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HISTOIRE
Historiques
Jacques Le Goff
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Historiques
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REMERCIEMENTS
Jacques Le Goff
JACQUES LE GOFF
LSHISTOIREMNOUVELLEUNS. TM Re NO I nes 35
lamplaceWonemalefde #léhistoire er RE 36
Naissance de l’histoire nouvelle :
LkeEcoleudestAnnalés on meet 2 mot 39
es pères de l'histoire nouvelle ae ee. 47
Pine histoire irançeaise ae PAR NTS.. DL 52
IEAMSTOREENONVEe AUIOUTS QUI Een 54
PES MACHES GE TLHISLOITE NOUVEIlE ee ee 63
MICHEL VOVELLE
LPHISTOIRENETELANLONGUENDUR ÉEMMISIP AIINIRR Dee NN
La victoire du temps long:
modification du champ historique ....................... 80
L’explication technique:
une nouvelle. conception! desusources 1... #7. 88
estemps de la nloncuesdurée 2-4... 1... 91
Une nouvelle dialectique du temps court
CLACI IÉMDS lONT ..-ceereccue. tee re eee 96
Au fond du problème: la concordance des temps ... 102
KRZYSZTOF POMIAN
RISTOIRES DES STRUCTURES MEN Eee: ones ee el et 109
Un exemple: les structures du Latium médiéval ....… 110
COMONCIUTER CLMSTELICLUFEME A. A Pete echec tee 115
Les caractéristiques de l’histoire structurale ............. 125
ANDRÉ BURGUIÈRE
BPANTHROPOLOGIE-HISTORIQUEME. NS. PATENT IT Je NE de 137
ÉIStOire dUHLCONCEDL Lecce hante LEE ee-LEL es VEre 137
La démarche de l’anthropologie historique ...........….. 144
Perspectives de l’anthropologie historique ............... 159
PHILIPPE ARIÈS T
PPHISTOIR EC DESeMENTALITES ERA ETRRRe e 167
Naissance et développement de l’histoire des mentalités 168
Leconcept de mentalité RER eee eee 177
L'enterritoiendenlhiIStONen ER 182
Pourquoisuneshistoirendes mentalités a"... 185
JEAN-MARIE PESEZ
HISTOIRE DELTANCUPTURE MATERIEL EME ee 191
Qu'estcerque la Culturematénielle M RE RE 194
Culture matérielle Net AhIStOIre PAPE Pen 195
Culture matérielle et histoire économique et sociale . 200
Culture matérielle et histoire des techniques ........... 203
La culture matérielle dans les livres d’histoire ......….. 206
Culture matérielle et#archéologie rm re 215
JEAN LACOUTURE
L'HISTOIRE IMMÉDIATE IR TOUR ER 229
es domaines deléhistoire Immédiate. et eee 229
Pc /retourade "événement En PTE nee 245
Quelques..modèles to NET RARE 249
GUY Bois
MA RAISMER ETEAISTOIREENOUMELLERET Se ee 255
Quel, marxisme a nsc eseese eee de 256
Quelle “histoire nouvelle PRE RER CR RE eee 257
L’influence du marxisme
sur le renouveau” MÉthOdOlOZIQUER PEER 259
Le marxisme devant le renouveau méthodologique ... 265
Face aux nouveaux champs historiques .................. 268
Un. déficiences Ne RERO AR ER nn 271
EVELYNE PATLAGEAN
IDSHISTOLRERDENL IMAGINAIRES ee ne 307
es "premières reChe Che ee 308
L’'Antiquité grecque et TOMAINEM ne re nest ee 310
L'étude du. Moyen Age"... 2e MN ARR SRRELEe 312
L’exploration dem = Modern ere... rc tee 316
Conclusion: ATIOISAQUESTIONS RE TN ee 325
JACQUES LE GOFF
Préface
à la nouvelle édition
Jacques Le Goff.
Notes
1 Dans la collection «Les Encyclopédies du Savoir Moderne », aux éditions Retz.
2 Letitre raccourci des ouvrages cités dans ce paragraphe n’est pas le vrai titre que
l’on trouvera dans les bibliographies.
3 Me permettra-t-on de dire qu’animateur (avec Pierre Sipriot, Denis Richet, Roger
Chartier et Philippe Levillain) depuis vingt ans d’une émission de radio Les Lundis de
l'Histoire sur France Culture, je n’en ai pas fait une tribune de la nouvelle histoire, même
si certains des livres que j’y ai présentés n’auraient pas eu beaucoup de chance à une autre
émission sur l’histoire?
Bibliographie
AYMARD, M., «The ‘Annales’ and french historiography », in: The Journal
of European Economic History, 1, 1972, pp. 491-511.
BRAUDEL, F., Une leçon d'histoire de Fernand Braudel, Châteauvallon. Jour-
nées Fernand Braudel, Octobre 1985, Paris, Arthaud-Flammarion, 1986.
Braudel dans tous ses états. La vie quotidienne des sciences sociales sous l’em-
pire de l’histoire, numéro spécial de Espaces Temps, n° 34/35.
BURGUIÈRE, A., «Histoire d’une histoire: naissance des Annales», Anna-
les E.S.C., 1979.
BURGUIÈRE, A., «La notion de mentalités chez Marc Bloch et Lucien Feb-
vre: deux conceptions, deux filiations », in: Revue de Synthèse, n° 111-112.
CARBONELL, Ch. O. et LIVET, G., Au berceau des Annales (Colloque de
Strasbourg. 1979). Presses de l’Université de Toulouse. 1983.
Préface 19
IGGERS, G.G., «Die ‘Annales’ und ihre Kritiker. Probleme modernen fran-
zôsischer Sozialgeschichte », in : Historische Zeitschrift CCXIX, pp. 578-608.
JOCKEL, S., «Nouvelle histoire » und Literaturwissenschaft (2 vol.), Rhein-
felden, Schäuble Verlag, 1985.
ORSI, P.L., «La storia delle mentalità in Bloch e Febvre», in: Rivista di sto-
ria contemporanea, 1983, pp. 370-395.
RABB, T.K. et ROTBARG, R.I., The new history, the 1980°s and beyond, Prin-
ceton University Press, 1982.
REVEL, J., «Histoire et sciences sociales : le paradigme des Annales ». in: An-
nales E.S.C., 1979.
Revue renouvelée :
Revue de Synthèse, (fondée en 1900 par Henri Berr), quatrième série n° 1-2,
janv.-juin 1986, Numéro spécial :Questions d'Histoire intellectuelle.
ÉVÉNEMENT
P. NORA, «Le retour de l’événement », in: Faire de l’histoire, t.I, 1974,
pp. 210-230.
J. REVEL, article «Evénement », in: J. Le Goff, R. Chartier, J. Revel, La Nou-
velle Histoire, 1978, pp. 166-167.
G. DUBY, Le dimanche de Bouvines, 27 juillet 1214, Paris, Gallimard, 1973.
29 JACQUES LE GOFF
HISTOIRE-RÉCIT
L. STONE, « The revival of narrative. Reflections on a new old history », in:
Past and Present, n° 85, 1979, pp. 3-24.
E. J. HOBSBAWM, « The revival of the narrative: some comments », in: Past
and Present, n° 86, 1980, pp. 3-8.
HISTOIRE BIOGRAPHIQUE
HISTOIRE POLITIQUE
J. LE GOFF, «Is politics still the backbone of History ? », in: Daedalus, hiver
1971, pp. 1-19. Texte français original «L’histoire politique est-elle toujours
l’épine dorsale de l’histoire? », in: L’imaginaire médiéval, Paris, Gallimard,
1985, pp. 333-349.
J. LE GOFF, Préface à la nouvelle édition des Rois Thaumaturges de Marc
Bloch, Paris, Gallimard, 1984.
R. RÉMOND, «Une nouvelle histoire politique », in: Des repères pour l’hom-
me, Paris, 1982, pp. 43-45.
P. LEVÈQUE, article « Politique» (Histoire), in: A. BURGUIÈRE, éd. Dic-
tionnaire des Sciences Historiques, Paris, PUF, 1986, pp. 515-522.
R.E. GIESEY, Le roi ne meurt jamais (trad. fr. mise à jour), Paris, Arthaud-
Flammarion, 1987.
Histoire de France, t.1:G. DUBY, Le Moyen Age, (987-1460); t. 11: E. LE ROY
LADURIE, L'Etat Royal (1460-1610), Paris, Hachette, 1987.
JACQUES LE GOFF
Notes
Page 24
lE. Le Roy Ladurie: Montaillou, un village occitan de 1294 à 1324
(Paris, Gallimard, 1975), 130 000 exemplaires en ont été vendus de novem-
bre 1975 à avril 1978.
Page 25
! Depuis mai 1978 paraît une excellente revue mensuelle de haute vulga-
risation, /’Histoire (publiée par les Editions Le Seuil - La Recherche) qui,
sans être à proprement parler un organe de diffusion de l’histoire nouvelle,
lui fait une grande place. Des revues du même genre, surtout dans certains
pays européens sont nées. En France, dans le domaine de l’histoire reli-
gieuse entendue au sens large, on peut signaler: Notre Histoire.
2 J. Le Goff et P. Nora, directeurs, Faire de l’histoire (Paris, Gallimard,
1974).
Page 26
1 Fernand Braudel est mort en 1985; Georges Dumézil est mort en 1986.
Page 27
1M. Foucault: les Mots et les Choses, une archéologie des sciences
humaines (Paris, Gallimard, 1966); /’Archéologie du savoir (Paris, Galli-
mard, 1969). Michel Foucault est mort en 1984.
2 M. Foucault: Histoire de la folie à l’âge classique (Paris, Plon, 1961);
Naissance de la clinique, une archéologie du regard médical (Paris, P.U.F.,
1963); Surveiller et Punir, Naissance de la prison (Paris, Gallimard, 1975);
Histoire de la sexualité, t. 1, la Volonté de savoir (Paris, Gallimard, 1976).
3 M. Foucault: /’Archéologie du savoir (Paris, Gallimard, 1969), p. 24.
4]bid., p. 17.
Page 28
1 Voir N. Wachtel: /a Vision des vaincus (Paris, Gallimard, 1971).
2 Voir P. Toubert: les Structures du Latium médiéval (Rome, Ecole fran-
çaise de Rome, 1973). R. Fossier (Enfance de l’Europe, X°-XII° siècles. 2 vol.,
Paris, PUF, 1982) a proposé de généraliser la notion d’incastellamento dans
celle d’encellulement qui fait de la féodalité l’enfermement de la société dans
des unités, des cellules, dont la plus caractéristique est la seigneurie.
et
3 Voir P. Goubert: Cent mille provinciaux au XVII: siècle. Beauvais
Roy Ladu-
le Beauvaisis de 1600 à 1730 (Paris, Flammarion, 1968); E. Le
Ariès:
rie: Montaillou, un village occitan de 1294 à 1324 (op. cit.); P.
/a Peur aux
l’Homme devant la mort (Paris, Le Seuil, 1977); J. Delumeau :
Ozouf: Lire et
XIVe et XVe siècles (Paris, Fayard, 1978); F. Furet et J.
vol. (Paris,
écrire. L’alphabétisation des Français de Calvin à Jules Ferry, 2
ion
éd. Minuit, 1977). J. Delumeau: Le Péché et la peur - La culpabilisat
en Occident - XIII=-XVIII- siècles (Paris, Fayard, 1983).
L ;
Page 29
1 A. Burguière: Bretons de Plozévet (Paris, Flammarion, 1975, nouv. éd.,
«Anthropolo-
1978). A. Burguière a mis à jour son exposé dans son article
32 JACQUES LE GOFF
Page 30
1 J.C. Schmitt: Mort d’une hérésie. L'Eglise et les clercs face aux bégui-
nes et aux béghards du Rhin supérieur du XIVe au XV® siècle (Paris, La
Haye, New York, Mouton-E.H.E.S.S., 1978).
2 Je ne suis pas d’accord, par exemple, sur ce que Michel Vovelle appelle
la «mutation brusque» que je n’observe pas en histoire et qui ne se con-
fond pas pour moi avec l’événement qui demeure au contraire (ou revient)
comme interrogation posée à l’historien.
Une science en marche, une science dans l’enfance 33
Lecture
Le lecteur qui voudrait compléter sa connaissance de l’histoire
nouvelle pourrait consulter :
Travaux de nature méthodologique et théorique
dans les perspectives de l'histoire nouvelle
F. Simiand: « Méthode historique et Science sociale »,
in Revue de synthèse historique, 1963, repris in Annales ES.C.
1569, pp. 83-119.
H. Berr: la Synthèse en histoire (Paris, 1911, nlle éd.
Albin Michel, 1953).
M. Bloch : Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien
(Paris, A. Colin, 1'° éd., 1949).
L. Febvre : Combats pour l'histoire (Paris, A. Colin, 1953).
M. Foucault : les Mots et les Choses. Une archéologie des sciences
humaines (Paris, Gallimard, 1966)
F. Braudel: Ecrits sur l'histoire (Paris, Flammarion, 1967).
G. Duby: Des sociétés médiévales, leçon inaugurale au Collège
de France (4 décembre 1970) [Paris, Gallimard, 1971].
F. Furet et J. Le Goff : « l'Homme sauvage et l'Homme quotidien »,
in Mélanges en l'honneur de Fernand Braudel, Toulouse, Privat,
1973, pp. 227-244.
E. Le Roy Ladurie : le Territoire de l'historien, t. I (Paris,
Gallimard, 1973), t. II (Paris, Gallimard, 1978).
J. Le Goff et P. Nora: Faire de l'histoire, 3 vol. (Paris,
Gallimard, 1974).
L'histoire nouvelle
La longue durée
Le futur de l'histoire
Notes
Page 36
! H. Berr, in Revue de synthèse historique, t. 50, p. 19, où l’adjectif
« nouvelle » fait référence au mouvement de la New History lancé en 1912
aux Etats-Unis, et surtout à H.E. Barnes, qui a publié en 1919 Psychology
and History et présenté le mouvement dans The New History and the Social
Sciences (1925).
