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UFR Sciences SAEPAN
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Département d’Agroforesterie
développement de l'agroforesterie.
INTRODUCTION (2)
C’est ainsi qu’on distingue des catégories structurales suivantes fondées sur la nature
et la présence de ces composantes:
III-1-1-Analyse structurale en fonction des composantes associées (suite)
Exemples : arbres dispersés dans les champs, système taungya, cultures en couloir ou
intercalaires, etc.
Cultures en couloirs
Les cultures intercalaires accompagnent les noyers lors des premières années
(principalement des céréales et des oléoprotéagineux : blé tendre, maïs, colza,
soja). La durée de culture est très variable.
Cette méthode est employée pour améliorer le sol, par la fixation de l’azote
Il ne vise pas non plus à enrichir les sols, même s’il peut jouer un rôle positif à cet
effet. Les cultures vivrières sont intercalées entre les rangées d’arbres lorsque les
arbres sont encore à un stade juvénile ou intercalées simultanément entre
deux plantations d’arbres et des rangées d’arbres juvéniles.
Système de plantation taungya
Les arbres de délimitation spatiale ou foncière
Ce sont des arbres plantés à la lisière des champs agricoles ou
pour borner une exploitation.
• Quant aux brises vent, ils protègent les sols et les cultures
contre l’érosion éolienne.
Les cycles des nutriments dans les systèmes agrisylvicoles
C’est partiellement vrai. Les designs des systèmes agrosylvicoles comme les
cultures intercalaires sont spécialement pensés de façon à maximiser la
rétention des nutriments dans le système, voire à augmenter les sources de
nutriments. Dans une culture intercalaire, par exemple, on utilise
fréquemment les espèces d’arbres capables de fixer l’azote atmosphérique.
Les cycles des nutriments dans les systèmes agrisylvicoles
De plus, l’espacement entre les rangées d’arbres est choisi afin d’obtenir les meilleures
conditions de croissance pour la culture. Pour éviter que les arbres soient en
compétition pour l’eau et la lumière, les rangées d’arbres ne doivent pas être trop
rapprochées.
Les cycles des nutriments dans les systèmes agrisylvicoles
III.1.1.2. Le sylvopastoralisme
Il regroupe les systèmes d’utilisation des terres qui associent délibérément les ligneux
aux animaux ou les ligneux dans les espaces pastoraux afin d’améliorer les fourrages
et de produire du bois d’œuvre ou de service.
Banque fourragère
III.1.1.3. L’agrosylvopastoralisme
C’est l’ensemble des systèmes d’utilisation des terres types où les trois
principales composantes de l’agroforesterie sont associées.
Culture de blé sous chênes en Dehesa (Espagne), Chèvres sous chênes en Dehesa
Photo : Présentation APCA, Paris, 26, 2005 Photo : Présentation APCA, Paris, 26, 2005
Mélange arbres-animaux ou culture agricole (suite)
également.
III-1-2-Analyse structurale en fonction de la répartition spatiale
des ligneux
La disposition spatiale concerne l’emplacement physique des composantes sur la parcelle
considérée.
Les composantes ne sont pas arrangées géométriquement mais dispersées dans l’espace
agricole. Ex: La Dehesa
Les composantes sont disposées géométriquement sous forme de rang d’arbres délimitant les
cultures annuelles. Exemple : Haies vives, brises vent, cultures en couloir etc;
III-1-2-Analyse structurale en fonction de la répartition spatiale
des ligneux (suite)
Le système séquentiel comporte des variantes selon que les composantes sont
entièrement séparées (ex. cultures en relais ou en rotation) ou bien se chevauchent avec
les recouvrements plus ou moins importants.
La composante ligneuse est toujours présente mais la composante non ligneuse n’est
présente que pendant certaines périodes de l’année.
Cette analyse peut être définie en termes de gestion (voie par laquelle les intrants sont
convertis en extrants) et de productivité ou performance (comparaison quantitative
des intrants et des extrants).
Pour analyser un système, du point de vue fonctionnel, il faudra d’abord identifier les
intrants et les extrants (produits).
