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de la figure du combattant
à l’époque romane,
essai introductif1
Sébastien FRAY
Maître de conférences en histoire du Moyen Âge, Université de Saint-Étienne,
LEM-CERCOR UMR CNRS 8584
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LE COMBATTANT À L’ÉPOQUE ROMANE - COLLOQUE D’ISSOIRE
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soutenue en 200920 ; celle d’Esther Dehoux sur le culte des saints guerriers
en France aux XIe-XIIIe siècles, soutenue en 201021. Mentionnons encore la
synthèse éclairante livrée par Damien Carraz sur les templiers et la guerre22,
ainsi que les recherches en cours d’Elizabeth Lapina sur la représentation
iconographique des croisés23. Tous ces travaux soulignent la fécondité du
thème d’étude du combattant pour l’appréhension des sociétés du Moyen
Âge central (Xe-début XIIIe siècles).
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guerre moderne entre États. C’est qu’un chef de bande et un roi peuvent
faire la guerre de la même manière et à la même échelle. Dans les faits,
il est impossible de distinguer entre des guerres publiques qui seraient
conduites par des gouvernants et d’autres qui seraient privées parce que
mettant en jeu de simples individus. D’ailleurs, c’est seulement dans les
théories des derniers siècles du Moyen Âge que cette distinction apparaît
véritablement et il faut se garder de les rétrojeter dès que l’on voit apparaître
au cours de notre période les expressions « guerre publique » ou « guerre
privée » : elles sont très souvent employées dans un but polémique, servant
à légitimer ou au contraire à disqualifier tel ou tel conflit. Par conséquent,
étudier la guerre aux Xe-début XIIIe siècles pourrait très facilement revenir
à étudier la violence, mais l’on y perdrait de diluer le sujet au point de le
rendre inopérant. Or, on l’a vu, on ne peut se fier sans distance critique au
vocabulaire des sources, dans lesquelles la « guerre » désigne souvent la seule
chevauchée, au détriment de la bataille et du siège. Puisqu’il s’agit de tracer
des limites à nos investigations, on s’inspirera ici de la définition proposée
par Helen Nicholson, qui a le mérite d’allier simplicité et efficacité : la
guerre implique un ou plusieurs affrontements armés entre deux groupes
de personnes40.
À une exception près, particulièrement heureuse, celle des Petchenègues
de Damien Glad, l’essentiel des communications publiées ici se concentre
sur l’Occident des Xe-début XIIIe siècles inclus. Ce n’est pas là l’effet d’une
volonté des organisateurs du colloque mais un reflet des propositions reçues,
dont fort peu portaient sur les combattants extra européens, ce que l’on ne
peut que regretter. Les travaux d’Abbès Zouache soulignent pourtant tout
l’intérêt d’une histoire croisée des combattants francs et musulmans pour
mieux comprendre la conflictualité qui les oppose au cours du XIIe siècle41 :
ils montrent combien la question du djihad en réponse à la croisade est
complexe et fluctuante, relevant de stratégies de ralliement des populations
aux dirigeants, y compris et autant à des fins internes ; ils mettent fin au
mythe des armées musulmanes très nombreuses et composées de cavaliers
légers à l’arrivée des croisés (elles sont de faible nombre avec domination
de cavaliers lourds) ; ils insistent enfin sur les évolutions tactiques que
les affrontements générèrent dans les deux camps (progrès francs dans la
poliorcétique, c’est-à-dire la guerre de siège, renforcement de la cohésion
franque avec un début d’intégration des piétons aux tactiques de cavalerie
lourde, renforcement de la mobilité musulmane pour échapper aux charges
franques…).
