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INEDIT
Maison des Cultures du Monde
Vocal polyphonies of
TAIWAN ABORIGINES
Ami, Bunun, Paiwan, Rukai
W 260011 INEDIT/Maison des Cultures du Monde • 101, Bd Raspail 75006 Paris France • tél. 01 45 44 72 30 • fax 01 45 44 76 60 • www.mcm.asso.fr
Collection fondée par Françoise Gründ et dirigée par Pierre Bois
Documents recueillis à Taïwan par le Pr Lu Pin-chuan, sauf les plages 2, 4, 11 à 15, 16 et 17 enregistrées
en mai 1988 à la Maison des Cultures du Monde par Pierre Simonin. Notice, Pierre Bois d'après des
notes du Pr Hsu Tsang-houei et de M. Hsu Ying-chou. Traduction anglaise, Josephine De Linde. En cou-
verture, détails de sculptures sur bois païwan (collection Hsu Ying-chou). Photos, Jean-Marie Steinlein,
Jean-Paul Dumontier. Prémastérisation, Frédéric Marin / Translab. Réalisation, Pierre Bois. Pressage,
Disctronics. © et O p 1989-2000 Maison des Cultures du Monde / Chinese Folk Arts Foundation.
INEDIT est une marque déposée de la Maison des Cultures du Monde (dir. Chérif Khaznadar).
POLYPHONIES VOCALES DES ABORIGÈNES DE TAÏWAN
Ami, Bunun, Païwan et Rukaï
LES AMI
Avec près de 120.000 habitants, les Ami ou génies tutélaires liés aux activités écono-
« peuple splendide » constituent à eux seuls le miques et au chamanisme. Les chamanes,
tiers de la population aborigène de Taïwan. Ils choisis indifféremment parmi les hommes et
vivent dans la zone de plaines et de vallées qui les femmes, sont spécialisés dans la divina-
borde le rivage oriental de l'île. tion, le diagnostic et le traitement des mala-
De type matrilinéaire et matrilocal, la société dies. Les prêtres, quant à eux, conservent la
ami se distribue en unités d'habitation com- mémoire des mythes et des généalogies fon-
posées, chacune, d'une famille élargie placée datrices, et organisent les nombreuses céré-
sous l'autorité de la femme la plus âgée. monies liées au cycle agraire. La plus impor-
Chaque famille vit dans une vaste maison de tante, irisin, se déroule en automne à
bambou et de rotin recouverte d'un toit de l'occasion de la récolte du millet et dure une
chaume, tandis que les hommes célibataires semaine pleine. C'est à cette époque, riche
se répartissent dès leur enfance entre les mai- en symboles de fertilité, que sont célébrés les
sons communautaires correspondant à leur mariages.
classe d'âge, attendant leur mariage pour élire La musique vocale des Ami, qui accompagne
domicile dans la famille de leur épouse. tous les moments importants de la vie sociale
Fondée sur l'agriculture (millet, taro, patate et rituelle, est polyphonique. Les échelles
douce…), la chasse et la pêche, l'économie musicales sont constituées par les différents
ami est de type communautaire : elle ignore la modes (ou renversements) de l'échelle penta-
propriété privée, et le partage équitable des tonique anhémitonique :
récoltes entre les familles est garanti par le
chef, sapalungau, et le conseil qui l'a élu.
Réputés pour leur système théogonique et
cosmogonique, les Ami ont développé une
abondante mythologie et vénèrent un pan-
théon de dieux, d'esprits ancestraux et de
–4–
Celle-ci peut être transposée en cours de grâces au dieu Dapg et à la déesse Dogi, qui se
chant sur d'autres degrés (métabole). La struc- déroule devant la maison commune des
ture du chant, généralement responsoriale, hommes, lors de la première nuit de pleine
fait alterner les voix d'un ou deux solistes, lune suivant la récolte.
homme et/ou femme, et un chœur contra-
puntique à une ou deux voix. Le texte, sou- [4] Chant d'hommage aux ancêtres
vent mêlé de syllabes vides, a tendance à se Enregistrement MCM
dissoudre dans l'entremêlement des voix ; Le rituel de la récolte est suivi d'une grande
parfois, le chant n'est composé que de syllabes cérémonie dédiée aux ancêtres, qui marque le
dépourvues de signification et servant exclusi- début de la nouvelle année lunaire. À cette
vement à poser les voix et structurer le phrasé occasion, les anciens se réunissent pour hono-
de la mélodie. rer les ancêtres et célébrer l'alcool de millet.
