2.2.1 Bombes atomiques :


Le continent européen est petit à petit libérer mais la guerre se poursuit dans le
Pacifique jusqu’au 9 août 1945.
Le 6 et le 9 août, les États-Unis lance deux bombes atomiques sur Japon ce qui
marque la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Ce bombardement n’était pas nécessaire puisque les autorités japonaises se
rendaient compte qu’elles perdaient et nouaient des liens diplomatiques avec
les USA pour négocier la paix.
2.2.2 Conférences internationales :
Depuis 1943, des conférences sont organisées entre
Staline, Roosevelt et Churchill pour discuter du sort de
l’ordre international à la fin de la Seconde Guerre
Mondiale (Téhéran en 1943, Yalta en 1945, Potsdam
en 1945).

A la fin de la guerre :
Þ L’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupation (soviétique, Grande-
Bretagne, USA, et France). Berlin est aussi divisée en quatre zones. La
partie occupée par les Russe deviendra la RDA et les autres parties seront
la RFA.
Þ L’Italie perd ses colonies et des territoires tels quel Nice.
Þ La Pologne réapparait, mais est géographiquement déplacée vers
l’Allemagne, ce qui permet à l’URSS de s’agrandir.
Þ La Tchécoslovaquie est reconstituée, et l’URSS s’agrandit au détriment des
pays baltes et de la Finlande.
Þ Le Japon perd ses colonies et les USA récupère quelques îles.

En 1945, lors de la conférence de San Francisco, l’ONU est créé mais son
organisation va être bloquée par la Guerre Froide.

2.3 Interprétations de la guerre :

2.3.1 La violence nazie : une généalogie européenne, Enzo Traverso :


La violence nazie doit être placée dans une histoire longue.
Depuis le 19ème siècle, les techniques de violence sont
bureaucratisées (notion de Boomerang de Arendt) et ont été
expérimentées dans les colonies et ont été poussées à leur
paroxysme.
De plus, le nazisme et le fascisme ne sont pas équivalent
puisque le communisme n’avait pas de volonté
d’extermination raciale.
Enfin, le nazisme n’est pas une pathologie allemande car les techniques
utilisées ont déjà été employées par des états européens dans les colonies.
2.3.2 Théorie du gangster, Bullock :
On se focalise souvent sur la figure d’Hitler et son entourage, ce qui génère
l’idée que la guerre est seulement liée à un individu et à des décisions
personnelles.
Il y a une illusion selon laquelle si l’on retire un dictateur l’état va mieux alors
que le contexte et le corps étatique est très important.

2.3.3 Contexte économique de la Seconde Guerre Mondiale, Adam Tooze :


Après la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne doit payer des dommages de
guerres et doit donc générer des revenus pour la population et rembourser ses
dettes.
Elle va donc emprunter de l’argent à la Grande-Bretagne et aux USA pour
acheter des matières premières en Europe de l’est qui vont transformer et
exporter.
La France fait pression sur l’Allemagne car si elle ne lui rembourse pas la
France ne pourra rembourser ses dettes aux USA.

A cause de la crise économique de 1929, les banquiers arrêtent de prêter de


l’argent ce qui fait tomber le pays dans la pauvreté et le chômage. Le système
économique n’était pas tenable et devait s’écrouler.
C’est dans ce contexte socio-économique que le régime nazi voit le jour.
L’économie est planifiée, on développe une politique de grands travaux mais ce
n’est pas suffisant pour rembourser toutes les dettes.
Une politique de réarmement est donc mise en place pour donner des emplois
mais l’on rentre dans un politique belliqueuse entre plusieurs états européens
qui commencent une course au réarmement. Tout le monde se méfie de tout le
monde.
Enfin l’invasion de la Pologne est vue comme un volonté d’expansion coloniale
pour ne plus payer les matières premières.

L’Allemagne voulait créer une sorte de système économique autarcique


(Lebensraum) en obligeant les hommes civils de travailler dans des camps de
travail allemands.
2.3.4 Comment expliquer le déclenchement de la guerre ?
Þ Une crise économique qui fait émerger un mouvement radical et militariste.

