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CAMBODGE
La carte “Cambodge” montre, à basse altitude, trois types forestiers principaux : les
forêts décidues à Diptérocarpacées typiques du sud-est asiatique, plus ou moins
claires, les forêts semi-décidues généralement denses, et les forêts sempervirentes
toujours denses. Si les premières ont sur les autres un net avantage territorial, les
secondes sont les plus riches en bois d’oeuvre, tandis que les dernières constituent un
type floristico-écologique luxuriant, qui était jusqu’au milieu de ce siècle largement
développé dans la Péninsule indochinoise.
VEGETATION NATURELLE
Deux grands types ont été distingués sur la carte, dans la région du Golfe de
Thaïlande :
- la forêt dense humide sempervirente proprement dite,
- la forêt basse, dense, humide, sempervirente, sorte de faciès rabougri de la
précédente, très limité en surface.
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Flore. Il n’est pas utile d’en dresser ici une liste précise (cf. Blasco et al. 1996).
Deux espèces très communes paraissent inconnues ailleurs qu’au Cambodge :
- Palaquium obovatum parmi les émergents, saignée depuis longtemps par les
récolteurs de gutta-percha ;
- Hopea pierrei, petit arbre très abondant dans la strate dominée.
On note aussi :
- la présence de Fagacées surtout dans la strate dominée (Lithocarpus,
Castanopsis) ;
- localement, de nombreuses Myrtacées (Syzygium cinereum, S. zeylanicum, S.
lineatum) ;
- la présence possible de 4 Gymnospermes : 3 Podocarpus (P. fleuryi, P.
neriifolius, P. wallichianus) et Dacrydium pierrei ;
- l’absence apparemment totale de Dipterocarpus alatus.
Dans la strate la plus haute, les Diptérocarpacées dominent, avec 5 espèces
pratiquement constantes : Shorea hypochra, l’une des plus belles essences de la
région ; Anisoptera cochinchinensis (= A. costata) ; A. scaphula (= A. glabra) ;
Dipterocarpus costatus et Hopea odorata.
Dans la strate dominée, il y a toujours une grande quantité de
Diptérocarpacées, notamment Hopea pierrei, qui peut représenter 50 à 70% des
ligneux. D’autres familles importantes sont les Ebénacées (Diospyros spp.), les
Guttifères (Calophyllum sp.), les Sapindacées (Euphoria cinerea) et les
Sterculiacées (Pterospermum grewiaefolium et divers Sterculia).
Le sous-bois est caractérisé par les Palmiers (Arécoïdées, Caryotoïdées,
Coryphoïdées). Les sous-arbrisseaux appartiennent généralement aux
Euphorbiacées, aux Myrsinacées, aux Composées (Acanthocephalus chinensis =
indicus) et surtout aux Rubiacées (Chassalia curviflora, Pavetta indica, etc...).
La végétation herbacée est pauvre et les Graminées, rares.
La strate lianoïde est très hétérogène, avec de grandes lianes ligneuses, en
lisières ou dans les trouées (Spatholobus parviflorus, Légumineuse) ; des lianes
sciaphiles (Pothos, Piper, Dioscorea ...) ; des Palmiers lianoïdes épineux
(Calamus, Daemonorops).
Les épiphytes sont nombreuses, notamment chez les Ptéridophytes et les
Orchidées.
Faciès à bambous. Localement, sur affleurements rocheux à faible déclivité, on
trouve des bambousaies, basses et très denses, où s’enchevêtrent de très
nombreux Bambous, quelques Calamus et des Rubiacées.
3 Fourré dense
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4 Fourré discontinu
5 Savane
La forêt dense peut atteindre une vingtaine de mètres. Elle a 2 strates, dont la
plus haute est riche en Fagacées (au moins 6 espèces appartenant aux genres
Lithocarpus, Quercus, Castanopsis), mais aussi en Lauracées et Myrtacées. Le
sous-bois est très dense, avec de nombreuses Euphorbiacées, Rubiacées,
Fougères, Palmiers. Les épiphytes sont très développées.
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8 Fourré dense
La dégradation de ces forêts a donné lieu à des fourrés plus ou moins denses,
particulièrement étendus dans la Chaîne de l’Eléphant, à l’ouest de Kampot.
Par endroits, ces fourrés sont composés de bambous.
Zone humide
- Basse altitude
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12 Fourré dense
13 Fouré discontinu
C’est l’un des derniers stades de dégradation de la forêt, qui couvre rarement
de grandes étendues.
14 Savane
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- Moyenne altitude
16 Fourré dense
17 Fourré discontinu
18 Savane herbeuse
Elle a le maximum de son extension sur les terres rouges, au sud du plateau
de Mondulkiri.
Zone sub-humide
Les forêts claires sont des peuplements très communs au Cambodge, aux
altitudes inférieures à 600m. Ils trouvent le maximum de leur extension dans
l’ Est Mékong et au nord des lacs, et couvrent près de 24% du territoire
cambodgien (FAO 1994). Cependant, étant donné leur situation en plaine, ce
sont les peuplements les plus touchés par l’extension de l’agriculture
(notamment sur la rive droite du Tonlé Sap), et les dégradations diverses
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Ainsi, les forêts à D. obtusifolius sont caractérisées par des houppiers toujours
bien individualisés, séparés les uns des autres, avec des branchages
principaux sub-horizontaux au feuillage de faible densité.
