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VANNERIE

AMAZONIENNE
Madame Tepuy, initiative de Paulina Palacios et Ana
Maria Khan, vous invite à un voyage à travers l'Amérique
latine à la recherche de connaissances ancestrales pour
les transformer en expériences exceptionnelles qui
célèbrent la joie des sens et de l'âme. Nous cherchons à
dynamiser les économies locales en transférant,
transformant et transmettant leurs objets et saveurs
intemporels en produits inscrits dans un récit
contemporain de la plus haute qualité. Nous croyons qu'il
est possible d'unir la recherche du plaisir et de
l'excellence à la construction d'un monde meilleur.

Madame Tepuy travaille à développer une nouvelle


narration pour notre région où les gens soutiennent le
travail des hommes et des femmes qui luttent pour
améliorer leur économie en créant l’excellence,
régénérant l'écosystème et en respectant leurs traditions.
PROJET AMAZONAS

Lors des expéditions de Madame Tepuy au


cœur de l'Amazonie vénézuélienne en tant
que curators du savoir-faire, nous avons
visité plusieurs communautés et rencontré
des femmes Yekuanas, Yanomamis et
Piaroas qui, dans leur volonté de maintenir
leurs traditions et la valeur esthétique de
leur artisanat, ont développé des projets qui
méritent d'être connus et appréciés. Ce sont
les femmes d'Amazonie et leurs
communautés qui, avec leurs connaissances
et leurs traditions, sont les meilleures
gardiennes pour préserver la forêt. Notre
projet est un engagement pour un avenir
prospère et durable pour les femmes de l'
Amazonie et pour le monde entier.

Nous proposons de dynamiser les économies


locales en transférant et en transformant
leurs connaissances ancestrales et
intemporelles en produits dans le cadre d'un
récit contemporain de la plus haute
excellence.
VANNERIE
Entrelacer les fibres d’un manare, d’une tirite
ou d’un moriche, c’est tisser l’identité des
communautés amazoniennes. Le tressage
représente l’union mythique et historique de
l’homme avec la forêt. Le contact des mains
avec les fibres végétales fait partie de la
cosmogonie et du mode de vie des
communautés. C’est un chemin vers le
développement spirituel, une condition
indispensable à la transmission.
L'un de nos projets les plus emblématiques cherche
à insérer les métiers d'art des communautés
indigènes dans le circuit international du design,
fournissant ainsi des moyens de subsistance qui
permettent à ces communautés de s'éloigner de
l'exploitation minière illégale. À cette fin, un nouvel
écosystème a été créé pour leur travail et leur
image : reportages dans Vogue Mexico, présence à
Art Basel Basel dans la galerie de design Downtown
de François Laffanour, Paris, intervention au Salone
Satellite del Mobile à Milan. Nos vanneries ont été
vues dans l'espace Toluca Fine Arts dirigé par Alexis
Fabry, directeur créatif d'Hermes Maison, et font
maintenant partie de la collection Patricia Cisneros
entre autres. Le projet comprend également la
conception architecturale d’un centre civique auto-
construit pour les échanges culturels proposé par
Alfredo Brillembourg, lauréat de la Biennale de
Venise, dont l’objectif est de contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie des habitants de
la région.
LES YEKWANA

Les Yekwana sont un peuple indigène vivant


dans l'Amazonie vénézuélienne. Une des zones
les plus anciennes et les moins explorées du
monde : le massif guyannais. Connus pour être
de grands navigateurs, les Yekwana signifient
"peuple de l'eau". Leurs communautés sont
installées le long des affluents du fleuve
Orénoque : Padamo, Caura, Cunucunuma,
Erebato, Ventuari et Paragua.
La complexité, l'exubérance et l'abondance qui
les entourent se reflètent dans leur cosmologie
et leur mythologie. Le Watunna, leur mythe
fondateur, est considéré comme l'un des plus
complexes et rafinés des peuples indigènes de
l'Amazonie.
Pour eux, chaque objet a une conscience spirituelle
: la maison, conuco et paniers ; et chacun condense
leur vision particulière de l'univers et incarne leur
mythologie.

