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PROJET D’APPUI REGIONAL A L’INITIATIVE POUR L’IRRIGATION AU SAHEL

(PARIIS)

CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Rapport Final
Novembre 2016
Sigles & Abréviations

ABN. Autorité du Bassin du Niger


AHA : Aménagement Hydro-Agricole
AME : Accords multilatéraux sur l’environnement
ANPEIE : Association Nigérienne des professionnels en Etude d’Impact sur
l’Environnement
BEEEI : Bureau des Evaluations Environnementales et des Etudes Impacts
CAPAN : Collectif des Associations Pastorales
CASPANI : Cadre d’action et de solidarité paysanne
CCC : Communication pour le changement de comportement
CEDEAO : Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CHR : Centres Hospitaliers Régionaux et les
CILSS : Comité Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel
CONOP : Confédération Nationale des coopératives
COFO : Commissions Foncières
COFOB : Commissions Foncières de base
COFOCOM : Commissions Foncières communales
COFODEP : Commissions Foncières Départementales
CPRP : Cadre de Politique de Réinstallation des Populations
CRSE : Comités Régionaux de Suivi Environnemental
CS-GDT : Cadre Stratégique d’Investissement sur la Gestion Durable des Terres
CSP : Comité Sahélien de Pesticides
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
DGA : Direction Générale de l’Agriculture
DGGR : Direction Générale du Génie Rural
DRSP : Directions Régionales de la Santé Publique
EIES : Etude d’Impacts sur l’Environnement
FAO : Organisation Mondiale de l’Alimentation
FDS : Forces de Défense et de Sécurité (
GDT : Gestion Durable des Terres
FIT : Front Inter Tropical
FUCOPRI : Fédération des Unions Coopératives de Producteurs de riz
Ha : Hectare
INRAN : Institut National de Recherche Agronomiques du Niger
i2S : Initiative pour l’Irrigation au Sahel
i3N : Initiative les Nigériens Nourrissent les Nigériens
MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
MRR : Maternités de Référence Régionale
OGM : Organismes génétiquement modifiés
OGM : Organismes génétiquement modifiés
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONAHA : Office National des Aménagements Hydro-Agricoles
ONG : Organisation Non Gouvernementale

i
PANA : Plan d’Action National d’Adaptation
PAR : Plan d’Action de Réinstallation
PARIIS : Projet d’Appui Régional pour l’Initiative à l’Irrigation au Sahel
PASEC : Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques
PDDAA : Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (
PDES : Plan de Développement Economique et Social
PDO : Objectif de Développement du Projet
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PGPP : Plan de Gestion des Pestes et Pesticides
PGRC-DU : Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain
PRAPS : Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel
PNEDD : Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (
PO : Politique Opérationnelle
PPP : Partenariat Publique Privé
PRODEX : Projet de Développement des Exportations et des Marchés Agro-Sylvo-
Pastoraux
RECA : Réseau des Chambres d’agriculture
RGPH : Recensement Générale de la Population et de l’Habitat
S&E : Suivi et Evaluation
SPIN : Stratégie de la Petite Irrigation au Niger
UCP : Unité de Coordination du Projet
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UICN : Union internationale pour la conservation de la nature
VIH/SIDA : Virus de l’Immunodéficience Humaine/ Syndrome d’Immuno Déficience
Acquise
WWF : Fonds mondiale pour la nature

ii
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Composantes et activités du PARIIS .................................................................................... 4

Tableau 2 : Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet PARIIS .............................................. 34

Tableau 3 : Synthèse des impacts positifs des composantes ................................................................. 41

Tableau 4 : Synthèse des impacts environnementaux et sociaux potentiels négatifs ............................ 46

Tableau 5 : Mesures des mesures d’atténuation pour les activités du PARIIS ..................................... 47
Tableau 6 : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise en
œuvre du CGES) ................................................................................................................................... 54

Tableau 7 : Thème de formation et acteurs concernés .......................................................................... 61

Tableau 8 : Calendrier de mise en œuvre et de suivi des mesures ........................................................ 67

Tableau 9 : Coûts des mesures environnementales et sociales ............................................................. 67

Liste des Cartes


Carte 1 : Localisation d’une partie de la vallée du fleuve et occupation des sols ................................... 7

Carte 2 : localisation d’une partie du fleuve et l’occupation des sols..................................................... 8

Carte 3 : Localisation des Dallols et occupations des sols ..................................................................... 10

Carte 4 : Localisation d’une partie de la Vallée de l’ADM et l’occupation des sols .............................. 13

Liste des Annexes :


Annexe 1 : Termes de références de l’étude ............................................................................................ i

Annexe 2 : Fiche d’évaluation environnementale et sociale des sous-projets........................................ vii

Annexe 3 : Clauses Environnementales à insérer dans les Dossiers de travaux Contractuels ............... xii

Annexe 4 : Synthèse des entretiens avec les acteurs ............................................................................ xvii

Annexe 5 : Bonnes pratique agricoles – Mesures d’hygiène et de sécurité....................................... xxviii

Annexe 6 : Liste des personnes rencontrées ........................................................................................ xxix

Annexe 7: Convergences et divergences entre la législation nigérienne et les Politiques de la Banque


Mondiale............................................................................................................................................. xxxii

Annexe 8 : Synthèse des Suggestions et Recommandations ............................................................xxxviii

Annexe 9 : Termes de référence type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou sectorielle
devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux projets d’investissements et les analyses /
études techniques y afférentes .............................................................................................................. 42

Annexe 10 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un Barrage
Existant .................................................................................................................................................. 45

Annexe 11 : Références Bibliographiques .......................................................................................... liv

iii
Liste de Photo
Photo 1 : Quelques illustrations des séances de Consultations Publiques ........................................... 70

iv
Table des matières
Sigles & Abréviations .............................................................................................................................. i
Résumé exécutif ..................................................................................................................................... vii
Executive summary ............................................................................................................................... xxi
I. INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
1.1. OBJECTIF DU CGES ..................................................................................................................................................1
1.2. MÉTHODOLOGIE POUR LE CGES ...............................................................................................................................2
II. DESCRIPTION DU PROJET ..................................................................................................... 4
2.1. OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET.................................................................................................................4
2.2. COMPOSANTES DU PROJET.........................................................................................................................................4
2.3. STRUCTURES DE COORDINATION ET DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET ...........................................................................5
III. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DU PROJET .......................... 7
3.1. ZONES D’INTERVENTION ET BÉNÉFICIAIRES DU PROJET ..............................................................................................7
3.2. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE SPÉCIFIQUE AUX ZONES D’INTERVENTION ............................................7
3.2.1-La vallée du fleuve Niger (Régions de Niamey, Dosso et Tillabéri) ..................................... 7

3.2.2-Les Dallols (Région de Dosso) ............................................................................................ 10

3.2.3-L’Ader-Doutchi-Maggia (Région de Dosso et Tahoua) ..................................................... 13

3.2.4-l’Irhazer. ............................................................................................................................... 14

IV. CADRE POLITIQUE, ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE EN MATIERE


D’ENVIRONNEMENT ........................................................................................................................ 17
4.1. CADRE POLITIQUE NATIONAL..................................................................................................................................17
4.1.1. Politiques Environnementales ....................................................................................... 17

4.1.2. Politique d’Aménagement du Territoire ........................................................................ 18

4.1.3. Politiques Sociales ......................................................................................................... 18

4.1.4. Politique de Développement Agricole........................................................................... 19

4.1.5. Politique GIRE .............................................................................................................. 20


4.2. CADRE POLITIQUE RÉGIONAL ..................................................................................................................................21
4.3. CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET ................................................22
4.3.1. Institutions en Charge de l’Environnement et des Ressources Naturelles .................... 22

