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Critique historique 

: Fiches

INTRO

1) Être critique ?
-Interroger sur la crédibilité du message, l’authenticité de certaines sources…
-Donner son avis et son opinion personnelle
Il y a une différence entre « critique scientifique »  sciences humaines
Et « critique » dans le sens courant

2) Critique scientifique ?

Examiner des faits, des « sois-dites vérités » sans les accepter comme tel.
 meme principe que le libre examen, on remet en question, on vérifie on examine…

A) La critique historique : c’est quoi ?

M.Dorban : ensembles des règles qui visent à l’évaluation de la qualité des données/ sources
et des méthodes utilisées pour les exploiter.

La CH dépasse le cadre simple de l’histoire. Les économistes par exemple restent critiques
face à des courbes/données avant de les exploiter.
 CH applicable à toutes les sciences humaines
 attention à ne pas trop se méfier de certaines sources sinon après on tombe dans les
théories de complot (illuminati et compagnie)
1) Qu’est ce que l’histoire ?
Il y a deux manières de définir « histoire » :
a) Histoire-réalité : ce que les hommes ont fait ce qui se passe et ce qui se passera
(concerne pas uniquement le passé)
b) Histoire-connaissance : une discipline des sciences humaines qui cherche à
reconstruire le passé à partir de ce qu’on sait.

b) L’histoire connaissance

Elle n’est pas la reconstruction du passé, elle est UNE reconstruction possible du passé. Il est
impossible de reconstruire à l’identique un événement passé.
La méthode est basée sur trois grandes étapes
- L’heuristique : la recherche et collecte des sources
- La critique des sources
- L’herméneutique : la création de l’interprétations, construction, hypothèses…
Pour cela il faut faire un choix de sujets qui vont etre traités pour restreindre un minimum
l’étude, avoir une certaine disponibilité de traces du passé choisi, savoir analyser ces
événements correctement.

Sélection des événements :


L’historien doit placer ses priorités dans les choix d’événements ainsi qu’évaluer la
pertinence de chaque événement pour pouvoir faire un tri.
 on remarque ça dans la presse énormément : (Ce qui est mis en première page, les sujet
traités, comment chaque sujet est mis en avant…
 au final le choix de faits/ sujets importants est très subjectif. L’historien ayant un point de
vue rétrospectif par rapport à la personne qui vivait l’évènement au moment présent,
remarque peut-être que une chose qui était d’aucune importance à l’époque parait capitale à
l’historien connaissant la suite du déroulement des évènements…
Fait historique : évènement qui s’est réellement passé, jugé important par l’historien et de ce
fait d’être retenu.

Les sources :
Très souvent les sources sont partielles. Les documents sont la clé de l’histoire.
L’enquête des sources est appellée euristique.
- Sources ecrites (diplomatiques actes, textes administratifs… ; narratifs  lettres,
politique, presse… ; de nos jours mails, sms…)
- Sources iconographiques (images, plans, dessins…)
- Sources matérielles (ruines, objets, ossements…)  souvent quand il s’agit d’une
période de temps très ancienne (antiquité…)
- Sources orales
- Sources audovisuelles ( film, vidéos…)
 immense variété de sources, l’historien doit faire un tri. Mais parfois on a presque pas de
source (détruites…) les sources sont dont parfois difficiles à conserver à moins qu’il ne
s’agisse de sources virtuelles…

L’interprétation de la source :
L’historien doit tenter d’expliquer tout en interprétant les sources qu’il a obtenu.
L’interprétation est donc appellée l’herméneutique.
Il n’a ni le droit de juger la source en elle-même en fonction de ses principes personnels (ex :
texte rédigé par quelqu’un qui défend des principes opposés aux siens etc..).
L’historien doit rester modeste : il ne connait pas tout.
Il ne doit pas non plus tenter de remplir des cases blanches suite à un manque d’information
sur un sujet. Il devrait affirmer et avouer son ignorance à propos du sujet à la place de
rajouter des interprétations non basées sur des sources.

Le discours de l’historien est rarement purement objectif.


L’historien est lui-même imprégné dans un courant contemporain, dans un certain type de
société etc… son point de vue est donc affecté par la société qui l’entoure.

