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LES FORÊTS
DU MAROC
D
Riches par leur Biodiversité, ont des
rôles socio-économiques
indispensables pour plus de 40 % de la
population jouant un rôle dans la
stabilité la paix et la durabilité du pays
résilience au climat
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Les aires protégées : concepts et
généralités

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Les aires protégées au Maroc

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Les grands défis : place des aires
protégées dans l’aménagement
du territoire, la conservation de la
biodiversité et le développement rural

a) Faible engagement : résultats mitigés


voir même très faibleStratégie
b) Vision stratégique non accomplie Lé-
gislatif
c) Des SIBE en instance : est-il déjà trop
tard ?
d) Des parcs nationaux en souffrance
e) Les autres catégories des aires proté-
gées : où on est ?

4 Perspective d’avenir

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1 Les forêts du Maroc:
riches par leur
Biodiversité,

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Au Maroc, caractérisé par une aridité de plus

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80% de son territoire, le couvert végétal

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naturel couvre moins de 12% de la superficie

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nationale, soit un peu plus de 5.800.000

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Ha d’espace végétal naturel et 560.000 ha

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de boisement artificiel et 3,3 millions ha
de nappe alfatière. Chaque année le pays
perd 30.000 ha de couvert végétal soit
03% soit 0.3 % de l’espace forestier, cela
signifie que ces écosystèmes connaissent
une dégradation inquiétante due à la
pression démographique, au surpâturage et
à l’urbanisation galopante amplifiés par des
conditions climatiques sévères qu’a connu
le pays durant les 3 dernières décennies.
Malgré cette situation, le Maroc se distingue
par une grande diversité bioécologique qui
lui confère une position stratégique faisant
de lui un couloir écologique entre l’Afrique
et l’Europe, notamment pour les principaux
axes de migration des oiseaux Nord-Sud, et
le passage des cétacés à travers le détroit du
Gibraltar liant l’Atlantique et la méditerrané.

L’état de nos forets interpelle l’ensemble


des composantes de notre société : Etat,
Collectivités locales, Elus, Chercheurs,
Secteur privé, OSC et les usagers

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Les massifs forestiers
marocains, plusieurs fois centenaires,
se trouvent dans un état très préoccupant

Depuis toujours, les forêts et la biomasse Malheureusement les massifs forestiers


qu’elles représentent sont exploitées marocains, étant plusieurs fois centenaires,
massivement par l’Homme, et dans plusieurs se trouvent dans un état très préoccupant
cas sans aménagement ni gestion rationnelle, de par la vitesse de dégradation qu’a connu
croyant que c’est une ressource naturelle durant ces dernières décennies causant
inépuisable. Avec la demande de plus en ainsi un recul dangereux du couvert
plus croissante en consommation et en forestier national (1/3 perdu depuis
surexploitation de la matière première, la l’indépendance). Ceci tire la sonnette
pression sur les écosystèmes forestiers s’est d’alarme mettent le pays aux portes d’une
sérieusement aggravée et la situation actuelle désertification de son territoire national.
est quasi alarmante. Les forêts marocaines sont habitées depuis
toujours par des populations locales qui
La région nord-africaine qui est une zone à 80%
en tire des bénéfices importants et dont
aride, n’est pas épargnée de ce phénomène
nombre ne cesse d’augmenter et leur vie
de dégradation des forêts y compris le Maroc
quotidienne repose essentiellement sur leur
qui en subit les mêmes impacts et les mêmes
exploitation. Actuellement la population
conséquences.
marocaine s’est urbanisée à plus de 60%
En plus d’une Biodiversité très riche à taux et l’état socioéconomique de la proportion
endémique élevé de l’ordre 12% au niveau rurale s’est amplement dégradé suite à la
méditerranéen. Certaines espèces endémiques perte de la productivité et à la durabilité
n’existent que dans cette partie du monde et des ressources forestières et par voie de
forme un patrimoine mondial à préserver pour conséquence, ces populations rentrent de
l’humanité et les générations futures. plus en plus dans la précarité engendrant

