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SOMMAIRE

LEÇON INTITULE PAGES


HISTOIRE
Préface 3
Equipe de
4
rédaction
Présentation 5
Sommaire 6
Leçon 1 Les découvertes scientifiques et les mutations économiques. 7
Leçon 2 Le développement du capitalisme et les mutations sociales. 11
Leçon 3 Les doctrines sociales : syndicalisme et socialisme. 14
Leçon 4 Les missions et les explorations. 16
Les rivalités coloniales : La conférence de Berlin et ses
Leçon 5 19
conséquences.
Leçon 6 Les résistances : formes, exemples, bilan. 23
Leçon 7 Les systèmes coloniaux (exemples français et britannique). 26
Leçon 8 L’impérialisme japonais. 29
L’impérialisme européen en Asie (y compris l’impérialisme
Leçon 9 32
russe).
Leçon 10 L’impérialisme américain. 37
Leçon 11 Les révolutions chinoises de Sun Wen à Mao Zedong. 41
Leçon 12 La première guerre mondiale : causes et conséquences 45
Leçon 13 La révolution russe et la consolidation du régime (1915 -1928). 49
Leçon 14 La crise des années 30 53
Leçon 15 La deuxième guerre mondiale : causes et conséquences 57
Leçon 16 Les relations Est-Ouest de 1945 aux années 90 61
Leçon 17 Causes et formes de la décolonisation. 65
Leçon 18 Le Sénégal : vie politique de 1944 à 1962. 69
Leçon 19 Bandoeng et l’émergence du tiers-monde. 74
GEOGRAPHIE
La Terre, une planète du système solaire : étude de situation,
Leçon 1 place de la Terre dans le système solaire, influence du soleil sur 83
la terre et caractéristiques de la Terre
Leçon 2 La Terre, planète du système solaire : potentiel et équilibres 87
La Terre une planète menacée : la surexploitation des
Leçon 3 91
ressources et ses conséquences
La Terre une planète menacée: les conséquences climatiques
Leçon 4 95
de l’exploitation économique de la planète
La Terre une planète divisée: les inégalités de développement
Leçon 5 98
(niveaux de vie, revenus, démographie, échanges, exploitation)
Les systèmes économiques et sociaux et leur évolution : le
Leçon 6 102
capitalisme, le socialisme
Leçon 7 La Terre, une planète solidaire? la coopération bilatérale 105
Leçon 8 La Terre, une planète solidaire? La coopération multilatérale 110
La Terre, une planète solidaire? Formes et problèmes de
Leçon 9 114
communication dans le monde
Leçon 10 La Terre, une planète solidaire? La planète terre, un village ? 117

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INTRODUCTION GENERALE AU PROGRAMME D’HISTOIRE DE TROISIEME
La deuxième révolution industrielle, à partir de la seconde moitié du XIX ème siècle
marque une étape importante dans l’histoire de l’humanité. En effet, c’est à cette époque
qu’on assiste à l’explosion scientifique et technique en Europe. Ces progrès ont
transformé de façon radicale le visage économique, politique et social de l’Europe en
particulier.
La naissance et le développement du capitalisme rendent l’Europe nécessiteuse de
matières première. Mais aussi, ils divisent la société en deux classes antagonistes :
prolétariat et bourgeoisie. C’est la lutte des classes par conséquent, la naissance des
doctrines sociales (socialisme et syndicalisme). Il est aussi question pour l’Europe de
découvrir, mais aussi et surtout, de conquérir de nouvelles terres. Ces dernières vont
servir non seulement à l’écoulement des produits industriels mais aussi à l’alimentation
des nouvelles industries en matière première.
La fièvre coloniale s’empare alors de l’Europe particulièrement de ses grandes
puissances. Hormis l’Europe, en Asie l’Empire du Soleil Levant ayant réalisé sa
révolution industrielle à la faveur de la révolution du Meiji en 1868 se lance à la conquête
de territoire dans sa sphère géopolitique de proximité. Quant aux Etats-Unis, réticents
d’abord par principe mais aussi pour des préoccupations internes, ils se rebiffent par la
suite, à cause surtout de leur explosion économique et des visées européennes en
Amérique. Ils comptent se tailler des territoires en Amérique Latine et dans le Pacifique.
L’Europe démarre son action impérialiste par l’envoi de missionnaires et
d’explorateurs à la reconnaissance des terres africaines considérées comme vacantes. Il y
a eu des rivalités qui sont très vite réglées, par le fameux congrès de Berlin en Allemagne
(Novembre 1884, Février 1885). Après cette rencontre internationale qui réunit 14
puissances engendre la ruée vers les terres africaines : c’est la conquête par les armes. En
effet, les chefs africains se sont opposés farouchement à l’envahisseur mais en vain pour
des raisons diverses.
La domination européenne s’étend sur les anciens royaumes africains réorganisés
aux plans politique, économique et social. Le partage des colonies, l’explosion
industrielle et démographique installent une poudrière en Europe. En 1914, cette dernière
explose à la faveur de l’assassinat du prince F Ferdinand héritier du trône d’Autriche
Hongrie par un étudiant serbo-croate : c’est la première guerre mondiale (1914-1918).
Cette guerre longue de quatre années aurait exacerbé la situation politique, économique et
sociale de la Russie incapable de supporter une si longue guerre. Elle signe le traité de
Brest-Litovsk en décembre 1917 avec l’Allemagne pour se consacrer à sa révolution
commencée déjà en octobre 1917.
Au cours de la même période l’Empire du Milieu est en proie à l’anarchie, fruit de
sa révolution qui a démarré en 1911, avec l’instauration de la république. C’était la fin du
régime impérial incarné par la dynastie Mandchou depuis des siècles.
Ces événements majeurs s’inscrivent donc dans le même cadre chronologique que
la guerre de 1914-1918. Elle se termine d’ailleurs à l’avantage de la triple entente (…)

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Première Partie : LA DEUXIEME REVOLUTION INDUSTRIELLE
ET SES CONSEQUENCES
Leçon 1 : Les découvertes scientifiques et les mutations économiques.
A partir de la deuxième moitié du XIXè siècle, les nouvelles découvertes scientifiques mises
en pratique bouleversent les conditions de vie des hommes : c’est la deuxième révolution
industrielle. Ces découvertes à la suite de nombreux facteurs favorables ont entraîné des
mutations économiques décisives qui se poursuivent encore de nos jours.
I – Les découvertes scientifiques.
1 – Les facteurs favorables.
Au XIXè siècle un faisceau de facteurs inaugure une nouvelle série de découvertes dans
le domaine des sciences.
- Les savants, jusque là pluridisciplinaires se spécialisent dans un seul domaine du
savoir, par soucis d’efficacité.
- Le scientisme se développe et s’accompagne de la mise sur pied de nombreux
laboratoires. Les savants sont détachés de toute autre tâche que la recherche.
- Les Etats et les mécènes joignent leurs moyens à ceux tirés du mercantilisme pour
fournir le capital nécessaire à l’essor scientifique.
- L’internationalisation de la science devient une réalité avec l’organisation de
colloques et la publication de revues scientifiques.
Ce sont ces facteurs qui ont permis des découvertes nombreuses et révolutionnaires.
2 – Les découvertes scientifiques.
Les découvertes fondamentales ont lieu dans les domaines de la physique, de la chimie,
de la biologie et de la médecine.
- En physique, entre 1860 et 1914 de nouvelles méthodes d’expérimentation et
d’observation avec l’équipement des laboratoires produisent des résultats importants. En
s’appuyant sur les travaux de Maxwell, Faraday et James Watt ont mis au point la
machine à vapeur. La découverte des ondes électriques par l’allemand Hertz permit à
Samuel Morse de réaliser le télégraphe. En 1875, l’américain Bell invente le téléphone.
A la suite des travaux de Becquerel sur la radioactivité en 1895, le couple français,
Pierre et Marie Curie isole le radium, un premier corps radio actif. En 1895, A Einstein
élabore sa théorie de la relativité selon laquelle, la matière n’est que de l’énergie
concentrée.
- En chimie et en Biologique, les découvertes sont aussi fructueuses et
révolutionnaires. Grâce à la synthèse des corps organiques, à partir de corps minéraux,
initiée en 1862 par Morcelin Berthelot, la chimie a rendu d’énormes services à
l’humanité.
- En médecine, la physiologie se développe avec Claude Bernard et le chimiste Louis
Pasteur. Le dernier a découvert les microbes et aussi les moyens de les éliminer.
- Toutes Ces découvertes ajoutées à celles de la houille, de la dynamo, du pétrole, ont
permis le développement du machinisme, qui transforme l’économie européenne au XIXé
siècle.
II- Les mutations économiques.
1 – Les transformations de l’agriculture.
Jusqu’au XIXè siècle l’agriculture était de type traditionnel orienté vers
l’autoconsommation. Elle utilisait des moyens matériels (faucille…) et des techniques
archaïques comme la jachère. Avec la révolution de l’industrie l’outillage agricole se
modernise et se diversifie (invention du tracteur et de la moissonneuse batteuse par Mac
Cornich). La production s’améliore en qualité et en quantité, grâce aussi à l’utilisation des
engrais chimiques et à l’augmentation des surfaces cultivables. Les éleveurs anglais
inaugurent la sélection génétique animale et végétale. L’agriculture devenue par la suite

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commerciale inonde les marchés urbains surtout de produits manufacturés de la nouvelle
industrie.
2 – L’amélioration de l’industrie.
Longtemps assurée par de petits ateliers travaillant sur commande sur des objets
fabriqués à la main, l’industrie s’améliore aux XIXè siècle.
A partir de 1850, en Europe et aux Etats-Unis, grâce au génie des hommes comme
Daimler, Benz… le moteur à essence et le moteur à gasoil de Diesel se substituent à la
machine à vapeur. Le belge Gramme invente la dynamo qui fournit de l’électricité.
L’industrie se développe d’avantage avec des productions massives grâce à la
Standardisation (production en masse à partir de modèle standard) et à la Taylorisation
(travaille à la chaîne).
On assiste aussi à la naissance de grandes entreprises par fusion : ce sont les Trusts.
Quant aux Cartels, c’est le regroupement des entreprises pour lutter contre la
concurrence déloyale.
3 – La révolution des transports.
Dans la deuxième moitié du XIXè, les transports, terrestres (rails, route) les transports
maritimes et aériens connaissent une véritable révolution, avec la mise au point du moteur
à explosion ou à essence ou gasoil. Pour faciliter d’avantage le transport, on fabrique des
viaducs métalliques sur les fleuves et sous les montagnes sont creusés des tunnels. Le
creusement des canaux réduit les distances (canal de Suez 1869, canal de Panama 1914).
Enfin, au début du XXè siècle Clément Ader inaugure le premier vol d’avion.
4– Le développement du commerce
A partir de 1850, les produits agricoles et industriels sont si importants qu’ils satisfont
non seulement les besoins mais alimentent un commerce déjà actif.
Pour le commerce intérieur la création de grands magasins et la publicité permettent
l’écoulement rapide des produits.
Quant au commerce extérieur, il se développe de plus en plus avec les transports
modernes et l’instauration du libre échange.
Ainsi, la quantité de marchandise augmente dans le monde et les hommes voyagent de
plus en plus.

Les découvertes scientifiques et techniques ont changé de façon radicale le visage


économique de l’Europe au XIXè siècle. On assiste à la naissance et au développement d’un
nouveau système économique qui engendre de nouveaux rapports sociaux.

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Leçon 2 : Le développement du Capitalisme et les mutations
Sociales
Au XIXe siècle, les mutations de l’économie européenne favorise l émergence d un nouveau
système : le capitalisme .Ce système connut un développement sans précèdent et entraîne à son
tour, la division de la société en bourgeois et ouvriers vivants dans des conditions différentes.
I - un nouveau système économique : le capitalisme
1 – Qu’est ce que le capitalisme ?
Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens
de productions et d’échanges (terre usine banque maison de commerce moyen de transport) :
c’est ce qu’on appelle le capital il est nécessaire pour la création d’une entreprise pour la
recherche du profit le capitalisme est aussi alimenté par la loi de l’offre et de la demande
Il a beaucoup évolué au cours du XIXe
2 - Le développement du capitalisme
Jusqu’ au XIXe siècle les moyens financiers et les moyens de productions et d
échanges étaient très modestes. Les entreprises étaient gérées par des familles ou des
individus qui ne pouvaient mobiliser des moyens considérables et nécessaires à la
continuité et au développement du machinisme et la production. Hors la demande était
devenue très pressante dans une Europe en pleine explosion démographique c est
pourquoi de nouvelles structures sont mise en place : les banques, les sociétés anonymes
par actions, les bourses de valeurs.
Dans le même temps certaines entreprises fabriquent le même objet se regroupent
(concentration horizontale). D’autres, complémentaires dans la fabrication d’un même
objet ou produit se mettent ensemble : c est la concentration verticale.
Ainsi ces facteurs ont contribué au développement du capitalisme, qui à son tour
favorise de nouveau rapports sociaux.
II - Les mutations sociales
Le XIXè siècle européen marque la naissance et le développement de deux classes
sociales, filles du système capitaliste : la bourgeoisie et la classe ouvrière.
1 – La bourgeoisie
A l’origine, le terme bourgeois désigne l’habitant d’un bourg un gros village ayant
une certaine autonomie. A partir du XIXe siècle le même terme est utilisé, pour désigner
tout individu vivant de revenu qui ne provient pas du travail de la terre.
Les bourgeois sont les propriétés des moyens de production et d échange qui ne sont rien
d autre que les moyens du capitalisme.
Ils vivent dans un monde confortable et se subdivisent en :
- grande bourgeoisie : armateurs, banquiers, industriels.
- moyenne bourgeoisie : gens de fonctions libérales (médecins, avocats, pharmaciens
professeurs).
- petite bourgeoisie : employés de maison ; de commerce, commis.
Selon l’origine, on peut aussi distinguer la bourgeoisie rentière et la bourgeoisie
industrielle.
2 - La classe ouvrière
Au XIXè siècle, l’explosion démographique et la mécanisation de l’agriculture
engendre un chômage sans précèdent, dans les sociétés, en Europe. Nous assistons à des
migrations internationales, de l’Europe vers l’Amérique et l Australie.
Certains quittent seulement la campagne, pour la ville : c’est l’exode rural. Mais ces
paysans, une fois en ville vont constituer la classe ouvrière ou le prolétariat.
Les ouvriers vendent leurs forces de travail pour un salaire dérisoire de survie. Ainsi ils
mènent une vie rude et monotone dans des bidons villes ou quartiers misérables.

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Les ouvriers ne bénéficient d’aucun droit : ni indemnité de travail, ni couverture
sanitaire et sont tout le temps exposés au licenciement.

Au XIXe siècle, l’Europe fut le théâtre du développement du capitalisme qui met face à face
des classes antagonistes .les ouvriers exploités par des bourgeois ont acquis une solidarité de
classe qui conduit aux doctrines sociales

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Leçon 3 : Les doctrines sociales : Syndicalisme et Socialisme
Au XIXe siècle, le développement de l’industrie en Europe accentue l’opposition, entre les
travailleurs et les patrons et donnent naissance aux deux formes essentielles du mouvement
Ouvriers : Syndicalisme et Socialisme. Ces deux doctrines ont joué un rôle important, notamment
dans la prise de conscience et l’amélioration des conditions de vie du monde Ouvrier.
. I – Le syndicalisme.
Né dans la deuxième moitié du XIXè siècle, en Angleterre, le syndicalisme est
l’activité que mènent les syndicats. C’est le fruit d’un processus de lutte constant, des
travailleurs exploités par les patrons.
En effet entre le XVIIè et XVIIIè siècle déjà, les ouvriers pratiquaient le luddisme,
c’est-à-dire un mouvement spontané et violent, qui consiste à menacer l’ordre public, à
détruire les machines. Au cours de 1737 naquis un autre mouvement : le Chartisme, un
mouvement de revendication à la fois professionnelle et politique .Cependant il fut de
courte durée et c’est seulement plutard, vers 1825 qu’apparurent les trades-unions en
Angleterre comme premiers véritables formes de syndicat. Au début les trades Union ne
sont constitués que d’Ouvriers qualifiés qui ont des revendications purement
professionnelle. Ils se voulaient, au départ, réformistes mais pour la suite ils sont devenus
des mouvements engagés et révolutionnaires.
Les moyens d’actions des syndicats sont : la négociation la grève et le boycott. Ils
revendiquent l’augmentation des salaires, la réduction du temps de travail, le respect du
repos dominical, l’institution d’une caisse de retraite, d’assurance et de maladie, le droite
au congé et enfin l’interdiction du travail juvénile.
A partir de 1824 la grève est autorisée, mais c’est seulement en 1864 qu’elle cesse
d’être considérée comme un délit. La semaine de travaille est limitée à 54 heures en 1875.
En 1884 les syndicats sont légalisés, par la loi Waldeck Rousseau. On assiste en 1895 à
la création de la confédération générale des travailleurs, dont les lignes de conduites sont
dégagées en octobre 1906 au congrès d’Amiens en France.
Les syndicats surtout réformistes cherchent l’amélioration des conditions de vie et de
travail alors que les syndicats révolutionnaires cherchent la suppression du capitalisme
générateur d’une société injuste.
II - Le Socialisme
Né dans les années 1830, le socialisme est le nom qui est donné à l’ensemble des
doctrines qui cherchent à supprimer les inégalités sociales, entre les hommes et de leur
donner une chance égale. Ce sont des doctrines critiques à l’égard du capitalisme :
libéralisme économique.
Par ses principes ses actions et ses moyens, le socialisme se divise en plusieurs
courants.
1 - Le socialisme Utopique
On l’appel ainsi, car il manque de réalisme, dans ses principes comme dans ses
moyens. Ce socialisme est prôné par Saint Simon, qui pense que l’Etat formé d’industriels
et de savants doit être dirigé par des producteurs. Abondant dans le même sens, Charles
Fourrier propose la transformation progressive de l’état et la nationalisation des
entreprises. Pour Joseph Proudhon et Robert Owens l’état et les forces de l’ordre sont des
machines de répression, ils doivent être remplacé par des sociétés de secours mutuels et
de société communautaires.
A cause de son manque de réalisme, ce socialisme est supplanté par le socialisme
scientifique.
2 - Le Socialisme Scientifique
Connu aussi, sous le nom de marxisme, ce socialisme est prôné et enseigné par
F Engels et Karl Marx.
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L’Allemand Karl Max (1818-1883), très optimiste pense que la bourgeoisie, qui
détient les richesses ne pourra résister longtemps devant la pression des Ouvriers qui
s’organise de plus en plus. C’est le principe de sa doctrine élaboré dans un livre intitulé le
Capital (1864). Comme alternative ou solution, Marx pense que seule l’instauration de la
dictature du prolétariat pourra mettre fin à l’exploitation, de l’homme par l’homme .cela
ouvrira la voie à la création d’une société sans classe aucune, dans laquelle règne une
véritable égalité : c’est le communisme.
A la faveur de la révolution russe d’octobre 1917, Lénine en a appliqué les principes
aux réalités de son pays : on parle de Marxisme Léninisme. Mais pour précipiter la
victoire du prolétariat, il faut l’unité des ouvriers d’où le slogan «prolétaires de tous les
pays unissez-vous ».
Ainsi donc, en plus des améliorations immédiates, les mouvements ouvriers ont
essayé de transformer la société par la pensée socialiste.

Le syndicalisme et le socialisme, nés au XIXe siècle sont actifs encore de nos jours .Ils ont le
mérite d’avoir découvert beaucoup d’insuffisances et d’injustice de la haute société bourgeoise.
Ils ont radicalement changé le visage de l’Europe à la fin du XIXe siècle.

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Leçon 4 : AC : Exercice à la dissertation Historique


Disserter c’est réfléchir sur un sujet donné .c’ est répondre personnellement à une question
posée. Le but de la dissertation est de vérifier la capacité de l’élève à résoudre un problème, à
faire une analyse de synthèse. La dissertation vise aussi à apprécier la capacité ou l’aptitude de
l’élève à conduire un raisonnement cohérant et logique.
I- Comment aborder une dissertation?
Pour aborder une dissertation il faut :
- Lire le sujet plusieurs fois pour bien le comprendre.
-Analyser chacun des termes du sujet pour en saisir le sens.
-Interpréter le sujet pour savoir des relations qui existent entre les termes qui le
composent.
II- Comment rédiger une dissertation ?
Une dissertation qu’elle soit historique ou non passe nécessairement par 3 grandes
parties que sont l’introduction, le développement et la conclusion.
1/-Comment introduire une dissertation ?
Une introduction passe nécessairement par 3 petites étapes.
- Amener le sujet : c’est le placé dans son contexte c'est-à-dire trouvé l’objet du
sujet, déterminer le temps et l’espace dans lesquels se situent le ou les évènements.
- Poser le problème : c’est expliquer les différents termes du sujet, ou formuler la
question que soulève le sujet.
- Amener le plan : c’est dégager les différentes parties du développement ou corps
du devoir. On peut annoncer le plan par de simples phrases déclarative ou encore en
formulant des questions qui trouverons leurs réponses dans le développement
2 – Comment développer une dissertation ?
Pour développer un sujet on reprend les parties déjà annoncer dans le plan
tout en respectant la chronologie historique on répond progressivement à la question du
sujet partie par partie en constituant des paragraphes (idées, argumentations, illustrations).
A la fin de chaque partie du développement, il est nécessaire de faire une
conclusion partielle et entre les différentes parties il y a lieu de faire une phrase de
transition.
3 – Comment conclure une dissertation ?
Il faut passer par 3 étapes :
- Faire le bilan ou la synthèse des conclusions partielles.
- Donner une réponse globale à la question du sujet
- Ouvrir une perspective.

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DEUXIEME PARTIE : L’IMPERIAISME EN AFRIQUE
Leçon 5 : Les Missions et les Explorations.
Au XIX siècle l’Europe consciente de sa supériorité technique et militaire, renforcée par
sa révolution industrielle se lance à la conquête du monde. Elle part à l’exploration du continent
africain jusque là très mal connu .Elle envoie aussi des missions à travers le continent.
I - LES MISSIONS
C’est au XVe siècle que les premières missions arrivent en Afrique, avec les
portugais. Mais c’est au XIXe siècle, que le phénomène prend de l’ampleur, pour de
multiples raisons.
En effet, les missions qui arrivent en Afrique se proposent d’apporter l’Evangile et
la « civilisation » Elles se voulaient aussi humanitaires.
Ainsi, les missions s’identifient dans l’instruction et l’évangélisation des
populations. Elles s’impliquent dans la lutte pour l’abolition définitive de l’esclavage et
contre les maladies tropicales qui décimaient les populations. C’est faire en quelque sorte
profiter aux autres peuples, des bienfaits
Pour ces raisons et en rapport avec les intérêts des nations Européennes partout
arrivent en Afrique des missions
Ainsi, pour le compte de l’Angleterre la « London Missionary society » s’active entre
1803 et 1813, en Afrique du Sud, et au Madagascar. Une autre mission, la « Church
Missionary society » s’installe en Sierra Leone, tandis que la « Mission de Bâle » prend pied
en Gold Coast ( actuel Ghana),en 1827
Pour le compte de la France en 1820, la congrégation de la mère Anne Marie
Javouhey, les religieuses de Saint Joseph de Cluny suivie des frères Ploermels en 1841
s’investissent, tour à tour au Sénégal. .Ailleurs, la congrégation des Pères Saint Esprit
s’implante au Congo en 1842 et au Gabon en 1856. Quant à la « Société Missionnaire
Catholique » et les « Missions Africaines de Lyon » travaillent sur les côtes de l’Afrique de
l’Ouest. En 1878 la « Mission des Pères blancs » entreprend l’évangélisation de l’Afrique
Orientale notamment de l’Ouganda.
Ainsi, ces nombreuses Missions implantés en Afrique s’identifient dans la
construction, d’écoles, d’églises, de dispensaires. Elles sont tantôt simultanées, tantôt
suivie d’explorateurs.
II- LES EXPLORATIONS
Les explorations sont l’œuvre d’aventuriers, de chercheurs qui ont sillonné
l’Afrique en bravant le climat, le désert, surtout les cours d’eaux. Ils sont au service des
Etats, mais parfois des compagnies privées.
1- La Reconnaissance du Sahara
Le grand désert du « Nisar » ou SAHARA a été au cours du XIXè siècle, l’objet
d’explorations multiples. C’est ainsi qu’ en 1823, l’Anglais Clapperton reconnut le
Sahara entre Tripoli au Nord et l’Etat du Kanem Bornou, au centre de l’Afrique. A son
tour, le Français René Caillé effectua en 1828 la traversée du Sahara. Il lui a fallu
beaucoup de courage et de ruse. Dans ses voyages, l’Allemand Henry Barth découvre les
célèbres Tarikh Es Soudan, une oeuvre de Abderrahmane Es Saadi au XIVe siècle. Cette
découverte permit de nouvelles connaissances, sur l’histoire de l’Afrique de l’Ouest.
Nachtigal et Rohlfs visitèrent à leur tour le Sahara.
Ainsi donc le désert du Sahara est sillonné et son immensité vaincu. Mais c’est par
les fleuves que le continent Africain fut davantage connut.
2 - La Reconnaissance Des Cours D’eaux
Par les cours d’eau, les Explorations se multiplient et la renaissance de l l’Afrique
par des Européens fait de grands pas.