Þ Une politique économique planifiée et militarisée pour tenter de relancer


la machine économique.

Þ Un réarmement militairement de l’Allemagne qui déclenche une forme de


course à l’armement entre les autres États européens qui se méfient de
l’Allemagne

Þ L’invasion de la Pologne et de l’Union Soviétique développer une zone


économique de type autonome avec du pétrole, et des zones agricoles
fertiles. Elle mène un projet colonial visant à protéger l’Allemagne des
dépendances économiques qui la mettait en situation de fragilité.

Þ L’Allemagne veut réactiver le plan Schlieffen (=guerre éclaire contre la


France) en attaquant rapidement la France avant que la Grande-Bretagne
et les États-Unis s’allient.
Le projet est un échec et la guerre deviendra une guerre d’usure.

Þ L’Allemagne veut étendre son territoire vers l’Est pour réquisitionner les
forces de travail pour augmenter la production avec une forme d’esclavage
dans des camps de travail. L’Allemagne a donc le but de devenir un empire
colonial.

2.3.5 La Seconde Guerre Mondiale comme guerre d’usure, John Ellis :


La Première et la Deuxième guerre mondiale sont toutes les deux des guerres
d’usure. Il y a des obus, des lignes de front même si les techniques militaires
ont évolué.

2.3.6 La Solution finale, Arno Mayer :


Les camps de concentration ont évoluées dans les années 30 en même temps
que l’économie. Il y a une forme de normalisation du recours aux camps
pour gérer les individus contraires au régime.

L’extermination des Juifs devient systématique pour protéger l’Allemagne car


ils sont tenus pour responsable de la guerre.

Il y avait du racisme envers les Juifs mais aussi contre les Japonais, les noirs,
et les Russes.
Au fur et à mesure de la guerre, les Allemands sont de plus en plus convaincus
que les soldats soviétiques sont des barbares.
Les Américains justifient le largage de la bombe atomique grâce au racisme.
A la fin de la guerre, il y a toujours des colonies. La guerre froide sera notamment une
période de recherche d’indépendance pour ces colonies.

Questions :
- Expliquer les causes lointaines de la Première Guerre Mondiale.
- Qu’est-ce que l’entente cordiale ? (5lignes)
- Quelles étaient les causes de la colonisation à la fin du 19ème siècle ?
(15lignes)
- Décrire le projet « impérial » des USA à la fin du 19ème – début 20ème siècle ?
- Qu’est-ce qu’il se passe au Proche et Moyen Orient à la fin de la Première
Guerre Mondiale ? (10lignes, pptw Laurence d’Arabie)
- Qu’est-ce que l’Anschluss ?
- Qu’arrive-t-il à la Tchécoslovaquie et à la Pologne en 1939 ?
- Qu’est-ce que le Traité de Brest Litovsk (5-6lignes)
- Décrire la situation de la Grande-Bretagne après la fin de la Seconde Guerre
Mondiale (10lignes) (pptw Londres)
- Expliquez ce qui arrive à la Grèce après la Seconde Guerre Mondiale. Guerre
civile (10lignes) (pptw soldat terre)
- Résumer la thèse d’Adam Tooze à propos des causes économiques de la
Seconde Guerre Mondiale.
La Guerre froide

1. La Guerre Froide

La seconde guerre mondiale clôt un chapitre des relations internationales. Il y a une


rupture entre la Russie et les USA.

1.1 Précisions temporelles :


La Guerre Froide comment dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à
1989/91 avec la chute du mur de Berlin et ensuite la fin du pacte de Varsovie
(=OTAN communiste).
Certains historiens considèrent qu’elle s’étend plutôt entre 1945-1953, le décès de
Staline aurait provoqué un dégel entre les USA et l’Union soviétique.

Il y a deux approches qui explique la Guerre Froide :


Þ Idéologique : systèmes idéologiques différents entre l’Est qui a un système
communiste et l’Ouest qui a un système capitaliste.
Þ Realpolitik : les Soviétiques ont peur d’une 3ème guerre mondiale contre
l’Allemagne mais la Grande-Bretagne et les USA ne s’opposent pas à son
réarmement.

