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FOCUS

FLORE DE
LA SAVANE
SAINT-PAUL

GUIDE
BOTANIQUE
SOMMAIRE

4 LES SAVANES DE LA RÉUNION

6 COMMENT UTILISER CE GUIDE BOTANIQUE ?

10 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE TONSURE

14 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE PELOUSE

18 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE SAVANE

22 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE SAVANE-OURLET

30 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE PRÉMANTEAU ET MANTEAU

44 LES ESPÈCES DE MILIEUX D’AFFLEUREMENT ROCHEUX

50 LES ESPÈCES DE MILIEUX DE FRICHE

54 ILLUSTRATION DES TERMES BOTANIQUES

57 GLOSSAIRE

60 INDEX DES NOMS SCIENTIFIQUES

61 INDEX DES NOMS COMMUNS

62 BIBLIOGRAPHIE

Crédits couverture
Photographie principale : Hervé DOURIS
1ère vignette : Morgane ROBERT
2e et 4e vignettes : Hervé DOURIS
3e vignette: Pauline GAUD
Ce guide botanique des savanes de La Réunion vise à mettre à la portée de tous
l’un des résultats d’un programme de recherche interdisciplinaire entrepris pour
le Conservatoire du littoral et la Fondation de France. Le but de ce travail est de
mieux comprendre l’évolution actuelle des paysages et des milieux de savane,
de manière à définir les moyens d’une conservation de ce patrimoine naturel et
culturel aujourd’hui menacé.

Ce guide a pour objectif de livrer au public une partie des connaissances bota-
niques rassemblées dans ce cadre. Quarante-neuf espèces de la savane (sur plus
de cent cinquante répertoriées) sont ici présentées. Ces dernières ont été choisies
car elles caractérisent bien la savane et l’ensemble de ses stades dynamiques.
Certaines sont très abondantes, d’autres sont plus rares ou encore à caractère
emblématique, patrimonial ou remarquable.

Ce guide permettra au lecteur d’identifier rapidement les plantes rencontrées sur


le terrain, grâce à l’association de chacune d’elles à des milieux ou à des stades
d’évolution du couvert végétal. En effet, les stades et les milieux sont facilement
distinguables par leur abondance et composition spécifiques. Les espèces sont
présentées sous leur(s) nom(s) réunionnais et français dans des notices illustrées
proposant une synthèse de leurs caractéristiques botaniques et écologiques, ainsi
que des usages dont elles font l’objet.

Avec les savanes de Bellemène, de Crève-cœur, de l’Hermitage, de Bellevue, du


Belvédère et l’emblématique savane du Cap La Houssaye, Saint-Paul est le « point
chaud » des savanes de La Réunion. Les savanes de Saint-Paul vous permettront
de rencontrer une diversité de formes de savane et d’espèces qui les compose. En
ce sens, elles sont le terrain propice à l’usage de ce guide botanique.
LES SAVANES DE
SAINT-PAUL ET DE
LA RÉUNION

Les savanes de La Réunion participent pleinement comme un pâture. Les éleveurs entretenaient
à l’exceptionnelle diversité des milieux et des et entretiennent encore la pâture par le feu,
écosystèmes qui caractérise cette île-montagne. allumé en fin de saison sèche pour renouveler
Quand plus haut, sur le versant, les mois passent la valeur nutritive du « piquant », c’est-à-dire
sans transformer fondamentalement l’aspect des des graminées qui constituent la nourriture
paysages, la métamorphose des savanes rend principale des bœufs. Ces pratiques pyro-
sensible, aux yeux de tous, le rythme cyclique pastorales sont consubstantielles au paysage
des saisons. Si les teintes allant du jaunâtre au hérité des savanes réunionnaises.
gris plombé dominent d’avril à novembre, les
feux qui surviennent en fin de saison sèche tirent FLORE
sur elles un voile noir, avant que les premières Les conditions climatiques déterminent
pluies ne fassent éclore une verdure aussi l’installation d’un cortège végétal constitué
exubérante qu’éphémère, conservée un moment d‘espèces héliophiles (affectionnant un fort
encore après mars par les arbres et les arbustes, ensoleillement) et possédant des caractères
quand les herbes ont déjà revêtu leurs couleurs morphologiques adaptés à la sécheresse
hivernales. extrême (dites xéromorphes). La pratique du
brûlage marque profondément la flore locale,
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES composée de pyrophiles et de pyrophytes, c’est-
On désigne généralement par le terme « savane » à-dire de végétaux tolérant le feu, ou dépendent
une végétation de hautes herbes à dominance de de lui pour se reproduire (citons le Piquant jaune
graminées. Les savanes de La Réunion se situent – Heteropogon contortus - dont la germination
au pied du versant occidental (sous le vent) de est induite par le passage du feu). Le pâturage
l’île, entre le rivage et une altitude variant entre influence également la composition floristique
le 400 et 600 m. On les trouve principalement en favorisant des espèces adaptées au broutage
sur les sables dunaires, les alluvions de et au piétinement des animaux (Cynodon
sables et galets des cônes de déjection des dactylon ou encore Botriochloa pertusa, grâce
grandes rivières, les coulées volcaniques à leurs rhizomes ou stolons). D’autres pratiques
aux affleurements basaltiques et les brèches humaines ont joué et/ou continuent à jouer un
d’avalanche (roches formées de fragments rôle important dans la composition du couvert
pris dans un ciment) des massifs volcaniques. végétal comme le ramassage des herbes et du
Avec une pluviosité annuelle n’atteignant pas bois, ou l’émondage des arbres et arbustes qui
1 000 mm et une température moyenne située favorisent les espèces capables de produire de
entre 23 et 25,5 °C, les savanes de La Réunion nouveaux individus par rejet de souche. Malgré
s’étendent sous un climat chaud et sec. Elles sont la prédominance du caractère secondaire des
4 utilisées depuis l’arrivée des hommes dans l’île savanes de La Réunion, des savanes primaires
ont existé et existent encore, notamment à la DES DYNAMIQUES FORTES
Rivière des Galets et probablement à la Plaine L’attrait qui commence aujourd’hui à se
Chabrier. manifester survient au moment même où
s’accélère la mutation paysagère du littoral
SES REPRÉSENTATIONS sous le vent et où l’existence même des savanes
Si les savanes réunionnaises peuvent être apparaît menacée. Depuis la fin des années 1990,
considérées comme un patrimoine naturel et les quartiers résidentiels et les infrastructures
paysager, ce n’est pas à la manière des Hauts routières ont en effet largement empiété sur
de l’île, aujourd’hui regardés comme un l’espace qui leur était anciennement dévolu,
« sanctuaire » de la bio- et de la géo-diversité, qui s’était longtemps étendu à l’essentiel du
reconnus comme patrimoine mondial de bas versant sous le vent, entre la Rivière Saint-
l’UNESCO. Les bas, quant à eux, donnent à Denis et Saint-Pierre. Les savanes apparaissent
voir et à vivre une autre « nature », imprégnée aujourd’hui comme des îlots enclavés dans
d’humanité, profondément marquée par la nappe urbaine du littoral ouest. Tout en
l’histoire sociale et culturelle de l’île ; une nature menaçant de les effacer des paysages de l’île,
« de proximité » aussi, aisément accessible aux ces mutations ont accéléré leurs transformations
populations de plus en plus urbaines du littoral paysagères et floristiques. Le remue-ménage
occidental, qui trouvent dans les savanes des sols et, surtout, le déclin de l’élevage
une réserve d’air pur et d’espace libre. Cette et des autres pratiques d’exploitation des
nature-là n’a longtemps pas été reconnue digne ressources ont permis à certains ligneux de se
d’intérêt. On a, de fait, souvent regardé les développer, au premier rang desquels Leucaena
savanes comme un milieu stérile, une « friche » leucocephala, Cassi ou Mosa, dont l’expansion
sans valeur, voire — et cela dès le début du XIXe aussi récente que spectaculaire a déjà abouti à
siècle — le reflet d’un dysfonctionnement global transformer certaines savanes en des boisements
de la nature insulaire, menacée, notamment, impénétrables, relativement pauvres du double
par la déforestation et ses effets négatifs sur point de vue biologique et paysager. Les espèces
le climat. La savane apparaissait ainsi moins originales de la savane, mais aussi la diversité
comme un paysage « naturel » que comme le même de ses formations végétales, apparaissent
résultat de la destruction par les hommes d’un à court terme menacées de disparition. Avec
paysage originel : celui d’une forêt primaire de elles, c’est aussi tout un monde social et culturel,
basse altitude recouvrant, avant l’installation des largement impliqué dans la construction de ces
hommes, l’ensemble — ou au moins une large paysages végétaux, qui risque de s’effacer.
part — du bas-versant sous le vent de l’île.

5
COMMENT
UTILISER CE GUIDE
BOTANIQUE ?

Ce guide présente les plantes dans les milieux Ces 7 milieux peuvent être aisément identifiés sur
où on les rencontre. Sept sont ici distingués, qui le terrain, sur la base des descriptions proposées,
correspondent simultanément — excepté les accompagnées des descriptions proposée et des
« affleurements rocheux » et les « friches » — à des encarts associés à chacune d’elles. Ces milieux
stades d’évolution de la savane, depuis la tonsure ont tous des caractères paysagers bien marqués.
jusqu’au manteau forestier. Le passage d’un Les fiches espèces sont structurées par des
stade à un autre dépend entre autre de l’intensité photographies accompagnées de descriptions
et la fréquence des pratiques pyro-pastorales, détaillées qui faciliteront la reconnaissance
c’est-à-dire du régime de perturbations alliant .
brûlage et broutage par le bétail.

TONSURE

Le terme de « tonsure » évoque le faible


recouvrement, associé aux sols les plus
squelettiques et secs. La tonsure est le premier
stade de colonisation des sols dénudés et
peut apparaître, de manière régressive, en
condition de très forte pression pastorale. Les
végétaux sont de type pionnier et à vie courte.
Les espèces les plus représentatives de ce
stade sont de petites graminées comme Tragus
mongolorum, Eragrostis pilosa, Dactyloctenium
australe ou encore des Portulaca. En conditions
de stagnation d’eau et à la saison des pluies, ces
tonsures peuvent accueillir des communautés
de mousses et d’hépatiques (bryologiques) et
de « microalgues » (cyanobactériales).