[1], [2] Deux chants de sarclage [5], [6] Deux chants de sarclage
1. Firstophone FM 6010 / 2. enregistrement MCM Firstophone FM 6029
Amis, ce dur travail nous est nécessaire, à nous
gens de la terre, ne le méprisons pas. [7] Chant pour la fondation d'une maison
Amis, nous endurerons cette tâche difficile avec Firstophone FM 6010
joie, pour notre subsistance. Lorsqu'à la suite de naissances nombreuses
Amis, ne craignons ni la difficulté, ni le soleil brû- une maison devient trop exiguë pour un
lant, car nous ne faisons que notre devoir. matrilignage, il devient nécessaire d'en bâtir
une autre, marquant ainsi la création d'une
[3] Chant de récolte nouvelle subdivision lignagère. La fondation
Firstophone FM 6029 s'accompagne d'une cérémonie propitiatoire
Ce chant est exécuté lors du rite d'actions de accompagnée de chants.
LES BUNUN
Selon leur tradition orale, les Bunun seraient chaîne montagneuse, se répartissant en 120
originaires de la côte occidentale de Taïwan et villages environ.
auraient été repoussés vers le centre des terres La vie économique bunun est fondée sur l'agri-
par l'émigration chinoise. Actuellement au culture et plus particulièrement la culture de
nombre de 35.000, ils occupent le cœur de la diverses espèces de millet qui font l'objet de
–5–
rites complexes et de tabous tout au long du tierces, quartes et quintes d'un chœur à deux,
cycle agraire. S'ajoutent à cela la chasse et l'éle- trois ou quatre voix. Calqué sur le même pro-
vage des porcs, également entourés de rites et cédé, mais avec un degré de complexité bien
d'interdits. supérieur, le pasibutbut (ou chant de germina-
L'autorité politique est entre les mains des tion du millet) explore les diverses possibilités
chamanes-guérisseurs ou des guerriers che- harmoniques qu'offre l'échelle chromatique,
vronnés (autrefois chasseurs de têtes) appelés faisant alterner les frottements de secondes
mamangan, détenteurs d'une force spirituelle majeures et mineures aux quartes et quintes
peu commune. Il n'existe toutefois aucune justes, dans un ample mouvement ascendant
structure politique vraiment établie, et les et crescendo. Comme chez les Ami, les textes
chefferies actuelles sont en fait une création sont jalonnés de syllabes vides lorsque celles-ci
récente de l'administration chinoise. n'en composent pas la totalité.
Les Bunun ont une théogonie limitée et se
préoccupent beaucoup plus des vivants que [8] Chant à boire
des morts. Ignorant le culte des ancêtres, ils Firstophone FM 6030
placent au contraire leurs croyances dans la Ce chant accompagne la consommation de
manipulation des esprits des vivants, des ani- l'alcool de millet.
maux et du millet.
Si les Bunun ignorent l'art de la danse, ils ont [9 à 12] Quatre chants chamaniques :
en revanche poussé leur musique à un rare
degré de développement harmonique, en uti- [9] Chant de guérison
lisant pourtant des moyens structurels très Firstophone FM 6030
réduits, à savoir une échelle tétratonique qui exécuté par le chamane lors des rites théra-
privilégie la double tierce do-mi-sol, le ré étant peutiques.
utilisé comme note de passage.