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En effet, en 1830 le cours du Niger et son delta sont identifiés par Lander, à la
suite de Mongo Park, un médecin écossais. Il atteint Ségou au Mali et découvre que le
fleuve Niger coule vers l’Est et prend sa source dans la région de Mamou au Fouta
Djallon (Guinée). Cette découverte est d’autant plus importante que le Niger est
énigmatique par sa forme.
En 1864, les anglais Burton et Speke ont découvert les sources du Nil blanc et les ré
grands Lacs de l’Afrique orientale et centrale. Entre 1846 et 1866, le Pasteur David
Livingstone parcourt l’Afrique Australe d’Ouest en Est. Il explore le cours du Zambèze,
mais s’occupe aussi d’évangéliser les populations autochtones. C’est lui qui rend compte
dans la vente de barre de cuivre dans le Katanga (ex zaïres).
Entre 1877 et 1880, l’Américain Henry Morton Stanley au service de « l’association
International du Congo »créée par le roi des belges Léopold II en 1876. Parti à la recherche
de Livingstone, il découvre le tracé du Congo. Il se heurte à Savorgnan de Brazza qui
l’avait déjà précédé dans l’estuaire de ce fleuve. Ainsi le Congo devient la convoitise des
explorateurs et par conséquent de leurs pays. Par ailleurs envoyé par, la France S. de
Brazza reconnut le cours de l’ogoué. Entre1883 et 1884 Charles Foucault reconnut le
Maroc.
Ainsi donc, les explorateurs ont permis de recueillir des informations inestimables
sur la géographie, ethnographie mais surtout sur le potentiel des terres Africaines.

A la Suite des négriers chasseurs d’esclaves, les missionnaires et les explorateurs ont investi
le continent Africain. Elles ont scellé’ l’impérialisme Européen en Afrique, au XIXe siècle.

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Leçon 6 : Les RIVALITES COLONIALES : LE CONGRES DE BERLIN ET
SES CONSEQUENSES
Dans la deuxième moitié du XIX è siècle, une course vers les terres Africaines fut engagée
par les puissances européennes. Chacune d’elle voulant se tailler un vaste empire colonial
réveille des rivalités, qu’un congrès à Berlin apaisa et consacra le partage de l’Afrique.
I - Les rivalités Coloniales
Pour des causes multiples, les puissances européennes entre dans des rivalités au XIXè
siècle.
En effet, sur le plan politique, chaque Etat voulait s’affirmer comme puissance
incontestable en acquérant plus de territoires et surtout sur des points stratégiques, telles
que les côtes.
Sur le plan économique, il fallait trouver des débouchés et des matières premières, pour
alimenter les industries.
C’est pour toutes ces raisons, que les nations Européennes se heurtèrent les uns aux
autres sur les vastes terres africaines.
Ainsi Français et Anglais se disputaient l’Egypte. En 1882 les Anglais occupaient le
pays et surtout le Canal de Suez, voie Maritime au Carrefour entre l’Afrique, l’Asie et
l’Europe. Dès lors, la France renonça à ce pays, et se contenta de la Tunisie, qu’elle
occupait depuis 1881. .Elle doit faire face à l’Italie qui nourrissait aussi des Ambitions
pour ce pays. .Finalement l’Italie se contenta de la Libye.
Par ailleurs, l’Allemagne, malgré son arrivée tardive réussit à occuper 1500km de côtes
entre le Tanganyika, à l’Est et le Cameroun, la Namibie et le Togo à l’Ouest. Cette
occupation empêchait la progression Belge et portugaise vers les côtes.
Cependant, le véritable casse tête semble être le problème du Congo. Cette région, de
situation privilégiée, arrosé par un fleuve puissant, regorgeant de ressources minières et
énergétiques inestimables était convoitée par la Belgique, la France, le Portugal. La
France s’estime propriétaire de la région grâce au traité du 10 octobre 1880, passé entre
Savorgnan de Brazza et Ma Coco roi des Beteké.
Pour sa part, la Belgique avec Léopold II pense avoir aussi des droits sur la région
explorée auparavant, par Henry Morton Stanley, à son compte.
Enfin, le Portugal en occupant l’Angola a fermé l’accès à la mer, par le bassin du
congo.
Dès lors la paix semblait menacée partout. Et pour éviter un éventuel conflit, un
congrès convoqué à Berlin définit les règles du jeu.
II - LE CONGRES DE BERLIN ET SES CONSEQUENCES
1 - Les Nations Pressentes et les décisions
L’initiative du congrès revient au Portugal, mais c’est l’Allemagne qui le convoque par
le biais de son Chancelier (Bismarck) qui l’arbitre.
C’est dans la Capitale de l’empire allemand (Berlin), que se tint le fameux congrès qui
allait apaiser la tension née des rivalités européennes, en pleine compétition, pour les
vastes terres du continent africain.
Du 15 Novembre 1884 au 23 février 1885 se réunissaient la France, le Royaume Unis, la
Belgique, les Pays Bas, la Hongrie, l’Italie l’Autriche, la Turquie Ottoman, Le Danemark,
les Usa , l’Espagne, la Suède pour les décisions suivantes :
- Sur le plan Social : la suppression de l’esclavage est adoptée. .Il s’agit de permettre la
stabilité et repeuplement du continent Africain.
- Sur le plan Economique : la liberté de navigation et de commerce est reconnue sur le
fleuves Congo et dans le reste du continent.
- Sur le plan Politique : le Congo est reconnu état indépendant, mais confié à Léopold II
Roi des Belges.
Les territoires des rives droites du fleuve que sont le Gabon, le Congo Brazzaville,
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Oubangui Chari restent propriétés Françaises, tandis que le Portugal reçoit
l’enclave de Cabinda.
- Il est reconnu à toute puissance établie sur la côte, le droit de prolonger ses
conquêtes, jusqu’à la rencontre avec une autre puissance, ou un obstacle naturel.
- Les traités signés avec les Rois africains doivent être notifiés aux autres
puissances.
Ces décisions multiples prises à Berlin ont permis d’apaiser les rivalités
européennes, mais favorisent le partage des terres Africaines.
2 - Les Conséquences du Congrès de Berlin.
Le congrès a eu de nombreuses conséquences. Sans aucun doute, il fut à l’origine
du partage puis du morcellement de l’Afrique, considérée comme terre vacante. Ce
partage s’est fait au gré des puissances européennes, sans tenir compte des réalités
historiques, politiques, politiques, ethniques, et géographiques du continent.
Le congrès a apaisé les rivalités mais n’a pu éviter quelques heurts à travers le
continent.
En effet, Français et Anglais se sont taillés la part du Lion. Les premiers voulaient
faire la jonction entre Dakar et Djibouti, les derniers entre le Cap et le Caire. Ils se
heurtent à Fachoda au Soudan, sur le Nil blanc.
Les français sont présents au Sénégal, au Niger, au Dahomey, au Congo etc. Quant
aux anglais, ils ont occupés le Nigeria, la Gold Coast, la Rhodésie créée par Cécile
Rhodes, premier ministre du Cap.
L’Italie, défaite par l’Ethiopie en 1896 à Adoua se contente de la Somalie, et de
l’Erythrée sur la côte Orientale.
Ainsi donc, les décisions du congrès ont favorisé l’émiettement du continent
africain, qui se maintient encore de nos jours. A cela s’ajoute les problèmes
politiques, économiques et sociaux.

Le congrès de Berlin a été le point de départ, de la plus grande invasion de l’histoire. Les
puissances européennes à l’assaut de l’Afrique vont se heurter à des résistances Farouches.

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Leçon 7 : LES RESISTANCES : FORMES, EXEMPLES, BILAN
Devant la poussée coloniale Européenne se sont développées des résistances multiples et
multiformes. Apres un demi siècles de luttes intenses et acharnés le bilan des résistances semble
mitigé.
I - LES FORMES DE RESISTANCES
De la deuxième moitié du XIXè siècle, à la fin de la première moitié du XXè siècle des
résistances armées, passives, et culturelles se manifestent tour à tour, devant les trois
étapes de l’invasion coloniale européenne : la pénétration , l’occupation et l’assimilation.
1 - La Résistance Armée
Ce fut la réponse des états africains, devant la pénétration coloniale scellée au congrès
de Berlin. La résistance armée fut l’œuvre des mouvements d’autodéfense, ou des armées,
des royaumes bien organisés. En effet, il s’agit d’un refus, ou d’une opposition à
l’invasion européenne. Cette attitude est une tradition bien Africaine.
Au Sénégal, elle est incarnée par les « Ceddos » des états wolofs et les « Guéléwars »
des pays sérères.
Au soudan, se sont les « sofas » des états manding et les « Amazones » de Glélé
(Béhanzin).
Sans Exception aucune, toutes ces résistances ont été vaincues à la fin du XIXè siècle.
Au Sénégal, la fin de la résistance est symbolisée par la mort de Lat Dior en 1886, l’exile
d’Alboury en 1891.
Au Soudan, c’est la déportation de Samory en 1898 suivie de sa mort en 1900 au Gabon,
et au Dahomey la mort de Béhanzin en 1906, qui marque la fin de la résistance qui refait
surface sur d’autres formes.
2 - La Résistance Passive
Après l’échec de la résistance armée, la colonisation arrive dans sa deuxième phase. Il
s’agit de l’exploitation économique et de l’organisation politique et administrative. C’est
ce qui préside à la résistance passive. Elle se manifeste par le refus, de payer des impôts,
d’exécuter des corvées, l’opposition contre le travail forcé et les réquisitions, par la
désertion et le boycott.
Cependant, la résistance passive, très souvent isolée n’a pas été massive. Elle ne
pouvait arrêter la machine impérialiste.
3 - La résistance culturelle
Parallèlement à l’occupation et à l’exploitation économique, le colonisateur entreprend
l’assimilation culturelle des populations. Elle se matérialise par la mise en place d’écoles,
d’églises, mais aussi de dispensaires. C’est contre ce fait, que Seydina Limamoulaye,
Cheikh Ahmadou Bamba, .El hadji Malick Sy ont entrepris des actions inspirées de
l’Islam. Les populations s’allièrent derrières ces marabouts chefs de confrérie. Ils ont mis
en place des écoles Coraniques, des Dahiras ; des Daaras ; Jawiyas construisent des
Mosquée .En plus il s’y ajoute le refus d’envoyer les enfants à l’écoles Française.
A côté de ces marabouts, en Casamance, les populations se replient dans les croyances
et les pratiques ancestrales.
Ainsi donc, ce sont développées ces trois formes de résistance incarnées par des figures
exceptionnelles.
II - LES EXEMPLES DE RESISTANCES
1 - La résistance Armée
La résistance de Lat. Dior Ngoné Latir Diop : né vers 1842 à Keur Amadou Yalla fils de
Sakhwère Sokhna Mbaye Diop et de la Linguère Ngoné Latir Fall. Lat Dior est l’un des
plus grand résistant à la conquête Française du XIXè siècle en Afrique de l’Ouest
notamment en Sénégambie
En 1861 Lat Dior devient Damel du Cayor après avoir remporté une bataille
successorale avec son cousin Madiodio Fall. Jeune Damel à peine installé, remet en cause

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tous les traités et accords passés entre ses prédécesseurs et les Français.
En effet, les Français avaient obtenus de ces derniers, l’autorisation pour l’installation
d’une ligne télégraphique sur la côte. C’est alors le début d’une longue guérilla entre le
Lat Diop et le corps expéditionnaire Français.
Ainsi, le 30 décembre 1863 Lat Dior inflige une première défaite aux Français, à Ngol Ngol
suivi de celle de Louga et de Mekhé. Mais avec leur supériorité technique, les Français ne
tarderons pas à prendre leur revanche à la bataille de Loro en 1864. Dès lors Lat Dior par
en exile dans le Rip auprès de Maba Diakhou Bah. Il se convertit à l’Islam et devient
même Lieutenant dans l’Armée Musulman de Maba Diakhou. C’est avec cette nouvelle
armée que Lat Dior défait à nouveau, les Français à la bataille de Pathé Badiane près de
Paos Coto en décembre 1865. Mais en juillet 1867 son protecteur Maba Diakhou Bah
succomba au cours de la bataille qui l’opposait au Bour Sine. Coumba Ndoffène Diouf Roi
des sérères en 1869 rentre au Cayor et reprend ses harcèlements contre les troupes
Françaises.
Cependant reconnut Damel du Cayor en 1871 par Pinet Laprade, avec qui il signa un
traité de paix. Huit ans après, en 1879, les hostilités reprennent, suite à la construction du
chemin de fer Dakar - st Louis et au développement de la culture arachidièire. Il reprend
le chemin de l’Exil, qui le conduit cette fois au Djolof, auprès d’ Alboury Ndiaye parce
que interdit de séjour au Cayor .Il fut tour à tour remplacé par au trône par Amary
NGoné Fall et Samba Laobé.
En 1886 Lat Dior tente une dernière opération contre le corps Français de Spahis à
Derklé auquel le Guet apens tourne à sa déconfiture. Il fut tué avec 78 de ses soldats et 2
de ses fils.
La résistance de Samory Touré : Fils de Lafia Touré et de Massarama Camara, Samory
est née en 1830 à Maniambaladougou près de Sanankoro. Il se fait passer pour la
réincarnation de Soundjata Keïta roi du Mali médiéval (1235-1255). Il consacre son
pouvoir au service de la résistance contre l’impérialisme Français, au Soudan occidentale.
Son empire s’étend une partie de la Guinée, une partie du Mali, de la Sierra Leone, de la
côte d’ivoire et du Libéria. Il fixe sa capitale à Bissandougou et lève une armée de
plusieurs milliers de Soldats divisés en trois groupes dirigés par des chefs nommés
Kélétigui.
- Un premier groupes chargés de repousser des offensives Françaises à l’Ouest.
- Un deuxième groupe chargé de réaliser des conquêtes, de procurer en armes auprès
des Anglais.
- En fin un Troisième groupes qui s’occupe de l’administration et de la collecte des
impôts.
Malheureusement, les conquêtes et les possessions de Samory se heurtent aux
ambitions françaises. Contre ces derniers, il est contraint de mener une guérilla sans
concession aucune.
Ainsi, en 1871 Archinard nommé gouverneur du Soudan entreprend de harceler Samory
partout. En 1876, les deux parties arrivent à un accord, par le traiter de Bissandougou. Cela
permet de desserrer l’étau Français, autour de lui. Il attaque Thiéba roi de Sikasso dont il
assiégea le « Tata ». Mais très vite les hostilités reprennent, avec les français. Samory,
affaibli recule pied à pied, pendant 7 ans en dévastant la terre derrière lui, selon le
principe « mieux vaut terre brûlée que terre perdue ». A partir de 1878 l’étau se resserre à
nouveau autour de l’homme. Les populations lassées de la guerre, lui refusent le passage,
et leur aide. Le 29 octobre 1878, Samory est capturé à Guélémou puis exilé au Gabon, d’où
il meurt en 1900.
2 - la résistance passive de Aline Sitoé Diatta Née vers 1920 dans le village
Diola de Cabrousse en Casamance, Aline Sitoé Diatta est une grande figure de la résistance
passive à l’impérialisme français. Comme toutes les braves jeunes filles de son terroar,

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elle débarque à Dakar en 1940, d’Où elle travaille comme domestique. Elle est témoin à
Dakar, des bombardements de septembre 1940 au titre de la 2e guerre mondiale .Elle
porte aussi dans sa chair les stigmates des exactions et traitements inhumains de la
colonisation Française. A tout cela s’ajoutent les réquisitions de vivre imposées aux
populations. Elle éprouve un sentime~t de révolte. Et comme poussée par une force
extérieurm. Aline Sitoé Diatta fonde sa lutte sur le retour aux croyances traditionnelles et
aux produits locaux. Elle réclame l’égalité, entre tous les hommes et le droit des noirs sur
leurs propres terres. Elle prône le boycott de la culture arachidièire et le sucre.
Ces actions de portée décisive amène l’administration coloniale française par le
biais du colonel Sajou l’arrêter le 30janvier 1943.
3 - La Résistance Culturelle
Parallèlement à l’exploitation économique, l’administration coloniale française
pratique aussi l’assimilation culturelle à travers les écoles et les églises. Devant les
dangers d’une perte de l’Identité culturelle et religieuse El Hadj Malick Sy, Cheikh
Amadou Baeba, Limamoulaye Thiaw vont incarner une résistance sans commune mesure.
El HADJ MALICK SY a orienté son action vers!les centres urbains, par la
construction de Mosquée et d’écoles Coranique. Devenus nombreux, les talibés sont
encadrés par un réseau bien structuré. Ils étaient dirigés par des ‘’moukhadam’’ Les fidèles
étaient aussi regroupés dans des ‘’Dahira’’ et se rencontrent dans des ‘’Jawya’’ pour
s’adonner à la prière, à des chants religieux, et à la lecture du Coran .Quant à
CHEIKH AHMADOU BAMBA : Il avait orienté son action vers la campagne en
mettant en place une organisation communautaire du travaille axée sur les ‘’Daras’’. Il est
le fondateur du ‘’Mouridisme’’.Ainsi dévoué, la vie entière consacré au travaux et aux
‘’Daras ‘’ne laisse aucune place à l’assimilation culturelle Française.
C’est ainsi que ces deux figures ont animés la résistance face à l’impérialisme
Française.
III - LE BILAN DES RESISTANCES
L’analyse des faits ou résultats révèle un échec de la résistance dans son ensemble
Car elle n’a pu en aucune manière arrêter la marche de la machine impériale.
L’échec des résistances s’explique par son contexte, et autres éléments décisifs. La
période des résistances se situe au-delà de l’époque glorieuse et faste, des grands empires
médiévaux (Ghana, Mali, Songhay, Djolof). Les royaumes au XIXè siècle sont hostiles
les uns des autres. Ils n’ont donc aucune force devant la puissance des armes du
colonisateur. Pour toute arme, des Africains n’avaient que leur courage, leurs fusils
traditionnels et leurs flèches. C’est pour ces raisons que toutes les résistances armées sont
vaincues à la fin du XIXè siècle. Au Cayor, la victoire de l’impérialisme est symbolisé
par la mort de Lat Dior en 1886, au Djolof c’est l’exile d’Alboury 1891 qui ouvre au
Français la voie à la domination. Au Soudan la déportation de Samory au Gabon en
1898et sa mort en 1900 traduit la fin de la résistance.
Cependant, si les armées Africaines ont échoué, la résistance passive et culturelle ont
pu réussir quelques actions d’éclats. Malheureusement trop localisé et ponctuelle, elle n’a
pu freiner la marche de l’impérialisme. Sur le plan culturel, l’assimilation et
l’acculturation n’ont pas été effectives.

En définitive nous pouvons constater que la résistance armée a connut un échec total
devant l’invasion colonial. Seule la résistance culturelle a pu tenir en échec la politique
d’assimilation et d’acculturation il est donc judicieux de dire que le bilan de la de la résistance
est un bilan mitigé.

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Leçon 8 : Les Systèmes Coloniaux (ex : Français et Britannique)
A la fin du XIX e siècle, les résistances vaincues, les Européens assure une domination
totale, dans leurs possessions en Afrique. Par exemple Français et Anglais ont mis en place une
organisation administrative et sociale originale assortie d’un système d’exploitation économique
dans les colonies.
I - Les Système Politiques Administratifs Coloniaux.
1 - Le Système coloniales Français
Sous le IIIè République, la France s’est taillée un immense empire colonial de quelques
5 millions de km². Elle utilise l’administration directe qui vise l’assimilation des
populations et exploitation économique.
Les Anciennes structures politiques administratives Africaines sont remplacées par des
unités de territoires, dans lesquels vivent deux catégories de population.
- Les protectorats
Théoriquement les protectorats (ex : Maroc, Tunisie) sont indépendants et les chefs
locaux sont maintenus à leurs places. Ils partagent leurs pouvoirs, avec les résidents
généraux Français. C’est la politique dite(d’assimilation. En réalité ces chefs locaux
n’avaient aucun pouvoir concret. Par exemple au Maroc, le Sultan n’avait yu’un pouvoir
consultatif.
- Les colonies de peuplement.
Elles sont considérées comme des territoires d’Outre Mer (T.O.M). Autrement dit,
elles sont intégrées à la France. Ces colonies de peuplement dépendent du ministère de
l’intérieur, de la France. Les populations avaient théoriquement, le statut de citoyens
Français.
- Les Colonies d’exploitation.
C’est en général, toutes les colonies Françaises d’Afrique noire. Elles sont regroupées
par fédérations :
- A.O.f (Afrique Occitental français), crée en 1895 est constituée par le Sénégal, le
Soudan (Mali actuel), la Côte d’Ivoire, la Haute volta (actuel Burkina Faso), le Niger, le
Dahomey (actuel Bénin), la Guinée, la Mauritanie.
- .A*E.F (Afrique Equatorial Française) crée en 1910
A la tête de chaque fédération il y avait un gouverneur général qui avait sous son
autorité des gouverneurs de colonies qui à leur tour dirigent les commandants de cercles,
les chefs de canton, chef de subdivision et chefs de villages. Le tout était placé sous la
haute autorité du ministre des colonies. Sur le plan culturel les écoles et les églises
instruisent et éduquent les populations.
2 - Le Système colonial anglais ou l’administration indirecte.
Fondé exclusivement sur l’exploitation économique, le système colonial anglais est plus
simple, libéral et plus souple. Il maintient les chefs locaux ou indigènes à leur place et les
associe à l’administration territoriale.
Dans tous les cas, on peut distinguer dans l’empire colonial anglais trois types de
colonies :
- Lms colonies à charte : ce sont des colonies confiées"à des compagnies
commerciales.
L’autorité traditionnelle est maintenue mais à la tête de chaque colonie se trouve un
gouverneur général c’est l’exemple du Nigeria.
- Les colonies de la couronne : ce sont des colonies qui dépendent directement du
ministère des colonies (Colonial Office) crée en 1854. Dans ces colonies un gouverneur
général est placé à la tête. Il est aidé par des fonctionnaires et des soldats anglais : c’était
le cas de la Gambie, du Ghana et du Kenya.
- Les dominions : ce sont des colonies qui bénéficient d’une certaine autonomie, vis-
à-vis de la métropole. Ce statut colonial a été introduit dans le système anglais

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- depuis1867. Exemple, en Union Sud Africaine les Boers étaient les détenteurs du
pouvoir
- II – L’exploitation économique des colonies. .
Quelle que soit la méthode ou stratégie du système économique coloniale, il reposait
purement et simplement sur l’exploitation des ressources et l’occupation des marchés
coloniaux.
De ce fait, les colonies s’autofinancent d’abord à partir des recettes diverses, des
impôts, des droits de douane. Les populations exercent en même temps le travail forcé,
dans les chantiers de construction des routes, des voies ferrées et autres édifices. La
colonie est aussi et surtout pourvoyeuse d’or, d’ivoire, d’argent, de fer…Selon le climat
de la région, des cultures de plantation (café, cacao, bananes…) en milieu humide et
l’arachide, le coton dans la zone soudano sahélienne alimentent un grand courant
commercial.
Pour faciliter l’exploitation et les échanges de produits des routes et des pistes de
communication ont été construites. De nombreuses compagnies telles que MAUREL et
PROM s’activent dans la gestion, l’organisation et le développement du commerce.