6
PELOUSE

Ce stade correspond à la première couverture


importante du sol des savanes pyropastorales.
Le caractère pionnier est encore marqué par
les deux légumineuses Zornia gibbosa (Zornie
gibbeuse) et Alysicarpus bupleurifolium. Mais
ce sont habituellement la graminée Aristida
adscensionis (Piquant jaune) et la légumineuse
plus discrète, Tephrosia pumila subsp. ciliata
qui marquent la physionomie de cette pelouse
pionnière. Ouvertes dans un premier temps,
avec un bon fonctionnement de la niche de
régénération permettant aux espèces à vie
courte de germer et de boucler leur cycle de
vie, ces pelouses, en l’absence de perturbations
suffisantes, finissent par se fermer (pelouses
post-pionnières).

SAVANE À HETEROPOGON

À La Réunion, les savanes pyropastorales de


l’Ouest de l’île sont typiquement composées
d’Heteropogon contortus (Piquant jaune,
graminée pyrophyte) et de Tephrosia purpurea
subsp. purpurea (Indigo rouge). Cette graminée
tend à fermer progressivement le couvert végétal
et réduire la diversité floristique présente dans
les stades précédents.

7
SAVANE-OURLET

Les savanes-ourlets correspondent au


vieillissement des savanes à Heteropogon dans
les dynamiques de déprise agropastorale et de
reconquête préforestière par les ligneux (arbustes
et arbres). Physionomiquement, ces savanes-
ourlets conservent une morphologie de savane
en raison de la place encore prépondérante
d’Heteropogon contortus (Piquant jaune).
Cependant elles s’enrichissent en lianes,
principalement Cajanus scarabeoides (Fausse
pistache maronne) mais aussi Clitoria ternatea
(Liane madame), Rhynchosia malacophylla,
Passiflora foetida (Grenadine pocpoc) ou encore
d’arbrisseaux lianescents comme Desmanthus
virgatus (Ti mosa).

PREMANTEAU & MANTEAU

Le prémanteau et le manteau correspondent à


l’évolution rapide des savanes-ourlet dans le
cas où l’abandon des pratiques agro-pastorales
persiste. Ce milieu regroupe des formes plus
ou moins arborées et/ou arbustives, voire dans
quelques cas arborescentes. La colonisation
débute généralement par Lantana camara
(Galabert), Dichrostachys cinerea (Kéké),
Leucaena leucocephala (Mosa), Vachellia
farnesiana (Zépinar) et Ehretia cymosa (Bois
bob). Aux stades plus développés subsistent
les arbustes de grande taille et les petits arbres
principalement L. leucocephala (Mosa) et
Pithecellobium dulce (Tamarin de l’Inde).
8
AFFLEUREMENT ROCHEUX

Entre les affleurements rocheux, les corniches


rocheuses et les fronts de falaise ou encore les
éboulements de pied de falaise, il s’agit d’un
milieu complexe par la diversité des reliefs et
des microclimats. On retrouve des fougeraies
rupicoles d’anfractuosités avec Pellaea viridis
(Pelléa vert) et Actiniopteris semiflabellata
(Fougère latanier). Agave gr. Americanae (Choka
bleu) et Furcraea foetida (Choka vert) s’y plaisent
également bien. Des éléments ligneux hérités des
broussailles des savanes voisines, notamment
Schinus terebinthifolius (Baie rose), Ehretia
cymosa (Bois bob) et Leucaena leucocephala
(Mosa), peuvent également être présents.

FRICHE

Les friches correspondent à des zones


anciennement cultivées. Dans les savanes il a
pu s’agir d’anciennes cultures de canne à sucre,
de coton, de caféier ou de parcelles maraichères.
Elles se reconnaissent facilement par leur
composition en hautes graminées (espèces de
la famille des Poacées), tout particulièrement
Themeda quadrivalvis (Labourdonnais) et
Urochola maxima (Gros Fataque).

9
GROS CHIENDENT
Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd. & australe Steud.
1 Poaceae

GRAMINÉES À ÉPIS DORSIVENTRAUX LE SAVIEZ-VOUS ?

Les feuilles ont un limbe linaire ondulé, une D. aegyptium (l’espèce à 4 épis) est utilisée à La
nervure centrale en gouttière et des marges Réunion en tisane pour faire pousser les dents
à poils rigides donnant à la feuille une texture de lait. Leur dénomination « gros chiendent »
rugueuse. Les tiges sont stolonifères, s’enracinant est une confusion avec Eleusine indica, qui elle
aux nœuds chez D. australe. L’inflorescence est aussi est une graminée à épis dorsiventraux
composée de 1 ou 3 épis allongés et vert pâle mais qui, contrairement à ces deux espèces de
chez D. australe (1a) et de 4 (parfois 5-6) épillets Dactyloctenium, est une vivace particulièrement
courts et brunâtre chez D. aegyptium (1b). Les difficile à déraciner.
épillets sont portés à la face inférieure d’un axe
élargi et aplati (épis dorsiventraux).

1a 1b
10
PATURIN POILU
Eragrostis pilosa (L.) P. Beauv.
Poaceae 2

PETITE GRAMINÉE ANNUELLE TRÈS LE SAVIEZ-VOUS ?


DISCRÈTE
Les graines de cette espèce, très variable, font
Les tiges sont nombreuses, dressées ou obliques parties de celles des « kreb », désignant les graines
(2a). Les feuilles sont fines, glabres sauf autour de graminées sauvages traditionnellement
de la ligule avec une touffe de longs poils étalés consommées par certaines populations de la
(2b) ; c’est là sans doute l’un des caractères région sahélienne. Il s’agit très probablement de
les plus remarquables de cette espèce. Le l’ancêtre du tef (Eragrostis tef (Zucc.) Trotter), une
limbe est d’abord plan puis roulé au sommet. des premières espèces de plantes domestiquées
L’inflorescence est une panicule violacée d’abord et encore aujourd’hui cultivée en Afrique.
contractée puis étalée, pyramidale et lâche (2c).
Le fruit est un caryopse oblong.

2a

2b 2c
11
CŒUR DE NELY, TI TAMARIN
Phyllanthus amarus Schum. & Thonn.
3 Phyllanthaceae

PETITE HERBE ANNUELLE DRESSÉE DE LE SAVIEZ-VOUS ?


10-60 CM DE HAUT
Cette plante est traditionnellement utilisée à
Elle présente de nombreuses ramifications la Réunion pour purger les enfants. Appelée
horizontales, ses feuilles sont alternes avec « Bhumyamalaki » en Inde, cette plante est
des stipules triangulaires devenant noires et connue dans la médecine ayurvédique pour
son limbe est oblong à obovale (3a). Les fleurs, résoudre des problèmes d’estomac, génito-
situées sous les feuilles, sont petites et verdâtres urinaires, de foie, de rein et de rate. De par ses
(3b). Les fleurs femelles sont situées sur la moitié nombreuses propriétés médicinales, notamment
basale des rameaux et les fleurs mâles sont antivirales efficaces contre l’hépatite B, son
situées sur la moitié terminale des rameaux. Le usage s’est répandu en Occident.
fruit est une capsule sphérique.

3a 3b
12
MOUSSE HÉPATIQUE,
RICCIA 4
Riccia L.
Ricciaceae

HÉPATIQUES INDIGÈNES OU ENDÉMIQUES LE SAVIEZ-VOUS ?


DES OUVERTURES À STAGNATION
D’HUMIDITÉ (4a) Les hépatiques font partie des Bryophytes au sens
large, qui correspond aux plantes sans système
Ces hépatiques sont reconnaissables par leur vasculaire (à contrario des Trachéophytes). Il
thalle formant des rosettes et pour la plupart faut attendre les premières pluies estivales pour
des cas la présence de petites dépressions ou observer les tapis de Riccia. L’identification
sillons à la surface du thalle (4b). Elles sont récente de ces hépatiques dans les savanes de
généralement de couleur vert glauque et parfois Saint-Paul (Crève-Coeur, Plateau Combava et
teintées de rouge en bordure du thalle. Bellevue) a révélé la présence de deux espèces;
une espèce endémique de La Réunion : Riccia
helenae et une plus commune Riccia congoana,
espèce indigène de l’océan Indien.

4a

4
4b
13
ZORNIE GIBBEUSE
Zornia gibbosa Span.
5 Fabaceae

PETITE HERBE ANNUELLE, INDIGÈNE ET LE SAVIEZ-VOUS ?


PROTÉGÉE
Cette espèce protégée est une des plantes les
Les feuilles sont composées de 2 folioles (5a), plus caractéristiques des ouvertures des savanes.
à pétiole canaliculé et sont pourvues de 2 Un petit aiguillon (appelé glochidie) est présent
stipules étroitement ovales parsemées de sur chaque soie du fruit de cette espèce. Cette
points glanduleux (5b). Le limbe des feuilles espèce à court cycle de vie est présente dans le
inférieures est elliptique-oblong et celui des premier stade de pelouse (pelouse pionnière).
feuilles supérieures est davantage étroitement
ovale-linéaire. L’inflorescence est un épi de 8 à
12 petites fleurs jaunes chacune pourvue de 2
bractées ovales-elliptiques et pubescentes. Le
fruit est une gousse garnie de soies, souvent
cachée par les bractées (5c).

5b

5a 5c
14
BOTHRIOCHLOA PERTUS
Bothriochloa pertusa (L.) A. Camus.
Poaceae 6

GRAMINÉE PÉRENNE À STOLON LE SAVIEZ-VOUS ?


