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LA FORET D’AMAZONIE

Introduction

La forêt amazonienne est la plus vaste forêt tropicale humide au monde. D’une
superficie de 5,5 millions de km, elle abrite une biodiversité unique et est
surnommée « le poumon de la planète ». C’est aussi un espace habité par des
populations diverses, des tribus autochtones aux exploitants agricoles à
envergure internationale. Cependant, les richesses de ce milieu subissent de
fortes pressions anthropiques (pressions liées aux activités humaines) depuis le
milieu du XXe siècle. L’intervention humaine, sous la forme de fronts pionniers,
a entrainé une déforestation massive. Les États amazoniens ont des difficultés à
contrôler cet espace gigantesque et peu accessible.
En quoi l’anthropisation de la forêt amazonienne, c’est-à-dire l’accroissement
d’activités humaines dans cette dernière, entraine-t-elle un accroissement des
pressions et des risques qui pèsent sur ce milieu ?
Pour répondre à cette problématique, nous verrons la géographie de la forêt
amazonienne est un milieu de fortes contraintes impactant l’installation
humaine. Ensuite , nous traiterons la biodiversité de milieu. Enfin, il s’agira dans
une troisième partie d’étudier les pressions anthropiques sur le milieu qui
entrainent des risques accrus pour les populations locales.

AMAZONIE

Tout d’abord, la forêt amazonienne, qu’est-ce que c’est ? Et bien, il


s’agit de la plus grande zone de forêt tropicale de la planète, qui couvre une
partie de l’Amérique du Sud, principalement le Brésil.
Elle abrite une biodiversité exceptionnelle qui regorge de millions
d’espèces végétales et animales, grâce à son climat chaud et unique.
L’Amazonie joue un rôle crucial dans la régulation du climat mondial, car elle

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LA FORET D’AMAZONIE

absorbe d’importantes quantités de dioxyde de carbone et produit une part


significative de l’oxygène terrestre !
Mais cette immense forêt verte fait face à de nombreuses menaces, comme la
déforestation, le changement climatique ou encore l’exploitation pétrolière.

1. Géographie et étendue de cette immense plaine

Comme nous l’avons vu, la forêt amazonienne s’étend sur neuf pays en
Amérique du Sud, à savoir :
le Brésil ; le Pérou ; la Colombie.

Et, dans une moindre mesure :

au Venezuela ; en Équateur ; en Bolivie ; au Suriname ; au


Guyana ; en Guyane française.

La forêt amazonienne est la plus grande forêt primaire au monde, elle s’étend
sur près de 7,3 millions d’hectares, cette immense forêt représente à elle seule
plus de la moitié de toutes les forêts tropicales restantes sur la planète !

L’Amazone et le rio Negro

Cette large plaine, couverte presque intégralement par la forêt tropicale, est
baignée par les eaux de l’Amazone et du rio Negro.
Le fleuve Amazone se distingue par sa longueur et par l’immensité de son
bassin, qui couvre 40% du continent sud-américain ! Il prend sa source au Pérou
et se jette dans l’océan atlantique, au nord du Brésil. Sur son parcours de 6 000
km (eh oui !), il traverse donc le Pérou, la Colombie et le Brésil.
Ce fleuve détient plusieurs records :
Il est le fleuve le plus long du monde, devant le Nil ;
Transportant en moyenne 209 000 m3 d’eau, il a le débit le plus puissant du
monde ;
Enfin, le bassin amazonien est le plus vaste du monde.
Le bassin versant de l’Amazone, c’est-à-dire le territoire qui reçoit les eaux qui
circulent vers un même cours d’eau, a une superficie pareille à l’Europe !
Le rio Negro est une rivière sud-américaine qui s’étend, elle, sur plus de 2200
km. Elle prend sa source en Colombie, la sépare du Venezuela, avant de
rejoindre l’Amazone, au Brésil. Sa couleur foncée est due à la présence d’une
importante quantité de végétaux en décomposition rendant ses eaux très acides.

2. La biodiversité de cette grande forêt

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Avant de te parler de la grande biodiversité qu’abrite l’Amazonie, faisons un


petit rappel :
La biodiversité correspond à la diversité des espèces vivantes qui sont
présentes dans un milieu. Ce concept comprend toutes les composantes et
variations du monde vivant. On distingue trois niveaux d’organisation :
la diversité écologique (les écosystèmes) ;
la diversité spécifique (les espèces) ;
la diversité génétique (les gènes).

Intéressons-nous de plus près à la biodiversité incroyable de l’Amazonie .