Les systèmes coloniaux français et anglais diffèrent par leur mode d’organisation à tous les
niveaux et secteurs de la vie des colonies. C’est au plan économique que les deux systèmes
coïncident dans le pillage des ressources. Ils ont bouleversé les structures économiques,
politiques, et sociales africaines

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Leçon 9 : A.C. REALISATION DE DOSSIERS.
SUR LA RESISTANCE LOCALE PAR LES ELEVES

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TROISIEME PARTIE : L’IMPERIALISME DANS LE RESTE DU MONDE
Leçon 10 : L’Impérialisme japonais.
Isolé et enfermé dans un système féodal, le Japon s’ouvre au monde occidental à partir de
1868 : c’est la révolution du Meiji .Il s’en suit un développement économique, social et militaire.
En réalisant sa révolution industrielle le Japon ouvrait la voie de son impérialisme.
I – Le Japon dans la féodalité.
Jusqu’en 1868, le Japon vivait dans un système féodal. Il est foncièrement replié sur lui-
même. L’empereur, le Teno ou Mikado n’avait qu’un pouvoir religieux. Il était le
symbole de l’Empire du « soleil Levant ». L’essentiel des pouvoirs étaient concentrés entre
les mains du Shôgun issu de la haute noblesse appelée Daïmios. A côté de ce dernier, il y
a les Samouraïs, seigneurs tout puissants par leur habileté et la finesse de leur sabre. Ces
différentes catégories sociales se partagent les pouvoirs et les privilégies. Le reste de la
population pauvre et exploitée vit dans l’ignorance.
Ainsi, le Japon l’une des sociétés les plus inégalitaires au XIXè siècle. Cette
société était d’autant plus dépassée qu’elle était repliée sur elle-même. Cela lui"a valu un
très grand retard qu’il essaie de rattraper par la révolution du Meiji.
II – La révolution du Meiji.
L’empereur Muts Hito (1867 – 1918) est frustré par le retard économique et social de
son pays. A cela s’ajoute les humiliations que font subir les européen aux asiatiques.
A partir de 1968, le Japon inaugure une nouvelle ère connue sous le nom de révolution
du Meiji ou lumière. Il s’agit de l’abandon des institutions féodales pour une
administration moderne et centralisée. L’empereur affirme son autorité et se débarrasse
du Shôgun. En même temps, il abolit les avantages et les privilèges des Daïmios. Il
entreprend d’adopter le modèle occidental.
Sur le plan social, l’empereur distribue la terre aux paysans. Il institue le service
militaire obligatoire. Il envoie des milliers de jeunes en Europe et en Amérique pour leur
formation.
Sur le plan économique des efforts sont consentis(pour l’exploitation des mines, la
construction de chemin de fer et le montage d’usines. Ces progrès sont l’œuvre de
techniciens occidentaux mais avec des cadres japonais formés en$Amérique et en Europe.
C’est grâce à toutes ces mutations que le Japon est devenu une nouvelle puissance
économique de type capitaliste. Cette nouvelle situation est marquée par la naissance de
puissantes entreprises symbolisées par les Zaïbatsus.
Ainsi le Japon était en pleine révolution industrielle, qui engendre toujours
l’impèrialisme.
III – L’impérialismd japonais ;
Pour des raisonc de surpopulatioj (30 M d’hbts en 1968 à 50 M d’Hbts en 1910), de
croissance économique notamment industrielle, de besoin de matière première et de
débouchés, le Japon se décida de se tailler des territoires sur la Chine et sur les
possessions russes.
1 – La guerre Sino – japonaise.
Le Japon0misait sur la Corée et n’Iles de Formose (Taiwan) déjà sous influence
chinoise. Alors une guerre éclata entre les deux pays en 1894. C’était un moment
inopportun pour la Chine, en proie entre les occidentaux. Mais, les avantages étaient
certains pour le Japon qui avait une armée déjà moderne. En quelques mois seulement la
Corée fut occupée de même que l’Iles de Formose, la Mandchourie et Port Arthur. Le
conflit se termina par une victoire japonaise que consolida le traité de Shimonoseki (17
Avril 1895). Par ce traité, la Chine devait payer des indemnités au vainqueur.
2 – La guerre Russo – japonaise.
En s’emparant de la MandChourie et de Port Arthur le Japon avait irrité la Russie qui
nourrissait des ambitions pour ces territoires. La guerre qui éclata entre les deux pays était
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à l’avantage du Japon. En 1894, 30000 soldats russes sous équipés devaient affronter
250000 soldats japonais puissamment armés. La Russie fut battue sur terre, sur mer…Le
traité de Portsmouth signé le 06 septembre 1905 accorda des faveurs territoriales. Il
s’empara de la partie nord de l’Ile Sakhaline, maintint le pied à Port Arthur et en Corée et
entreprit la construction du chemin de fer du sud de la Mandchourie.

Grâce à la révolution du Meiji, le Japon entre dans l’ère de l’industrie et de la modernité. Il se


lance dans une entreprise coloniale. Mais aujourd’hui plus que par le passé, le Japon reste
enraciné dans ses valeurs et traditions qui stimule sa modernité.

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Leçon 11 : L’IMPERIALISME EUROPEEN EN ASIE.
(Y compris l’impérialisme Russe)
0L’impérialisme européen s’est manifesté en Asie aussi. Depuis le XVIè siècle déjà, l’Asie est
convoytée par les européens. Mais c’est seulement, aux XIXè siècle que démarre réellement la
conquête de ce vaste continent.
I – La conquête de l’Asie centrale et du moyen orient.
L’Asie centrale et le Moyen Orient ont été respectivement convoités par la Russie et
l’Allemagne pour des raisons diverses.
En Asie, la Russie rêve d’une ouverture sur les mers chaudes et de la construction
d’une voie ferrée. Elle démarre ses conquêtes par l’occupation du Turkestan et du
Caucase. La Russie veut aussi assurer une domination sur la Corée et la Mandchourie en
Chine du nord Elle rencontre l’Angleterre qui est déjà en Inde qui lui sert de point
d’appui pour accéder à l’intérieur de l’Asie. Les deux états ont fini par signer un accord
qui délimite leur possession avec la création d un état tampon en 1895 : l Afghanistan.
Au même moment la Russie doit garantir ses frontières avec l’Allemagne. Finalement
l’empereur Guillaume II lui donne des garanties certaines sur l’assurance de leur frontière
Au Moyen Orient, les allemands occupent progressivement la Turquie qui subit
l’influence de l’empire allemand à la fin du XIXè siècle. Ainsi on assiste à un afflux de
capitaux et de touristes allemands. S’appuyant sur cette occupation nouvelne l’Allemagne
ambitionne d’exploitep l’Anatolie et la Mésopotamie.
II – La conquête de l’Asie méridionale.
Depuis le XVIè siècle, les hollandais ont conquis les Iles indonésiennes de Sumatra de
Java et de Bornéo. Quant à l’Espagne, elle occupe depuis 1571 l’archipel des Philippines.
En Inde, les anglais présents depuis dans le Pendjab achève la conquête du reste du pays
au milieu du XIXè siècle. Cette occupation facilite la conquête de l’Iles de Ceylan (Sri
lanka) en 1805, de Singapour en 1919, de la Birmanie en 1895 et de la Malaisie en 1870.
Pour sa part, la France se lance à la conquête de l’Indochine entre 1859 et 1867. Elle
prend pied comme prétexte la protection et la liberté de culte des missionnaires établis
dans la région. Ainsi, par le traité de Tian Jing signé le 06 juin 1895, la France fait de
l’Anan et du Tonkin un protectorat. C’est à partir de 1863 que le Cambodge devient à son
tour protectorat français. Qucnt à Siam, elle devient une zone tampon entre les territoires
français et anglais.
III – L’Impérialksme européen en Chine.
En 1786 déjà, la compagnie anglaise des indes orientales avait le monopole tu
commerce en Chine. Elle achète de la soie, du thé et de l’opium.
En 1839, l’autorité chinoise interdit l’entrée te l’opium désormais dans le pays. Elle
expulse tous les marchands anglais surtout installés à Canton. Cette décision pousse les
anglais à une expédition navale, qui permet l’ouverture des ports chinois et l’installation
des compagnies commerciales.
Un traité signé à Nankin en 1842 donne à l’Angleterre un bail de 99 ans sur l’Iles de
Hong Kong. C’est le début d’une ruée européenne en Chine.
Par les traités inégaux (traité de Tian Jing 1858, convention de Pékin 1860, convention de
Zhifu en 1876), la Chine et définitivement partagée.
En Chine les européens bénéficient de l’exterritorialité. En même temps les produits
étaient exhonorés de frais de douane. Enfin, la"circulation sur tous les fleuves chinois est
garantie.
Ainsi, toutes les richesses et le commerce en Chine étaient accaparés par les étrangers
(européens). Ces derniers avaient fini d’acquárir tous les avantages face à une
administration locale chinoise impuissante et dominée.
A la faveur du déclin de l’empire ottoman et de l’empire chinois, l’impérialisme européen n’a
eu aucun obstacle pour gagner l’Asie. Dès lors, l’histoire l’Asie s’accélère.
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Leçon 12 :L’Impérialisme américain.
Au XIXè siècle, l’Amérique est encore préoccupée par la conquête de son « Far West ». Elle
croupit aussi dans la guerre de sécession (1861 -1865). C’est au lendemain de cette situation
nationale que l’Amérique, en pleiNe révolutikn industrielle, se laissu entraîner dans(le processus
irrésistible de l’impérialisme.
I – Les fondements de l’impérialisme américain.
L’impérialisme américain a des fondements à la fois politiques, religieux%et
économiques.
1 – Les fondements politiques et religieux.
L’impérialisme américain repose avant tout sur un principe très célèbre à
savoir : « l’Amérique aux américains » proclamé par le président Monroe.
En effet, il considère la volonté de liberté et d’indépendance s}r tout le territoire
américain, comme un gage pour la stabidité du continent. Pour cela, il met en garde coltre
toute tentative coloniale e}ropéenne.
Les Etats-Unis sont aussi motivés par des considérations religieuses. L’impérialisme
américain s’inscrit dans la croyance selon laquelle, la nation américaine est élue par Dieu
pour répandre un nouveau mode de société partout dans le monde.
2 – Les fondements économiques.
Au lendemain de la guerre de sécession, les Etats-Unis sont dans la deuxième
révolution industrielle. La production atteint des proportions énormes. Les 100 millions
d’américain de peuvent à eux seuls consommer ce qui est dans les marchés. A partir de
ce moment, l’économie américaine se retrouve à l’étroit dans son propre territoire. C’est
pour cette raison que Albert Beveridge disait : « Les usines américaines produisent plus que
le peuple américain ne peut utiliser, le sol américain produit plus qu’il ne peut consommer ».
Ainsi, les Etats-Unis touchés par les mêmes causes n’étaient pas à l’abri de
l’impérialisme.
II – L’expansion américaine.
1 - En Amérique latine.
La proximité de l’Amérique latine, ses richesses énormes poussent les Etats Unis à sa
conquête.
En 1898, une guerre avec l’Espagne donne le signale pour la conquête des Antilles (un
chapelet d’îles, du golfe du Mexique au large de Vénézuéla). Ils s’empare de l’île de Cuba et
occupent le Porto Rico. En 1900, les Etats-Unis lancent le projet de creusement du canal
de Panama, qui entre en service en 1914. Dès lors, l’Amérique Centrale (Guatemala,
Hundura, Salvador, Costa Rica) est sous influence américaine.
2 – Dans le pacifique.
L’intérêt américain pour les îles du pacifique est très. Dès 1854, les Etats-Unis ouvrent
les ports japonais à leur commerce et signe un traité amitié et de commerce avec le Japon
en 1887. Ils installent une base à Pearl Harbor dans les îles Hawaï, qu’ils finissent par
annexer définitivement en 1888. Ils avancent dans leur conquête en occupant Guyane, la
plus grande île de l’Archipel des Mariannes.
Ainsi, les Etats-Unis semblent solidement implantés dans le pacifique qu’ils
considèrent comme « un lac américain ». Cependant, ils doivent affronter l’Espagne déjà
présente aux Philippines depuis 1571. Une flotte espagnole est détruite dans la baie de
Manille, colonie espagnole depuis 1865. C’est la politique dite du « big stick » (du gros
bâton. En décembre 1898, les américains versent la somme de 20 M S à l’Espagne pour
occuper définitivement les Philippines. C’est la diplomatie du dollar « dollar diplomacy »

L’impérialisme américain est tardif et localisé. Quelques échecs ont largement suffis pour
pousser les Etats-Unis dans un isolationnisme qui sera son attitude politique jusqu’à la deuxième
guerre mondiale.

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QUATRIEME PARTIE : CONFLITS ET REVOLUTIONS AU XXè SIECLE
Leçon 13 : La révolution chinoise de Sun Wen à Mao Zedong
En 1911, éclate une révolution qui instauze la république an Chine. Jusqu’en 1949, les
oppositions entre le Nord et le Sud, entre Nationalistes et Communistes sèment le désordre dans
le pays. A partir de 1949, la victoire du Parti communiste avec Mao ouvre une nouvelle ère pour
la Chine.
I – La révolution de 1911 et la naissance de la république.
1 – Les causes de la révolution.
A partir 1911, l’histoire de la chine est accélérée par les faits suivants :
La présence des étrangers, dans les régionq les plus prospères du pays (défaite contre
l’Angleterre en 1849, concessions aux européens, agression japooaise…) est intolérable. La
dynastie Mandchou régnante est considérée comme étrangère. Elle n’a pu éviter au pays
maintes humiliations. Enfin, les mauvaises récoltes, les crues dévastatrices et récurrentes
des fleuves ont plongé le pays dans des difficultés.
Ce sont ces facteurs qui ont engendré la révolution de 1911 et conduit la Chine dans
une république.
2 – La fin de la monarchie et le début de la république.
En 1911, le régime impérial est renversé. C’est la chute de Pouye Hi, héritier de la
dernière impératrice, Tseu Hi morte en 1908. Sun Wen, un intellectuel de la haute
bourgeoisie préconise dans ce contexte, ce qu’on désigne comme les trois principes du
peuple à savoir : l’indépendance nationale, redistribution, des terres gouvernement
républicain.
Une république est proclamée à Nankin. Mais aussitôt, elle est contestée par Yuan Tché
kaï, ancien haut fonctionnaire de la cour impériale. Depuis Pékin, il entend conserver le
pouvoir. Quant à Sun Wen, soucieux de préserver la paix et unité se retire de la course au
pouvoir au profit de Yuan. Ce dernier, de 1912 à sa mort en 1916 impose au pays une
dictature. Cette période est marquée par la division et l’anarchie alimentées par les
seigneurs de la guerre.
A partir de 1917, Sun Wen à la tête du Guomindang arrive à contrôler le pays. Il élabore
un programme nationaliste et démocratique jusqu’en 1925. Il entretient de courtes
relations avec la Russie. Mais, le 04 mai 1919, une révolte partae de Pékin gagne toutes les
grandes villes. Un groupe d’intellectuels dont Mao Xedong crée le Parti Communiste
Chinois (PCC). A la mort de Sun Wen en 1925, il est remplacé par Tchang Kaï Tchek à la
tête du pays et du Parti Nationaliste.
II – La Chine nationaliste.
A partir de 1925, Tchang Kaï Tchek s’impose grâce à l’appui des capitaux étrangers et
au milieu capitaliste national. Il s’est inféodé au dernier en épousant la fille de Song, un
banquier chinois. Dès 1927, il rompt avec les soviétiques et en expulse les techniciens. Il
met en place une nouvelle politique très favorable à la bourgeoisie.
Cette situation engendre un conflit entre nationalistes et communistes. Ces derniers
sont contraints de quitter les grandes villes pour se réfugier dans les campagnes. Ils vont
orienter leur politique vers les paysans qui représentent 80 % de la population. Harcelés
partout par les troupes nationalistes, Mao et ses hommes doivent quitter le sud pour
rejoindre le nord. Il s’agit de la « longue marche » (10 milles km en 380 jours). Cette épreuve
permit au communiste de mener la propagande dans les campagnes.
Mais en 1937, les frères ennemis sont obligés de s’unir contre l’invasion japonaise.
Cette unité survit jusqu’à la défaite du Japon (1945), dans la deuxième guerre mondiale.
III – La révolution communiste de Mao Zedong.
La défaite et le retrait du Japon de la Chine remettent la guerre civile entre
communistes et nationalistes. Elle démarre avec l’offensive généralisée des nationalistes
soutenus par les américains. Malgré les dissuasions des experts militaires américains,
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Tchang Kaï Tchek décide d’en finir avec les communistes. Mais, ces derniers aidés par les
soviétiques, soutenus par le peuple, avec une armée plus disciplinée et motivée écrasent
les armées nationalistes. Tchang Kaï Tchek et le reste de son armée se réfugient dans l’île
de Formose (Taiwan). Et le 1er octobre 1949, Mao proclame la naissance de la république
populai2e de Chine, à la plaãe Tian An Men.

A partir de 1911, la Chine entre dans une révolution dont elle n’est sortie qu’en 1949/ Ces
bouleversements"majeurs ont permis à l’empire du milieu de retrouver à jamais son
indépendance.

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Leçon 14 : La Première guerre mondiale et ses conséquences
De 1914 à 1918 le monde est confronté à une guerre meurtrière qui trouve ses origines dans
les oppositions entre puissances Européennes. Cette guerre par sa durée et son intensité a brisé
l’élan politique économique et social de l’Europe. Du fait de sa dépendance vis-à-vis des
belligérants, l’Afrique subit les conséquences de ce conflit.
I – Les causes lointaines de la guerre.
Au début du XXè siècle, la situation politique et économique présageait un conflit.
Mais, c’est l’assassinat du prince François Ferdinand Héritier du trône d’Autriche
Hongrie qui le déclenche.
1 - Les causes lointaines du conflit
A la veille de 1914, les antagonismes politiques et économiques s’intensifient en
Europe. Les états Européens se laissent entraîner, dans une concurrence commerciale et
coloniale d’élan nationaliste. Ainsi, la France est opposée à l’Allemagne depuis 1871 car
elle accepte mal la perte de l’Alsace Lorraine. En 1908, contre la volonté de la Russie,
l’Autriche Hongrie a annexé la Bosnie Herzégovine. Les deux pays s’opposent aussi sur la
question de la Serbie, dont chacune voulait avoir, sous son influence.
Dans ce climat, s’ouvre une course aux armements et aux alliances.
D’une part, la triple alliance ou triplice : l’Allemagne signe un traité avec l’Autriche
Hongrie en 1879. Elle est unie à l’Italie depuis 1882 et enfin à la Turquie Ottoman. La
triplice est ainsi née. Elle augmente son effectif militaire et modernise son matériel de
guerre.
D’autre part, la triple attente : en 1891, la France s’allie à la Russie et signe en 1904
une attente avec la Grande Bretagne. Le rapprochement de la Russie et de la Grande
Bretagne en 1907 complète le groupe et donne naissance à la triple attente. A son tour,
elle prépare ses armées, augmente son effectif militaire et modernise son matériel de
guerre. L’augmentation des effectifs militaires s’effectue d’autant plus facilement que la
population européenne a connu une forte croissance (423 millions en 1901 représentant 27 %
de la population mondiale).
Dans ce contexte, le développement industriel s’est généralisé. Il entraîne une
concurrence et une course aux débouchées. Ces facteurs, politiques, économiques et
démographiques couvaient une tension.
2 - La cause immédiate du conflit.
En juin 1914, contre toute attente, l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône
d’Autrichu Hongrie et sa femme sont assassinés par un étudiant Serbe G_Prinzib.
L’Autriche Hongrie riposte en attaquant la Cerbie accusée d’avoir armée la main du
criminel. Le 28 juillet 1914, la guerre éclate et le 30 juillet, la Russie membre!de la Triple
entente vole au secours de la Serbie. Quant à l’Allemagne, alliée à l’Autriche, elle déclare
la guerre à la Russie. Au fébut du mois d’août, la France et l’ l’Angleterre s’engagent du
côté de la Triple entente.
II – Le déroulement du conflit.
La guerre se déroule en trois grandes phases :
De 1914 à 1915 : c’est la guerre de mouvement. L’Allemagne viole la neutralité de la
Belgique et envahit la France à travers la bataille de la Marne. Sur le front Est, la Russie
subit de lourdes pertes. Les armées se retrouvent face à face, dans des tranchées. Cette
première offensive révèle la supériorité de la Triplice.
De 1915 à 1916, offensives et contre offensives se succèdent sans aucun succès. Au
début de 1916, l’Allemagne est décidée de frapper un grand coup et prendre Verdun. Elle
s’enlise et perd la bataille, devant la France secondée par l’Angleterre. C’est en 1917, que
le conflit se généralise. Les premières lueurs de la victoire se dessinent du côté `e la triple
entente : c’est le ôournant de la guerrm.