[10] Chant d'invocation des esprits
Firstophone FM 6030
Au nombre de 67.000, les Païwan et les Rukaï La cosmogonie païwan est limitée, leurs
vivent à l'extrémité australe de l'île, dans des mythes mettant plutôt l'accent sur l'origine et
villages entourés de palissades ou de la généalogie des familles aristocratiques,
murailles, témoins d'anciens conflits inter- mais une grande importance est accordée aux
ethniques. Réputés pour leurs sculptures sur esprits des ancêtres dont le culte garantit la
bois, ils sont sans doute les plus connus des cohésion de la société. Outre les esprits des
aborigènes de Taïwan. ancêtres, les Païwan et les Rukaï révèrent plu-
L'économie païwan et rukaï est centrée autour sieurs dieux dont : Takalaus, dieu du tonnerre,
de la culture sur brûlis, taro, patates douces, et de la foudre et patron du millet, et Namati,
de la culture du millet, nourriture cérémoniel- déesse de la vie et de la création associée à
le par excellence, consommée ou offerte aux Qadau, le soleil.
esprits des ancêtres sous formes de gâteaux et Les prêtres sont choisis par divination, géné-
de boisson fermentée. ralement parmi les aristocrates ; ils condui-
À l'agriculture viennent s'ajouter la pêche, la sent les grandes cérémonies communautaires.
chasse, l'élevage, un artisanat beaucoup plus les prêtresses remplissent également la fonc-
développé que chez leurs voisins, et bien sûr tion de chamane en exécutant les rites de
la sculpture sur bois. divination et de guérison. Le calendrier des
Leur système de parenté est bilinéaire et ambi- fêtes est étroitement lié au cycle agraire, la
local. Cela signifie que l'appartenance ligna- cérémonie la plus importante, maleva, a lieu
gère de chaque individu est déterminée par la tous les cinq ans, après la récolte, et convie les
maison où il est né, le choix de celle-ci dépen- esprits des ancêtres à participer aux jeux,
dant librement de ses parents. Monogames, repas et réjouissances du village.
leurs règles d'exogamie affectent aussi bien les La musique vocale des Païwan et des Rukaï,
lignages maternel que paternel. généralement responsoriale et de structure
Le village est soumis à l'autorité de l'aîné du syllabique, se distingue de celles des Ami et
lignage majeur, aristocratique, qui s'entoure des Bunun par l'usage d'un bourdon mobile
des aînés des lignages mineurs, roturiers, pour fondé sur un intervalle de seconde majeure
former une assemblée administrative. Cette chanté en tuilage par deux fractions du
assemblée a pour rôle d'assurer le bon fonc- chœur, et sur lequel se superpose la partie solo
tionnement économique de la communauté qui exploite des degrés de l'échelle tritonique,
et de rendre la justice. tétratonique ou pentatonique :
–8–
Plus tard, les parents du jeune homme
envoient un entremetteur chez la jeune fille
pour effectuer la demande en mariage et com-
blent sa famille de cadeaux.
Que chacun vienne et chante, et que ce chant
nous apporte la joie et le bonheur. N'oubliez
par les rires que nous avons partagés
ensemble. (…)
Nous nous réunissons en l'honneur de cette
pure jeune fille,
Et nous vous offrons tous nos biens en hom-
mage à votre loyauté et à votre mérite. (…)
Puis ils emmènent la jeune fille chez eux où
une fête est organisée :
Nous nous réunissons en Taipei
[16], [17] Païwan : l'honneur de cette jeune
Deux chants de séduction fille si parfaite,
Enregistrement MCM Venez, dansez,
[18] Païwan : Chant de mariage laissez éclater
Firstophone FM 6031 votre joie et
[19] Rukaï : Chant de mariage votre bonheur.
Firstophone FM 6030 N
U
N
À l'âge de 17 ans, le jeune garçon peut courti- BU I
ser la jeune fille de son choix. Il va chez elle, M
lui offre des fleurs, des noix de bétel, des vête- A
– 10 –
Bunun : chant chamanique / shamanic song.
– 11 –
Païwan.
