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PROGRAMME D’HISTOIRE

Leçon 1 : Histoire : Définition, objet et importance


Leçon 2 : Problématique de l’histoire africaine : sources et procédés d’investigation (tradition
orale, archéologie, linguistique).

PREMIERE PARTIE : LA PRÉHISTOIRE AFRICAINE


Leçon 3 : L’Afrique berceau de l’humanité.
Leçon 4 : Les civilisations paléolithiques.
Leçon 5 : La révolution néolithique et ses conséquences.
Leçon 6 : Préhistoire et protohistoire du Sénégal.

DEUXIEME PARTIE : LES CIVILISATIONS DE L’AFRIQUE ANCIENNE


Leçon 8 : La civilisation de l’Egypte pharaonique.
Leçon 9 : Axoum.

METHODOLOGIE :

Cours : Technique de la dissertation


Cours : Technique du commentaire historique
A.C. : Exercices à la technique de la dissertation.
A.C. : Exercices à la technique du commentaire historique.
Supports de cours N°1 : Histoire : définition, objet et importance
Document 1 : Notion d’histoire
L’histoire est une « enquête », une « recherche », une « étude sur le passé des sociétés humaines » : cette reconstruction
du passé humain exige une méthode systématique et rigoureuse : la critique historique, c’est-à-dire l’ensemble des règles
et des méthodologies qui constituent la base même du travail de l’historien, dans l’examen des sources disponibles
d’information (archives, monuments, traditions orales, données archéologiques, linguistiques, psychologiques,
mythologiques, astronomiques, anthropologiques, culturelles, artistiques, économiques, géographiques, botaniques,
minières, etc.). […] L’histoire n’est pas repli de soi sur soi, mais ouverture, accueil, sens de l’humain. L’histoire est
sûrement la plus ancienne des connaissances de l’homme qui a voulu s’enquérir sur ses propres origines. L’histoire
scientifique se distingue de tous les autres modes d’expression du passé humain (légendes, épopées, chansons de
Rolland ou de Soundjata) par la critique historique qui comprend au moins trois opérations fondamentales : recherche
et classement des témoignages (heuristique, érudition), vérification et contrôle des témoignages, compréhension et
interprétation des témoignages.

Théophile Obenga, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Présence Africaine, 1995.

Document 2 : Objet et importance de l’histoire


Les champs d'études de l'historien ont fondamentalement évolué. Ainsi, la « civilisation » (au sens restreint de pratiques
de gouvernement et religieuses d'une population) et la guerre ont longtemps été les principaux objets de cette réflexion
historique. Les objets de l'histoire sont donc au départ centrés sur l'histoire militaire, l'histoire politique et l'histoire
religieuse. L'histoire voit progressivement son champ s'élargir vers l'histoire diplomatique, l'histoire sociale,
l'histoire culturelle ou encore l'histoire économique. Au tournant du XXIe siècle, elle a porté son attention d'une part
vers des objets uniques, des réalités distinctes, dans une démarche individualisant, et d'autre part vers la corrélation
entre phénomènes historiques et phénomènes environnementaux.
L’histoire est une composante essentielle de la mémoire collective d’un peuple ou d’une nation. Elle sert de point de
référence, de socle commun sur lequel se construit l’identité d’un groupe social. Elle est un enjeu politique important.
Le culte des « héros » nationaux est également une façon de mettre en valeur certains pans de l’histoire au service d’une
idéologie politique ou plus simplement pour façonner un socle de références culturelles autour desquelles le peuple peut
se rassembler. (…).
Wikipédia, novembre 2020

Document 3 : La méthode historique


Les faits et les dates sont bien entendu une condition nécessaire. Mais ils ne sont que les éléments de base avec lesquels
l’historien doit faire la lumière sur le passé, comme la connaissance des organes est la base fondamentale de la médecine,
mais non son but ultime. L’histoire, en tant que savoir, n’est que le fruit d’un travail de reconstitution mené selon une
méthode rigoureuse, pétrie à la fois de science et d’intuition. Une méthode qui permet d’abord de trouver les témoignages
pertinents à sa recherche, puis de les interpréter avec justesse, en les forçant à révéler tout ce qu’ils ont à révéler. Une
méthode qui mène ensuite à replacer tous les faits les uns par rapport aux autres, en définissant leurs causes et leurs
conséquences potentielles. Chaque nouvelle étude dresse ainsi le tableau d’un pan du passé qui s’imbrique dans le
réseau de faits déjà connus et le précise, ou qui parfois le contredit en amenant les spécialistes à revoir ce qu’ils croyaient
acquis. Grâce à toutes ces découvertes, petites et grandes, les historiens recomposent patiemment un passé qu’ils ne
peuvent faire revivre que dans ses grandes lignes, et non dans son incommensurable complexité. L’histoire, c’est le
compte rendu raisonné d’une enquête scientifique dans le passé humain à jamais refermé sur lui-même, sous le regard
amusé d’une fée retorse, nommée Vérité.
Pierre Bonnechere, L’histoire : définition et finalité PUF, 2008.

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Supports de cours N°2 : Problématique de l’histoire africaine : sources et procédés
d’investigation (tradition orale, archéologie, linguistique)

Document 1 : Les sources de l’histoire


L’Afrique noire fut, pendant des siècles aux dires des étrangers, un continent privé d’histoire. Privilégiant les
sources écrites, les historiens jugeaient impossible de tracer le passé de ces sociétés. Les sources écrites existent
mais elles sont éparses dans le temps et dans l’espace… Les rares témoignages des auteurs de l’Antiquité
paraissaient démontrer l’unanimité des recherches…Recueillant les témoignages du passé, les ouvrages arabes
d’al-Bakri (XIe siècle), d’Ibn Battuta et surtout d’Ibn Khaldun (XIVe siècle) décrivent surtout leur époque.
L’islamisation procure à des africains de Tombouctou un support matériel pour écrire leur propre chronique :
ce les « tarikh al-soudan » et « al-fettach » écrits pour l’essentiel au XVIIe siècle. Les étrangers arrivent
tardivement : au XVe siècle.
L’archéologie est encore à ses débuts mais a déjà mis à jour des sites impressionnants. L’anthropologie permet
maintenant à ses méthodes d’analyse bien rodées, d’étudier les mécanismes des sociétés actuelles et de remonter
jusqu’à l’époque précoloniale. La linguistique autorise des études comparatives enrichissantes.
Mais ce sont les sources orales qui sont la grande originalité de l’Afrique. L’homme dans ces sociétés sans
écritures est engagé par la parole. Les dépositaires de cet héritage sont les traditionalistes. Mais la tradition orale
doit être l’objet d’une critique sociologique et textuelle suivant la fonction remplie. Elle ne permet pas
l’établissement d’une chronologie absolue, d’où l’intérêt des recoupements entre sources de différentes natures.