2 L. Febvre: « Deux amis géographes », in Annales d’histoire sociale (III,
1941), repris in Combats pour l’Histoire (Paris, A. Colin, 1953).
3 L. Febvre: « Marc Bloch et Strasbourg », in Mémorial des années
1939-1945 (Strasbourg, faculté des lettres), repris in Combats pour l’His-
toire (op. cit.).
4 L. Febvre: /a Terre et l’Evolution humaine (Paris, Albin Michel, 1922).
$ M. Lombard: /’Islam dans sa première grandeur (VIII<-XI° siècles)
(Paris, Flammarion, 1971), première partie: « les Terrains de l’Islam, -espa-
ces et réseaux ».
Page 37
! M. Bloch: les Caractères originaux de l’histoire rurale française (Paris,
A. Colin, 1931).
2P. Goubert: Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730 (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1960), réédité sous le titre Cent mille provinciaux au XVII® siè-
cle (Paris, Flammarion, 1968).
3N. Wachtel: /a Vision des vaincus (Paris, Gallimard, 1971).
4E. Le Roy Ladurie: Montaillou, village occitan de 1294 à 1324 (Paris,
Gallimard, 1975).
L'histoire nouvelle 67
Page 38
1 M. Bloch: « Vivre l’histoire », conférence aux élèves de l’Ecole nor-
male supérieure en 1941, publiée dans Combats pour l'Histoire (Paris,
Armand Colin, 1953), pp. 19-20.
2 Voir surtout les ouvrages de C. Seignobos: Méthode historique appli-
quée aux sciences sociales (Paris, 1909) et de C.V. Langlois et C. Seigno-
bos: /ntroduction aux études historiques (Paris, 1898).
3M. Bloch: Apologie pour l’histoire ou Métier d'’historien (Paris,
A. Colin, 1964), p. 36.
4 Sur l’histoire sans textes ou au-delà des textes, il faut lire Lucien Feb-
vre dans sa leçon inaugurale au Collège de France en 1933 (Combats pour
l'Histoire, op. cit., pp.3-17) et A. Leroi-Gpurhan, « les Voies de l’histoire
avant l’écriture », in Faire de l’histoire, dirigé par J. Le Goff et P. Nora,
t. I (Paris, Gallimard, 1974).
5 L'Histoire et ses Méthodes (Paris, Gallimard, 1961), sous la direction
de C. Samaran.
6 Par exemple /e Femps historique par G. Beaujouan, Histoire des men-
talités par G. Duby, les contributions de G. Sadoul sur la photographie
et le cinéma.
7 J. Le Goff, « Documento/Monumento », in ÆEnciclopedia Einaudi,
FIV, 0978:
Page 39
1 E. Evans-Pritchard: Anthropology and History, traduction française:
« Anthropologie et Histoire », in /es Anthropologues face à l’histoire (Paris,
P.U.F., 1974).
2 L. Febvre: Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 343.
Page 40
1 H. Pirenne: Histoire de l’Europe (Paris, Alcan, 1936).
2 F. Braudel: /a Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de
Philippe II (Paris, A. Colin, 1976).
3 H. Berr: /’Histoire traditionnelle et la Synthèse historique (Paris, Alcan,
1921).
4 M. Bloch: Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien, op. cit.
5 A. Burguière et F. Furet dirigent une enquête, appuyée sur un sémi-
naire de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, consacrée à l’histoire
des Annales.
Page 41
1 L. Febvre, in Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 63.
2 L. Febvre, in Combats pour l'Histoire, op. cit., pp. 68-69.
Page 42
1 L. Febvre, in Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 7.
2 M. Bloch: Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien, op. cit.,
p. 9%.
68 ÿ JACQUES LE GOFF
Page 43
! Article paru en 1936 dans la Revue de métaphysique et de morale et
repris dans Combats pour l'Histoire, op. cit., pp. 110-143.
2 « Face au vent », manifeste des « Annales nouvelles », in Annales
E.S.C. (1946), repris dans Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 42.
3 M. Bloch: /a Société féodale (Paris, Albin Michel, 1939).
4 L. Febvre: /e Problème de l’incroyance au XVI® siècle: la religion de
Rabelais (Paris, Albin Michel, 1942; 2° éd. revue, 1947).
Page 44
1 M. Bloch: Apologie pour l’histoire ou Métier d'historien, op. cit.
2 L. Febvre, in Combats pour l'Histoire, op. cit.
3 Il s’agit essentiellement de celle d'Antoine Meillet: /ntroduction à
l’étude comparative des langues indo-européennes (1'° édition, 1912) (Ala-
bama, University of Alabama Press, 1964).
Page 45
! Celle de C. Blondel: /Zntroduction à la psychologie collective (Paris,
A. Colin, i928) et celle d’H. Wallon: Principes de psychologie appliquée
(Paris, A. Colin, 1930).
2 Avec F. Braudel, L. Febvre, E. Labrousse, C. Morazé.
3 G. Friedmann: /a Crise du progrès (Paris, Gallimard, 1936).
4 G. Friedmann: De la Sainte Russie à l’U.R.S.S. (Paris, Gallimard,
1938).
Page 46
1 F. Braudel: /a Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de
Philippe II, op. cit.
2 L. Febvre: « Vers une autre histoire », in Revue de métaphysique et
de morale (1949).
3 Annales E.S.C., 1958, pp. 725-753.
Page 48
l « Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger »
(Térence, Heautontimoroumenos, I, 1). Le texte de Voltaire est rapporté
par J. Ehrard et Guy P. Palmade: /’Histoire (Paris, A. Colin, 1964,
pp. 161-163).
2 Impôt sur le sel dans la France d’Ancien Régime.
3 En France, par exemple, l’année commençait à Pâques, jusqu’à un édit
de Charles IX qui fixa au 1° janvier le début de l’année 1564.
L'histoire nouvelle 69
Page 49
l Unité de poids pour les métaux précieux, dans l’ancienne France. Le
marc de Paris: 244, 7529 grammes. L’autorité royale fixait le cours des mon-
naies et le modifiait au besoin en assignant une certaine valeur en monnaie
de compte (livres, sous, deniers) aux pièces d’or ou d’argent, d’un certain
poids.
2 Rapporté par J. Ehrard et G.-P. Palmade: l'Histoire, op. cit
2
pp. 189-190.
Page 50
l Rapporté par J. Ehrard et G.-P. Palmade: /’Histoire, op. cit.,
pp. 203-207.
2 C. Morazé: les Bourgeois conquérants (Paris, A. Colin, 1957; rééd.
Bruxelles, Complexe, coll. «Historique», 1985).
3 L. Febvre: Combats pour l'Histoire, op. cit., pp. 34-37.
4 Rapporté par J. Ehrard et G.-P. Palmade: /’Histoire, op. cit.,
pp. 261-265.
Page 51
! Voir E. Le Roy Ladurie: Histoire du climat depuis l’an mil (Paris,
Flammarion, 1967).
2 J.-J. Hemardinquer, éd.: Pour une histoire de l’alimentation (Paris,
Armand Colin, 1970); L. Stouff: Ravitaillement et Alimentation en Pro-
vence aux XIV® et XVE siècles (Paris-La Haye, Mouton, 1970); J.-P. Aron:
Essai sur la sensibilité alimentaire à Paris au XIX® siècle (Paris, A. Colin,
1967).
3 J. Revel et J.-P. Peter: « Le corps: l’homme malade et son histoire »,
in Faire de l’histoire (Paris, Gallimard, 1974), t. III; E. Le Roy Ladurie:
le Territoire de l’historien (Paris, Gallimard, 1978), t. II.
4 J. Le Goff: « Les Mentalités, une histoire ambigué », in Faire de l’his-
JOUE OD. CAL ALIT.
5 N. Elias: Über den Prozess der Zivilisation (1939), trad. franç.: la Civi-
lisation des mœurs (Paris, Calmann-Lévy, 1974), t. I.
6F. Simiand: « Méthode historique et Science sociale », in Revue de
synthèse historique (1903), republié in Annales (1960).
Page 52
1 L. Febvre: Un Destin: Martin Luther (Paris, Rieder, 1928).
2E. Kantorowicz: Kaiser Friedrich der zweite (2 vol., Berlin, 1927-1931).
3 P. Goubert: Louis XIV et vingt millions de Français (Paris, Fayard,
1966).
4 L. Allegra, A. Torre: La nascità della storia sociale in Francia dalla
Comune alle « Annales » (Turin, Fondazione Luigi-Einaudi, 1977).
Page 53 j
1 B. Guénée (sous la direction de): le Métier d’historien au Moyen Age.
Etudes sur l’historiographie médiévale (Paris, publications de la Sorbonne,
1977).
2 Revue trimestrielle d'histoire sociale et économique, depuis 1903.
70 JACQUES LE GOFF
Page 54
1 B. Geremek: les Marginaux parisiens aux XIV® et XV® siècles (Paris,
Flammarion, 1976).
2 W. Kula: Théorie économique du système féodal. Pour un modèle de
l’économie polonaise, XVI<-XVIT- siècles, trad. franç. (Paris-La Haye, Mou-
ton, 1970).
3 En polonais, traduction française en préparation.
4 J. Nora, J. Le Goff: Faire de l’histoire (Paris, Gallimard, 1974).
Page 55
1 M. Mauss: « les Techniques du corps », in Journal de Psychologie,
1936, repris dans Sociologie et Anthropologie (Paris, P.U.F., 1950),
pp. 363-386.
2 F. Furet: « l’Histoire et l'Homme sauvage »; J. Le Goff, « l’Historien
et l'Homme quotidien », in /’Historien entre l’ethnologue et le futurologue
(Paris-La Haye, Mouton, 1972), pp. 213-237 et pp. 238-250, version revue
dans Mélanges en l’honneur de Fernand Braudel, t. II, Méthodologie de
l'histoire et des sciences humaines (Toulouse, Privat, 1973), pp. 227-244.
3 Sous la direction de P. Joutard et de M. Vovelle, un groupe se consa-
cre à leur collecte et à leur étude à l’université de Provence.
Page 56
! Voir, à propos d’un problème précis, celui de la multiplicité des temps
sociaux, la déclaration caractéristique de G. Gurvitch: /a Multiplicité des
temps sociaux (Paris, C.D.U., 1958), p. 38.
2 Voir aussi J. Lhomme: Economie et Histoire (Genève, Droz, 1967).
3 Voir G. Duby: « Histoire sociale et Idéologie des sociétés », in Faire
de l’histoire, op. cit.
Page 57
l A. Besançon: /’Histoire psychanalytique. Une anthologie (Paris-La
Haye, Mouton, 1974).
2 A. Dupront: « Problèmes et Méthodes d’une histoire de la psycholo-
gie collective », in Annales E.S.C. (1961).
3 L. Aurigemma: /e Signe zodiacal du scorpion dans les traditions occi-
dentales de l’Antiquité gréco-latine à la Renaissance (Paris-La Haye, Mou-
ton, 1976).
Page 58
1 F. Jacob: /a Logique du vivant. Une histoire de l’hérédité (Paris, Gal-
limard, 1970).
2 J. Ruffié: De la biologie à la culture (Paris, Flammarion, 1976).
2 Voir l’ouvrage collectif publié par le Centre de Royaumont: /’Unité de
l’homme: invariants biologiques et universaux culturels (Paris, Le Seuil,
1974).
4 L. Febvre: « Comment reconstituer la vie affective d’autrefois », in
Annales d'histoire sociale, III, 1941.
$ A. Tenenti: /a Vie et la Mort à travers l’art du XV siècle (Paris, A.
Colin, 1952).
L'histoire nouvelle ga
Page 59
! Voir F. Furet: « le Quantitatif en histoire », in Faire de l’histoire, op.
CLS Le
2 Voir P. Chaunu: « un Nouveau Champ pour l’histoire sérielle: le quan-
titatif au troisième niveau », in Mélanges en l'honneur de Fernand Braudel,
ODrCil., sell:
3 Voir J. Le Goff, article « Documento/Monumento », in Enciclopedia
Einaudi (Turin, 1978), t. IV.
Page 60
1 M. Détienne, N. Loraux, J.-P. Vernant, P. Vidal-Naquet.
2 M. Agulhon: Pénitents et Francs-Maçons de l’ancienne Provence; Essai
sur la sociabilité méridionale (Paris, Fayard, 1968).
3 L. Febvre: Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 41.
Page 61
1 Notamment dans P. Vilar: /a Catalogne dans l'Espagne moderne,
recherches sur les fondements économiques des structures nationales (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1962), 3 vol.; édition abrégée (Paris, Flammarion, 1977).
2 En particulier l’Enquête de /a Nouvelle critique, dirigée par F. Hinc-
ker et A. Casanova: Aujourd’hui l'Histoire (Paris, Editions sociales, 1974);
voir également l’ouvrage collectif: Ethnologie et histoire (Paris, Editions
sociales, 1975).
Page 62
1 L. Chevalier: Classes laborieuses et Classes dangereuses à Paris dans
la première moitié du XIX°® siècle (Paris, Plon, 1958).
2 L. Febvre: Combats pour l'Histoire, op. cit.
Page 63 | ;
1 J. Le Goff: « Is politics still the backbone of History? », in Historial
Studies Today, éd. F. Gilbert et St. R. Graubard (New York, W.W. Nor-
ton and Co, 1972, pp. 335-337. | où
2 P. Nora: « Le retour de l’événement », in Faire de l’histoire, op. cit.,
thE
3 M. Foucault: /’Archéologie du savoir (Paris, Gallimard, 1969).
72 ù JACQUES LE GOFF
Page 64
1 M. Halbwachs: /es Cadres sociaux de la mémoire (Paris, Alcan, 1925);
G. Gurvitch: /a Multiplicité des temps sociaux (Paris, C.D.U., 1958); J.
Le Goff: « Temps de l'Eglise et Temps du marchand », in Annales E.S.C.
(1960), repris in Pour un autre Moyen Age (Paris, Gallimard, 1978).