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ainsi le phénomène de l’exode rural massif En effet, le changement climatique et la
et met le reste de la forêt en danger à travers désertification sont devenus les phénomènes
le pillage des ressources forestières et la les plus redoutables de notre époque. Leurs
destruction du biotope. ampleurs dépassent les frontières nationales
et la vitesse de leurs effets surpasse la
La stabilisation des écosystèmes forestiers capacité d’y remédier sur le cours et le
face à la dégradation continue devient une moyen terme. L’adaptation devienne ainsi
question urgente et l’investissement dans sa la solution probable alors que l’atténuation
reconstitution doit être une priorité nationale. nécessite d’énormes moyens techniques,
Le rôle des forêts dans l’économie sociale humains et financiers. La problématique
n’est guère à démontrer. Elles permettent deviendra encore plus préoccupante si la
de garder l’équilibre écologique du pays et dégradation de nos écosystèmes forestiers
favorisent le renouvellement des ressources continue sur le même rythme actuel sans
vitales de l’homme telles que le cycle de aucune action courageuse pour stopper le
l’eau, la purification de l’air, la protection du phénomène dont l’homme en est l’origine
sol, la fourniture des produits forestiers. et d’en éradiquer les causes à l’origine tout
en inventant des solutions conciliant la
préservation de l’environnement naturel au
développement local.

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3 Les défis des
Forêts du
Maroc
La gestion des Forets à travers l’histoire du Maroc:
La Forêt sous forme d ‘Agdal/Azib,) avant le protectorat français instauré en 1912.
Durant ce protectorat un Dahir Chérifien a été promulgué 1917 qui organise
l’exploitation des ressources naturelles y compris forestières par les riverains de la
Forêt et visant ainsi l’arrêt des disputes des territoires par les tribus.

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Il autorise la parcours/pâturage en pratiquant
la rotation, la collecte du bois et des sous

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produits par la population dans les limites

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tolérables pour le patrimoine forestier (04

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Vaches, 20 Ovins par famille et interdit les
caprins)

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• Après d’indépendance en 1956, le Dahir
reste valable et un autre a été publié en 1975
qui renforce l’exploitation des RN d’une
manière institutionnelle par les communes
rurales sans préciser la protection ni la
conservation accordant 80% des recettes à la
CR et 20% à réinvestir dans l’aménagement.
• Durant un siècle ce système d’exploitation
n’a fait que Contribuer / faciliter l’épuisement
des forets et des ressources forestières.
On estime que le Maroc dispose de 9
millions d’Ha de foret (soit 12% du Territoire
national), mais en réalité 9M d’ha du domaine
forestier. Les images par satellite prises tous
les 10 ans montrent un rétrécissement du
couvert végétal forestier d’une décennie à
l’autre depuis les années 60s.
Un autre indicateur de la dégradation de la
biodiversité au Maroc est la liste rouge des
espèces et des écosystèmes. Cette liste ne
cessent de s’allonger et 80% des espèces et
écosystèmes sont menacées.
Au vue de cette situation, nous recommandons
la refonte de tout le mode /système de
gestion et d’exploitation du patrimoine
forestier sur la base des données actualisées
et des expériences des pays modèles face au
défi du siècle.
Il y a lieu de concevoir un nouveau mode de
gestion :
• Plan de sauvegarde des grands massifs
forestiers endémiques (Subéraie, Cédraie et
Arganeraie) : Plan marshal sur 30 ans
• Privatiser une partie pour la production
du bois de chauffage d’artisans et de meuble
au profit du commerce et de la population

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locale ayant besoin avec 1 cahier de change les données, les opportunités offertes

T
spécial bien ficelé de durée variable (30 directement ou indirectement par nos forêts

F
-60-90 ans). et en évaluer la durabilité. En effet, selon

A
Recruter : la main d’œuvre locale (riverains) des études officielles, les forets assurent

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pour réduire le chômage et l’exode rural annuellement des emplois pour les riverains
évalués à 5 MM J T/an.

D
(gardien, bucheron, exploitation, assistant)
Le forestier (Ingénieur+technicien) sous Pour mener une réflexion sur la possibilité
contrat travaillent avec le concessionnaire des forêts marocaines de contribuer
et veillent au respect du cahier de charge et réellement à la lutte contre la précarité, il
aux normes. est proposé de travailler sur les principaux
massifs forestiers suivants :
La préservation de nos forêts nécessitent
l’implication des toutes les forces vives de la cédraie qui s’étale sur une superficie de
notre pays dans un plan « Marchal » national 136 650 Ha dans le moyen atlas riche par
de sauvegarde et surtout celles et ceux sa faune et flore endémique.
qui militent pour que la forêt marocaine la subéraie couvre une superficie de 135.000
continue à embellir les paysages naturels, à Ha sur la plaine Atlantique centrale dont
offrir ses biens et services aux riverains, et la pérennité est indispensable aux villes
à jouer son rôle écologique et récréatif pour côtières.
la population d’une manière générale. • l’arganeraie allonge la côte atlantique
Pour démarrer une action de conservation jusqu’au désert sur une superficie de 870
de la forêt marocaine et de développement 000 Ha caractérisée par l’aridité du sol et
local, il est important d’abord de répondre à le produit qu’elle offre.
la question suivante : • L’acacia du désert et les résineux
La forêt marocaine a-t-elle toujours la méditerranéens.
capacité de subvenir au besoin quotidien • Le projet proposé peut être axé autour de
des riverains et à quel degré peut-elle ces 3 cas à étudier selon le plan suivant :
contribuer à la lutte contre la pauvreté dans
le monde rural ? • La régénération naturelle par la mise en
défens
Le système de gestion actuel a failli, est il
temps de changer radicalement le mode de • L’établissement d’un réseau des Aires
gestion aussi bien au niveau institutionnel protégées
que réglementaire ? • La mise en œuvre de la stratégie nationale
La réponse à ces questions nous mène de la conservation de la Nature
d’abord à actualiser les données sur • La gestion effective des Parcs Nationaux.