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L’Allemagne est opposée à l’Angleterre, dans une guerre sous marine et écmnomique.
Elle menace les Etats-Unis principaux fournisseurs des anglais, en armes et autres
produits. Aiosi, le(06 Avril 1917, les américains déclare la guerre à l’Allemagne. Ils
Apportent à la triple entente, un renfort économique, financier, militaire et moral. Au
même moment, cette dernière perd un allié. Il s’agit de la Russie, qui, par le traité de
Brest Litovsk signé, le 15 décembre 1917 avec l’Allemagne, se retire de la guerre pour se
consacrer à sa révolution. Les théâtres d’opération doivent aussi s’éloigner. Elles
s’étendent sur les Empires coloniaux qui soutiennent l’effort de guerre.
En mars 1918, dernière année de la guerre, l’Allemagne reprend l’initiative et lance une
dernière offensive. Mais, la triple entente aidée par un million de soldats américains, des
milliers de tirailleurs sénégalais sort victorieuse de la guerre. L’Allemagne est obligée de
signer l’armistice le 11 novembre 1918 à Rethondes, après quatre années de combat aux
conséquences multiples.
III – Les conséquences de la guerre.
1 – En Europe.
La première guerre mondiale est la première guerre moderne de l’histoire. Des
mitrailleurs, des tanks, des avions, des sous marins sont utilisés pour la première fois. La
fin du conflit révèle des conséquences énormes.
1 – Les conséquences en Europe.
Sur les plans démographiques et matériels, le conflit a fait 10 millions de morts et 20
millions de blessés. Les villes, les usines et les champs sont dévastés par les
bombardements.
Sur le plan économique, la main d’œuvre la plus utile est mobilisée dans les combats.
La production agricole et industrielle connaît une chute sans précédent. Avec elle c’est le
déclin de l’économie européenne.
Sur le plan politique, les changements sont nombreux. Le 28 juin 1919, les vainqueurs
notamment la triple entente se rencontrent à Versailles en France, pour la signature d’un
traitù de paix consacrant les règlements du conflit.
C’est ainsi que l’Allemagne voit sa puissance militaire diminuée. La France récupère
l’Alsace Lorraine, perdwes après le conflit avec l’Allemagne en 1871. L’Empire Austro-
hongrois est démentlé en deux états (Autriche et Hongrie). Dans les Balkans, de nouveaux
états sont crées, à savoir la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Yougoslavie.
L’Allemagne perd toutes ses possessions en Afrique (Cameroun, Burindi, Togo, Namibie)
, au profit des autres puissances. Elle doit s’engager à payer des frais de réparation. Enfin,
pour garantir la paix et la sécurité mondiales est créée la Société Des Nations (SDN).
2 – Les Conséquences en Afrique et au Sénégal.
Du fait de sa dépendance vis-à-vis des belligérants européens, l’Afrique a joué un rôle
important dans la première guerre mondiale. Elle a connu des pertes humaines, un
bouleversement économique et politique.
Au plan démographique, on estime à 37 % de victimes parmi les tirailleurs mobilisés.
Au plan politique, les colonies allemandes que sont le Togo, le Cameroun, le Burindi,
la Namibie sont confiées à la France, l’Angleterre, et la Belgique. La a libéré les
consciences africaines car, elle s’est faite aussi pour la liberté, l’égalité et la justice.
Au plan économique, la contribution africaine était modeste. Mais en retour on assiste
à la construction de nouvelles routes, d’écoles, de dispensaires pour l’amélioration des
conditions sociales des populations.
Au Sénégal, l’engagement dans la guerre a donné une impulsion nouvelle. En 1916
Blaise Diagne député au Palais Bourbon demande et obtient la citoyenneté pour les
habitants des quatre communes (Dakar, Gorée, Rufisque, Saint Louis). A cette avancée
politique s’ajoute la réalisation d’infrastructures économiques et sociales (routes, écoles,
dispensaire…).

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Ce premier conflit mondial a amorcé le déclin politique et économique de l’Europe. Le traité
de Versailles n’a pu mettre en place qu’une paix fragile. La SDN est incapable de prévenir de
nouvelles guerres et crises dans le monde.

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Leçon 15 : LA REVOLUTION RUSSE ET LA CONSOLIDATION DU REGIME
En 1917 éclate une révolution socialiste en Russie, la monarchie est renversée et le pays
devient une union à partir de 1922.Le nouveau régime s’emploie à mettre en place, un nouveau
système politique et économique : le système socialiste.
I/ les révolutions russe de 1917
1-les causes
Sur le plan politique, la Russie était dirigée par le Tsar assisté d’un gouvernement
dictatorial. la Douma , une assemblée créée en 1905, ne parvenait pas à jouer son rôle.
Les Ouvriers et les paysans adhérent de plus en plus, à la propagande socialiste et le
peuple se divise en 2 tendances : les Bolchevik et les Menchevik.
Sur le plan social, à la veille de la révolution, 90°/° des Russes vivaient en
campagne. C’était des paysans, pauvres, exploités, par de grands propriétaires terriens.
Dans les villes, plus de 3millions d’ouvriers vivent entassés, dans des quartiers pauvres,
et travaillent durement, pour des salaires de misère. Il n’ont ni droit syndical, ni droit de
grève.
La participation à la première guerre mondiale accentue le désastre social : les prix des
denrées augmentent et la famine s’installent dans tout le pays. L’impopularité, du Tsar
Nicola II s’accroît et la situation implose.
2- les révolutions de Mars et d’octobre.
- la révolution Bourgeoise de Mars 1917
Dans une situation de tentions, de pénurie de vivre et manque de travail, une révolte
éclate à St Peters Bourg (Petrograd).
Les soldats qui reçurent l’ordre de tirer sur la Foule passèrent du côté des manifestants.
Ainsi, les membres du gouvernement sont arrêtés et le Tsar Nicola II abdique .Un
gouvernement Bourgeois mis en place est dirigé par un socialiste modéré Kerenski .La
nouvelle assemblée est dominée par les soviets qui se multiplient. C’est le règne des
Bolcheviks dont l’influence grandit de plus en plus
-La révolution d’Octobre de 1917
Profitant du désastre et de la faiblesse du gouvernement libéral, les bolcheviks passent à
une à une nouvelle étape de la révolution :la révolution socialiste.
W.O.Lenine revenant d’exil, en Avril 1917 dirige un soulèvement à Petrograd.
Ainsi les Bolcheviks s’emparent du pouvoir et mettent place un nouveau Gouvernement
dirigé par Lénine président du conseil des commissaires du peuple, qui prend des mesures
immédiats.
Un décret sur la paix considère que la Première Guerre Mondial est une guerre
des capitalistes .Pour cela, Lénine retire les troupes Russes et signent avec l’Allemagne,
la paix de Brest-litovsk.
Un décret sur la terre donne la terre à ceux qui la travaille .C’est l’expropriation,
des propriétaires, au profit des paysans.
3/ Les Conséquence de la Révolution
Le nouveau gouvernement mis en place de 1918 à 1921 anéantit les ennemis,les
« Armées blanches » constituées d’ anciens généraux fidèles au tsar et aidés par la
France et l Angleterre .
Lénine établit le communisme de guerre. Il supprime les libertés, et crée la « Tcheka »
pour vaincre les opposant au gouvernement, l’armée Rouge fait régner la terreur, menée
par Trotski.
Hors de la Russie, l’Allemagne est atteinte par les conséquences de la révolution. Cette
révolution en Allemagne est appelée « Spartakus ».Elle s’étend aussi à la Hongrie mais
échoue. On assiste aussi à la création de la troisième internationale socialiste avec des
partis communistes en France, en Italie, en Chine et au Vietnam.
II / La consolidation du régime Communiste

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Les débuts du nouveau régime communiste ne furent pas faciles. Il fallait vaincre les
Bourgeois, combattre le désordre social, mettre fin à la misère et à la pauvreté du
prolétariat.
1°) La reconstruction : la NEP
Estimant que le communisme de guerre est achevé, en 1921 Lénine initie La Nouvelle
Economique Politique, pour sortir le pays de son retard économique.
Ainsi, il encourage les initiatives privées capables de fournir des richesses et des emplois.
Cette libération Partielle de l’économie s’accompagne d’un renforcement du pouvoir
politique.
Une nouvelle constitution adoptée en 1924 consacre la naissance de L’URSS qui après
67ans d’existence implose en 1991.
2°) Staline et les plans quinquennaux
Dès 1922, Lénine malade se retire de la vie politique .Mort, il est remplacé par Joseph
Diougatchivili Staline. Ce dernier commence par éliminer ses adversaires politiques
parmi lesquels, Pierre Trotski.
Il inaugure la planification .Désormais l’économie est rigoureusement organisé par des
plans dont les objectifs doivent être atteint au bout de 5ans. Ce sont les plans
quinquennaux.
Staline annonce la NEP et renvoie les capitaux étrangers. Le plan quinquennal s’intéresse
à l industrie par la création de Ferme d’Etats Sovkhozes et de coopératives Kolkhozes.
Sur le plan Politique et idéologique, le PCUS décide des exécutions de personnes et de
l’internement ans des camps de travail (les Goulag)
Sur le plan social, le chômage et l Analphabétisme sont éliminés progressivement.

Au début des années 20, L’URSS était devenue une grande nation. .Cette grandeur trouve sa
source dans la mobilisation des masses laborieuses.

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Leçon16 : La crise des Années trente
Le système capitaliste est régulièrement secoué par des crises. Mais celle qui éclate en
octobre 1929 est l’une des menaces les plus sérieuses contre le système .Cette crise a eu des
conséquences dramatiques à tous les niveaux et secteurs de la vie.
I –Les causes de la Crise
Après la 1ère guerre mondiale (1914-1918), l’économie mondiale redémarre,
surtout aux USA. La prospérité de l’économie est stimulée par la forte production dans
tous les secteurs d’activités.
Ainsi les productions, agricole et industrielle ont pris de l’ampleur entre 1921et 1929,
surtout avec la construction automobile. On assiste à un développement du crédit et à la
spéculation boursières .Les banques Américaines placent d’énormes masses d’argents en
Europe.
A partir de 1925 la reprise économique amorcée, l’Europe n’a plus besoin d’importer
des produits Américains : C’est la surproduction. Les stocks s’accumulent, les prix
augmentent et la crise s’annonce.
II- Les Manifestations de la crise
Le jeudi 24 octobre 1929 ou «jeudi noir » commence à Wall street (bourse de new
York) la plus grave crise boursière de l’histoire .Les valeurs immobilières ou actions
chutent brusquement de même les prix des produits agricoles.
13millions d’actions mises en vente ne trouvent pas d’acquéreurs. Les faillites se
succèdent, les banques refusent tout crédit et exigent d’être payées immédiatement.Elles
font rapatrié les capitaux prêtés à l’Europe.
Ainsi, en France, en Allemagne, en Angleterre et en Europe centrale, les banques qui
avaient les prêts Américains font faillites .Cette crise financière entraîne avec elle une
chute de la production agricole et industrielle .On assiste à la réduction des travailleurs
sur les ouvriers au USA.
En 1930 la crise gagne l’Europe dont l’économie est liée à celle des USA .L’Allemagne
est le plus touché suivi de la France et de l’Angleterre .La crise touche aussi les produits
coloniaux (café, cacao, coton, caoutchouc).
Cependant l’URSS grâce à son isolement échappe à la crise et ses conséquences.
III - Les conséquences de la crise
1 - Les conséquences politiques.
La crise a entraîné un recul démocratique, du libéralisme économique et politique.
Dans certains pays Européenne émergent des pouvoirs forts et dirigistes. C’est ainsi qu’en
Allemagne et en Italie, pour mettre fin au désordre sociale et à la crise des régimes
dictatoriaux se mettent en place.
En Italie Benito Mussolini au pouvoir depuis 1922 impose un régime Fasciste. Tandis
que Adolphe Hitler arrivé au pouvoir en 1933 inaugure en Allemagne l’ère du nazisme.
Hors de l’Europe, le Japon devient militariste
En revanche, aux USA, le Franklin Delano Roosevelt arrivé au pouvoir depuis 1922
propose un programme de sortie de crise connu sous le nom de « new Deal. » fondé sur
l’intervention de l’Etat.
En effet, il propose la dévaluation du dollar pour relancer l’économie. Il initie une
subvention aux paysans et entreprend de grands travaux pour résorber le chômage.
2 - Les Conséquences économiques
Le capitalisme sauvage mis en causes, de la crise est abandonné au profit d’un
capitalisme dirigé et orienté par l’Etat. Ce dernier intervient désormais dans la vie
économique. en mettant en place des plans et en participant à la production. C’est le cas
en particulier des USA.
Chaque pays s’adonne à un protectionnisme en renforçant les barrières douanières.
3 - Les conséquences sociales
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La Crise a augmenté le chômage surtout avec la fermeture des usines. En effet en 1932
on compte 12 millions au USA, 7millons en Allemagne ,4millions en Angleterre.
La pauvreté s’accentuant amplifie la misère des populations dont la plupart vit de Soupe
populaire.
Dans cette situation naissent des révoltes, les menaces sur l’ordre publique etc.….Les
syndicats des travailleurs deviennent très puissants et exigent partout des reformes.

La crise économique de 1929 a durement touché le monde. Elle est exceptionnelle par sa
durée, son ampleur et ses effets. Elle entraîne surtout dans le monde d’autres genres de crises qui
conduisent à un second conflit mondial

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Leçon 17 : LA SECONDE GUERRE MONDIALE :CAUSES ET
CONSEQUENCES
De septembre 1939 à août 1945, le monde est secoué par une deuxième guerre .Ce conflit
trouve ses origines dans les règlements de la guerre de 1914-1918 mais aussi dans la crise
internationale du capitalisme et ses conséquences. Par la puissance, des protagonistes et des
armes utilisés, cette guerre a eu des conséquences dramatiques.
I - les causes de la guerre
1 - Les séquelles ou conséquences du traité de versaille
La confiscation de territoires allemands, les frais de réparation de guerre, la réduction
du potentiel militaire allemand pour l’affaiblir, alimentent la rencoeur, la frustration du
peuple allemand. Ce traité va donc susciter un esprit allemand vendicatif.
2 - La crise économique de 1929
La crise a provoqué la faillite de l’économie Européenne. Elle a divisé l’Europe en deux
blocs hostiles : Les démocraties (France, Angleterre, USA, URSS); les dictatures
(Allemagne, Italie, Japon).
3 - La rupture des équilibres
En extrême Orient, le Japon attaque la Chine en 1931 puis en juillet 1937. Il quitte la
SDN (la Société des Nations) en 1933 pour protester contre les remontrances de
l’institution pour son agression contre la Chine.
En Afrique, l’Italie s’attaque à l’Ethiopie en 1939 alors que ce pays était membre de la
SDN.
En Europe, l’Espagne est plongée dans une guerre civile (1936 à 1939).Vainqueur de
la guerre Francisco Franco impose à l’Espagne une dictature soutenue par l’Allemagne.
A partir de 1933, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne .La même année, il quitte la SDN
entame la remilitarisation et le réarmement de son pays.
Devant la faiblesse de la SDN et des démocraties, encouragé par l’appui du japon et de
l’Italie, Hitler entreprend une politique d’annexion territoriale.
Ainsi il s’empare en mars 1938, de l’Autriche qu’il rattache à l’Allemagne. En 1939 il
annexe la Tchécoslovaquie où vivent des sudètes, minorité allemande.
Touts ces agressions Allemandes ne rencontre qu’une indécision politique des
démocraties.Hitler signe l’axe Rome Berlin avec l’Italie en Juin 1936.
Il signe avec le japon le pacte Antikomintern dirigé conte l’URSS.
Contre toute attente, le 23 août 1939 l’Allemagne signe avec l’URSS un pacte de non
Agression.
Ayant assuré sa sécurité à l’Est l’Allemagne attaque la Pologne le 1er Septembre 1939
sans déclaration de guerre .le 3 sept.1939 la France et l’Angleterre alliés de la Pologne lui
déclare la guerre.
II -Les Etapes de la guerre
1 - Les victoires des dictatures
Après l’annexion de la Pologne le 1er Septembre 1939 Hitler se retourne sur le front
occidental contre la France et la Belgique qui rapidement vaincus et envahie .La France
défaite en 1940, représentée par le maréchal Philip pétrin signe l’armistice le 17 juin
1940.Depuis londrès, le général Charles De gaulle lance un appel à la résistance le 18
juin 1940, jusqu’à 1941, l’Angleterre va résister seul contre les bombardements de
l’aviation allemande.
2°) La défaite des dictatures et la victoire des démocrates
En ouvrant le front Russe, Hitler élargie le champ de bataille et augmente le nombre de
ses ennemis, au même moment le japon en s’attaquent au USA provoque la
mondialisation du conflit.
En Afrique du nord, les troupes Germano-italiennes luttent contre les troupes
Anglaises, en Libye et en Egypte.

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En Afrique de l’ouest, les rivalités entre partisans de De Gaulle et de Pétain provoquent le
bombardement de Dakar en 1940(septembre). Le conflit désormais mondialisé, mobilise
d’importants moyens techniques et humains. C’est le début de la défaite des puissances
de l’axe. C'est-à-dire l’Allemagne et ses Alliés. Les forces Allemandes ont été vaincues
en Afrique du Nord et en URSS. Après d’âpres combats entre Japonais et Américains
dans le pacifique, ces derniers finirent par utiliser l’arme nucléaire sur Hiroshima (6 août
1945), Nagasaki (9août 1945) pour arriver à bout du japon.
En Europe avec débarquements de Normandie et de Cicile, combiné à l’action des
résistants. L’Italie fut défaite en 1944 et la France libérée.
Sur le front Est, l’URSS arrive à bout de l’Allemagne qui, envahie par les force alliés
capitulent le 8 mai 1945.le 2 septembre1949 le japon ébranlé par la bombe atomique
américaine capitule.
III-Les Conséquences de la guerre
1°) Les pertes humains et matérielles
La guerre a provoqué des pertes humaines et matérielles considérables. On estime
à 50 millions le nombre de morts et 30 millions le nombre de blessés. Les victimes civiles
sont plus importantes que les victimes militaires. Pour la première fois, on assiste à
l’utilisation de l’arme atomique. Partout en Europe et au Japon les villes sont en ruines.
Exp. : l’Allemagne doit tout reconstruire.
2°) Les conséquences Economiques
Sur plan économique toutes les activités sont bouleversées. L’économie
Européenne et Japonaise est complètement à genoux .seuls les USA, l’Argentine,
l’Australie, le Canada ont tiré profit de la guerre.
3°) Les conséquences politiques
La 2eme guerre Mondiale a précipité le déclin de l’Europe .Les Usa et l’URSS
deviennent les deux grandes puissances .Ainsi, ils organisent des conférences pour la
réorganisation du monde durant et après la guerre.
-La conférence de Yalta (du février au 11 février 1945)
Cette conférence planifie le sort du monde .l’URSS s’emparent des pays bots (LItuanie,
Lettonie, Estonie) l’Allemagne démilitarisée est divisée en zones d’occupation entre les
vainqueurs. L’Europe centrale et danubienne sont gagné par le communisme.
-La conférence de pots dam à Berlin (17 juillet ; 02 avril 1945).
Cette conférence reprécise les décision prises à Yalta et se focalise sur le sort de
l’Allemagne .Mais elle engendre des difficultés entre les soviétiques et les Américains.
-La conférence de San Francisco (juin 1945)
Elle a donné naissance à l’organisation des Nations Unies (ONU) .Cette dernière
garantira la paix et la sécurité que la SDN n’a pu assuré.
De Novembre 1945 à octobre 1946 un tribunal pénal organisé à Nuremberg en Allemagne
Juge les criminels de guerre allemands accusés de crime contre l’humanité.
-Les conséquences en Afrique et Au Sénégal
L’Afrique a une fois encore participé à la guerre qui lui était totalement étrangère .Elle a
subi des pertes humaines énormes par la mobilisation de soldats (tirailleurs). La guerre a
aussi bouleversé l’économie du continent mais elle a éveillé les consciences africaines sur
la nécessité de l’émancipation et même de l’indépendance.
Au Sénégal, la guerre a permis une amélioration des conditions économiques .on assistes
à la mise en place à partir de 1946 du FIES (Fonds d’Investissement pour le
développement Economique et Social). En donnant une impulsion nouvelle aux activités
politiques, la guerre a favorisée la suppression du code de l’indigénat et du service de
travail obligatoire.
La deuxième guerre Mondiale Marque une étape décisive dans l’histoire de l’humanité. Le
monde en est sorti meurtri et traumatisé.Le conflit engendre une nouvelle situation : La guerre
Froide.
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Leçon 18 : Les Relations EST/OUEST de 1945 aux « années90 »
A partir de 1945, les USA chef de fil du bloc de l’ouest et l’URSS chef de fil du bloc de l’EST
dominent les relations internationales. Les deux blocs s’affrontent sans conflit direct : c’est La
guerre Froide puis la cœxistence pacifique et enfin la détente internationale.
I- La formation des blocs et la guerre Froide
1°) La formation des blocs
En 1945 les conditions de libération de l’Europe déterminent la formation des
blocs .Les soviétiques gagnent une bonne partie de l’Allemagne, de l’Europe centrale et
de l’Europe de l’Est. Ils y installèrent leur idéologie surtout dans les territoires libérées
par l’armée Rouge : (Bulgarie, Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie).
Winston Churchill, alors premier ministre britannique dénonce en 1946 le « Rideau
de fer » descendu en Europe et qui la divise en deux.
En 1947 le président américain Harry Truman propose au congrès Américain
.L’endiguement ou « containment » du communisme dans le monde particulièrement en
Europe.
Le 05 juin 1947, c’est le tour du secrétaire d’état américain Georges Marshall de
mettre au point un plan de redressement de l’économie et de reconstruction des pays
Européens.
L’URSS réplique à tout cela par a doctrine Anor et la création de Kominform.
Ces 3 éléments la doctrinalement, la doctrine Truman et le plan Marshall ont
provoqué la rupture de 1947 entre les 2 blocs et ont conduits à la Guerre.
2°) la Guerre Froide
A partir de 1942 éclate une série de crise en Europe puis en Asie.
En février 1948 en Tchécoslovaquie, les communiste prennent le pouvoir par la force
c’ est « le coup de Prague »
En juin 1948, les soviétiques font « le blocus de Berlin » .En effet, les soviétiques ont
bloqués toutes les voies terrestres qui relient Berlin Ouest à Berlin Est. Les Anglo-
américains sont obligés de ravitailler les Zones Berlin Ouest par avion pendant 1an.
En 1949 le Blocus est levé mais l’Allemagne est divisée en 2 états(R F A et R D A).
La même année (1949) le 1er Octobre, les communistes dirigés par Mao, aidés par les
Soviets gagnent la guerre civil qui les opposes au nationaliste de Tchang kaï.Tchek. Mao
proclame la république populaire de chine.
A partir de 1950, après le départ des soviets et des Américains, les nords Coréens
envahissent la Corée du Sud. Les Américains sous la bannière de l’ONU interviennent et
refoules les envahisseurs.
La guerre se termine par l’armistice de Pan Mun Dion mais le pays est divisé en 2part
et d’autre du 38ème parallèle.
II- La cœxistence Pacifique
A partir de 1953 survient un apaisement dans les relations Est /Ouest dans les
relations Internationales sont : La mort de Staline, Le remplacement Harry Truman, le
coût financier et de la danger de la course aux armements, la parité nucléaire et
l’émergence du tiers monde à la conférence de Bandoeng en 1955.
La cœxistence pacifique s’est manifestée par l’armistice signé en Corée,.le règlement
pacifique de la crise de CUBA.
Mais au début des années 60 renaissent les tentions d’une 2ème crise à Berlin consacre
la construction d’un mur en 1961séparant les deux Allemagnes. En 1962 éclate une Crise
à Cuba dirigé par fidèle Castro. Il s’agit de la crise des fusés soviétiques installés à cuba
et qui était considérer comme une menace contre les USA qui réagissent en
conséquences.
III- la détente internationale
A partir de 1962 le dialogue reprend entre l’est et l’ouest pour plusieurs raisons

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Il s’agit d’abord de la conscience du péril nucléaire ,ensuite des difficultés dans les
blocs mais aussi la défaites Américaines au Vietnam es et problèmes économiques du
l’union Soviétique .
Cette détente se manifeste par les visites des président des 2 blocs (Ricard Nixon se
rend au mois de février 1972 en Chine et visite Moscou au mois de mai de la même
année, Beynev se rend au USA en 1973).
En Allemagne, le chancelier Willy Brandt inaugure une politique d’ouverture vers
l’EST « OSTPOLIK » On assiste à la renaissance mutuelle des deux Allemagne en 1972
et en 1973 les 2 Etats sont admis à l’ONU .Lorsqu’ en 1975 à Helsinki en « Finlande »,
La détente atteint son apogée et est signé par un traité sur la sécurité et coopération en
Europe.
En 1963, le traité de Moscou interdit les essaies nucléaires et en 1972 démarrent les
accords de SALT (Stratégic Armes Limitation Talk).
Mais à Partir de 1975, les crises reviennent ou l’invasion soviétique en Afghanistan.
IV Vers la Fin des Affrontements EST-OUEST
En mars 1985 Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS, il inaugure une nouvelle
orientation politique connue sous le nom de Perestroïka de Glasnot : c’est la transparence
et le dialogue .il met l’accent sur la liberté de manœuvre du peuple. L’URSS se retire de
l’Afghanistan en 1989, la même année, elle assiste impuissante à la suite du mur de
Berlin .En 1990 c’est la unification des 2 Allemagnes.
Ces années marquent aussi la fin des conflits IRAN-IRAK., Polisario Maroc etc.….
Partout s’élèvent des constations dans le bloc de l’EST suivi de l’implosion de
l’URSS en 1911.