1.2 La situation après la Deuxième Guerre Mondiale :


La seconde guerre mondiale annonce la fin de la
suprématie européenne car tous les états européens
sont détruits et appauvris en ressources.
L’Allemagne est divisée entre le RDA et la RFA, des
tensions éclatent dans les colonies françaises, et la
Grande-Bretagne perd les Indes et le monopole du livre
sterling qui est remplacé par le dollar.

1.2.1 Le cas des USA :


Les USA n’ont pas été affaiblis par la Seconde Guerre Mondiale, ils n’ont pas
eu beaucoup de pertes, il n’y a pas eu de conflits sur le territoire américain, et
ils ont le monopole de la bombe atomique et du dollar. Ils refusent
l’isolationnisme et interviennent d’abord économiquement puis militairement.
Ils deviennent une puissance militaire et économique qui achète et vend des
produits partout dans le monde grâce à sa politique de la porte ouverte.
Ils sont donc contre les colonies françaises et anglaises qui ont une politique
économique fermée.
A l’origine, les Américains sont plus anti-nationalistes qu’anti-communistes.
L’URSS n’est donc pas un problème jusqu’à ce qu’elle encourage le
nationalisme à travers le monde.
1.2.2 Le cas de l’URSS :
L’URSS a porté la Seconde Guerre Mondiale contre l’Allemagne, elle a donc
perdu énormément de soldats (13millions).
L’Europe de l’Est se referme sur elle-même pour que le système communiste
ne tombe pas. L’URSS craint énormément que l’Allemagne se remilitarise grâce
au soutien américain. La politique de Staline est très prudente et n’ont pas
vraiment de politique étrangère.
C’est dans ce contexte politique que la propagande en masse apparait pour
protéger le régime. L’Union soviétique renforce également son glacis territorial
à l’Ouest (Pologne, Hongrie, Roumanie). La Yougoslavie et l’Albanie restent
assez indépendants de l’URSS.

1.2.3 Le cas de la Grande-Bretagne :


La Grande-Bretagne a remporté la guerre mais a beaucoup souffert des
attaques allemandes. Elle doit également gérer la perte de l’Inde et faire face à
la à la fin de la suprématie du livre.
Elle perd don son leadership mondial et devient dépendante des USA.
En 1946, Winston Churchill prononce un discours qui introduit
la notion de rideau de fer. Il instaure alors un climat de peur à
l’égard de l’URSS avec un discours paranoïaque alors qu’il n’y
a pas de réel danger, l’URSS tente simplement de se
reconstruire.

1.2.4 Le discours anti-communistes aux USA :


Après le discours de Churchill, Kennan publie le « Long
Telegram » dans lequel il défend le libéralisme et prône la
méfiance envers les Soviétiques. Ce texte devient la base de
la politique étrangère de Truman et les États-Unis
développent une politique de containement (=endiguement)
qui vise à éviter que le communisme se répande.
Toute une propagande se met en place où l’on caricature les
Soviétiques.

1.3 Le déroulement :
Le début de la Guerre Froide est assez localisée ce qui montre que Staline reste
assez prudent.

1.3.1 Crise en Iran (1945-1946) :


L’URSS partage une frontière avec l’Iran. La minorité azérie en Iran souhaitait
rejoindre l’Azerbaïdjan en URSS. L’URSS tente alors de s’installer dans le Nord
du pays mais les USA font pression ce qui force ls troupes soviétiques à reculer.
Le conflit ne dégénère donc pas.
1.3.2 Crise en Grèce (1944-1949) :
En Grèce, les monarchistes (collabos) et les communistes s’opposent. Les
monarchistes sont soutenus par la Grande-Bretagne et les communistes par la
Yougoslavie et pas par Staline qui incite à la modération.
La guerre civile dure ce qui amène la Grande-Bretagne a demander l’aide des
USA ce qui permet aux monarchistes de gagner.