Pour nous, la meilleure façon de préserver la forêt


est de soutenir les peuples autochtones qui sont
les gardiens de ces territoires. Les pièces de
vannerie de Madame Tepuy sont fabriquées par
l'association Adoonis. Cette association, composé
pour 61 femmes de différentes communautés, vise
à préserver la tradition du tressage dans leur
communautés Yekwana afin de générer des
moyens de subsistance. Pour Luz Maria Garcia, sa
responsable, "faire des paniers, c'est plus que du
tressage. Faire un panier, c'est se retrouver avec
soi-même. Avec notre tradition et nos ancêtres.
Chaque femme qui rejoint le groupe d'artisans est
une autre Yekwana. Elle redevient Yekwana".
LA VANNERIE YEKWANA :
TRESSER LA VIE

Un Yekwana ne peut être considéré comme un


Yekwana que s'il sait tresser des paniers. C'est
un acte rituel qui les relie au cosmos.

Pour fabriquer un panier, on utilise un type


de vigne et un roseau : le minñatö, qui sert
à fabriquer sa peau, et le mamure, qui sont
les fibres plus épaisses qui lui donnent sa
structure. Pour trouver les fibres, il est
nécessaire de pénétrer profondément dans
la jungle. La sélection demande patience
et sagesse car la beauté du panier et la
survie de la plante en dépendent. La
récolte se fait les jours où la lune n'est pas
pleine et en période de sécheresse.
Pendant la saison des pluies, les plantes
sont dans leur période de fertilité. Il ne
faut pas les toucher. Après un acte rituel
dédié aux divinités, les Yekwana coupent le
matériau.
Ces fibres sont ensuite bouillies et séchées sans
exposition directe au soleil. Les fibres sont
ensuite cisaillées, filées et teintées. Les
pigments utilisés sont d'origine végétale. Le
rouge est obtenu en faisant bouillir les feuilles
de kidayo. Le noir est obtenu en trempant la
fibre dans la boue de l'Amazone. Une fois ce
processus terminé, le travail de tressage
commence.

L'art de la vannerie chez les Yekwana est exercé


différemment selon le sexe : les hommes
tressent tous les objets sacrés et ceux liés à la
transformation des aliments. Les femmes
tressent des paniers pour transporter la
nourriture et des paniers pour stocker leurs
objets. Ces paniers jouent un rôle décisif dans
la transmission culturelle qui a lieu pendant le
tressage, jouant un rôle important dans la
préservation de la mémoire et de l'identité
mythiques. Une nouvelle fonction est attribuée
à leurs paniers : celle d'être des intercesseurs
entre la culture Yekwana et la culture
étrangère.
LES YANOMAMI
ESPRIT DE LA FORET PROFONDE

Les Yanomami ou Yanomamo sont un peuple indigène


d’Amérique du Sud qui partage son territoire entre
Venezuela et Brésil, dans les forêts les plus éloignées du
bassin de l’Orénoque au sud du Venezuela, et les forêts
tropicales du bassin amazonien au nord du Brésil. Ils sont
composés de quatre tribus distinctes, chacune occupant
une région différente et parlant une langue particulière.
Les Yanomami, terme signifiant être humain, sont
considérés comme l’une des peuples les plus isolés du
l’Amazonie. Connus pour sa peinture corporelle et son
esprit guerrier, ils représentent le plus grand groupe
autochtone au mode de vie traditionnel.

Les Yanomami sont traditionnellement


regroupés en une centaine de petits
villages politiquement autonomes appelés
shabonos, composés de familles
regroupées. Chaque shabono est construit
en forme de disque, avec une place centrale
à ciel ouvert, et abrite de 50 à 400
individus.