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4 Recommandations

Au vue de cette situation alarmante, nous recommandons :


1-la refonte de tout le mode /système de gestion et d’exploitation du patrimoine
forestier sur la base des données actualisées et des expériences des pays modèles
face au défi du siècle. Il y a lieu de concevoir un nouveau mode de gestion :
- Plan de sauvegarde des grands massifs forestiers endémiques (Subéraie, Cédraie
et Arganeraie) : Plan marshal sur 30 ans

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2- Concéder une partie au privé pour la

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production du bois de chauffage, d’artisans

F
et de meuble au profit du commerce et de
la population locale ayant besoin avec 1

A
cahier de change spécial bien ficelé de

R
durée variable (30 -60-90 ans).

D
3-Contribuer d’avantage à régler les
problèmes socio-économiques de la
population :
Recruter : la main d’œuvre locale (riverains)
pour réduire le chômage et l’exode rural
(gardien, bucheron, exploitation, assistant) La forêt du Maroc a-t-elle toujours
la capacité de subvenir aux besoins
Le forestier (Ingénieur+technicien) sous
quotidiens des riverains et à quel
contrat travaille avec le concessionnaire
et veillent au respect du cahier de charge degré peut-elle contribuer à la lutte
et aux normes. contre la pauvreté dans le monde
rural ?
4-un plan « Marchal » national de
sauvegarde des forets devient nécessaire : Le système de gestion actuel a failli,
est il temps de changer radicalement le
La préservation de nos forêts nécessitent
mode de gestion aussi bien au niveau
l’implication des toutes les forces vives
institutionnel que réglementaire ?
de notre pays dans un plan » Marchal »
national de sauvegarde et surtout celles Actualiser les données sur les
et ceux qui militent pour que la forêt références existantes / données,
marocaine continue à embellir les paysages La réponse à ces questions nous
naturels, à offrir ses biens et services aux mène d’abord à actualiser les
riverains, et à jouer son rôle écologique et données existantes, comptabiliser
récréatif pour la population d’une manière les opportunités offertes directement
générale. ou indirectement par nos forêts et
Pour démarrer une action de conservation en évaluer la durabilité. En effet,
de la forêt marocaine et de développement selon des études officielles, les forets
local, il est important d’abord de répondre assurent annuellement des emplois
à la question suivante : pour les riverains évalués à 5 MM J
T/an et quelques 25 MM d’Unités
fourragères/an.

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Pour mener une réflexion sur la possibilité des
forêts marocaines de contribuer réellement à

T
la lutte contre la précarité, il est proposé de

F
travailler sur les principaux massifs forestiers

A
suivants :

R
- la cédraie qui s’étale sur une superficie de
136.650 Ha dans le moyen atlas riche par sa

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faune, sa flore endémique et son écosystème.
- la subéraie couvre une superficie de
135.000 Ha sur la plaine Atlantique centrale
dont la pérennité est indispensable aux villes
côtières pour fixer le sable.
- l’arganeraie, unique dans le monde, allonge
la côte atlantique jusqu’au désert sur une
superficie de 870.000 Ha et caractérisée par
l’aridité du sol et le produit qu’elle offre.
- L’acacia du désert et les résineux
méditerranéens.
Perspectives : Priorités d’intervention :
4 axes d’intervention à étudier deviennent
urgents
Le projet proposé peut être axé autour de
ces 3 cas à étudier selon le plan suivant :
- La régénération naturelle par la mise en
défens
- L’établissement d’un réseau des Aires
protégées et leur gestion effective
- La mise en œuvre de la stratégie nationale
de la conservation de la Nature
ss

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