4.3.2. Institutions en Charge de l’irrigation ............................................................................. 24

4.3.3. Collectivités Locales de la Zone du Projet .................................................................... 25

4.3.4. Coopératives et autres Organisations Paysannes du Secteur ......................................... 25

4.3.5. Autres acteurs Nationaux et locaux ............................................................................... 26


4.4. CADRE JURIDIQUE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...........................................................................27
4.4.1. Législation Environnementale et Sociale Nationale ...................................................... 27

4.4.2. Conventions Internationales Relatives à l’Environnement applicables au Projet ......... 31

4.4.3. Politique de Sauvegardes Environnementales et Sociales de la Banque Mondiale


applicables au Projet ...................................................................................................................... 33

V. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ............ 37


v
5.1. ACTIVITÉS SOURCES D’IMPACTS ..............................................................................................................................37
5.2. ELÉMENTS SENSIBLES ET VALORISÉS DU MILIEU RÉCEPTEUR ....................................................................................37
5.3. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIOÉCONOMIQUES POTENTIELS POSITIFS DU PARIIS .......................................38
A. IMPACTS DES AMÉNAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ..................................................................................................39
B. CONSTRUCTION/RÉHABILITATION D’INFRASTRUCTURES COMMUNAUTAIRES .............................................................41
C. RENFORCEMENTS DES CAPACITÉS DES ACTEURS .......................................................................................................41
5.4. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIOÉCONOMIQUES POTENTIELS NÉGATIFS ........................................................43
D. IMPACTS DES AMÉNAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ..................................................................................................43
E. CONSTRUCTION/RÉHABILITATION D’INFRASTRUCTURES COMMUNAUTAIRES..................................................................44
a. Impacts négatifs cumulatifs des activités du projet ............................................................... 45

b. Impacts des changements climatiques ................................................................................... 45


5.5. MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS NÉGATIFS ..................................................................................................47
VI. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ............................... 51
6.1. PROCESSUS DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES SOUS-PROJETS ..........................................................51
6.3- MESURES ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DÉJÀ PRÉVUES PAR LE PARIIS ...................................................................55
6.4- DISPOSITIONS INSTITUTIONNELS POUR LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI DU PCGES .........................................................56
6.5.1- MESURES DE RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL ...........................................................................................................58
6.5.2- MESURES DE RENFORCEMENT DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES ....................................................58
6.5.3-SENSIBILISATION DES ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET...........................................................59
6.5.4- MODULES DE FORMATION ...........................................................................................................................................59
6.5.5-INFORMATION ET SENSIBILISATION DES POPULATIONS ET DES ACTEURS CONCERNÉS .....................................................60
6.6-SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL .................................................................................................61
6.6.1- SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ......................................................................................................62
6.6.2-SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ..........................................................................................................................62
6.6.3-AUDIT PÉRIODIQUE DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE SAUVEGARDE ........................................................................63
6.6.4-CANEVAS DU SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU PARIIS ...................................................................................................64
6.6.5- COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES À SUIVRE .....................................................................................64
6.6.6- NIVEAU DE RESPONSABILITÉS ....................................................................................................................................64
6.6.7- SUPERVISION ..............................................................................................................................................................65
6.6.8- EVALUATION ..............................................................................................................................................................65
6.6.9- INDICATEURS DE SUIVI ...............................................................................................................................................66
6.7-CALENDRIER ET COÛT DE MISE EN ŒUVRE ......................................................................................................................67
6.7.1- CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES ....................................................67
6.7.2- COUTS DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES ...........................................................................................67
VII- RÉSUMÉ DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ..................................................................... 69
7.1- OBJECTIFS .....................................................................................................................................................................69
7.2-ACTEURS CIBLES ET MÉTHODOLOGIE .............................................................................................................................69
7.3-POINTS DISCUTÉS ...........................................................................................................................................................69
7.4-ANALYSE DES RÉSULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ..........................................................................................70
7.4.1-Synthèses des Avis et Perception sur le Projet ..................................................................... 70

7.4.2-Synthèse des Préoccupations et Craintes par Rapport au Projet .......................................... 70

VIII- Conclusion ................................................................................................................................... 72


ANNEXES ............................................................................................................................................... i

vi
Résumé exécutif

Contexte :

En octobre 2013 au forum de Dakar, les six Etats membres du CILSS (Burkina Faso, Mali,
Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) aux côtés des Commissions de la CEDEAO, de l’UEMOA,
de la FAO et en présence de plusieurs organisations internationales ont lancé un appel à l’action
pour le développement de l’irrigation au Sahel à travers une déclaration dite de Dakar.

L’objectif de cette déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière


d’irrigation pour passer de 400 000 ha aujourd’hui à 1 000 000 d’ha à l’horizon 2020.

Pour assurer la mise en œuvre de cette déclaration, les six pays signataires ont mis en place, avec
leurs partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de l’agriculture irriguée, une Task
Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire un projet régional visant à appuyer ces États dans
la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar.

Ce projet régional intitulé «Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
(PARIIS)» a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en
vue de concevoir, préparer et mettre en œuvre les activités du projet.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République du Niger s’active à la préparation de la


Composante Pays dudit projet qui interviendra dans quatre régions à savoir ’Agadez, Tahoua,
Dosso et Tillabéry qui présentent un potentiel irrigable exploitable.

Le PARIIS Niger, à travers la mise en œuvre de certaines de ses composantes, risque d’avoir des
impacts considérés modérés sur le plan environnemental et social et qui doivent être traités en
conformité avec la règlementation environnementale du Niger et les Politiques de Sauvegardes
environnementale et sociale de la Banque mondiale. Le projet prévoit également la préparation
d’études pour des aménagements plus importants et de projets d’investissements sans pour ceci
les financer dans le cadre du présent projet.

Les détails spécifiques des différentes interventions n’étant pas entièrement connus au stade actuel
de la préparation du projet, il a été retenu qu’un Cadre Politique de Réinstallation des Populations
(CPRP), un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et un Plan de Gestion de
pestes et de pesticides (PGPP) soient préparés. Le CPRP et le PGPP ont été préparés dans des
documents séparés.

Le présent document constitue le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du


PARIIS.

Objectif et Méthodologie du CGES

L’objectif du CGES est de mettre à la disposition des structures chargées de la mise en œuvre du
PARIIS, un ensemble d’outils ainsi que la description du processus de screening ou sélection
environnementale et sociale qui leur permettra de procéder aux évaluations environnementales et
sociales des activités du Projet dès le stade de planification.

La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été orientée principalement sur la
problématique de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le cadre des
vii
projets de développement du secteur Agricole à composante irrigation. Des rencontres
institutionnelles ont été aussi effectuées au niveau central et décentralisé avec les principaux
acteurs de la mise en œuvre du PARIIS. (cf. annexe des Personnes rencontrées).

Description du Projet

L’objectif de développement (PDO) est d'« améliorer la capacité de planification, d'investissement


et de gestion des parties prenantes et d’accroitre les superficies irriguées pour la performance des
systèmes d'irrigation dans 6 pays du Sahel ».

Le PARIIS est structuré en 3 composantes qui sont : Composante A: Moderniser le cadre


institutionnel et de planification ; Composante B: Financer des solutions d’irrigation et
Composante C: Renforcement de capacités, gestion de connaissances et coordination.

C’est principalement au niveau de la composante B que se retrouvent l’essentiel des activités


d’investissement susceptibles d’engendrer des impacts environnementaux et socioéconomiques
négatifs.
Principaux risques et enjeux environnementaux et sociaux dans la zone du projet

Les principales zones d’irrigation du pays comprennent la vallée du fleuve Niger (régions de
Tillabéri, Niamey et Dosso), les Dallols Bosso et Maouri (régions de Dosso et Tillabéri), l’Ader-
Doutchi-Maggia (régions de Tahoua et Dosso), les Goulbis Kaba et Maradi (région de Maradi),
les Koramas (région de Zinder), la Komadougou-Yobé, le système lacustre du lac Tchad et les
cuvettes oasiennes (région de Diffa) et l’Irhazer dans la région d’Agadez.