Puisque nous en resterons pour l’essentiel à l’Occident, le moins que
l’on puisse dire est que cette région du monde est marquée par la violence
guerrière durant les Xe-début XIIIe siècles inclus. L’essentiel relève plutôt
d’affaires de niveau local. C’est la guerre féodale de voisinage de Dominique
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été l’objet d’essais de régulation (et non d’interdiction). C’est l’objet des
conciles que l’historiographie a regroupés sous le qualificatif impropre de
« paix de Dieu » et qu’il vaut mieux désigner, avec Dominique Barthélemy,
par le terme de « paix diocésaine ». Ils sont réunis, à partir de la fin du
Xe siècle, par des évêques (parfois des princes aussi) en Aquitaine d’abord,
avant diffusion à d’autres régions : on y réaffirme la nécessité de défendre
les biens ecclésiastiques contre les pillards, de protéger les désarmés (le
corps du paysan, puis ses biens, en particulier sa maison), on y rappelle
que les clercs ne doivent pas porter les armes. La chose relève également
d’un programme de réforme morale, en particulier du clergé, tout en étant
dotée d’une dimension eschatologique marquée : « sans la paix personne
ne verra le Seigneur » (« sine pace nemo videbit Dominum ») affirme-t-on
à Saint-Paulien, vers 99461. Mais surtout, après avoir fait jurer la paix, on
y organise des ligues diocésaines (ou communes) susceptibles de faire la
guerre aux récalcitrants, sous la conduite du pasteur diocésain62. La paix
ne doit pas être considérée ici comme un état mais comme un processus
de pacification, au besoin par les armes. Partie de Catalogne, à partir de
1027, la Trêve de Dieu vise, elle, à multiplier les jours pendant lesquels
la guerre est interdite : généralisée par Urbain II au concile de Clermont
en 1095, elle ne laisse à son paroxysme pas plus de 80 jours dans l’année
au cours desquels guerroyer. Dans l’empire aussi, on a cherché à entraver
la guerre vicinale : d’abord par les multiples « accords de paix » conclus
sous l’égide des rois de Germanie Conrad II (1024-1039) et Henri III
(1039-1056), puis la proclamation d’une paix impériale par Henri IV, à
Mayence, en 1103, qui ouvrit la voie aux paix royales de ses successeurs,
manifestant la force de la royauté germanique aux XIIe et XIIIe siècles63 ;
Frédéric Barberousse proclame la paix en Italie en 115864. Si les Capétiens
se sont longtemps tenus éloignés de la paix, Louis VI et surtout Louis VII
s’emparent de cette thématique : le second décrète en 1155, à Soissons, la
première paix générale du royaume, valable pour dix ans65. Dans le Midi,
les paix diocésaines demeurent vigoureuses jusqu’à la fin du XIIe siècle,
avant d’être relayées par celles des princes : Richard Cœur de Lion en
Aquitaine dès la fin du fin XIIe siècle, le comte de Provence au début du
siècle suivant66. Quant à l’interdiction des guerres privées par Louis IX au
milieu du XIIIe siècle67, elle doit être interprétée comme une volonté de
confisquer au profit du pouvoir royal le monopole de la violence légitime,
qui était jusqu’alors partagé par l’ensemble des seigneurs, ce qui constitue
sans doute un des jalons d’émergence de l’État moderne.
Cette petite guerre interne n’épuise cependant pas le sujet et il ne faut
pas hésiter à changer d’échelle. Au début de la période, l’Europe est en proie
à la dernière vague d’invasions, chère à Lucien Musset68 : les Normands, qui
se sédentarisent et s’intègrent au monde franc en 911, la piraterie sarrasine
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la mise en place des ordres militaires au long du XIIe siècle, en Terre Sainte
d’abord, puis en Espagne et en Germanie79. Premiers à arborer un double
ethos chevaleresque et monastique, mis en cause sur ce point, les Templiers
furent saisis de doutes sur la possibilité de faire leur salut de la sorte, d’où
le fait de s’en remettre aux avis d’Hugues de Saint-Victor et de Bernard de
Clairvaux pour être rassurés80. Des critiques très dures à l’égard des ordres
militaires ont toutefois perduré chez Isaac de l’Étoile, Guillaume de Tyr ou
Gautier Map81. L’idée de religieux combattant ne faisait pas l’unanimité
dans la société médiévale.