Les différentes « écoles historiques », approches de l’histoire :

- L’école méthodique
Dominante pendant le XIXe.
Inspirée du positivisme d’Auguste Comte. Ils estiment que la critique historique peut devenir
science exacte de l’histoire.
Intéressée à l’histoire politique.
 beaucoup d’historiens se mettent au service de l’idéologie nationale.

- L’école marxiste
L’ensemble des phénomènes qui traverses les sociétés et classes sont déterminés par des
rapports socio-économiques entre classes sociales.

- L’école des annales


Durant les années 30. Fondée par Lucien Febvre et Marc Bloch
 développée autour d’une revue Les Annales d’histoire économique et sociale
Intégration des avancées des autres sciences.
Aborder tous les aspects de la vie et pas uniquement prendre les grands hommes, les élites…
Diversifier ses sources
S’intéresse essentiellement à l’histoire économique et sociale (influence du marxisme)

La nouvelle histoire :
Après la Seconde Guerre mondiale, nouveau courant historique.
Elle démonte les idoles de base de l’histoire.
Elle écrit l’histoire DES hommes et pas de certains personnages individuels tel qu’un roi
etc…
Étude de longue étudie des périodes historique plus vastes.

Il ne faut pas tomber dans le fatalisme historique


L’histoire n’est pas exacte, elle ne se répète jamais.
Rien n’est prévisible, et chaque évènement est singulier et unique.

L’histoire globale :
Développée dans les pays anglo-saxons dans les années 80.
Elle met en relations différentes zones géographiques dans le monde en comparant différentes
civilisations, sociétés et en analysant leur similitudes et différences pour établir des relations,
connections qui ont pu exister entre les différentes zones du monde.
2) A quoi sert l’histoire ?

Elle permet de mieux comprendre les enjeux des problèmes étudiés.


Pour les économistes l’histoire permet de visualiser la chronique des chocs qui sont venus
perturber l’équilibre économique d’un pays, une région…
Elle permet de visualiser comment peut évoluer l’économie.

 on tire du passé une certaine expérience dans tous les domaines que ce soit économique,
politique, social…

B) Les instrumentalisations de l’histoire

L’histoire au service du pouvoir :


Elle a été souvent utilisé pour justifier des volontés politiques.
Le mot « histoire » provient du grec historia qui signifie « enquête »
 on retrouve souvent plusieurs versions d’un évènement en fonction de qui l’a raconté.
(Bataille de Verdun en 1916 : vu comme une excellente offensive française mais également
comme la plus grande offensive allemande du côté allemand)
 l’histoire cherche à justifier à posteriori les décisions politiques des « grands hommes »
Les écrits nationaux mettent en avant un ennemi commun, une langue commune et sont
souvent très patriotiques.

Utiliser l’histoire pour asseoir une politique/idéologie


a) L’archéologie au service du régime nazi :
Le régime nazi a utilisé l’archéologie pour gommer toute traces de latinité sur les terres
d’Alsace et de Moselle pour justifier sa politique d’annexion territoriale.

b) La vision « adoucie » du rôle de la Wehrmacht après la 2nde Guerre mondiale


Dans le contexte de la Guerre froide, moment de la construction européenne, il ne fallait pas
donner une image trop négative de l’armée allemande. Il fallait donc montrer que les seuls
responsables étaient les S.S. et les nazis.
 par la suite plusieurs ouvrages viennent dénoncer les atrocités commises par l’armée
allemande.

Le statut des acteurs historiques/les grands hommes

Un « grand homme » est quelqu’un qui a marqué son époque, quelqu’un d’important.
 avec un caractère moral positif. (Hitler ne va pas être appelé grand homme)
 on taille quand meme un peu leur parcours historique pour les embellir et parfois
glorifions un peu plus que prévu leurs exploits…

Parfois des mythes


 Clovis fondateur du royaume de France, il s’est avéré après recherches historiques qu’il
avait des origines venant des Pays-Bas ou de la Belgique actuelle.