1.3.3 Le plan Marschall :


Pour éviter les tensions liées au remboursement des
dommages de guerre, les USA mettent en place un plan
d’aide économique destiné à tous les états européens pour
continuer la politique de la porte ouverte.
En 1949, Staline interdit aux états de l’Est de profiter de
l’aide économique américaine et crée son propre
programme d’aide économique pour les pays soviétiques, le COMECON.

1.3.4 Le problème allemand :


En 1948, une crise éclate concernant Berlin. Les USA,
la Grande-Bretagne, et la France veulent fusionner
leur zone d’occupation et créer une nouvelle monnaie,
le Deutschmark.
L’URSS organise alors un blocus pour éviter le
renforcement de l’Allemagne. Les voies terrestres qui
relient la RFA à Berlin Ouest sont fermées pendant
1an. Les alliées apportent alors les marchandises par
avion. L’URSS fini alors par céder en voyant que la situation ne se résout pas.
En 1949, la RDA et la RFA sont créées parce que l’on arrive pas à créer une
zone neutre.
En 1961, les frontières sont renforcées par le mur de Berlin ce qui tend les
relations internationales. L’OTAN est alors créé en faveur de la militarisation de
l’Allemagne.

1.3.5 Reprise de la guerre chinoise (1946-1949) :


Dans les années 30, il y a eu une guerre civile entre le communiste Mao Zedong
et le nationaliste Tchang Kai-Tchek.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, ils se sont accordés pour protéger la
Chine.
A la fin de la guerre, les USA soutiennent les nationalistes mais les
communistes remporte la guerre civile. La crainte des USA vis-à-vis du
communisme est alors renforcée. Les nationalistes se réfugient à Taiwan et
obtiennent un siège à l’ONU à la fin de la guerre du Vietnam.
1.3.6 La guerre de Corée (1950-1953) :
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la Corée est japonaise mais quand la
guerre prend fin le pays est divisé en deux : la Corée du Nord sous contrôle
soviétique et la Corée du Sud sous contrôle américain.
Les Nordistes envahissent le Sud, les USA interprètent cette attaque comme
l’envahissement d’un autre pays et soutiennent le Sud. Ce conflit est conclu par
un armistice mais la Corée du Nord et du Sud n’ont pas fait la paix.

1.3.7 La guerre d’Indochine (1950-1954) :


Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’Indochine était française mais occupée
par le Japon. Mais quand la guerre se finit la France récupère son pouvoir mais
des protestations nationalistes éclatent.
En 1954, la France perd et le Vietnam est divisé entre les communistes et les
Français aidés des Américains. Les Français ont présenté ce conflit comme une
guerre comme le communisme mais c’est en réalité un conflit colonial.

1.3.8 Réarmement et pactes :


Le président américain Eisenhower veut éviter que les USA ne s’impliquent trop
dans des conflits en Asie. Il va alors pratiquer la pactomanie en faisant des
pactes avec le Japon, la Corée, le Pakistan, Taiwan pour déléguer la protection
du monde libre aux alliés et entourer l’Union soviétique.
L’URSS crée en contrepartie le Pacte de Varsovie qui est une alliance militaire.

Les armes atomiques telles que celles qu’on a utilisé contre


le Japon en 1945 sont encore des bombes atomiques de
petite taille.
L’URSS et les USA se dotent d’un potentiel immense grâce
aux bombes atomiques de plus en plus puissantes. Chacune
des deux puissances aurait pu détruire le territoire de son adversaire.

1.3.9 Décès de Staline :


Quand Staline meurt en 1953, Khrouchtchev prend la tête de
l’URSS. Il y a alors une période de déstalinisation, avec une
ouverture à l’international, et une coexistence pacifique avec la fin
de la guerre de Corée, de l’état de guerre en Allemagne et de
l’occupation en Autriche.
Les rapports entre les USA et l’URSS sont plus apaisés mais la
question du réarmement et de l’unification de l’Allemagne crée
toujours des tensions. La guerre froide devient plutôt une
compétition sociale et économique.
1.4 Décolonisation :