Il ne faut pas survaloriser l’effet des innovations techniques sur les
évolutions historiques82. Pour autant, il est impossible de ne pas dire un
mot de la révolution technique qui affecta le maniement de la lance durant
la période dont il est question ici. Les usages anciens consistaient à se servir
de la lance comme d’un javelot ou comme d’une arme d’estoc, servant
à percer l’ennemi ; encore documentées dans la broderie de Bayeux, ces
façons de faire mettaient en jeu des lances légères83. L’intérêt du cheval tient
alors surtout à ses qualités de rapidité (qui permet la fuite ou la surprise)
et de vivacité (pour manœuvrer au mieux au corps à corps), ce dont sont
parfaitement conscients certains hagiographes au XIe siècle84. La grande
nouveauté, qui apparaît également sur la broderie de Bayeux, consiste dans
l’usage couché sous le bras de la lance, lors d’une charge, qui donne une
force de percussion beaucoup plus importante. Elle nécessite des lances plus
lourdes, une meilleure assise aussi du cavalier, les progrès dans le ferrage
et le harnachement des montures venant alors s’ajouter aux étriers, déjà
connus au haut Moyen Âge85. Toutefois, les chevaux sont encore petits et il
n’y a pas de puissance de choc collective à Hastings, où il a fallu ouvrir les
rangs des housecarls saxons à coup de flèches et, surtout, en feignant une
retraite qui a permis de disloquer leur mur de boucliers86. Mais on connaît
ensuite une évolution rapide vers des montures plus puissantes et la mise en
œuvre de charges collectives de cavalerie lourde, fondées sur la cohésion des
unités (échelles) engagées : dès la seconde moitié du XIIe siècle, la chose est
bien documentée concernant les Templiers, qui ont certainement poussé
le système à son paroxysme87. Dans le même temps, comme le rappelle
ici même Yoann Solirenne, l’armement défensif des chevaliers connaît
également des progrès importants, tant en ce qui concerne l’armure, que le
casque et la protection des montures. Le maniement de l’écu change aussi,
comme le révèle Gilles Martinez. On comprend dès lors que, jusqu’à la
fin du XIIe siècle, le chevalier (miles) soit considéré comme le combattant
par excellence chez les chroniqueurs88. Cette prédominance reflète les
conceptions de l’élite elle-même : rappelons à cet égard le jugement de
Frédéric II au XIIIe siècle, affirmant que « la parure de l’empire et notre
puissance résident spécialement dans la multitude des chevaliers »89. Mais le
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nous d’appréhender ce genre de fait, parce qu’il défie non seulement notre
conception de la sainteté, mais aussi parce qu’il bouleverse nos catégories
rationnelles : s’il relève à nos yeux de l’imaginaire, il n’en a pas moins des
effets très réels pour ceux qui y croient. En nous mettant à l’école de Quentin
Skinner108, il ne faut d’ailleurs pas y voir une preuve d’irrationalité mais
plutôt l’expression d’un autre mode de rationalité que le nôtre.
De ce qui précède, on a sans doute déjà conclu que la réalité guerrière
du Moyen Âge central s’avère autrement plus complexe que ce qu’énoncent
les schémas idéologiques, comme celui des trois ordres, que les historiens
trouvent dans certaines sources et qu’il faut éviter de réifier109. Faut-il
aller jusqu’à penser que des femmes aient pu participer à des opérations
guerrières, nuançant l’image du Moyen Âge, moins « mâle » que Georges
Duby n’avait coutume de le dire110 ? Beaucoup d’historiens sont assez
sceptiques sur la question111, mais le débat reste ouvert112. On est bien plus
assuré de la présence de nombreux piétons lors des opérations militaires, et
pas seulement pour protéger les flancs, y compris des Templiers113. Ils sont
souvent fournis par les levées seigneuriales et les milices urbaines, présentes
un peu partout en Europe114. Le recours à des spécialistes va croissant au fil
du temps : archers et arbalétriers115, mais aussi personnel technique servant
les machines de siège et/ou spécialisé dans la poliorcétique116. En outre, tous
les combattants à cheval n’étaient pas chevaliers : à partir du XIIe siècle,
on se met justement à distinguer les simples sergents montés des véritables
chevaliers117. Ces derniers sont accompagnés de valets et autres serviteurs
qui participent aux combats118. Mais on rencontre aussi des mercenaires,
véritables professionnels de la guerre, désignés par les sources sous les termes
de routiers, cottereaux, Brabançons et autres, chers à Steven Isaac119. Mal
vus, ils sont parfois massacrés par des ligues d’habitants révoltés par leurs
exactions, comme celle des Encapuchonnés du Puy120.
Ce dernier point nous entraîne vers le rapport du combattant à l’argent. La
guerre féodale relevait de la mobilisation des parents, des amis et des fidèles,
dont font partie les vassaux. Si les entreprises plus importantes pouvaient
également mettre en jeu l’activation de ces mêmes liens, elles faisaient aussi
appel aux volontaires, motivations idéologiques et espoir de butin faisant
bon ménage121. Mais on constate l’essor d’un mouvement de limitation des
obligations que doivent les vassaux, souvent comptées en jours (40 est un
chiffre fréquent mais ce n’est pas le seul) avec ensuite l’obligation de solder
les combattants. À partir du milieu du XIIe siècle, le rôle de l’argent dans
la guerre ne cesse de croître, qu’il s’agisse de payer les soldes, de rétribuer
les mercenaires ou de s’acquitter du prix des équipements, des chevaux,
des rançons122. Un combattant d’exception comme Guillaume le Maréchal
peut acquérir à la fois honneur, gloire et fortune en tournoyant, chacun des
adversaires vaincus étant mis à rançon, au tournoi comme à la guerre123.