C. Coqiery, O. Gorg, S. F. Raison, B. Duquenet, L’Afrique Noire, Collection J. Dupâquier, Espace et temps, p. 9.

Document 2 : Les tâches de l'histoire en Afrique


La difficulté qui vient aussitôt à l'esprit est la prétendue absence de documents. L'histoire, dit-on, se fait avec des
documents écrits. Or, point ou presque point de telles sources en Afrique…Les documents écrits, dont on, pleure la rareté,
sont effectivement beaucoup moins nombreux que dans les autres continents. Mais ils sont surtout mal distribués par
périodes et par régions…Dire de l'Afrique Noire sans aucune nuance qu'elle a été un pays sans écriture serait une
erreur grossière…
Tout peut être historique pour l'historien avisé. Tout, et pas seulement les dates de batailles ou de traités, les noms des
princes et des présidents de républiques…Nous ne nions pas la valeur des preuves écrites. Mais nous rejetons la conception
étroite et dépassée de l'histoire par les seules preuves écrites. Partout où il y a l'homme il y a invention, donc il y a
histoire…Nous sommes pour une histoire poly-sources et polyvalente…En effet, rien ne dit que l'Histoire sans textes
soit moins valable...
La tradition orale est encore très discutée comme source historique. Les “fétichistes de l'écriture” continuent de
nier toute utilité à la tradition orale. Les fonctionnalistes qui ne voient en elle que des mythes sont à peu près du
même avis. Les chronophiles regrettent que l'absence de chronologie assurée entraîne un enchaînement arbitraire des
faits qui rend difficiles ou fausses les relations causales. Mais la plupart des historiens de l'Afrique admettent maintenant
la validité de la tradition, même si beaucoup la considèrent comme moins consistante que les sources écrites, ou exigent
qu'elle soit étayée par une autre source. Or, les documents écrits eux-mêmes n'échappent pas à cette fameuse règle du
testis unus testis nullus…

Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique Noire D'hier à Demain, Paris, 1978.

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Document 3 : La parole du griot Mamadou Kouyaté
…Je suis griot. C'est moi, Djeli Mamadou Kouyaté, fils de Bintou Kouyaté et de Djeli Kedian Kouyaté,
maître dans l'art de parler. Depuis des temps immémoriaux les Kouyaté sont au service des princes Kéita du
Manding : nous sommes les sacs à parole, nous sommes les sacs qui renferment des secrets plusieurs fois
séculaires. L'Art de parler n'a pas de secret pour nous ; sans nous les noms des rois tomberaient dans l'oubli,
nous sommes la mémoire des hommes ; par la parole nous donnons vie aux faits et gestes des rois devant les
jeunes générations. Je tiens ma science de mon père Djéli Kedian, qui la tient aussi de son père ; l'Histoire
n'a pas de mystère pour nous ; nous enseignons au vulgaire ce que nous voulons bien lui enseigner, c'est nous
qui détenons les clefs des douze portes du Manding. […]
Ma parole est pure et dépouillée de tout mensonge ; c'est la parole de mon père ; c'est la parole du père
de mon père. Je vous dirai la parole de mon père telle que je l'ai reçue ; les griots de roi ignorent le
mensonge. Quand une querelle éclate entre tribus, c'est nous qui tranchons le différend car nous sommes les
dépositaires des serments que les Ancêtres ont prêtés.

Djibril Tamsir Niane, Soundjata ou l'épopée mandingue, Paris. Présence africaine, 1960.

Document 4 : Les méthodes de datation archéologique


Méthodes Techniques et matériaux étudiés Remontée dans le
temps
Archéomagnétisme étude de l’aimantation de l’argile après cuisson Jusqu’à 2 500 ans
Dendrochronologie étude des anneaux de croissance des arbres jusqu’à 7 240 ans
Carbone 14 étude des noyaux atomiques des vestiges organiques (bois, jusqu’à 40 000 ans
ossements, coquillages)
Thermoluminescence étude des émissions de la lumière par la céramique et jusqu’à 100 000 ans
certaines roches brûlées (silex, grès, granit)
Radioactivité étude des traces d’uranium dans les verres volcaniques et jusqu’à 100 000 ans
dans certains minéraux riches en uranium
Potassium argon étude des traces de potassium et argon dans les roches jusqu’à 1milliard
minières et volcaniques d’années
Source : Histoire et Géographie 6e, Edition Belin, 1990, page 13

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Leçon 3 : L’Afrique berceau de l’humanité
Document 1 : L’origine de l’homme
Jusqu’au début du XIXe siècle, le créationnisme est le dogme universellement admis quant à l’apparition de la
vie sur Terre. Selon cette lecture, d’après des chronologies bibliques établies par plusieurs auteurs, tous les
animaux et les plantes auraient été créés par Dieu en six jours, ainsi que le premier homme (Adam) et la première
femme (Ève, créée à partir d’une côte d’Adam), desquels descend toute l’humanité. Cette vision est, par ailleurs,
associée à la conception fixiste du monde : chaque espèce est immuable, elle est aujourd’hui telle qu’au jour de
sa création. (…) Par contre, le biologiste britannique Charles Darwin mit en avant le mécanisme de la sélection
naturelle pour expliquer comment des espèces nouvelles pouvaient être issues d'autres espèces. Dans son
ouvrage majeur, De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (…), Darwin indique que les espèces
vivantes subissent des variations et que seules celles qui se révèlent favorables à la survie dans leur
environnement particulier sont conservées et transmises, celles qui se révèlent défavorables étant éliminées :
c'est ainsi qu'opère la sélection naturelle.
Source : Microsoft Encarta 2009.
Consigne :
1. Identifiez, dans le texte les différentes thèses sur l’origine de l’humanité
2. Expliquez chacune de ces thèses

Document 2 : Quel berceau pour l’humanité ?

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Document 3: Les ancêtres fossiles de l’homme

Document 4 :
Les recherches poursuivies en paléontologie humaine le feu docteur Leakey en particulier, ont permis de placer
le berceau de l’humanité en Afrique orientale dans la région des Grands Lacs, autour de la vallée de l’Omo.
Deux conséquences sur lesquelles on n’a pas mis l’accent jusqu’ici, découlent de cette découverte :
1. Une humanité née sous la latitude des Grands Lacs, presque sous l’Equateur est nécessairement pigmenté et
négroïde, d’après la loi de Gloger qui veut que les animaux à sang chaud soient pigmentés en climat chaud
et humide.
2. Toutes les autres races sont issues de la race noire par filiation plus ou moins directe et les autres continents
ont été peuplé à partir de l’Afrique tant au stade de l’homo « faber » qu’à celui de l’homo sapiens […] Les
premiers négroïdes, qui allèrent peupler le reste du monde, sortirent de l’Afrique par le Détroit de Gibraltar,
par l’isthme de Suez, et peut être aussi par la Sicile et l’Italie du sud.

Source : Cheikh Anta Diop, l’Antiquité égyptienne par l’image (Université de Dakar CAD/IFAN-CAD), notes africaine janvier-
avril 1975, n° 145-146 5
Document 5 :
Document 6 :

C’est en Afrique que l’homme s’est formé et a commencé


à émerger. C’est bien en Afrique que la grande onde des
peuples, des techniques et des idées a pris corps, a grossi ;
c’est de là qu’elle est partie. Les plus vieilles œuvres
humaines ont été découvertes en Afrique, les meilleurs
spécialistes ont établi que les squelettes trouvés sur ce
continent étaient les plus anciens.