1.4.1 Le cas de l’Inde et du Pakistan :


L’Inde et le Pakistan actuels sont sous domination
britannique mais dans les années 30 des
contestations économiques éclatent dans ces
territoires.
Les capitalistes indiens votent alors des lois
antigrèves, les Musulmans les accusent donc de se
comporter comme des propriétaires. La Grande-
Bretagne profite de ce clivage pour mieux régner.
Les tensions persistent pendant la Seconde Guerre
mondiale et en 1947, la Grande-Bretagne se rend compte qu’elle ne peut plus
maintenir sa colonie et divise alors ce territoire en deux : l’Inde et le Pakistan.
La Grande-Bretagne soutient les Indous et font en sorte que les Musulmans ne
gagnent pas trop de territoires. Des masses de populations sont déplacées, on
estime qu’un million de personnes vont mourir dans ce conflit.

Il y aussi des tensions l’Inde et la Chine parce que l’Inde a essayé de tracer une
frontière avec la Chine du côté de l’Himalaya que la Chine a toujours contesté.
Ce conflit mènera à une guerre en 1962 que les Indiens perdront.

1.4.2 Le conflit israélo-palestinien :


Durant la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne
avait promis aux Arabes de les rendre indépendants de
l’empire ottoman. Leur but était de nuire à l’empire ottoman
mais aussi pour avoir accès au pétrole en faisant d’eux une
colonie.
Au même moment, la Grande-Bretagne aide les Juifs à
s’installer sur le territoire des Arabes.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’état d’Israël est
créé en contrepartie à la Shoah au détriment des Arabes. La situation dégénère
est une guerre éclate en 1948 jusqu’en 1949. Les Palestiniens sont massacrés
ce qui crée un nationalisme arabe très fort ce qui mène au renversement du
régime égyptien contre les Britanniques. L’Égypte nationalise alors le Canal de
Suez ce qui fâche la Grande-Bretagne et cause une seconde guerre en 1956.
La France interviendra en accusant Nasser d’envoyer des armes en Algérie et
l’URSS soutiendra les nationalistes faisant tomber l’Égypte dans le camp
soviétique.
1.4.3 Guerres d’indépendances africaines :
Des tensions éclatent dans plusieurs colonies africaines pour obtenir leur
indépendance (Birmanie, Philippines, Liban, Syrie,…).
La France tente de conserver son empire mais mène des guerres répressives
brutales dans ses colonies (Algérie, Madagascar).
Les Britanniques sont aussi engagés dans des dirty wars (=guerres de
décolonisation).
Les USA sont impliqués dans une guerre de décolonisation aux Philippines. Ils
envoient des troupes pour canaliser une guérilla communiste.
Les Pays-Bas et la Belgique sont eux aussi sont impliqués au Congo et en
Indonésie.
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1.4.4 Guerre du Vietnam (1955-1974) :


La guerre du Vietnam est la continuité de la guerre d’Indochine.
Une guérilla éclate dans les années 50 dans le Nord du Vietnam
contre le système communiste. Les Américains interviennent
alors pendant 10ans et mène une guerre de destruction
massive.
En 1968, les USA voient qu’ils sont en train de perdre la guerre, et l’opinion
publique devient défavorable à la guerre mais la guerre se poursuit jusqu’en
1974.

1.4.5 Accélération de la décolonisation :


Depuis les années 50, les pays du Tiers-Monde veulent créer
un autre camp que les communistes et les occidentaux.
En 1955, la conférence de Bandung réunit 29 pays dont
Nasser, Neru, et Sukarno pour mettre fin au colonialisme,
pour le respect de leur indépendance, et pour une
coexistence pacifique.
En 1961, la conférence de Belgrade est dans la continuité de la conférence
de Bandung.
Ces initiative vont échouer jusque dans les années 80 pour des raisons
économiques. Le Tiers-Monde reste donc dépendant des pays occidentaux
mais le mouvement des non-alignés reste un symbole.
La Françafrique est un réseau de dépendance des états africains envers la
France créé dans les années 60 par Foccart. Elle permet à la France de garder
en place les dictateurs africains qui soutiennent le développement de la France.
S’il y a des révoltes, la France envoie des militaires.
1.4.6 Crise des missiles de Cuba :
En 1962, Fidel Castro mène une révolution contre le régime
autoritaire de Cuba et parvient à mettre en place un régime
socialiste. Au début, les USA ne sont pas contre la prise de
pouvoir car ce n’est pas un régime communiste mais ils y
deviennent opposés lorsque des entreprises sont
nationalisées. Cuba se tourne alors vers l’URSS et obtient
des missiles qui se tournent vers les USA.
Kennedy décide de faire un blocus à Cuba jusqu’à ce qu’un accord soit signé
entre l’URSS et les USA pour qu’il n’y ait pas de Troisième Guerre mondiale.