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soldats chrétiens, en effet, ils n’étaient pas assoiffés du sang de leur frère,
mais luttaient activement pour un triomphe légitime, accordé par Dieu, en
vue du bien-être de la sainte Église et de la tranquillité des fidèles »136.
À en croire Orderic, le ménagement chevaleresque serait à mettre au
compte non seulement de facteurs techniques (meilleures armures) et d’une
forme de courtoisie entre adversaires, mais aussi de la « crainte de Dieu ».
Sans doute faut-il prendre au sérieux cette explication : le fait de chercher à
capturer plutôt qu’à tuer pourrait être une réaction au risque que l’homicide
faisait peser sur l’âme des combattants quand ils s’affrontent entre chrétiens.
Le ménagement chevaleresque pourrait relever d’une intériorisation par les
combattants eux-mêmes des risques spirituels que leur faisaient encourir les
opérations militaires, que souligne encore Bernard de Clairvaux au milieu
du XIIe siècle : le combattant laïc encourt le risque d’être tué en état de
péché et plus encore celui de perdre son âme en tuant137. Or le fait est que
l’essor du ménagement chevaleresque semble concomitant de la disparition
des grandes pénitences après les batailles, ce qui paraît logique. Il me semble
donc qu’il faut prendre au sérieux la troisième explication fournie par
Orderic Vital, de la crainte des combattants pour leur salut, sans exclure
ni l’importance des évolutions de l’armure ni celle de la connivence entre
aristocrates, membres d’une société « visqueuse ».
4. Figures de combattants
Qu’est-ce qu’un combattant dans l’esprit des hommes des Xe-début
XIIIe siècles ? J’ai livré ci-dessus l’esquisse d’un idéal-type qui ne vaut que
dans la mesure où il peut être interrogé. Notre choix a été de le faire en
approchant le combattant sous l’angle de la « figure ». Ce terme extrêmement
polysémique permet à la fois de souligner un changement dans la manière
d’écrire l’histoire et de croiser des approches très différentes. Marqué par
son étymologie latine (figura signifie forme), le terme français « figure »
renvoie à l’idée d’aspect extérieur, d’une forme visible, d’une apparence qui
peut être révélatrice (visage) ou non (prendre la figure de, faire bonne ou
mauvaise figure)138.
Plus important encore pour le colloque d’Issoire, fondé par des historiens
de l’art, figure s’emploie également dans le champ de l’iconographie : le
mot peut désigner l’illustration, un personnage en relief, sans compter
tout ce que recouvre l’expression « arts figuratifs ». Recourir à la notion
de figure nous introduit ainsi dans une dialectique de la représentation,
mettant en tension information et opacité, car la représentation à la fois
reflète les realia et fait écran, ce qui conduit à une mise à distance de l’objet,
à une prise de recul sur la façon que nous avons d’essayer de l’atteindre.
Un historien de l’art, Erwin Panofsky, a été le premier à distinguer ainsi
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NOTES
1. Qu’on me permette ici de remercier Anne-Marie Helvétius, Martin Aurell, Dominique Bar-
thélemy, Xavier Hélary, Didier Panfili et Thierry Pécout, dont les relectures chaleureuses et en-
courageantes ont contribué à améliorer ce texte et à rassurer son auteur. Quant aux scories qui
pourraient subsister, elles me sont entièrement imputables. Je tiens à remercier également Marie
Charbonnel, Christian Gensbeitel et Éric Sparhubert de m’avoir aidé à réviser certains des articles
publiés à la suite de cette introduction.
2. Le combattant au Moyen Âge. Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de
l’enseignement supérieur public, 18e congrès, Montpellier, 1987, Nantes, 1991.
3. Pour fouiller plus avant le sujet, voir Nicolas Offentstadt, L’historiographie, Paris, 2017, p. 98-108.
4. Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge, Paris, 1972.
