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CULTURES AMERINDIENNES
VENDREDI 17 MAI 2019
APPOLINAIRE Liliane CPD Langues et cultures amérindiennes
Nemami la’a
Kali’na
Kali’na
Kali’na
Kali’na
Kali’na
Lokono
Parikweneh
Lokono
Parikweneh
Wayana
Teko
Wayana
Wayãpi
Teko
Définition identitaire
Une définition complexe
Les autochtones appartiennent à leur peuple d’origine :Ils
sont Kali’na, Wayana, Teko, Parikweneh, Wayãpi, Lokono.
Ils appartiennent à un groupe qualifié de « Amérindiens de
Guyane ».
Ce groupe s’inscrit lui-même dans un ensemble plus vaste :
-Amérindiens d’Amazonie (du bassin amazonien)
-Amérindiens d’Amérique du Sud
-Nation amérindienne d’Amérique
-Au niveau du département,
Un jeune Kali’na peut se désigner ainsi: kali’na de Guyane,
amérindien d’Amérique du sud, Amazonien, Français,
Européen par extension, au sens administratif du terme
(citoyenneté administrative)
Les langues amérindiennes
On appelle langues amérindiennes les langues indigènes d’Amérique du Nord et du Sud, c’est-à-dire une
multitude de langues très diverses que l’on peut tenter de classer suivant divers critères: générique
lorsqu’on a suffisamment de matériaux pour établir des comparaisons, typologiques si les structures
sont très proches, et géographiques lorsque la documentation fait défaut.
Les langues amérindiennes de Guyane appartiennent au grand ensemble des langues sud-américaines
amazoniennes qui regroupe quelque deux cent quarante langues classées en cinquante-deux
familles.
Les six (sept) langues amérindiennes parlées sur le territoire de la Guyane française sont regroupées
dans les trois plus grandes familles de l’aire amazonienne: la famille caribe, la famille arawak et la
famille tupi-guarani.
eau ɨ ɨ ɨɨ ɨ
• Art de la poterie
. Art du perlage
Les costumes traditionnels
Art de la vannerie
Peinture corporelle
Art culinaire amérindien
Recette à base de kasilipo
• Cuisson 30mn (pour du poulet)
• 15mn (acoupa, jamais goûté)
• 45 voire 50mn (viande de bois)
• Ingrédients: Accompagnement: riz blanc, patate douce, bacove cuite à l’eau,
- la viande selon votre choix couac, cassave.
- 1 citron, du sel,
- 1L de jus de manioc (kasilipo)
- 1 verre d’eau
Owɨin kulita….
Tɨnono poko tɨwoleko maton mokalon wolɨyan.
Wokɨlɨyan wɨtotokon man atalo. Ipɨyakon itosaton lo kasili ikasaton inenɨlɨkon men tɨwopɨsan melo.
Wokɨlɨyan ainalɨpa lola konosaton.
« Uwanpo na’na nei » Itatokon man
Amɨ yako owɨin wokɨlɨ menpo kɨnɨsan imalone. Ipɨykon kasili kasaton iwopɨlɨkon eneke.
Eh wokɨlɨyan tonomɨ woyaton, kinikapokayaton. Ilonpo papolo tonomɨ po onoyaton.
« Asano wa kesekaliti me san » kɨnkano iyumɨ
Wokɨlɨyan molo wala lola konosaton ainalɨpa.
« Uwanpo na’na nei. »kɨnkaton sukon na ‘an.
Moko pitani te tɨsano kenekalisan
« Ta’ta pa’pa ayemɨmayaton, tonomɨ woyaton kopole, moe loten konomayaton »
« Tialo ɨme » tɨka man isano
Wokɨlɨyan kɨnɨsaton la’a atalo. Wolɨiyan kasili kasaton la’a iwopɨlɨkon eneko lo.
Ainalɨpa lola konosaton. Ipɨyakon oto kapa maton. Kasili ke kunupayaton. Wokɨlɨyan kenetɨposaton
imelo. Iwetɨmɨsan kononɨsaton.
