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PLAN
INTRODUCTION
VI-CAS DU BÉNIN
Plusieurs formations forestières, naturelles et artificielles ont fait l’objet de
plans d’aménagement. C’est le cas notamment des forêts de Djigbé, Toffo,
Ouèdo, Pahou, Sèmè (sud-Bénin), Agrimey, Tchaourou-Toui-Kilibo (centre et
nord-Bénin), Pénéssoulou, Sota (nord-Bénin)… Les planifications sylvicoles
prévues dans ces plans d’aménagement ne reposent sur peu de connaissances
concrètes faute de recherche d’accompagnement et les traitements sylvicoles
prévus ne sont guère adaptés à la dynamique des peuplements.
Un programme cohérent de recherche forestière n’est pas en cours au Bénin,
les travaux ayant évolué en dents de scie. En dehors des ceux entamés par le
Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) dans les années 1960 et au début
des années 1970, c’est souvent à l’occasion des mémoires et des thèses que les
recherches sont faites mais sans continuité. Des contraintes importantes se
posent donc pour la gestion durable des ressources, notamment :
Absence de caractérisation phyto-sociologique de la plupart des forêts et de
leurs facteurs écologiques (sols, topographie, climat) ;Non identification des
potentialités effectives des forêts ;
Connaissance insuffisante de la dynamique des forêts naturelles et artificielle et
de leur potentiel productif ;
Et donc, absence de plans d’aménagement fondés sur les résultats de
recherche.
Principale (plus de 50 % de la couverture forestière) de la végétation alors que
les galeries forestières représentent à peine 4 % et les forêts denses, deux fois
moins. Cependant, une analyse de la diversité floristique des différentes
formations végétales rencontrées au Bénin révèle que malgré leur petitesse en
termes de superficie, les galeries forestières recèlent une importante diversité
floristique (plus du 1/3 de la diversité floristique totale). Par exemple, dans le
Parc National de la Pendjari, 217 espèces ont été recensées dans les galeries
forestières (Oumorou et al., 2011). En dehors des forêts classées et de diverses
autres aires protégées, représentant environ 20 % de la superficie totale du
pays, l’on dénombre aussi environ 3000 forêts sacrées qui sont des reliques de
forêts concentrées dans le sud et qui sont de grands réservoirs de Biodiversité.
Elles abritent la plupart des espèces menacées : Afzelia africana, Triplochyton
scleroxylon, Khaya senegalensis, Milicia excelsa, etc. Elles couvrent 18 360
hectares, soit 0,16 % du territoire national et jouent diverses fonctions au
nombre desquelles : fonctions écologiques (8,1 %), fonction religieuse (61,14
%), fonction socio-culturelle (29,45 %) (Sokpon & Agbo, 2010). Leur importance
a été récemment reconnue et le processus de leur intégration dans le système
des aires protégées du Bénin est en cours.
CONCLUSION
Les forêts sont comme toutes les formations végétales conditionnées par un
certain nombre de facteurs : le climat, la formation du sol, la latitude, l’altitude,
la nature du sol, et aussi (et cela a son importance) l’action des animaux.
La forêt est indispensable à l’échelle planétaire. Mieux connaître les forêts et
les protéger, c’est garantir un équilibre et agir pour l’environnement.