5. Philippe Contamine, La guerre au Moyen Âge, Paris, 1980 (6e édition, Paris, 2003).
6. Georges Duby, Le dimanche de Bouvines. 27 juillet 1214, Paris, 1973.
7. John Keegan, The Face of Battle, London, 1976.
8. Franco Cardini, Quell’antica festa crudele. Guerra e cultura della guerra dall’età feudale alla
grande rivoluzione, Firenze, 1982.
9. Jean-Jacques Becker, « L’évolution de l’historiographie de la Première Guerre mondiale »,
Revue historique des armées, t. 242, 2006, p. 4-15 (consultable en ligne https://journals.openedi-
tion.org/rha/4152, vérifié le 20/05/2019).
10. Victor D. Hanson, Le modèle occidental de la guerre. La bataille d’infanterie dans la Grèce
classique, Paris, 1990.
11. Hervé Drévillon et Olivier Wieviorka (dir.), Histoire militaire de la France, 2 volumes, Paris,
2018.
12. Sylvain Venayre et Xavier Lepray, Écrire la guerre, Paris, 2018.
13. Il faut sur ce point nuancer un peu le constat très sévère dressé par Laurent Vissière, « Des
siècles de guerres cruelles ? », dans Nicolas Weill-Parot et Véronique Sales (dir.), Le vrai visage du
Moyen Âge. Au-delà des idées reçues, p. 45-63 (p. 49 en particulier), sur le désintérêt des historiens
français pour la guerre (exception faite de Philippe Contamine et ses élèves) depuis la première
guerre mondiale.
14. Philippe Buc, Guerre sainte, martyre et terreur. Les formes chrétiennes de la violence religieuse
en Occident, Paris, 2017.
15. Citons John France, Western Warfare in the Age of the Crusades 1000-1300, Ithaca, 1999,
pour en rester à un seul titre au sein d’une œuvre aussi abondante qu’importante.
16. Marcus Bull et Damien Kempf, « L’histoire toute crue : la Première Croisade au miroir de
son Histoire », Médiévales, t. 38, 2010, p. 151-160 (disponible en ligne https://journals.openedi-
tion.org/medievales/6017, vérifié le 20/05/2019).
17. Jay Rubenstein, « Putting History to Use : Three Crusade Chronicles in Context », Viator,
t. 35, 2004, p. 131-168.
18. John Bliese, « Rhetoric and Morale : a Study of Battle Orations from the Central Middle
Ages », Journal of Medieval History, t. 15, 1989, p. 201-206 ; id., « Ælred of Rievaulx’s Rhetoric and
Morale at the Battle of the Standard, 1138 », Albion, t. 20/4, 1988, p. 543-556 ; id., « The Battle
Rhetoric of Ælred of Rievaulx », The Haskins Society Journal, t. 1, 1989, p. 99-107.
19. Abbès Zouache, Armées et combats en Syrie de 491/1098 à 569/1174, Paris, 2008 (dispo-
nible en ligne https://books.openedition.org/ifpo/222, vérifié le 17 mai 2019).
20. Xavier Storelli, Le chevalier et la mort dans l’historiographie anglo-normande (XIe siècle-début
du XIIIe siècle), thèse de doctorat d’histoire médiévale sous la direction de Martin Aurell, Université
de Poitiers, Poitiers, 2009.
21. Esther Dehoux, Saints guerriers. Georges, Guillaume, Maurice et Michel dans la France médié-
vale (XIe-XIIIe siècle), Rennes, 2014.
22. Damien Carraz, Les Templiers et la guerre, Clermont-Ferrand, 2012.
23. Elizabeth Lapina, « Les peintures murales de Berzé-la-Ville dans le contexte de la Première
Croisade et de la Reconquista », Journal of Medieval History, t. 31, 2005, p. 309-326 ; ead., « La
représentation de la bataille d’Antioche (1098) sur les peintures murales de Poncé-sur-le-Loir »,
Cahiers de Civilisation Médiévale, t. 52, 2009, p. 137-157.
24. Voir l’élucidation proposée par Catherine Colliot-Thélène, « La fin du monopole de la vio-
lence légitime ? », Revue d’études comparatives Est-Ouest, t. 34/1, 2003, p. 5-31.
25. Lucien Febvre, Combats pour l’histoire, Paris, 1952.
26. Paul Ricoeur, Histoire et vérité, Paris, 1955. Position reprise dans id., La mémoire, l’histoire,
l’oubli, Paris, 2000, p. 440.
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27. La chanson de Roland, éd. et trad. Pierre Jonin, Paris, 1979, laisse CCXXX, v. 3188, p. 312
(la traduction est nôtre).
28. Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW), t. 2, p. 936-937, désormais partiellement
consultable en ligne https://apps.atilf.fr/lecteurFEW/index.php/page/lire/e/115589 (vérifié le
20/05/2019).
29. Bruno Lemesle, « La pratique du duel judiciaire au XIe siècle, à partir de quelques notices
de Saint-Aubin d’Angers », dans Le règlement des conflits au Moyen Âge. Actes des congrès de la
Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, 31e congrès, Angers, 2000, Paris,
2001, p. 149-168. On attend avec intérêt les résultats d’une enquête en cours de Claire Lamy sur
les champions.
30. Michael McCormick, « The Liturgy of War from Antiquity to the Crusades », dans Doris
L. Bergen (dir.), The Sword of the Lord : Military Chaplains from the First to the Twenty-First Century,
Notre Dame (Ind.), 2004, p. 45-67.
31. G. Duby, Le dimanche de Bouvines […], op. cit.
32. Rolf Große, Du royaume franc aux origines de la France et de l’Allemagne. 800-1214, Ville-
neuve d’Ascq, 2014 (Histoire franco-allemande, 1), p. 108.
33. Katherine A. Smith, War and the Making of Medieval Monastic Culture, Woodbridge, 2011.
34. Richard G. Newhauser, The Treatises of Vices and Virtues in Latin and the Vernacular, Turn-
hout, 1993.
35. Philippe Buc, Guerre sainte […], op. cit., p. 160.
36. Thomas Lecaque, The Count of Saint-Gilles and the Saints of the Apocalypse : Occita-
nian Piety and Culture in the Time of the First Crusade, PhD diss., University of Tennessee, Knox-
ville, 2015, p. 319-320 (disponible en ligne : http://trace.tennessee.edu/cgi/viewcontent.
cgi?article=4845&context=utk_graddiss, vérifié le 20/05/2019).
37. Philippe Buc, Guerre sainte […], op. cit., p. 121-165, sur lequel s’appuie le paragraphe qui
suit.
38. Baudri de Dol, Historia Jerosolimitana, éd. Recueil des historiens de la croisade. Historiens
occidentaux, t. IV, Paris, 1879, I 4, p. 15.
39. Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie, éd. et trad. Pierre-Yves Emery, Paris,
1990, III 4, p. 58-60.
40. Helen J. Nicholson, Medieval Warfare. Theorie and practice of war in Europe (300-1500),
New York, 2004, p. 1.
41. Abbès Zouache, Armées et combats […], op. cit.
42. Dominique Barthélemy, « La société de l’an mil dans le royaume capétien : essai historio-
graphique », Revue historique, t. 681/1, 2017, p. 93-140, qui donne les positions récentes d’un
historien qui a longuement travaillé sur ces questions.
43. Dominique Barthélemy, Chevaliers et miracles. La violence et le sacré dans la société féodale,
Paris, 2004, p. 9-44. Voir aussi John France, « La guerre dans la France féodale à la fin du IXe et au
Xe siècle », Revue belge d’histoire militaire, t. 23, 1979/80, p. 177-198.
44. G. Duby, Le dimanche de Bouvines […], op. cit.
45. Sébastien Fray, L’Aristocratie laïque au miroir des récits hagiographiques des pays d’Olt et de
Dordogne (XeXIe siècles), thèse dactylographiée de doctorat d’histoire médiévale, sous la direction
de Dominique Barthélemy, Université Paris 4 Sorbonne, 2011, (consultable en ligne sur le site Tel
du CNRS : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00853564), p. 810-813. La prédation est un héri-
tage des pratiques guerrières du très haut Moyen Âge : Rodolphe Keller, Les profits de la guerre.
Prédation et pouvoir dans le monde franc (VIe-Xe siècles), thèse dactylographiée de doctorat d’his-
toire médiévale, sous la direction de Geneviève Bührer-Thierry, Université Paris Est Marne-la-Vallée,
2013, disponible en ligne (http://www.theses.fr/2013PEST0018/document).
46. Jean Glenisson et Marc Seguin, « Les graffiti de l’église de Moings (Charente-Maritime) »,
Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. 130/3, 1986, p. 555-571.
47. Dominique Barthélemy, La France des Capétiens. 987-1214, Paris, 2012, p. 20-24.
48. Cette modification dans l’ordre de l’idéel vient parachever un processus de montée en
puissance de la militarisation des élites au cours des VIe-VIIe siècles : Laury Sarti, Perceiving War and
the Military in Early Christian Gaul (ca. 400-700 A.D.), Boston, 2013.