ROUGEÂTRE
Grâce à ses stolons, cette espèce est adaptée au
Ses chaumes rougeâtres développent des broutage et au piétinement des animaux. Il s’agit
racines au niveau des nœuds (7a). Le limbe des d’une plante à multiples usages, notamment
feuilles est vert grisâtre de 5 à 10 cm de long et en tant que fourrage mais également dans la
2 à 6 mm de large, glabre sauf à la base avec création de pelouses artificielles et de gazons de
quelques poils clairsemés. La ligule est courte terrains de sport. La glume inférieure des épillets
et en frange (7b). L’inflorescence est subdigitée sessiles présente un petit trou au centre (7d);
de couleur violacée (7c). d’où le nom de l’espèce «pertusa» qui évoque le
mot latin « pertusus », « percé ».

6a 6c

6b 6d
15
PIQUANT BLANC
Aristida adscensionis L.
7 Poaceae

GRAMINÉE INDIGÈNE ANNUELLE DE 5 À 60 LE SAVIEZ-VOUS ?


CM DE HAUT
C’est la graminée par excellence des pelouses
Elle se reconnait par ses panicules pendantes pionnières où les sols ont été décapés par
se balançant au gré du vent (6a). Elle présente l’érosion ou par un régime de perturbation
un chaume lisse et avec des nœuds foncés alliant feu et pâturage. Elle est souvent associée
violacés. Les feuilles sont dressées, linéaires à diverses Fabacées et tout particulièrement à
avec une gaine glabre aux marges ciliées et une Zornia gibbosa et Tephrosia pumila subsp. ciliata.
ligule en couronne de cils. L’inflorescence est une
panicule étroite avec des ramifications courtes
pendantes toutes d’un même côté de l’axe (6b).
Comme toutes les espèces d’Aristida, les épillets
sont pourvus d’une arête trifide (6c).

7a

7b 7c
16
17
INDIGO ROUGE
Tephrosia purpurea (L.) Pers. subsp. purpurea
8 Fabaceae

HERBE ANNUELLE OU PÉRENNE DE LE SAVIEZ-VOUS ?


COURTE LONGÉVITÉ DE 70 À 100 CM DE
HAUT Selon Jacob de Cordemoy, les racines de cette
espèce sont toniques et stomachiques. Indigo
Ses tiges sont légèrement pubescentes. Les évoque les propriétés tinctoriales de ses feuilles,
feuilles imparipennées sont composées de 5 lesquelles offrent une pigmentation orange-
à 10 paires de folioles obovales à oblongues- brune. À noter que le véritable indigo (Indigofera
elliptiques (9a, 9b). L’inflorescence est un racème tinctoria) existe naturalisé dans des savanes
de 2 à 20 cm. Les fleurs présentent une corolle proches du littoral. À Hawaii, la roténone et la
à pubescence blanche et un calice rosâtre, et le téphrosine que l’espèce contient étaient utilisées
fruit est une gousse glabre légèrement courbée comme poison pour la pêche.
vers le haut (9c).

8a

8b 8c
18
HIBISCUS FAUX-SIDA
Hibiscus sidiformis Baill.
Malvaceae 9

PETITE HERBE À TIGE PRINCIPALE LE SAVIEZ-VOUS ?


DRESSÉE ET TIGES SECONDAIRES ÉTALÉES
Comme la majorité des autres espèces de
Elle est pourvue de différents types de poils Malvaceae, notamment celles du genre Hibiscus
: étoilés, simples longs et courts. Les feuilles ou encore le Cotonnier et le Gombo, les étamines
sont simples, alternes, subcirculaires à la base sont soudées en un tube, la plante est pourvue
de la plante puis devenant étroitement ovales de poils étoilés et la nervation principale des
au sommet de la tige (10a). Elles présentent un feuilles est palmée.
pétiole plus long que le limbe. Les marges du
limbe sont entières ou grossièrement dentelées
(10b). Les fleurs sont axillaires de ± 1 cm de
diamètre, à calice soudé et à corolle libre jaune
pâle (10c). Le fruit est une capsule globuleuse
portant des poils le long des marges (10d).

9c

9a

9b 9d
19
PIQUANT JAUNE,
10
VELPIQUANT
Heteropogon contortus (L.) P.Beauv. ex Roem. & Schult.
Poaceae

GRAMINÉE INDIGÈNE PÉRENNE FORMANT LE SAVIEZ-VOUS ?


À MATURITÉ DES TOUFFES D’ENVIRON 70
À 90 CM DE HAUT C’est la graminée des savanes réunionnaises
par excellence, fourrage de base pour les bœufs
Les tiges sont dressées (11a). La ligule est à moka. C’est une espèce zoochore ; ses épillets
longs poils. L’inflorescence est formée de 1 à sessiles forment des pelotes (11c) qui avec
3 épis solitaires dressés comprenant chacun leur callus s’accrochent aux animaux et aux
deux rangées d’épillets. Les rangées de la partie hommes. Cette espèce est le principal agent des
supérieure de l’épi sont composées d’un épillet changements de teintes des savanes : fauves
sessile pourvu d’un callus très piquant (11b) et en hiver et vertes en été. Il existe une variété
d’une arête rousse, de 7 à 8 cm de long. (possiblement une espèce à part entière) de
couleur glauque, donnant une teinte bleutée à
la savane.

10b

10a 10c
20
21
TI MOSA, TI CASSI
Desmanthus virgatus (L.) Wild.
11 Fabaceae

HERBE DRESSÉE À TIGE ANGULEUSE LE SAVIEZ-VOUS ?

La feuille est alterne bi-pennée, composée de 1 Il s’agit d’une espèce très appréciée par les
à 4 paires de pennes de 6 à 15 paires de folioles cabris et les bœufs. Elle a tendance à former de
oblongues asymétriques ciliolées (12a). Elle vastes nappes finissant par recouvrir la savane à
est pourvue de stipules en pointe longue de 3 Heteropogon contortus.
à 6 mm et d’une glande pétiolaire circulaire.
L’inflorescence est une capitule ovoïde ou
sphérique avec un pédoncule de 2 à 7,5 cm
qui porte 6 à 10 fleurs (12a). Ces dernières sont
blanches et portent 10 étamines d’environ 5 mm
de long. La gousse est linéaire et très fine (12b).

11a 11b
22
HERBE TOURTRELLE
Trichodesma zeylanicum (Burm. F.) R. Br.
Boraginaceae 12

HERBE POILUE POUVANT ATTEINDRE 1,5 LE SAVIEZ-VOUS ?


M DE HAUT (13A)
À La Réunion les feuilles de cette espèce sont
Elle est couverte de poils denses blanchâtres et données aux lapins mais sont aussi utilisées
piquetée de petits points noirs (13b). Les feuilles en tisane pour traiter le diabète. Son nom local
sont simples, opposées à la base et devenant vient du fait que son fruit est mangé par les
alternes au sommet. Le limbe est oblong- tourterelles. Certaines personnes les mangent
lancéolé à base subcordée et à sommet aigu. car elles seraient riches en oméga 3. L’huile de
Les fleurs, en boutons pointus, sont bleu pâle à ses graines est employée en Tanzanie, en Inde
rose pâle (13c). Le fruit est un nucule à 4 loges et au Pakistan pour ses propriétés émollientes.
indéhiscentes et à sépales persistants en forme Les tourterelles voudraient-elles avoir les plumes
d’étoile (13c). plus douces ?

12b

12a 12c
23
HERBE CHACHA,
13
POIS ROND MARRON
Crotalaria retusa L. et Crotalaria verrucosa L.
Fabaceae

HERBES À COURTE DURÉE DE VIE ET LE SAVIEZ-VOUS ?


GÉNÉRALEMENT DE MOINS D’1 M
Leurs dénominations à la Réunion, « herbe
Ses tiges sont cylindriques et à poils courts. chacha » ou « herbe tapage », font référence
Les feuilles sont simples stipulées. Le fruit est aux bruits émis par les graines libres lorsque
une gousse gonflée glabre. Les feuilles de C. l’on secoue la gousse. Certaines espèces de ce
verrucosa sont d’un aspect ondulé et portent genre sont reportées comme causant la cirrhose
des stipules courbées-ovales (13a) alors qu’elles du foie chez les humains et les vaches. Bien
sont raides, planes, plus étroites et portant des que considérée comme adventice, C. retusa est
stipules linéaires chez C. retusa. L’inflorescence cultivée en Inde pour sa fibre.
est une cyme terminale à fleurs jaunes chez C.
retusa (13b) et à fleurs violacée chez C. verrucosa
(13c).

13a 13b 13c


24
FAUSSE PISTACHE MARONNE
Cajanus scarabaeoides (L.) Thouars
Fabaceae 14

HERBE TRAINANTE OU GRIMPANTE LE SAVIEZ-VOUS ?

Les feuilles sont trifoliolées de 3 à 7 cm de Proche de l’Ambrevade (Cajanus cajan), ses


long prouvues de petites sitpules. Les folioles feuilles étaient utilisées à La Réunion pour ses
sont elliptiques à obovales avec des poils propriétés hémostatiques et diurétiques. Son
gris densément sur les deux faces (14a). fruit peut être mangé comme des haricots.
L’inflorescence est un fascicule axillaire En Inde elle est appelée « Rantu » ou « Banna
pauciflore (généralement 2 fleurs par fascicule). adhaki » et est traditionnellement utilisée contre
Les fleurs sont jaunes à calice densément la diarrhée des vaches et pour la fertilité des
pubescent et à l’étendard lavé de rouge (14b). femmes.
Le fruit est une gousse oblongue sillonnée entre
les graines, couvertes de nombreux poils raides
(14c).

14a

14b 14c
25
DESMODIE DU GANGE
Desmodium gangeticum (L.) DC.
15 Fabaceae

HERBE LIGNEUSE OU PETIT ARBRISSEAU LE SAVIEZ-VOUS ?