Durant cette phase, le Projet interviendra dans quatre régions du Niger à savoir Agadez, Tahoua,
Dosso et Tillabéri, totalisant une population estimée 8 576 180 habitants, dont 4 264 127 hommes
(49,7%) et 4 321 053 femmes (50,3%) et couvrira, plus particulièrement, quatre des principales
zones d’irrigation du pays à savoir : 1) la vallée du fleuve Niger ; 2) les Dallols ; 3) l’Ader-
Doutchi-Maggia ; et l’Irhazer.

Les principaux risques et enjeux environnementaux dans ces zones se résument comme suit :
- La vallée du fleuve Niger (Régions de Niamey, Dosso et Tillabéri)

La zone du Fleuve Niger est exposée au risque d'ensablement accéléré par la dégradation
progressive du couvert végétal dans les bassins versants de ses différents affluents. Ce phénomène
est aggravé par la déforestation et la désertification progressives. L'ensablement du fleuve affecte
la vie aquatique et les activités socio-économiques (pêche), et augmente le risque d'inondation des
zones urbaines, des agglomérations rurales situées dans le lit majeur du fleuve et des terres
agricoles riverains entrainant de ce fait des pertes annuelles de production.

Aussi, la zone du fleuve Niger reste le plus exposé aux risques de la pollution urbaine et
industrielle. La majorité des eaux usées urbaines, industrielles et pluviales de la ville de Niamey
sont collectées par des caniveaux et rejetées sans prétraitement dans le fleuve Niger qui constitue
le réceptacle de toutes ces pollutions. A cet effet, l’utilisation de la nappe phréatique constitue un
risque sanitaire pour une majorité des habitants des centres urbains et des agglomérations rurales.
Egalement, il y a la question de prolifération des plantes aquatiques envahissante (notamment par
Typha australis, Mimosa pigra, Eichornia crassipes (jacinthe d’eau)).
viii
Une grande partie des polluants rejetés dans l’environnement (rejets agricoles) arrive dans le
fleuve Niger soit directement soit par ruissellement. Les cultures irriguées sont pratiquées surtout
à partir des eaux du fleuve Niger qui alimentent la nappe en période de hautes eaux. Cette activité
génératrice de revenu emploie des engrais chimiques et des pesticides. Les pesticides obsolètes et
les emballages des pesticides posent un risque non négligeable pour les eaux de surface et la santé
publique.

Relativement à ces différents risques environnementaux, les enjeux majeurs restent :

- Le développement des cultures irriguées sans porter atteinte à l’environnement ;


- La gestion appropriée des eaux usées d’origine industrielle et domestiques afin qu’elles
n’arrivent pas directement dans le fleuve Niger sans subir de traitement ;
- La lutte contre l’ensablement du fleuve ;
- La lutte contre les plantes envahissantes.

-Les Dallols (Région de Dosso)

Dans les dallols, la nappe phréatique est confondue avec les nappes alluviales, ce qui l'expose aux
risques de dégradation occasionnés par les pollutions diffuses. Les nappes inférieures et moyennes
sont essentiellement rechargées à travers la nappe phréatique. Cette dernière est elle-même
alimentée par infiltration directe des eaux de pluie et surtout des ruissellements dans les zones
endoréiques favorables à l’accumulation des eaux dans les mares, où elle subit des fluctuations
saisonnières et interannuelles importantes. Cette situation expose ces nappes aux risques de
dégradation de la qualité en relation avec les activités économiques dans la région. La nappe
phréatique du CT, est donc vulnérable à la variation des précipitations et du ruissellement ainsi
qu’à la pollution d’origine anthropique.

Aussi, cette zone est exposée à d’autres risques environnementaux que sont :

- La dégradation des terres due aux phénomènes d’érosion hydrique et éolienne ;


- La déforestation des ressources forestières (coupe abusive du bois vert);
- La diminution drastique des superficies de toutes ces zones agro-écologiques à cause des
effets de changement climatique (sécheresse, ensablement suite aux vents violents qui
balayent les couches fertiles des sols …..) ;
- L’accaparement des points d’eau par des tiers ;
- L’exploitation « minière » des terres ;
- La mise en valeur des terres marginales
- L’avancée du front agricole subséquente à la démographie galopante ;
- L’urbanisation sauvage qui ne respecte pas les ouvrages pastoraux existants ;
- La prolifération des espèces végétales non appétées par les animaux ;
- Les feux de brousses ;
- Les surpâturages autour des points d’eau ;
- Le ramassage de la paille de brousse sur les enclaves et la zone pastorale ;

Conséquemment à ce qui précède, les enjeux majeurs sont :

ix
- La construction des ouvrages qui assurent la gestion durable de l’environnement (seuils,
petits barrages, cordons pierreux, etc.) ;
- La promotion de protection biologique et mécanique des berges (plantations, ouvrages
antiérosifs, digues) ;
- La réhabilitation ou construction d'aménagements hydro-agricoles et Réhabilitation ou
construction d'infrastructures sociales dans les zones touchées par les inondations ;

- L’Ader-Doutchi-Maggia (Région de Dosso et Tahoua) et l’Irhazer (Région d’Agadez)

Les risques et enjeux environnementaux dans cette zone sont :


 la dégradation progressive des ressources forestières et fauniques ;
 la colonisation des espaces pastoraux par le Prosopis juliflora ;
 l’occupation des formations forestières par les jardins maraîchers ;
 le changement climatique ;
 l’ensablement des mares et oasis et l’occupation des oasis de Bilma par les plantes
aquatiques envahissantes ;
 la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles ;
 la fragilité des systèmes de production aux aléas (inondations, sécheresses) ;
 la pression foncière (surtout dans l’Aïr) ;
 la pollution chimique et nucléaire de l’environnement ;
 l’orpaillage artisanal ;
 les feux de brousse ;

Au nombre de principaux enjeux environnementaux on peut noter :


 la poursuite de la mise en valeur de la vallée de l’Irhazer ;
 la mise en valeur de la plaine du Tamesna ;
 la réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux et de recharge de la nappe (barrages,
seuil, CES/DRS, la protection biologique des vallées etc.) ;
 la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles.

Cadre Politique, Administratif et Juridique en Matière d’environnement

Le cadre de la politique environnementale nigérienne en gestion environnementale s’est beaucoup


étoffé à partir des années 1990, et s’est vu renforcé par l’élaboration de politiques sectorielles et
des stratégies d’orientation dont certaines ont été présentées dans le présent CGES. La gestion de
l’environnement au Niger regroupe une pluralité d’acteurs autour d’un corpus juridique et
institutionnel assez fourni à l’échelle, internationale, régionale et nationale.

Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale. Sur la base de la


définition préliminaire des composantes et des activités du Projet d’Appui Régional à l’Initiative
pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), le Projet serait un projet de Catégorie A (Evaluation
complète - Full assessment), ce qui signifie que son impact sur l’environnement risque d’être
important. Les exigences de la politique opérationnelle 4.07 sur la gestion des ressources en eau
sont également prises en compte dans le présent document.

x
Les politiques déclenchées dans le cadre du PARIIS sont les suivantes:

Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale Applicable au PARIIS


4.01 - Évaluation environnementale Oui
4.04 - Habitats naturels Oui
4.09 - Lutte antiparasitaire Oui
4.11 - Ressources Culturelles Physiques Oui
4.12 - Réinstallation Involontaire Oui
4.10 - Populations autochtones Non
4.36 – Forêts Non
4.37 - Sécurité des barrages Oui
7.50 – Projets relatifs aux voies d’eau internationales Oui
7.60 – Projets dans des zones en litige Non

Impacts Environnementaux et Sociaux Potentiels du PARIIS

Le développement de l’irrigation suppose la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures qui


génèrent de nombreux impacts environnementaux positifs aussi bien en phase de travaux qu’en
phase d’exploitation.