Terrorisme ou résistance ?
Terrorisme vient de terreur
On essaye de définir le terrorisme comme une héroïsation de la mort, cibles prises au
hasard…
La résistance comme un combat de longue durée contre l’envahisseur/l’ennemi.
On arrive pas à définir le terrorisme comme tel car c’est extrêmement subjectif à chacun.

Cela en va de meme de la figure de l’ennemi en temps de guerre.


 Les dix principes de la propagande de guerre (voir fiche)

L’histoire des vainqueurs, comment est-elle retransmise de génération en génération ?

- Les manuels scolaires/ l’enseignement jouent un rôle essentiel.


Parfois peu objectif car c’est la vision qu’un certain État cherche à donner de son passé
historique.
 l’histoire reste très centrée pour célébrer le pouvoir d’un État.
- Les musées
Le musée n’est pas neutre du tout. On met en avant ce qu’on a envie de montrer pour faire
passer un message.
L’art : qui mérite sa place dans un musée d’art, c’est subjectif à tout le monde.
Newseum ( musée de la presse, Washington) il reprend les 100 évènements qui ont fait le
XXe siècle : choix des évènements très centré américain.
- Commémorations, anniversaires…
Moyen de repasser un message patriotique à travers de discours médiatisés.

La mémoire
Des lois mémorielles ont du être instaurés pour reconnaitre des atrocités de guerre etc…
(loi Gayssot, loi Taubira  reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crime contre
l’humanité…)
 Aujourd’hui la société demande à l’historien de retranscrire la vérité, d’être objectif et
d’oublier ce coté patriotique qui était véhiculé auparavant par l’histoire. (cela reste encore
d’actualité)

Mais ces lois ont étés contestés par des historiens disant que ça c’est pas le rôle des autorités
de définir une vérité historique indiscutable, incontestable sous menace de sanctions pénales.
C’est-à-dire que si quelqu’un aimerait remettre en doute un fait historique imposé par le biais
d’une loi il risque une sanction…

Histoire-mémoire : fonction commémorative, « sauver l’oubli ».


Discours mémoriel qui met en scène des victimes ou des coupables.
Il cherche à bâtir une mémoire collective.

CONCLUSION  l’historien doit faire preuve d’honnêteté intellectuelle, ne pas déformer


des sources etc…
Rester critique et objectif
Rester méthodique dans sa critique.
 le lecteur aussi doit rester très critique
C) La méthode de la critique historique

Des précurseurs de la critique historique

- Thucyclide (Grèce Antique) veut remettre en cause le récit d’Hérodote sur les guerres
du Péloponnèse etc…
- Lorenzo Valla (XVe) montrera que certains documents qui auraient pu être crus
comme sources fiables et véridiques ont entrainé à une fausse lecture du passé comme
l’acte de donation du pouvoir temporel de l’empereur Constantin au pape Sylvestre
1er.
 anachronismes, mots qui n’existaient meme pas à l’époque…
 le document aura été écrit en réalité 400-500 ans plus tard.
Paléographie : science des écritures anciennes
Sigillographie : étude des sceaux et de comment on les utilise

École méthodique
Au XIXe, se développe l’école méthodique qui se veut très scientifique.
Elle veut une rigueur surtout dans le traitement des sources écrites.
Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos  représentants phares

1) Critique de la source
a) Critique externe/ d’authenticité
On va étudier l’authenticité d’un document
- Qui l’a écrit / l’auteur: il faut connaitre le « background » de l’auteur pour être sur
qu’il a un point de vue objectif (intéressant de connaitre son âge, son sexe, sa
nationalité, ses conventions politiques …)
 parfois difficile à savoir (manque de signature, plusieurs auteurs/document, pseudos,
fausses signatures…)
 parfois meme des fausses signatures ne veulent pas dire que la personne n’a pas écrit
le document (un roi peut avoir un secrétaire car ça lui fait gagner du temps de ne pas
écrire etc…)
- La date : connaitre la date permet de contextualiser la pensé de l’auteur et de voir si ça
correspond à la période qu’on étudie…
 fausses dates, on fait comment ? (on analyse le vocabulaire, le support matériellement
parlant : encre, papier…)
Ex : carnets d’Hitler soixante carnets écrits par Hitler (de 1913-1945) publiés par le
magazine Stern allemand. Plusieurs experts disent que ce sont des authentiques alors que
pas du tout.
Le papier a été blanchit avec une substance créée après 1955, de la ficelle sur les carnet
était fabriquée avec une matière conçue après 45…
La date d’édition
- Où ? Le lieu
Le témoin est témoin direct ou indirect (distance par rapport au lieu où l’évènement s’est
produit)
Condition de production du document (en prison, sous un régime politique autoritaire…)
- La forme du document
Cela donne naissance à la diplomatique ( anlayse de la forme d’écriture, formulations,
sceaux…)
Elle permet de distinguer des actes non officiels, des fausses lettres…
- Le cheminement du document
Comment avons-nous ce document entre les mains ? beaucoup d’intermédiaires ? On peut
comprendre si il est fiable ou pas…