DE 0,20 À 2 M DE HAUTEUR
Cette espèce est appréciée par les cabris péi
Les ramilles sont anguleuses, à petits poils et les bœufs Moka. C’est une des plantes les
crochus et d’autres plus longs étalés. Les feuilles plus utilisées dans la médecine Ayurvédique.
sont simples, alternes et pourvues de stipules Elle a de nombreuses propriétés médicinales
à base triangulaires (15a). Le limbe est ovale à notamment anti-dépressive, anti-anxiété ou
elliptique (15a). L’inflorescence est terminale encore antioxydant et anti-diabétique. En Asie
ou axillaire, composée de 2-4 fleurs à corolle elle est aussi utilisée comme engrais vert.
rose à violette (15b). Le fruit est une gousse
profondément divisée sur sa partie inférieure en
3 ou 8 articles arrondis veinés de pourpre ou de
bordeaux (15c).

15a 15b 15c


26
SIRATRO,
POIS DE SENTEUR MARRON 16
Macroptilium atropurpureum (DC.) Urb.
Fabaceae

LIANE PÉRENNE COUVERTE DE POILS LE SAVIEZ-VOUS ?


FINS LUI DONNANT UNE COULEUR
GRISÂTRE (16a) Cette espèce a été introduite à La Réunion
comme espèce fourragère. Elle fut une des
Les feuilles sont trifoliolées pourvues de 2 premières espèces de légumineuse à être semée
stipules ovales-triangulaires (16b). Le limbe pour le bétail en Australie. Dans d’autres régions
est asymétrique pour les folioles latérales et en elle est aussi utilisée pour la stabilisation des
forme de losange pour la foliole centrale. Sa face dunes ou comme couvert végétal. En effet,
inférieure est densément couverte d’une pilosité en tant qu’espèce de la famille des Fabacées
d’un blanc velouté. L’inflorescence est un racème fixatrice d’azote atmosphérique, elle enrichit les
composé de 6 à 12 fleurs de couleur pourpre sols.
noirâtre souvent disposées en paire (16c). Le fruit
est une gousse longue, fine et à sommet aigu.

16a

16b 16c
27
TÉPHROSIE NOCTIFLORE
Tephrosia noctiflora Bojer ex Baker
17 Fabaceae

HERBE ANNUELLE OU PÉRENNE À COURTE LE SAVIEZ-VOUS ?


DURÉE DE VIE, HAUTE DE 50 À 150 CM
Cette espèce ne fleurit qu’une fois que le soleil
La tige est densément pubescente. Les se couche, d’où son nom d’espèce « noctiflora
feuilles sont alternes, longues de 7 à 15 cm, ». Comme beaucoup d’espèces du genre
imparipennées de 7 à 12 paires de folioles Tephrosia, elle contient de la roténone. Avant
oblongues-ovales à pubescence argentée son interdiction sur le marché, cette molécule
sur la face inférieure et pourvues de stipules était utilisée comme insecticide.
falciformes et pubescentes (17a). L’inflorescence
est un racème à fleurs pourvues d’un calice
fortement pubescent et d’une corolle blanche
veinée de violet (17b). Le fruit est une gousse en
forme de sabre et couverte d’une pubescente
brune (17c).

17b

17a 17c
28
POMPON SOLDAT,
MONTE EN L’AIR 18
Leonotis nepetifolia (L.) R. Br.
Lamiaceae

GRANDE HERBE ANNUELLE POUVANT LE SAVIEZ-VOUS ?


ATTEINDRE 2 M DE HAUT
En Afrique du Sud, d’où elle est originaire, elle
La tige, légèrement pubescente, est à section est communément appelée « wild dagga »,
carrée (18a, caractère commun à presque signifiant « wild cannabis » (cannabis sauvage)
toutes les espèces de Lamiacées). Les feuilles et est traditionnellement utilisée en décoction
sont opposées dentées à long pétiole et à limbe pour ses nombreuses vertus médicinales :
ovale aigu au sommet tronqué à la base (18a). hémorroïdes, eczéma, démangeaisons, crampes
L’inflorescence est un verticillastre de 4 à 6 cm de musculaires, maux de tête, piqûres d’araignée et
diamètre (18b, 18c). Les fleurs sont à calice poilu de serpent.
soudé en un tube et à corolle orange sombre
(18b). Le fruit est un petit akène.

18a

18b 18c
29
L’ENCENS, CAFÉ DE CHINE,
19
BAIE ROSE, FAUX POIVRIER
Schinus terebinthifolia Raddi.
Anacardiaceae

EEE - ARBUSTE MULTICAULE DE 2-6 M DE LE SAVIEZ-VOUS ?


HAUT (19a)
Cette espèce est valorisée économiquement
Les feuilles sont composées imparipennées à 2 à en tant qu’espèce mellifère la plus exploitée en
4 paires de folioles obovales vert sombre dessus apiculture. Ses fruits sont aussi utilisés en tant
et plus claires dessous. Les marges du limbe des qu’épices, autrefois appelés « poivre rose ». Il
folioles peuvent être légèrement découpées s’agit d’un excellent bois de chauffe (donnant
(19b). L’inflorescence est une panicule axillaire un goût particulier à la viande) et bois de
portant des petites fleurs blanches. Le fruit est construction (planté comme un «poto» le bois
une drupe rouge rappelant le grain de poivre s’enracine et ne pourrit donc pas). Sa résine
(19c). est utilisé contre les crevasses de pieds et ses
feuilles, riche en térébinthine, éloignent les
insectes ravageurs.

19b

19a 19c
30
BOIS DE LAIT
Tabernaemontana persicariifolia Jacq.
Apocynaceae 20

ARBUSTE OU PETIT ARBRE ENDÉMIQUE À LE SAVIEZ-VOUS ?


LATEX BLANC LAITEUX (20a)
Son nom local « bois de lait » vient du fait que,
Ses rameaux sont lenticellés, gris et comme toutes espèces d’Apocynacées, cette
longitudinalement fissurés. Les feuilles sont espèce sécrète du latex blanc laiteux. Au sein
opposées à limbe subcoriace de forme très des savanes il s’agit d’une espèce relictuelle des
variable ; elliptique à étroitement elliptique ou boisements semi-xérophiles. Cette espèce est
parfois étroitement ovale (20b). L’inflorescence fortement menacée de disparition dans le milieu
est corymbiforme, beaucoup plus petite que les naturel par l’accroissement de l’urbanisation et
feuilles et portant des fleurs blanches odorantes. le développement de nouvelles infrastructures.
Le fruit est composé de 2 méricarpes lisses
contenant de nombreuses graines à arille rouge.

20a 20b
31
GRAND-FEUILLE, BOIS BOB
Ehretia cymosa Thonn.
21 Boraginaceae

ARBUSTE À CIME ÉTALÉE, AUX RAMEAUX LE SAVIEZ-VOUS ?


RETOMBANTS ET PUBESCENTS (21a)
À La Réunion cette plante, aussi appelée «Bois
Les feuilles sont alternes, caduques avec des poils malgache», est utilisée pour son bois à la fois
raides sur le pétiole canaliculé sur la marge et la souple et solide dans la fabrication des manches
face inférieure du limbe (21b). La face inférieure à outils et pour la confection de l’instrument de
du limbe est à nervation saillante et présente des musique (dont le bobre). Autrefois, on en faisait
domaties à l’aisselle des nervures secondaires. du charbon et aujourd’hui il est encore utilisé
L’inflorescence est terminale en panicule formée en tant que bois de chauffe. Ses feuilles sont
de cymes corymbiformes portant de nombreuses également utilisées en tant que fourrage pour
fleurs blanches odorantes (21c). Le fruit est une les cabris.
drupe à calice persistant, de couleur orange.

21b

21a 21c
32
IPOMÉE, LIANE TOUPIE,
VOLUBILIS 22
Ipomoea obscura (L.) Ker Gawl, Ipomoea purpurea (L.) Roth
et Ipomoea triloba L.
Convolvulaceae

LIANES À FLEURS AXILLAIRES EN FORME LE SAVIEZ-VOUS ?


D’ENTONNOIR
L’espèce à fleur blanche (I. obscura) est appelée
I. obscura et I. purpurea ont toutes les deux des « Liane toupie » à La Réunion, ses feuilles sont
feuilles en forme de cœur avec une pointe plus traditionnellement utilisées en cataplasme
aigüe chez I. obscura (22a). Chez I. triloba, elles pour la cicatrisation. De nombreuses espèces
sont entières ± trillobées (22b). Les fleurs sont d’Ipomoea indigènes, naturalisées et cultivées
blanches chez I. obscura (23a), bleue chez I. sont présentes à La Réunion. I. purpurea est une
purpurea (22c) et rose chez I. triloba (22d). Le fruit plante ornementale bien connue sous le nom de
de ces trois espèces est une capsule globuleuse « Volubilis ».
avec des sépales persistants portant au sommet
de nombreux poils chez I. triloba, récurvés chez
I.obscura et droits chez I. purpurea.

22a 22c

22b 22d
33
JATROPHA,
23
MÉDECINIER ROUGE
Jatropha gossypiifolia L.
Euphorbiaceae

ARBUSTE PIONNIER SÉCRÉTANT UN SUC LE SAVIEZ-VOUS ?


LAITEUX (23a)
Cette espèce récente à La Réunion commence
Ses feuilles sont pourvues de poils glanduleux à envahir les Bas de l’Ouest. Cependant,
(23b). Juvéniles, elles sont rougeâtres et elle a un intérêt économique grandissant,
collantes. Le limbe est ± circulaire à ovale, par ses propriétés médicinales, notamment
découpé en 3 à 5 lobes, à sommet aigu et à base anticancéreuses, par son activité molluscicide
cordée, évoquant les feuilles de coton (23c); d’où ou encore par son potentiel en tant que
son nom d’espèce, « gossypium » étant le nom biocarburant. Elle est parfois confondue avec le
du coton en latin. L’inflorescence est un corymbe « Pignon d’Inde » (Jatropha curcas) ou encore «
terminé par une fleur femelle de couleur pourpre Tantan » (Ricin, Ricinus communis).
(23d). Le fruit est une capsule trigone.