Wolɨyan papolo tɨmakonɨpo wokɨlɨyan makon tɨpɨtapose iwa.Tɨwoleko maton potome imelo.
Kuliyala taka tɨwotaluka maton mokalon wolɨiyan makon malo loten. Masuwana wɨno naka tɨto
maton. Tɨse pole tela itolɨkon yako wokɨlɨyan tupaka maton. Tɨwekena iwane man.
Tɨse watɨ iweikon imelo tɨpekon tapika iwane man, tapisulule imelo pɨlɨwa tɨto man. Papolo tɨnono
poko tɨweku maton. Molo enepo imelo wolɨyan tɨwelama la’a maton.
Le monde kali’na
Le rite chamanique
L’initiation se fait avec l’arbre sacré le TAKINI dont
l’écorce est macérée pour que le pɨiyai puisse le
boire. Le takini est souvent accompagné du cigare
ULEMALI. On dit « Umelali takini tamɨlɨ molo man. »
Les initiés sont regroupés dans une grande hutte
TOKAI, en forêt pendant un mois, cela peut durer plus
longtemps si l’initiation se passe mal. Les initiés
apprennent avec le pɨiyai à chanter les chants sacrés
pour appeler les esprits alliés ou les esprits auxiliaires
qu’on appelle YAKUWA. Ces esprits sont appelés à
travers des chants ALEMI.
Comment appeler les YAKUWA de la haut KAWONOKON qui
comprennent les TUKAYANA et WEWE AKɨLɨ ?
Comment appeler les YAKUWA d’en bas POPONOKON qui
comprennent les YUKU (fourmi noire) et TAMɨ AKɨLɨ
(Tabac Naturel).
Pendant l’initiation, ils fument des ulemali et chantent des
alemi à l’aide d’un instrument sacré le MALAKA. Chaque
initié a choisi préalablement des graines qu’on appelle
PALAKALU (graines noires) et des petites pierres d’eau
transparentes qu’on appelle TAWONA.
On dispose ces graines dans le malaka et on dit que le
palakalu et le tawona se multiplient. On dit
KENEMEKANO. Les initiés boivent deux fois le takini dans
une toute petite calebasse. La 1ère est remplie, INO (le
mâle) et la 2ème est remplie à moitié IPɨTɨ (la femelle).
C’est le respect de l’équilibre naturel.
Waluwalu
yuku yenɨ
Tokai
Yuku
Les croyances, les rites et la cosmogonie
Les interdits, en rapport avec les naissances, avec les menstruations des
femmes, les Chamans…
Les rites de passations à l’âge adulte. (aiyana yukalɨ)
Les chamans
Les rites funéraires (veillée au son du kalawasi ou malaka pour les shaman et
ceux qui ont bu takini aitulu)
La médecine traditionnelle (ulusulu alɨ pour les maux de tête,
Cérémonies traditionnelle Wayana , le maraké (Eputop), initiation et alliance.
Pahikweneh: kiseptka
1570 et 1664: les Français tentent de prendre possession « au nom du Roi » des terres
situées entre l’Orénoque et l’embouchure de l’Amazone. (pillages de plantation,,
violence etc). Les kali’na ripostent.
« Cette nation très courageuse, mais cruelle et sanguinaire depuis qu’elle avait été
visitée par diverses nations européennes, prit la résolution d’exterminer tous les
Français afin de se rendre maîtresse de ses biens… »
1664 Joseph Antoine Lefevre de la Barre chasse les Hollandais de Cayenne (1200
colons). Les Kali’na doivent céder toujours plus de terrain. (pression croissante des
habitations)
Conflits :destruction des logiques sociales, violences, dépendances de la technologie
européenne (outils de fer, miroir, perles…), alcool. La cohésion sociale est
chamboulée.