Il est donc temps que nous tentions de retracer la


Préhistoire. Il nous faut, avant toute chose, être attentifs au
fait que les grandes races actuelles – blanche, noire, jaune-
n’ont fait leur apparition qu’il y a trente ou quarante mille
ans. Auparavant, la même race d’hommes montant des
Afrique orientale, australe et centrale vers l’Afrique du
Nord, se répandit, à partir de là, en nappes de plus en plus
larges, vers l’Europe et vers l’Asie ? Peu à peu, la même
race s’est divisée sous l’influence des climats, des aliments,
des métissages : en un mot des conditions différentes.
Léopold Sédar Senghor, 20ème siècle ; Les fondements de
l’Africanité : Négritude et Arabité ; Discours, Le Caire, 1967.

Consigne :
1-Proposez des titres aux documents 5 et 6.
2-En vous appuyant sur les documents 2, 3, 4 et 5, montrer les preuves de l’origine africaine de l’Homme.

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Leçon 4 : Les civilisations paléolithiques
Epoques Période Outils Artisans Capacité Civilisations
crânienne/ Sites

Pas d’outils Toumaï 360/370 cm3 Vie arboricole,


Paléolithique 7 millions Orrorin Site : Aforas Charronnage,
archaïque à (Tchad) Premières
3 millions structures de
d’années Australopithèques 450/530 cm3 l’habitat, cueillette,
Site : Afars chasse le petit et le
(Ethiopie) moyen gibier
Derniers Sites ; Georges Premiers outils en
Australopithèques d’Olduvaï pierre taillée,
Paléolithique (Tanzanie) apparition du
inférieur Homo habilis 550/700 cm 3 langage articulé
3 millions Oldowayen
à : galets
aménagés
300 000 850/1300cm3
(choppers) Grande capacité
ans Sites : Saint-
endocranienne,
Acheuléen homo erectus Acheul,
maîtrise du feu,
: Bifaces et (Pithécanthrope, Tautavel
1ers à s’aventurer
hachereaux homo ergaster) : (France)
en Europe et en
nez très apparent, Lac Turkana
Asie, tue le gros
voûte crânienne (Kenya)
gibier, Vie de
basse
caverne.

Moustérien Homme de 1500/1750cm3 Méthode Levallois


: Eclats, Neandertal Sites : La (forme d'outil
Paléolithique 300 000 retouches Quina, La prédéterminée),
moyen (racloirs, Chapelle-aux- rituel funéraire,
à
pintes, Saints (France) inhumation,
Homo sapiens
35 000 ans bifaces) ornement.

35 000 à Lames, Homo sapiens 1100/1650cm3 Naissance de l’art et


10 000 ans petits outils (Cro Magnon, Sites : Omo religion primitive,
Paléolithique perfectionné Grimaldi, (Ethiopie), Jbel outils perfectionnés
supérieur s Chancelade). ou Adrar
(poinçons), Evolution presque (Maroc), Cro-
objets d’art achevée de Magnon
(pendeloque l’homme actuel (Dordogne,
s, statuettes, France)
vénus)

Documents 1 : Les grandes divisions du paléolithique

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Document 2: Phases de transition Paléolithique au Néolithique

Phase Définition Période/caractéristiques


Épipaléolithique phase finale du Paléolithique 14.000/11.700 ans
succédant au Paléolithique Continuation du mode de vie de
supérieur prédation, usage de l’arc
Mésolithique âge moyen de la pierre ») est la 12.000/10.000 ans
période chronologiquement et Évolution vers une économie
culturellement intermédiaire entre productrice, début de
le Paléolithique qui le précède et sédentarisation
le Néolithique qui lui succède.

Document 3 : Les découvertes du paléolithique

1. Quelles sont les grandes périodes du paléolithique ?


2. Pour chaque période, identifier l’artisan, préciser les outils utilisés et la capacité crânienne
3. Montrer l’évolution des civilisations au cours des grandes périodes du paléolithique

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Leçon 5 : La révolution néolithique et ses conséquences

Document 1 : La révolution néolithique


Il y a 10 000 à 12 000 ans, les hommes préhistoriques entament un changement de mode de vie : jusque-là
nomades, trouvant à manger en chassant et en cueillant des plantes et des baies, ils deviennent sédentaires, et
s’installent dans des villages. Ils commencent à domestiquer des animaux et à faire pousser des plantes. C’est
le passage de la première partie de la préhistoire, appelée paléolithique, à la seconde, le néolithique (on parle
souvent de « révolution néolithique » pour désigner ce changement radical de mode de vie). […]
La naissance de l’agriculture : Les hommes commencent […] à domestiquer des animaux et à cultiver des
plantes. Ils se contentent d’abord de récolter des plantes sauvages (des céréales par exemple) et d’en faire des
réserves. Là, sans doute, ils se rendent compte que des graines tombées par hasard sur le sol se mettent à germer
et à produire de nouvelles plantes.
Ainsi, ils commencent à semer volontairement des graines dans des zones éloignées de l’endroit où ils les ont
récoltées. Plus tard, ils sélectionnent les variétés de plantes qui donnent les meilleures graines.
Ainsi débute l’agriculture. Les hommes continuent également de pratiquer la chasse, mais ils capturent aussi
des animaux sauvages (sangliers, chèvres sauvages…) pour les garder dans des parcs. Peu à peu, ils réalisent
les premiers élevages. […] Il y a 10 000 ans, les premiers villages d’agriculteurs apparaissent au Proche-Orient.
(…) L’architecture des maisons évolue ; elles sont désormais construites en pierres et en briques de terre crues.
Certains villages, comme celui de Jéricho, en Palestine, ou celui de Çatal Höyük, en Turquie, comptent déjà, il
y a 8 000 ans, plusieurs milliers d’habitants !
Source : Microsoft ® Encarta ® 2009.
Document 2 : Conséquences du néolithique en Afrique.
La croissance des forces productives au Néolithique a dû provoquer un essor démographique qui a déclenché
des phénomènes migratoires comme le montrent les ateliers d’outils analogues qui essaiment parfois sur des
espaces considérables, et cela d’autant plus facilement que le poids des outils et des armes diminuait alors que
leur efficacité augmentait.
L’Afrique est un continent où les hommes ont toujours, pour diverses raisons (succès ou échecs dans le milieu
d’origine), arpenté les espaces immenses […]. Puis à partir du Néolithique, la tendance générale semble être à
la poussée vers l’Est (Vallée du Nil) et à la descente vers le Sud, sans doute sous l’effet répulsif du Sahara.
Joseph KI ZERRBO, In Histoire Générale de l’Afrique, tome 1, édition abrégée, UNESCO, 1986.
Document 3 : Les Outils agricoles : (Ces outils du néolithique datent de 6000 av. J.-C.)

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Consigne :
1. Expliquer l’expression « révolution néolithique. (doc 3)
2. Quelles sont les principales activités apparues au néolithique ? (doc 3)
3. Qu’est ce qui a favorisé la naissance de ces activités ? (doc 3)
4. Montrer les conséquences de l’essor démographique en Afrique. (doc 4)
5. Comparer les outils utilisés au néolithique et ceux utilisés au paléolithique. (docs 2 et 5).