Dans sa globalité, le projet devra constituer une bonne opportunité pour le développement
économique et social du Niger en particulier et des pays membres du CILSS en général par la
création des opportunités en matière de développement de l’irrigation. La mise en œuvre du
PARIIS, permettra entre autres, de stimuler l’investissement privé dans les filières agricoles dans
les zones ciblées.

Au plan environnemental, la mise en œuvre du projet permettra : une meilleure gestion de l'eau et
de la terre et une meilleure gestion du potentiel irrigable au Niger et dans les zones d’intervention;
une bonne maîtrise de l’eau grâce à des aménagements adaptés et appropriés (respectueux des
normes et de la charte du domaine irrigué) et avec des réseaux d’irrigation et de drainage ; une
préservation des aires naturelles et zones humides présentement sans contrôle et objet de fortes
menaces

Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, axés sur :
l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (horticultures et
rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et des conditions de
commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la transformation ;
l’élargissement de la gamme des productions ; le renforcement des compétences des différents
acteurs intervenant sur les filières rizicoles et horticoles (producteurs, commerçants, transporteurs,
opérateurs économiques).

Au niveau des populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité alimentaire ;
l’apport en protéines, la lutte contre la pauvreté ; la création de nouveaux et la valorisation des
emplois agricoles (réduction du chômage et à l’exode des jeunes par la création d’opportunités
d’emplois locaux); l’amélioration des conditions de vie. Le projet permettra aussi le
désenclavement de ses zones par la création de pistes d’accès qui rendraient plus accessibles les
zones de production. Il y’aurait également, entre autres, l’amélioration de l’accès à l’électricité
xi
des zones qui permettra d’éliminer les multiples groupes motopompes thermiques utilisés
actuellement et les risques de pollution des eaux et des sols associés à leur utilisation, et
contribuera également à l’amélioration du cadre de vie des populations de la zone.

De manière générale, les impacts environnementaux potentiels négatifs associés aux projets
d’irrigation sont ainsi résumés:

 salinisation et d'alcalinisation des sols;


 salinisation des nappes alluviales ;
 baisse des niveaux phréatiques.
En plus de ces impacts récurrents, les activités liées à la mise en œuvre du PARIIS peuvent
générer des impacts négatifs sur les autres composantes du milieu. Ils seront relatifs aux aspects
suivants : les risques d’érosion des sols (instabilité des sols) du fait des aménagements agricoles,
la perte de végétation et de biodiversité et la dégradation d’habitats naturels lors des travaux
d’aménagement des périmètres irrigués et autres sites pour la petite et la moyenne irrigation
(déboisements pour préparer les parcelles agricoles), les risques de pollutions et dégradations de la
nappe et des cours d’eau liées à l’usage des pesticides et des engrais, les risques liés à l’utilisation
des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), impacts environnementaux et sociaux liés aux
travaux de construction des infrastructures de transformation des produits agricoles, impacts des
pistes agricoles, impacts des installations électriques, etc. Au plan social on pourrait assister à la
recrudescence des tensions entre agriculteurs sur les problèmes fonciers ou entre éleveurs et
agriculteurs liés à la divagation du bétail.

Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

Procédures d’analyse et de Sélection des Projets

Le processus de sélection des sous projets et/ou des activités soumis au financement du PARIIS
intègre une démarche de prise en compte des préoccupations environnementale et sociale. Elle est
conforme à la procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale qui reste cohérente
avec les politiques de sauvegarde de la Banque. La démarche retenue vise la durabilité des
activités mises en œuvre par le PARIIS à travers la prise en compte des aspects environnementaux
et sociaux.

Pour être en conformité avec les exigences environnementales et sociales de la Banque mondiale
et de la législation nigérienne, la gestion environnementale et sociale des activités du PARIIS
doivent comprendre les phases suivantes :

- Première phase : Identification de la localisation/site et principales caractéristiques


technique du sous-projet
- Deuxième Phase : Sélection environnementale (Screening-remplissage des formulaires),
et détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde
- Troisième phase : Approbation de la catégorisation par l’entité chargée des EIE et la
Banque
- Quatrième phase: Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-
projet par catégorie
- Cinquième phase: Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de
toutes les mesures de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise.
xii
- Sixième phase : Exécution/Mise en œuvre des mesures non contractualisées avec
l’entreprise de construction
- Septième phase : Surveillance interne et externe de la mise en œuvre des mesures E&S
et de diffusion du rapport de surveillance interne
- Huitième phase : Suivi environnemental et social
- Neuvième phase : Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre E&S
- Dixième phase : Audit de mise en œuvre des mesures E&S

Programme de Suivi et Surveillance Environnemental et Social

Malgré la connaissance de certains phénomènes environnementaux et sociaux liés aux impacts


génériques du PARIIS, il n’en demeure pas moins qu’il va toujours subsister un certain degré
d’incertitude dans la précision d’autres impacts, notamment en ce qui concerne les impacts diffus
et les impacts résiduels. Pour cette raison, il s’avère nécessaire d’élaborer un programme de
surveillance et de suivi environnemental qui sera mis en œuvre dans le cadre du PARIIS.

Lors des activités du PARIIS, le suivi inclura l’effectivité de la mise en œuvre des mesures de
gestion environnementales et sociales retenues dans le CGES. Les composantes
environnementales et sociales qui devront faire l’objet de suivi sont les suivantes :

· Les zones avoisinantes des habitats naturels (risques d’empiètement/incursion, etc.) ;


· La végétation (forêts classés, de terroir et plantations villageoises, etc.) ;
· La qualité des eaux de surface et souterraines (pollution par les pesticides ; etc.) ;
· Le fleuve Niger et autres plans d’eau (perturbation lors des travaux d’aménagement) ;
· Les zones humides et zones de frayères et la faune (aquatique et forestière) ;
· Les conflits entre agriculteurs et éleveurs ;
· L’érosion des sols lors des aménagements;
· La dégradation des sols (salinisation, alcalinisation, etc.) ;
· La santé des populations et des producteurs (maladies hydriques, VIH/SIDA,
accidents, etc.).
Les indicateurs ci-dessous sont proposés à suivre par la CES de l’UC du PARIIS:

· Nombre de projets ayant fait l’objet d’une sélection environnementale et sociale ;


· Nombre de projet ayant fait l’objet d’une EIES avec PGES mis en œuvre ;
· Types d’aménagements pour la protection de l’environnement ;
· Nombre d’hectares reboisés après déboisement de sites d’aménagement ;
· Nombre d’arbres plantés ou d’espaces paysagers réalisés ;
· Nombre de séances de sensibilisation organisées ;
· Nombre de producteurs sensibilisés sur les mesures d’hygiène, de sécurité et les
IST/VIH/SIDA ;
· Niveau d’implication des collectivités et acteurs locaux dans le suivi des travaux ;
· Niveau de prise en compte du genre dans le choix des investisseurs ;
· Nombres d’emplois créés dans les zones du projet ;
· Niveau de respects des mesures d’hygiène et de sécurité ;
· Nature et niveau des indemnisations ;

xiii
· Nombre et type de réclamations.
Arrangements Institutionnels et Mise en œuvre du CGES