– 12 –
VOCAL POLYPHONIES OF TAIWAN ABORIGINES
Ami, Bunun, Paiwan et Rukai
With around 120,000 inhabitants, the Ami or the many ceremonies linked to the agrarian
"splendid people" alone constitute one third cycle. The most important one, irisin, takes
of Taiwan's indigenous population, living in place in the Autumn at the time of the millet
the area of plains and valleys that borders the harvest and lasts a whole week. Marriages are
eastern shore of the island. celebrated at this time as it is rich in fertility
Matrilinear and matrilocal, Ami society is symbols.
divided up into units of habitation, each com- Ami vocal polyphonies accompany all the
posed of an extended family placed under the important moments of social and ritualistic
authority of the eldest woman. Each family events. Musical scales are made up of the dif-
lives in a huge bamboo and rattan mansion ferent modes or inversions of the pentatonic
with a thatched roof. From their earliest anhemitonic scale:
childhood, single men are divided between
community houses corresponding to their age
group, waiting until marriage before taking
up residence in their spouse's house.
Based on agriculture (millet, taro, sweet pota-
to…), hunting and fishing, the Ami economy These scales may be transposed during the
depends on the community: private property song on other degrees (metabole). The gene-
is unknown and equal sharing out of harvests rally responsorial structure of the song alter-
among families is guaranteed by the chief, nates the voices of one or two soloists, man
sapalungau, and the council who elected him. and/or woman, and a one or two voices
Renowned for their cosmogonic system, the contrapuntal chorus. The text, often inter-
spersed with meaningless syllables tends to
Ami have developed a plentiful mythology
become submerged in the intermingling of
and venerate a pantheon of gods, ancestral
the voices; sometimes the song is composed
spirits and tutelary genies linked to their eco-
entirely of syllables devoid of meaning whose
nomic activities and to shamanism. only purpose is to sustain the voices and to
The shamans, indifferently chosen from structure the phrasing of the melody.
among men and women, specialise in divina-
tion, diagnosis and healing. As for priests, [1], [2] Two weeding songs
they keep records of myths and founding Firstophone FM 6010, 2. Recording MCM
genealogies and are responsible for organising Friends, we need this work, we people of the land,
– 14 –
Let us not despise it! ceremony to honour the ancestors and marks
Friends, we will undertake this task with joy, the beginning of the new lunar year. On this
So that we may live off the fruits of our labours. occasion, the elders meet together to pay their
Friends, have no fear of the difficulties, nor the respects to the ancestors, and celebrate the
burning sun, for we are only doing our duty! millet wine.
THE BUNUN
According to tradition, the Bunun originated Political authority is retained by the shaman-
from the west coast of Taiwan, and were pu- healers or illustrious warriors (former head-
shed back towards the centre by Chinese hunters), called mamangan, who are inhabited
immigrants. At present they number about by an extraordinary spiritual force. However,
35,000 and occupy the mountainous chain, there is no really established political structu-
dispersed into approximately 120 villages. re, and the present chieftaincies are a recent
Bunun economic life is based on agriculture creation of the Chinese administration.
and in particular the cultivation of various The Bunun have a limited theogony and are
species of millet which are subject to complex far more concerned with the living than with
rites and taboos throughout the agrarian cycle. the dead. Unaware of the ancestor cult, their
In addition, there is hunting and pig-breeding, beliefs are founded in the manipulation of the
also steeped in rites and prohibitions. spirits of the living, animals and millet.
– 15 –
Although the Bunun do not know the art of [9 to 12] Four shamanic songs:
dancing, their music, in contrast, has been
developed to a rare degree of harmonic deve- [9] Healing song
lopment, while making use of extremely Firstophone FM 6030
reduced structural means, such as a tetratonic performed by the shaman during healing
scale which favours the double third c-e-g, rituals.
d being used as a passing note:
[10] Invocation of the spirits
Firstophone FM 6030
Numbering about 67,000, the Paiwan and the vers means that they are probably the best-
Rukai live at the southernmost extremity of known among the original inhabitants of
the island, in villages surrounded by fences or Taiwan.
walls, relics of old inter-ethnic conflicts. Their Paiwan and Rukar economy centres around
well-earned reputation as talented woodcar- the cultivation on burnt land of taro, sweet
– 17 –
potatoes, and millet, ceremonial food by munity ceremonies. Priestesses also fulfill the
excellence, eaten or offered to the ancestral role of shaman in carrying out the rites of
spirits in the form of cakes and a fermented divination and healing. The calendar of festi-
drink. In addition to agriculture, there is vals is closely linked to the agrarian cycle, the
fishing, hunting, animal breeding, artisanal most important ceremony, the maleva, takes
skills more developed than among their place every five years following the harvest,
neighbours and of course, woodcarving. and invites the spirits of the ancestors to join
The kinship system is bilinear and ambilocal. in five days of games, feasting and ritual rejoi-
This means that the kinship of each indivi- cings in the village.