1.5 La Détente :

1.5.1 Relâchement interétatique en Europe :


A la fin de la guerre d’Algérie en 1962, on assiste à la phase de la détente avec
une politique française d’indépendance nationale. La France se rapproche de
l’Allemagne, elle développe l’arme nucléaire grâce aux Américains. Les USA
recommencent à faire des échanges avec les pays de l’Est.
En 1968, une révolte qui conteste le régime communiste éclate à Prague. La
RFA reconnait la RDA et ses frontières, et accepte la situation sans intervenir.
En 1973-1975, la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe
(CSCE) est créée pour rapprocher les points de vues des pays européens et
donc stabiliser l’Europe. Il y a une vision moins militarisée de la sécurité.

1.5.2 Rapprochement sino-américain :


Après la guerre du Vietnam, les USA essaient de se
rapprocher de la Chine pour éviter un effet domino et
affaiblir l’URSS. Ce rapprochement réduit l’impact de la
défaite au Vietnam, l’équilibre international est maintenu.

1.5.3 La place de l’économie :


Dans les années 70, Nixon annonce la fin de la parité entre les monnaies,
décidée après la Seconde Guerre mondiale où la valeur des monnaies étaient
liées aux stocks d’or des États. Cela crée une situation économique instable.
En 1974-1976, le prix du pétrole augmente à cause de la guerre de Kippour
pour se venger du soutien offert à Israël.
En 1981-1982, il y a une surproduction qui fait aussi augmenter les prix.
Ces évènement sont dus à une focalisation internationale sur le Moyen-Orient
ce qui va causer des conflits dans ces régions.
1.5.4 Les guerres israélo-arabes :
En 1967, on assiste à la guerre de 6 jours, une 3ème guerre entre Israël et une
coalition arabe (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) qui sera gagnée par Israël qui va
agrandir son territoire avec la Cisjordanie et Gaza.

En 1973, l’Égypte et la Syrie attaque par surprise Israël pour restaurer l’image
arabe (Guerre de Kippour). Israël sortira encore une fois gagnante de ce
conflit.
Suite à cela, l’Égypte deviendra moins nationalistes, les relations se
normaliseront avec l’encouragement des USA.

1.6 Relance de la Guerre Froide :


A partir de 1979, il y a à nouveau une guerre froide qui est relancée avec l’arrivée
de Reagan au pouvoir. Il y a une reconstruction de l’URSS vue comme une
menace. Le rapport du Soviet Military Power fait l’état de l’échec du Vietnam, de
la révolution iranienne hostile aux USA, et de l’intervention soviétique en
Afghanistan. Il va alors y avoir une politique de réarmement.

En 1978-1979, il y a une révolution en Iran qui est soutenu par les USA. Le Shah
est renversé et remplacé par l’Ayatollah Khomeini. L’ambassade des USA sera
prise en otage à Téhéran, une opération de sauvetage secrète sera organisée
mais sera un échec. Carter ne sera pas réélu, et Reagan, prendra la tête du pays
en 1981.
1.6.1 La revanche morale des USA :
Lorsque Reagan arrive au pouvoir, il met en place une politique de réarmement
qui vise à restaurer la puissance des USA
- Politique de droite radicale
- Réarmement
- Projet de bouclier anti-missiles
- Nouvelles armes nucléaires
- Intervention sur l’ile de la Grenade : en 1983, des militaires américains
débarquent sur l’île pour éviter une potentielle révolution.
- Soutien aux Freedom fighters : les USA fournissent de l’aide financière et
militaire à des militants en Afghanistan.

