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INTRODUCTION
AGRICULTURE
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DÉFORESTATION
La déforestation en Afrique est l'une des plus importantes et celle qui progresse le
plus rapidement dans le monde. Selon l'ONU, chaque année, le continent perd près
de quatre millions d'hectares de forêts. Cela représente une perte considérable qui
est de loin supérieure à ce que perd la forêt amazonienne annuellement.La zone la
plus durement touchée en Afrique est celle de la forêt tropicale. Cette forêt, la
deuxième plus grande au monde, joue un grand rôle dans le captage du CO². En
2007, c'était « près de 30%» de la superficie de la forêt tropicale africaine, « soit 600
000 km² (plus que la surface de la France », qui était sujette à la déforestation.La
RDC, le plus grand pays de l'Afrique centrale, est l'un des États les plus affectés par
l'exploitation abusive des ressources forestières. Chaque année, 0,11 % du territoire
forestier congolais disparaît. Au Gabon, le problème semble moins important, mais
il est tout aussi préoccupant car le couvert forestier occupe 80 % de la superficie du
pays1 Sur ce territoire, la déforestation de certaines zones menace plusieurs
populations locales vivant dans les forêts.
Les conséquences de la déforestation sont nombreuses. En RDC, le pillage de la
forêt et les coupes à blanc causées par l'augmentation des chemins forestiers et le
saccage de la forêt pourraient entraîner la perte de 40 % du couvert forestier. Cette
perte aurait pour effet la libération de « 34,4 milliards de tonnes de CO² ». Ces
coupes menacent également la biodiversité de la forêt tropicale et augmentent le
risque d'érosion des terres.
En plus de ce dommage environnemental, il y a la problématique entourant la «
délocalisation » des populations autochtones. Comme les Pygmées au Gabon, les
populations Batwa en RDC risquent de perdre leur seul milieu de vie. Cette
population se retrouve seulement dans le Sud Kivu et la zone forestière qui s'y
trouve risque d'être morcelée en entier et cédée à des intérêts minier, forestier et
agricole.
La déforestation de l'Afrique n'est pas un phénomène récent. En effet, elle apparaît
bien avant l'indépendance des États africains. Plusieurs régions africaines ont subi
une exploitation massive de leurs ressources durant l'occupation coloniale. Dans le
cas de la gestion des ressources forestières, c'est en 1900 qu'a été adoptée l'une
des premières lois françaises affectant le territoire africain. Cette loi, qui plaçait
l'exploitation des ressources forestières directement sous la houlette des pouvoirs
coloniaux, a grandement favorisé l'exploitation intensive de la forêt qui, elle, avait
commencé dès 1885. Cette politique a su s'adapter avec le temps mais plusieurs
gouvernements continuent de permettre des comportements menaçant la faune
locale. Par exemple, le gouvernement de la RDC a permis aux industries
d'augmenter la construction de nombreuses routes traversant la forêt tropicale pour
accroître les territoires de chasse et, du même coup, la coupe des forêts. Cette
politique du laisser-aller a commencé en 1975 et s'est intensifiée dans les années
1990 et 2000. Le Congo-Brazzaville, pays limitrophe de la RDC, a connu le même
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Exploitation du bois au Gabon et au Cameroun par le groupe Bolloré.
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problème dès 1976. Dans cet État, la construction des routes forestières peut
atteindre plus de 660 kilomètres par année.
Outre l'Afrique centrale, la déforestation en Afrique a été accentuée dans plusieurs
pays2 par un grand nombre d'autres facteurs comme les coupes illégales, l'utilisation
du charbon de bois, la pratique intensive de l'agriculture, etc. Les causes de ce
désastre sont nombreuses et plusieurs défis restent à relever, car c'est tout un
système social, politique et culturel qui doit être sensibilisé à cette situation.
Pour ce qui est de la pollution:l’Afrique émet seulement 4% des GES3 mais est
soumise à plus de chocs que les autres continents, car étant le plus exposé aux
effets du changement et de la variabilité climatiques. Exemple: en afrique de l’ouest ,
l’augmentation de température est 1,5 fois supérieure au niveau mondial s’ajoute sur
la lutte principalement contre des sécheresses récurrentes, une grande variabilité de
la pluviométrie et des saisons, des inondations de plus en plus fréquentes, l’érosion
côtière…Ces changements climatiques menacent en premier lieu le secteur
primaire, l’agriculture, la sécurité alimentaire des pays. L’élevage, la pêche et
l’exploitation des forêts, qui sont des secteurs clefs pour l’économie et la sécurité
alimentaire des pays de la région.
L’exploitation des ressources halieutiques tel que la pêche en Afrique de l’ouest est
un fléau important et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la surpêche peut
être une activité tout à fait légale. Elle est autorisée, en toute conscience, par les lois
des organisations internationales de la pêche. La surpêche prive les pays de
précieuses ressources notamment ceux en pays en voie de développement.Pour
des centaines de millions de personnes, les produits de la mer sont le seul apport en
protéines animales. La surpêche affecte les économies locales et les équilibres
sociaux. Les premiers touchés sont les populations les plus pauvres et les femmes
en particulier, en Afrique de l’Ouest (en Mauritanie et au Sénégal, par exemple), où 1
% des navires réalisent 50 % des prises à eux seuls ! Ils sont donc peu nombreux à
faire de gros dégâts.Dans certains cas, l’accaparement des ressources se fait de
façon légale. L’Union européenne (UE) en profite depuis des décennies. C’est en
1979 que le premier accord de pêche a été signé entre l’Europe et le Sénégal. De
plus en plus impopulaire, il a néanmoins été renouvelé régulièrement, jusqu’à sa
suspension en 2006. En 2014, un nouvel accord, beaucoup moins permissif, est
entré en vigueur. Depuis 2019, il n’autorise plus que 45 bateaux européens à pêcher
dans les eaux sénégalaises, pour des prises limitées à 10 000 tonnes de thon et 1
500 tonnes de merlu noir par an. Au Sénégal, le libre accès aux zones de pêche
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Cas très préoccupants en Casamance: région du sud Sénégal avec un ecosystèmes menacé de
disparition.C’est une zone importante de l'économie du Sénégal.Dans les vallées fluviales de la
Casamance et de ses affluents, la riziculture et la pêche y sont les activités principales. Dans les
plateaux, on cultive céréales, légumes, laitue, mangues, agrumes et l’huile de palme.