III-2-Analyse fonctionnelle des systèmes agroforestiers (suite)
Exemples biophysiques : biens gratuits pour le paysan comme la pluie, énergie solaire,
azote fixé par les plantes (nodules racinaires), l’ombre, protection et contrôle de l’érosion.
Exemples économiques : c’est ceux qui peuvent être vendus ou achetés c’est-à-dire les
terres, l’équipement en matériel, les semences, la main d’œuvre, les subventions, la
matière organique, les engrais et toutes les productions.
Quand les intrants et les extrants sont connus, on peut analyser leur fonction en termes
de gestion et de productivité.
IV. Autres types de classifications: Classification de Nair 1985
Il existe plusieurs classifications des systèmes agroforestiers dû à leur grande diversité. En effet,
chaque système exerce des fonctions précises dans le milieu, ce qui mène à l’identification de
nombreux critères différentiels. Toutefois, Nair (1985) est parvenu à restreindre la classification en
cinq éléments.
Le premier concerne la nature des composantes et fait référence à ce qui est intégré dans les
systèmes agroforestiers.
En fait, les systèmes de subsistance sont essentiellement rencontrés dans les pays
en voie de développement; la production est suffisante pour répondre aux besoins
de la famille de l’agriculteur.
Entre les deux, les systèmes de type intermédiaire visent les productions des
petites et moyennes fermes où il est possible d’obtenir des revenus
supplémentaires pour la famille du producteur. En d’autres termes, c’est la
prospérité économique qui distingue les trois niveaux de production (Nair, 1985).
IV. Autres types de classifications: Classification de Nair 1985
En se basant sur une telle classification, il est évident que chaque système est
Il est toutefois possible d’effectuer une brève revue des cinq principaux
officiellement par l’AFTA (Association for Temperate Agroforestry), soit les haies
végétaux ligneux (arbres ou arbustes: les peupliers (Populus spp.), l’érable argenté
Les rôles connexes de ces systèmes extensifs sont nombreux : protection contre
AFTA, s. d.).
Haies brise-vent
La nature des bénéfices encourus par une telle approche dépendent de divers
facteurs techniques, tels que la hauteur, la densité, l’orientation, la continuité et
la localisation des haies (Brandle et al., 2000).
S’il n’y a que des feuillus nobles et qu’il est prévu de ne garder qu’un arbre sur
quatre, la distance peut être aussi courte que 2m. Si une végétation
d’accompagnement est mise en place et/ou que la sélection doit être plus faible,
les arbres peuvent aussi être espacés jusqu’à une quinzaine de mètres entre eux
Haies brise-vent
Haies brise-vent
Bandes riveraines
des berges.
Bandes riveraines
Elles remplissent aussi plusieurs autres fonctions : amélioration
des habitats fauniques, hausse de la biodiversité, régulation des
cycles hydrologiques perturbés par les activités humaines,
contrôle de la morphologie des cours d’eau et recharge des eaux
souterraines (Schoeneberger, 2009; Johnson, 2006; Schultz et al.,
2000).
Bande riveraine Sur cette représentation schématique, on distingue le cours d'eau (stream), une zone de
protection permanente (Zone 1), une zone où la production sylvicole est envisageable (Zone 2) et une
troisième zone pour le filtrage des sédiments (Zone 3) Tiré de Schultz et al. (2000)
Schématisation des mécanismes de séquestration de l’azote soluble (NO3–) dans les bandes riveraines.
Écoulement des eaux souterraines à travers les couches superficielles de sol d’une bande riveraine.
Écoulement des eaux souterraines à travers les couches profondes de sol d’une bande riveraine.
Bande riveraine à trois zones pour maximiser les bénéfices environnementaux.
Systèmes de cultures intercalaires
Garrett et McGraw (2000) définissent les SCI comme une plantation de rangées d’arbres
produites. Les SCI sont des systèmes intensifs possédant les caractéristiques qui
arbres et des cultures est réalisée à grande échelle sur l’ensemble de la superficie
De plus, comparativement aux haies brise-vent et aux bandes riveraines, les interactions
entre les arbres et les cultures sont présentes sur l’ensemble de la parcelle plutôt que
Afin de réaliser ces systèmes, une attention rigoureuse doit cultures intercalaires
La compatibilité a priori des feuillus avec les cultures agricoles tient entre autres à
celle des résineux et elle n’acidifie pas les sols (Gobat et al., 1998).