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Leçon 6 : Préhistoire et protohistoire du Sénégal
Document 1 : Le Paléolithique au Sénégal
L’installation humaine remonte au paléolithique ancien avec la civilisation de bifaces et hachereaux. On situe
cette civilisation entre -350000 et -75000 ans. (…) La vallée de la Falémé a livré les plus importants éléments.
Des bifaces et hachereaux sont également trouvés dans la presqu’ile du Cap vert (pointe de fann), de petites
haches œuvres d’homo erectus, sont recueillies dans le sud-est du Sénégal (Djita, Saré, Takutala).
Quelques racloirs, de nombreux grattoirs et des noyaux circulaires avec éclat (…) ont été découverts, dans la
presqu’ile du cap vert (cap des Biches, Fann, Diokoul) à Richard Toll, dans la Falémé à Niokolokoba etc.
Une autre industrie d’âge mal définie (…) est rattachée au néolithique archaïque évoluant vers le paléolithique
supérieur appelé tiémassacien localisé au Sud-est de Mbour. Dans ce site, on trouve quelques petits bifaces des
racloirs, des grattoirs, des tessons de poteries, des armatures bifaciales foliacées (de nature de feuille) liées aux
activités de chasse.
Source : Mandiomé Thiam, Atlas du Sénégal, les éditions Jeune Afrique, 2007.

Document 2 : Le Néolithique au Sénégal


Au néolithique, la diversité de l’outillage montre qu’il y’a eu plusieurs civilisations (…). Présentement, on
distingue cinq faciès
Le néolithique du cap manuel ou le manuelien caractérisé par un outillage macrolithique (hache, rabot)
provenant du basalte. Les groupes (…) péchaient des poissons non littoraux (mérous) et fabriquaient des radeaux
pour se rendre aux iles de Gorée ou Madeleine où leurs outils ont été retrouvés.
Le néolithique de Bel Air ou le bélairien ou encore néolithique microlithique est présent dans l’ouest du Sénégal
(secteur dunaire). L’outillage de petites dimensions avec des formes géométriques est en silex. Le matériel
compte des haches, des poteries et une statuette baptisée Vénus de Thiaroye.
Le néolithique du littoral nord ou néolithique de Khant (prés de St Louis). L’os a servi de confectionner des
harpons, des poinçons, des haches… et une dalle constituée d’ossements durs d’hippopotames, de lamantins et
de crocodiles
Le néolithique de la Falémé ou falémien a livré un outillage poli fabriqué avec des roches diverses (grés,
schistes, quartz). Le matériel de broyage, de petites haches et la poterie sont bien représentés.
Le néolithique de la vallée du Sénégal et du Ferlo est peu connu. On y trouve des gisements qui se trouvent au
sommet des remblais d’inondations.
Source : Mandiomé Thiam, Atlas du Sénégal, les éditions Jeune Afrique, 2007

Document 3 : Les tumulus, vestiges de la protohistoire


Des tumuli funéraires ont également été découverts dans certains secteurs de cette région, en particulier à Rao,
situé à l’embouchure du Sénégal et dans le Nord Sénégal, le long du fleuve. Dans ce cas aussi, la plupart n’ont
pas encore été inventoriés en détail ; toutefois, une étude superficielle a indiqué qu’ils étaient ensevelis dans des
habitacles en bois recouverts de tertres d’au moins quatre mètres de hauteur et contenant des outils en fer, des
bracelets en cuivre, des colliers, des bijoux en or et plusieurs sortes de poteries aux formes simples : pots, bols,
gobelets et jarres, non peints mais surchargés de motifs décoratifs compliqués, surtout réalisés par entaillages
et piqûres, sans utilisation du peigne.
Source : J. Ki Zerbo, Conclusion : de la nature brute à une nature libérée, in Histoire Générale de l’Afrique,
tome 1, 1986

Amas coquillers de Fadiouth


harpons 11
Document 4: Les mégalithes de Sine NGayene

12
Document 5 : Les provinces protohistoriques dans l’espace sénégambien

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Supports de cours N°7: La Civilisation égyptienne
Document 1 : Le pays
Document 2 : La crue du Nil, source de vie
Ce très long fleuve prend sa source au cœur de
l’Afrique. La dernière partie de son cours, orientée vers
la Méditerranée, inondée périodiquement le territoire
égyptien : la crue submergeait la vallée, alimentée les
pluies tropicales et les fontes de neiges, apportant des
alluvions arrachées aux pays, seuls émergeaient les
villages construits sur les buttes. En raison de la
longueur du Nil, la crue arrivait en Egypte au début de
la période la plus chaude […], vers le 15 juillet,
Hérodote frappé de l’extraordinaire régularité de ce
rythme annuel a dit à juste titre : « l’Egypte est un don
du Nil ». Les Egyptiens ont divinisé le pouvoir du
Fleuve sous la forme du dieu nourricier « Hapy » et
développent un système performant d’irrigation des
terres autour de cet axe de communication.
Les Egyptiens exploitent toutes les richesses du Nil. Le
fleuve est une source d’approvisionnement en
poissons : dans les marais du delta poussent les
« lotus » (utilisés comme plante médicinale et le
papyrus). Le papyrus peut atteindre 4 à 5 mètres de
haut et sert à faire des voiles, des tissus, des vêtements,
des bateaux et à fabriquer du papier. Pour les Egyptiens
le Nil est donc « le commencement du monde ».
Source : Extrait du manuel d’Histoire et Géographie,
initiation économique, classe de 6ème, page 34, Hatier.

Document 3 : La religion en Egypte pharaonique


Les premiers Egyptiens voyaient des forces divines dans le soleil, la lune, les étoiles et les crues du Nil. (…) Ils
vénéraient et en faisaient de puissants dieux : Rê le soleil, Nout le ciel, Noun l’océan, Shou l’air, Geb la terre et
Hapi l’inondation... Ces divinités étaient représentées sous une forme humaine ou animale, leur culte n’était pas
limité à une localité en particulier. (…) Les pratiques funéraires veulent assurer la survie de ces « âmes », mais
un trait célèbre de la religion égyptienne est d’avoir lié cette survie à la conservation du corps lui-même, en
recourant à la momification, et d’avoir multiplié les dispositions pour que les défunts puissent jouir d’une vie
au moins aussi intense et heureuse qu’en ce monde ci.

J. Yoyotte, « Egypte pharaonique : société, économie et culture », In Histoire générale de l’Afrique,


chapitre 3, tome II, pp. 81-132-133

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Document 4 : Frise chronologique de l’Egypte pharaonique

-3200 -2900 -2280 -2060 -1785 -1580 -1085 -720 -658 -530 -332 J.-C.