49. Jean-Pierre Devroey, Puissants et misérables. Système social et monde paysan dans l’Europe
des Francs (VIe-IXe siècles), Bruxelles, 2006, p. 39.
50. Karl, Leyser « Early medieval canon law and the Beginnings of Knighthood », dans Lutz
Fenske, Werner Rösener et Thomas Zotz (éd.), Institutionen, Kultur und Gesellschaft im Mittelalter.
Festschrift für Joseph Fleckenstein zu seinem 65. Geburstag, Sigmaringen, 1984, p. 549-566 ; repris
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ENJEUX GUERRIERS ET SPIRITUELS DE LA FIGURE DU COMBATTANT À L’ÉPOQUE ROMANE, ESSAI INTRODUCTIF
dans Karl Leyser, Communications and Power in Medieval Europe. The Carolingian and Ottonian Cen-
turies, édition posthume par Thimoty Reuter, London, 1994, p. 51-71. Janet Nelson, « Ninth-Cen-
tury Knighthood : the Evidence of Nithard », dans Christopher Harper-Bill, Christopher Holdsworth
et Janet Nelson (éd.), Studies in Medieval History presented to R. Allen Brown, Wolfeboro, 1989,
p. 255-266 ; repris dans Janet Nelson, The frankish world 750-900, London, 1996, p. 75-87.
51. Dominique Iogna-Prat, « Le «baptême» du schéma des trois ordres fonctionnels : l’apport
de l’école d’Auxerre dans la seconde moitié du IXe siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisa-
tions, t. 41/1, 1986, p. 101-126.
52. Georges Duby, Les trois ordres ou l’imaginaire du féodalisme, Paris, 1978.
53. J.-P. Devroey, Puissants et misérables […], op. cit., p. 44.
54. Isabelle Rosé, Construire une société seigneuriale. Itinéraire et ecclésiologie de l’abbé Odon de
Cluny (fin du IXe-milieu du Xe siècle), Turnhout, 2008, p. 493-495.
55. J.-P. Devroey, Puissants et misérables […], op. cit., p. 44. Les citations sont tirées de Odon
de Cluny. Vita sancti Geraldi Auriliacencis, éd. et trad. Bultot-Verleysen Anne-Marie, Bruxelles, 2009,
I 8, p. 147 (les traductions sont nôtres).
56. Sébastien Fray, « Un cas de norme laïque transmise par une source hagiographique :
relecture des chapitres 7 et 8 du livre I de la Vita Geraldi », dans Marie-Céline Isaia et Thomas
Granier (éd.), Normes et hagiographie dans l’Occident médiéval VIe-XVIe siècles. Actes du colloque
international de Lyon (4-6 octobre 2010), Turnhout, 2014, p. 379-389.
57. J.-P. Devroey, Puissants et misérables […], op. cit., p. 44.
58. Philippe Depreux, Les sociétés occidentales du milieu du VIe à la fin du IXe siècle, Rennes,
2002, p. 110-114.
59. Il me semble qu’il faut comprendre en ce sens les affirmations très nuancées de Joseph
Morsel, L’aristocratie médiévale. Ve-XVe siècle, Paris, 2004, p. 173-174 : la violence guerrière des
seigneurs s’exerce rarement de manière directe contre leurs propres dépendants, mais, en rendant
nécessaire la protection des dépendants, elle participe pleinement à la reproduction du rapport de
domination exercé sur eux. Voir aussi, pour la fin du Moyen Âge, Gadi Algazi, « Pruning Peasants.
Private War and Maintaining the Lords’Peace in Late Medieval Germany », dans Esther Cohen et
Mayke de Jong (éd.), Medieval Transformations : Texts, Power and Gifts in Context, Leiden, 2000,
p. 245–274.
60. D. Barthélemy, La France […], op. cit., p. 20-25.
61. Henry Doniol, Cartulaire de Sauxillanges, Clermont-Ferrand, 1864, n° 15, p. 53.
62. Dominique Barthélemy, « The Peace of God and Bishops at War in the Gallic Lands from
the Late Tenth to the Early Twelfth Century », Anglo-Norman studies, t. 32, 2010, p. 1-23.