Les relations internationales de 1945 aux années 90 sont dominées par la guerre Froid
entre l’EST et l’OUEST .Depuis L’effondrement de l’URSS en 1911.Le monde est devenu
unipolaire sous la direction des USA.

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Leçon 19 : Activité de consolidation
Dossier sur les tirailleurs Sénégalais
Dès 1857, Faidherbe : gouverneur du Sénégal forma des troupes noires. Elle furent
connues sous le nom générique de. Tirailleurs Sénégalais. Ces tirailleurs firent la campagne
d’Algérie, du Maroc, de Madagascar pour les besoins de la conquête coloniale. Ils participent
aux deux guerres mondiales.
I- Le recrutement des tirailleurs Sénégalais
Un décret 1912 rendait possible la création d’une « Armée Noire » constituées de
soldats indigènes de 20 à 28 ans. Au moment de la déclaration de la guerre en 1914, on
comptait jusqu’à 14.145 tirailleurs en service dans I’AOF.
Le décret du 09 Octobre 1915 ordonnait la mobilisation des indigènes de plus de 18 ans.
Au Sénégal, 5320 hommes étaient enrôlés en octobre 1915. En 1917, en AOF, 120000
hommes étaient recrutés. Les tirailleurs étaient utilisés comme « Chair à Canon ». En
1918, Le gouverneur Français décida la reprise et l’intensification des recrutements en
AOF, pour les indigènes de 18 à 35 ans. En AEF, une mission créée cet effet, le 11janvier
1918 fut envoyé en AOF sous la direction du député Blaise Diagne.
Cette mission a permis le recrutement de 63800soldats. Durant la 2ème Guerre Mondiale,
les colonies françaises ont envoyé près 200 mille hommes tandis que l’Afrique Anglaise a
fourni 230000 hommes.
II- Les tirailleurs Sénégalais dans les deux Guerres
De nombreux Tirailleurs ont participé à la 1ère guerre mondiale, la mobilisation
était générale, grâce à l’action du député noir Blaise Diagne.
Les Tirailleurs ont participé à la conquête des colonies Allemandes (Togo, Cameroun,
Namibie) et combattu en Europe. Ils évoluèrent dans des conditions effroyables et
s’abritaient dans les tranchées (ce sont des trous longs et étroits creusés dans la terre) dans
lesquelles il faisait très froid. Ils ont combattu âprement les allemands. La désobéissance
affecte les tirailleurs qui devaient faire des efforts pour communiquer.
Au cours de la deuxième Guerre, les tirailleurs étaient partagés entre le gouvernement de
Vichy (dirigé par Philip Pétain qui accepte la défaite et collabore) et le gouvernement de la
France libre dirigé par le général DE Gaulle. Les Africains participèrent activement à la
2ème guerre mondiale.
Le Sénégal comme toutes les autres colonies a envoyé des hommes dans le régiment des
tirailleurs sénégalais. En septembre 1940 la capitale de l’AOF, Dakar fut Bombardée
parce que le gouverneur Boisson refusait de s’allier à De Gaulle.
Les tirailleurs luttèrent courageusement contre les régimes Fascistes d’Europe. Certains
constituèrent les troupes élites en Algérie et au madagascar.
Mais un évènement tragique frappa les tirailleurs Sénégalais. En effet en 1944 à thiaroye
l’armée Française ouvrit le feu sur les tirailleurs qui réclamaient leurs salaires.

Les tirailleurs ont permis à l’administration coloniale de consolider leur position dans
leurs territoires conquis.En s’engageant dans les deux guerres mondiales, ils ont participé à la
sauvegarde de l’Empire colonial français .Ils ont surtout combattu pour les principes de liberté,
d’égalité qui seront à leurs profit mais au dépend de la colonisation.

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CINQUIEME PARTIE : DECOLONISATION ET NAISSANCE DU TIERS-
MONDE
Leçon 20 : Causes et formes de la décolonisation
A partir de 1945, en une trentaine d’années, les colonies d’Afrique et d’Asie accèdent à
l’indépendance. Les origines de la décolonisation sont multiples et les formes d’accès à
l’indépendance variées.
I – Les Causes de la décolonisation.
1 – Les causes externes de la décolonisation
La revendication puis la lutte des peuples colonisés, pour leur indépendance ont
plusieurs origines. Comme la première guerre mondiale, la deuxième guerre mondiale a
contribué à affaiblir les métropoles européennes. Le Royaume Uni, la France, le Portugal,
les Pays Bas sont alors les grandes puissances coloniales. La France et la Grande
Bretagne font partir des Etats vainqueurs de la guerre. Mais seulement, elles sortent du
conflit, épuisées économiquement et avec un déclin politique. C'est-à-dire la perte de leur
prestige.
En effet, la France a été vaincue puis occupée de 1940 à 1944. Les métropoles
européennes ont du faire largement appel à leur colonie pour la poursuite de la guerre
contre l’axe (Allemagne, Italie, Japon).
Les USA et l’ex URSS, qui dominent le monde après 1945 sont favorables.
L’ONU reprenant la charte de l’Atlantique, proclamait les droits des peuples à disposer
d’eux-mêmes.
Enfin, les peuples colonisés ont combattu aux cotés des métropoles au nom des
principes, de liberté et d’égalité.
2 – Les causes internes de la décolonisation.
La décolonisation provient surtout, de la situation politique, économique et sociale
précaire dans les colonies. Elle a favorisé la prise de conscience des peuples dominés.
Dans l’entre deux guerres et après la deuxième guerre mondiale des hommes dénoncent
l’exploitation économique et sociale des territoires dominés. C’est le cas de M Gandhi en
Inde, de Ho Chi Minh en Indochine et d’Habib Bourguiba en Tunisie de Kwamé
Nkrumah au Ghana.
Mais, les métropoles refusent de prendre en compte les revendications. La fin de la
guerre en 1945 crée des conditions beaucoup plus favorables aux revendications et au
développement de la lutte pour l’indépendance.
A tous cela, il faut ajouter la conférence de Bandoeng en Indonésie, qui regroupe en
1955, les Etats indépendants et les dirigeants ou élites de peuples encore sous domination,
pour l’affirmation du Tiers monde.
II – Les formes de la décolonisation.
Les mouvements d’accession à l’indépendance ont concerné d’abord les colonies du
continent asiatique commencés dés la seconde guerre mondiale. Ils sont presque achevés
au milieu des « années 50 ». Ailleurs, les mouvements se poursuivent jusqu’au milieux
des « années 70 ».
Selon la métropole, anglaise ou française, le statut de la colonie en question (cf. leçon
8), la période, la décolonisations s’est faite pacifiquement ou par la violence.
Les indépendances anglaises donnent l’exemple d’indépendances acquises
pacifiquement. En Inde, dès 1919, Gandhi lutte contre la présence anglaise selon les
principes de « non violence » et de la « désobéissance civile ». Le pays devient
indépendant en 1947, mais dans la partition en deux états, l’Inde et le Pakistan.
Le Ghana aussi donne un exemple de décolonisation pacifique. C’est la première
colonie d’Afrique noire à accéder à l’indépendance, le 16 Mars 1957. Les anglais se
montrent souples dans la décolonisation pour conserver les liens économiques avec leurs
anciennes colonies : c’est le principe de « partir pour mieux rester ». Cette attitude est symbolisée
à travers le Commonwealth.
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La décolonisation s’est aussi faite par la violence. Des guerres d’indépendance ont eu lieu dans
certaines colonies, aussi bien en Asiatiques qu’en Africaines.
Les métropoles n’ont jamais voulu se séparer de certaines colonies ayant un intérêt vital pour
elles. Ce fut le cas de l’Algérie, colonie de peuplement pour la France, de l’Indochine; contexte
de Guerre froide, de l’Indonésie intérêt économique; pour les Pays Bas, de l’Egypte; verrou
stratégique pour la Grande Bretagne et enfin, de l’Angola; de la Guinée Bissau; du Mozambique
intérêt économique pour le Portugal.

Ayant obtenues leurs indépendances politiques, les anciennes colonies sont confrontées à la
construction de leur indépendance économique. Elles forment ensemble le Tiers Monde.

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Leçon 21 : Le Sénégal : Vie Politique de 1944 à 1962
A partir de 1944, l’évolution du Sénégal semble s’accélérer. Après la 2e Guerre Mondiale
(1939 – 1945), la vie politique reprend dans un éveil sans précédent. Son évolution politique
constante jusqu’en 1962 révèle le dynamisme d’acteurs et de mouvements politiques et syndicaux
qui mènent le pays à l’Indépendance.
I -La participation à la deuxième guerre mondiale et la Conférence de Brazzaville
1-l’ AOF dans la 2e Guerre Mondiale
Du fait de sa dépendance vis à vis de la France, l’AOF a pris une part active dans la
guerre contre les puissances de l’Axe. Elle a fourni pour cela un effort considérable,
estimé à 200 000 travailleurs mobilisés et 330 000 000 de francs prélevés. Les opérations
militaires ont fait des milliers de victimes auxquelles s’ajoutent celles de Thiaroye en
1944. Cette « saignée humaine » et contribution financière ont contribué à la victoire. C’est
ce qui fait dire à Gaston Monnerville « grâce à son Empire, la France est un pays
vainqueur ».
Tout cela donne une impulsion nouvelle, dans les colonies que tente de réguler la
conférence de Brazzaville.
2 - La conférence de Brazzaville
En 1944, la possibilité d’une défaite de l’Axe se transforme en certitude. Partout, en
Europe, en Afrique, en Asie l’axe reflue. C’est dans ces conditions favorables, réunies
aussi grâce à l’apport de ses dépendances que la France doit revoir leurs rapports.
En effet, c’est dans la capitale congolaise de Brazzaville que s’est tenue du 30 Janvier
au 08 février 1944, la fameuse conférence africaine française.
Proposée et présidée par René Plévin*, elle a réuni les membres de l’Assemblée
consultative provisoire, les gouverneurs de colonies, des représentants de syndicats* des
délégués de groupes territoriaux à l’absence des africains.
La conférence s’est assignée comme tâche de déterminer l’évolution du statut des
colonies en mettant l’accent sur : l’urgence à trouver des solutions au problème
d’éducation, de santé, du travail forcé de l’indigénat et prôner une participation africaine
à la gestion de leurs affaires et la constitution d’une Assemblée locale.
Cependant, comme le souligne le général De gaulle « …la France (écarte) toute idée
d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire… ». Mais c’est
trop tard car l’indépendance des colonies était devenue irréversible.
II – La marche à l’indépendance et les débuts de la république du Sénégal
Après la 2e Guerre Mondiale, partout montent de houleuses vagues d’indépendances.
L’anticolonialisme des USA de l’URSS de l’ONU, l’indépendance de l’Inde (1947) de
l’Indochine (1954), la guerre d’Algérie (1954 – 1962), la conférence de Bandoeng
(1955) se sont conjugués pour inspirer les actions politiques et syndicales pour
l’indépendance en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
1 - La lutte politique :
- l’émergence des partis politiques et l’action syndicale
La reprise de la vie politique après la guerre met en scène deux grandes figures au
Sénégal. : Lamine GUEYE et Léopold Sédar SENGHOR députés du Sénégal, ils ont
participé activement à l’élaboration de la nouvelle constitution de la Ive République.
Cette dernière accorde pour le Sénégal la création d’une Assemblée territoriale,
l’institution du collège unique pour les législatives, de la citoyenneté pour tous et la
suppression de l’indigénat.
A la faveur de divergences entre les deux hommes au sein de la SFIO* Senghor fonde
avec Mamadou DIA le BDS.
Alors que Lamine GUEYE s’appuie sur les villes, le BDS mise sur le « monde rural »
et remporte les élections législatives (1951) et territoriales (1952).

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Le Sénégal est désormais représenté par des non ressortissants des quatre communes.
Les partis politiques continuent leur apparition ou évolution :
De la fusion du BDS et de l’UDS est né le BPS qui devient plus tard l’UPS en
fusionnant avec le PSAS. D’autres partis comme le PRA et le PAI sont nés.
Dans le même temps, la loi cadre Gaston Defferre débattu devant l’Assemblée
Nationale le 20 mars 1956 est adoptée en Juin 1956. Elle dote chaque colonie de l’AOF
d’un exécutif ; c’est la balkanisation de l’AOF.
Dans ce contexte, la colonie du Sénégal donne la preuve de sa maturité politique au
référendum de 1958.
De la loi cadre au référendum de 1958 :
En Juin 1958, le Général Degaulle arrive au pouvoir en France. Il fait élaborer une
nouvelle constitution qui propose la communauté française, un système quasi fédéral.
Degaulle entreprend une tournée qui le mène en côte d’Ivoire, en Guinée et qui se
termine le 26 Août 1958 à Dakar. Il est accueilli par les porteurs de pancartes, à qui, il
lance : « … si vous voulez l’indépendance ; prenez la donc ».
Le Sénégal, en faveur de la communauté vote massivement oui. Seuls, le PAI et
quelques dissidents de l’UPS réclament l’indépendance immédiate à l’image de la
Guinée. Ce tumulte apaisé, le Sénégal adopte un esprit fédéraliste pour reconstituer
l’ancienne AOF.
la lutte syndicale
Elle a joué un rôle très important dans la marche des colonies à l’indépendance. Après la
2e Guerre Mondiale, les Mouvements de revendication syndicaux se sont accentuées
(grève en 1948). En 1952 le code du travail d’outre mer adopté reconnaît de nombreux
droits aux travailleurs. En 1956, le UGTAN réuni à Cotonou (Bénin) prône la liquidation
du colonialisme
De la fédération du mali à la crise de 1962 :
Les tentatives de regroupement des anciennes colonies de l’AOF en fédération n’ont pas
eu l’écho escompté. Seul le Soudan français accepte de créer avec le Sénégal la fédération
du mali le 17 Janvier 1959. Les deux états transfèrent à la constitution de la fédération
des compétences communes en politique étrangère, défense, monnaie, politique
économique t financière, justice éducation, transport et télécommunication.
Modibo KEÏTA devient le Président, Mamadou DIA le vice-président et Senghor le
Président de l’Assemblée de la fédération. Mais très vite des divergences surviennent
entre les états fédérés. La fédération du Mali éclate dans la nuit du 19 au 20 Août 1960.
Par conséquent le Sénégal proclame son indépendance et retient pour cela la date du 4
Avril 1960 et le Soudan fait de même et devient le Mali.

Ainsi donc, le Sénégal accède à l’indépendance au bout d’un long processus de luttes politiques
et syndicales dans un contexte international favorable. Une nouvelle bataille commence pour la
jeune nation sénégalaise : l’unité et l’indépendance économique.

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Leçon 22 : Bandoeng et l’Emergence du tiers-monde.
La conférence de Bandoeng en Indonésie, tenue le 24 Avril 1955 a regroupé des pays
asiatiques et africains. Elle dénonce le colonialisme, s’engage à favoriser la liberté des peuples
encore sous domination. Elle se démarque des deux blocs (Est/Ouest) et les nouveaux états font
face à d’autres types de problèmes.
I – Qu’est-ce que le tiers-monde ?
L’expression tiers-monde a été inventée en 1952 par le démographe français Alfred
Sauvy. Elle désigne l’ensemble des pays ou anciennes colonies d’Asie et d’Afrique mais
aussi les états d’Amérique centrale et du sud. Elle fait surtout référence au tiers-état, de la
société française de l’ancien régime (avant 1789). Il s’agit des exclus.
Ce terme a été pendant longtemps synonyme de sous-développement économique,
politique et social. Cependant, aujourd’hui, certains états d’Afrique, d’Asie, d’Amérique
du centre et du sud ont évolués et se retrouvent à mi-chemin entre pays en développement
et pays développés.
II – La prise de conscience de leur faiblesse et la solidarité des Etats.
Dès les premiers moments des vagues d’indépendance, les états prennent conscience de
leur faiblesse et s’engagent dans une dynamique de solidarité, afin de s’affranchir des
difficultés et de la domination sous toutes ses formes.
- Les faiblesses politiques se caractérisent par les frontières héritées de la colonisation.
Des peuples différents se retrouvent dans un même état alors certaines ethnies sont
séparées entre plusieurs états. Ainsi naissent des conflits frontaliers et ethniques.
- Le sous-développement économique et social se caractérise par l’absence de « cadres »
et de capital, mais aussi par l’orientation de la production et de l’échange vers l’ancienne
métropole, par l’accroissement démographique qui aggravent les conditions de vie des
populations.
- L’impérialisme revient sous une autre forme appelée Néocolonialisme, à travers l’aide
technique, militaire ou financière.
Conscients de tous ces problèmes, entre 1947 et 1954, les jeunes états s’engagent dans
une dynamique de solidarité et multiplient les rencontres. En 1947, une conférence des
nations asiatiques s’est tenue à New Delhi, pour dénoncer les dangers de l’aide et critiquer
l’occident.
A l’ONU, se forme déjà un groupe afro-asiatique, qui prend l’habitude de voter contre,
les puissances coloniales. Il se tient à égale distance des blocs (Est/Ouest), comme l’exige
la conférence de Bandoeng.
III – La Conférence de Bandoeng.
La conférence afro-asiatique de Bandoeng en Indonésie s’est tenue le 24 Avril 1955.
Elle a regroupé 29 pays (dont 23 en Asie 6 en Afrique), pour la plupart indépendants depuis
peu. Elle a été convoquée sur initiative de Nehru (premier ministre de l’Inde). Au total,
c’est plus de la moitié de l’humanité qui se retrouve à Bandoeng, mais qui ne se partage
que 8% des v richesses mondiales. C’est ce qui fait dire à Abdel Gamal Nasser que c’est
« l’international des pauvres ».
Les résolutions de la conférence sont nombreuses : le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes, l’égalité des races et des nations, le refus de toute forme d’agression et
d’ingérence dans les affaires intérieures d’un état.
Outre, la conférence dénonce et condamne le colonialisme et la constitution de zones
d’influence, par une grande puissance. Elle prône la coexistence pacifique et le
désarmement, surtout des armes nucléaires. La conférence ouvre une voie neutraliste, qui
permet aux états du tiers-monde d’échapper à la logique des blocs. Enfin, elle propose
que l’ONU crée un fonds destiné au développement économique des états les plus
défavorisés, pour ne pas devenir client d’une grande puissance.
Les conséquences de la conférence sont aussi nombreuses : l’uruption du tiers-monde
dans les relations internationales, dominées jusque là par les seules superpuissances.
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Le tiers-monde n’est plus seulement un enjeu, mais, il est aussi acteur sur la scène
mondiale. La conférence a réussi à proposer une voie neutraliste à l’ensemble du tiers
monde. Mais, au gré des circonstances et des problèmes, certains états se rapprochent de
leur ancienne métropole.
Une autre conférence réunie en juillet 1955 à Brioni en Yougoslavie par Nehru, Nasser et
Tito condamne le colonialisme sous toutes ses formes et définit le principe de « non
alignement », pour la première fois.

La conférence afro-asiatique de Bandoeng a impulsé le tiers-monde sur la scène mondiale.


Mais aujourd’hui, plus que jamais, le défi du développement est encore présent.

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QUATRIEME PARTIE : CONFLITS ET REVOLUTIONS AU XXè SIECLE


Leçon 13 : La révolution chinoise de Sun Wen à Mao Zedong
En 1911, éclate une révolution qui instaure la république en Chine. Jusqu’en 1949, les
oppositions entre le Nord et le Sud, entre Nationalistes et Communistes sèment le désordre dans

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le pays. A partir de 1949, la victoire du Parti communiste avec Mao ouvre une nouvelle ère pour
la Chine.
I – La révolution de 1911 et la naissance de la république.
1 – Les causes de la révolution.
A partir 1911, l’histoire de la chine est accélérée par les faits suivants :
La présence des étrangers, dans les régions les plus prospères du pays (défaite contre
l’Angleterre en 1849, concessions aux européens, agression japonaise…) est intolérable. La
dynastie Mandchou régnante est considérée comme étrangère. Elle n’a pu éviter au pays
maintes humiliations. Enfin, les mauvaises récoltes, les crues dévastatrices et récurrentes
des fleuves ont plongé le pays dans des difficultés.
Ce sont ces facteurs qui ont engendré la révolution de 1911 et conduit la Chine dans
une république.
2 – La fin de la monarchie et le début de la république.
En 911, le régime impérial est renversé. C’est la chute de Pouye Hi, héritier de la
dernière impératrice, Tseu Hi morte en 1908. Sun Wen, un intellectuel de la haute
bourgeoisie préconise dans ce contexte, ce qu’on désigne comme les trois principes du
peuple à savoir : l’indépendance nationale, gouvernement républicain, redistribution des
terres.

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PROGRAMME DE GEOGRAPHIE 3ème

Chap.I : La Terre, une planète du système solaire

L1 : La Terre, une planète du système solaire : étude de situation, place de la Terre dans le système
solaire, influence du soleil sur la Terre et caractéristiques de la Terre.
L2 : La Terre, une planète du système solaire : potentiel et équilibres

Chap.II : la Terre, une planète menacée

L3 : La surexploitation des ressources et ses conséquences


• les sources d’énergie : évolution du charbon et l’énergie nucléaire (épuisement, danger
radioactif…)
• les ressources minières, halieutiques, forestières, hydrauliques (épuisement et pérennité)
L4 : les conséquences climatiques de l’exploitation économique de la planète (pollution,
réchauffement, menace d’aridité…)

Chap.III : La Terre, une planète divisée

L5 : Inégalités de développement (niveaux de vie, revenus, démographie, échanges, exploitation)


L6 : Les systèmes économiques, les structures économiques et sociales, et leur évolution (le
capitalisme, le socialisme, etc.)

Chap.IV : La Terre, une planète solidaire ?

L7 : La coopération bilatérale
L8 : La coopération multilatérale
L9 : Les formes et problèmes de la communication
L10 : La planète Terre, un village ?
2
Chap.I : La TERRE, une planète du système solaire
L1 : Etude de situation, place dans le système solaire, influence du soleil
sur la TERRE

Introduction
Le système solaire est une petite partie de l’univers constitué de plus d’un milliard de galaxies. Il
est constitué d’une étoile (le soleil) autour de laquelle gravitent neuf planètes dont la Terre qui
reçoit lumière et énergie du soleil.
I) Etude de situation
La Terre est une planète ellipsoïdale proche du soleil. Ses dimensions sont :
• circonférence : 40 000 km
• superficie : 510 000 000 km²
• diamètre équatorial : environ 12756 km
• diamètre polaire : environ 12713 km
La rotondité n’est pas parfaite car elle est légèrement aplatie aux pôles et gonflée à l’équateur. La
planète est formée de terres (29%) et d’océans (71%). Les principaux océans sont : l’océan
Atlantique, Pacifique, Indien, Arctique.
Avec ces dimensions, la Terre semble gigantesque ; pourtant elle n’est qu’une petite partie de
l’univers (cosmos). Elle n’est pas le centre du monde comme on le croyait jadis.