Les Yanomami ne se servant pas de


l’écriture, mais possèdent un vocabulaire
très riche d’environ 4000 mots. Leur rituels
et la tradition orale sont la garantie de la
transmission de leur identité, et le action de
tresser fait partie des rituels que permettre
ses transmissions.
VANNERIE YANOMAMI

« Quand un Yanomami ne peint plus lui-


même,
il est considéré comme perdu. »

Ces vanneries sont le résultat d’une


rencontre entre le célèbre artiste Yanomami,
Sheroanawe, et Madame Tepuy. Nous avons
évoqué nos expériences respectives, notre
engagement envers la préservation des
traditions artisanales et réaffirmé
l'importance de valoriser le patrimoine
culturel de la région. Nous avons convenu de
demander aux femmes de Platanal, le village
d’origine de Shero, de nous tresser des
vanneries. Elles n’avaient pas tissé depuis
plus de 12 ans, lorsque la mission salésienne
fut obligée de quitter la région pour des
raisons géopolitiques. Pourtant, une année
après cette première commande, les
vanneries commencèrent d’arriver.
La grammaire de symboles s’exprime à travers la
peinture. Les Yanomami peignent leurs corps
comme leurs paniers, avec des baies rouges
appelées onoto. Ils peignent des lignes, des
courbes, des points, des cercles, des vagues, et des
toiles d’araignées. Le noir est fabriqué à partir de
charbon de bois mastiqué. Chaque panier est un
élément de cosmologie.

Les femmes tissent et décorent des paniers plats et


utilisent des paniers qui sont portés par une sangle
autour du front. Les paniers plats sont utilisés pour
des usages quotidiens comme le transport et la
collecte de nourriture, de bois de chauffage et de
cuisine. Ils font deux styles principaux de paniers
qui sont appelés shotos et paniers de transport ou
burdon Ils peuvent être fabriqués dans différentes
tailles et comprennent souvent une longue sangle
qui est portée sur la tête afin que le panier puisse
tomber sur le milieu et le haut du dos.
MARIETA CommJ'ai cinq enfants. Ils ont tous fondé une famille. J'adore tresser le matin quand le soleil
n'est pas chaud parce que je me connecte avec mon mon intérieur etma concentration. Puis quand le
soleil devient fort il a cessé de tisser, je continue le lendemain. C’est est un héritage de ma famille
Yekwana. Je porte cet exemple en moi et je veux le transmettre à mes petits-enfants. J'aime dessiner le
singe parce qu'il vit armi les arbres et est le gardien de la jungle. Il est également libre de marcher où il
veut. C'est un symbole de liberté. J'aime aussi la grenouille qui représente la fertilité et apporte la paix
dans la famille. Quand elle a fini un panier, elle l'a envoyé à ma nièce Luz pour qu'elle le vende. Avec
cet argent, j'aide à acheter des médicaments et les choses dont j'ai besoin pour la maison. Il me faut
généralement trois semaines pour un panier. Quand j'en ai un très gros, cela a pris trois mois.
Les Yanomami risquent fort de perdre leurs
terres, leur culture et leur mode de vie en
raison de menaces majeures et pressantes,
notamment la destruction de leur habitat,
menacer par les mines d'or illégales et la
destruction des forêts tropicales humides qui
en résulte. En développant ce projet, nous
souhaitons que les femmes de Platanal
puissent transmettre les savoir-faire
traditionnels de la vannerie à la nouvelle
génération, qui jusqu’à présent ne savait pas
tresser, assurant ainsi la préservation de cet
artisanat unique.

Au-delà de son exotisme, chaque pièce ici


représente le retour d’une tradition
fondamentale. Leur sophistication artisanale
et leurs dessins nourris de symboles,
constituent un élément de soutien culturel
et économique à ces communautés et à la
préservation de l’Amazonie. Chacun de ces
paniers témoigne d’une histoire personnelle
autant que d’un récit collectif et
immémorial. Ils représentent un acte de
résistance et d’affirmation d’une identité
menacée par la disparition de son habitat
naturel.

Ce projet de développement de vannerie est


né de notre passion partagée et de notre
vision commune pour promouvoir leur
patrimoine culturel et économique
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INSTAGRAM:
MADAMETEPUY

WWW.MADAMETEPUY.COM

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