63. Sur l’empire, voir R. Große, Du royaume franc […], op. cit., p. 76-77.
64. P. Contamine, La guerre […], op. cit., p. 436.
65. Ibid., p. 75.
66. Damien Carraz, « Un revival de la paix de Dieu ? Les paix diocésaines du XIIe siècle dans le
Midi », dans La réforme « grégorienne » dans le Midi (milieu XIe-début XIIIe siècle), Toulouse, Privat,
2013 (Cahiers de Fanjeaux, 48), p. 523-558.
67. P. Contamine, La guerre […], op. cit., p. 436.
68. Lucien Musset, Les invasions. Le second assaut contre l’Europe chrétienne (VIIe-XIe siècles),
Paris, 1965.
69. Le fait est moins connu : voir Damien Carraz, « «Une réalité ponctuelle et marginale» ? La
piraterie sarrasine sur les côtes du golfe du Lion du XIe au XIIIe siècle, Le Moyen Âge. Revue d’histoire
et de philologie, t. 221/3-4, 2015, p. 645-661.
70. Si l’on ne croit plus aujourd’hui que le mot français « ogre » dérive linguistiquement du
nom des Hongrois, l’assimilation est faite dès le Moyen Âge dans certains manuscrits entre les
cavaliers pillards et le monstre folklorique, d’autant plus facilement que Réginon de Prüm avait
accusé les Hongrois de manger de la chair humaine et de boire du sang.
71. P. Contamine, La guerre […], op. cit., p. 116-117.
72. David Bates, Guillaume le Conquérant, Paris, 2019.
73. R. Große, Du royaume franc […], op. cit., p. 79-97.
74. Charles Higounet, « Un grand chapitre de l’histoire du XIIe siècle : la rivalité des maisons
de Toulouse et de Barcelone pour la prépondérance méridionale », dans Mélanges Louis Halphen,
Paris, 1951, p. 313-322 ; à actualiser avec Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage,
XIIe-XIIIe siècles. Rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Toulouse, 2000 ; Hélène Débax, La féodalité lan-
guedocienne (XIe-XIIe siècles). Serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavel, Toulouse,
2003 ; Didier Panfili, Aristocraties méridionales. Toulousain et Quercy (XIe-XIIe siècles), Rennes, 2010.
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LE COMBATTANT À L’ÉPOQUE ROMANE - COLLOQUE D’ISSOIRE
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ENJEUX GUERRIERS ET SPIRITUELS DE LA FIGURE DU COMBATTANT À L’ÉPOQUE ROMANE, ESSAI INTRODUCTIF
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LE COMBATTANT À L’ÉPOQUE ROMANE - COLLOQUE D’ISSOIRE
135. Sur tout ceci, voir P. Contamine, La guerre […], op. cit., p. 428-430.
136. Cité par X. Storelli, Le chevalier et la mort […], op. cit., p. 497-498.
137. P. Contamine, La guerre […], op. cit., p. 170.
138. Voir le Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW), t. 3, p. 512-513, consultable en
ligne https://apps.atilf.fr/lecteurFEW/index.php/page/lire/e/115589 (vérifié le 18/05/2019). Le
Trésor de la langue française, lui aussi numérisé (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/visusel.
exe?12;s=2891127015;r=1;nat=;sol=1, vérifié le 18/05/2019) a également servi à la réflexion.
139. Erwin Panofsky, Meaning in the Visual Arts, New York, 1957, trad. fr. L’œuvre d’art et ses
significations. Essais sur les « arts visuels », Paris, 1969, p. 35-38.
140. Jacques Le Goff, « Documento/monumento », dans Enciclopedia Einaudi, t. V, Turin, 1978,
p. 38-48 (p. 46 en particulier), malheureusement non traduit en français (on peut le consul-
ter ici : https://www.dass.uniroma1.it/sites/default/files/allegati_notizie/Le_Goff.pdf, vérifié le
18/05/2019).
141. Pierre Toubert, « Tout est document », dans Jacques Revel et Jean-Claude Schmitt (éd.),
L’Ogre historien. Autour de Jacques Le Goff, Paris, 1998, p. 85-105.
142. L’expression est empruntée à Laurent Morelle, « L’histoire : érudition, critique des sources
et réflexion historiographique », dans Patrick Henriet (dir.), L’École pratique des hautes études. In-
vention, érudition, innovation (1868-2018), Paris, 2018, p. 326-333.
143. À notre plus grand regret, le lecteur ne pourra prendre connaissance de l’étude d’Olivier
Szerwiniack sur les chevaliers dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.
144. Il manque, hélas, le texte que Soline Anthore devait consacrer à Mathilde de Canossa.
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