ÉPOQUE ANCIEN MOYEN NOUVEL BASSE EPOQUE


EMPIRE EMPIRE EMPIRE
ARCHAIQUE

Memphis
Thèbes Thèbes
ère
I /II ème IIIème/ XIIIème/
VIème VIIème XIème/XIIème XVIIIème/XXème
dynastie XVIIème
dynastie /Xème dynastie dynastie
dynastie XXIème à XXXème dynastie

Djeser, Snéfrou Hyksos

Narmer Khéops Mentouhotep II soudanais Perses


(Hiéroglyphes) Khephren Amenemhat II Thoutmosis III Assyriens Grecs
Mykérinos Sésostris II Ramsès II
(Pyramides)
Pays divisé et Périodes Période de troubles Décadence définitive
prémices d’unification de prospérité ou périodes intermédiaires ou Basse Epoque

Document 5 : La vie politique égyptienne


[…] Tout relève du roi. En vertu d’un devoir théologique, il assure l’ordre cosmique, la sécurité de l’Egypte, le
bonheur de ses habitants en ce monde et dans l’autre, non seulement en exerçant son métier de roi, mais aussi
en entretenant les divinités […]. D’autre part, tant pour rendre le culte dans ces temples que pour gérer les
affaires de la nation, pharaon, seul prêtre théoriquement, seul guerrier, seul juge, seul producteur, délègue son
pouvoir à toute une hiérarchie d’individus […].
A la tête du système siège le Tjaty, ou « Vizir » […]. Ce premier ministre, responsable de l’ordre public, est
avant tout la plus haute instance judiciaire de l’Etat après le pharaon et le ministre de la justice.
(…) Le roi est responsable de la sécurité nationale. Doctrinalement, tout le mérite des victoires et des conquêtes
lui revient. […] Ce que nous connaissons le mieux à propos des militaires memphites, c’est leur participation à
des activités de caractères économiques et aux grands travaux de construction. […] Un corps paramilitaire
spécialisé, les Sementi, prospecte et exploite les mines d’or dans les déserts. […].
J. Yoyote, l’Egypte pharaonique, Histoire générale de l’Afrique, éd. abrégée, tome 2, UNESCO, 1987

Document 6 : L’économie égyptienne


La prospérité et la vitalité de l’Egypte seront liées à la culture des céréales (blé, orge). Un système de bassins
d’inondation, qui disciplinent et étalent, entre des digues de terre, les eaux et les limons apportés par la crue, a
duré jusqu’au triomphe actuel de l’irrigation pérenne (…). On chassait ou capturait une sauvagine abondante et
variée ; on pêchait, à la senne, à la nasse, au panier, à la ligne, la grande variété des poissons du Nil (…) Un
appoint était fourni, en outre, par ces produits de cueillette que sont les rhizomes du souchet comestible, la
moelle du papyrus etc.
L’élevage bovin, encore que le climat, trop humide, ne lui ait pas été spécialement propice (…) tint une place
considérable dans la vie et les représentations religieuses du pays.
Le papyrus (…) permet de fabriquer un support à écrire très souple qui est l’instrument du pouvoir scribal et
qui, à partir du moment où l’écriture alphabétique se répand aux alentours de la Méditerranée orientale, est très
demandé à l’extérieur.
J. Yoyotte, Economie et société in Histoire générale de l’Afrique, Edition abrégée, T2, UNESCO, 1987.

15
Document 7 : L’organisation de la société égyptienne

Les privilégiés

Le petit peuple (Masses


laborieuses)

Le bas peuple (Serviteurs)

Exercice : Nommez les tombeaux suivants.

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Supports de cours- Leçon 9 : Axoum.

Document 1 : Axoum : le pays

17
Document 2 : Le royaume d'Aksoum (300-640)
En 300, le sud de la mer Rouge entre dans une période particulièrement florissante. La région est alors contrôlée
par deux royaumes puissants : l’empire d’Himyar centré sur l’actuel Yémen, et l’empire d’Aksoum centré sur
l’actuelle Éthiopie.
Chacun d’eux bat sa propre monnaie, signe de leur prospérité économique. Celle-ci repose notamment sur le
contrôle du commerce maritime entre l’empire romain et l’Inde. La région a aussi ses propres ressources,
notamment l’encens, très prisé dans l’empire romain. Enfin le royaume d’Aksoum exporte beaucoup d’ivoire
de l’intérieur de l’Afrique : dès le IIIe siècle, cela a poussé les Himyarites à fonder des comptoirs sur la côte
d’Afrique Orientale.
À cette époque, la civilisation égyptienne se maintient toujours au royaume de Méroé, de plus en plus affaibli
par le détournement du commerce africain vers la mer Rouge. Vers 320, l’empereur d’Aksoum Ousanas en
profite pour étendre son influence : il lance un raid contre Méroé, ce qui provoque l’éclatement du royaume en
trois parties : Nobatie, Makurie et Alodie. Ousanas étend aussi son emprise le long de la côte aux dépens de
Himyar, qui doit payer tribut.
Les deux rives de la mer Rouge, majoritairement polythéistes, sont depuis longtemps influencées par la diaspora
juive ; mais du fait de son adoption par l’empereur romain Constantin, le christianisme commence à arriver
depuis l’Égypte.
Vers 345, l’empereur d’Aksoum Ezana se convertit et l’Ethiopie devient un défenseur de la chrétienté. Ezana
affermit aussi les possessions acquises par son père : l’empire d’Aksoum est alors florissant. Il exporte de
nombreux produits, notamment de l’encens, de l’ivoire et de l’or. Aksoum est alors une ville très cosmopolite
qui mêle les cultures éthiopienne, égyptienne, gréco-romaine et indienne. De grands obélisques sont construits
à la gloire des empereurs d’Aksoum. L’alphabet guèze est mis en place, remplaçant l’alphabet sudarabique déjà
très ancien.
En 380, l’empereur d’Himyar se convertit au judaïsme, peut-être en réaction au christianisme d’Aksoum qui est
alors en pleine expansion. Peu après, l’empire himyarite retrouve une certaine vigueur et étend son emprise vers
l’intérieur de l’Arabie.
La rivalité entre Himyar et Aksoum entraîne des tensions croissantes entre juifs et chrétiens. En 519, Aksoum
soutient le coup d’état d’un chrétien sur le trône d’Himyar. Cela déchaîne les représailles contre les chrétiens
dans tout le royaume. Aksoum finit par intervenir militairement, avec le soutien de Byzance. (...)
Source : https://www.herodote.net/Le_royaume_d_Aksoum, nov 2021/

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Document 3 :