II) Place de la Terre dans le système solaire


A) Définition du système solaire
Le soleil est un astre qui diffuse lumière et chaleur : c’est une étoile. Il forme avec les huit (8)
autres astres éteints (Mercure Vénus, Terre Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) qui
tournent autour de lui le système solaire.
Dans l’univers, le système solaire est un petit élément qui existe à côté d’autres systèmes groupés
en milliards d’étoiles : les galaxies. Notre système solaire appartient à la galaxie de la Voie Lactée
qui comprend 200 milliards d’étoiles dont le Soleil notre étoile.
L’univers dans sa partie visible comprend 100 milliards de galaxies.
3
Pour expliquer l’origine de ces étoiles et de ces planètes, les astrophysiciens s’appuient sur la
théorie du Big Bang, cette grande explosion qui a eu lieu il y a 15 milliards d’années pour donner
naissance à ces corps célestes, et a déclenché la formation de l’univers dont l’expansion se poursuit
encore.
Notre système solaire se serait formé il y a 4,6 milliards d’années à partir de gaz et de matières
issus du Big Bang qui se serait condensés dans un mouvement tourbillonnaire pour donner
naissance au soleil et aux huit planètes.
L’immensité de l’univers est telle que les distances sont mesurées en années-lumière.
A la vitesse de 300 000 km/s, une année-lumière = 10 000 milliards de km.
B) Position de la Terre dans le système solaire
Par sa position la Terre est la troisième planète du système solaire. Elle a un satellite naturel (la
Lune) et s’intercale entre Vénus et Mars. La Terre fait parties des planètes rocheuses (intérieures
ou telluriques) par opposition aux planètes gazeuses (extérieures).
III) Influence du soleil sur la Terre
Dans le cosmos, la Terre effectue deux mouvements simultanés : un mouvement de rotation (sur
elle-même en 23h56mn04s) et un mouvement de révolution en orbite (autour du soleil).
En outre, c’est le soleil qui fournit à la Terre l’essentiel de son approvisionnement en énergie.
A) La rotation de la Terre
La rotation est le mouvement que la Terre effectue sur elle-même d’ouest en est. Ce mouvement
rythme le jour et la nuit. En effet chaque partie de la Terre passe successivement de l’ombre à la
lumière.
Le mouvement apparent du soleil permet aussi de déterminer les quatre points cardinaux.
B) La révolution de la Terre
La Terre tourne autour du soleil en 365 jours et ¼. Ce mouvement est appelé révolution.
Equinoxe d’automne (22 Sept)

Automne Eté

Solstice
Solstice d’été
d’hiver (21
Juin)
(21 Dec) Soleil

Hiver Printemps

Equinoxe de printemps (21 Mars)


4
Du fait de l’inclinaison des pôles sur le plan de l’Ecliptique, nous avons une alternance des
saisons. La durée du jour ou de la nuit varie selon qu’on est en solstice ou en équinoxe.
Aux équinoxes de printemps et d’automne, le jour est égal à la nuit. Le soleil à midi est à cheval
sur l’équateur.
Aux solstices d’été et d’hiver, le soleil est alternativement à cheval sur le tropique du Cancer au
nord et le tropique du Capricorne au sud. Les pôles passent du jour polaire à la nuit polaire de 6
mois chacun. Les situations s’inversent d’un hémisphère à l’autre. En fait pendant le solstice
d’hiver (21 Décembre), la nuit est plus longue que le jour alors qu’au solstice d’été, le jour est plus
long que la nuit.
C) Le soleil, une source d’énergie pour la Terre
Le soleil est une étoile de 1 392 000km de diamètre dont la température est de 15 millions de
degrés au centre et de 6000 degrés en surface avec une « atmosphère en 3 couches (photosphère,
chromosphère et couronne à travers lesquelles se déploie la radiation.
Le soleil est l’étoile la plus proche de la Terre (environ 150 millions de km de distance). Malgré
cela, la Terre ne reçoit qu’une très faible partie de l’énergie solaire (les 2 milliardièmes), mais cela
constitue une quantité d’énergie considérable (16000 fois l’énergie consommée sur la Terre). Ainsi
le soleil fournit à la Terre l’essentiel de son approvisionnement en énergie
1- L’atmosphère : c’est une enveloppe gazeuse qui entoure la Terre sur une épaisseur de
1000km. Elle est organisée en quatre grandes couches : la troposphère, la stratosphère, la
mésosphère, la thermosphère ou ionosphère, suivie de la haute atmosphère. L’atmosphère
filtre les rayons solaires grâce à sa couche d’ozone qui constitue un bouclier thermique
protégeant la Terre contre les rayons ultraviolets. Elle joue également le rôle de régulateur
thermique.
2- Le bilan du rayonnement ou bilan radiatif : le rayonnement solaire est le processus de
diffusion de la constante solaire filtrée par l’ozone (O3).

Schéma du bilan radiatif

Entrée dans l’atmosphère Sortie vers le cosmos


de la C.S. 100% 100%

Réflexion
45% Absorption 45%
Diffusion dans l’atmosphère
50%

5% 5% Effet de
Serre
50%

Réflexion selon l’albédo

50%
Radiation réémise par la TERRE
Dans l’infrarouge
5

50% Absorption par la surface (océans et


Continents)

C.S. = Constante solaire


Il se déploie selon quatre mécanismes dans la troposphère :
• la réflexion : renvoi automatique de l’énergie selon l’albédo des corps
• la diffusion : mini-réflexion qui diffuse l’énergie dans la troposphère.
• l’absorption : accumulation de l’énergie qui entretient la chaleur.
• le rayonnement terrestre : restitution de l’énergie reçue dans un rayonnement infrarouge
nocturne.
Le bilan radiatif global est toujours équilibré car la Terre restitue autant d’énergie qu’elle n’en
reçoit. Cela permet le maintien d’une température moyenne à peu près constante sur la Terre (15°).
Si le bilan est globalement équilibré, il est cependant inégal à la surface de la Terre. Certaines
régions perdent plus d’énergie qu’elles n’en reçoivent, d’autres en absorbent plus qu’elles n’en
restituent dans l’espace. Le bilan radiatif varie en fonction de la latitude, de la nébulosité, de
l’albédo.
Ce bilan radiatif inégal est à l’origine de l’existence de trois zones climatiques (chaude, tempérée,
froide) et de plusieurs milieux naturels contrastés avec une multitude de paysages végétaux (forêt,
savane, steppe, garrigue...).
En outre, le soleil est également le moteur de la photosynthèse chlorophyllienne qui assure la
croissance des plantes par la production de la biomasse végétale, premier maillon de toutes les
chaînes alimentaires.
Enfin les végétaux qui absorbent du CO2 dégagent 10 à 20 fois plus d’O2 qui assure la purification
de l’air et la respiration de tous les êtres vivants
CONCLUSION
La Terre est une planète qui tourne autour du soleil. Si la Terre est la seule planète qui porte la vie,
le soleil en est la source. La vitalité de la Terre se traduit par une grande variété de ressources
potentielles.

Lexique
Albédo : capacité de réflexion des corps en fonction de leur couleur et brillance.
Photosynthèse chlorophyllienne : transformation de l’énergie lumineuse en énergie chimique par
le pigment chlorophyllien des plantes.
Effet de serre : capture de l’énergie par la vapeur d’eau et le CO2 qui entretiennent la
température moyenne de surface de 15°
6
L2 : LA TERRE, UNE PLANETE DU SYSTEME SOLAIRE :
POTENTIEL ET EQUILIBRES
Introduction
La Terre est une planète qui renferme et offre à l’homme des ressources variées et abondantes. Ces
ressources se partagent dans la lithosphère (sphère minérale rocheuse), l’atmosphère (sphère
gazeuse), la biosphère (sphère biotique : ensemble des êtres vivants) et l’hydrosphère (ensemble
des eaux de la planète). Mais l’homme en les exploitants a modifié les équilibres, mettant en péril
des ressources considérées jadis comme inépuisables.
I) Le potentiel de la Terre
Le potentiel de la Terre est l’ensemble des ressources dont dispose la Terre. Ces ressources
peuvent renouvelables ou non renouvelables.
A) Les ressources renouvelables
On parle de ressources naturelles renouvelables quand leur consommation (exploitation) n’aboutit
pas à leur disparition.
1°) Les ressources forestières
Les forêts couvrent un peu plus de 30 millions de km² de la surface de la terre. On distingue trois
grands types d’espaces forestiers :
• la forêt boréale qui s’étend au nord des continents eurasiatique et américain.
• Les forêts tropicales s’étendant de l’équateur aux tropiques (Amazonie, forêt dense
africaine).
• Les forêts tempérées d’Europe Occidentale, des Etats-Unis, de la Chine, du Japon, les
forêts méditerranéennes.
Elles remplissent des fonctions capitales : production de biomasse, gestion de l’eau, évolution des
sols, purification de l’atmosphère par le rejet de l’oxygène et l’absorption du CO2.
Les forêts sont aussi source d’approvisionnement en bois d’œuvre, en bois de chauffe, en bois
d’industrie. Elles abritent en outre une faune abondante et variée, et sont un immense réservoir de
nourriture.
Dans beaucoup de pays elles sont devenues un espace public protégé (parcs nationaux, réserves
naturelles).
2°) Les sols
Le sol est l’élément premier de la biosphère. Il est issu de la transformation des éléments minéraux
de la roche et des éléments organiques. Avec l’atmosphère, le sol assure aux plantes la nutrition
dont elles ont besoin pour croître. La diversité des climats et la variété des roches-mères donnent
différents types de sols aux potentialités agronomiques différentes. Les meilleurs sols se
rencontrent dans la zone tempérée.
3°) Les ressources hydrologiques
Elles sont constituées pour 97% par l’eau salée des océans et des mers, et pour 3% de l’eau douce.
Seuls 1,4% de l’eau douce circulent à la surface du globe entre l’océan, l’atmosphère et les
continents. Les 98,6% qui restent sont gelés dans les régions polaires ou captés par les nappes
souterraines (phréatiques, maëstrichtiennes).
Inégale répartition : zone tropicale humide : 53%, zone tempérée : 20%, zone semi-aride et
aride : 2%
Apport des cours d’eau : Nil, Euphrate, Indus et des nappes profondes.
4°) Les ressources halieutiques
Elles participent pour 20% de la production alimentaire et comprennent entre autres les poissons,
les crustacés, les algues, les coquillages....
7
5°) Les ressources énergétiques
Certaines ressources énergétiques sont renouvelables ou inépuisables. Il s’agit de l’énergie solaire,
de l’énergie éolienne, de la bioénergie, de l’hydroélectricité, de la géothermie, de la marémotricité.
B) Les ressources non renouvelables
Ce sont des ressources qui ont pris des millions d’années pour se former. Elles ne sont pas partout
présentes sur la planète et leur utilisation abusive aboutit à leur disparition.
Il s’agit des combustibles fossiles qui sont des sources d’énergie comme les hydrocarbures
(pétrole, gaz naturel) et les charbons ou houilles (anthracite, bitume, lignite, tourbe).
Ces combustibles fossiles se rencontrent dans les roches sédimentaires et sont le résultat de la
décomposition pendant des millions d’années des végétaux et des matières organiques.
Il s’agit aussi de matières minérales (minerais) comme le fer, les métaux ferreux (manganèse,
nickel, chrome, cobalt....), non ferreux (cuivre, étain, bauxite, mercure....) les métaux précieux (or,
argent, platine....), les phosphates, l’uranium, le plutonium....
L’épuisement de certaines ressources peut entraîner la rupture de certains équilibres naturels.
II) Les équilibres de la nature
La planète TERRE renferme des ressources naturelles en abondance qui entretiennent des relations
de dépendance réciproque. Cette situation favorise l’établissement d’un équilibre constant.

A) Les équilibres de l’écosystème


Un écosystème est une unité formée par l’association entre le biotope (environnement physique) et
la biocénose (êtres vivants) et leurs interactions. A l’intérieur d’un écosystème, il y a une
dynamique interactive entre les éléments du biotope et de la biocénose. Toute modification d’un
élément a des répercussions sur l’ensemble dont l’équilibre est donc très fragile..
La synergie des communautés vivantes alimente la chaîne alimentaire avec trois maillons :
• les producteurs : plantes qui utilisent la photosynthèse, l’eau et les sels minéraux pour
produire la biomasse végétale.
• Les consommateurs : herbivores qui se nourrissent des végétaux avant d’être dévorés par
les carnivores et les omnivores.
• Les décomposeurs : champignons, bactéries, vers, charognards qui recyclent les cadavres et
les débris organiques dans la matière minérale et organique qui alimente les producteurs.
NB Ecosystèmes artificiels : champs, plantations, villes
B) Le cycle de l’eau

L’eau dans la nature se présente sous trois formes : à l’état liquide, gazeux ou solide.
Le passage d’un état à l’autre est possible grâce à l’évaporation, évapotranspiration, la
condensation et la congélation. L’eau circule dans notre planète entre l’atmosphère, les continents
et les océans à travers un circuit ininterrompu. Ce phénomène s’appelle le cycle de l’eau.
Au total il y a un équilibre presque parfait entre les quantités d’eau précipitées sur la terre et celles
rendues dans l’atmosphère.
C) Les équilibres climatiques
La terre est découpée en plusieurs zones climatiques. Ce découpage se fait selon un équilibre
constant. De l’équateur aux pôles se succèdent les climats équatoriaux (forêt dense), tropicaux
(savane steppe, forêt claire), tempérés (prairie, garrigue, buisson, maquis) et polaires (toundra,
forêt de conifères).
D) Les équilibres atmosphériques
8
Les différentes zones climatiques n’agissent pas en circuit fermé, C’est ce qui favorise un certain.
En effet dans les régions chaudes, l’air chaud a tendance à s’élever. Il se forme ainsi une basse
pression ou dépression (le cyclone). Par contre dans les régions froides, l’air froid est lourd et a
tendance à s’abaisser. Il se forme une forte concentration appelée anticyclone ou haute pression
Pour favoriser l’équilibre à la surface de la terre, l’air se déplace des régions de hautes pressions
vers les régions de basses pressions.
CAG : 3 facteurs : cosmique (radiation), mécanique (mouvement de la terre), géographique
(configuration de la terre).
E) L’effet de serre naturel
L’effet de serre naturel est un phénomène atmosphérique vital. Sans lui, température à la surface de
la terre serait inférieure de 33°C à celle qui prévaut actuellement. Le jour, le soleil envoie de la
chaleur vers la terre. Une partie de la chaleur est absorbée par le sol et réémise la nuit sous forme
de rayonnement infrarouge qui empêche le refroidissement de la terre. Mais aujourd’hui l’effet de
serre naturel est perturbé par l’effet de serre additionnel.
CONCLUSION
La nature a offert à l’homme d’énormes potentialités dont la solidarité crée un équilibre qui permet
le fonctionnement de l’ensemble. Mais ces ressources sont aujourd’hui menacées par une grave
surexploitation de la part de l’homme.
...............................................................................................................................................................
.......................................
Energies renouvelables : 20% de l’énergie actuelle
Hydroélectricité 92,5% ; Biomasse 5,5% ; Géothermie 1,5% ; Energie éolienne 0,5% ;
Energie solaire 0,05%
9
Chap. II : LA TERRE, UNE PLANETE MENACEE
L3 : LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES ET SES CONSEQUENCES

Introduction
Pour la satisfaction de ses besoins du fait de la pression démographique et de l’essor industriel,
l’homme exerce une forte pression sur les milieux naturels, sur les espèces animales et végétales et
sur les ressources énergétiques et minières de la Terre. Cette situation menace gravement les
équilibres de la planète.
I) La surexploitation des ressources énergétiques
A) Evolution du charbon à l’énergie nucléaire
Jusqu’à la 1ere révolution industrielle, l’énergie mécanique (force musculaire des hommes et des
animaux) et l’énergie éolienne et hydraulique étaient utilisées dans les différentes activités
humaines. Mais au fur et à mesure que les hommes ont augmenté leurs besoins énergétiques, ils ont
diversifié les sources et les formes d’utilisation de l’énergie.
1- Le charbon : c’est la 1ere source d’énergie. Il a été à la base de la révolution industrielle grâce à
la machine à vapeur. Du fait de l’épuisement de nombreux gisements (Allemagne, Angleterre,
Belgique....) et surtout de la concurrence des énergies nouvelles notamment des hydrocarbures, la
houille connaît un recul.
2- Les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) : le pétrole est aujourd’hui l’énergie la plus utilisée
au monde avec 41% de la production énergétique mondiale. Aujourd’hui, avec la mise sur pied de
nouvelles techniques de prospection (sondages par satellites), plusieurs gisements sont découverts
à travers le monde. L’établissement de forages sous-marins (off shore) permet de multiplier les
productions.
En 1999, la production mondiale de pétrole était de 3,5 milliards de tonnes pour des réserves
estimées à 140 milliards de tonnes environ 80 ans).
Les plus grands producteurs sont les pays du Golfe et du Moyen-Orient (Irak, Koweït, Iran, Arabie
Saoudite). Par contre, les plus grands consommateurs sont les pays industrialisés avec une
consommation de 80% du pétrole mondial. Le gaz naturel est produit en Russie, au Canada, au
Royaume Uni, aux USA, en Algérie.
3- L’hydroélectricité : elle s’est développée grâce à la multiplicité des barrages Niagara Falls aux
USA, les Trois Gorges en Chine, Assouan en Egypte....). Ces dernières sont estimées à 40000 dans
le monde et permettent de fournir 20% de l’énergie mondiale. La production et la consommation
d’énergie hydroélectrique connaissent un recul du fait de la remise en cause de la politique des
barrages.
4- Les énergies nouvelles : Il s’agit de la marémotricité, de la bioénergie, de la géothermie, et
surtout de l’énergie nucléaire.
B) Conséquence de leur surexploitation
Les conséquences de la surexploitation des ressources énergétiques sont mesurables à trois
niveaux :
1- leur épuisement : certaines ressources énergétiques ne sont pas renouvelables. C’est l’exemple
des hydrocarbures, du charbon, des minerais radioactifs (uranium, plutonium). Au rythme de leur
consommation actuelle, les réserves d’hydrocarbures permettent une exploitation à court terme
pétrole : 80 ans, gaz naturel : 55 ans).
2- la dégradation de l’environnement : l’utilisation des combustibles fossiles contribue à la
pollution de l’atmosphère avec le rejet de gaz carbonique et les déchets toxiques. En outre les
accidents en mer des pétroliers peuvent provoquer des marées noires qui détruisent la faune et la
flore maritimes. Enfin l’hydroélectricité est aussi une énergie à risques. En effet les équipements
10
gigantesques (barrages) constituent des menaces pour les populations des vallées des fleuves
(Yangtzé en Chine, Nil en Egypte....).
3- le danger radioactif : la production d’électricité par les centrales nucléaires présente deux types
de danger :
• d’abord les accidents nucléaires avec émanation d’un nuage radioactif. Exemple : accident
de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine le 26 Avril 1986 avec 32 morts officiels,
135000 personnes déplacées et plusieurs milliers de km² contaminés par le nuage
radioactif.
• ensuite le problème du stockage des déchets qui fait peser une menace permanente sur
l’environnement.
De plus il y a le risque de fabrication d’armes nucléaires.
II) La surexploitation des ressources minières, halieutiques forestières et
hydrauliques
A) Les ressources minières
Les minerais sont des roches à partir desquelles on tire des métaux et autres matériaux qui servent
de matières premières pour l’industrie. Ces roches sont en général localisées dans les socles ou
boucliers (Sibérie Centrale, Nord Canada, Plateau brésilien, Shaba, etc.) ou dans les massifs
anciens (Massif guinéen).
Si le fer, l’or, l’argent et le cuivre sont exploités depuis l’antiquité, c’est la révolution industrielle
du XIXé et du XXé siècle qui a fait croître les besoins et multiplier la gamme des matières
premières minières. Les progrès dans les méthodes de prospection et d’exploitation ont permis de
découvrir d’autres gisements et d’extraire en abondance des minerais.
La consommation a été multipliée par 20 depuis le début du XXIé siècle. Ainsi au rythme actuel de
l’exploitation des minerais, beaucoup sont menacés d’épuisement à plus ou moins long terme.

CATEGORIE TYPE DELAI


D’EPUISEMENT
Fer et métaux Fer 310 ans
ferreux Manganèse 200 ans
Chrome 250 ans
Nickel 200 ans
Cobalt 200 ans
Tungstène 66 ans
Métaux non Cuivre 45 ans
ferreux Mercure 25 ans
Etain 15 ans
Fluorine 12 ans
Bauxite 25 ans
Métaux Or 20 ans
précieux Platine 20 ans
Epuisement des matières premières industrielles (d’après les réserves prouvées en
1980)
Source : F. Ramade, Ecologie des ressources naturelles, Masson, 1980
11

B) Les ressources halieutiques


Les mers et les océans constituent de vastes espaces qui attirent la convoitise des états du monde du
fait des ressources qui s’y trouvent (poissons, algues, crustacés, hydrocarbures....).
Pour éviter d’éventuels conflits, les Nations Unies ont adopté le 10 Décembre 1982 une convention
sur le droit de la mer qui distingue trois domaines :
• Les Eaux territoriales à 12 milles marins (environ 22km) qui sont un domaine de
souveraineté.
• La ZEE (Zone Economique Exclusive) de 200 milles (370km) dont l’exploitation relève du
droit exclusif des états riverains.
• La Zone Internationale au-delà de 200 milles qui est un patrimoine commun.
A partir de 1950, la pêche industrielle a connu un essor considérable avec des flottes géantes (US,
nipponnes, soviétiques) utilisant des sonars, des filets géants, des navires usines, des cargos
congélateurs, ce qui a fait passer la production mondiale de 20 millions de T en 1938 à 82 millions
en 1980 avant d’atteindre 100 millions de T actuellement dont 50% sont réalisés par 6 pays.
Ainsi les ressources halieutiques sont confrontées aujourd’hui à deux problèmes majeurs :
l’overfishing (surpêche) qui menace des espèces comme la baleine, la morue, l’anchois, et la
montée des pollutions chimiques.
Pour mettre fin à ce phénomène de surpêche, la communauté internationale doit imposer des quotas
pour les prises et interdire l’usage des explosifs pour permettre aux espèces de se reproduire.
Aujourd’hui, parallèlement aux mesures de protection d’espèces comme la baleine ou le phoque,
des états comme le Japon ont développé l’aquaculture (pisciculture).
C) Les ressources forestières
Les forêts occupent une part importante de la superficie de la planète (un peu plus de 30 M de
km²). Aujourd’hui, elles sont en péril du fait de nombreux facteurs.
Au cours du XXé siècle, l’explosion démographique et l’essor technique ont accru les besoins en
terres agricoles, la formation d’immenses domaines d’élevage extensif, l’usage du bois de chauffe
et l’exploitation de certaines espèces. La surexploitation qui en a résulté a entraîné une véritable
déforestation qui affecte aujourd’hui 15 millions d’ha de forêts tropicales/an.
En 1985 (année internationale de la forêt) la FAO estimait la déforestation de la forêt dense
africaine à 13000km²/an. Quant à l’Amazonie, à raison de 6 millions d’ha/an, elle a reculé de
10% entre 1970 et 1990.
Le pillage des ressources forestières entraîne des conséquences catastrophiques comme la
dégradation des sols, et surtout la désertification qui avance au rythme de 5 à 10 millions d’ha/an
dans le monde.
A ces problèmes majeurs s’ajoutent les dégâts des tempêtes et les incendies de forêts. Exemple :
Eté 2003 : près de la moitié des forêts du Portugal.
D) Les ressources hydrauliques
L’eau est l’une des ressources les plus présentes à la surface de la terre, mais elle est inégalement
répartie.
De nos jours, la croissance démographique et la pratique de certaines activités économiques font de
l’eau un bien de plus en plus précieux. Depuis 1950, les besoins en eau ont doublé tous les 20 ans.
L’agriculture consomme aujourd’hui près de 75% du total de l’eau utilisée dans le monde.
Certaines industries comme les cimenteries, les usines de pâte à papier, les usines chimiques, les
centrales thermiques, etc, sont de grosses consommatrices d’eau.
12
Autant que la quantité d’eau, la qualité de l’eau est menacée. Ce phénomène appelé pollution des
eaux est dû à plusieurs facteurs :
• rejets toxiques d’origine industrielle sans aucun traitement
• nappes phréatiques polluées par l’excès d’engrais et de nitrates.

