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philosophiques d’une écriture romantique », Le Réel invisible. Le magnétisme
dans la littérature (1780-1914), p. 121-135
DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14537-0.p.0121
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MAGNÉTISME ET ROMANTISME
5 Ibid., p. 217.
6 Alain Sandrier, « Balzac et les lumières matérialistes », p. 1-7, in Un matérialisme balzacien ?,
Éric Bordas, Jacques-David Ebguy, Nicole Mozet (dir.), Actes en ligne du séminaire du
Groupe International de Recherches Balzaciennes, 2011, p. 6.
7 Laurent Van Eynde, « Goethe et E.T.A. Hoffmann en contraste. Les enjeux comparés
du magnétisme et du galvanisme », p. 81-92, in Traces du mesmérisme dans les littératures
européennes du XIXe siècle, op. cit., p. 85.
8 Ibid., p. 88.
UN MAGNÉTISME DE L’ÉCRITURE
LA RELIANCE
Jouant sur le double sens du mot « aimant », Nerval décrit une force
magnétique fonctionnant par analogie avec celle de l’amour qui, elle
aussi, n’apparaît qu’entre des subjectivités différenciées – et l’on sait à
quel point la fusion n’est pas l’aboutissement des amours nervaliennes.
Le Tout n’est pas une union mais une pluralité que seul un regard rapide
empêche de distinguer :
Je me sentais emporté sans souffrance par un courant de métal fondu, et mille
fleuves pareils […] Tous coulaient, circulaient et vibraient ainsi, et j’eus le
sentiment que ces courants étaient composés d’âmes vivantes, à l’état molécu-
laire, que la rapidité de ce voyage m’empêchait seule de distinguer. (OC, III, p. 703)
La reliance ne prend donc pas la forme d’une fusion, mais tisse dans
le « tout sensible » et le « tout puissant » un réseau de correspondances :
Tout vit, tout agit, tout se correspond ; les rayons magnétiques émanés de
moi-même ou des autres traversent sans obstacle la chaîne infinie des choses
créées ; c’est un réseau transparent qui couvre le monde, et dont les fils déliés se
communiquent de proche en proche aux planètes et aux étoiles. (OC, III, p. 740)
L’INFLUENCE
Martin Mees
Université Saint-Louis – Bruxelles