En quelques chiffres : 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons


d’eau douce, 370 espèces de reptiles, 550 millions d’hectares de forêts denses,
ou encore plus de 6200 km de rivières.

La forêt compte de nombreux arbres centenaires et millénaires, pouvant


grimper jusqu’à plus de 60 mètres de haut. Fun fact : les arbres étendent leurs
racines à la surface de la terre et non en profondeur, ce qui leur permet d’aller
chercher les sels minéraux dont ils ont besoin.

Malgré leur diamètre imposant, ces immenses arbres restent fragiles. En


effet, les racines en surface les rendent plus vulnérables et le poids des lianes, de
la pluie sur les feuilles ou encore des plantes épiphytes (des plantes qui vivent
sur ces arbres), il arrive que ces arbres cèdent !

En contrebas, desmodium, houx, magnolia, ficus, albizia, plantes carnivores


et fleurs exotiques croissent en nombre, parmi l’enchevêtrement dense des
racines des arbres étendues à la surface du sol.

Du côté de la faune, on estime que près de 20% des espèces animales de la


planète vivent dans la forêt amazonienne ! Près de 30 millions d’espèces
d’insectes, 3000 espèces de poissons, 324 espèces de mammifères et plus de 300
espèces de reptiles : des chiffres incroyables, qui montrent que, dans la jungle, la
vie est omniprésente. Chaque année, ce sont en moyenne 8 nouvelles espèces
qui sont recensées !

!
% Parmi les milliers d’animaux qui vivent dans cette immense jungle, vivent
$
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des paresseux, des jaguars, des singes, des fourmis ou encore des loutres
géantes.

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L’Amazonie regorge de nombreuses espèces endémiques, ce qui signifie


qu’elles ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. Ces espèces soulignent
donc l’unicité de l’écosystème amazonien. Le dauphin rose, par exemple, est un
mammifère d’eau douce que l’on trouve uniquement dans les rivières de
l’Amazonie !

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Les peuples indigènes '
+
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Mais cette grande forêt n’abrite pas seulement des animaux, puisqu’une grande
diversité de peuples indigènes y habite ! Ils représentent une diversité culturelle
et linguistique extraordinaire, avec des centaines de groupes distincts. Beaucoup
de ces peuples isolés, tels que les Huitoto ou les Makuna, conservent leur culture
en raison du peu de contact qu’ils ont avec la civilisation moderne.

Indigène, kézako ? ,
/
.
-

Une personne indigène désigne quelqu’un qui est né dans le pays dont il est
question !

Chacun de ces peuples possède ses propres langues, cultures, traditions et modes
de vie. Ils ont en commun la forte connexion spirituelle qui les lie à la nature. Ils
dépendent d’ailleurs de la forêt pour subvenir à leurs besoins. En effet, ils vivent
de la chasse, de la pêche, de l’agriculture ou encore de la cueillette. 0
6 La vie
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quotidienne des indigènes est aussi rythmée par de nombreux rites spirituels !

Les peuples indigènes de l’Amazonie font cependant face à des menaces


croissantes, comme :

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La déforestation ;
L’exploitation des ressources naturelles ;
L’expansion agricole ;
Les changements climatiques.

Ces menaces compromettent leurs modes de vie traditionnels et leurs systèmes


de croyances.

3- Les menaces qui pèsent sur la forêt amazonienne

La forêt amazonienne fait face à plusieurs menaces graves, et a déjà perdu plus
d’un tiers de sa superficie initiale. les principales causes sont :

a) La déforestation

Premier exportateur de bovins au monde, c’est notamment le Brésil qui impose


un rythme insoutenable à la forêt amazonienne. Chaque année, plusieurs
millions d’arbres sont coupés, et l’élevage bovin en serait responsable à 80% !
Mais la déforestation a de lourdes répercussions. La conversion de terres
forestières en terres agricoles et pâturages détruit des habitats vitaux, entraînant
ainsi la perte de biodiversité et contribuant aux émissions de gaz à effet de serre.

Ensuite, autre danger qui pèse lourdement sur l’Amazonie : l’exploitation des
ressources naturelles. L’exploitation minière, pétrolière, gazière et hydraulique
exerce une pression significative sur la forêt amazonienne. Ces activités
d’extraction ont plusieurs retombées :

La destruction de vastes étendues de forêts ;


La pollution des cours d’eau ;
L’érosion des sols ;
Des conflits sociaux avec les peuples autochtones.