2? Voir en particulier G. Duby: Saint Bernard et l'Art cistercien (Paris,
Arts et Métiers graphiques, 1970) ou /e Temps des cathédrales (Paris, Galli-
mard, 1976).
3 P. Toubert, J. Le Goff: « Une histoire totale du Moyen Age est-elle
possible? », in Actes du Centième Congrès national des Sociétés savantes
(Paris, Bibliothèque nationale, 1975), t. 1, 1977, pp. 37-38.
+ P. Toubert: les Structures du Latium médiéval (Rome, Ecole française
de Rome, 1973).
S P. Contamine: Guerre, état et société à la fin du Moyen Age. Etudes
sur les armées des rois de France (1337-1494) (Paris-La Haye, Mouton, 1972).
6 W. Abel: die Wüstungen des Ausgehenden Mittelalters (1943; 3° éd.:
Stuttgart, G.F. Verlag, 1976).
7 B. Geremek: /es Marginaux parisiens aux XIV® et XV® siècles (Paris,
Flammarion, 1976).
Page 65
1 L. Febvre: Combats pour l'Histoire, op. cif., p. 17.
2 M. Bloch, in Combats pour l'Histoire, op. cit., p. 15.
Sur les rapports de l’histoire et des sciences, outre l’article ancien, mais tou-
jours essentiel de:
K. POMIAN, «L’homme de la science et l’histoire de l’histoire», in: Annales
ESCIXXX-11975,5; pp. 935-952.
Tout récemment:
P. REDONDI éd., Science: The Renaissance ofa History (Proceedings of
the International Conference Alexandre Koyré, Paris, Collège de France,
1986), n° spécial de History and Technology, 1987, 1-4.
Parmi les objets mis à la mode par la nouvelle histoire,le corps et la sexua-
lité ont donné lieu à des nombreuses études de qualité parmi lesquelles:
Alain CORBIN, Le miasme et la jonquille, Paris, Auber, 1982.
Marie-Christine POUCHELLE, Corps et chirurgie à l’apogée du Moyen Age,
Paris, Flammarion, 1983.
Aline ROUSSELLE, Porneia. De la maîtrise du corps à la privation senso-
rielle. IIe-IV® s. de l’ère chrétienne, Paris, P.U.F., 1983.
74 \ JACQUES LE GOFF
*
Sur les transformations des attitudes des hommes à l’égard de l’image comme
document d’histoire voir:
R. CHARTIER, article «Image» dans A. BURGUIÈRE, Dictionnaire des
Sciences historiques, op. cit., pp. 345-347;
et Images et Histoire, Actes du colloque Paris-Censier, Mai 1986, organisé
par SOURCES, collection «Histoire au Présent», Paris, Publisud, 1987.
Sur l’histoire des comportements, liée à l’histoire des mentalités (A. Nitschke
intitule la première partie de son livre «Les modes de comportement dépen-
L'histoire nouvelle 75
JACQUES LE GOFF
Né en 1924. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé d’histoire, a étudié à Pa-
ris, Prague, Oxford (Lincoln College) et Rome (membre de l'Ecole française).
Assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Lille (1954-1959). Attaché de re-
cherche au C.N.R.S. (1959-1960), maître assistant puis directeur d’études à la VI* Sec-
tion de l’Ecole pratique des hautes études (depuis 1962), devenue l’Ecole des hautes étu-
des en sciences sociales dont il a été président (de 1972 à 1977). Membre du Comité natio-
nal de la recherche scientifique; membre du Comité des travaux historiques; codirecteur
des Annales, Economies-Sociétés-Civilisations.
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MICHEL VOVELLE
L'EXPLICATION TECHNIQUE :
UNE NOUVELLE CONCEPTION DES SOURCES
AU FOND DU PROBLEME :
LA CONCORDANCE DES TEMPS
la facilité peut être celle d’un temps long qui s’enliserait dans
une histoire immobile, ou une ethnographie de moins en moins
historique, comme elle peut être celle de la multiplicité (ou
spécificité) des temps, où chaque histoire irait à sa guise. Ten-
tation grisante : c'est la nef des fous. Philippe Ariès fait mou-
voir sur coussin d'air l’évolution des attitudes devant la mort
en fonction du dynamisme propre d’un « inconscient collectif »
non autrement défini...
Notes
Page 77
l F. Braudel: /a Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de
Philippe II (Paris, A. Colin, 1976).
2E. Labrousse: Esquisse du mouvement des salaires et des prix au
XVIIIe siècle (Paris, Dalloz, 1932).
3P. Chaunu: Séville et l'Atlantique entre 1504 et 1650 (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1956-1960).
L'histoire et la longue durée 105
Page 78
! Kondratieff, économiste américain d’origine russe, né en 1892, qui
publia en 1925 un ouvrage, Business Economics, où il distinguait dans l’éco-
nomie des pays industrialisés du XIX® siècle des cycles de 15 à 50 ans. Voir
G. Imbert: Des mouvements de longue durée, Kondratieff (Aix-en-Provence,
La pensée universitaire, 1959).
2E. Labrousse: « 1848-1830-1789. Comment naissent les révolutions »,
in Actes du congrès historique du centenaire de la Révolution de 1848 (Paris,
P.U.F., 1948).
3 P. Ariès: le Temps de l’histoire (Monaco, Ed. du Rocher, 1954).
Page 79
1 L'Histoire sociale. Sources et méthodes, colloque de l’E.N.S. de Saint-
Cloud, 15-16 mai 1965 (Paris, P.U.F., 1967).
Page 80
1 P. Chaunu: « l'Histoire géographique », in Revue de l’enseignement
supérieur, 1969, n° 44-45, pp. 66-77.
2 M. Vovelle: Piété baroque et Déchristianisation en Provence au XVIIIe
siècle (Paris, Le Seuil, 1978).
Page 81
1 Mercuriales: listes officielles hebdomadaires des prix courants des den-
rées vendues sur un marché public.
Page 82
1 Sur ces mécanismes et techniques d’histoire économique, consulter,
outre les articles de ce dictionnaire, M. Gillet: Techniques de l’histoire éco-
nomique, 2 fasc. (Paris, C.D.U., 1962), et J. Bouvier: /nitiation au voca-
bulaire et aux mécanismes économiques contemporains (XIX°<-XX'E siècles)
(Paris, S.E.D.E.S., 1969).
2 R. Baehrel: Une croissance: la Basse-Provence depuis la fin du XV®
siècle jusqu’à la veille de la Révolution (Paris, S.E.V.P.E.N., 1961).
3 G. Bouchard: le Village immobile: Sennely en Sologne au XVIII: siè-
cle (Paris, Plon, 1972).
Page 83
1 E. Le Roy Ladurie: « l'Histoire immobile », leçon inaugurale au Col-
lège de France, 30 novembre 1973, in /e Territoire de l'historien, t. II (Paris,
Gallimard, 1978).
2 J.-P. Bardet, P. Chaunu, G. Désert, P. Gouhier et H. Neveux: /e Bâti-
ment. Enquête d'histoire économique (XVI<-XIX° siècles) (Paris-La Haye,
Mouton, 1971).
3 Villages désertés et histoire économique (Paris, S.E.V.P.E.N., 1965).
4 J.-P. Aron, P. Dumont, E. Le Roy Ladurie: Anthropologie du cons-
crit français d’après les comptes numériques et sommaires du recrutement
de l’armée (1829-1836) (Paris-La Haye, Mouton, 1972) et E. Le Roy Ladu-
rie (avec la collaboration de P. Dumont et M. Demonet): « Anthropologie
de la jeunesse masculine en France (1819-1830) », in Annales E.S.C., 1976,
repris in le Territoire de l'historien, t. II (Paris, Gallimard, 1978).
106 MICHEL VOVELLE
Page #4
1 E. Le Roy Ladurie: /’Histoire du climat depuis l’An Mil (Paris, Flam-
marion, 1967).
2 E. Hobsbawm: « The Primitive Rebels » (Manchester, 1959), trad. fr.:
les Primitifs de la révolte dans l’Europe moderne (Paris, Fayard, 1966, avec
une préface de J. Le Goff).
3 B. Porchnev: /es Soulèvements populaires en France au XVIII® siècle
(éd. russe, 1948; trad. fr., Paris, S.E.V.P.E.N., 1963, trad. abrégée, 1972);
R. Mousnier: Fureurs paysannes, les Paysans dans les révoltes du XVIIe
siècle (France, Russie, Chine) (Paris, Calmann-Lévy, 1967).
4 F. Furet et D. Richet: /a Révolution française, 2 vol., (Paris, Hachette,
1965).
Page 85
1 G. Roupnel: /a Ville et la Campagne au XVIIe siècle, Etude sur les
populations du pays dijonnais (1922; nouvelle édition, Paris. A. Colin, 1955).
2P. Goubert: Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730 (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1960, éd. abrégée), Cent mille provinciaux au XVIIe siècle
(Paris, Flammarion, 1968); M. Agulhon: Vie sociale en Provence intérieure
au lendemain de la Révolution (Paris, Société des études robespierristes
[dépôt: Clavreuil], 1971).
3 M. Garden: Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle (Paris, Les Belles
Lettres, 1970).
4P. Deyon: Amiens, capitale provinciale, étude sur la société urbaine au
XVIIe siècle (Paris-La Haye, Mouton, 1967).
Page 86
Î R. Mandrou: De la culture populaire aux XVIIe et XVIII® siècles: la
Bibliothèque bleue de Troyes (Paris, Stock, 1964, nouvelle édition, 1975).
2 L. Febvre: /e Problème de l’incroyance au XVI siècle: la religion de
Rabeiais (Paris, Albin Michel, 1962).
3 M. Bakhtin: /’Œuvre de François Rabelais et la Culture populaire du
Moyen Age et sous la Renaissance (trad. fr., Paris, Gallimard, 1970).
4 C. Ginzburg: 7 Benandanti, Stregoneria e culti agrari in Cinquecento
e Seicento (Turin, 1966), 17 formaggio e i vermi, Il cosmo di un mugnaio
(Turin, 1976).
5 N.Z. Davis: Society and Culture in Early Modern France (Stanford,
1975).
Page 87
1 P. Ariès: /’Homme devant la mort (Paris, Le Seuil, 1977).
Page 88
1 G. et M. Vovelle: Vision de la mort et de l’au-delà en Provence d’après
les autels des âmes du purgatoire, XV<-XX° siècles (Paris, A. Colin, 1970).
2 P. Laslett: Un monde que nous avons perdu (trad. fr., Paris, Flam-
marion, 1969).
Page 90
1 Travaux et publications en cours de Bernard Cousin.
L'histoire et la longue durée 107
Page 91
Î P. Joutard: /a Légende des Camisards, une sensibilité au passé (Paris,
Gallimard, 1977).
Page 93
! Dans son article de référence, F. Braudel l’annonçait, tout en rêvant
encore d’une histoire.
Page 94
1 P. Vilar: « Histoire marxiste, histoire en construction », in Faire de
l’histoire, t. I, p. 195 (Paris, Gallimard).
2 C. Gaignebet et M. Florentin: /e Carnaval, essais de mythologie popu-
laire (Paris, Payot, 1974).
Page 95
! Ce colloque s’est tenu à Gôttingen en 1974.
Page 96
1 M. Meiss: Painting in Florence and Siena after the Black Death, Arts,
Religion and Society in the Mid-Fourteenth Century (New York, 1964).
2 P. Ariès: « Huizinga et les thèmes macabres », in Johan Huizinga,
1877-1972 (La Haye, Mouton, 1973, pp. 104-115); /’Homme devant la mort
(Paris, Le Seuil, 1977).
Page 97
l L’Histoire sociale, sources et méthodes, op. cit., p. 35 et suiv.
2 Faire de l’histoire, éd. J. Le Goff et P. Nora (Paris, Gallimard, 1974),
t. I, pp. 210-228.
3 P. Bois: Paysans de l'Ouest, des structures économiques et sociales aux
options politiques depuis l’époque révolutionnaire (Paris, La Haye, Mou-
ton, 1970; éd. abrégée, Paris, 1971).
Page 98
1 A. Siegfried: Tableau politique de la France de l'Ouest sous la IIIe
République (Paris, A. Colin, 1913).
Page 99
1 P. Joutard: /a Légende des Camisards, une sensibilité au passé (Paris,
Gallimard, 1977).
2M. Agulhon: Vie sociale en Provence intérieure au lendemain de la
révolution (Paris, Société des études robespierristes, 1971); Pénitents et
Francs-Maçons de l’ancienne Provence, essai sur la sociabilité méridionale
(Paris, Fayard, 1968).
Page 100
1 M. Vovelle: Piété baroque et Déchristianisation en Provence au XVIII°
siècle (Paris, Le Seuil, 1978); Religion et Révolution, la déchristianisation
de l’an II (Paris, Hachette, 1976).
2P., Chaunu: /a Mort à Paris, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles (Paris,
Fayard, 1978).
3 M. Vovelle: les Métamorphoses de la fête en Provence de 1750 à 1820
(Paris, Flammarion, 1976).
108 MICHEL VOVELLE
Page 103
1 P. Vilar: loc. cit., in Faire de l’histoire (op. cit.), 1, p. 187.
2P. Vilar: loc. cit., in Faire de l’histoire (op. cit.), I, p. 203.