b) Critique interne/ de crédibilité


Un document peut être authentique mais non crédible sur les informations qu’il contient.
- Critique d’interprétation
Comprendre le contenu, ce que l’auteur cherche à dire
- Critique de compétence
Le témoin est-il compétent pour rapporter un fait réel ?
 il ne doit pas y avoir d’intermédiaire face à son témoignage sinon il y aura déjà une
grosse partie d’interprétation
- Critique de sincérité
Vérifier si l’auteur ne cache pas une partie des faits, ne les déforme pas …
- Critique d’exactitude
Vérifier si il n’y a pas eu des déformations « involontaires »
- Contrôle et comparaison de témoignage
Quand on a plusieurs sources on les compare pour en tirer une image objective et
pouvoir comprendre si un témoin était subjectif ou pas.

Internet et ses outils – détecter des fausses informations

De nombreuses fausses infos circulent (fake news)


Des sites ont étés mis en place pour détecter si une information est vraie ou non.
(DECODEX,CROSSCHECK) …

Le problème avec ses outils c’est que les petits médias sont directement classifier comme
moins fiable car ils ont moins de crédibilité que les chaines de presse main Stream (Le
Monde, Times…)

CONCLUSION : La critique historique évolue en terme d’exigences (ex : avant on exigeait


une analyse patriotique maintenant on exige une objectivité complète…)
Les méthodes sont restées principalement les memes (critique interne/externe)

D) Les applications de la critique historique aux données chiffrées

La statistique
Pas compris ce passage
 doivent faire objet d’un esprit critique

Critique de document
- Meme principe que la critique externe.
Un graphique, un tableau doit être remis en cause, en question .
Des prix il ya 20 ans ne représentent pas le meme poids aujourd’hui…
 Attention un expert en statistique ne veut pas dire fiabilité à 100%
- Critique interne également
Le sondage a été dirigé vers qui, qui est ciblé quel est le PIB indiqué, quelles données
complémentaires intéressantes ne sont pas indiquées…
- Critique de compétence
L’estimation de personnes dans une foule par un témoin oculaire peut être déformée très
facilement face à son incompétence…
- Critique de sincérité
En statistique on observe souvent que ce qu’on a choisi intéressant d’observer mais aussi ce
qu’on a voulu observer. Des données ne sont pas affichées exprès parfois …

Des statistiques peuvent etre manipulées d’une certaine manière pour un intérêt politique …

E) Critique de l’image
La photographie inventée en 1839.
Elle ne peut être l’unique preuve d’évènement car elle peut facilement être truquée…
De plus elle cherche à véhiculer certains messages en fonction de comment elle peut être
prise. Elle déforme la réalité en fonction de l’angle choisi, de la lumière…

Le texte (la légende de la photo) les commentaires rattachées à une photo peuvent influer
notre lecture de l’image.
Ex : photos de famine en Ukraine publiées en 1935 dans le Chicago America.  sympathie
pour l’URSS mais en réalité elles auraient étés prises d’un journal suisse en 1922

Les images de propagande ( 10 principes de la propagande de guerre ) sont très connues pour
leur influence sur le public. Elles sont réalisées intelligemment de manière à transmettre un
message au public.
 L’ennemi illustré comme un sauvage
 le Leader opposé est un démon
 le Leader est un « demi-dieu », un sauveur de la nation…

Lire la conclusion du sylla en +

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