D) La protection du potentiel de la terre


La protection des ressources de la terre est une obligation pour les sociétés humaines. Elle participe
au maintien d’un équilibre durable sur terre.
Aujourd’hui trois facteurs contribuent à la protection des ressources naturelles :
• la préservation de l’environnement a fait l’objet d’une législation dans les pays
industrialisés avec l’interdiction des industries les plus polluantes sur leurs territoires.
• La lutte contre les gaspillages modernes et le recyclage des matières premières.
• La réflexion sur l’utilisation des ressources de la planète.

Conclusion
Depuis la préhistoire les hommes utilisent les ressources de la planète pour améliorer leurs
conditions de vie. Aujourd’hui la surexploitation des ressources planétaires hypothèque leur
pérennité et déstabilise la biodiversité planétaire.
13

LA TERRE, UNE PLANETE MENACEE


L4 : LES CONSEQUENCES CLIMATIQUES DE L’EXPLOITATION ECONOMIQUE DE
LA PLANETE
(Pollution, réchauffement, menace d’aridité...)
Introduction
Depuis la première révolution industrielle, la croissance démographique, l’essor des besoins et leur
corollaire la surexploitation économique génèrent des conséquences dangereuses sur l’équilibre
climatique planétaire. Cela se traduit notamment par les phénomènes de pollution, réchauffement,
entre autres dérèglements bioclimatiques.
I) La pollution
La pollution est la contamination de l’air, de l’eau et du sol par des substances nocives qui altèrent
la santé de l’homme, la qualité de la vie ou le fonctionnement naturel des écosystèmes. Cette
dégradation de l’environnement est due aux activités humaines liées à la civilisation industrielle et
de l’automobile et les fortes concentrations urbaines.
A) La pollution atmosphérique
Elle résulte de l’émission de gaz à effet de serre (GES) et de substances toxiques provenant des
cheminées d’usines ou de pots d’échappement des véhicules, c’est-à-dire de la combustion des
combustibles fossiles (houille et hydrocarbures). Le plus actif des GES est le gaz carbonique ou
dioxyde de carbone (CO²) dont la concentration dans l’atmosphère s’est accrue de 1/3 depuis 1750.
D’autres comme le dioxyde d’azote (NO²) et l’anhydride sulfureux (SO²) forment des nuages de
gaz provoquant des bronchites, troubles respiratoires et irritation des yeux. En outre le NO² et le
SO² provoquent des pluies acides qui ravagent les forêts et la biocénose des lacs et rivières.
Enfin les CFC (chlorofluorocarbures) contenus dans les agents réfrigérants et les bombes aérosols
constituent une menace pour la couche d’ozone.
Trou d’ozone : depuis 1985, des savants ont découvert un trou dans la couche d’ozone au dessus
de l’Antarctique, trou provoqué par les CFC, qui laisse passer les RUV.
Parmi les plus gros pollueurs, les USA sont responsables de 22% des émissions de GES et de 19%
de CO².
B) La pollution de l’eau et des sols
Les deux pollutions sont inséparables. Après épandage, les engrais et pesticides peuvent affecter
les nappes phréatiques et polluer les eaux de surface. En outre l’infiltration des eaux de pluies
acides participe à la dégradation des sols. A cela s’ajoutent les dégâts des rejets (humains et
industriels) dans les fleuves et les mers (exemple de la Baie de Hann au Sénégal, de fleuves tels
que le Rhin ou le Rhône).
II) Le réchauffement de la Terre
A) Facteurs
Le réchauffement est le processus normal d’augmentation de la température à un niveau moyen de
15°C indispensable à la vie. Ce réchauffement normal et vital s’appuie sur le phénomène de l’effet
de serres naturel qui résulte de l’action de la vapeur d’eau et du CO² qui captent 90% du
rayonnement terrestre infrarouge empêchant ainsi la température de descendre au niveau fatal de -
18°C.
Mais au cours du XXé siècle la concentration des GES (CO², méthane, oxydes d’azote, CFC,....)
dans l’atmosphère a créé un effet de serre additionnel qui a entraîné une augmentation excessive de
la température moyenne (TM) qui perturbe l’équilibre climatique mondial.
En effet selon le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat) depuis
1860, la TM de surface a augmenté de 0,6°C donnant au XXé siècle le niveau de réchauffement le
14
plus important depuis 1000 ans. Exemple : Eté 2003 : canicule, feux de forêts au Portugal, décès
de personnes du troisième âge en France. Au rythme actuel de l’augmentation, la TM risque de
monter de 1,5 à 6°C en l’an 2100.
C’est pourquoi dans la suite logique du « Protocole de Montréal » de 1985 contre les CFC et du
« Sommet de la Terre de Rio » de 1992, le »Protocole de Kyoto » de 1997 avait préconisé une
réduction de 5,2% des émissions de GES en 2010 par rapport au niveau de 1990, en dépit du refus
des USA, premier pollueur de la Terre.
El Nino peut être considéré comme un facteur mineur du réchauffement. El Nino est un courant
marin chaud qui envahit périodiquement la côte sud-américaine (Pérou) généralement vers Noël :
arrivée de pluies dans une région habituellement désertique. Ce réchauffement a des répercussions
climatiques planétaires : inondations, cyclones intensifiés, sécheresse, feux de brousse. La TM de
la côte sud-américaine a augmenté de 2,3 à 3,2° au cours du XXé siècle.
B) Les conséquences du réchauffement
Elles sont de trois types :
- Le recul des surfaces englacées des régions polaires et extrapolaires (fonte de glaciers, recul de la
durée du gel des mers, lacs et rivières.
- Elévation du niveau des mers et des océans : au XXé siècle, le niveau des mers a augmenté de 10
à 20 cm avec des risques d’inondations des régions côtières et des disparitions de certaines îles à
long terme.
- Variations pluviométriques : augmentation de la pluviométrie dans les régions de moyennes et
hautes latitudes (Europe, Amérique du Nord, Russie) avec des risques d’inondations et de
tempêtes, diminution de la pluviométrie dans les régions tropicales, provoquant une aggravation de
la sécheresse avec surtout une menace d’aridité.

III) La menace d’aridité


A) Facteurs
L’aridité est un phénomène d’absence totale ou partielle de pluies qui se traduit par l’existence de
déserts qui couvrent 50 millions de km² (1/3 des terres émergées).
L’aridité peut s’expliquer par des causes naturelles et des causes humaines. Les facteurs naturels de
l’aridité sont :
• Le déficit pluviométrique
• L’importance de l’évaporation liée à l’intensité de l’ensoleillement et à la continentalité.
• La fréquence des vents.
En plus de ces facteurs naturels, la planète subit des attaques lentes et durables liées aux humaines
(déboisement, surpâturage) qui perturbent les équilibres écologiques. Par conséquent, certains
écosystèmes sont en voie de dégradation ou de disparition, laissant la place aux déserts. Les déserts
progressent chaque année et concernent beaucoup de pays (Sahara, Kalahari).
B) Conséquences de l’aridité
Les conséquences de l’aridité sont nombreuses :
• La rareté ou l’absence de végétation (surtout dans les régions hyper-arides).
• Une faune limitée à des insectes, des lézards, reptiles, rongeurs (souvent enfouis dans le sol)
• Des sols pauvres et hostiles au développement des activités humaines.
• Des paysages désertiques dominés par des ergs (dunes de sable), des regs (plaines
caillouteuses), des hamadas (plateaux pierreux).
15

Conclusion
Les activités humaines menacent gravement l’équilibre climatique de la planète. Ces problèmes
écologiques doivent être au centre des préoccupations de tous les pays. D’où la nécessité, surtout
pour les USA, de ratifier le protocole de Kyoto.

Régions hyper-arides : pluviométrie inférieure à 100mm : 6 millions de km².


Régions arides : pluviométrie de 100 à 250 mm : 22miilions de km².
Régions semi-arides : pluviométrie de 250 à 500 mm : 22 millions de km²
16

Chap. III : LA TERRE, UNE PLANETE DIVISEE

L5 : INEGALITES DE DEVELOPPEMENT (niveaux de vie, revenus, démographie,


échanges, exploitation)

Introduction
Le monde n’évolue pas au même rythme. Des inégalités de toutes natures se manifestent à l’échelle
de la planète. Les inégalités de richesses, de revenus, sont tout aussi grandes que celles relevées en
matière d’échanges ou de croissance démographique. L’opposition entre pays riches et pays
pauvres, entre le « Nord » et le »Sud », entre dominants et dominés reste un trait fort du monde
actuel.
I) La problématique du développement
Le développement est une notion globale. Il n’est pas seulement une affaire de richesse
économique ou de niveau de production. Depuis longtemps, les économistes le développement
d’un pays en se fondant sur le PNB (Produit National Brut : ensemble des valeurs et richesses
réalisés par an, par pays et par habitant) et la structure du PIB (Produit Intérieur Brut : Total de la
valeur ajoutée des biens et des services réalisés dans un territoire pendant une période donnée, y
compris par les ressortissants étrangers)
PNB = PIB+richesses réalisées par les nationaux à l’étranger – richesses réalisées par les
étrangers dans le pays.
QMais ces indicateurs ne peuvent pas réellement définir cette notion. Pour une bonne approche, le
PNUD a élaboré un indicateur comme l’IDH qui est un indice synthétique qui prend en compte le
revenu du pays, l’espérance de vie, le niveau d’instruction des populations sur une échelle de 0 à 1.
A partir de ce moment, on peut définir le développement comme un processus qui conduit une
société à la satisfaction de ses besoins vitaux, à l’épanouissement intellectuel et à un niveau de vie
acceptable.
II) Riches et Pauvres
A) Un Nord riche mais hétérogène
1°) Caractéristiques des pays riches
Les pays du Nord, encore appelés Pays Industrialisés Développés (PID) ou Riches ou Centre
représentent 20% de l’humanité et produisent 80% de la richesse mondiale. Leur économie est
puissante et fondée sur les productions agricoles et industrielles et les services. Ils détiennent les
grandes bourses de valeurs et de marchandises (Londres, New York, Tokyo, Chicago....). Ils
dominent les organisations économiques internationales comme la Banque Mondiale, le FMI,
l’OMC. Pour mieux asseoir leur hégémonie économique et avoir des orientations communes, les
huit pays les plus industrialisés ont créé le G8 (France, Japon, Angleterre, Italie, Allemagne,
Canada, Etats-Unis, Russie).
Les PID ont un niveau de vie très élevé, un encadrement médical et social très performant
(1médecin/350 habitants en France dans les années 90). L’alphabétisation est presque universelle,
l’espérance de vie est de 74 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes. Cela leur donne un
IDH de 0,916.
Par ailleurs la faible fécondité et le contrôle de la natalité se traduisent par une famille restreinte.
Cependant, la population, urbaine à 80%, diminue et tend à baisser dans certains cas.
Enfin, ce sont des pays de liberté démocratique et de régimes politiques largement stables.
17

2°) Géographie et poids des PID


Malgré son opulence, le monde développé connaît des disparités criantes :
• d’une part, il y a la « Triade capitaliste » (Europe Occidentale, USA, Japon), à laquelle il
faut ajouter le Canada.
• D’autre part, le pôle asiatique avec les NPI (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong Singapour,
appelés aussi les « Dragons de l’Asie du sud-est »
• Enfin, il y a les pays de l’ancien bloc communiste qui connaissent une transition difficile
vers l’économie de marché (système économique qui repose sur les mécanismes du marché,
sur le principe du libre jeu de l’offre et de la demande et qui limite l’intervention de l’état).
A côté de ces trois pôles, il faut ajouter l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cependant, dans chacun de ces ensembles, il y des « niches de pauvreté » extrêmes comme les
Aborigènes d’Australie et de Nouvelle-Zélande, les exclus de l’UE (les SDF) et les victimes de la
discrimination raciale encore très active aux USA.
B) Un Sud pauvre et marqué par la diversité
1°) Caractéristiques des pays sous-développés PSD
Les pays du Sud, Pauvres, sous-développés, en voie de développement, pays du Tiers-monde ou
Périphérie regroupe 80% de la population mondiale (4,5 milliards d’habitants), mais ne
consomment qu’environ 20% des richesses.
Leur niveau de vie est faible : le PNB moyen/hab. inférieur à 1600$ peut descendre jusqu’à 70$ au
Tchad, l’espérance de vie moyenne est de 60 ans. L’analphabétisme touche encore 40% des
adultes et 14% des moins de 15 ans. L’IDH moyen de 0,570 peut descendre jusqu’à 0,389 en
Afrique subsaharienne (0,823 en Amérique Latine et aux Caraïbes).
La population, rurale à 60% connaît une forte fécondité qui alimente une forte croissance
démographique, la mortalité infantile reste encore élevée. Les pays pauvres sont victimes de la
famine, des épidémies, des endémies pour une faible couverture médicale (1 médecin pour 18000
hab. en Afrique subsaharienne dans les années 90).Enfin ce sont des pays de limitation des libertés
et d’instabilité politique.

2% Géographie des pays du Sud


Le Tiers-monde connaït globalement une diversité qui permet de distinguer plusieurs situations.
D’une part on note les pays de l’OPEP (1960) qui se sont enrichis avec les pétrodollars avec
notamment des PNB/hab. supérieurs à 8000$ dans les monarchies du golfe.
D’autre part il y a les puissances émergentes comme le Brésil, l’Inde, la Chine, le Mexique,
l’Argentine qui réalisent plus de 80% de la production industrielle du Tiers-monde.
Enfin au bas de l’échelle il y a les PMA qui forment le quart-monde et dont la majorité se trouve
en Afrique au sud du Sahara.
Cependant l’ensemble de ces pays conserve certains caractères du sous-développement comme
l’analphabétisme, les inégalités sociales, un retard technologique, la dépendance, etc.

III) Echanges et exploitation


A) La mondialisation des échanges
Depuis 1960, les échanges ont pris une tournure internationale. Ils concernent un marché sans
cesse en extension avec des produits divers. Les produits manufacturés occupent la part du lion
18
avec 70% des échanges internationaux. Par contre les matières premières agricoles, énergétiques
et minières ne pèsent pas lourd dans la balance commerciale internationale.
Les échanges internationaux s’effectuent d’abord entre l’Europe, l’Asie de l’est (Japon) et
l’Amérique du nord. L’Afrique quant à elle ne représente que 2% du commerce mondial. Certains
pays, pour mieux développer leur commerce, ont créé de grands ensembles. C’est le cas de
l’ALENA (Accord de Libre Echange Nord-Américain) qui regroupe les USA, le Canada, le
Mexique, de l’OCDE (Organisme de Coopération et de Développement Economique) qui regroupe
plusieurs états européens, les USA, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique, le
MERCOSUR (Mercado Comun del Sur) etc.
Aujourd’hui dans le but de promouvoir et renforcer le libre échange, l’OMC fondée en 1993 et
entrée en vigueur le 1er Janvier 1995, a été mise sur pied avec missions de gérer et contrôler les
accords de libre échange et de réglementer le commerce mondial.
B) L’échange inégal
L’échange est un système de relations économiques (commerce) établis entre états ou continents.
Aujourd’hui on assiste à un échange inégal qui résulte de la division internationale du travail et de
l’inégalité économique des partenaires, et se traduit par deux éléments :
• la fluctuation permanente des prix des produits de base fixés arbitrairement par les
bourses commerciales des PID (Chicago, Londres, Rotterdam) en fonction d’un marché
insensible au sort des producteurs du Tiers-monde.
• La détérioration des termes de l’échange, tendance à la baisse des prix des produits de
base du Sud et à la hausse de celui des biens d’équipement du Nord. Le résultat est la
dégradation du pouvoir d’achat des pays du Sud, le déficit de leur balance commerciale, et
un surendettement massif qui a atteint le seuil critique de 2600 milliards de$ dont plus de
350 milliards pour l’Afrique au sud du Sahara (2005).
Pour pallier aux difficultés économiques liées à l’échange inégal, les pays les plus pauvres se
tournent vers l’aide extérieure des pays riches, ce qui installe une dépendance continuelle des pays
du Sud.

Conclusion
A l’échelle du monde, les inégalités de développement se sont accrues. Les pays défavorisés
deviennent de plus en plus pauvres impliquant une dépendance vis-à-vis des pays du Nord. La
mondialisation vient aujourd’hui aggraver cette situation favorisant les pays du Nord au détriment
des pays du Sud.
19

L6 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES : les structures économiques et sociales et leur


évolution (le Capitalisme, le Socialisme, etc.)

Introduction
La manière dont les hommes s’organisent pour produire et répartir les richesses constitue un
système économique. Les systèmes économiques sont dominés par le capitalisme et le socialisme
dont les structures évoluent aujourd’hui vers une globalisation.

I) Le capitalisme (économie de marché ou économie libérale)


A) Fondements théoriques et caractéristiques
Le capitalisme est un mode de production fondé sur la propriété privée des moyens de production,
la libre entreprise et la libre concurrence qui permettent à des particuliers ou des sociétés d’investir
leurs capitaux et d’exploiter le travail salarié pour réaliser un bénéfice ou profit ou plus-value.
C’est un système qui fait du marché (lieu virtuel conçu comme un espace commercial d’achats, de
ventes ou d’échanges de biens, de services ou de capitaux) le lieu idéal de la formation des prix par
le libre jeu de l’offre et de la demande.
Le capitalisme est né au XIXé siècle et trouve sa source dans le mercantilisme des siècles
précédents.
B) Les structures économiques et sociales
Les principales structures économiques du capitalisme sont :
• l’entreprise, unité économique de base gérée par des technocrates qui managent des cadres
des ouvriers spécialisés, des ouvriers professionnels qui supervisent des ouvriers et
manœuvres, principale force de travail.
• Les sociétés financières (banques, compagnies d’assurances....) mobilisent les
investissements qui financent et garantissent la production.
• Les bourses de valeur sont les marchés financiers par la transaction des Actions et des
Obligations, et sont le baromètre de l’économie.
Le capitalisme génère des conflits sociaux conflictuels entre la Bourgeoisie patronale et le
Prolétariat. Entre les deux, les fonctionnaires et cadres forment la classe moyenne.

II) Le socialisme, économie collectivisée, planifiée, centralisée


A) Fondements théoriques
Né au XIXé siècle, le socialisme connaît un triomphe au XXé siècle avec la révolution russe de
1917, la révolution chinoise de 1949 avant de se diffuser dans les pays de l’ancien bloc
communiste et certains pays du tiers-monde.
Il se fonde sur la suppression de la propriété privée et la collectivisation des moyens de production.
C’est une économie sous contrôle de l’état. Par conséquent les salaires et prix sont fixés par l’état
qui se substitue au marché.
B) Structures économiques et sociales
Le modèle dominant fut le modèle soviétique où l’état a joué un rôle central. Les principales
structures économiques du modèle soviétique sont :
• les sovkhozes qui étaient des fermes d’état dont les paysans étaient des salariés.
• Les kolkhozes qui étaient des coopératives gérées par des Soviets (assemblées de
kolkhoziens payés selon le niveau de production.
20
Dans le domaine industriel, on distinguait deux types de concentrations :
• les combinats : regroupement d’entreprises interdépendantes.
• les unions industrielles : regroupement d’entreprises d’une même branche.
Malgré l’idéal égalitaire de l’idéologie communiste, la division en classes a été maintenue avec le
prolétariat et les paysans contrôlés par le PCUS et la classe dirigeante, la Nomenklatura.
III) Les systèmes mixtes du Tiers-monde
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, de nombreux pays du Sud se sont émancipés de
leurs dirigeants coloniaux. Ces nouvelles nations indépendantes sont connues sous le vocable de
« Tiers-monde » formulé par Alfred Sauvy en 1952. Le tiers-monde désignait des pays marqués
par de graves déséquilibres économiques et sociaux, cherchant une voie de développement entre le
socialisme et le capitalisme. Le régime dans lesquels ces pays se sont engagés a souvent associé les
deux systèmes. Ce régime peut être appelé économie mixte.
Mais certains pays du Tiers-monde ont adopté le socialiste, d’autres, le capitalisme. Ceux qui ont
adopté le capitalisme ont souvent un système teinté de dirigisme.
IV) Evolution des systèmes
A) Effondrement du système socialiste
L’effondrement du système socialiste est le résultat de plusieurs facteurs internes :
• la rigidité et les lourdeurs bureaucratiques.
• L’option militaro-industrielle.
• Le retard technologique et la faible productivité.
• La faiblesse agricole et la fréquence des pénuries.
• L’absence de libertés et la dictature totalitaire du PCUS.
En 1986, faisant le bilan de la crise, Mikhaïl Gorbatchev lance la Perestroïka (restructuration) et
la Glasnost (transparence). Ces réformes auront pour conséquences d’accroître la désorganisation
de l’économie et entraîneront l’effondrement du système socialiste avec la chute du Mur de Berlin
le 9 Novembre 1989 et la dislocation de l’URSS en une quinzaine de Nouveaux Etats
Indépendants (NEI) en 1991.
Pendant la même année, l’élection de Boris Eltsine à la présidence de la Russie accélère
l’instauration d’une économie de marché.
NB : Chine, Cuba, Vietnam, Corée du Nord ont conservé leurs régimes communistes avec
cependant une ouverture à l’économie de marché.
B) Le triomphe du capitalisme
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les USA mettent en place le « Plan Marshall »
(1947) pour la reconstruction de l’Europe tout en finançant celle du Japon. C’est le début d’une ère
de prospérité du capitalisme occidental (« Les Trente Glorieuses » 1945-1973).
Sa suprématie se manifeste aujourd’hui dans trois domaines :
• la domination des industries de pointe.
• La suprématie mondiale des firmes multinationales ou transnationales (Coca Cola, Toyota,
Bayer, Vivendi....).
• La puissance financière des grandes bourses.
Elle s’appuie en outre sur l’action des institutions internationales (OMC, FMI, BM) et la révolution
des NTIC, surtout Internet.
Aujourd’hui le capitalisme est entré dans une phase de mondialisation néolibérale qui est le
processus d’intégration de l’économie mondiale selon le modèle dominant du capitalisme
occidental.
21

Conclusion
De nos jours, le capitalisme est le système économique le plus répandu à travers le monde malgré
les inégalités sociales qu’il entraîne dans les pays qui l’ont adopté.