MICHEL VOVELLE
Nous me pouvons pas ici suivre Pierre Toubert dans les ana-
lyses, extrêmement fines et minutieuses, auxquelles il soumet
les autres structures de la société latiale. Aussi nous résigne-
rons-nous à emprunter à la conclusion générale du livre le
bilan de ces aspects de l’incastellamento dont il est traité dans
les chapitres que nous passons sous silence : « Dans le castrum
» le poids des contraintes sociales et psychologiques nous est
» finalement apparu plus lourd que celui des prélèvements opé-
» rés par le seigneur sur les récoltes de ses tenanciers. Regrou-
»pés dans des villages clos, les paysans ont alors connu de
» nouvelles sujétions. Si, dans sa structure fondamentale, la
» famille est demeurée conjugale, le droit civil romain et le
» droit canonique ont associé leurs efforts pour faire du monde
» laïc un ordo conjugatorum mieux charpenté. De son côté, la
» concentration des hommes dans les habitats fortifiés a créé
» ses servitudes : il a fallu compter avec le voisinage et l'opi-
» nion commune. Les situations d'illégitimité ont été plus mal
» acceptées par la conscience collective, tandis que la limitation
» de la nuptialité accroissait la masse des célibataires voués à
» une existence mesquine et marginale. Répétons-le : le castrum
»a marqué la fin de la vie pionnière. Le cloisonnement des
» finages villageois qu'il a entraîné a contribué à faire de
» la société paysanne du Latium un monde dominé non seule-
» ment par les seigneurs mais encore, de l'intérieur, par les
» aînés et par les gens mariés. Cette construction sociale a été
» couronnée, dans la première moitié du xi° siècle, par la vic-
» toire de l’église privée castrale et par l'appropriation des Jjus-
» tices au profit des seigneurs châtelains!.»
L'histoire d’une population prise dans son ensemble
Ce survol rapide du livre de Pierre Toubert permet d’esquis-
ser une première réponse à la question qui concerne les carac-
tères originaux de l’histoire structurale. C’est d’abord l’histoire
d'une population prise dans son ensemble ; nous avons parlé
surtout des paysans qui, de toute manière, constituaient l'im-
mense majorité de cette population, mais le livre consacre
beaucoup de place aux seigneurs, aux habitants des villes, au
clergé. Toutes les catégories de la société latiale sont là. Et
aussi tous les aspects de la vie quotidienne dans la mesure où
les sources en informent : le travail, les échanges, la famille, la
religion, les rapports de domination sous leurs formes diverses.
Autrement dit, la vie quotidienne d’une société est décomposée
en un ensemble de structures qui, toutes, se maintiennent dans
la longue durée, bien qu'elles évoluent, chacune, à un rythme
propre. C'est leur présence qui impose à la vie quotidienne son
caractère régulier, répétitif, prévisible. Mais c'est elle aussi
L'histoire des structures 115
CONJONCTURE ET STRUCTURE
ser, tantôt linéaires, quand une des forces qui s'affrontent par-
vient à éliminer ou à gravement affaiblir l’autre.
On comprend alors pourquoi le monde braudélien n’a pas de
frontières bien définies ni dans le temps ni dans l’espace. Com-
ment aurait-il pu les avoir ? Dans le temps, certains phéno-
mènes se répètent depuis des époques très reculées, et il s’agit
de montrer ces répétitions, de mettre en évidence leur caractère
constant, d'y découvrir un élément de structure. Dans l’espace,
les liens de la Méditerranée avec d'autres régions, d’autres
mondes s'étendent à l'infini : jusqu’au Soudan, d’où elle tire son
or, jusqu'au grand Nord et, à l’est, jusqu'à la Caspienne; et,
pourquoi pas, jusqu'à l'Asie centrale, voire jusqu'à la Chine.
Bref, les frontières spatiales et temporelles ne peuvent être que
floues ; ce ne sont pas elles qui caractérisent l'objet que se
donne Braudel, ou plutôt elles ne le caractérisent que dans la
mesure où elles se contractent ou se dilatent en fonction de
la dynamique qui lui est propre.
Des cycles sans cesse recommencés
La découverte de toute une nouvelle dimension de l’histoire,
de l’histoire structurale, très lente, « quasi immobile », « faite
» bien souvent de retours insistants, de cycles sans cesse
« reconimencés », est un des plus grands apports de « Médi-
terranée » à la pensée et à la pratique historiques de notre
temps. Mais elle ne constitue pas tout le contenu de ce livre.
tures
dont les unes, tantôt renforcent, tantôt affaiblissent les
autres. La seconde se concentre de préférence sur les phéno-
mènes qui participent, en même temps, de structures différentes
et dont on étudie divers aspects pour rendre explicite le lien
qui les unit. La première s'attache surtout à ce qui est cons-
tant ou ne subit que des changements mineurs à travers les
oscillations enfermées entre certaines limites; c'est quand
celles-ci sont franchies qu’on peut dire que les structures ont
changé. La seconde compare les états successifs d’un même
phénomène pendant une période très longue, qui va parfois
depuis son apparition jusqu’à son extinction (ainsi en est-il dans
le cas de l’histoire de la peste en Europe) ou depuis les époaues
très éloignées jusqu’à nos jours (on peut citer en exemple l’his-
toire de la mort en Occident).
Cette complémentarité des deux approches trouve sa confirma-
tion dans le fait qu’on connaît plusieurs travaux qui réussissent
à les marier harmonieusement. Et pourtant, elles pointent cha-
cune dans une direction différente. À la limite, la seconde s'ouvre
sur un temps très long, plus long que celui des structures. La
première, en revanche, redonne une signification à l'étude d’un
temps court et rapide, abordé toutefois dans une perspective
autre que celle qui était propre à l’histoire événementielle.
C’est une histoire biologique
Alimentation, sexualité, les attitudes à l'égard du corps, la mort,
les maladies : en s'intéressant à de tels phénomènes, on étudie,
en fait, les réactions des hommes à des contraintes naturelles.
L'histoire commence ainsi à établir des liens avec la biologie;
on peut prévoir, semble-t-il, qu'ils deviendront de plus en plus
importants dans les années qui viennent. Car, ce que la biologie
peut offrir à l’histoire, ce sont les résultats des recherches sur
cette source extraordinairement riche et, jusqu’à maintenant, à
cause de leur incompétence, négligée par les historiens, qu'est
le corps humaïin!. Ainsi, en étudiant les marqueurs sanguins,
l'hémotypologie « peut identifier un individu par son hémotype
» (ensemble de facteurs qu'il possède); et une population par
»une série de fréquences géniques. Par ces marquages, 1l
» devient possible de connaître la composition génétique des
» groupes humains, de suivre leur évolution, de déceler le sens
»et l'importance des échanges (et donc du métissage) entre
» groupes voisins, de reconnaître les migrations, de classer les
» populations selon leur “proximité génétique”.2 » Moyennant
certaines conditions, l’hémotypologie permet donc de prolonger
l’histoire vers les périodes sur lesquelles on ne dispose pour
le moment que de renseignements très fragmentaires, tirés de
l'étude de restes osseux et de l'outillage. Elle permet notam-
ment de donner un sens historique à des durées extrêmement
L'histoire des structures 131
Structure et révolution
Notes
Page 109
! Sens et Usage du terme structure dans les sciences humaines et sociales
(Paris-La Haye, Mouton, 1963); Entretiens sur les notions de genèse et de
structure (Paris-La Haye, Mouton, 1965).
Page 110
l F. Braudel: « Histoire et Sciences sociales. La longue durée », in Anna-
les E.S.C., n° 4, octobre-décembre 1958, pp. 725-753, repris dans Ecrits
sur l’histoire (Paris, Flammarion, 1969), pp. 41-83.
2 P. Toubert: les Structures du Latium médiéval. Le Latium méridional
et la Sabine du IX°® siècle à la fin du XII° siècle (Rome, Ecole française
de Rome, 1973), p. 199.
3 Le Latium est la région de l’Italie péninsulaire qui entoure Rome. La
Sabine, ancien pays des Sabins, constitue la partie Est du Latium, compre-
nant les premières chaînes des Abruzzes (appelée maintenant la province
de Rieti).
Page 114
l Toutes les citations étaient extraites de l’ouvrage de P. Toubert: les
Structures du Latium médiéval (op. cit.).
L'histoire des structures 135
Page 116
1 EF. Simiand: « Méthode historique et Science sociale », dans Revue de
synthèse historique (1903), repris dans Annales E.S.C. (1960).
Page 117
l L. Febvre: Philippe II et la Franche-Comté. Etude d'histoire politique,
religieuse et sociale (Paris, Flammarion, 1912), réédition 1970, p. 243.
Page 118
1 Les mercuriales sont les cours officiels des denrées vendues sur un mar-
ché public.
2 E. Labrousse: /a Crise de l’économie française à la fin de l’Ancien
Régime et au début de la Révolution (Paris, P.U.F., 1943), pp. 12-13.
3 H. Hauser: Recherches et Documents sur l’histoire des prix en France
de 1500 à 1800 (Paris, Picard, 1936), p. 72.
Page.119
l'E. Labrousse, op. cit., pp. 170-171.
2E. Labrousse: Esquisse du mouvement des prix et des revenus en
France au XVIII siècle (Paris, Dalloz, 1932), p. 147.
Page 121
1 F. Braudel: /a Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de
Philippe II (Paris, A. Colin, 1949), p. 173.
Page 124
1 Les citations étaient extraites de F. Braudel: /a Méditerranée et le
Monde méditerranéen à l’époque de Philippe II (op. cit.).
Page 125
1 L. Febvre: « La Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque
de Philippe II » (1950), repris dans Pour une histoire à part entière (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1962), p. 168.
Page 126
1 P. Ariès: Histoire des populations françaises et de leurs attitudes devant
la vie depuis le XVIII® siècle, 1948 (Paris, Le Seuil, 1971), p. 14.
Page 127
IP. Goubert: Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730 (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1960); E. Le Roy Ladurie: Paysans du Languedoc (Paris,
S.E.V.P.E.N., 1960); M. Garden: Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle
(Paris, Les Belles Lettres, 1970); J.-C. Perrot: Genèse d’une ville moderne.
Caen au XVIIIe siècle (Paris, Publications de l’E.H.E.S.S., 1975).
Page 128
1 P. Ariès: Histoire des populations françaises et de leurs attitudes devant
la vie depuis le XVIIIe siècle (op. cit.), p. 15.
Page 129 ;
1 J. Le Goff: « le Temps du travail dans la ‘‘crise”” au XIV: siècle: du
136 KRZYSZTOF POMIAN
temps médiéval au temps moderne » (1963), repris dans Pour un autre Moyen
Age (Paris, Gallimard, 1977, pp. 75-76).
Page 130
1 Je dois cette idée à M. Ruggiero Romano.
2 J. Ruffié: De la biologie à la culture (Paris, Flammarion, 1976),
p. 387.
Page 131
l'Jbid., p. 398.
Page 132
l F. Furet et J. Ozouf: Lire et écrire. L’alphabétisation des Français de
Calvin à Jules Ferry (Paris, Ed. de Minuit, 1977).
2 Cf. G. Thuillier: Pour une histoire du quotidien au XIX® siècle en
Nivernais (Paris-La Haye, Mouton, 1977), p. 205 et suiv.
Page 133
1 Voir H.J. Martin: Livres, pouvoirs et société à Paris au XVII: siècle,
1598-1700 (Genève, Droz, 1969).
KRZYSZTOF POMIAN
Né en 1934. I] fait ses études puis enseigne à l’Université de Varsovie (Pologne). Depuis
1973, en France. Directeur de recherches au C.N.R.S. Parmi ses travaux récents: Polo-
gne: défi à l'impossible ? De la révolte de Poznan à Solidarité, Editions Ouvrières, 1982;
L'Ordre du temps, Gallimard, 1984; Collectionneurs, connaisseurs et curieux. Paris -
Venise XVI<- XVIII: siècles, Gallimard, 1987.
ANDRÉ BURGUIÈRE
L'anthropologie historique
Les précurseurs
Histoire de l'alimentation
Notes
Page 138
! Membres d’une société, pour la plupart jésuites, qui, depuis le XVII
siècle, travaillent au recueil des vies des saints dénommé Acta sanctorum.
2 Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785).
3 M.J. de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794).
Page 141
1 Ch. Seignobos, historien positiviste, auteur d’ouvrages de méthode:
Méthode historique appliquée aux sciences sociales (Paris, 1901) et, avec
C.-V. Langlois: /ntroduction aux études historiques (Paris, 1898).
2 Essartage: défrichement, s’emploie surtout à propos des grands défri-
chements des XII et XIII° siècles.
Page 142
1 A. Franklin: /a Vie privée autrefois, 12 vol. (1890).
Page 143
l By-path: chemin détourné.
2 M. Bloch: les Rois thaumaturges (Paris, A. Colin, 1961).
Page 144
1 F. Braudel: Vie matérielle et Capitalisme (Paris, A. Colin, 1967).
Page 145
1 M. Augé: Pouvoir de vie, Pouvoir de mort (Paris, Flammarion, 1977).
2 J.-J. Hémardinquer: « Pour une histoire de l’alimentation », in Cahier
des annales, n° 28 (1970).
3E. Le Roy Ladurie: Paysans du Languedoc (Paris, Flammarion, 1969).
Page 146
1 M. Bloch: « L’alimentation de l’ancienne France », in /’Encyclopédie
française.
Page 148
l Méteil: mélange de seigle et de froment.
2 J.-P. Aron: « Essai sur la sensibilité alimentaire à Paris au XIX® siè-
cle », in Cahier des annales, n° 25, et le Mangeur du XIX® siècle (Paris,
Denoël, 1974).
Page 149
l'E. Le Roy Ladurie, J.-P. Aron et al.: /’Anthropologie du conscrit fran-
çais (Paris-La Haye, Mouton, 1972).
2 J. Meuvret: « Récoltes et Populations », in revue Population
(I.N.E.D., 1946).
3 P. Goubert: Beauvais et Beauvaisis (Paris, S.E.V.P.E.N., 1960), réé-
dité sous le titre: Cent mille Provinciaux au XVII® siècle (Paris, Flamma-
rion, 1968).
4 À. Baehrel: Une croissance: la Basse-Provence rurale (Paris,
S-E-VE PEN 1961):
L'’anthropologie historique 163
Page 150
! M.D. Grmek: « Préliminaires d’une étude historique des maladies »,
in Annales E.S.C. (1969).
Page 151
1 E. Le Roy Ladurie: « L’unification microbienne du monde », in Revue
suisse d’histoire (1973) et le Territoire de l’historien, vol. 2 (Paris, Galli-
mard, 1975).