Le sous-bois est floristiquement simple, avec Corypha lecomtei chétif et épars,
et Memecylon edule (Mémécylacées) clairsemé.
La strate herbacée, au contraire, est continue.
Les forêts claires à dominance de Pentacme siamensis. A la différence de la
précédente, cette Diptérocarpacée est typique des forêts claires. Elle semble
beaucoup plus frugale, pouvant constituer des peuplements presque purs,
sur lithosols très érodés, ou au contraire très jeunes, surtout d’origine
basaltique. Il n’y a ni sous-bois, ni couverture herbacée continue. Le feu ne
passe donc pas. La pseudo-steppe à Aristida, qui tient lieu de strate herbeuse,
ne brûle que par endroits et difficilement.
Les ligneux tortueux bas (10m environ), trapus et malvenants, donnent à ces
peuplements l’allure forestière la plus pauvre connue au Cambodge.
Les forêts claires à dominance de Trach (Dipterocarpus indicus) sont
rarissimes et correspondent en fait, le plus souvent, à des stades évolutifs
encore ouverts, dans lesquels le Trach est anormalement abondant.
Les forêts claires floristiquement classiques. Il existe deux principaux types
de forêts claires :
- un type pauvre, floristiquement simple, dans lequel on ne trouve
pratiquement que des essences caractéristiques dans la strate dominante
(Shorea obtusa, Pentacme siamensis et Dipterocarpus tuberculatus), tandis que la
couverture herbacée renferme généralement diverses formes de Themeda
triandra et des Eulalia (E. tristachya, E. cumingii). Ces formations sont
essentiellement localisées sur les sommets secondaires, aux sols squelettiques
très rocailleux ;
- un type floristiquement plus diversifié dans lequel, outre les espèces citées
ci-dessus, on note Xylia dolabriformis (Sokram), Dipterocarpus obtusifolius, D.
intricatus, Terminalia alata (Chhlik).
Ce type est bien représenté dans l’ Est Mékong, sur les pentes, à 200 ou 300m
d’altitude, sur le Ratanakiri et le Mondulkiri et aussi au sud de Pursat.
Sa structure est simple, avec toutefois l’apparition d’une strate secondaire
caractérisée par Careya sphaerica, Barringtoniacée macrophylle décidue, de 15
à 20m de hauteur, pouvant former de petits peuplements grégaires. Les lianes
sont localement denses (Asparagus, Dioscorea).
Dans la strate arborée, on trouve des espèces importantes dans presque
toutes les forêts d’Asie :
- Les plus beaux sujets sont des Dipterocarpus intricatus dépassant une
vingtaine de mètres. Diamètre des couronnes : 15m environ.
Les autres Dipterocarpus (D. obtusifolius et D. tuberculatus) sont sensiblement
plus bas que le précédent, avec des couronnes plus étroites.
- Xylia dolabriformis, Légumineuse décidue, est exploitée pour son bois. Son
feuillage composé est dense, ses couronnes étroites. On la trouve surtout dans
les forêts de densité modérée, sur sols bien drainés. Elle est occupatrice de
clairières.
- LesTerminalia. Ce genre est représenté par 8 espèces au Cambodge. La plus
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souvent citée est Terminalia alata (= T. tomentosa), tout à fait remarquable par
ses fûts élancés quelquefois munis de petits contreforts et ses couronnes
densément feuillés. Son bois est estimé pour son imputrescibilité. Cette
espèce est d’une grande plasticité écologique.
Les autres espèces sont T. calamansanai, T. corticosa (Pram Damleng), T.
Chebula (Sramar), T. nigrovenulosa, T. Darfeuillana, T. Catappa, T. cambodiana.
Forêts denses sèches. Elles existent localement, dans des dépressions, des
piémonts, des endroits protégés du feu. Etant donné leur petite surface, elles
n’ont pas été représentées sur la carte.
21 Fourré dense
22 Fourré discontinu
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Conifères.
“Beaux arbres de 10 à 15m de longueur de fût, avec des diamètres moyens de
50 à 60cm. Houppier peu important ; port pyramidal, et nette tendance à
s’étaler en parasol” (Bois et Forêts des Tropiques, 1954, n° 35).
Si les pins du Cambodge peuvent atteindre une vingtaine de mètres en
plaine, au-dessus de 400m, ce sont de petits arbres d’une dizaine de mètres.
La densité du sous-bois est très variable.
La couverture herbacée est presque continue.
En général, un grand nombre d’espèces de forêts claires peut être relevé dans
ces formations.
Au Kirirom, sur plateaux gréseux, ce sont surtout Dipterocarpus obtusifolius,
Rhodomyrtus tomentosa, Emblica officinalis, des Mélastomacées et des
Rubiacées.