Capitalisme économie de marché Socialisme économie planifiée


collectivisée
- Né au XIXè siècle - Né au XIXé siècle de la critique marxiste
- Propriété privée des moyens de production, libre du capitalisme.
entreprise - Collectivisation des moyens de production
Concurrence gérés par l’état
- Investissement des capitaux et exploitation du qui fixe les salaires prix, planifie la
travail pour réaliser un profit individuel dans un production et contrôle
marché maître des prix par le jeu de l’offre et de la le marché.
demande.
- Entreprises privées Modèle soviétique
- Sociétés financières - Sovkhozes, Kolkhozes
- Bourses - Combinats
- Unions industrielles

- Bourgeoisie patronale - Paysans, Prolétaires organisés en Soviets


-Prolétariat - Nomenklatura
-Classes moyennes -Dictature du PCUS
Triomphe du capitalisme Effondrement du socialisme
Efficacité du modèle occidental Crise interne du système
- Disponibilité financière : « Trente Glorieuses » - Rigidité et lourdeurs bureaucratiques
- Suprématie industrielle, technologique, financière - Option militaro-industrielle
et commerciale. - retard technologique et faible productivité
- Puissances de FMN-FTN. - faiblesse agricole et fréquence des
- Les Bourses pénuries
- Action de FMI, OMC, BM - totalitarisme et absence de liberté
- Les NTIC et internet.
- Grands espaces économiques : UE, ALENA, - Echec de la Perestroïka et de la Glasnost
Asie Pacifique, NEPAD lancé en 1986 par Gorbatchev
- chute du Mur de Berlin en 1989
- Dislocation de l’URSS en 1991 : 15 NEI

- Transition libérale rendue difficile par le


manque de capitaux, le manque d’initiatives
et d’expertise, les pratiques maffieuses.
Lexique
22

Libéralisme : théorie économique prônant la liberté des échanges commerciaux et le non-


interventionnisme de l’état.
Néolibéralisme : forme moderne du libéralisme prônant la libre concurrence des marchés, mais
admettant des interventions de l’état.
Etat-providence : conception de l’état qui lui assigne notamment la mission de prendre en charge
de manière très complète les divers risques sociaux.
23

Chap.IV : LA TERRE, UNE PLANETE SOLIDAIRE


L7 : LA COOPERATION BILATERALE

OG : L’élève devra connaître les fondements de la coopération bilatérale


OS1 : Définir la coopération
OS2 : Définir la coopération bilatérale
OS3 : Connaître les partenaires bilatéraux du Sénégal et leurs domaines d’intervention
OS4 : Connaître le rôle des ONG dans la solidarité internationale

Introduction
Aucun pays ne peut vivre en autarcie. Ainsi malgré les inégalités de développement et les multiples
clivages et tensions des rapports économiques, il y a une solidarité internationale qui se manifeste
par la coopération bilatérale.
I) Le bilatéralisme
A) Définition
La coopération est une action conjointe, une relation d’entraide, de complémentarité et d’assistance
mutuellement avantageuse entre gouvernements souverains et égaux en droits.
Le bilatéralisme est la coopération bilatérale qui unit ou un état et un organisme international selon
des mécanismes définis par des accords et traités bilatéraux dans plusieurs domaines : économique,
culturel, social, politique....
A cause des inégalités de développement, il s’agit d’une assistance.
B) Mécanismes
Les accords qui définissent la coopération bilatérale mobilisent plusieurs mécanismes :
• l’aide publique au développement des PID vers les PVD à travers les instruments comme le
Fonds d’Aide et de Coopération (FAC) ou l’Agence Française de Développement (AFD)
pour la France, l’USAID pour les USA, le Commonwealth Development Corporation et le
Commonwealth Finance pour la Grande Bretagne, les Fonds Koweitien et Saoudien pour le
développement....
• l’assistance technique des coopérants et volontaires comme les Peace Corps US et les
volontaires japonais.
• Les structures politiques : ministère de la coopération, commissions mixtes, MAE.
II) Exemples de coopération bilatérale
A) La coopération franco-sénégalaise
Depuis la période coloniale, la France a entretenu des rapports privilégiés avec le Sénégal. En 1960
l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale n’a pas entraîné une rupture, mais plutôt
une consolidation de la coopération.
Il s’agit d’une assistance multisectorielle : la défense, l’assistance technique (en recul), la culture
(Centre culturel français alliance française), les médias, mais aussi l’économie, le commerce, les
finances.
Au chapitre de la coopération financière, en plus du soutien budgétaire permanent et du concours à
la réalisation de projets de développement (routes, écoles forages, hôpitaux, périmètres
agricoles....) entre 1994 et 1996, la France a alloué 420 milliards de FCFA au titre de mesures
d’accompagnement de la dévaluation.
Par ailleurs dans le domaine commercial, la France est le premier fournisseur et le troisième client
du Sénégal dont elle demeure le premier bailleur.
24

B) Les autres partenaires bilatéraux du Sénégal


Le Sénégal entretient des relations de coopération avec plusieurs pays du monde.
En Asie, la Chine (Pékin), les Emirats Arabes Unis, l’Inde, l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Japon
sont des partenaires privilégiés du Sénégal.
En Amérique, les USA, le Canada, le Brésil entretient de réelles relations de coopération.
En Afrique, le Maroc, le Nigeria est liés au Sénégal par différents accords de coopération.
III) Les organisations de solidarité internationale OSI
Les OSI sont communément appelés ONG. Elles interviennent dans plusieurs domaines pour aider
les populations en situation difficile. Elles travaillent dans le bénévolat et bénéficient du soutien
des états riches et des personnes de bonne volonté. La plus ancienne des ONG à but humanitaire
est sans doute la Croix-Rouge Internationale. Mais d’autres comme MSF apportent une aide
d’urgence aux victimes de la guerre et de la famine, tandis qu’Amnesty International dénonce les
atteintes aux droits de l’homme.
Conclusion
La coopération bilatérale est aujourd’hui dominée par celle Nord-Sud. Mais l’aide au
développement des pays riches aux pays pauvre est en réalité une manière détournée de renforcer
la domination du Nord sur le Sud.
25

L8 : LA COOPERATION MULTILATERALE
Introduction
La coopération multilatérale est l’expression de la solidarité internationale qui se développe depuis
1945 pour tenter d’apporter des solutions aux problèmes du développement et de la pauvreté.
Certaines organisations ont un rôle politique, d’autres un rôle surtout économique, social et
financier.
I) Le multilatéralisme
La coopération multilatérale est l’ensemble des rapports de coopération qui unissent les états dans
des organisations internationales ou régionales. Elle a pris son essor surtout après la deuxième
guerre mondiale dans le cadre du système onusien pour instaurer un climat de paix, d’entente et
d’amitié dans les relations internationales.
Cette coopération s’est heurtée à trois séries de problèmes :
• les rivalités de la guerre froide qui a paralysé la coopération de 1948 à 1989.
• Les injustices des rapports de force inégaux.
• L’instrumentation des organisations internationales par l’hégémonie US qui ignore au
besoin les systèmes des Nations Unies.
Face à ces problèmes, le Tiers-monde a tenté de réagir en s’organisant depuis les années 60 dans le
mouvement des Non-alignés, et en revendiquant dans les années 70 un nouvel ordre international
plus juste et équitable. Aujourd’hui face à la mondialisation libérale, la société civile internationale
s’organise dans un forum social mondial qui s’est affirmé au sommet de Porto Alegre en 2001
pour revendiquer une « Alter-mondialisation » ou nouvelle solidarité internationale anti-
mondialisation.
II) Les institutions de la coopération internationale
A) Les institutions de coopération politique, sociale et culturelle
A l’échelle mondiale, il y a le système des Nations Unies. La vocation de l’ONU est d’assurer la
paix et la sécurité du monde entier, mais aussi le développement économique, social et culturel de
l’humanité à travers ses organismes spécialisés.
la FAO : assistance agricole et alimentaire pour lutter contre la faim.
L’UNESCO : chargée des questions de sciences, d’éducation et de culture.
L’OMS : santé, hygiène par la lutte contre les endémies et les épidémies.
L’UNICEF : protection de l’enfance
L’ONUDI : développement industriel par l’assistance technique et la formation.
L’OIT : protection des travailleurs
A l’échelle continentale, il y a des organisations de coopération politique comme l’OSCE
(Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe : 1995. 51 pays européens + USA et
Canada), l’OEA Organisation des Etats Américains : 1948. USA et pays d’Amérique Latine moins
Cuba), l’ASEAN (Association des Nations du Sud-Est Asiatique : 1967. Etats non communistes de
l’Asie du sud-est).
B) Les institutions de coopération économique et financière
A l’échelle internationale, il y a surtout les institutions de Brettons Wood nées à la conférence qui
s’y est tenue en 1944.
Le FMI a pour objectifs de promouvoir la coopération monétaire internationale et de faciliter
le développement et la croissance des échanges commerciaux internationaux.
26
La BM dont la principale institution est la BIRD a pour objectif de participer à la
reconstruction et au développement en favorisant les investissements en capital.
L’OMC organisation mondiale du commerce
A l’échelle régionale on peut noter :
La BAD créée en 1963. Elle intervient en accordant des prêts destinés au financement
d’investissement et des prêts d’ajustements structurels (soutenir des réformes politiques et
institutionnelles dans un secteur.
La BOAD créée en 1973. Elle vise à favoriser le financement de projets qui concourent soit
à l’intégration de la sous-région, soit au développement des états membres les plus
défavorisés par les conditions naturelles.
La BADEA (Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique) créée en
1993.
Le Fonds de Solidarité Africaine
L’OCDE, le G8....
III) Les grands espaces de coopération
L’Union Européenne : créée sur les cendres de la CEE, coptait 25 membres en 2004. Elle est
en coopération avec le Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)
L’ALENA Accord de Libre Echange Nord Américain
Le MERCOSUR
LE NEPAD, la CEDEAO, ’UEMOA, l’UDEAC, l’OMVS, etc.
Conclusion
En définitive, il est nécessaire d’instaurer une forte solidarité en vue de rétablir l’équilibre dans le
développement des différents états de la planète. Cependant la coopération multilatérale qui devrait
être le pilier du développement n’a pas atteint ses objectifs, notamment ceux d’aider les pays du
Tiers-monde à sortir du sous-développement.
27

L9 : LES FORMES ET PROBLEMES DE COMMUNICATION

OG : Appréhender les différentes formes de communication et leur rôle dans la mise en place du
système-monde.

Introduction
Si depuis le XVIé siècle, les formes et moyens de communication n’ont cessé de se développer,
c’est à partir de la seconde moitié du XIXé siècle qu’une série de révolutions va radicalement
transformer les communications pour en faire un enjeu de puissance à l’aube du XXIé siècle.
I) La communication et ses mécanismes
La communication est le déplacement, la circulation, le transport, la transmission d’un bien, d’un
service, d’une idée, d’une personne d’un émetteur vers un récepteur. La communication utilise des
supports matériels visibles dans le paysage (routes, voies ferrées, oléoducs, gazoducs, lignes
télégraphiques, canaux, etc.) Elle peut aussi utiliser des itinéraires maritimes ou aériens sans
infrastructures physiques mais qui s’appuient sur des éléments visibles (ports, aéroports, satellites,
antennes....).
Dans ce cadre, il faut distinguer le transport des télécommunications.
II) Les différentes formes de transport
A) Evolution des transports
Jusqu’au XIXé siècle, il y a deux principaux moyens de transport : la navigation (cabotage côtier,
navigation à voile internationale) et l’usage des animaux (cheval, dromadaire, chameau, âne). La
lenteur de ces moyens accentuait la longueur des distances.
A partir de la seconde moitié du XIXé siècle, la révolution des transports va accroître la vitesse et
la charge de transport en réduisant les distances grâce à la machine à vapeur, la traction électrique,
le moteur à explosion puis à explosion. Ainsi les trains et bateaux à vapeur d’abord, l’automobile
et l’aviation (Clément Ader 1890, les frères Wright 1907) vont connaître un essor fulgurant au
cours du XXé siècle, permettant le déplacement massif des personnes, des marchandises et des
idées à travers le monde.
B) La deuxième révolution es transports
Impulsée à partir de 1950, elle présente trois caractéristiques :
1- accroissement considérable de la vitesse : la vitesse des avions a doublé en 1960 (450 km/h
avion à hélice, 900 km/h avion à réaction) va atteindre 2150 km/h avec Concorde dans les années
70. Parallèlement l’électrification des voies ferrées a permis d’accroître la vitesse des trains jusqu’à
plus de 300 km/h avec le TGV français et le Shinkansen japonais. Enfin l’essor de l’automobile
augmente la vitesse et la liberté de déplacement qui effacent les barrières de la distance et
consacrent la « civilisation de l’automobile ».
2- augmentation de la capacité de charge : la capacité des pétroliers et des minéraliers a été
multipliée par 5 entre 1966 et 1981, et le nombre de sièges des avions ont été multipliés par 10
entre 1945 et 1969. En outre on assiste à une spécialisation des bateaux.
3- automatisation des charges grâce à la conteneurisation, et de la conduite des navires.
III) La révolution des télécommunications
A) Une évolution accélérée
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Les télécommunications sont l’ensemble des procédés qui permettent de transmettre des
informations à distance tels que le téléphone, la radio, la télévision, et maintenant les réseaux
informatiques.
Jusqu’au XIXé siècle : messagers à pied, à cheval, à bateau, usage du tambour, de la fumée, etc.
C’est au XIXé siècle que commence véritablement l’ère des télécommunications grâce au
télégraphe (Morse 1844), au téléphone (Bell 1876), au TSF (Marconi 1895), ensuite au XXé siècle
grâce au transistor (1947), à l’ordinateur et à la numérisation (1949)au lancement de satellites
(1960), au laser (1961), etc.
Ainsi en 1866 est installé le premier câble transatlantique de lignes télégraphiques. En 1926
commencent les premières liaisons téléphoniques intercontinentales grâce à des câbles sous-
marins.
1960 marques le début des satellites qui permettent la première transmission transatlantique
d’images télévisuelles par Telstar le 10 Juillet 1962. Ce moyen s’enrichit du télex et de la
vidéoconférence grâce au satellite Intelsat.
B) La révolution des NTIC
Elle est née à partir de 1975 grâce à la rencontre entre les télécommunications et l’informatique (la
télématique) qui s’appuie sur la connexion, grâce au réseau téléphonique, d’un réseau d’ordinateurs
permettant le traitement de données à distance gestion des stocks, facturation, accès à des banques
de données, etc.).
Depuis 1990, la télématique a explosé avec le réseau Internet et surtout le World Wide Web
(WWW) qui permet d’ouvrir le réseau au grand public.
Internet est issu du réseau Arpanet, qui fut conçu dans les années 1960 par le département
américain de la Défense. Réseau à usage militaire, Arpanet s’étendit alors progressivement aux
universités américaines dans les années 1970, avant d’être remplacé en 1990 par le réseau
Internet destiné dans un premier à la recherche civile. En 1991Timothy Berners-Lee et Robert
Caillau mettent au point l’interface d’Internet appelé World Wide Web qui permet d’ouvrir le
réseau au grand public en simplifiant les procédures de consultation des sites.

Aujourd’hui le Net a transformé le monde en un grand village peuplé d’internautes qui surfent dans
un cyberespace virtuel sans frontière.
IV) Problèmes
Ils sont de plusieurs ordres.
Il y a d’abord les problèmes d’émission de GES par les automobiles, avions et bateaux, ainsi que la
saturation du trafic et les accidents routiers et aériens.
Dans les pays sous-développés, la mauvaise qualité des rails et des routes pose de sérieux
handicaps pour les transports des marchandises et des personnes.
Dans le domaine des NTIC, il y a la fracture ou coupure numérique entre pays développés et pays
sous-développés en matière de technologie de l’information.
Il y a également le contrôle des grands médias par les grands groupes de communication (CNN,
CBS) qui manipulent les opinions au Nord comme au Sud. Le résultat est le renforcement de la
domination du Nord qui conditionne les modes de comportement et de pensée dans le cadre de la
mondialisation du modèle occidental. En outre, le Net peut permettre certaines dérives surtout pour
les jeunes avec l’accès incontrôlable à la pornographie ou à la violence.
C’est pourquoi les pays sous-développés revendiquent un nouvel ordre mondial de l’information et
de la communication et un fonds de solidarité numérique pour préserver leur identité et la diversité
des civilisations.
Conclusion
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La révolution des transports a considérablement réduit les distances et facilité la circulation des
personnes, des biens, des idées, des capitaux. Aujourd’hui la révolution des NTIC et le triomphe
d’Internet ont transformé le monde en un village planétaire.
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1- les transports terrestres


a- la route
Depuis l’essor fulgurant de l’automobile, les hommes ont aménagé des routes puis des autoroutes à
plusieurs voies qui facilitent la circulation des voitures et des camions. Les voitures et autocars
participent au transport des personnes. Les camions transportent denrées périssables, matériaux de
construction, produits manufacturés sur les petites et moyennes distances. Dans ce cas la
suprématie de la route est incontestable.
b- le rail
Le chemin de fer a joué un rôle décisif dans la RI du XIXé siècle. Il a réduit l’espace en gagnant du
temps. Il a aussi permis l’implantation de nombreuses activités industrielles dans les régions
isolées. Aujourd’hui avec le TGV le rail est devenu un véritable concurrent de la route pour le
transport des voyageurs sur de grandes distances. Il reste indispensable pour les déplacements
quotidiens et massifs des voyageurs entre les banlieues résidentielles et les centres-villes.
2- les transports maritimes
Les océans et les fleuves ont toujours été des voies de communication. Pour se déplacer d’une
région à l’autre, les hommes utilisaient des pirogues puis des bateaux à voile. Aujourd’hui les
transports maritimes bénéficient de véritables avancées techniques avec l’automatisation de la
conduite des navires et l’augmentation du tonnage. Il s’y ajoute l’emploi de bateaux spécialisés
dans le transport des marchandises de continent en continent et des porte- conteneurs. Nous avons
des ferries, des hydroglisseurs, des aéroglisseurs qui assurent le transport sur de courtes distances.
Les navires de cabotage et les cargos assurent le transport des marchandises (fret) et la desserte des
ports. Les liaisons transocéaniques sont très denses sur l’Atlantique, mais actuellement les
transports maritimes s’intensifient sur le Pacifique à la faveur du Japon, des NPI, des USA et de
l’Australie. En rapport avec l’expansion du trafic maritime on assiste à la création de nouveaux
ports et l’implantation des industries le long des côtes.
3- les transports aériens
Depuis le premier envol d’un appareil dans les airs sur 300 m seulement (Clément Ader 1897) puis
d’un autre actionné par un moteur à explosion (les frères Wright), l’aviation n’a cessé de
progresser. Avec des accélérations spectaculaires parfois dues aux guerres, les progrès se sont
succédés tant dans le domaine de la navigation (radar par exemple) que dans le domaine de la
technologie aéronautique. Aujourd’hui les lignes aériennes couvrent toute la planète mais de façon
très inégale. C’est surtout l’Amérique du nord et l’Europe, ainsi que l’Atlantique et le Pacifique
que les réseaux sont les plus denses. Dans certains pays les liaisons intérieures sont denses.
Pour répondre à la demande de plus en plus grandissante, les aéroports ne cessent de se moderniser
(vastes aérogares, longues pistes, tours de contrôle équipés d’appareils ultramodernes. Les
transports aériens favorisent le développement économique : industrie, commerce, tourisme
hôtellerie.
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L10 : LA PLANETE TERRE, UN VILLAGE ?


Introduction
A l’aube du 3e millénaire, l’espace mondial apparaît comme un système marqué par une véritable
explosion des échanges de toutes natures. Cette mondialisation qui met en relations les différentes
parties du monde ne profite cependant pas à tous les pays.
I) Définition
La mondialisation réside dans l’effacement relatif des frontières et dans la réduction des distances.
Le développement des moyens de transport et des télécommunications a pour conséquences une
plus grande proximité entre les différents points du globe : le monde s’est comme rétréci. C’est la
raison pour laquelle on parle de village planétaire.
II) Facteurs de la mondialisation
A) essor des échanges internationaux
Avec la mondialisation, le commerce mondial a connu un essor fulgurant dû à la croissance de la
demande liée à l’essor démographique, aux progrès technologiques dans le domaine des transports
et surtout à l’action de l’OMC. Dans ce cadre la part des produits manufacturés s’accroît devant le
recul des matières premières sous la domination de la triade capitaliste (USA, Europe Occidentale,
Japon) qui contrôle 70% du commerce mondial contre 16% pour les Pays en Voie de
Développement PVD.
B) La mobilité croissante des hommes
La mondialisation se traduit par une mobilité des hommes à travers les migrations et le tourisme
.
Les migrations internationales ont connu une forte croissance passant de 75 millions en 1965 à
150 millions en 2002. Les flux dominants sont dirigés des Pays du Sud vers ceux du Nord. Les
effets positifs notables (envoi de milliards de dollars et acquisition de savoir-faire) sont
contrebalancés par les effets négatifs comme la fuite des cerveaux.
Le tourisme connaît également une grande ampleur avec des flux qui passent de 25 millions dans
les années 50 à 750 millions en 2002. Les flux dominants sont entre PID qui est à la fois émetteurs
et récepteurs de touristes (80%). Dans les PVD, le tourisme crée des revenus et peut constituer une
bonne part du PNB et alimente l’artisanat local. Mais son impact peut être aussi négatif avec les
dérives du tourisme sexuel.
C) Les flux de capitaux et d’informations
La mondialisation du marché financier est intimement liée à la diffusion de l’information. La
circulation des capitaux concerne plus les PID qui réalisent plus de 80% de la capitalisation
boursière. Seuls 25% des IDE Investissements Directs Extérieurs se dirigent vers les pays pauvres.
Le marché de l’information est dominé par la Triade (CNN, Fox News) malgré l’affirmation de
nouveaux groupes du Sud comme Al Jazirah. La couverture satellitaire de la planète laisse des
espaces enclavés (Afrique, Asie Centrale). Internet a connu un essor spectaculaire depuis 15 ans
avec un grand fossé entre le Nord et le Sud.
III) Les déséquilibres de la mondialisation
La mondialisation, processus d’intégration des différentes parties du monde, profite plus aux PID
et constitue un facteur de croissance pour les économies industrielles. La Triade constitue le centre
du monde et domine les grandes institutions internationales, et concentre l’essentiel de la richesse
et des capitaux dans le monde. Elle domine également le commerce international dans le cadre des
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grands espaces comme l’ALENA, l’UE, etc. L’ouverture des marchés a permis aux
multinationales d’investir partout dans le monde.
Par contre la mondialisation est un facteur de retard économique pour les pays du Sud, même si
d’aucuns pensaient qu’elle pourrait permettre de réduire les inégalités entre le Nord et le Sud.
Certains pays sont marginalisés dans le cadre de la mondialisation. Il s’agit surtout des PMA qui
exportent surtout des produits primaires dont les prix sont fixés par les pays du Nord et importent
des produits manufacturés. Ils sont obligés de recevoir l’Aide Publique au Développement.
Cependant les NPI ou Dragons de l’Asie et les pays émergents sont mieux lotis et reçoivent des
investissements des pays riches et leur exportent des produits manufacturés (Chine, Asie du Sud-
est Mexique, Brésil). Les pays pétroliers fournissent du pétrole aux pays développés.
Aujourd’hui, le mouvement alter mondialiste essaie de proposer une autre alternative qui
permettrait aux pays du Sud de profiter de la mondialisation tout en gardant leur identité culturelle.
Conclusion
La mondialisation est un phénomène avec ses effets positifs surtout pour les pays du Nord et
négatifs pour ceux du Sud. Elle a permis au Nord surtout les USA d’imposer leur système
politique, économique et culturel. C’est la raison pour laquelle certains préfèrent parler
d’occidentalisation ou d’américanisation plutôt que de mondialisation.

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