2E. de Martino: /a Terre des remords (Paris, Gallimard, 1966).
Page 152
1 N. Elias, né en 1905, en Allemagne, a enseigné en Angleterre.
2 N. Elias: la Civilisation des mœurs (Paris, Calmann-Lévy, 1974).
Page 153
1 J.-L. Flandrin: « Contraception, mariage et relations amoureuses dans
l'Occident chrétien », in Annales E.S.C. (1969).
2 J. Depauw: « Amour légitime et société à Nantes », in Annales E.S.C.,
(1972).
Page 154
1 J. Rossiaud: « Prostitution, jeunesse et société dans les villes du Sud-
Est au XV: siècle », in Annales E.S.C. (1976).
Page 155
1 M. Foucault: /a Volonté de savoir (Paris, Gallimard, 1976).
2 P. Ariès: l'Histoire des populations françaises (Paris, Le Seuil, coll.
« Point », 1948, 1971).
Page 156
1 L. Henry et C. Lévy: « Ducs et pairs de France sous l’Ancien
Régime », in Population (1960).
2 L. Henry: Anciennes Familles genevoises (Paris, P.U.F., 1956).
3 A. Perrenoud: « Malthusianisme et protestantisme », in Annales E.S.C.
(1974).
Page 157
1 A. Burguière: « De Malthus à Weber: le mariage tardif et l’esprit
d’entreprise », in Annales E.S.C. (1972).
2 G. Duby: /a Société aux XI° et XII° dans la région mâconnaise (Paris,
A. Colin, 1954).
3E. Le Roy Ladurie: Paysans du Languedoc (Paris, Flammarion, 1969).
Page 158
1 M. Bloch: /a Société féodale (Paris, Albin Michel, 1939), deuxième par-
tic VIe ll,
2E. Le Roy Ladurie: Montaillou, village occitan (Paris, Gallimard,
1975).
3 3 Elias: la Civilisation des mœurs (Paris, Calmann-Lévy, 1974).
4 P. Ariès: l’Enfant et la Vie familiale sous la France d’Ancien Régime
(Paris, Plon, 1960; rééditions, Le Seuil, 1973, 197$).
164* ANDRÉ BURGUIÈRE
Page 159
1 M. Segalen: Nuptialité et alliance: le choix du conjoint dans une com-
mune de l’Eure (Paris, Maisonneuve et Laisse, 1972).
2F. Zonabend: « Parler Famille », in /’Homme (1970).
3 L. Febvre: « Folklore et folkloristes », in Annales (1939).
Page 160
1 J. Le Goff: « Temps de l’Eglise et temps du marchand », in Annales
E.S.C. (1960), repris in Pour un autre Moyen Age (Paris, Gallimard, 1978).
2 J. Le Goff: « Temps du travail dans la crise du XIV: siècle », in /e
Moyen Age, LXIX, 1963, repris in Pour un autre Moyen Age (op. cit.).
3 J. Le Goff: « Culture cléricale et traditions folkloriques dans la civili-
sation mérovingienne », in Annales E.S.C. (1967).
4 G. Duby: Guerriers et Paysans (Paris, Gallimard, 1974).
5 Y. Castan: Honnêteté et Relations sociales en Languedoc (Paris, Plon,
1975).
6 J. Le Goff et E. Le Roy Ladurie: « Mélusine maternelle et défri-
cheuse », in Annales E.S.C. (1971).
7 J. Le Goff et P. Vidal-Naquet: « Lévi-Strauss en Brocéliande, in Cri-
tique, 1975, à propos d’Yvain, de Chrétien de Troyes.
8 En particulier dans M. Agulhon: Pénitents et francs-maçons de
l’ancienne Provence (Paris, Fayard, 1968), et dans /a République au village
(Paris, Plon, 1970).
Page 161
1 M. Ozouf: /a Fête révolutionnaire (Paris, Gallimard, 1976).
2 M. Vovelle: /es Métamorphoses de la fête en Provence (Paris, Flam-
marion, 1976).
3 F. Furet et J. Ozouf: Lire et écrire, 2 vol. (Paris, Minuit, 1978).
L'’anthropologie historique 165
ANDRÉ BURGUIÈRE
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PHILIPPE ARIÈS
NAISSANCE ET DEVELOPPEMENT
DE L’'HISTOIRE DES MENTALITES
La seconde génération
LE CONCEPT DE MENTALITE
L'exemple de l'impôt
L'exemple du temps
L'exemple du Malin
L'exemple de la contraception
LE TERRITOIRE DE L'HISTORIEN
Notes
Page 169
! N. Elias, né à Breslau en 1897, a fui l’ Allemagne nazie en 1930. Il a
séjourné en France avant de s’installer en Grande-Bretagne où il a enseigné
à l’université de Leicester. Voir N. Elias: /a Civilisation des mœurs (Paris,
Calmann-Lévy, 1976); la Société des cours (Paris, Calmann-Lévy, 1977).
2 Il faut remarquer combien ce mouvement a été peu parisien, mais
d’abord « lotharingien ». Sa conversion parisienne a été tardive et fut d’ail-
leurs bientôt suivie d’un changement de cap, après la Seconde Guerre mon-
diale.
3 J. Le Goff: Pour un autre Moyen Age (Paris, Gallimard, 1978).
L'histoire des mentalités 189
Page 171
! Sur les rapports des Annales et de l’économie, voir R. Forster: « Achie-
vements of the Annals School », in the Journal of Economic History
(XXXVIII, n° 1, mars 1978, p. 58-76).
Page 172
1 J. Dupaquier: /ntroduction à la démographie historique (Paris, Tour-
nai, Montréal, éd. Gamma).
2 Population est la revue de l’Institut national d’études démographiques
(I.N.E.D.), fondée par A. Sauvy, qui a publié alors de grands articles histo-
riques, destinés à faire date. L’article de J. Meuvret, « les Crises de subsis-
tances et la Démographie de la France d’Ancien Régime », in Population
(1946), a été repris dans « Etudes d’histoire économique », in Annales 32
(1971).
3 P. Goubert: Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730. Contribution à
l’histoire sociale de la France du XVII: siècle (Paris, S.E.V.P.E.N., 1960);
édition abrégée: Cent mille provinciaux du XVII® siècle (Paris, Flamma-
rion, 1968).
Page 174
1 Le Minutier central est à Paris, aux Archives nationales (hôtel de
Rohan), le dépôt des archives des notaires de Paris.
2 L. Stone, in The Feature of History, sous la direction de C.F. Delzell
(Nashville, Vanderbilt Univ. Press, 1977).
Page 175
1 Après avoir changé plusieurs fois de titre pendant la guerre, en 1946,
les Annales prennent le titre d’ Annales. Economie - Société - Civilisation
(les Annales E.S.C.).
Page 177
1 G. Duby: Guerriers et Paysans (Paris, Gallimard, 1973).
Page 178 |
1 J. Le Goff: « Temps de l’Eglise et Temps des marchands », in Pour
un autre Moyen Age (Paris, Gallimard, 1978).
Page 180
1 R. Mandrou: Magistrats et Sorciers en France au XVII° siècle (Paris,
Plon, 1968).
Page 181
1 Père S. Bonnet: Prières secrètes des Français d’aujourd’hui (Paris, éd.
du Cerf, 1976).
Page 184 à be N
1 « L’univers de la France », collection dirigée par P. Wolff (Toulouse,
Privat).
190 PHILIPPE ARIÈS
Page 185
1 Voici un exemple de ricochet sur la longue durée. Je lis dans un article
de P. Veyne sur « l’ Amour à Rome » que la société romaine recourait sou-
vent à l’adoption, concurremment avec la filiation naturelle. Le fait m’inté-
resse par lui-même, mais il me fait aussitôt penser à l’attitude très diffé-
rente des sociétés médiévales et modernes qui étaient obsédées par la crainte
de manquer d’héritiers, et où pourtant l’adoption n’était pas pratiquée. Enfin,
ma réflexion saute jusqu’à notre société contemporaine où l’adoption donne
aux parents une liberté de choix et devient plus fréquente, mais où elle ren-
contre encore des obstacles à la fois psychologiques et juridiques.
Page 186
1 M. Agulhon: Pénitents et Francs-Maçons de l’ancienne Provence (Paris,
Fayard, 1968); le Cercle dans la France bourgeoise (Paris, A. Colin, 1977).
2R. Girardet: /’Idée coloniale en France, 1871-1962 (Paris, La Table
ronde, 1972).
PHILIPPE ARIÈS
1914-1984. A poursuivi ses recherches d’histoire en marge d’une carrière non universitaire.
Parti de l’histoire démographique (histoire des populations françaises et de leurs attitu-
des devant la vie — 1948), il s'est intéressé aux phénomènes intermédiaires entre le biolo-
gique et le mental (famille, mort) et à leurs conséquences culturelles (l'éducation, le temps
historique, la religion populaire). Elu en 1978 directeur d’études à l’Ecole des hautes études
en sciences sociales.
JEAN-MARIE PESEZ
|
|Histoire de
la culture matérielle
Hors des chapitres consacrés aux temps les plus reculés, nos
livres d'histoire se bornaïent à saluer, comme au passage, le
moulin à eau et le collier d’attelage, le gouvernail d'étambot et
l'invention de Gutenberg, les émaux de Bernard Palissy, le café
de Madame de Sévigné, l'herbe à Nicot et le tubercule de Par-
mentier, jusqu'à la machine à vapeur qui tirait après elle tout
un train de progrès techniques. Au total, l'événementiel de
l'histoire matérielle des hommes, et un événementiel en partie
légendaire. Bernard Palissy, selon toute apparence, maîtrisait
encore mieux les techniques de sa publicité personnelle que
celles de la céramique émaillée. Et on sait que Parmentier n’a
pas introduit la pomme de terre en France : il s’est seulement
évertué à en tirer une farine panifiable, ce en quoi il a échoué.
Une étude abandonnée aux érudits de province
Avec un temps de retard, comme toujours, l’histoire enseignée
reflétait celle qui se construisait dans les universités et les
milieux savants : l’histoire de Lavisse, de Seignobos, des col-
lections Glotz ou Halphen et Sagnac, celle qui édifiait le bâtis
événementiel. La culture matérielle était alors reléguée au rayon
des curiosités du bazar historique : on l’abandonnait aux éru-
dits de province et aux amateurs sans ambition. Elle cheminait
pourtant dans ces étages inférieurs de la science. L’archéologue
médiéviste sait qu'il a peu à attendre des manuels et des thèses
rédigés dans la première moitié de ce siècle, pas même de ceux
consacrés à l'archéologie médiévale — on pense ici à Camille
Enlart. Il sait que dans les revues des sociétés savantes il peut
en revanche trouver des études qui ne sont pas méprisables:
les seules qui soient consacrées à la céramique médiévale
figurent dans ce type de publications.
Il faut cependant ne pas oublier quelques savants d'une autre
envergure. Ils appartiennent presque tous aux générations
antérieures à la grande stérilisation de l’histoire par les uni-
versitaires et ce sont, en général, des chercheurs restés très
Histoire de la culture matérielle 197
près des sources, très souvent des chartistes, voire des profes-
seurs à l'Ecole des chartes: Jules Quicherat, historien du
costume (1875), Léopold Delisle, historien de l’agriculture (1851),
Victor Gay, auteur d’un précieux glossaire archéologique du
Moyen Age, et encore Douët d’Arcq, Jules Finot et les Prost.
Mais sans doute faudrait-il mettre au premier rang Michelet,
trop soucieux de la condition humaine pour oublier la vie
matérielle, et Viollet-le-Duc dont on a trop méprisé le « Diction-
naire du mobilier français ».
CULTURE MATERIELLE
ET HISTOIRE ECONOMIQUE ET SOCIALE
De la démographie à la biologie
L'écrit et l’objet
Notes
Page 193
1 A. Carandini: Archeologia e cultura materiale. Lavori senza gloria
nell’antichità classica (Bari, De Donato, 1975); D. Moreno et M. Quaini:
« Per una storia della cultura materiale », Quaderni Storici, 31, 1976.
Page 194
1 R. Bucaille et J.-M. Pesez: « Cultura materiale », ÆEnciclopedia
Einaudi.
Page 195
1 M. Serejski: « Les origines et le sort des mots ce ‘‘civilisation”” et ‘‘cul-
ture’”’ en Pologne », Annales E.S.C., nov.-déc. 1962.
Page 197
l R. Quenedey: /’Habitation rouennaise, étude d'histoire, de géographie
et d'archéologie urbaines (Rouen, 1926). Lefebvre des Noettes: /’Attelage
et le Cheval de selle à travers les âges (Paris, 1931).
2 M. Bloch: les Caractères originaux de l’histoire rurale française (Oslo
et Paris, 1931); « Avènement et conquête du moulin à eau » et « les Inven-
tions médiévales », Annales d'histoire économique et sociale, t. VII, 1935.
3 Paris, A. Colin, 1949.
4 Paris, A. Colin, 1967. Publication reprise dans le tome 1 de Civilisa-
tion matérielle, économie et capitalisme, XV--XVIIIE siècles (Paris, A. Colin,
1979).
Page 198
1 F. Furet et J. Le Goff: « Histoire et Ethnologie », Mélanges en l’hon-
neur de Fernand Braudel (Toulouse, Privat, 1973), t. II.
Page 202
! Edition française: Paris-La Haye, Mouton, 1970.
2 Editions de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris, 1976).
Page 204
IT. I, /’Homme et la Matière, 1943 et 1972; t. II, Milieu et Techniques
(Paris, Albin Michel, 1945 et 1973).
Page 206
l'E. Le Roy Ladurie: Histoire du climat depuis l’an mil (Paris, Flam-
marion, 1967); J.-N. Biraben: /es Hommes et la peste en France et dans
les pays européens et méditerranéens, t. 1 (Paris-La Haye, Mouton, 1975);
J.-J. Hemardinquer, M. Keul, W.G.L. Randles: Aflas des plantes vivrières;
J.-P. Aron: le Mangeur du XIX® siècle (Paris, R. Laffont, 1973); S. Roux:
la Maison dans l’histoire (Paris, Albin Michel, 1976); Y. Deslandres : /e Cos-
tume, image de l’homme (Paris, Albin Michel, 1976).