Dans le cadre du Projet, la fonction « environnementale et sociale » devra être assurée aussi bien
pour la mise en œuvre que pour le suivi. Le CGES précise les niveaux de mise en œuvre et de
suivi. Les arrangements institutionnels proposés pour le projet en ce qui concerne les rôles et
responsabilités de mise en œuvre et de suivi sont comme suit :

Etape 1: Identification de la localisation/site et principales caractéristiques technique du sous-


projet L’intégration de la dimension environnementale et sociale dans le cadre du PARIIS doit
démarrer dès la phase d’identification et de formulation du sous-projet (avis de projet). A cette
étape, l’emplacement (le site) du sous-projet et les activités projetées au financement sont
connues. Aussitôt le sous-projet formulé, le Promoteur va remplir le formulaire de caractérisation
environnementale et sociale qui permettra de caractériser le sous-projet au plan environnemental
et social. Une fiche est proposée en annexe pour réaliser cette caractérisation environnementale et
sociale, qui permettra d’apprécier sommairement les enjeux environnementaux, sociaux et
fonciers. Dans le cadre du PARIIS, la caractérisation environnementale et sociale sera effectuée
par les Communes et Producteurs bénéficiaires, avec l’appui technique de prestataires (bureaux
d’études, consultants ; etc.). Ensuite, cette caractérisation environnementale et sociale établit dans
la 1ère partie du formulaire de screening sera transmise aux Divisions des Evaluations
Environnementales et du Suivi Ecologique (DEESE) logées dans les Direction Régionales de
l’environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, pour classification.

Etape 2: Sélection environnementale (Screening-remplissage des formulaires), et


détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde Sur la base des informations
contenues dans la fiche de caractérisation et d’analyse environnementale, la sélection
environnementale et la détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde appropriée
du sous-projet va être déterminée par le Spécialiste Sauvegarde Environnementale et Sociale
(SSES) de l’UP en relation avec le BEEEI et/ou représentant. Ceci conformément à la législation
nationale en vigueur et aux directives de la Banque mondiale en matière environnementale, de
déterminer la catégorie du sous-projet. Les différentes catégories sont les suivantes :

- Catégorie A : Sous-projet nécessitant une étude d’impact approfondie ;


- Catégorie B : Sous-projet nécessitant une étude environnementale et sociale simplifiée ou
des mesures d’atténuation simples à annexer au sous-projet. Cette catégorie comporte
deux sous catégories B1 et B2. Pour les sous-projets classés B1, une EIES séparée doit
être préparée, tandis que pour les sous-projets classés B2, des mesures simples
d’atténuation seront appliquées et incluses dans le sous-projet;
- Catégorie C : Sous-Projet ne nécessitant pas une étude environnementale et sociale, mais
qui sommes toutes nécessiterait d’un suivi plus étroit sur les risques sociaux y afférents ;
et/ou
- Catégorie FI. Sous-projets dont le financement est effectué au travers d’institution
financière intermédiaire ;

Le PARIIS étant classé en catégorie B, tout sous-projet de catégorie A ne sera pas éligible au
financement, seuls sont éligibles les sous-projets des catégories B et C. Les sous-projets classés en
« C » ne nécessiteront aucun travail environnemental.

Si aucune politique de sauvegarde n'est déclenchée et que le sous projet est validé (sur les autres
aspects de l'évaluation), alors la procédure suit son cours. Si le sous projet déclenche une politique
de sauvegarde, les DEESE, le BEEEI et les experts de sauvegardes environnementales et sociales
xiv
l’UCP/ PARIIS devront s'assurer que les dispositions seront prises pour être en conformité avec la
politique déclenchée. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection
et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale et sociale, et donc l’ampleur du
travail environnemental et social requis, les Experts en Sauvegardes Environnementales et
Sociales de l’UCP, en rapport avec les DEESE et le BEEEI, fera une recommandation pour dire si
: (a) un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire ; (b) l’application de mesures
d’atténuation simples suffira ; ou (c) une EIES spécifique devra être élaborée.

Etape 3: Approbation de la catégorisation par le BEEEI et la Banque

- Sous-projet classé en Catégorie B 1 : réalisation d’une EIES. Le rapport de l’EIES inclura


un PGES conformément au décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant
sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement. Les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UCP
apporteront un appui technique à la commune pour (i) l’élaboration des TDR de l’EIES
qui seront soumis par la suite au BEEEI et à la Banque mondiale pour validation, (ii) le
recrutement des consultants pour effectuer l'EIE ; (iii) et la tenue des consultations
publiques conformément aux termes de référence. Pour les microprojets de catégorie B1,
tout le PGES est annexé au sous-projet et le coût global du sous-projet doit inclure le coût
du PGES. Un exemple de TdR type est fourni en annexe pour guider la préparation des
EIES

- Sous-projet classé en Catégorie B 2 : application de mesures d’atténuation simples


annexées au sous-projet. Dans ce cas de figure, les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP utilisent les listes des mesures d’atténuation
(tableau 16) et les clauses environnementales et sociales (Annexe 3) pour sélectionner les
mesures appropriées. Le coût global du sous-projet doit inclure le coût de mise en œuvre
des mesures d’atténuation.

Etape 4.1: Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de


catégorie A

Cette sous-étape est de la responsabilité du SSES et l’UP avec l’appui du BEEEI et certaines
structures. Elle se décompose en 4 phases que sont :
- Préparation, approbation et publication des TDR, elle de la responsabilité du
SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi de la Banque mondiale. Il noter que le
BEEEI et la Banque mondiale font un contrôle d’assurance qualité afin de s’assurer de
l’exhaustivité des informations demandées.

- Réalisation de l’étude y compris consultation du publique, elle de la responsabilité du


SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi le Spécialiste passation de marché et les
services du consultant qui est recruté pour la circonstance. Il est souhaité le contrôle de la
Banque mondiale.

- Validation du document et obtention du certificat environnemental, elle de la


responsabilité du SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi le comité créé pour la
circonstance sous forme d’atelier de validation à l’issu duquel les participants font une
recommandation au Ministre en charge de l’environnement pour la délivrance ou non du
certificat de conformité environnementale dépendamment de la qualité du rapport soumis
à leur appréciation.

xv
- Publication du document, elle de la responsabilité du SSES/UP avec l’appui du BEEEI
mais aussi les Maires, les Gouverneurs et les Préfets des zones couvertes par le projet.
Intervient également le Spécialiste passation de marché et la Banque mondiale ainsi que
les Medias. S’agissant de la banque mondiale, elle publie le rapport d’EIES sur son site
Info Shop. Les rôles de chaque acteur doit être décliné dans la mise en œuvre ainsi que
tous les engagements souscrits par les uns et les autres. Le promoteur est responsable de la
publicité du rapport d’évaluation environnementale et sociale.

Etape 4.2: Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de


catégorie B ou C

Cette sous-étape est quasi similaire à la précédente. Toutefois, elle est simplifiée et moins
contraintes que la première.

Etape 5: Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures
de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise, elle de la responsabilité du
responsable technique en charge de l’activité, avec l’appui du SSES et le SPM.

Etape 6 : Exécution/Mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de


construction Les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UP veilleront à la
mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction. Ces experts
seront appuyés par le SPM, le RF, le Maire et les bénéficiaires ainsi que le consultant, les ONG et
autres structures chaque fois que le besoin se fait sentir.

Etape 7 : Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures E&S ; Diffusion du rapport de
surveillance interne et Surveillance externe de la mise en œuvre des mesures E&S. Elles sont
respectivement de la responsabilité du SSES ; Coordonnateur et du BEEEI. Dans le premier cas,
le SSES est appuyé par le Spécialiste en Suivi-Evaluation (S-SE), le RF, le Maire et les
Bénéficiaires avec les services d’un Bureau de Contrôle. Tandis que dans les deux autres cas, le
SSES appui le coordonnateur et le BEEEI.