La ville d'Axoum, située à 2 100 mètres d'altitude, se trouve au cœur d'un territoire abondamment arrosé par les
pluies des moussons et pourvu de sols volcaniques très riches. Vers le VIIe siècle avant J.-C., des immigrants
venus du Yémen, colonisent ces régions, bâtissent de grands monuments de pierre comme le temple de Yéha,
au nord-est d'Axoum, introduisent leur alphabet et leur panthéon, et forment la principauté de Damat. Des rois
d'Axoum apparaissent enfin à cette époque, assez puissants pour être mentionnés dans les sources classiques.
Ces monarques étendent leur territoire jusqu'au Yémen, et leur conversion au christianisme vers l'an 333 ne
freine ni leur expansion ni les relations commerciales avec leurs voisins. Ce n'est qu'au VIe siècle que des
difficultés apparaissent, dues sans doute au coût excessif de ces conquêtes. D'autres signes se manifestent
également : déclin de la production agricole, déforestation, ralentissement des programmes de construction…
La capitale Axoum occupe un site particulièrement favorable, entre deux collines d'où s'écoulent de nombreux
cours d'eau ; son nom composé de ak et de shum signifierait « l'eau du chef ».
L'essor d'Axoum s'explique en partie par la variété de son agriculture : blé, sorgho et orge alternent avec un
élevage de bovins et d'ovins. Un artisanat local reflète cette prospérité. Des pièces de monnaie royales ont été
retrouvées dans tout le territoire axoumite mais aussi au-delà de ses frontières, jusqu'au Yémen.
Puissant État aux premiers siècles de notre ère, Axoum noue des relations commerciales avec ses voisins. Par
son port d'Adoulis, sur la mer Rouge, il exporte des plantes aromatiques, du bétail, de l'ivoire et de l'or, et
importe fer, tissus, vaisselle précieuse, vin et huiles.
La langue la plus commune est le guèze. Mais il subsiste aussi l'antique langue sudarabique, introduite par les
Sabéens venant du Yémen. Il existe donc un certain nombre d'inscriptions bilingues guèze-sabéen, et même
trilingues car l'usage du grec devint indispensable pour les relations internationales. Lorsque les Sabéens
s'installent sur les hauts plateaux éthiopiens, ils y introduisent leurs divinités : Almaqah, Hawbas et Dhât-
Himyam. Mais les divinités proprement locales continuent d'être vénérées ou réapparaissent : Astar, Beher et
Meder. Quant à Mahrem, le dieu-guerrier, patron des dynasties royales, il possède terres et bétail, et le roi Ezana
lui dédie inscriptions et statues. C'est ce même souverain qui se convertit au christianisme vers 333 après J.-C.
L'histoire paraît simple, au moins dans ses grandes lignes : deux Tyriens, Frumentius et Aedesius, retenus à
Axoum, convertissent le jeune roi Ezana à la foi chrétienne. Les symboles païens sont alors abandonnés et la
croix apparaît sur le monnayage royal.
Selon une vieille tradition d'intervention en Arabie du Sud, le roi Kaleb arrive à Sanaa vers 525 sous prétexte
de protéger les chrétiens persécutés, notamment à Najrân, par les Himyarites convertis au judaïsme. Peu de
temps après, un général abyssin, Abraha, se proclame souverain et poursuit la christianisation du Yémen.
Toutefois ses successeurs parviennent difficilement à tenir le pays quelques années encore.
Jean-François Breton, La civilisation axoumit, Clio Voyages culturels, Décembre 2000

19
Les consignes en HG :
Nommer : Donner le nom précis du fait, du personnage ou du Localiser : Placer à un endroit ou en un temps déterminé sur
lieu étudié. une carte : sur une carte donner l’emplacement de… (Quand ?
Relever : lire et lister, ressortir quelque chose d’un texte Où ?), dire où se situe, nommer l’endroit.
Situer dans son Contexte : le replacer dans un cadre plus Situer : C’est préciser la localisation par rapport à quelque
large (période, espace géographique, évolutions…). La chose, dire où est un lieu, son éloignement dans l’espace ou
situation étudiée se déroule dans quel espace géographique, dans le temps : Points cardinaux, continents, espaces maritimes,
dans quelle période historique ? périodes, dates…
Citer : 1. Lire un document, prélever une information et Classer : Ranger selon un ordre donné (thématique,
l’écrire entre guillemets pour répondre à une question. chronologique, numérique…).
2. Faire référence à des propos pour aider à la compréhension. Représenter : matérialiser, représenter une information sur une
3. Nommer, lister, énumérer carte, un schéma par un signe ou une couleur).
Présenter un Document : Indiquer la nature, le type, Hiérarchiser : Ranger selon un ordre respectant l’importance
l’auteur, le(s) destinataire(s), le(s) commanditaire(s), la date, des éléments (ordre croissant ou décroissant)
le lieu, la source, l’idée principale et l’intérêt par rapport au Illustrer : donner des exemples précis
sujet et/ou questionnement (Quoi ? Où ? Qui ? Pour qui ?
Quand ?)
Caractériser : Définir, expliquer les principaux traits de la Identifier, définir : Désigner ou reconnaître quelqu’un ou
situation étudiée, du personnage... donner les éléments quelque chose à certaines caractéristiques essentielles (aspects
propres, particuliers à une chose. ou traits ou signes ou indices)
Décrire : Observer et dire ce qui est, ce que l’on voit. Expliquer : Exposer de manière logique les éléments qui
Distinguer des couleurs, des ensembles, des formes permettent de comprendre : les causes (origines), le
d’organisation, une progression d’ensemble et des fonctionnement, les conséquences. Mettre en relation des faits,
particularités : Quoi, Qui, Où, Quand ? des acteurs.
 Dire ce que l’on voit précisément, ce que l’on Donner du sens à un fait ou une situation en s’appuyant sur du
constate…en allant du général au particulier vocabulaire précis. Dire le pourquoi et le comment d’une
situation et les conséquences.
Raconter : Faire un récit de manière ordonnée avec le Confronter : Mettre en face à face, opposer des points de vue,
vocabulaire approprié. des expressions, des mouvements différents.
C’est l’exposé de faits reconnus dans leur ordre chronologique Comparer : Observer (ou lire des documents) et repérer les
avec des dates, des acteurs, des lieux en réponse à un sujet points de ressemblances et de différences, discerner le vrai du
posé. faux. Montrer les ressemblances et/ou les différences
Vérifier : Soumettre à une confrontation avec des faits, des Interpréter : Attribuer un sens à ce que l’on voit, clarifier et
preuves pour en contrôle l’exactitude, la expliquer.
véracité. Commenter : interpréter et expliquer en développant avec un
jugement critique
Justifier : 1. Etablir le bien fondé, appuyer sur des Analyser : Observer et déterminer les éléments constitutifs
connaissances, sur des preuves. d’une situation, étudier un document avec des questions
2. Prouver ce que l’on dit, ce que l’on écrit en faisant une précises. Consigne globale qui consiste à observer, déterminer
citation, en donnant un exemple précis, un lieu, une date, un les éléments constitutifs et nécessite de présenter
acteur… /décrire/interpréter.
Argumenter : Donner des raisons ou des preuves qui justifient Démontrer, Montrer : Faire connaître, prouver avec des
ou appuient un point de vue connaissances précises, des arguments pour attester d’une
Discuter : examiner le pour et le contre, mettre en question le réalité.
bienfondé d’une situation, examiner minutieusement Dégager : ressortir d’un ensemble, d’un texte, d’une situation
Critiquer : Examiner par la critique, émettre un jugement négatif
Faire le bilan c’est donner les résultats positifs et/ou négatifs d’un fait, d’une décision…
Déduire : dire ce que l’on tire comme conséquence d’une information, d’une situation, d’une observation…
Résumer : Dire en peu de mots, présenter brièvement

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La dissertation en HG :

I/ Introduction : (une dizaine de lignes au maximum)


1/Amener le sujet (Amorce) : par une accroche pertinente entrer dans le sujet en captant l’intérêt du lecteur.
On peut emmener le sujet en commençant par : préciser le contexte, contester une opinion communément
admise, une explication des termes du sujet (définition, délimitation dans le temps et dans l’espace), une
anecdote, une affirmation surprenante ou un événement intéressant en rapport avec le sujet, une citation
apprise par cœur en rapport avec le sujet, poser une question qui porte à réflexion et en rapport avec le
sujet …
Il est ensuite possible de Poser le sujet, c’est-à-dire de reformuler le sujet en précisant le cadre spatio-temporel.
2) Poser le problème (la problématique) : soulever les questions pertinentes par rapport au sujet (on peut le
faire directement ou indirectement)
3) Annoncer le plan à suivre pour traiter ces questions (2/3 parties maximum)

II/Développement : (des pages)


2 ou 3 parties de longueur à peu près équivalente en respectant le plan annoncé.
Faire au brouillon un plan détaillé (avec les sous-parties) et prévoir les transitions : Cela permet de savoir «
où l’on va », et de ne pas se perdre au fil du développement.
Il faut éviter de rédiger tout le développement au brouillon et de recopier par la suite.
L’ossature du développement :
 1ère partie (développer, expliquer, illustrer clairement)
 Brève synthèse de la 1ère partie et Transition (1/2 phrases avec des mots de liaison)
 2ème partie (développer, expliquer, illustrer clairement)
 Brève synthèse de 2ème partie et Transition (1/2 phrases avec des mots de liaison)
 Et ainsi de suite s’il y a une 3ème partie.

