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LES ESPACES RURAUX

 Les grands espaces ruraux (géographique et structurelle)


Tout comme les espaces urbains, les espaces ruraux sont aménagés par les hommes. Ils étaient
autrefois dépendants de l'agriculture et vivaient repliés sur eux-mêmes. Avec l'ouverture des
économies, même les espaces reculés doivent s'intégrer aux échanges. Ils sont maintenant très
divers et leur intégration à l'économie est variée. Les espaces ruraux se diversifient vers des
activités extra-agricoles.
Les espaces ruraux sont donc en profonde mutation. Ils subissent l'influence de plus en plus
importante des villes et les différences dans les modes de vie s'atténuent. Mais ils apportent en
contrepartie aussi beaucoup au monde urbain.
A- La diversité des espaces ruraux selon la dynamique
Les espaces ruraux peuvent également être classés selon leur dynamisme.

Trois types de dynamiques :

- Les espaces périurbains, ‫ شبه حضرية‬très dépendants des villes pour les emplois comme pour les
commerces et les services, connaissent une croissance démographique encore rapide .

- les espaces ruraux dits « « fragiles »), ‫ حساسة = هشة‬éloignés des villes, gardent un accès difficile
aux services publics.

- espaces ruraux dits « vivants », promet eux ‫واعدة‬

plus ou moins éloignés des villes, gardent un certain équilibre démographique grâce au tourisme ou
à des industries traditionnelles adaptables ou à des industries agro-alimentaires récentes soutenues
par une agriculture dynamique."

B - les espaces ruraux selon la vocation

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1 -- L’Espace forestier

Une forêt ou un massif forestier est une grande étendue boisée, constituée d'un ou plusieurs peuplements
d'arbres, et aussi d'autres plantes associées.
Le peuplement est l'ensemble des populations des espèces appartenant souvent à un même groupe.
Un arbre est une plante lignifiée terrestre capable de se développer par elle-même en hauteur, en
général au-delà de sept mètres.
- La forêt est un milieu de vie et une source de revenus pour l'homme : au début du 20e siècle, plus de
500 millions de personnes, vivent encore en forêt.
- Elle abrite une grande richesse écologique composée d’une centaine d’espèces de mammifères
d’espèces d’oiseaux, d’un millier d’espèces végétales et de plusieurs millions d’espèces d’insectes.
L'action de l'Homme dans plusieurs régions du monde conduit à une destruction ou
une surexploitation des forêts. Cela engendre une importante déforestation qui concerne
actuellement les forêts tropicales .
La moitié des forêts de la planète a été détruite au cours du 20e siècle. Il n'y a pas de gouvernance
mondiale des forêts, ni de convention internationale, mais l'ONU a mis en place un forum des
Nations unies sur les forêts (FNUF) qui envisage un accord juridiquement contraignant sur les forêts
et une comptabilisation harmonisée du capital naturel forestier et un éventuel fonds mondial pour les
forêts.
Les Types de Forêt; forêt primaire et forêt secondaire
-la forêt primaire : ou forêt naturelle
Considérée comme n'ayant pas fait l'objet d'intervention humaine y ayant laissé des séquelles
importantes ou observables, elle correspond à la végétation naturelle potentielle .
- la forêt secondaire : ou forêt plantée
Forêt entièrement façonnée par l'homme; modifiée à la suite du travail des forestiers
ou sylviculteurs.
Moins de 10 % de la planète est encore couverte de forêts primaires, Ces forêts sont en forte
régression, en raison des coupes faites pour l'élevage ou les cultures destinées à nourrir les animaux
d'élevages et/ou pour gagner des terres agricoles ou pour l'exploitation commerciale du bois.
La sylviculture : c’est l'activité et l'ensemble des pratiques par lesquelles le « sylviculteur » agit sur
le développement, et la gestion d'une forêt pour en obtenir un bénéfice économique.
L'aménagement forestier c’est un outil stratégique qui n'a pas de modèle universel et qui doit être
périodiquement mis à jour. Il est appliqué au cas par cas, selon le contexte et l'histoire du massif.

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 Objectifs de L'aménagement forestier :
 une production raisonnée de bois
 une stabilisation (voire une restauration) des sols.
 la protection des eaux et des sols.
 la protection, restauration et bonne gestion des écosystèmes et des habitats et des espèces qui
les composent.
 un contrôle des activités de chasse, pêche et cueillette, en partenariat avec les populations et
autorités locales.
- l'accueil du public et des loisirs compatibles avec une production durable...

2 – l’Espace Montagnard

Une montagne est une forme topographique de relief positif, à la surface de la Terre, faisant partie
d'un ensemble ou une chaîne de montagnes . Les termes comme massif, mont, sommet, pic, crête,
hauteurs, altitude, etc. sont employés comme synonymes.
L’Espace Montagnard constitue une entité géographique, économique et sociale dont le relief, le
climat, le patrimoine naturel et culturel nécessite la définition et la mise en œuvre d’une politique
spécifique de développement, d’aménagement et de protection

 La présence de l’homme en montagne


La construction des territoires montagnards commence à la Préhistoire ancienne avec l’exploration de
territoire de chasse et de cueillette et se transforme au Néolithique avec l’exploitation plus grande et
plus diversifiée des ressources et la mobilité des pratiques.