Etape 8: Suivi environnemental et social, le suivi est assurée par les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP/ PARIIS avec l’appui des élus locaux et des bénéficiaires
ainsi que le Spécialiste SE et toute autre structure dont l’expertise est se fait sentir (Laboratoires
/centres spécialisés et ONG, etc.).

Etape 9: Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre E&S Il est de la
responsabilité du SSES/UP avec l’appui du SPM et les autres SSES impliqués dans la mise en
œuvre du PARIIS. Interviennent également les consultants et les Structures publiques
compétentes, selon le la thématique à traiter:

Etape 10: Audit de mise en œuvre des mesures E&S Il est de la responsabilité du SSES/UP avec
l’appui du SPM et le S-SE, le BEEEI et le Maire. Interviennent également les consultants, selon
le la thématique à traiter

xvi
· Le Comité de Pilotage du Projet, Ce Comité, placé sous la présidence du Ministère de
l’Agriculture, décidera des grandes orientations stratégiques pour la mise en œuvre du
projet et des modalités d’exécution y relatif.
· l’Unité de Gestion du Projet (UGP-PARIIS), Compte tenu des enjeux
environnementaux, sociaux et fonciers du projet, l’UGP-PARIIS, va mettre en place une
Cellule Environnement et Social (CES) et recruter un Expert Environnement et Social
pour garantir l’effectivité de la prise en compte de ces aspects. La CES va assurer le suivi
environnemental et social, conduire la réalisation des éventuelles EIES, assurer la
formation environnementale et sociale des investisseurs agricoles et autres structures
techniques impliqués ; etc.
· les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UCP (ESE/GRN et
ESS/G) : Ils vont coordonner la préparation et le suivi de proximité de la mise en œuvre,
en rapport avec les communes et les services techniques concernés. Ces experts doivent
travailler en étroite collaboration avec le BEEEI.
· Le Bureau d’évaluation environnemental et des études d’impacts(BEEEI): Le BEEEI
procédera aussi à l’examen et l’approbation de la classification environnementale des
projets ainsi que l’approbation des études d’impact et des PGES. Il participera au suivi
externe, notamment en ce qui concerne les pollutions et nuisances, et l’amélioration du
cadre de vie. Il va assurer le « suivi externe » de la mise en œuvre des activités du CGES.
Ce suivi sera en fait une vérification contradictoire basée sur les rapports de suivi interne
fait par la CES de l’UC/PARIIS. Le projet PARIIS apportera un appui institutionnel au
BEEEI dans ce suivi (logistique, capacitation). Le BEEEI va transmettre son rapport à
l’UC-PARIIS pour disposition à prendre, avec ampliation au Comité de Pilotage du
Projet.
- les communes bénéficiaires techniques: les communes bénéficiaires des ouvrages
devront initier les projets communaux et vont aussi participer au suivi, à l’information et
la sensibilisation des populations et à la mise en place des mécanismes de prévention et de
gestion des conflits.

- les services techniques chargés de la mise en œuvre : les services techniques chargés de
la mise en œuvre (DGA, DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) devront désigner des Points
Focaux qui vont appuyer les Communes et les Producteurs, et participer au suivi de la
mise en œuvre des travaux.

- Les prestataires privés : Entreprises de travaux et Mission de Contrôle (MdC) Les


activités du projet, y compris les mesures environnementales et sociales, seront mises en
œuvre par des prestataires privés qui devront disposer en leur sein d’un Responsable
Hygiène Sécurité et Environnement. La surveillance de proximité des travaux sera assurée
par des Missions de Contrôle recrutés par l’UCP à cet effet.
- les Organisations de Producteurs et les ONG: Elles doivent disposer et appliquer les
procédures et les bonnes pratiques environnementales et sociales dans la réalisation et la
gestion des ouvrages hydro-agricoles dont ils seront bénéficiaires. Les ONG
environnementales pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser les
producteurs agricoles et les populations sur les aspects environnementaux et sociaux liés à
la mise en œuvre des sous-projets, mais aussi au suivi de la mise en œuvre et à la
surveillance de l’environnement.

xvii
Tableau : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise
en œuvre du CGES)

No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire


1. Identification de la Producteurs Services techniques Bureaux d’études
localisation/site et bénéficiaires communaux Consultants
principales caractéristiques
technique du sous-projet
Sélection environnementale Spécialiste Sauvegarde Bénéficiaire;
2. (Screening-remplissage des Environnementale et Maire et conseillers
formulaires), et Sociale (SSES) de l’UP municipaux
détermination du type SSES/UP
d’instrument spécifique de Services techniques
sauvegarde communaux
3. Approbation de la Coordonnateur du Projet SSES/UP  BEEEI
catégorisation par le BEEEI  Banque mondiale
et la Banque
4.1. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie A
Préparation, approbation et BEEEI Banque mondiale
publication des TDR SSES/UP BEEEI ;
Réalisation de l’étude y Maire Spécialiste passation Consultant
compris consultation du de marché (SPM);
publique

Validation du document et SPM, Maire  BEEEI,


obtention du certificat  Banque mondiale
environnemental
Publication du document Coordonnateur  Media ;
 Banque mondiale
4.2. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C
Préparation et approbation Banque mondiale
des TDR
Réalisation de l’étude y Spécialistes en Spécialiste passation Consultant
compris consultation du sauvegarde de marché (SPM);
publique environnementales et DNACPN ; Maire
sociales (SSES) de l’UP
Validation du document et SPM, Maire  DNACPN,
obtention du certificat  Banque mondiale
environnemental
Publication du document Coordonnateur  Media ;
 Banque mondiale
Intégration dans le dossier
5. d’appel d’offres (DAO) du Responsable technique  SSES
sous-projet, de toutes les (RT) de l’activité  SPM
mesures de la phase des
travaux contractualisables
avec l’entreprise
Exécution/Mise en œuvre SSES  SPM  Consultant
6. des mesures non  Responsable  ONG
contractualisées avec financier (RF)  Autres
l’entreprise de construction  Maire
 Bénéficiaires

xviii
No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire
Surveillance interne de la SSES  Spécialiste en Suivi- Bureau de Contrôle
mise en œuvre des mesures Evaluation (S-SE)
7. E&S  RF
 Mairie
 Bénéficiaires
Diffusion du rapport de Coordonnateur SSES
surveillance interne
Surveillance externe de la BEEEI SSES
mise en œuvre des mesures
E&S
8. Suivi environnemental et SSES/UP  Autres SSES  Laboratoires /centres
social  S-SE spécialisés
 Bénéficiaires  ONG
 Elus locaux
9. Renforcement des capacités SSES/UP  Autres SSES  Consultants
des acteurs en mise en  SPM  Structures publiques
œuvre E&S compétentes
Audit de mise en œuvre des SSES/UP  Autres SSES  Consultants
10. mesures E&S  SPM
 S-SE
 BEEEI
 Maire

Les rôles et responsabilités tels que décrits ci-dessus seront intégrés dans le manuel d’exécution
du projet (MEP).

Calendrier et Coûts de Mise en œuvre

Un Calendrier indicatif de mise en œuvre du CGES étalé sur cinq (5) ans a été proposé. Le coût de
mise en œuvre du CGES est estimé à six cent et cinq millions (605 000 000) de francs CFA. Ces
coûts devront être inclus dans les coûts globaux du PARIIS.