23a 23c

23b 23d
34
BOIS NOIR, BANOIR
Albizia lebbeck (L.) Benth.
Fabaceae 24

EEE - ARBRE POUVANT ATTEINDRE 25 M LE SAVIEZ-VOUS ?


DE HAUT
Introduit à la fin du 18e siècle à La Réunion, cet
La feuille est composée bi-paripénnée, de 3 à 9 arbre servait à ombrager les plants de caféiers,
paires de pennes pourvus de 13 à 14 paires de à produire de la gomme (exsudat de sève utilisé
folioles elliptiques-oblongues à oblongues (24a). en tant qu’adhésif) à tanner le cuir (à partir de
Des stipelles sont présents à la base de chaque son écorce et de ses graines), à fabriquer les
penne (24b). L’inflorescence est un glomérule, charrettes à boeufs et à fournir du charbon (à
composé de 12 à 20 fleurs à longues étamines partir de l’écorce) utilisé particulièrement au
à filets blancs formant des sortes de pompons repassage du linge. Cet arbre est aujourd’hui
dorés de cheveux d’ange (24c). Le fruit est une utilisé dans l’aménagement paysager en tant
gousse plate oblongue arrondie au sommet qu’arbre ornemental, dans l’ébénisterie et dans
(24d). l’apiculture.

24c

24a 24b 24d


35
LIANE MADAME
Clitoria ternatea L. var ternatea
25 Fabaceae

LIANE POUVANT ATTEINDRE 3 M DE LONG LE SAVIEZ-VOUS ?

Les feuilles sont composées imparipennées En Asie du Sud-Est les fleurs sont couramment
de 2 à 3 paires de folioles ovales à elliptiques utilisées pour donner une couleur bleue aux
à pubescence apprimée, longues de 8 à 15 cm plats. A La Réunion, elles peuvent être utilisées
(25a). Les fleurs, situées aux aisselles foliaires, pour colorer le riz et pour purifier le foie.
sont pourvues d’un grand étendard bleu (25b) Étymologiquement Clitoria signifie clitoris en
ou blanc (25c, représentant 2 variétés différentes latin, faisant référence à la forme évocatrice
; au Cap La Houssaye, c’est principalement la de la fleur. D’ailleurs la plante aurait des
forme à corolle blanche qui est présente). Le fruit propriétés emménagogues. Utilisée en médecine
est une gousse subsessile, linéaire. ayurvédique, la pharmacologie lui reporte de
nombreuses propriétés médicinales. Elle est
aussi une bonne source de protéine pour le
bétail.

25b

25a 25c
36
KÉKÉ
Dichrostachys cinerea (L.) Wight et Arn.
Fabaceae 26

EEE - ARBRISSEAU À RAMEAUX COURTS ET LE SAVIEZ-VOUS ?


ÉPINEUX (26a, 26b)
C’est une espèce très envahissante dans
Les feuilles sont composées pari-bipennées de beaucoup de pays tropicaux. À La Réunion
5 à 20 paires de pennes chacune pourvue d’une elle forme des broussailles mono spécifiques
glande stipitée et de 10 à 40 folioles linéaires impénétrables. Il semble que l’espèce soit arrivée
à oblongues (26b). L’inflorescence est un épi à Saint-Leu sous forme de graines retenues sous
pendant bicolore composé de fleurs stériles les sabots de bœufs importés d’Afrique. Au Gabon
blanchâtres à rosâtres sur sa partie inférieure et et en Côte d’Ivoire, l’écorce de cette espèce est
de fleurs hermaphrodites jaunâtres sur sa partie utilisée contre la malaria ou les rhumatismes et
supérieure (26c). Le fruit est une gousse tordue, pour enclencher l’accouchement.
indéhiscente (26d).

26a 26c

26b 26d
37
MOSA, CASSI
Leucaena leucocephala (Lam.) de Wit.
27 Fabaceae

EEE - ARBUSTE POUVANT ATTEINDRE 4 M LE SAVIEZ-VOUS ?


(27a)
L’espèce a été introduite vers 1820 à La Réunion
Les feuilles sont alternes, composées et cultivée pour le fourrage bien qu’elle contienne
bi-paripennées de 3 à 7 paires de pennes de de la mimosine, toxine néfaste pour le bétail
7 à 17 paires de folioles obliques, linéaires, mais très bien supportée par les bœufs Moka
oblongues, acuminées. Une glande foliaire et les cabris péi. Depuis le déclin des pratiques
est souvent présente au sommet du pétiole. pastorales, elle envahit les savanes.
L’inflorescence est un glomérule de fleurs à
nombreuses étamines blanches à long filet + Une espèce proche, Leucaena diversifolia
(27b). Le fruit est une gousse plate qui fournit (Schltdl.) Benth., s’observe aussi; elle se
des graines brunes et luisantes (27c). différencie par ses 16 à 24 paires de folioles et
ses glomérules rosés.

27b

27a 27c
38
TAMARIN DE L’INDE
Pithecellobium dulce (Roxb.) Benth.
Fabaceae 28

ARBRE DE 4 À 15 M DE HAUT POURVUS DE LE SAVIEZ-VOUS ?


PETITES ÉPINES (28a)
À La Réunion cette espèce sert de haies épineuses
Les feuilles sont composées de 2 folioles mais aussi de zones d’ombrage. Ses fruits et ses
elliptiques à obovales-elliptiques, obliques feuilles servent de fourrage pour le bétail. Ses
(28b). L’inflorescence est une panicule terminale gousses, riches en tanins, sont aussi appréciées
de couleur crème à jaune. Le fruit est une gousse par les promeneurs. Il est également utilisé en
enroulée devenant rougeâtre (28c). tant que bois de chauffe, bois d’ébénisterie et
pour la fabrication d’instruments de musique
(rouleur, djembé). Associée aux racines du
Tamarin d’Inde, une plante parasite (Hydnora
esculenta Jumelle et Perrier) fut déjà observée
aux environs de Saint-Paul. Ce parasite ne se
dévoile que pour exhiber ses fleurs.

28a

28b 28c
39
ZACASSI,
29
ZÉPINAR BORD DE MER
Prosopis juliflora (Sw.) DC.
Fabaceae

EEE - ARBUSTE DE 3 À 12 M DE HAUT ET LE SAVIEZ-VOUS ?


POURVUS DE TRÈS GRANDES ÉPINES (29a)
Cette espèce a été introduite à La Réunion
Les feuilles sont composées pari-bipennées de 2 comme plante fourragère au début du XX e
à 3 paires de pennes de 11 à 15 paires de folioles siècle et figure aujourd’hui parmi les espèces
elliptiques-oblongues (29b). L’inflorescence les plus envahissantes du monde selon l’UICN.
est une grappe en forme d’épi, longue de 7 à Sa germination étant favorisée par le passage
15 cm et de couleur blanc-verdâtre virant au dans le transit du bétail (espèce dite zoochore),
jaune (29c). Le fruit est une gousse falciforme ou il semble crucial d’associer les perturbations (feu
droite, à sommet incurvé contenant une pulpe et herbivorie) pour limiter le développement de
spongieuse (29d). cet arbuste.

29a 29b

29b 29c
40
ZACASSI, ZÉPINAR
Vachellia farnesiana (L.) Wight et Arn.
Fabaceae 30

ARBUSTE ÉPINEUX DE 2 À 4 M DE HAUT LE SAVIEZ-VOUS ?


(30a)
Autrefois à La Réunion, ses gousses étaient
Les branches en « zig-zag » sont couvertes de utilisées dans le tannage et ses fleurs dans la
lenticelles et portent des feuilles composées parfumerie. Aujourd’hui, elle fournit encore un
bipénnées de 2 à 7 paires de pennes portant 10 très bon bois de chauffe car produisant peu de
à 20 paires de folioles à limbe linéaire à oblong. fumée. Ses feuilles, déposées dans le poulailler,
Le pétiole est pubescent et muni de stipules sont parfois utilisées pour éloigner les poux des
épineuses, droites de 2 à 3 cm de long (30b). oiseaux.
L’inflorescence est un glomérule axillaire portant
des fleurs jaunes odorantes (30c). Le fruit est une
gousse arrondie et brune (30d).

30a 30c

30b 30d
41
GRENADINE POCPOC
Passiflora foetida L.
31 Passifloraceae

LIANE ANNUELLE OU BISANNUELLE LE SAVIEZ-VOUS ?


POUVANT ATTEINDRE 4 M DE LONGUEUR
Le fruit qui contient une pulpe blanche
Elle est pourvue de vrilles et couverte de poils légèrement sucrée peut apporter un peu de
raides, rudes et de couleur brun-jaunâtre. Les douceur aux papilles. La fleur de cette espèce
feuilles sont pourvues de stipules profondément présente 3 stigmates qui matérialisent les clous
divisées et d’un long pétiole. Le limbe est trilobé de la Crucifixion ; d’où son nom de fleur de la
(31a). Les fleurs sont typiques du genre Passiflora Passion, rappelant la Passion du Christ.
: avec 3 styles-stigmates ressemblant à des clous
et 5 étamines en forme de marteau. Celles de
P. foetida ont 3 bractées divisées en segments
filiformes glanduleux au sommet (31b). Le fruit
est une baie jaunâtre à orange, incluse dans les
bractées persistantes (31c).

31b

31a 31c
42
GALABERT,
CORBEILLE D’OR 32
Lantana camara L. subsp. aculeata (L.) R.W. Sanders &
Lantana strigocamara R.W. Sanders.
Verbenaceae

EEE - ARBRISSEAU À TIGE CARRÉE TRÈS LE SAVIEZ-VOUS ?