2 Paris, Arthaud, 1964.
3 G. Duby: l’Economie rurale et la Vie des campagnes dans l'Occident
médiéval, 2 vol. (Paris, Aubier, 1962). G. Duby et A. Wallon, dir. Histoire
de la France rurale, 4 vol. (Paris, Le Seuil, 1975). R. Fossier: Paysans d’Occi-
Histoire de la culture matérielle 225
Page 207
1 P.-J. Helias: /e Cheval d’orgueil (Paris, Plon, 1975); H. Vincenot: /a
Vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine (Paris,
Hachette, 1976).
2E. Le Roy Ladurie: Montaillou, village occitan, de 1294 à 1324 (Paris,
Gallimard, 1975).
3 Pour une histoire de l’alimentation (présenté par J.-J. Hemardinquer)
(Paris, A. Colin, 1970).
4 On doit ici faire mention des recherches de l’Institut für Mittelalterli-
che Realien Kunde Osterreichs de l’Académie autrichienne des Sciences, et
des colloques qu’il organise, et par exemple: Adelige Sach Kultur des Spät-
mittelalters, Vienne, 1982.
5 A. Rapoport: Pour une anthropologie de la maison (Paris-Bruxelles-
Montréal, Dunod, 1972).
Page 208
1 G. Bertrand: « Pour une histoire écologique de la France rurale » dans
Duby et Wallon, Histoire de la France rurale, t. 1 (Paris, Le Seuil, 1975).
2 M.D. Grmek: « Préliminaires d’une étude historique des maladies »,
Annales E.S.C., nov.-déc. 1969.
Page 209
1 J.-P. Aron, P. Dumont, E. Le Roy Ladurie: Anthropologie du cons-
crit français d’après les comptes numériques et sommaires du recrutement
de l’armée, 1819-1826 (Paris-La Haye, Mouton, 1972).
2R. Dion: Histoire de la vigne et du vin en France des origines uu
XIX° siècle (Paris, 1959).
Page 210
1 L. Stouff: Ravifaillement et Alimentation en Provence aux XIV® et
XVe siècles (Paris-La Haye, Mouton, 1970).
Page 211
1 La Construction au Moyen Age, histoire et archéologie (Paris, les
Belles-Lettres, 1973). Architectures de terre et de bois. L’habitat privé des
provinces occidentales du monde romain. Antécédents et prolongements:
protohistoire, Moyen Age, et quelques expériences contemporaines (J. Las-
fargues. dir.), Paris, DAF, 1985. Pierre et métal dans le bâtiment au Moyen
Age (O. Chapelot et P. Benoît éd.), Paris, EHESS, 1985.
2 J.-P. Bardet, P. Chaunu, G. Deserti, P. Goubier, H. Neveux: le Bâti-
ment, enquête d'histoire économique, XIV°-XIX°® siècles (Paris-La Haye,
Mouton, 1971).
Page 212
1F.-J. Himly: Arlas des villes médiévales d'Alsace, 1970.
226 JEAN-MARIE PESEZ
Page 213
1 Bliaud: tunique qui se portait sur la cotte (sorte de chemise) et sur les
braies, qui étaient des culottes.
2 M. Daumas: /’Histoire des techniques, son objet, ses limites, ses métho-
des, 1969.
Page 214
1 B. Gille: Histoire générale des techniques (Presses Universitaires de
France, 1962); C. Singer, E.J. Holmyard, A.R. Hall and T.I. Williams:
A History of Technology, 5 vol. (Oxford, 1954).
2 L. White: Technologie médiévale et Transformations sociales (Paris-La
Haye, Mouton, 1969).
3 D. Furia et P.-C. Serre: Techniques et Sociétés (Paris, Armand Colin,
1970).
4 Pour F. Braudel, l’histoire traditionnelle est attentive au temps court,
à l’événement; l’histoire économique et sociale aux cycles et à la conjonc-
ture; l’histoire nouvelle à la longue, même à la très longue durée (les struc-
tures). F. Braudel: « La longue durée », in Ecrit sur l’histoire (Paris, Flam-
marion, 1969).
Page 215
! Ensemble culturel intéressant toute une région du globe et défini par
un certain nombre de critères techniques, socio-économiques, religieux, lin-
guistiques …
2T. Wasowicz: « L’histoire de la culture matérielle en Pologne », Anna-
les E.S.C., janv.-fév. 1962.
Page 217
1 J. Guilaine: Premiers bergers et paysans de l’Occident méditerranéen
(Paris-La Haye, Mouton, 1976).
Page 218
l A. Leroi-Gourhan et M. Brezillon: Fouilles de Pincevent, essai
d'analyse ethnographique d’un habitat magdalénien (Paris, éd. du C.N.RSS.,
1972).
Page 219
! Sous la dir. de P. Francastel: /es Origines des villes polonaises (Paris,
1960).
Page 220
1 W. Hensel: es Slaves au haut Moyen Age. Leur culture matérielle (Var-
sovie, 1956) [en polonais].
2 « Archeologia e geografia del popolamento », Quaderni storici, 24,
1973.
Page 221
! M. Beresford et J. Hurst: Deserted Medieval Villages (Londres, 1972).
2 À noter cependant la parution depuis 1971 de la revue Archéologie
Médiévale et depuis 1974 de Archeologia Medievale. Des fouilles sur des
sites de villages médiévaux ont été récemment publiées: G. Démians
d’Archimbaud: Les fouilles de Rougiers, Paris, CNRS, 1980; J.P. Pesez
Histoire de la culture matérielle 227
JEAN-MARIE PESEZ
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JEAN LACOUTURE
L'histoire immédiate
La question de l'objectivité
LE RETOUR DE L'EVENEMENT
(1935): après quoi les dés étaient jetés pour l'assaut du Palais
d'Hiver et le Goulag, pour la prise de Pékin et la « révolution
» culturelle ».
Certes. Mais l'événement garde sa valeur spécifique, son
dynamisme propre. Faut-il voir en lui le point de convergence,
sinon de réconciliation, entre l’« immédiatiste » et le véritable
historien ? On tentera de découvrir au premier un autre «ter-
ritoire» que celui-là, encore que, pour l'heure, son apport
concerne plutôt la guerre du Kippour que le crépuscule du
franciscanisme dans les Pouilles depuis la fin du fascisme. Ce
qui distingue le journaliste de l’« immédiatiste », pourtant, est
peut-être l'aptitude à référer et à circonscrire l'événement dans
sa réalité.
Où se situe en effet l'événement ? Dans la condamnation du
capitaine Dreyfus ? Dans la publication par «le Figaro» du
fac-similé de l'écriture d’Esterhazy ? Dans l'invention par
Barrès du « parti des intellectuels » dreyfusards ? Dans la révi-
sion ? Pour ce qui a trait à l'épisode du rapport Khrouchtchev,
est-ce dans son énoncé mystérieux, dans la forme que « l'Huma-
nité » donna à sa semi-divulgation, dans le fait que celle-ci fut
assurée par la délégation polonaise, dans l'écho que lui donna
la presse mondiale ? Et s'agissant de la mise à l'écart de Mao
Tsé Toung, en 1959, on voit bien où s'ouvre la faille historique.
Mais l'événement ? La presse internationale commente son
changement de statut. Mais pour en dire l’ambiguïté. Nul alors,
pas même Edgar Snow! , ne donne à l'information sa dimension
d'événement presque thermidorien.
Dans l'événement véritable — Dien Bien Phu, Dallas, Bandoung,
retour de De Gaulle en 1958 — s'allient les forces de change-
ment et les puissances de l'information. L'histoire suit aussi
d'autres voies, et la diminution du taux de natalité du peuple
chinois entre 1960 et 1970 pèsera plus lourd sur les siècles à
venir que les changements de titulaires à l'Elysée ou à la
Maison-Blanche. Mais l'événement véritable n'est-il pas sans
frontière ? C'est dans la recherche de ses harmoniques, de ses
échos que consiste notamment l'opération historique. L'an 2200
ne se souciera peut-être guère des tribulations et avatars d'un
général français vers le milieu du xx° siècle. Mais ce qui comp-
tera peut-être encore, ce sera le processus de décomposition
en France de la démocratie représentative inventée trois siècles
p'us tôt en Angleterre, et la montée d’un système socio-politique
fondé à la fois sur la centralisation, l’industrialisation et la
technocratie.
Les mass média ont redonné la primeur à l’événement
L'événement ne date évidemment pas de l'émergence de la
grande presse, de la radio, du cinéma-télévision. La rédaction
L'histoire immédiate 247
QUELQUES MODELES
Notes
Page 230
1 P. Robrieux: Thorez, vie secrète et publique (Paris, Fayard, 1975).
Page 231
l L'Athénien Thucydide (v. 465 av. J.-C.) fut condamné à l’exil pour
n’avoir pu empêcher le Spartiate Brasidas de s'emparer d’Amphipolis alors
qu’il était chargé de surveiller la côte thrace.
Page 232
IE. Le Roy Ladurie: Monfaillou, village occitan de 1294 à 1324 (Paris,
Gallimard, 1975).
Page 233
1 L’historien V. Duruy (1811-1894) fut ministre de l'Education publique
de 1863 à 1869 sous Napoléon III, qu’il avait cité dans ses recherches pour
la Vie de César.
2 Science auxiliaire de l'Histoire, qui étudie les inscriptions sur matières
durables, telles que la pierre ou le métal.
Page 234
1 Paul Veyne: /’Inventaire des différences (Paris, Le Seuil, 1976).
2 Ibn Khaldoun (Tunis, 1332 - Le Caire, 1406) est le plus connu des his-
toriens arabes.
3 Charles de Gaulle: Mémoires de guerre, 4 vol. (Paris, Plon).
L'histoire immédiate 253
Page 235
! Jean, sire de Joinville (1224-1317) accompagna saint Louis en Egypte.
Il a écrit sur ses vieux jours (1305-1309) une histoire de saint Louis, intitu-
lée Mémoire.
2 Philippe de Commynes, sire d’Argenton (1447-1511), entra d’abord au
service de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, mais en 1468 il découvrit
en Louis XI le maître qui convenait à son esprit. Ses Mémoires (8 livres)
furent rédigées de 1489 à 1498.
3 Jean Froissart (v. 1333- v.1400) est un clerc cultivé qui vécut parmi les
nobles. Devenu Chapelain de Chinay, il se mit à la rédaction de ses Mémoi-
res, s'inspirant de points de vue anglais puis français sur la guerre de Cent
Ans.
4 Prosper Olivier Lissagaray (1839-1901) est un journaliste français qui
écrivit une Histoire de la Commune à laquelle il avait participé. Il était réfugié
à Londres.
Page 237
1 Bob Woodward et Carl Bernstein: les Fous du Président (Paris, Laf-
font, 1974). Auteurs aussi de Watergate, les derniers jours de Nixon (Paris,
Fayard, 1976).
Page 241
1 Charles Tillon: Un procès de Moscou à Paris (Paris, Le Seuil, 1971).
Page 242
1 Charles-André Julien: /’Afrique du Nord en marche, 2 tomes (Paris,
Julliard, 1972).
Page 243
1 Faire de l’histoire, tome I, page 5 (Paris, Gallimard, 1974).
Page 244
1 A. Soljenitsyne: /’Archipel du Goulag (Paris, Le Seuil, 1974).
Page 246
1 Journaliste américain, spécialiste de la Chine et ami de Mao.
Page 247
1E. Morin: /a Rumeur d'Orléans (Paris, Le Seuil, 1972).
Page 248
1 Editions Plon.
Page 249
1 Editions Gallimard.
Page 250
1 Deux tomes parus chez Julliard, 1972.
254 JEAN LACOUTURE
JEAN LACOUTURE
Né en 1921. Licencié en droit et en lettres, diplômé de l’Ecole des sciences politiques. Grand
reporter au Monde. Rédacteur au Nouvel Observateur. Chargé de cours à l’Institut d’étu-
des politiques de Paris. «Fellow » à l’Université de Harvard. Créateur de la collection
«L'Histoire immédiate » au Seuil. Auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Fran-
çois Mauriac (Le Seuil, 1979), Pierre Mendès France (Le Seuil, 1981), De Gaulle (Le Seuil,
1984, 1985, 1986) et 7962, Algérie, La guerre est finie (Complexe, 1985).
GUY BOIS
QUEL MARXISME ?
L'INFLUENCE DU MARXISME
SUR LE RENOUVEAU METHODOLOGIQUE
Face au quantitatif
UN DEFI
Notes
Page 258
1 J. Heffer: /a Nouvelle Histoire économique (Paris, Gallimard, 1977).
Page 259
1 J. Bouvier, in Aujourd’hui l’histoire (Paris, Editions sociales, 1974),
p. 133.
Page 260
1 J. Le Goff: /a Civilisation de l'Occident médiéval (Paris, Artaud, 1964),
pp. 278-279.
2 Faire de l’histoire, ouvrage collectif en 3 volumes dirigé par P. Nora
et J. Le Goff (Paris, Gallimard, 1974).
Page 261
1 R. Robin: Histoire et Linguistique (Paris, A. Colin, 1973).
2 M. Vovelle: Piété baroque et Déchristianisation: attitudes provençales
devant la mort (Paris, Plon, 1973).
Page 262
! H. Medick: /Zndustrialisierung vor der Industrialisierung (Gôttingen,
1977).
Page 264
! M. Godelier: Rationalité et irrationalité en économie (Paris, F. Mas-
pero 1971) TI ep 2127
Page 265
I M. Godelier: Horizons, trajets marxistes en anthropologie (Paris,
F. Maspero, 1973).
Page 266
1 Voir note 2 de la page 260.
Page 267
l'E. Le Roy Ladurie: Paysans de Languedoc (Paris, Flammarion, 1969).