Epidémies (1600, 5 500; 1790, 200)
« Les Galibis étaient autrefois si puissants qu’ils ont imprimé le terreur et la crainte
dans le cœur des Français qui s’étaient établis à Cayenne; en sorte que plusieurs
de ces anciens habitants qui se sont retirés à la Martinique, ont peine à nous
croire, quand nous leur disons qu’ils ne nous sont d’aucune considération. »
1764-1765 Expédition de Kourou (12 000 colons), un désastre.
Les Kali’na sont dans une logique d’assimilation: sommés de renoncer à leur traditions
semi-nomades, cultiver la terre, prendre soin des troupeaux de bétail, constituer
des compagnies de milice. Pour éviter tout cela, les kali’na s’échappent vers le nord-
ouest. (entre Maroni et Mana).
Fin XVIIIe siècle: afflux des Noirs Marrons (relation belliqueuse, pacifique, échanges)
31 mars 2017: Accord de Guyane :Attribution de 400 000 hectares aux peuples
autochtones au travers de l’établissement public placé auprès du Grand Conseil
coutumier des populations amérindiennes et businenge.
Galibi est le nom attribué aux Kali’na et à la langue dès le début de l’époque
coloniale par les Français. Son usage tend à disparaître aujourd’hui pour être
remplacé par celui de l’autodénomination Kali’na, qui signifie « homme, être
humain ».
L’alphabet kali’na (1997)
a, b, d, e, f, g, h, i, ɨ, k, l,
m, n, o, p, s, t, u, w, y, ‘
ANNEXE 5
[a] [e]
a b [b] e
[ã] [ẽ]
f [f] g [g] h [h]
digraphes
diphtongues : ai – ei – oi – ui - ɨi – au
groupes de consonnes
Cas particulier de ‘ > ‘ peut représenter, quand c’est nécessaire, une marque de
contraction.
Phonologie et écriture
Le système phonologique du kali’na comporte dix-sept phonèmes présentés
ci-dessous avec leurs équivalents graphiques.
Les voyelles
- /a/, /e/, /i/, /ɨ/, /o/, /u/ écrites a, e, i, ɨ, o et u.
Les consonnes
- /p/, /t/, /k/, /ʔ/ écrites p, t, k, ‘.
- /m/, /n/ écrites m, n.
- /s/, /h/ écrites s, h.
- /l/ écrite l.
- /w/, /j/ écrites w, y.
(voir tableau prononciation des 21 lettres)
Abécédaire kali’na
Trois lettres ont des valeurs différentes de celles qu’elles ont en français:
e est une voyelle qui se prononce généralement comme le é français de
été.
pelele
u se prononce toujours comme ou français dans cou.
putu
h est une consonne aspirée (comme en anglais) rencontrée surtout dans
des interjections, comme dans:
Oye man hen, koki? Où es-tu donc, petit frère?
Phonologie et écriture
S comme s de sel
W comme w de watt
Y comme y de voyage
Phonologie et écriture
ELEMENTS DE GRAMMAIRE
Des noms, des pronoms, des verbes, des adjectifs mais pas d’articles.
Il existe également des postpositions et aussi un grand nombre de particules de
fonctions diverses.
Les pronoms personnels:
Première personne: awu(moi)
Deuxième personne: amolo(toi)
Première personne inclusive (nous): ki’ko(toi et moi)
Troisième personne: mo’ko(lui, elle)
Première personne exclusive (nous): moi+ un ou plusieurs autres, mais pas toi ;
na’na(nous)
Les pronoms démonstratifs : mo’ko, mo’se, s’utilisent pour désigner un être vivant.
S’il est loin, on emploie le mot : mo’ko. S’il est près, on emploie le mot : mo’se.
Molo, elo s’utilisent pour désigner une entité inanimée. Molo s’il est loin. Elo s’il est
près.
Constructions de phrases : l’ordre préférentiel est sujet, objet, verbe mais, il peut
varier pour mettre en valeur certains éléments de la phrase.
Phonologie et écriture