Ces prélèvements massifs se font bien souvent de manière illégale, sans prendre
en compte la population locale.
Le réchauffement climatique

Au cours du 20e siècle, les températures ont augmenté en moyenne de 1 degré,


multipliant ainsi les épisodes de sécheresse et les incendies au cœur de la forêt
amazonienne. Dans certaines régions, la saison sèche s’est même vue rallongée,
passant ainsi de 4 à 5 mois ! Le changement climatique se caractérise par :

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La hausse des températures ;

Les sécheresses ;

Les incendies de forêt.

Ces dernières semaines, l’Amérique latine fait d’ailleurs face à des chaleurs
extrêmes. Au Brésil comme en Bolivie, des records de chaleurs ont provoqué
des décès. Avec la saison tropicale en cours, 2023 s’annonce comme l’année la
plus chaude jamais enregistrée dans la région.

b) La multiplication des infrastructures 8


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La construction de routes, de barrages, et d’autres infrastructures fragmente le


paysage forestier, facilitant l’accès aux zones reculées. Ces constructions
peuvent entraîner une augmentation de la déforestation, des activités illégales et
des pressions sur les populations indigènes.

Les projets de barrage aux abords de l’Amazone et de ses affluents fragilisent


aussi l’environnement. D’une part, ils interrompent les cours naturels des
fleuves dont dépendent de nombreuses espèces aquatiques et d’autre part, ils
détruisent d’immenses zones forestières. Enfin, ils empiètent sur les terres
ancestrales des peuples autochtones, souvent forcés à un exil tragique.
POV les fleuves qui tentent de passer malgré les barrages

Derrière ces projets se cachent les intérêts politiques des dirigeants et les profits
économiques d’une poignée d’entreprises, qui alimentent le cercle vicieux de la
corruption et du détournement de l’argent public au Brésil.

c) Les politiques gouvernementales

Certains gouvernements adoptent des politiques pouvant poser des menaces


pour cet écosystème crucial. Ainsi, sous la présidence de Lula au Brésil, les feux
de forêt avaient diminué en Amazonie. Mais l’arrivée du président d’extrême
droite Jaïr Bolsonaro a inversé la tendance :

De 2008 à 2018, une série de mesures politiques prises par le gouvernement


politique brésilien avait permis de réduire de façon significative les feux de forêt
et la déforestation. Mais, en 2019, à l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro, les
politiques environnementales se sont assouplies. Les feux de forêt ont ainsi
augmenté de manière conséquente.

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Ainsi, Selon l’Institut national de recherches spatiales (INPE), 73 000 incendies


ont été enregistrés au Brésil entre janvier et août 2019, soit une augmentation de
60% par rapport aux trois années précédentes !

Bolsonaro a ainsi suscité des opinions divisées quant à ses politiques.

> Le retour au pouvoir de Luiz Inácio Lula da Silva, communément appelé


@
?
Lula, en janvier 2023, a suscité des espoirs quant à un changement de direction
dans la politique environnementale du pays, en particulier en ce qui concerne la
préservation de la forêt amazonienne.

,
Quel avenir pour la forêt amazonienne ? -
/
.

Tu l’auras compris, la forêt amazonienne est un écosystème très riche et qui joue
un rôle majeur pour notre planète. Les nombreuses menaces auxquelles elle fait
face suscitent des inquiétudes et des débats à l’échelle mondiale.

Des ONG telles que WWF ou encore Rainforest travaillent sur plusieurs fronts
afin de faire face aux menaces environnementales qui pèsent sur l’Amazonie.
Ainsi, WWF travaille aux côtés des communautés locales, les ONG partenaires,
les entreprises, les gouvernements et veille à ce que la dégradation, la
fragmentation des milieux forestiers ainsi que la dégradation des rivières soient
minimisées. Il s’efforce aussi de créer un réseau de parcs s’étendant sur 150
millions d’hectares de forêt !

CONCLUSION

Il faut retenir tout simplement que, la forêt amazonienne est un écosystème très
riche avec une biodiversité très importante ; elle joue un rôle majeur pour notre
planète. Les nombreuses menaces auxquelles elle fait face suscitent des
inquiétudes et des débats à l’échelle mondiale. Il faut donc espérer que, dans un
futur proche, un mode de développement viable de l’Amazonie soit adopté, qui
tienne compte des impératifs sociaux environnementaux et amène un véritable
progrès qui ne soit pas limité au court terme, aux bénéfices simplement
monétaires obtenue aux dépens du capital naturel de l’Amazonie. Il existe des
modes de développement diversifiés qui mettent en valeur toutes les richesses de
la forêt tropicale. Les modes de développement axés sur la destruction de celle-
ci ont le potentielle, en conjonction avec les changements climatiques, de mener
la disparition de celle-ci, ce qui représenterait un désastre d’une envergure pour
le Brésil et la planète toute entière.

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