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Les grands types de forêts[modifier | modifier le code]

Hors zone tropicale, les forêts


humides inondées sont devenues rares (ici à la confluence de la « Tubby Creek » et de la
« Wolf River » (Holly Springs National Forest, près d'Ashland, Mississippi, États-Unis).
Classement biogéographique[modifier | modifier le code]
Les forêts naturelles sont comme toutes les formations végétales conditionnées par un certain
nombre de facteurs : la latitude, l'altitude, la nature du sol, le climat50, les habitats forestiers51 et
« espèces typiques » qu'elles abritent, l'action des animaux, etc.
La latitude influence fortement la biodiversité dans les forêts. Celle-ci augmente d'autant plus que
l'on s'éloigne des pôles et que l'on se rapproche de l'équateur.
Selon les latitudes, on distingue :

 forêt boréale ou taïga (forêt de conifères, au nord du 60e parallèle). Pour le Canada, la taïga
ne représente qu'une des nombreuses écozones de la forêt boréale et que celle-ci s'étend en
dessous du 60e parallèle ;
 forêt tempérée ;
o forêt tempérée sempervirente ;
o forêt tempérée décidue (formée d'arbres à feuilles caduques) ;
o forêt tempérée de résineux ;
o forêt tempérée mixte ;
 forêt méditerranéenne (formée de conifères et de feuillus à feuilles persistantes, un arbre
caractéristique : le chêne vert) ;
 forêt tropicale ;
o forêt tropicale humide (ou pluvieuse) sempervirente (toujours verte) ou semi-décidue
(une partie des arbres sont à feuilles caduques) ;
o forêt galerie (le long des fleuves) ;
o forêt inondée (Cf. la mangrove formée de palétuviers) ;
o forêt tropicale sèche décidue ou semi-décidue ;
o forêt tropicale de résineux.

Naturalités des forêts[modifier | modifier le code]


Dans beaucoup de pays où l'humanité est présente depuis des siècles, voire des millénaires, la
forêt a perdu sa naturalité (environnement).
Les faciès actuels des forêts du Nord-ouest de l'Europe, par exemple, résultent en grande partie
de l'influence de l'homme sur le plan :

 de la composition : Colbert avait en France besoin de chênes pour la marine. Dans


plusieurs pays, pour bénéficier de subventions et/ou déductions fiscales, il faut planter des
essences imposées (Ainsi le Fonds forestier national français a, par exemple, imposé les
résineux sur de vastes surfaces après-guerre, en France) ;
 de la superficie : en trois siècles (XVIIIe-XXe), la superficie des forêts françaises a presque
doublé (Cf. Forêt de guerre, enrésinement des Landes, enfrichement sur zones d'exode
rural, plantations encouragés par le Fonds forestier national…). Mais dans le même temps,
dans la moitié ouest du pays, les haies du bocage et les arbres dispersés ou d'alignement
reculaient très fortement ;
 de la structure : la forêt française a dû, très longtemps, répondre aux besoins des
communautés humaines qui les entouraient : depuis l'Empire romain, les forêts ont souvent
été transformées en taillis qui alimentaient les forges, fonderies, boulanges et autres
industries en charbon de bois ; le bois d'œuvre provenant souvent d'arbres émondés dans le
bocage et les alignements de bords de routes.
En France, ce n'est qu'au XIXe siècle, en 1827, que l'institution d'un code forestier (faisant
suite à une longue série d'ordonnances), ainsi que la création d'un corps d'État forestier
(l'Administration des Eaux et Forêts) et l'utilisation de plus en plus massive de la houille, en
remplacement du charbon de bois, vont permettre aux forêts françaises d'évoluer vers
la futaie ; au XXe siècle, les terres libérées par la déprise agricole vont être plantées d'arbres,
ou colonisées par des accrues spontanées, offrant respectivement des limites très
géométriques à la forêt ou au contraire un faciès plus naturel et exubérant ;
 des espèces : une part significative de la forêt française est encore composée d'espèces qui
avaient été favorisées en réponse aux besoins des communautés humaines locales
(les chênes pour leurs glandées) ou même d'impératifs économiques nationaux, par exemple
(des légions d'épicéas et de douglas ont été plantés par le Fonds forestier national, au sortir
de la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte d'une balance commerciale déficitaire vis-
à-vis des bois d'œuvre et d'industrie résineux).
Classement paysager

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