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gaz à effet de serre
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artisanale a conduit à l’épuisement des ressources halieutiques, ainsi qu’à
l’augmentation des prix du poisson4. En raison de la surexploitation des stocks, les
pêcheurs sont contraints d’élargir leur périmètre de navigation et souvent de quitter
les eaux sénégalaises pour gagner les eaux voisines de la Guinée-Bissau et de la
Mauritanie5. Cette quête de fonds plus poissonneux a un coût : les pêcheurs
artisanaux doivent se doter d’équipements supplémentaires, consommer plus de
carburant et s’exposer à des risques accrus d’accident en mer. Cette hausse des
coûts se traduit aussi par une baisse significative de leurs revenus . À cela s’ajoute
l’expansion de la flotte de pêche artisanale, qui est passée de 13 000 à 19 000
bateaux entre 2009 et 2015 6et qui, en l’absence de dispositifs de surveillance et de
contrôle appropriés, va continuer à peser sur des stocks déjà surexploités. Selon les
estimations, le Sénégal perd chaque année 300 millions de dollars à cause de la
pêche illégale.
Face à ces problèmes, les sociétés civiles essayent de trouver des solutions: les
succès au Sénégal en matière de cogestion des ressources marines sont
particulièrement remarquables.À Ngaparou, pêcheurs, mareyeurs, propriétaires
d’embarcations et autres parties prenantes sont parvenus à se regrouper et à
mettre en place un système qui permet d’assurer une gestion équilibrée des
ressources halieutiques et de transformer radicalement les moyens de vie. Dans
les zones de pêche cogérées, on a vu réapparaître des espèces importantes que
l’on ne trouvait plus.
PERTE DE LA BIODIVERSITÉ
Les mangroves constitués de formations forestières prenant pied entre terre et mer
dans les zones tropicales et subtropicales sont pourvoyeuses de bien-être, de
sécurité ainsi que de moyens de subsistance pour les communautés. Les
mangroves sont les plus riches écosystèmes au monde, et leur disparition augmente
la salinité de l’eau jusqu’à ce que plus rien ne puisse pousser.Le littoral occidental
atlantique de l’Afrique s’étendant de la Mauritanie à l’Angola en passant par le
Nigeria, la Côte d’Ivoire et autres, dispose de 1,5 million d’hectares de cette
ressource, d’après les chiffres de l’Union internationale de conservation de la nature
(UICN). Le total au niveau africain étant de 3,2 millions d’hectares représentant 19 %
du total mondial.Le Sénégal compte quelque 185 000 hectares de mangroves
estuariennes7 dans les régions de Casamance et Sine Saloum, mais celles-ci
disparaissent à un rythme alarmant. Un quart de leur surface totale(45,000
hectares)a déjà disparu depuis les années 1970 du fait de sécheresses cycliques,
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Les poissons pêchés au Sénégal sont moins chers en Europe qu' au Sénégal.
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De nombreux incidents ont eu lieu entre des pêcheurs senegalais et les gardes côtes mauritaniens
et qui ont conduit à la mort de ses pêcheurs.
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(Senegal, Liberia ) L'état délivre des licences d’exploitation à des sociétés européennes et chinoise
qui leur permettent de ne pas payer de taxes.
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Zone de mélange des eaux douces avec les eaux marines, se formant à l'embouchure d'un fleuve
lorsqu'il se jette dans la mer.
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de la déforestation des mangroves pour leur bois et du blocage de voies d’eau par la
construction routière.
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Association basée au Sénégal créée en 2016 par Mariama Diallo qui a planté plus de 400 000
arbres et qui a pour objectif de reconnecter les jeunes avec la nature.
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"Nous ne devons pas avoir peur de prendre conscience du fait que nous faisons partie de la
nature. Nous dépendons d'elle. Votre contribution, petite ou grande, est vitale pour la survie
de la planète." WANGARI MAATHAI
sources:
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse/1362
https://www.greenpeace.fr/surpeche-fleau-oceans/
https://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2016/08/08/senegal-takes-steps-to-
establish-a-sustainable-and-better-governed-fisheries-sector#:~:text=Le%20S%C3%
A9n%C3%A9gal%20a%20r%C3%A9cemment%20lanc%C3%A9,le%20secteur%20
de%20la%20p%C3%AAche.
https://afriquexxi.info/Surpeche-au-Senegal-Le-spectre-d-un-desert-liquide
https://www.oecd.org/swac-expo-https://www.fondation-insolitebatisseur-philipperomero.com
/reforestation/la-mangrove-au-senegal/milano/presentationsanddocuments/session-2-pager-
maguette-kaire-cilss-agrhymet.pdf
https://www.aa.com.tr/fr/afrique/afrique-de-l-ouest-les-mangroves-r%C3%A9sisteront-elles-a
ux-occurrences-climatiques-et-anthropiques-/2645857