PIQUANTE
L. strigocamara est une des plantes les plus
Les feuilles sont simples alternes, recouvertes envahissantes au monde connue pour sa valeur
de poils raides et au limbe vert sombre, ovale et ornementale. À La Réunion L.camara est une
pointu. Chez L. strigocamara la base du limbe est plante ornementale mais aussi médicinale ;
cunéiforme (32a) et les fleurs sont entre le jaune le père Raimbault la considérait comme « le
et blanc rosé (32c) alors que chez L. camara plus efficace des anti-fiévreux ». Les enfants
subsp. aculeata la base du limbe est tronqué apprécient ses baies noires sucrées et le dégradé
(32b) et les fleurs sont entre le jaune d’or à de ses fleurs (lié à leur degré de maturité) pour la
l’orange-rouge (32d). Les fruits sont des baies confection de bijoux éphémères.
vertes, puis noires bleutées à maturité.

32a 32c

32b 32d
43
CHOKAS BLEU ET VERT
Agave gr. Americanae et Furcraea foetida (L.) Haw.
33 Agavaceae

EEE - GRANDES HERBACÉES LE SAVIEZ-VOUS ?

La feuille est bleutée et munie d’épines grisâtres Ces espèces ont été introduites à La Réunion
sur toutes les marges chez A. gr Americanae (33a, dans le but de développer une industrie de
choka bleu) alors que chez F. foetida (33b, choka fibres, nommée « moulin cadère ». Elles ont fait
vert) les feuilles sont vertes et munies d’épines l’objet de nombreux usages : savon, ficelles,
rougeâtres sur les marges basales uniquement. cordes, toitures, vêtement, enclos, échelle,
Aussi, F. foetida ne possède pas d’épine terminale radeaux, enrichissement du sol, pare-feu...
alors que A. gr Americanae en possède une Aujourd’hui elles sont considérées comme des
rougeâtre et vulnérable. L’inflorescence est une pestes végétales à éradiquer.
grande panicule à fleurs dressées chez A. gr
Americanae et pendantes chez F. foetida.

33a 33b
44
ROSE AMÈRE
Catharanthus roseus L.
Apocynaceae 34

HERBACÉE PÉRENNE SÉCRÉTANT DU LE SAVIEZ-VOUS ?


LATEX BLANC
Egalement nommée « Pervenche de Madagascar
Les feuilles sont opposées décussées, à poils » cette espèce est très connue pour ses propriétés
raides sur le pétiole et au limbe de forme médicinales. À La Réunion, elle est utilisée contre
variable, souvent elliptique à obovale et mucroné le diabète, pour favoriser la circulation sanguine
au sommet (34a). Les fleurs sont terminales à et soigner les maladies de peau. Sa présence
pétales soudés à la base formant un tube court, dans tout l’Océan Indien pourrait s’expliquer
et disposées comme une roue au sommet (34b). par sa valeur décorative mais aussi par son effet
La corolle peut être blanche, rose ou rouge. Le sur l’appétit. En effet, elle supprime la sensation
fruit est une paire de follicules, pubescente de 2 de faim et aurait ainsi été emportée par les
à 4 cm de long. navigateurs.

34a 34b
45
L’AFFOUCHE
Ficus reflexa Thunb.
35 Moraceae

ARBRE INDIGÈNE SÉCRÉTANT UN SUC LE SAVIEZ-VOUS ?


LAITEUX (35a, 35b)
Les espèces du genre Ficus produisent tous
Les feuilles sont simples, alternes, pourvues des figues. Cet organe est pourvu d’une
d’un pétiole canaliculé et de stipules sessiles ouverture permettant le passage des insectes
qui entourent la tige et laissent une cicatrice qui pollinisent les fleurs situées à l’intérieur. Ce
conique à la base de chaque feuille (35b). Le Ficus peut être un figuier étrangleur : une graine
limbe est oblong à largement elliptique, souvent peut germer au creux d’un autre arbre, la plante
sub-ovale, glabre et à nervure médiane saillante se développe en épiphyte jusqu’à que ses racines
(35b). L’inflorescence est une figue d’1 cm de atteignent le sol et qu’il étrangle l’arbre hôte.
diamètre, naissant par paires à l’aisselle des
feuilles ou sur les rameaux sous la partie feuillée
(35c).

35b

35a 35c
46
FOUGÈRE LATANIER
Actinopteris semiflabelata Pic. Serm.
Pteridaceae 36

FOUGÈRE INDIGÈNE LE SAVIEZ-VOUS ?

Petite fougère présentant des frondes de 8 à 22 En cas de sécheresse extrême, cette fougère est
cm de long d’une forme bien reconnaissable en mesure de dessécher ses parties végétatives
(36a). Le pétiole est long de 3 à 17 cm. Les pour les « réhydrater » dès les premières pluies,
divisions dichotomiques du limbe forment un on appelle cela de la reviviscence. Elle est aussi
demi-éventail, d’où le nom de l‘espèce : «semi» capable de s’insérer dans les jointements des
signifiant demi en latin et «flabellatus» signifiant murs ou dans les interstices entre les pierres.
flabellé, en éventail. Les segments stériles sont Comme toutes les fougères, elle est pourvue
plus courts que les segments fertiles. Les sores d’un système vasculaire mais ne produit pas de
sont linéaires disposés le long des segments graines mais des spores.
(36b).

36a 36b
47
PELLÉA VERT
Pellaea viridis (Forssk.) Prantl
37 Pteridaceae

FOUGÈRE INDIGÈNE LE SAVIEZ-VOUS ?

Rhizome courtement rampant, couvert d’écailles Lorsque cette fougère se développe dans les
lancéolées. Les frondes peuvent atteindre jusqu’à fissures des roches ou à leur pied, ses frondes ont
50 cm de long. Le pétiole est brun noir, brillant, une couleur glauque et un aspect souvent fripé,
canaliculé et pourvu d’écailles piliformes le plus caractérisant la variété glauca (Sim) Schelpe et
souvent caduques sauf à la base. Le limbe peut N.C. Anthony, particulière aux régions sèches de
être très variable mais rarement pennée, de l’ouest de l’île (37c). Sa dénomination « capillaire
forme lancéolée (37a). Les sores sont linéaires » est une confusion. En effet, les capillaires sont
et marginaux (37b). des fougères du genre Adiantum, reconnaissable
par leur fronde au limbe profondément découpé.

37b

37a 37c
48
LIANE DE BOEUF
Cissus rotundifolia (Forssk.) Vahl.
Vitaceae 38

LIANE PÉRENNE POUVANT ATTEINDRE 10 LE SAVIEZ-VOUS ?


MÈTRES DE LONG (38a)
Autrefois les enfants qui « vavanguaient » dans
Les jeunes tiges sont munies de vrilles. Les les savanes de La Réunion s’amusaient à exploser
feuilles sont alternes et pourvues de stipules. les petites baies de cette espèce. Par fortes
Le limbe est cordiforme-arrondie, acuminée au chaleurs, ses feuilles se replient afin de limiter
sommet, généralement glabre, cireux et dentelé la perte d’eau. Dans ces conditions on ne perçoit
sur les marges (38b). L’inflorescence est une pas bien la forme arrondie de ses feuilles, comme
cyme à fleurs blanchâtre à verdâtre. Le fruit est l’indique son nom latin « rotundifolia ». Appelée
une baie sub-sphérique, verte puis rouge ou vigne d’appartement, elle est de la même famille
violacée à maturité (38c). que le raisin (Vitis vinifera) et est vendue en tant
que plante ornementale.

38b

38a 38c
49
HERBE DE LAIT
Euphorbia heterophylla L.
39 Euphorbiaceae

HERBE ANNUELLE DRESSÉE DE 5 À 70 CM Le fruit est une capsule «tricoque» glabre


DE HAUT SÉCRÉTANT UN SUC LAITEUX sphérique 2 à 3 mm de diamètre (40b).
(40a)
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les feuilles sont alternes à la base et opposées
au sommet. Le limbe est de forme très variable Il s’agit d’une espèce adventice des jeunes
qu’évoque l’épithète de l’espèce « heterophylla champs de canne à sucre et des cultures
». Sur sols riches, il est elliptique-obovale obtus maraîchères. Sa présence dans les savanes est
au sommet, cunéiforme et parfois pourvu d’une un bon indice de sols remués, correspondant
tache blanchâtre à la base. En milieux très secs, souvent à d’anciennes cultures.
les feuilles deviennent étroites et allongées. Des
stipules glanduleuses et sessiles sont présentes
à la base du pétiole. L’inflorescence est terminale
composée de nombreuses fleurs jaune-verdâtre.

39a 39b
50
INDIGOTIER HIRSUTE
Indigofera hirsuta L.
Fabaceae 40

HERBE ANNUELLE DRESSÉE POUVANT LE SAVIEZ-VOUS ?


ATTEINDRE 1 M DE HAUT
Cette espèce a sans doute été introduite à
Les rameaux sont longs, étalés et couverts La Réunion comme engrais vert. Dans les
de poils longs bruns étalés mêlés de poils régions tropicales et subtropicales, elle est
blanchâtres plus courts (40a). Les feuilles sont utilisée comme plante de couverture pour la
composées imparipennées de 2 à 4 paires de régénération des sols. En effet, en tant que
folioles elliptiques-obovales, couvertes de poils fabacée fixatrice d’azote atmosphérique (grâce
couchés sur les deux faces (40b) et pourvues de à une symbiose avec des bactéries du genre
stipules linéaires (40a). L’inflorescence est un Rhizobium), la matière organique de cette
racème long de 8 à 30 cm portant de nombreuses espèce enrichit bien le sol.
fleurs rouge brique ou roses (40c). Le fruit est une
gousse linéaire densément pubescente (40d).

40c

40a 40b 40d


51
LABOURDONNAIS,
41
PIQUANT ROUGE
Themeda quadrivalvis (L.) Kuntze
Poaceae

GRAMINÉE ANNUELLE POUVANT LE SAVIEZ-VOUS ?