III/Conclusion (longueur à peu près équivalente à l’introduction) :


 Synthèse des idées principales développées, faire un bilan
 Réponses explicites ou nuancées aux questions posées dans l’introduction
 Ouverture du débat sur d’autres perspectives, sur une ouverture finale (sur l’actualité, sur une
comparaison, une évolution…).

NB : QUELQUES CONSEILS PRATIQUES A RETENIR :


 Toujours lire et relire les consignes avant de commencer et éviter d’oublier d’exploiter les documents lorsque la
consigne l’exige ;
 Aérer la copie (espacer les parties du travail) pour faciliter la lisibilité, bien présenter son travail (éviter de rendre un
brouillon, des ratures, abus du Blanco), soigner son style et son vocabulaire (français correct avec le moins de fautes
possible), soigner son écriture (écriture lisible) ;
 Éviter le style télégraphique (genre texto de Facebook, WhatsApp, les abréviations non règlementaires). Ne pas
abuser de « Nous », éviter « Je » et préférer les tournures impersonnelles. Ne pas oublier : les transitions entre les
parties, de dégager la problématique et d’annoncer le plan à suivre.
 Eviter d’être trop aérien (passer trop vite là où il faut expliquer) ou de s’attarder sur des détails fleuves qui n’apportent
rien au sujet ou encore plus grave de ne traiter qu’une partie du sujet.
 Ne pas être prétentieux dans ses propos et ne réciter pas tête baissée, construire un bon argumentaire et faire une
démonstration cohérente.

21
Le Commentaire dirigé en histoire :
Le commentaire dirigé est une épreuve d’explication de document qui consiste à répondre précisément à une consigne donnée (suivant
le barème). En général, un texte suivi de questions est proposé mais l’épreuve peut porter sur plusieurs textes ou un document d’une
autre nature (carte, tableau…). La consigne porte souvent sur la capacité d’analyse, d’argumentation et d’interprétation.

I/ Présentation du document et de l’auteur : (en quelques lignes)


Préciser la nature du document: un extrait (correspondance, récit, traité, pétition, discours, tract, roman, loi, article...)
Indiquer la source et la date de rédaction du document (souvent différente de la date de publication)
Faire des observations sur la langue et le style du document (original, traduit…)
Présenter une biographie sommaire de l’auteur lorsqu’il est connu (fonction, évènements où il est impliqué)
NB : On demande souvent de présenter seulement l’auteur ou parfois seulement le document.

II/ CONTEXTE HISTORIQUE (en quelques lignes)


Replacer le texte dans l’époque où il a été rédigé, à l’époque dont se rapporte le texte en évoquant l’ensemble des circonstances
politiques, sociales, économiques, militaires et diplomatiques (et/ou des grands courants de pensées ou des débats) dont la
connaissance est utile pour la compréhension.
Décrire le Contexte Général ou circonstances générales : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? …pour évoquer les grands
événements (le thème général dans lequel s’inscrit le texte).
Décrire le Contexte Spécifique ou circonstances Spécifiques : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? …pour indiquer clairement
l’aspect précis (qui découle du thème général) abordé par le texte.
Indiquer si possible les motivations de l’auteur : raisons et destinataires du document
NB : Il est parfois pratique de partir du contexte particulier ou de faire un double contexte.

III/ ANALYSE OU RESUME (en quelques lignes)


Résumé : On se met à la place de l’auteur et en respectant l’ordre des idées, on dit en plus bref ce que l’auteur a développé dans le
texte sans expliquer ni trahir sa pensée.
Analyse: On est un narrateur qui rend compte brièvement au lecteur ce que l’auteur a dit en identifiant dans leurs grandes lignes les
idées principales du texte et les arguments avancés par l’auteur. Mais il faut éviter de paraphraser le texte et de trahir la pensée de
l’auteur par des commentaires.

IV/ Réponses aux questions d’interprétation : IL faut bien lire le document, le comprendre et le contextualiser et en faire de même
avec la question avant de répondre. Les questions font appel parfois à un esprit d’analyse du texte, parfois à la capacité d’interpréter
les faits à partir de connaissances acquises mais aussi parfois à des questions fermées demandant des réponses précises. Il faut
répondre dans l’ordre des questions. Le barème peut donner une indication de la nature de la réponse attendue.
Il est nécessaire de comprendre les verbes utilisés dans les consignes en histoire.

V/ CONCLUSION
1/ Intérêt historique du document : ensemble des enseignements ou des leçons (informations utiles ou intéressantes, éclairage
nouveau ou particulier) que le document apporte comme connaissance.
2/ Portée historique du document : place que le texte occupe dans notre connaissance des évènements, les effets (impacts ou
conséquences) qui résultent de la parution du document
3/ Critique d’ensemble : Originalité du document (En quoi les faits rapportés par le texte sont conformes ou non à nos
connaissances actuelles du sujet ?), Valeur informative (compétence, pertinence et objectivité de l’auteur). Donner s’il y a lieu, les
raisons pour lesquelles certaines idées de l’auteur sont sujettes à caution en faisant appel à votre culture historique : les omissions
volontaires, les oublis, les erreurs, les partis pris…

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Exercice de recherche d’éléments de biographie :
A partir d’internet, rechercher des informations sur les personnages suivants : nationalité, fonction, principales
thèses défendues, principales publications, rôle dans la défense de l’histoire africaine : Cheikh Anta Diop,
Joseph Kizerbo, Leopold Sedar Senghor, Amadou Mokhtar Mbow, Herodote d’Halicarnasse.

Exercices de dissertation :
Sujet 1 :
Contexte : La question de l’origine de l’Homme a toujours suscité un débat passionné. Mais aujourd’hui, il est
admis de tous ou presque tous, que l’Afrique est le lieu de naissance de l’humanité. Celle-ci qui a été nomade
et sauvage a vécu jusqu’à la fin du paléolithique inférieur dans le continent noir avant de s’aventurer en Europe
et en Asie. De longues années après, elle finira par se sédentariser grâce à la naissance de l’agriculture et de
l’élevage.
Consigne : Après avoir montré deux preuves de nature différente de l’origine africaine de l’Homme,
caractériser le paléolithique inférieur et analyser l’impact de l’agriculture et l’élevage dans la sédentarisation
des Hommes du néolithique.
Sujet 2 :
Contexte : Du fait de son passé colonial, l’Afrique est un continent dont l’histoire a été niée, mal présentée ou
falsifiée par les historiens occidentaux.
Consigne : Après avoir expliqué la place de l’oralité et de l’écriture dans l’Afrique noire traditionnelle, montrer
l’intérêt et la contrainte de l’utilisation de la tradition orale comme source de l’histoire africaine.
Sujet 3 :
Contexte : Pour retracer l’histoire, plusieurs sources peuvent être utilisées. Mais dans l’Afrique noire
traditionnelle, la tradition orale occupe une place importante pour raconter le passé.
Consigne : En vous inspirant de cette réflexion, expliquez l’importance de la tradition orale en Afrique puis
identifier les difficultés que pose son utilisation comme source de l’histoire.
Sujet 4:
Contexte : « L’histoire se fait avec des sources écrites et l’Afrique n’en dispose pas. L’Afrique n’a donc pas
d’histoire. »
Consigne : Après avoir montré les limites de ce point de vue, démontrez que l’étude de l’histoire africaine est
bien possible.