Page 269
1 M. Godelier: Horizons, trajets marxistes en anthropologie (op. cit.),
ESpuls:
Page 270
1 P. Vilar, in Aujourd’hui l’histoire (Paris, Editions sociales, 1974),
D122°
2 P. Lévêque: « Problèmes théoriques de l’histoire et Sociétés antiques »,
in Aujourd’hui l’histoire (op. cit.), pp. 71-105.
Page 271
1 P. Vilar, in Faire de l’histoire (op. cit.), pp. 169-209.
Marxisme et histoire nouvelle TS
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JEAN-CLAUDE SCHMITT
d’un savoir dont sont exclus les autres entourent d’un halo de
mystère et poussent à des comportements anormaux! : au
début du xIv° siècle, entre la Catalogne, la haute Ariège et le
Roussillon, les bergers colportent, au rythme des sonnailles et
des pas des brebis, l’hérésie des cathares. Dans leur vie sexuelle,
les hommes s'adaptent aussi à leur solitude : jusqu'à l’époque
de «Padre Padrone? » dans la Sardaigne contemporaine, la
« bestialité » est leur plus gros péché.
Plus près des lieux habités, aux marges des villes et des villages,
voici enfin les moulins qui tournent dans le courant de la
rivière ou dans le vent des collines. Le meunier, maître d'un
savoir technique, propriétaire ou le plus souvent fermier de la
plus imposante et de la plus indispensable machine de la société
traditionnelle, est lui aussi marginal*. Ce n’est pas un hasard
s'il se trouve parfois associé à l’hérésie, et Carlo Ginzburg a pu
récemment reconstituer, d’après les archives de l’Inquisition
italienne du xvI* siècle, la cosmologie que l’un d'eux s'était for-
gée en empruntant à la fois aux représentations de la culture
populaire et aux bribes de la culture savante qui lui étaient par-
venues.
Dans le haut Moyen Age déjà pesaient sur diverses activités des
« tabous », qui subsistent après l'An Mil tout en se chargeant de
contenus sociaux nouveaux. Dans l'éventail largement ouvert des
métiers urbains, certaines activités sont jugées déshonnêtes
(mercimonia inhonesta), même si concrètement elles jouent un
rôle essentiel dans l’économie urbaine. Telles sont les profes-
sions de boucher, d'équarisseur, de bourreau, qui mettent en
contact avec le sang; dans certaines villes, il est significatif que
la maison du bourreau soit édifiée contre le rempart, mais à
l'extérieur de la cité. Les métiers qui ont rapport avec l’impu-
reté connaissent le même discrédit : les vidangeurs, et aussi les
ouvriers du textile, foulons et teinturiers, « ongles bleus »,
semblent souillés par leur travail, et le nom même de tisserand
devient synonyme d’hérétique. Des métiers que suscite l'essor
des échanges, mais qui supposent la manipulation corruptrice
de l'argent, inspirent également méfiance et réprobation: les
marchands, et surtout les prêteurs, tous appelés « usuriers ».
Contre eux joue une autre accusation encore : ils spéculent sur
le temps, le vendent en quelque sorte, alors que le temps appar-
tient à Dieu. La ville développe d’autres commerces : celui de
la prostituée, qui incarne aux yeux de l'Eglise le vice de luxure
et vend les charmes de son corps, œuvre de Dieu. Il y a enfin
ceux qui ne vendent que des paroles et du savoir : d’abord les
hommes de loi, les avocats, dont un recueil de devinettes du
xv° siècle dénonce encore le frauduleux commerce :
« Demande :
» Quelz gens sont ce au monde qui moult chier vendent ce que
» tous les jours leur est presté ?
« Response :
» Ce sont advocas et procureurs, qui chierement vendent leur
» parole. »
Mais l'accusation concerne surtout les «intellectuels» qui,
étrangers aux écoles monastiques et démunis de prébendes
canoniales, n'ont d’autres moyens de subsistance que les gratifi-
cations de leurs élèves. Or la science appartient à Dieu, elle
ne peut être vendue. La marginalité de ces maîtres s'inscrit non
seulement dans le contenu de leur pensée — on sait ce qu'il en
a coûté à Abélard —, mais aussi dans l’espace de leur enseigne-
ment : à Paris, ayant quitté l’île de la Cité et l’école du Chapitre
Notre-Dame, maîtres et disciples se répandent sur les ponts!,
avant de conquérir la colline Sainte-Geneviève.
Le temps du « renfermement »
UN MONDE PARALLELE
Cahiers Jussieu. Les marginaux et les exclus dans l’histoire, Paris, 10/18,
1978.
A. FARGE, art. «Marginaux », in: A. BURGUIÈRE (dir.), Diction-
naire des Sciences historiques, Paris, PUF, 1986, p. 436-438.
Notes
Page 277
1 Michel de Certeau : /’Absent de l’histoire (Paris, Mame, 1973); l’Ecri-
ture de l’histoire (Paris, Gallimard, 1975).
Page 280
1 Bronislaw Geremek: les Marginaux parisiens aux XIV® et XV® siècles
(Paris, Flammarion, 1976).
Page 281
1 J. Le Goff: Pour un autre Moyen Age (Paris, Gallimard, 1977).
Page 283
1 Kayser-Guyot: le Berger en France aux XIV* et XVe siècles (Paris,
Klincksieck).
2 « Padre Padrone » est le titre d’un film italien récent.
3 C. Rivals: le Moulin à vent et le Meunier dans la société française tra-
ditionnelle (Ivry, Serg, 1976).
4 C. Ginzburg: i/ Formaggio e i vermi. Il cosmo di un mugnâio del 500
(Turin, Einaudi, 1976).
Page 284
1 Le nom de l’un d’eux, Adam du Petit-Pont, mérite d’être noté.
-
Page 285
Le Seuil, 1957).
1 J. Le Goff: les Intellectuels au Moyen Age (Paris,
les villes du Sud-
2 J. Rossiaud: « Prostitution, jeunesse et société dans
Est au XV: siècle », in Annales E.S.C. (1976).
,
Page 287
Privat, 1972).
1 B. Blumenkranz: Histoire des Juifs de France (Toulouse,
», in Cahiers de
2 B. Blumenkranz: « Juifs et judaïsme en Languedoc
304 JEAN-CLAUDE SCHMITT
Page 288
! A. Bourgeois: Psychologie collective et Institutions charitables, Lépreux
et maladreries du Pas-de-Calais (Arras, 1972).
Page 289
1 M. Servet (1511-1553), médecin et théologien espagnol, scandalisa les
protestants avec ses ouvrages, De frinitatis erroribus (1531) et surtout Chris-
tianitatis restitutio (1553) où il attaquait violemment l’Institution de Calvin.
Celui-ci l’accusa devant le Grand Conseil alors qu’il était de passage à
Genève: il fut condamné au bûcher.
Page 290
1 J.P. Gutton: La société et les pauvres, Lyon, XVIII siècle (Paris, Edi-
tions les Belles Lettres, 1970).
Page 291
1 L'’ost est le terme qui désigne l’armée à l’époque féodale: c’est le ser-
vice militaire dû à un suzerain.
Page 292
lF. Vaux de Foletier: «les Tsiganes dans l’ancienne France », in
Connaissance du monde (1961).
2 Michei de Certeau: /a Possession de Loudun (Paris, Julliard, 1970).
3R. Mandrou: Magistrats et sorciers en France au XVII siècle. Une
analyse de psychologie historique (Paris, Plon, 1968).
4 M. Foucault: Surveiller et punir. Naissance de ia prison (Paris, Galli-
mard, 1975).
Page 293
1 M. Foucault: Histoire de la folie à l’âge classique (Paris, Plon, 1961).
2 La « Nef des fous » est un poème satirique (1494) où l’auteur, l’Alsa-
cien S. Brant, raille les aberrations des cinq sens. Un tableau de Jérôme
Bosch qui porte le même nom est inspiré de cet ouvrage (au musée du
Louvre).
Page 296
1 P. Guiraud: /e Jargon de Villon et le Gai Savoir de la Coguille (Paris,
Gallimard, 1968).
2 P. Guiraud: /e Testament de Villon ou le Gai Savoir de la Basoche
(Paris, Gallimard, 1970).
3 Les « goliards » sont des clercs indisciplinés qui, au Moyen Age, vivent
avec des femmes et écrivent des poésies satiriques, antipapales et érotiques.
Page 297
1 H. Taviani: « Le mariage dans l’hérésie de l’An Mil », in Annales
ES CAd977):
L'histoire des marginaux 305
Page 298
1'E.J. Hobsbawm: /es Primitifs de la révolte dans l’Europe moderne
(Paris, Fayard, 1966).
2 « Marginalité et criminalité à l’époque moderne », in Revue d'histoire
moderne et contemporaine (Paris, A. Colin, 1976).
Page 299
1 P. Joutard: /a Légende des Camisards. Une sensibilité au passé (Paris,
Gallimard, 1977).
Page 301
1 J.-C. Schmitt: Mort d’une hérésie; l'Eglise et les clercs face aux bégui-
nes et aux béghards du Rhin supérieur des XIV® et XV® siècles (Paris, Ecole
des hautes études en sciences sociales, 1978).
JEAN-CLAUDE SCHMITT
L'histoire de l’imaginaire
L'EXPLORATION DE LA MODERNITE
Notes
Page 308
1 J. Michelet: Histoire de France (éd. P. Viallaneix, t. I, 1974), cf. l’Arc,
n° 52, 1973, « Michelet ».
2 Se référer à l’essai psychanalytique d’A. Besançon: « le Premier Livre
de la Sorcière » (Annales E.S.C., 1971, pp. 186-204).
3 J. Frazer: le Rameau d’or (The Golden Bough), étude sur la magie et
la religion (Londres, Macmillan, 1911-1915), éd. abrégée, en français (Paris,
P. Geuthner, 1923).
Page 309
1 F. Cumont: les Religions orientales dans le paganisme romain (Paris,
éd. Leroux, 1906, 4° éd., Paris, P. Geuthner, 1929); Recherches sur le symbo-
lisme funéraire des Romains (Paris, P. Geuthner, 1942); Lux Perpetua (Paris,
P. Geuthner, 1949).
2 M. Bloch: /a Société féodale (Paris, Albin Michel, 1939, rééd. 1968);
« la Vie d’outre-tombe du roi Salomon » (1925), in Mélanges historiques
(Paris, 1903, t. II, pp. 920-938).
3 L. Febvre: le Problème de l’incroyance au XVI: siècle. La religion de
Rabelais (Paris, Albin Michel, 1942).
Page 310
l Voir par exemple H. Hubert, M. Mauss: Mélanges d'histoire des reli-
gions, notamment « l’Essai sur la nature et les fonctions du sacrifice » (Paris,
F. Alcan, 1909).
2 C. Lévi-Strauss: « la Structure des mythes », in Anthropologie struc-
turale (Paris, Plon, 1958, pp. 227-255), et la série des Mythologiques com-
mencée avec le Cru et le Cuit (Paris, Plon, 1964).
3 Voir sa déclaration de méthode en dernier lieu dans M. Detienne:
Dionysos mis à mort (Paris, Gallimard, les Essais, 1977), pp. 17-47 (« Les
Grecs ne sont pas comme les autres »).
4 M. Detienne: les Jardins d’Adonis, introd. de J.-P. Vernant (Paris,
Gallimard, 1972).
Page 311
1 J.-P. Vernant: Mythe et Pensée chez les Grecs. Etudes de psychologie
historique (Paris, F. Maspero, 1965).
2 J.-P. Vernant: Mythe et Pensée, « Hestia-Hermès: sur l’expression
religieuse de l’espace et du mouvement chez les Grecs »; P. Vidal-Naquet:
« Esclavage et gynécocratie dans la tradition, le mythe, l’utopie », in Recher-
ches sur les structures sociales de l’Antiquité classique (Paris, 1970).
3 P. Vidal-Naquet: « le Chasseur noir et l’origine de l’éphébie athé-
nienne » (Annales E.S.C., 1968, pp. 947-964).
4 J.-P. Vernant, P. Vidal-Naquet: Mythe et Tragédie en Grèce ancienne,
notamment Vernant, « le moment historique de la tragédie en Grèce: quel-
ques conditions sociales et psychologiques », pp. 11-17 (Paris, F. Maspero,
1972).
L'histoire de l’imaginaire 329
Page 312
! Parmi ses formulations les plus récentes, citons G. Dumézil: Mythe et
Epopée (Paris, Gallimard, 1968), 1) /’Idéologie des trois fonctions dans les
épopées des peuples indo-européens; 2) Types épiques indo-européens: un
héros, un sorcier, un roi; 3) Histoires romaines. La Religion romaine archaï-
que (Paris, Payot, 1974).
2 Ajouter G. Dumézil: Du mythe au roman. La Saga de Hadingus (Saxo
Grammaticus, I, V-VIII), et autres essais (Paris, P.U.F., 1970).
3 Voir par exemple A. Graf: Miti, leggende e superstizioni del Medioevo
(2 vol., Turin, 1892-1893, réimpr. Bologna. Faini, 1964, New York, B. Frank-
lin, 1971). Autour du culte des saints, P. Saintyves: les Saints, successeurs
des dieux (Paris, E. Naurry, 1907); et surtout, E. Lucius: /es Origines du
culte des saints dans l’Eglise chrétienne (publ. P.G. Anrich, Tübingen, 1904,
trad. franç. H. Jeanmaire, Paris, librairie Fischbacher, 1908).
4 Cf. N. Belmont: Mythes et Croyances dans l’ancienne France (« Ques-
tions d’histoire » 35, Paris, Flammarion, 1973).
Page 313
1 H. Focillon: Art d'Occident. Le Moyen Age roman et gothique (Paris,
A. Colin, 1938).
2G. Duby: le Temps des cathédrales. L'Art et la Société, 980-1420
(Paris, Gallimard, 1976).