ATTEINDRE ENVIRON 2 M DE HAUT
Cette herbe, autrefois beaucoup plus abondante,
Les chaumes sont glabres dressées ou genouillés est traditionnellement utilisée lorsqu’elle est
à la base qui se ramifie dans la partie supérieure. rouge (car résistante) pour la fabrication de
Les feuilles sont simples à limbe linéaire, glabre chapeau. Il ne reste que quelques personnes
plié le long de la nervure médiane, de couleur qui tressent encore cette plante. C’est une
vert-blanchâtre il devient brun rouge en séchant espèce adventice des cultures de canne à sucre.
(41a). La ligule est membraneuse et large (41b). Sa présence témoigne de l’évolution d’anciennes
L’inflorescence est une panicule feuillée étagée cultures ou d’anciens labour.
de 15 à 50 cm de long (41c). L’épillet fertile est
prolongé par une arête torsadée, longue de 4 à
5 cm (41c).

41b

41a 41c
52
GROS FATAQUE
Urochloa maxima (Jacq.) R.D. Webster.
Poaceae 42

GRAMINÉE PÉRENNE DRESSÉE POUVANT LE SAVIEZ-VOUS ?


ATTEINDRE PLUS DE 2 M DE HAUTEUR (42a)
En raison de sa capacité à se développer dans
Son chaume est cylindrique, creux avec des des conditions ombragées, cette espèce est une
nœuds pourvus de poils blancs duveteux (42b). adventice importante des champs de canne
Les feuilles sont simples, linéaires à étroitement à sucre. Elle est très fréquente à La Réunion
lancéolées. La gaine est glabre et la ligule et (au bord des chemins, dans les champs de
membraneuse ciliée avec quelques longs cils sur canne à sucre etc..) et est considérée comme
les bords (42b). L’inflorescence est une panicule envahissante bien qu’elle soit largement utilisée
lâche de 30 à 60 cm de long (42c). Les épillets comme plante fourragère très productive. Elle
sont oblongs, obtus ou aigus. est une importante ressource en graines pour
les becs-roses (Estrilba astrild rubriventris).

42a 42b 42c


53
ILLUSTRATIONS
DES TERMES
BOTANIQUES

Nervure secondaire
Nervure primaire Limbe

Marge

Petiole
Bourgeon axillaire
Stipule

Tige

1.SCHÉMA D’UNE FEUILLE DE DICOTYLÉDONE

Chaume

Noeud

Nervure primaire

Nervure secondaire Limbe


Marge

Ligule
Gaine

2.SCHÉMA D’UNE FEUILLE DE MONOCOTYLÉDONE (EX : POACÉE)


54
obovale /
oblongue lancéolé elliptique ovale /ovoïde obovoïde

cunéiforme tronqué accuminé aïgu mucroné

3.SCHÉMA DE DIFFÉRENTS TYPES DE FEUILLE

imparipennée paripennée trifoliolée

impari-bipennée pari-bipennée
4.SCHÉMA DE DIFFÉRENTES FORMES DE FEUILLE, DE SOMMET ET DE BASE DE FEUILLE
55
Anthère x2
Etamine
Filet

Stigmate
Style
Pistil
Ovule
Ovaire

Pétale

Sépale

5.SCHÉMA D’UNE FLEUR HERMAPHRODITE D’ANGIOSPERME

capitule corymbe panicule

cyme simple cyme bipare fascicule


6.SCHÉMA DE DIFFÉRENTS TYPES D’INFLORESCENCE
56
GLOSSAIRE

Akène : fruit sec indéhiscent, à une seule graine. Capsule : fruit sec déhiscent, renfermant
Alternes : se dit de feuilles insérées une à une plusieurs graines, s’ouvrant spontanément par
à des hauteurs différentes sur une tige ou un des fentes ou des pores.
rameau. Caryopse : fruit sec indéhiscent contenant une
Annuelle : se dit d’une plante dont le cycle de seule graine qui est soudée au péricarpe, typique
vie se déroule sur une période inférieure à un an chez les Poacées.
(contraire de vivace ou pérenne). Chaume : organe présent chez les Poacées,
Apprimé : se dit d’un poil couché. correspond à la tige (cf illustration des termes
Arête : organe pouvant être présent chez les botaniques).
Poacées ; prolongement en pointe des glumes Cime : partie la plus haute d’un arbre.
ou de la glumelle inférieure. (cf illustration des Cunéiforme : se dit d’un organe s’élargissant de
termes botaniques). la base au sommet.
Axillaire : se dit d’un bourgeon se développant Corolle : nom donné à l’ensemble des
dans l’angle formé par la tige au niveau d’une pétales d’une fleur (cf illustration des termes
bractée ou d’une feuille. botaniques).
Arille : excroissance se développant autour de Corymbe : inflorescence à fleurs situées à peu
certaines graines à maturité, sans pour autant près au même niveau bien que portées par
s’y adhérer. des pédicelles fixés à des niveaux différents
Baie : fruit charnu à pépins. sur un axe commun (cf illustration des termes
Bractée : organe en forme de petite feuille situé botaniques).
à la base du pédoncule d’une fleur ou d’une Cyme : inflorescence formée d’un axe principal
inflorescence. et d’axes secondaires terminés par une fleur (cf
Calice : nom donné à l’ensemble des sépales illustration des termes botaniques).
d’une fleur (cf illustration des termes botaniques). Cyme bipare : inflorescence de type cyme où les
Callus : organe présent chez les Poacées qui axes secondaires sont insérés sur l’axe principal
correspond au prolongement de l’épillet et de manière opposée.
qui est généralement coriace voir piquant (cf Décussées : se disent des feuilles opposées et où
illustration des termes botaniques). les plans foliaires successifs forment un angle de
Canaliculé : se dit d’un organe creusé 90° entre eux.
longitudinalement en gouttière. Déhiscent : organe qui s’ouvre de lui-même
Capitule : inflorescence au niveau duquel de à maturité pour libérer son contenu (graines,
petites fleurs sessiles sont insérées les unes à pollens, spores).
côté des autres sur un réceptacle floral élargi Drupe : fruit charnu indéhiscent caractérisé par un
porté par la tige (cf illustration des termes épicarpe membraneux, un mésocarpe pulpeux et
botaniques). un endocarpe lignifié constituant le noyau. 57
1

EEE : sigle désignant une Espèce Exotique Roténone : molécule organique toxique pour
Envahissante. de nombreuses espèces d’animaux à sang froid.
Emménagogues : qui stimulent le flux sanguin Elle entre dans la composition de nombreux
dans la région pelvienne et l’utérus. pesticides et insecticides.
Émollient : qui rend les couches superficielles Glabre : dépourvu de poils (contraire :
de la peau plus douce, lisse et souple. pubescent)
Endémique : espèce n’existant naturellement Glochidie : petit aiguillon barbelé trouvé sur
que sur ce territoire (pour cet ouvrage les certaines plantes.
Mascareignes). Si elles existent ailleurs, elles Gousse : fruit sec s’ouvrant pas deux fentes (à
deviennent indigènes. double déhiscence), typique chez les Fabacées.
Épi : inflorescence formée d’un axe portant des Hampe : sorte de tige sans feuilles partant
fleurs dans pédicelles ou à pédicelles très courts. souvent d’une rosette de feuilles et portant une
Épillet : inflorescence caractéristique des ou plusieurs fleurs.
plantes de la famille des Poacées (cf illustration Halophile : plante présentant des besoins en
des termes botaniques). salinité élevés afin de se développer de manière
Étamine : organe mâle d’une fleur, porté par optimale.
un réceptacle floral et situé entre la corolle et la Héliophile : se dit d’une plante qui aime les
partie femelle de la fleur. conditions fortement ensoleillées.
Étendard : pétale supérieur, souvent le plus Hirsute : se dit d’un organe muni de poils raides
large, des fleurs des Papilionacées (une sous et épais.
famille des Fabacées). Il recouvre plus ou moins Indéhiscent : se dit d’un fruit ne s’ouvrant pas
les deux pétales latéraux, appelés ailes. naturellement à maturité.
Falciforme : se dit d’un organe en forme de Indigène : qui est arrivé dans une région par des
faucille. mécanismes naturels (non anthropiques)
Fascicule : inflorescence cymeuse contractée Latex : sécrétion liquide souvent blanche parfois
ayant l’aspect d’une touffe de fleurs pédicellées jaune ou incolore.
insérées en un même point. Lenticellé : ayant des lenticelles, des taches
Foliole : partie élémentaire indépendante d’une proéminentes à la surface de l’écorce des arbres.
feuille composée, présentant elle-même l’aspect Limbe : partie de la feuille prolongeant le pétiole
d’une feuille. (cf illustration des termes botaniques).
Fronde : feuille de fougère. Ligule : organe membraneux situé à la jonction
Gaine : base élargie d’une feuille, d’une bractée entre la gaine et le limbe des feuilles de Poacées
ou d’un pétiole entourant un rameau ou une tige (cf illustration des termes botaniques).
(cf illustration des termes botaniques). Nucule : fruit de type akène (sec indéhiscent à
58 Gamopétale : se dit d’une fleur à pétales soudés. une seule graine) et à péricarpe ligneux.
2 3