dual is determined by the house in which he Paiwan and Rukai vocal music, in general res-
was born, that choice being a free one made ponsorial and syllabic in structure, differs
by his parents. Monogamous, their rules from that of the Ami and Bunun through the
governing exogamy affect maternal as well as use of a mobile drone founded on an interval
paternal lineages. of a major second sung in overlapping struc-
The village is subject to the eldest member of ture by two segments of the chorus, on to
the main aristocratic line, who surrounds which is superimposed the solo part which
himself with elders of minor commoners explore the degrees of the tritonic, tetratonic
lineages forming an administrative assembly. and pentatonic scale:
The role of this assembly is to ensure that the
economy is well run and to dispense justice.
Formerly it was responsible for supervising
headhunting.
The Paiwan cosmology is limited, their myths
placing emphasis on the origin and genealogy
of aristocratic families, although great impor-
tance is attached to ancestral spirits whose
cults guarantee social cohesion. Apart from
these ancestral spirits, the Paiwan and Rukai
worship several deities such as: Takalaus, the
god of thunder, lightening and patron of
millet, and Namati, goddess of life and crea-
tion, associated with Qadau, the sun. Priests
are chosen by divination, usually from among
the aristocrats; they conduct the major com-
– 18 –
[16], [17] Paiwan, two songs of seduction
Recording MCM
[18] Paiwan, wedding song
Firstophone FM 6031
[19] Rukai, wedding song
Firstophone FM 6030
At the age of 17, a young boy is allowed to
court the young girl of his choice. He goes to
her home, offers her flowers, betel nuts and
clothes; if the young girl accept these gifts, Taipei
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Vocal polyphonies of
TAIWAN ABORIGINES
Ami, Bunun, Paiwan, Rukai
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INEDIT POLYPHONIES VOCALES DES ABORIGÈNES DE TAIWAN
INEDIT W 260011
Maison des Cultures du Monde
VOCAL POLYPHONIES OF TAIWAN ABORIGINES
ABORIGÈNES DE TAÏWAN
AMI
[1] Chant de sarclage - Weeding song.........................4’42”
[2] Chant de sarclage - Weeding song.........................1’34”
[3] Chant de récolte - Harvesting song .......................2’18”
[4] Chant d'hommage aux ancêtres
[4] Song in praise of ancestors.....................................4’03”
[5] Chant de sarclage - Weeding song.........................0’48”
[6] Chant de sarclage - Weeding song.........................1’24”
[7] Chant de fondation - Song for a new house .........2’48”
ABORIGÈNES DE TAÏWAN
BUNUN
[8] Chant à boire - Drinking song ......................................................................1’34”
Collection fondée par [9] Chant de guérison - Healing song................................................................1’20”
Series founded by [10] Invocation des esprits - Invocation of the spirits.......................................2’31”
Françoise Gründ [11] Chant de chasse - Hunting song ................................................................3’50”
dirigée par / headed by [12] Chant de réunion des chamanes - Meeting song of the shamans..............2’30”
[13] Chant des chasseurs de têtes - Song of the headhunters .........................1’45”
Pierre Bois
[14] Chant de réconfort - Song of comfort .......................................................2’20”
[15] Chant de germination du millet - Millet germinating song......................4’38”
W 260011 AD 090
PAIWAN & RUKAI
distribution AUVIDIS
[16] Chant de séduction - Song of seduction ....................................................3’05”
O
P 1989/2000 [17] Chant de séduction - Song of seduction ....................................................4’05”
[18] Chant de mariage - wedding song.............................................................0’58”
INEDIT W 260011
INEDIT / MCM
[19] Chant de mariage - wedding song.............................................................1’46”
Made in France
Documents d’archives / Archives documents total : 48’53”