Activité Cout Total


Provision pour la réalisation d’EIES et de PGES ou NIES 150 000 000
Elaboration d’un manuel de bonnes pratiques agricoles 15 000 000
Situation de référence et mise en place d’une base des données 25 000 000
Restauration du couvert végétal et protection des habitats naturels
50 000 000
perturbés du fait de la réalisation des AHA
Mesures de réhabilitation socioéconomique 75 000 000
Formation 30 000 000
Information et sensibilisation 100 000 000
Surveillance, inspections, suivi et évaluation, audit mise en œuvre
160 000 000
mesure de sauvegarde
Sous - total 605 000 000
Consultations Publiques

La réglementation nigérienne en matière d’évaluation environnementale, de même que les


politiques de la Banque mondiale, fait obligation à tout promoteur de projet de mettre en place un
mécanisme de consultation afin de porter à la connaissance des parties prenantes l’information et
xix
prendre en compte leurs avis, préoccupations et attentes vis-à-vis du projet afin qu’ils soient
intégrés lors de la conception de celui-ci. C’est dans un souci de se conformer à ces différentes
exigences que des consultations publiques et rencontres avec les acteurs ont été conduites du 7 au
13 juillet 2016 avec diverses catégories d’acteurs dans les régions de Tahoua, Dosso, Tillabéry et
Niamey.

Les rencontres avaient pour objectifs de :

- Informer les acteurs concernés par le projet ;


- Répondre à des inquiétudes sur le projet, ses composantes et impacts ;
- Evaluer l’accueil général que le milieu pourrait réserver au projet ;
- Recueillir des compléments d’informations et prendre en compte les préoccupations,
attentes et suggestions des parties concernées ;
- Evaluer les besoins en renforcement des capacités des acteurs en gestion
environnementale
Les personnes rencontrées attendent du projet :
- L’amélioration de la qualité de vie des populations bénéficiaires ;
- La création d’emplois ;
- L’augmentation de la production agricole ;
- Mettre l’accent sur la grande irrigation ;
- Permettre l’acquisition d’information sur les zones irrigables ;
- L’encadrement dans la gestion des impacts ;
- Evoluer vers une agriculture moderne.
Elles ont aussi exprimé des préoccupations et des recommandations qui ont été rapportées dans le
CGES.

xx
Executive summary
Background:
In October 2013 at the Dakar Forum, the six CILSS member states (Burkina Faso, Mali, Mauritania,
Niger, Senegal and Chad) alongside the Commissions of ECOWAS, UEMOA, FAO and attended by
several organizations international launched a call to action for the development of irrigation in the
Sahel through a so-called declaration of Dakar.
The purpose of this statement is to significantly increase investments in irrigation to spend 400 000 ha
today to one million hectares by 2020.
To ensure the implementation of this declaration, the six signatory countries have put in place, with
their technical and financial partners and actors of irrigated agriculture, a task force led by the CILSS,
responsible for examining a regional project to support these countries in achieving quantitative and
qualitative targets set in Dakar.
This regional project entitled "Draft Regional Support Initiative for irrigation in the Sahel (PARIIS)"
got the group of the World Bank an allowance of US $ 173 million to design, prepare and implement
project activities.
It is in this context that the Government of the Republic of Niger is busy preparing the Country
Component of the project which will take place in four regions namely Agadez, Tahoua, Dosso and
Tillabery which present a workable irrigation potential.
The PARIIS Niger, through the implementation of some of its components, will bring sensitive to
moderate changes in environmental and social terms that must be treated in accordance with the
environmental regulations of the Niger and the Environmental and Social Safeguard Policies of the
World Bank.
Specific details of the various interventions are not fully known at this stage of project preparation, it
was decided that a framework Populations Resettlement Policy (CPO), an Environmental and Social
Management Framework (ESMF) and a Map of pests and pesticide management (CPMP) are
prepared. The CPO and PGPP were prepared in separate documents.
This document is the Environmental and Social Management Framework (ESMF) of PARIIS.
Objective and Methodology for Framework (ESMF)
The objective of the CGES is to provide the structures for the implementation of PARIIS, a set of tools
and a description of the environmental and social screening or selection process that will allow them to
carry out environmental and social assessments Project activities from the planning stage.
The mission was carried out under the supervision of the Project Preparation Technical Committee
with the support of the Regional Coordination of CILSS. The methodology used in this study was
focused mainly on the issue of inclusion of environmental and social aspects in the projects
development agricultural irrigation component sector. Institutional meetings were also conducted at
central and decentralized level with key players in the implementation of PARIIS. (See Notes to the
People met).
Project description
The development objective (PDO) is to "improve capacity planning, investment and management of
stakeholders and increase the irrigated area for the performance of irrigation systems in 6 countries of
the Sahel."
The PARIIS is structured in 3 components are: Component A: Modernizing the institutional
framework and planning; Component B: Financing of irrigation solutions and Component C: Capacity
building, knowledge management and coordination.
xxi
This is mainly at the component B that are found mainly in investment activities that have negative
environmental and socioeconomic impacts.
The project is being prepared. The composition and organization of the institutional guidance,
implementation and monitoring will be defined taking into account the responsibilities of the different
national actors in charge of irrigation and environmental management as well as the sub-regional
organizational framework ( CILSS) but with a vision of management by objective and results-oriented
for achievement of project development objectives at the national and sub regional levels.

Main environmental and social risks and stakes in the project area
The main country's irrigation areas include the River Niger valley (Tillabery, Niamey and
Dosso areas), the Bosso and Maouri dallols (Dosso and Tillaberi areas), the Ader-Doutchi-
Maggia (Tahoua and Dosso areas), the GoulbisKaba of Maradi (Maradi area), the Koramas of
Zinder (Zinder area) the KomadougouYobe, the lake system of Chad Lake and the oasis
basins (Diffa area) and Irhazer in Agadez area.

During this phase, the Project will operate in four regions of Niger namely Agadez, Tahoua,
Dosso and Tillaberi, for a total population estimated at 8,576,180 inhabitants, of which
4,264,127 of men (49.7%) and 4,321,053 of women (50, 3%) and will cover, most
particularly, four of the major irrigation areas of the country namely: 1) the River Niger
valley; 2) the Dallols; 3) the Ader-Doutchi-Maggia; and the Irhazer.
The main environmental risks and stakes in these areas are summarized as follows:
- The River Niger valley (Niamey, Dosso and Tillaberi areas)
The River Niger area is facing a silting risk accelerated by the progressive groundcover
degradation in the watersheds of its various tributaries. This phenomenon is worsened by
progressive deforestation and desertification. The river silting affects aquatic life and the
socio-economic activities (fishing), and increases the flooding risk in urban areas, rural
agglomerations located in the major river bed and riparian farmlands resulting thereby in
annual production losses.
Also, the River Niger area remains the most exposed to risks of urban and industrial pollution.
The majority of urban, industrial and rain sewage, from Niamey city is collected through
drains and discharged without pretreatment in the River Niger, which constitutes the
receptacle of all this pollution. For this purpose, the use of the groundwater constitutes a
health risk for a majority of people in urban and rural agglomerations. There is also the
proliferation issue of invading water plants (particularly by Typha australis, Mimosa pigra,
Eichornia crassipes (water hyacinth)).
A major part of the pollutants released in the environment (agricultural wastes) arrives in the
River Niger either directly or through runoff. The irrigated cropping is grown mostly from the
River Niger water that feeds the sheet during the water rise period. This income generating
activity uses chemical fertilizers and pesticides. The obsolete pesticides and pesticide
packaging create a significant risk for surface water and public health.

xxii
Relatively to these environmental risks, the major stakes are:
- The development of irrigated cropping without harming the environment;
- The appropriate management of sewage of industrial and domestic origin so that they
do not arrive directly into the river Niger without undergoing treatment;
- The control of the river silting;
- The control of the invading plants.