La politique de Reagan vise à soutenir tous les régimes anticommunistes même


autoritaires comme celui de Pinochet en Amérique latine et de manière indirecte
le régime d’Apartheid.

1.6.2 Guerre Iran-Irak (1980-1988) :


Après la révolution iranienne avec la prise du pouvoir par Khomeini, des
tensions émergent entre l’Iran et l’Irak à cause de leurs frontières.
C’est une guerre de position avec des tranchées le long de la frontière, l’Irak
utilise du gaz toxiques.
L’Europe et les USA soutiennent l’Irak et Saddam Hussein en leur vendant des
armes ainsi que des produits chimiques pour nuire au régime politique iranien.

1.6.3 Guerre de Malouines/Falklands (1982) :


Les îles Malouines et Falklands permettent à la Grande-Bretagne
d’avoir un pied à terre pour naviguer.
En 1982, l’Argentine envahit le territoire pour restaurer le prestige
de la dictature. La Grande-Bretagne de Thatcher va sur-réagir et
massacrer les soldats argentins. Ce conflit était inutile.

1.6.4 Accords de paix Israël-Égypte :


En 1979, les USA soutiennent l’Égypte si en échange elle signe des accords de
paix avec Israël.
En 1982, Israël envahit le sud du Liban, qu’elle considère comme une base
terroriste. Le retrait des troupes aura lieu en 2000.
1.7 Fin de la Guerre Froide :

1.7.1 Chute de l’URSS :


Depuis les années 60, la bourgeoisie soviétique se sent bloquée par le
communisme, elle va donc faire pression pour avoir une libéralisation que
Gorbatchev représente.
En 1985, Gorbatchev arrive à la tête de l’URSS et met une politique Glasnost
(=transparence) et de Perestroika (=restructuration) dans le but de sauver le
communisme. Ce projet fut un échec.
Peu à peu, les leaders soviétiques perdent le contrôle sur ces réforme, ce qui
mène à la chute du mur de Berlin, et au démantèlement de l’URSS.

1.7.2 Guerre du Golfe (1991) :


En 1991, l’Irak envahit le Koweït après le refus de la négociation de sa dette.
Les USA vont soutenir le Koweït et finiront par gagner la guerre et imposeront
des sanctions économiques à l’Irak pour faire tomber le régime d’Hussein.
Ces mesures seront insuffisantes ce qui poussera les USA à attaquer l’Irak en
2003. Cette guerre poussera à l’instabilité et fera naitre l’État islamique qui
renforcera l’Iran.

L’OTAN s’agrandira de plus en plus, contrairement au pacte de Varsovie, qui


disparaitra en 1991. L’Allemagne sera réunifiée. L’OTAN participera à des
opérations dans l’Est de l’Europe.

1.8 L’après-guerre froide :

1.8.1 Hégémonie militaire des Etats-Unis :


A la fin des années 90, les budgets militaires augmentent avec comme excuse
la guerre contre le terrorisme. Les USA seront une hyper-puissance durant la
période 2010-2020.
Ce cycle se finit avec le retrait de l’armée américaine en Afghanistan en 2021
et décide de moins agir au nom de la guerre contre le terrorisme.

A la place, on assiste au retour du conflit entre OTAN/USA et la Chine/Russie.


Questions :
- Quelles sont les causes de la guerre de Corée de 1950-1953 ?
- Qu’est-ce que la « Françafrique » ?
- Quelles sont les causes de la crise des missiles de Cuba de 1962 ?
- Décrivez la politique étrangère de Ronald Reagan.
- Entre 1946 et 1954, la guerre froide est incarnée par trois conflits en Asie.
Quels sont ces conflits ? Quels sont leurs causes ? Décrivez succinctement
ces conflits. (Chine, Corée, Indochine)
- Qu’est-ce que la « crise des missiles de Cuba »? Décrivez son contexte ? Que
s’est-il passé lors de cette crise ?

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