3 J. Le Goff: « Culture cléricale et traditions folkloriques dans la civili-
sation mérovingienne », in Annales E.S.C. (1967); « Culture ecclésiastique
et culture folklorique au Moyen Age », in Pour un autre Moyen Age (Paris,
Gallimard, 1977, pp. 223-235 et 236-279); la Civilisation de l'Occident médié-
val (Paris, Arthaud, 1964).
4 L’An Mil, présenté par G. Duby (coll. « Archives » 30, Paris, Julliard,
1967).
Page 314
1 Cf. Le Goff: op. cit.; E. Patlagean: « À Byzance: ancienne hagiogra-
phie et histoire sociale » (Annales E.S.C., 1968, pp. 106-126); et la très utile
introduction de S. Boesch Gajano à son recueil, Agiografia altomedioevale
(Bologne, 1976, pp. 7-48).
2E, Le Roy Ladurie: Monfaillou, village occitan de 1294 à 1324 (Paris,
Gallimard, 1975).
3 J. Baltruzaitis: le Moyen Age fantastique. Antiquités et exotismes dans
l’art gothique (Paris, A. Colin, 1955).
4 J. Le Goff: « l'Occident médiéval et l’océan Indien: un horizon oniri-
que » (1970), in Pour un autre Moyen Age, op. cit., pp. 280-298.
5 J. Le Goff, P. Vidal-Naquet: « Lévi-Strauss en Brocéliande », Criti-
que, n° 325 (juin 1974, pp. 541-571).
6 Cf. H. Focillon: «le Problème des terreurs », in /’An Mil (Paris,
A. Colin, 1952, pp. 39-64).
330 EVELYNE PATLAGEAN
Page 315
1E. Kôhler: /’Aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman
courtois. Etudes sur la forme des plus anciens poèmes d’Arthur et du Graal
(15e éd. 1956, 2° éd. 1970, trad. fr. préf. de J. Le Goff, Paris, Gallimard,
1974). Voir aussi J. Le Goff: « Naissance du roman historique au XII° siè-
cle? », in /e Roman historique (NRF n° 238, oct. 1972).
2 J. Huizinga: /’Automne du Moyen Age, avec un entretien de Jacques
Le Goff (Paris, Payot, 1975).
3 G. Duby: /e Temps des cathédrales, l’Art et la Société, 980-1420 (Paris,
Gallimard, 1976).
Page 316
1 A. Tenenti: «la Vie et la mort à travers l’art du XVI° siècle », in
Cahiers des Annales, n° 8 (Paris, 1952).
2 B. Groethuysen: Origines de l'esprit bourgeois en France. T. I, l’Eglise
et la Bourgeoisie (Paris, Gallimard, 1927, rééd. 1977).
Page 317 :
! Cf. P. Francastel, éd.: Utopie et Institutions au XVIIIe siècle (Paris,
1963); F.E. Manuel, éd.: Utopias and Utopian Thought (Boston, Hough-
ton Mifflin, 1966).
2 G. et M. Vovelle: « Vision de la mort et de l’au-delà en Provence
d’après les autels des âmes du purgatoire, XV°-XXE® siècles », in Cahiers
des Annales, n° 29 (Paris, 1970).
3 P. Lebrun: /es Hommes et la Mort en Anjou aux XVII: et XVIII: siè-
cles. Essai de démographie et de psychologie historiques (Paris, Mouton,
1971).
Page 318
1 R. Mandrou: /a Bibliothèque Bleue de Troyes (2° éd., Paris, Stock,
1975).
2 G. Bollême: /a Bibliothèque Bleue. Littérature populaire en France du
XVIIe au XIX° siècle (coll. « Archives », n° 44, Paris, Julliard, 1971); /a
Bibliothèque Bleue. Anthologie d’une littérature « populaire » (Paris, Flam-
marion, 1975).
3 M. Bakhtine: /’Œuvre de François Rabelais et la Culture populaire au
Moyen Age et sous la Renaissance (trad. franç., Paris, Gallimard, 1970).
On y ajoutera deux contributions au numéro de /’Arc consacrées à Le Roy
Ladurie (/’Arc, n° 65, 1976), R. Chartier et D. Julia: « le Monde à l’envers »
(pp. 43-53) et la mise au point de D. Fabre: « la Fête éclatée » (pp. 68-75).
Et on remontera à J. Huizinga: Homo ludens (1939, trad. franç., Paris,
Gallimard, 1951).
L'histoire de l’imaginaire 331
Page 319
1 M. Foucault: Folie et déraison. Histoire de la Jolie à l’âge classique
(Paris, Plon, 1961).
2 J. Caro Baroja: les Sorcières et leur monde (1961, trad. franç., Paris,
Gallimard, 1972).
3 R. Mandrou: Magistrats et Sorciers en France au XVIIe siècle. Une
analyse de psychologie historique (Paris, Plon, 1968).
Page 320
1 M. Foucault: « les Déviations religieuses et le savoir médical », in Héré-
sies et Sociétés dans l’Europe préindustrielle, XI--XVIIIe siècles, prés. par
J. Le Goff, avec une importante bibliographie élaborée par H. Grundmann
(Paris-La Haye, Mouton, 1968).
2 M. de Certeau: /a Possession de Loudun (coll. « Archives DT 7e
Paris, Julliard, 1970).
Page 321
1 Voir par exemple A. Dupront: « Pèlerinages et lieux sacrés », Mélan-
ges F. Braudel (Toulouse, Privat, 173, t. 2, pp. 189-206).
Page 322
Î L. Dumont: /a Tarasque (Paris, Gallimard, 1951).
2E. De Martino: /a Terre du remords (La terra del rimorso, Milan, 1961;
trad. franç., Paris, Gallimard, 1966).
3 R. Bastide: les Religions africaines du Brésil (Paris, P.U.F., 1960).
4 A. Métraux: le Vaudou haïtien (Paris, Gallimard, 1958).
Page 323
1 Voir par exemple, A. Graf: Miti, leggende e superstizioni de! Medioevo
( vol., Turin, 1892-1893, réimp. New York, B. Franklin, 1971). Autour
du culte des saints, P. Saintyves: les Saints successeurs des dieux (Paris,
E. Naurry, 1907) et surtout E. Lucius: les Origines du culte des saints dans
l’Église chrétienne (publ. par G. Anrich, Tübingen, 1904, trad. franc. H.
Jeanmaire, Paris, librairie Fischbacher, 1908).
2 N. Belmont: Arnold van Gennep, le créateur de l’ethnographie fran-
çaise (Paris, Payot, 1974).
3 N. Belmont: voir la note 4 de la page 312.
4V.I. Propp: Morphologie du conte (trad. franç. de la 2° éd. russe,
1969, 1re éd. 1928), suivi de les Transformations du conte merveilleux (1928)
et de E. Mélétinski: /’Etude structurale et typologique du conte (Paris, Le
Seuil, 1970).
5 Cf. l’essai de Mélétinski, en partie réponse à C. Lévi-Strauss: « La
structure et la forme. Réflexions sur un ouvrage de Vladimir Propp » (1960),
in Anthropologie structurale deux (Paris, Plon, 1973, pp. 139-173).
6 M. Soriano: les « Contes » de Perrault. Culture savante et tradition
populaire (Paris, Gallimard, 1968). !
7 J. Le Goff, E. Le Roy Ladurie: « Mélusine maternelle et défricheuse »,
in Annales E.S.C. (1971, pp. 587-622).
332 EVELYNE PATLAGEAN
Page 324
1E. Morin: le Cinéma, ou l’Homme imaginaire. Essai d'anthropologie
sociologique (Paris, éd. de Minuit, 1956); R. Barthes: Myfhologies (Paris,
Le Seuil, 1957).
2 Naissance du roman historique, op. cit.
3 J.-P. Faye: Langages totalitaires (Paris, Le Seuil, 1972). Parmi les étu-
des inégales consacrées à l’antisémitisme contemporain et à son invention
historique, on peut citer N. Cohn: Histoire d’un mythe. La « conspiration »
juive et les protocoles des Sages de Sion (trad. franç., L. Poliakov, Paris,
Gallimard, 1967).
4 P. Francastel: Peinture et Société. Naissance et destruction d’un espace
plastique (Paris, 1951, rééd., Paris, Gallimard, 1977). Voir aussi du même:
la Figure et le Lieu. L'ordre visuel du Quattrocento. Psychologie de la repré-
sentation picturale (Paris, Gallimard, 1967).
Page 326
1 Cf. les remarques de J. Revel, J.-P. Peter: «le Corps. L’homme
malade et son histoire », in Faire de l’Histoire, dir. J. Le Goff, P. Nora,
t. III, Nouveaux objets (Paris, Gallimard, 1974, pp. 169-191).
2R. van Gulik: /a Vie sexuelle dans la Chine ancienne (trad. franç.,
Paris, Gallimard, 1971).
3 M. Praz: /a Chair, la mort et le diable. Le Romantisme noir (1930 et
1942, trad. franç., Paris, Denoël, 1977).
4 M. de Certeau: « Ce que Freud fait de l’histoire. Une névrose démo-
niaque au XVII: siècle », pp. 291-311; « la Fiction de l’histoire. L’écriture
de Moïse et le monothéisme », pp. 312-358, in l’Ecriture de l’histoire (op.
cit.).
Page 327
1! « Œdipe sans complexe », in J.-P. Vernant, P. Vidal-Naquet: Mythe
et Tragédie en Grèce ancienne (Paris, F. Maspero, 1972, pp. 77-98).
2 E.R. Dodds: « Structure onirique et structure culturelle », chap. 2, in
les Grecs et l’Irrationnel (1959, trad. franç., Paris, Montaigne, 1965).
3 J. Le Goff: « Les rêves dans la culture et la psychologie collective de
l'Occident médiéval » (Scolies 1, 1971, pp. 123-130).
4 Le Rêve et les Sociétés humaines: dir. R. Caillois, G. von Grunebaum
(Paris, Gallimard, 1967).
5 A. Besançon: le Tsarévitch immolé. La symbolique de la loi dans la
culture russe (Paris, Plon, 1967).
L'histoire de l’imaginaire 333
Complément bibliographique
J. Le Goff a fait le point sur cette histoire de l’imaginaire qui lui doit tant, en
préface au recueil d’articles où lui-même en déploie les thèmes (L’imaginaire
médiéval, Paris, Gallimard, 1985). Des problématiques passées sont analysées
par M. Detienne, L'invention de la mythologie, Paris, Gallimard, 1981, et G.
de Liguori, Z baratri della ragione. Arturo Graf e la cultura del secondo
Ofttocento, Manduria, Lacaita, 1986.
Le dossier des rêves, à peine ouvert il y a dix ans, arrive à maturité, cf. T. Gre-
gory ed., 7 sogni nel Medioevo, Rome, Ed. dell’Ateneo, 1985. Celui du poly-
théisme se renouvelle, cf. p. ex. Ch. Malamoud et J.P. Vernant eds., Le corps
des dieux dans: Le temps de la réflexion, t. 7, Paris, Gallimard, 1986. On a con-
tinué d’explorer la croyance et les représentations de ia chrétienté historique en
Occident, leurs antécédents, leurs profondeurs, le champ médiéval et le passa-
ge à la modernité. Citons: J. Le Goff, La naissance du Purgatoire, Paris, Gal-
limard, 1981; Faire croire. Modalités de la diffusion et de la réception des mes-
sages religieux du XIT° au XV-* siècle, Ecole française de Rome, 1981; C. Ginz-
burg ed., Religioni delle classi popolari, dans : Quaderni storici, n.41, Ancona,
1979; M. de Certeau, La fable mystique, Paris, Gallimard, 1982. J. Delumeau,
La peur en Occident (XIV€-XVIITe siècles). Une cité assiégée se situe à la limite
de l’histoire des mentalités.
L. Cracco Ruggini, «II miracolo nella cultura del tardo impero : concetto e fun-
zione » apporte une étude de transition culturelle (E. Patiagean, P. Riché eds.,
Hagiographie, cultures et sociétés, IV=-XII° siècles , Paris, Etudes Augustinien-
nes, 1981, p. 161-204). C. Ginzburg ramène au jour les niveaux archaïques de
l’Europe agraire: Les batailles nocturnes : sorcellerie et rituels agraires en Frioul,
XVI=-XVII° siècles, Lagrasse, Verdier, 1980, édition française, augmentée d’un
entretien avec l’auteur de I benandanti (1966); « Présomptions sur le Sabbat »,
dans : Annales E.S.C. t. 39, 1984, p. 341-354 (voir G. Klaniczay, «Shamanis-
tic elements in Central European witchcraft », dans :M. Hoppäl ed., Shama-
nism in Eurasia, Gôttingen, 1984, p. 404-422). A la même profondeur, R. Zap-
peri étudie L'homme enceint. L'homme, la femme et le pouvoir, Paris, PUF,
1983, préf. de J. Le Goff. L’imaginaire du corps est aussi le thème de: Les mi-
racles, miroirs des corps, Paris, PUF, 1983; E. Patlagean, « L'histoire de la fem-
me déguisée en moine et l’évolution de la sainteté féminine à Byzance», dans:
Studi Medievali t. 17/2, 1976, p. 597-623. Il trouve place dans: A. Vauchez,
La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Age, Ecole française de
Rome, 1981. Il est en plein essor dans les travaux en cours d’histoire de la mé-
decine et de l’hygiène aux XIX°-XX: siècles. Enfin, le discours iconographique
fait l’objet des recherches de Ch. Frugoni (p. ex. «La mistica femminile nellico-
nografia delle visioni », dans : Temi e problemi della mistica femminile trecen-
tesca, Todi, 1983, p. 137-180), et de D. Arasse («Entre dévotion et culture: fonc-
tions de l’image religieuse au X V* siècle », dans : Faire croire, cit., p. 131-146).
334 EVELYNE PATLAGEAN
EVELYNE PATLAGEAN
Illustration de couverture:
Le Banquier et sa femme (détail)
par Quinten Metsijs
ISBN 2-87027-256-1
D/1638/1988/19
D
1060 Bruxelles
Historiques
828/0 27256
200 ISBN 2-87027-256-1
Volume FE