23
Exercices de commentaire historique de document :
Document 1 : Les sources difficiles
(…) Les sources écrites sont sinon très rares, du moins mal distribuées dans le temps et dans l’espace.
(…) Mais même lorsque ce témoignage existe, son interprétation implique souvent des ambiguïtés et difficultés.
(…) Les témoins muets révélés par l’archéologie sont souvent plus éloquents que les témoins de service que
constituent les auteurs de certaines chroniques. L’archéologie a déjà bien mérité de l’histoire africaine par
ses prestigieuses découvertes, surtout quand il n’y a pas de chronique orale ou écrite disponible… Le repérage,
le classement et la protection des sites archéologiques africains s’imposent comme une priorité de grande
urgence. (…)
A côté des deux premières sources, la tradition orale apparaît comme le conservatoire du capital de
créations socioculturelles accumulé par les peuples sans écritures. (…)… Les détenteurs en sont les vétérans
(vieillesse oblige !) (…) Ils sont comme les derniers îlots d’un paysage autrefois imposant. (…) Chaque fois
que l’un d’eux disparaît, c’est littéralement un fragment du paysage qui devient souterrain. Or la tradition orale
est de loin la source historique la mieux nourrie de la sève d’authenticité. (…) L’écrit, si utile soit-il, fige et
dessèche. Il décante, dissèque, schématise et pétrifie : la lettre tue. La tradition habille de chair et de couleurs,
elle irrigue de sang le squelette du passé. (…) Bien des écueils sont à surmonter (…) On a dit que la Tradition
n’inspirait pas confiance. (…). Mais les documents d’archives, par leur inertie même, et sous leur apparente
neutralité objective, cachent tant de mensonges par omission et habillent l’erreur de respectabilité.

Joseph Ki Zerbo, Histoire Générale de l’Afrique, Tome 1 UNESCO-PARIS ; 1980-1984, pages 25 à 35


Consigne :
1°/ Présentez le texte et son auteur (2 pts)
2) Dégager le contexte historique du texte (3 pts)
2/ Identifier, d’après le texte, pour chaque source de l’histoire les contraintes qui se posent. (6 pts)
3/ Expliquer avec des arguments et séparément les différents passages soulignés.

Document 2 : Un débat sur l’histoire africaine


On se limitait en écrivant l’histoire d’une grande partie de l’Afrique à des sources extérieures à l’Afrique, pour
donner une vision non de ce que pouvait être le cheminement des peuples africains, mais de ce que l’on pensait
qu’il devait être. (…) On refusait de voir en l’Africain le créateur de cultures originales (…) Le continent africain
n’était presque jamais considéré comme une entité historique. (…) L’Histoire de l’Afrique doit être réécrite.
Car jusqu’ici, elle a été souvent masquée, camouflée, défigurée, mutilée. (…) L’Histoire de l’Afrique est peu
connue. (…) Et pourtant, depuis quelques décennies, des milliers de chercheurs ont exhumé des pans entiers du
visage ancien de l’Afrique.
Un nombre important de fossiles a pu être étudié et interprété. Il y a de bonnes raisons de penser que l’Afrique
est le continent où les hominidés apparurent pour la première fois (…) L’homme né sous les tropiques a évolué
longtemps comme australopithèque, Homo habilis et même Homo erectus, en climat chaud. C’est seulement au
cours de la seconde glaciation que grâce au contrôle efficace du feu, Homo erectus a élu domicile dans les
climats froids. (…)
UNESCO, Histoire générale de l’Afrique, tome I « Méthodologie et préhistoire africaine », 1980.
Consigne :
1/ Dégager le contexte historique du texte (4 pts)
2/ Distinguer les 2 parties du texte et donner un titre pertinent à chaque partie (2 pts)
3/ Après avoir évoqué les problèmes qui se posent dans la première partie du texte, expliquer pourquoi
« L’Histoire de l’Afrique doit être réécrite. » (4 pts)
4/ Expliquer en vous fondant sur les découvertes fossiles, pourquoi l’Afrique est le berceau de l’humanité.
(Minimum 10 lignes et maximum 15 lignes) (5 pts)
5/ Quelle problématique soulève le passage souligné dans le texte ? (5 pts)

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Document 4:
« (…) Toutes les sources antiques indiquent que le trafic maritime s’intensifie en mer Rouge, au cours des deux
premiers siècles. Il faut mettre ce fait sur le compte de l’expansion romaine favorisée par cette région par le
progrès de la navigation. On sait que les méthodes de la navigation se sont améliorées dès le début du 1er siècle.
(…) Les rapports commerciaux se multiplient. Le navire apporte des marchandises. Il rend possible les échanges
avec l’Inde et le monde méditerranéen. Adoulis est le point de rencontre pour le trafic maritime ; il l’est aussi
pour le commerce terrestre. Dans l’arrière-pays un courant de négoce prend de l’importance ; une denrée de
prix fait l’objet de ce négoce : l’ivoire. Pline et l’auteur du Périple ne manquent pas d’ailleurs de lui donner la
première place dans la liste des exportations d’Adoulis. Axoum est le grand centre de cet ivoire. Il lui parvient
de diverses régions. L’article était indispensable au luxe romain. À l’époque des Ptolémée, l’éléphant d’Éthiopie
était déjà en particulière estime. Les armées l’utilisaient comme char d’assaut. Par la suite on s’en prit à ses
défenses. Tous les auteurs anciens, lorsqu’ils parlent d’Adoulis, d’Axoum et d’Éthiopie, font grand cas de
l’éléphant et son ivoire. D’autres marchandises retiennent aussi leur attention, ainsi les peaux d’hippopotames,
la corne de rhinocéros, l’écaille de tortue, l’or, les esclaves, les aromates. L’éléphant est cependant l’objet d’un
intérêt spécial. »

Histoire Générale de l’Afrique –Unesco p. 404.


CONSIGNES
1.Présenter le royaume d’Axoum en précisant le continent dans lequel il se trouvait, sa situation exacte et la
période de l’histoire pendant laquelle sa civilisation s’est épanouie. Citer une autre brillante civilisation du
même continent qui s’est développée à la même période. (6 points).
2.À partir du texte, relever les produits échangés entre Axoum et ses partenaires ; puis montrer ce qui a favorisé
le développement du commerce axoumite. (6 points)
3.Analyser, à partir de vos connaissances personnelles, l’influence des espaces limitrophes d’Axoum sur la
culture axoumite. (8 points)

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