On peut penser que ce pin est un vigoureux pionnier dont les peuplements
ne sont que des stades progressifs ou régressifs du dynamisme forestier des
feuillus ; dans les 2 cas, l’apparence stable est due aux feux.
Formations édaphiques
24 Forêt inondée
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terre ferme que sur vases lacustres (Barringtonia acutangula, Butea monosperma,
Hymenocardia wallichii), sur terrains rocailleux sous climats semi-arides
(Gmelina asiatica, Capparis micrantha, Albizzia lebekkoides). D’autres (Diospyros
sylvatica, Croton caudatus) sont plutôt des espèces de forêts sempervirentes ou
de galeries forestières.
Certains arbres se trouvent sur divers sols hydromorphes (Hydnocarpus
anthelmintica, Terminalia cambodiana). On note aussi des espèces de forêts
claires telles Careya arborea ou Albizzia lebekkoides.
Les zones de végétation. Près du rivage, on trouve une bande de vase plus ou
moins sableuse, exondée 2 ou 3 mois par an seulement, avec quelques
Cypéracées, notamment des Scirpus, éparses.
Derrière les Scirpus apparaît une bande renfermant des ligneux, avec
Homonoia riparia, les Barringtonia, Diospyros cambodiana etc.
Les autres ceintures de ligneux sont mal connues, à l’exception de la zone
externe où se mêlent les espèces de sols marécageux et les essences de forêts
diverses (Careya, Lagerstroemia, Albizzia etc.).
25 Fourré discontinu
Dans la plaine des lacs, “les “veal” s’étendent entre les forêts exondées et les
forêts inondées, dans une zone soumise à inondation annuelle (0,50 à 3m)”
(Delvert 1959). Sur la carte, on leur a associé les zones marécageuses
comprises entre Mékong inférieur et Bassak, au sud de Phnom-Penh.
Ce sont des formations herbacées. Herbes courtes parfois (0,10m), avec
Cynodon Dactylon ; ou plus hautes (0,40 à 1m) avec des graminées comme
Pseudopogonatherum sp., rarement Imperata cylindrica. On trouve aussi des
peuplements de roseaux, des Cypéracées à proximité des mares, des joncs, de
petits bambous. Phragmites Karka colonise les berges exondées.
27 Mangrove
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En moyenne, les arbustes ont de 5 à 10m ; mais on trouve dans les estuaires
de minces franges de palétuviers, Rhizophora conjugata essentiellement, et
quelques Lumnitzera littorea, mesurant entre 10 et 15m.
La zonation est assez nette, pourvu que les peuplements ne soient pas trop
endommagés.
Les atterrissements récents, sableux, limoneux ou argileux, sont colonisés par
Avicennia alba avec aussi, selon la texture du sol et la durée de l’immersion,
Sonneratia alba.
Les végétaux capables de s’avancer le plus au large sont Rhizophora conjugata
et R. mucronata, très exploités pour le tanin, le bois de feu et le charbon de
bois.
Les principales espèces de ces mangroves sont : Rhizophora conjugata, R.
mucronata, Bruguiera gymnorhiza, B. sexangula, Ceriops tagal et C. decandra
(toutes Rhizophoracées) ; Sonneratia alba (Sonneratiacées), Avicennia alba
(Avicenniacées), Lumnitzera littorea et L. racemosa (Combrétacées), Carapa
obovata (Méliacées).
Ces mangroves peuvent être caractérisées par la présence d’un palmier
élégant, à stipe court (3 à 8m), souvent groupé par bouquets : Phoenix
paludosa, dont l’écologie est voisine de celle de Nypa fruticans. Toutefois,
Phoenix paludosa tolère des eaux plus salées.
28 Arrière-mangrove
Sur sol exondé toute l’année ou presque, à l’abri des marées les plus fortes, la
couverture végétale caractérisant l’arrière-mangrove est constituée, le plus
souvent, de peuplements buissonneux très ouverts dans lesquels domine
largement Melaleuca leucadendron.
Cette espèce sempervirente est dotée d’un extraordinaire pouvoir de
régénération végétative qui lui permet de se maintenir dans des milieux à
forte pression biotique.
VEGETATION CULTIVEE
Plantations
29 Hévéa
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plus abondantes que dans la plaine centrale, relief plat, altitude faible. Dans
l’est du pays, sur le plateau basaltique de Ratanakiri (altitude : 500m), on
trouve un autre groupe de plantations. Les autres sont dispersées sur les sols
gréseux des provinces de Kompong-Thom et Prey Veng.
Cultures
31 Rizières
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diguettes.
Elles occupent essentiellement la basse plaine du Mékong.
Ce sont les “chamcar” ou jardins, qui s’étendent sur un millier de km, le long
du Mékong.
Dans les années 1950-1960, ils couvraient environ 200 000ha ; en 1993, leur
superficie était de 550 000ha environ, dont la plus grande partie dans les
provinces de Kompong Cham et Kandal.
Les cultivateurs des chamcar des berges pratiquent une polyculture originale
et rémunératrice. Les principales cultures sont le maïs, les haricots, la canne à
sucre, le tabac, d’importants vergers (bananiers, agrumes, aréquiers etc.) et
des cultures maraîchères.
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