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Travail de Géographie, les Mangroves Colombiennes  

de la région du Choco
Stanislas Buchs IMD21

Mais déjà c’est quoi une Mangrove ?

La Mangrove est un écosystème étrange, puisqu’elle se situe à mi-chemin entre le marais et


la forêt maritime. Elle se développe essentiellement dans les zones sujettes au balancement
des marées, ainsi que des côtes basses des régions tropicales. On retrouve aussi des
marais à mangrove à l’embouchure de certains fleuves. Elle constitue l’un des 14 grands
biomes terrestres définis par le WWF.
La mangrove procure des bénéfices aux populations en matière de sécurité alimentaire, de
protection des côtes contre l'assaut des vagues et de stockage de carbone. Elle contribue
également à la réduction des risques de catastrophes naturelles en lien avec les impacts du
changement climatique.
Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes pour les populations vivant sur
ces côtes. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs en Biomasse de
notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers avec leurs
pneumatophores (excroissance aérienne des racines de certains arbres ayant pour fonction
les échanges gazeux quand ils sont impossibles pour les racines dans les zones humides) et
leurs racines-échasses.
La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue
préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones
côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience
écologique des écosystèmes après les cyclones tropicaux et tsunamis et face à la montée
des océans entre autres effets du dérèglement climatique.

Et…la Colombie, c’est où ? Et c’est quoi ?

La Colombie est un pays d’Amérique du Sud, situé entre le Pérou, le Vénézuela, et le Brésil.
Elle se démarque des autres pays par ses frontières maritimes, qui se situent sur l’océan
Atlantique et Pacifique, ainsi que les Caraïbes. La Colombie est surtout connue aujourd’hui
pour son importante production de café et son climat tropical tempéré et diverse, permettant
une grande diversité de biomes.

Et Maintenant que le cadre est posé, que nous savons de quel type de biome nous parlons
et dans quel pays, nous pouvons donc entrer dans le vif du sujet. La Colombie abrite un
nombre important de Mangroves, qui s’étendent sur plus de 500 000 hectares, et, parmi
elles, celles présentes sur la côte Pacifique, dans la région du Choco (A prononcer Tchoko),
vont constituer le principal objet de cette présentation.

La Faune des mangroves de cette région est très diversifiée, notamment en raison du
mélange des deux biomes. On y retrouve un très grand nombre d’oiseau, de races
extrêmement variées, de même que des crabes, des poissons, des reptiles, et des
mollusques.

La Mangrove est un ovni de variétés à bien des titres, surtout au niveau de sa flore puisqu’on
y retrouve des espèces d’arbres, de conifères et de plantes, aussi diverses qu’étranges,
comme les palétuviers, quel que soient leur localisation (entendez par là que d’une
mangrove à l’autre, le palétuvier règne malgré tout en maître). Toutefois, cet endroit réclame
de la part des plantes qui souhaiteraient la peupler, une capacité d’adaptation à des
conditions de vie extrêmement précises et hostiles, en interaction directe avec ses sols,
qu’elle fait vivre et qui la maintiennent en vie. Les voici :

 Une salinité élevée ;


 Des racines immergées ;
 Une faible oxygénation du sol due à la vase ;
 Un sol instable ;
 Des eaux chaudes.

Le Palétuviers et ses différentes espèces est devenu endémique des mangroves, car il s’agit
d’une des rares plantes à se prêter parfaitement à la vie dans ce genre de biomes,
notamment en raison de ses racines.

Mais si la Mangrove est un biome fascinant, elle n’en est pas moins menacée par des
éléments majeurs, comme l’être humain, et l’acidification de ses sols.

En effet l’être humain a détruit une bonne partie des forêts ma ngrove ces dernières années,
surtout en bord de mers afin d’en faire des terrains d’élevages de crevettes, ou des salières
(Le sol des mangroves y étant très adapté). De plus, son impact écologique, au-delà de la
destruction des terrains au profit de certaines entreprises, s’est également montré lors de
marées noires, ou des produits toxiques (déch ets et autres) qui y sont déversés.

En Colombie, les Mangroves sont protégées, du moins autant que faire se peut ; elles
appartiennent à des réserves, mais le mal est déjà fait et les Mangroves ont perdu une
importante part de leur population ces 40 dernières années, à raison de plusieurs centaines
de millier d’hectares.
Le deuxième point qui met en péril la Mangrove est l’acidification de ses sols. L’acidification
des sols est un phénomène que l’on peut observer à peu près partout, mais bousculer un
environnement aussi fragile et hostile que la Mangrove lui est fatal. L’acidification des sols
est causée par son oxydation, elle-même due à un manque d’eau, causé souvent par des
sécheresses ou des périodes sèches.
Après oxydation des sols plus assez immergés, les vases de mangroves à Rhizophora
(Espèce de Palétuviers) deviennent plus acides (pH de 3 à 4 en Guyane, Sénégal, Suriname
par exemple, soit quasiment l'acidité du vinaigre). C'est en raison de l'oxydation de la pyrite
(espèce minérale rassemblant beaucoup d’autres minéraux différents) se transformant alors
en jarosite (même traitement que la pyrite). À l'état naturel, donc jamais oxydées, les vases
ont un pH neutre. Ce pH bas rend impropres les sols pour l'agriculture.

Ce pH bas facilite la solubilisation, la mobilité et la biodisponibilité de métaux lourds et


aggrave la toxicité du mercure massivement apporté et perdu par les chercheurs d’or dans
de nombreuses forêts tropicales, mais aussi d'autres polluants comme le plomb de
l'essence. Cette acidification du sol entraîne la diminution de la surface de mangrove, les
palétuviers ne supportant pas une acidité trop forte, et contribue à la création de tannes
(partie interne d’un marais maritime tropical, la moins fréquemment submergée et aux sols
généralement sursalés ou acidifiés)

De plus, la mangrove joue un rôle important dans la Fixation du carbone. Jin Eong Ong, a
montré que cet écosystème est celui qui capte le plus de carbone, environ 110 kg net par
hectare et par jour en Malaisie. Il a prouvé que sa destruction aurait des coûts cachés
importants, notamment via un impact sur le dérèglement climatique lié à la quantité de
carbone relâchée dans l'atmosphère. Elle est donc essentielle à la terre, et ne joue pas un
rôle parasite comme on aime le penser.
Enfin, les Mangroves du Choco jouent un rôle essentiel de la biodiversité, puisqu’elles
permettent de protéger la faune locale (les poissons venant y pondre leurs œufs, par
exemple), ainsi que les gens qui vivent aux abords de ces forêts (en cas d’ouragan, ou de
Tsunamis, quoique moins commun dans cette région, les Mangroves permettent de ralentir
les flots et donc de protéger les habitations). De plus, la mangrove filtre et stabilise la
sédimentation, évitant aux récifs d'être recouverts de vase et donc de dépérir. Ces systèmes
racinaires empêchent également l'érosion côtière. L'écoulement des eaux des marées est
ralenti assez sensiblement de sorte que les sédiments se déposent au pied des racines des
palétuviers. En conséquence, les palétuviers maintiennent leur propre environnement.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mangrove, reformulation par Stanislas Buchs, https://www.instinct-voyageur.fr/une-mangrove-et-un-
hollandais/, https://www.tikatravel.com/fr/tour/eco-tour-mangroves-carthagene/
https://www.fao.org/forestry/mangrove/vegetation/en/col/

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