Opposées : se dit des feuilles insérées au même longs entre-nœuds et terminée par un bourgeon
niveau, au nombre de deux et situées l’une en qui forme des racines lorsqu’il est en contact
face de l’autre. avec le sol.
Panicule : inflorescence décroissante de bas en Téphrosine : substance naturelle de la famille
haut, donc plus ou moins en forme de pyramide des roténoïdes, qui ont pour la plupart une
(cf illustration des termes botaniques). activité insecticide.
Pauciflore : inflorescence qui porte peu de Trigone : se dit d’un organe à trois faces/angles.
fleurs. Verticille : se dit de trois ou plus organes
Pédicelle : support de chaque fleur quand le disposés de manière circulaire et insérés sur le
pédoncule est ramifié même point d’un axe (cf illustration des termes
Pédoncule : support d’une ou plusieurs fleurs ou botaniques).
des pédicelles, qui relie l’inflorescence à la tige Verticillastre : type d’inflorescence présente
ou au rameau. chez les Lamiacées qui a l’apparence d’un
Pérenne : se dit d’une plante dont le cycle de vie verticille qui est en réalité composé de deux
se déroule sur une période supérieure à un an ; cymes bipares insérées de manière opposée sur
contraire d’annuelle ou de vivace. la tige.
Pétiole : « queue » de la feuille, axe intermédiaire Vrille : organe volubile d’origine foliaire, plus
entre le limbe et la feuille (cf illustration des ou moins filiforme servant à certaines plantes
termes botaniques). grimpantes de s’accrocher à un support.
Pubescent : se dit d’un organe muni de poils.
Réniforme : se dit d’un organe en forme de rein.
Reviviscence : capacité de dessécher les parties
végétatives pour les « réhydrater » dès les
premières pluies.
Rotacé : se dit d’un organe en forme de roue.
Rudéral : se dit d’un végétal qui pousse sur les
décombres, aux abords des habitations.
Sore : amas de sporanges (=organe qui renferme
les spores) situé à la face inférieure d’une feuille
de fougère.
1. Savane du Cap La Hous-
Stipule : appendice foliacé, caduc ou persistant, saye. Pauline GAUD
souvent regroupé par deux et situé à la base du
2. Hervé DOURIS
pétiole de certaines feuilles (cf illustration des
termes botaniques). 3. Savane de Crève Coeur.
Stolon : tige superficielle, rampante, munie de Pauline PAUD 59
INDEX
DES NOMS
SCIENTIFIQUES

Actinopteris semiflabelata (Sw.) Link. 47 Passiflora foetida L. 42


Agave gr. Americanae 44 Pellaea viridis (Forssk.) Prantl. 48
Albizia lebbeck (L.) Wild. 35 Phyllanthus amarus Schumach. & Thonn. 12
Aristida adscensionis L. 16 Pithecellobium dulce (Roxb.) Benth. 39
Bothriochloa pertusa (L.) A. Camus. 15 Prosopis juliflora (Sw.) DC. 40
Cajanus scarabaeoides (L.) Thouars. 25 Riccia L. 13
Catharanthus roseus (L.) G. Don. 45 Schinus terebinthifolia Raddi. 30
Cissus rotundifolia (Forssk.) Vahl. 49 Tabernaemontana persicariifolia Jacq. 31
Clitoria ternatea L. var. ternatea 36 Tephrosia noctiflora Bojer ex Baker. 28
Crotalaria retusa L. 24 Tephrosia purpurea (L.) Pers. subsp. purpurea18
Crotalaria verrucosa L. 24 Themeda quadrivalvis (L.) Kuntze. 52
Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd. 10 Trichodesma zeylanicum (Burm. F.) R. r. 23
Dactyloctenium australe Steud. 10 Urochloa maxima (Jacq.) R.D. Webster. 53
Desmodium gangeticum (L.) DC. 26 Vachellia farnesiana (L.) Wight et Arn. 41
Desmanthus virgatus (L.) Willd. 22 Zornia gibbosa Span. 14
Dichrostachys cinerea (L.) Wight et Arn. 37
Ehretia cymosa Thonn 32
Eragrostis pilosa L. 11
Euphorbia heterophylla L. 50
Ficus reflexa Thunb. 46
Furcraea foetida (L.) Haw. 44
Heteropogon contortus (L.) P.Beauv. ex Roem.
& Schult. 20
Hibiscus sidiformis Baill. 19
Indigofera hirsuta L. 51
Ipomoea obscura (L.) Ker Gawl. 33
Ipomoea purpurea (L.) Roth. 33
Ipomoea triloba Linnaeus. 33
Jatropha gossypiifolia L. 34
Lantana camara L. subsp. aculeata (L.) R.W.
Sanders. 43
Lantana strigocamara R.W. Sanders. 43
Leonotis nepetifolia (L.) R. Br. 29
Leucaena leucocephala (Lam.) de Wit. 38
60 Macroptilium atropurpureum (DC.) Urb. 27
INDEX
DES NOMS
VERNACULAIRES

Baie rose 30 Mosa 38


Banoir 35 Paturin poilu 11
Bois bob 32 Pelléa vert 48
Bois de lait 31 Piquant blanc 16
Bois noir 35 Piquant jaune 20
Bothriochloa pertus 15 Piquant rouge 52
Café de Chine 30 Pois de senteur marron 28
Cassi 38 Pois rond marron 24
Chokas bleu et vert 44 Pompon soldat 29
Cœur de nely 12 Riccia 13
Corbeille d’or 43 Rose amer 45
Desmodie du gange 26 Siratro 27
Grenadine pocpoc 42 Tamarin de l’Inde 39
Gros fataque 53 Téphrosie noctiflore 28
Fausse pistache maronne 25 Ti cassi 22
Fougere latanier 47 Ti l’affouche 46
Galabert 43 Ti mosa 22
Grand feuille 32 Ti tamarin 12
Gros chiendent 10 Velpiquant 20
Herbe chacha 24 Volubilis 33
Herbe de lait 50 Zacassi 40
Herbe tourtrelle 23 Zépinar bord de mer 40
Hibiscus faux-sida 19 Zépinar 41
Indigo rouge 18 Zornie gibbeuse 14
Indigotier hirsute 51
Ipomée 33
Jatropha 34
Kéké 37
L’encens 30
Labourdonnais 52
Liane de boeuf 49
Liane madame 36
Liane toupie 33
Médecinier rouge 34
Monte en l’air 29 61
BIBLIOGRAPHIE

Aplamedom Réunion : Duriez-Bénéfix Isabelle Erkovan H.I, Clarke P.J., et Whalley R.D. 2016.
& Marodon Claude. 2011. Zerbaz péi, A review on General Description of
pratiques et utilisations des tisanes à Vachellia farnesiana (L.) Wight &Arn.
l’île de la Réunion. Azalées editions, 73 p. Atatürk Üniversitesi Ziraat Fakültesi
Dergisi. 47(1), p. 71–76.
Bhatt K.C., et Saha D. 2016. Indigenous
knowledge on fibre extraction of http://tropical.theferns.info/
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Challamel aîné, éd. 1878. Catalogue des


produits des colonies françaises /
Exposition universelle de 1878. Paris :
Challamel aîné

Challamel aîné, éd. 1862. Catalogue des


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1862. Paris : Challamel aîné

Chatterjee A., Das B., Adityachaudhury N., et


Debkirtaniya S. 1980. Note on the
insecticidal properties of the seeds
of Jatropha gossypifolia Linn. Indian
Journal of Agricultural Sciences. 50(8),
p. 637‑638.

62
Crédits photos
Hervé DOURIS :
Photo de couverture
2ième vignette de la page de couverture
4ième vignette de la page de couverture
Page 5
Haut page 8
Haut page 9
Page 21
Auteurs 8a, 10a, 10c, 18c, 21c, 22b, 22d, 24c, 26d,
GAUD Pauline, BOULLET Vincent, 26c, 27a, 28c, 29b, 29c, 30c, 33a
BRIFFAUD Serge, ROBERT Morgane et
AH-PENG Claudine. Vincent BOULLET :
Page 7
Remerciements Bas page 8
Henri Hoarau ; Raymond Lucas ; 1a, 2c, 9d, 25a, 25b, 25c, 32a, 32b,
Nancy, Téophane et Mina des savanes de 32c, 32d
Bernica ; Florans et Daniel Hoareau de
Kazkabar ; Christian Fontaine du Conser- Serge BRIFFAUD :
vatoire Botanique National de Mascarin ; Photo du centre page 8
Raphaël Solesse, Maëva Tangama , 28a
Mathieu Rouget, Olivier Flores, Nicolas
Cuenin, Nicholas Wilding, Gérard Lebre- Pauline GAUD :
ton, Cédric Leperlier, Jean-Noël Riviere, 3ième vignette de la page de couverture
Pierre-André Wagner, Alizée Dallonie de Page 6
l’UMR PVBMT ; Maria Benard et Laurence Centre et bas page 9
Jouve de l’association les Amis de Page 17
l’Océan Indien ; Sandrine David et Remi 1b, 2a, 2b, 3a, 3b, 5a, 5b, 5c, 6a, 6b, 6d,
Bercovitz de l’UMR PASSAGE du CNRS 7a, 7b, 7c, 8c, 9a, 9b, 9c, 10b, 12a, 12b,
de Bordeaux ; Jean-Christophe Garcia 12c, 13a, 13c, 14a, 14b, 14c, 15a, 15b,
du Parc National de La Réunion ; Valérie 15c, 16a, 16b, 17a, 17b, 18a, 20a, 20b,
Mouchard et Tanguy Sevat de la Mairie 21b, 22a, 22c, 23a, 23b, 23d, 24b, 24d,
de Saint-Paul et enfin Hervé Douris pour 26a, 26d, 27c, 30d, 33b, 34a, 34b, 35a,
ses magnifiques photos. 35b, 35c, 36a, 36b, 37a, 37b, 38a, 38b,
38c, 39a, 39b, 40a, 41a, 41b, 42a, 42b, 42c
Dessins
Pauline Gaud Morgane ROBERT :
1ière vignette de la page de couverture
Maquette 4a, 4b, 7c, 8b, 16c, 23c, 27b, 28b, 29a,
Tanguy SEVAT-DENUET 29b, 30a, 30b, 31a, 31b, 31c, 37c, 40b,
d’après DES SIGNES 40c, 40d, 41c
studio Muchir Desclouds 2018
Raphaël SOLESSE:
Impression 11a, 11b, 13b, 17c, 18b, 19a, 19b, 19c,
NID imprimerie 21a, 24a 63
« LÀ [DANS LES BAS DE L’OUEST], SE VOIENT
CHAQUE ANNÉE, PENDANT LA SAISON SÈCHE,
DES FEUX DE SAVANE […] FAVORISANT PAR
LE PEU DE POTASSE DUE À L’INCENDIE, UNE
REPOUSSE PRÉCOCE DE L’HERBE, ATTENDUE
PAR LES TROUPEAUX FAMÉLIQUES QUI ERRENT
AINSI DEPUIS L’ORIGINE ».
Jacques Lougnon, 1989.

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d’histoire » est attribué par d’Histoire de Saint-Paul, réservations
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