Agriculture et élevage

Les pratiques traditionnelles d’agriculture et d’élevage comme l'abandon des espaces montagnards ont
façonné les paysages de montagne. La montagne est le lieu de nombreuses activités économiques du
secteur primaire et de subsistance, tel le pastoralisme transhumant, qui consiste à amener
ovins, bovins, caprins, vers les alpages = un pâturage de montagne où les troupeaux sont amenés
essentiellement en été afin de profiter d'une herbe fraîche et abondante, Durant l'estive = garde du
troupeau en montagne,
Les cultures montagnardes ont une importante agriculture traditionnelle, centrée sur l'orge qui était la
culture la plus courante, D'autres plantes ont des capacités d'adaptation altitudinales moindres comme
le maïset le blé.
Les zones montagneuses en Algérie
L'espace montagneux en Algérie s'étend sur tout le long de la partie nord du pays et en bordure des
hautes plaines steppiques. L'agriculture et l'élevage sont les principales activités économiques dans
ces zones.
- Les zones peu ou non boisées sont soumises à un processus d'érosion des sols très grave qui
menace, à court terme, les systèmes en place, les ouvrages et les équipements.
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Les spécialistes estiment à 120 millions de tonnes de terres arrachées chaque année.
- 30 millions de m3/an atterrissent au niveau des barrages, ce qui fait perdre autant de volume de
capacité de réserves.
- Ces zones abritent une population de 10 millions d'habitants exposées au risque des incendie de
forêt.
- marquées par un fort dépeuplement de La population, notamment les jeunes, a tendance à fuir ces
territoires montagneux en quête d'emploi et de meilleures conditions de vie ailleurs.

Pour atténuer l'aggravation de la situation, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs actions visant à
protéger les ressources naturelles dans les zones de montagnes en améliorant les conditions de vie des
populations qui y vivent. Le secteur des forêts, en collaboration avec le fonds international de
développement agricole, avait initié en 2003 des projets pilotes de développement des zones de montagne
au niveau de Skikda, Constantine, M'Sila et Tlemcen.

L’espace agricole
L’agriculture (du latin agricultura, composé à partir de ager, champ et colere, cultiver )
L’agriculture
l’ensemble des travaux sur le milieu naturel (pas seulement terrestre) permettant de cultiver et
prélever des êtres vivants (végétaux, animaux, etc..) utiles à l’être humain.

3 -- L'espace pastoral
JEAN CÉSAR

Par espace pastoral, c’est la totalité des terres parcourues par le bétail, dans le but d’y prélever
sa nourriture. L'espace pastoral est constitué par les pâturages d'utilisation extensive et saisonnière.

L’espace pastoral comprend des terres occupées par la végétation naturelle ou modifiée par l’homme
et uniquement consacrées à l’élevage, des terres périodiquement cultivées où le bétail a accès entre
deux cultures ou entre deux cycles culturaux, des terres réservées temporairement ou définitivement à
la culturefourragère, enfin des terres de production mixte, ligneuse ou autre, parcours forestiers,
plantations ...

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Ainsi, l’espace pastoral réunit toutes les formations végétales, en partie ou en totalité, consommables
par le bétail. Avant d’envisager sa gestion et son aménagement on peut se poser les questions
suivantes :
- de quels végétaux est-il constitué,
- quels sont ses besoins,
- quelle est sa pérennité et à quelles conditions ?
Ce sont des problèmes biologiques qu’il est indispensable de connaître et d’approfondir pour
comprendre les catastrophes dues aux erreurs de gestion.

Etude de cas
SENOUSSI Abdelhakim : Les systèmes pastoraux sahariens en Algérie ; quel état pour quel
devenir ?
Si le discours ambiant sur les relations élevage-environnement semble avoir favorisé trois types de
critiques de leur action et de leurs conséquences sur la dégradation de l’environnement :
- accélération de la disparition de la végétation spontanée par les besoins plus accrus en
pâturages ;
- surpâturage et ses effets directs sur la désertification ;
- accélération de l’érosion du sol par la surcharge des pâturages
- la concentration du bétail autour des points d’eau.
la dynamique des parcours est à la fois variable, complexe et fragile. Les productions herbacées
varient non seulement selon les formations pastorales, mais aussi la pression animale qui provoquent
d’importantes modifications de la composition floristique des pâturages sahariens.
Les espaces pastoraux constituent les principales aires que les nomades et semi nomades préfèrent et
sollicitent davantage. C’est ainsi que les éleveurs d’ovins issus des différentes régions du pays font la
course aux nuages, ils rejoignent les puits des parcours juxtaposés surtout en hivers et printemps où
ils prolongent le séjour de leurs troupeaux, ce qui provoque un surpâturage et une dégradation des
espaces. Cette situation est corollaire de désertification ; un des processus les plus redoutables de la
dégradation du milieu des suites de la conjugaison de facteurs, à l’image des variations climatiques et
des activités anthropiques. Du maintien des systèmes pastoraux en dépend l’état des parcours
sahariens dont la préservation doit passer avant tout par la protection du milieu de vie, offrant aux
espèces animales domestiquées non seulement abri, mais aussi nourriture. En somme, en l’état actuel
des choses, les systèmes pastoraux sahariens interpellent tous les acteurs potentiels, notamment ceux
utilisateurs des parcours, où il a falloir désormais dresser un plan d’occupation de l’espace (P.O.S.),
de l’état actuel et une conception des espaces

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