En effet, la litière végétale fournie par les feuillus est riche en azote et en cellulose
(énergie facilement utilisable) mais relativement pauvre en lignine. Elle active les
processus bactériens dans le sol et notamment les transferts d’azote, alors que la
litière de plusieurs résineux, riche en lignine, peut avoir tendance à les inhiber par
minéraux.
à l’occasion être marquée, surtout lors d’années sèches comme l’a été l’été 2002
dans l’Ouest canadien (qui a affecté toutes les cultures, agroforestières ou pas)
Systèmes sylvopastoraux
Les systèmes sylvopastoraux reposent sur la complémentarité entre les productions
Ainsi, plusieurs des bénéfices mentionnés précédemment pour les SCI s’appliquent
également pour les systèmes sylvopastoraux, mais les objectifs sont quelque peu
divergents.
En effet, les revenus annuels reposent sur les animaux d’élevage plutôt que sur les cultures
intercalaires (Clason and Sharrow, 2000). De plus, la possibilité de vendre des permis de
chasse est une source de revenu supplémentaire (ib.). Il s’agit d’un système traditionnel
assez répandu dans les pays développés puisque la diversification des productions constitue
Les cultures sous couvert forestier correspondent à la production végétale sous couvert
système intentionnel, ce type d’exploitation doit être instauré dans des peuplements
l’agroforesterie. Les cultures sous couvert forestier génèrent des produits forestiers non
ligneux (PFNL) qui sont très diversifiés et utilisés pour une multitude de produits dérivés :
aliments, produits médicinaux, huiles essentielles, biocarburants, etc. (De Baets et Lebel,
2007).
Cultures sous couvert forestier
strate intermédiaire des arbres, la strate arbustive, la strate herbacée, la surface du sol,
Le fait de placer les ruches plus tôt a pour but d'assurer que la culture soit suffisamment
attirante pour inciter les abeilles à butiner sur Les fleurs du bleuet sauvage et non pas
AQUAFORESTERIE
lesquels il y a une strate arborée (cycle long) en combinaison avec des cultures
divers, dont l’exploitation des ressources naturelles est d’habitude plus efficace
Cette utilisation plus efficace des ressources du milieu entraîne généralement des
Dans les systèmes agroforestiers, la radiation solaire est un facteur fondamental pour
inférieure, ce qui permet que les pâturages puissent couvrir 99% de la surface. L’arbre
Le système radiculaire profond des arbres prélève des éléments nutritifs des horizons
inférieurs, tout en réduisant leur perte par lessivage. Ces éléments nutritifs sont
recyclés grâce à la décomposition des feuilles mortes et retournent aux racines en
augmentant l’efficacité de l’utilisation des ressources du système (van Noordwijk et al.
1996; Jose et al. 2004).
Les arbres constituent un endroit attrayant pour les animaux, puisque l’ombre leur
permet de se reposer et se rafraîchir; les animaux déposent leurs déjections sous le
couvert en augmentant la fertilité (Grove et Rackham 2001).
Fonctions des systèmes agroforestiers
En Europe, comme partout dans la zone tempérée, l’intérêt initial pour des nouvelles
formes de SAFs surgit des bénéfices environnementaux attribués à ces systèmes
mixtes face aux monocultures.
Puisque les SAFs sont des systèmes structurellement divers par rapport aux
monocultures agricoles, des ressources telles que la lumière, l’eau et les éléments
nutritifs peuvent être mieux utilisées grâce à la différentiation spatiale et/ou
temporelle de leur utilisation.
a. Amélioration du paysage:
d. Amélioration du microclimat:
g. Augmentation de la biodiversité:
h. Puits de CO2:
Fonctions des systèmes agroforestiers
Bénéfices pour l’agriculteur