-The Dallols (Dosso area)

In the dallols, the groundwater is merged with the alluvial aquifers, which exposes it to
deterioration risk caused by diffuse pollution. The lower and middle layers are primarily
recharged through the groundwater. The latter is itself fed through direct infiltration of the
rainwater and especially the runoff in the endoreic areas favorable to the water accumulation
in the ponds, where it undergoes significant seasonal and interannual fluctuations. This
situation exposes these aquifers to the risks of quality degradation in relation with the
economic activities in the area. The groundwater of the CT, is therefore vulnerable to changes
in rainfall and runoff as well as in pollution from human activities.

Also, this area is exposed to other environmental risks which include:


- The land degradation due to wind and water erosion;
- The deforestation of forest resources (excessive cutting of green wood);
- The drastic reduction of the area of these agro-ecological zones due to climate change
effects (droughts, silting due to winds that sweep the fertile soil layers ... ..);
- The grabbing of water points by others;
- The "mining" exploitation of the lands;
- The development of marginal lands;
- The development of the agricultural front resulting from the rapid population growth;
- The uncontrolled urbanization that does not take care of the existing pastoral
structures;
- The proliferation of plant species non palatable by animals;
- The wild fires;
- The overgrazing around the water points;
- The collection of bush straw from the enclaves and pastoral areas;

As a result of the above, the major stakes are:


- The construction of structures that ensure the sustainable environmental management
(thresholds, small dams, bunds, etc.);
- The promotion of biological and mechanical protection of the banks (tree plantation,
erosion control works, dikes);
- The rehabilitation and construction of irrigation installations and rehabilitation or
construction of social infrastructures in the areas affected by the floods;

- The Ader-Doutchi-Maggia (Dosso and Tahoua areas) and Irhazer (Agadez area)
The environmental risks and stakes in this area include:
 The gradual degradation of forest and wildlife resources;
 The colonization of the grazing areas by Prosopis juliflora;
xxiii
 The occupation of forest formations by market gardens;
 The climate change ;
 The silting of ponds and oasis and the occupation of the Bilma oasis by invading water
plants;
 The durability of the natural resources exploitation;
 The fragility of the production systems to hazards (floods, droughts);
 The land pressure (especially in Aïr area);
 The chemical and nuclear environmental pollution;
 The traditional gold mining;
 The wild fires;
From the main environmental stakes, the following can be mentioned:
 The further development of the Irhazer Valley;
 The development of Tamesna plain;
 The realization of water mobilization works and for groundwater recharge (dams,
thresholds, Water and Soil Conservation/CES / Soil Defense and Restoration/DRS,
biological protection of valleys etc.);
 The durability of the natural resources exploitation.

Policy, Administrative and Legal environmental frameworks


As part of the Nigerian environmental policy in environmental management has greatly expanded in
the 1990s, and was reinforced by the development of sectoral policies and policy strategies some of
which were presented in this CGES. Environmental Management in Niger includes a plurality of
actors around a legal and institutional corpus provided enough scale, international, regional and
national.
The safeguard policies of the World Bank are among the Operational Policies. They are intended to
help Bank staff to promote socially and environmentally sustainable development approaches, and to
ensure that operations do not harm to people or the environment. They include the Environmental
Assessment Policy (EE) and policies within the scope of the EA: cultural property, disputed areas,
forestry, indigenous peoples, waterways of international interest, involuntary resettlement, natural
habitats, fight pest control and dam safety (WB, 2011).
Based on the preliminary definition of the components and activities of the Regional Support Project
for the Sahel Irrigation Initiative (PARIISPARIIS), the Project would be a Category A (Full
Assessment) project, which means that its environmental impact is likely to be significant The
requirements of the Operational Policy 4.07 on water resources management are also taken into
account in this document.

The safeguards policies triggered by the project are the following:4.01 - Environmental Assessment
Yes
4.04 - Natural Habitats : Yes
4.09 - Pest Management Yes
4.11 - Cultural Heritage Yes
4.12 - Involuntary Resettlement Yes
4.10 - Non Indigenous Peoples No

xxiv
4.36 - Forests No
4.37 - Safety of Dams Yes
7.50 - Projects on International Waterways Yes
7.60 - Projects in Disputed Areas No
17.5 - Dissemination of Information Yes
Procedures for analysis and Project Selection
The process of selecting sub-projects and / or activities subject to financing PARIIS incorporates a
socket approach into account environmental and social concerns. It is consistent with the national
procedure for environmental and social assessment which remains consistent with the Bank's
safeguard policies. The approach is sustainable activities implemented by the PARIIS through the
integration of environmental and social aspects.
Public consultations
Public consultation means any approach to take notice of the population in order to inform a decision.
In general, the public consultation rather refers to formal processes supervised by a defined procedure
and often subject to regulatory or legal obligation. Indeed, the World Bank made of the information
and public consultation requirement through its Operational Policy 4.01 right from the project design
stage. Similarly Nigerian regulations on environmental assessment requires any project promoter to set
up an advertising mechanism to bring to the attention of stakeholders information and take into
account their views, concerns and expectations vis- à-vis project in order to be integrated in the design
thereof. This is in order to comply with these requirements that public consultations and meetings with
stakeholders were conducted from 7 to 13 July 2016 with various categories of stakeholders in the
regions of Tahoua, Dosso, Tillabery and Niamey.
The meetings objectives were to:
- Inform the stakeholders involved in the project;
- Responding to concerns about the project, its components and impacts;
- Assess the general reception that the medium could book the project;
- Collect additional information and take into account the concerns, expectations and suggestions of
stakeholders;
- Assess the need for capacity building of the actors in environmental management

The interviewees expect the project:

- Improving the quality of life of the beneficiaries;


- Job creation;
- Increasing agricultural production;
- Focus on large-scale irrigation;
- Allow the acquisition of information on the irrigated areas;
- Coaching in the management of impacts;
- Move towards modern agriculture.
They also expressed concerns and recommendations that have been reported in the Environmental and
Social Management Framework (ESMF).
Potential Environmental and Social Impacts of PARIIS
The irrigation development implies the realization of a number of facilities that generate many positive
environmental impacts both in phase of work in operational phase.
xxv
In its entirety, the project will be a good opportunity for economic and social development of Niger in
particular and CILSS member countries in general by creating opportunities for the development of
irrigation. The implementation of PARIIS, will among other things, stimulate private investment in the
agricultural sector in targeted areas.
Environmentally, the project implementation will: better water management and land and improved
management of irrigation potential in Niger and in intervention areas; good water management
through suitable and adequate facilities (respectful of standards and the charter of the irrigated area)
and with irrigation and drainage systems; preservation of natural areas and wetlands currently
uncontrolled and under heavy threats
Socially, the positive impacts of the project activities, mainly focusing on: improving agricultural
production techniques and systems (horticultural and rice fields); reduction of post harvest losses;
improving incomes and marketing conditions; better utilization of production through processing;
expanding the range of products; capacity building of different actors on rice and horticultural sectors
(producers, traders, transporters, traders).
At the level of the population, the impact will be on: the contribution to food security; protein intake,
the fight against poverty; the creation of new and enhancement of agricultural employment (reduction
of unemployment and the exodus of young people through the creation of local employment
opportunities); the improvement of living conditions. The project will also allow the opening up of its
areas through the creation of access roads that would make it accessible production zones. It will also,
among others, improve access to electricity areas that will eliminate multiple heat pump units
currently in use and the risk of pollution of water and soil associated with their use, and will also
contribute to improving the living environment of people in the area.
In general, potential negative environmental impacts associated with irrigation projects are
summarized as follows:
• salinization and soil alkalinization;
• salinization of alluvial;
• falling water levels.
In addition to these recurring impacts, activities related to the implementation of PARIIS can produce
negative impacts on other environmental components. They will be related to the following: the risk of
soil erosion (soil instability) due to agricultural developments, loss of vegetation and biodiversity and
degradation of natural habitats during development works and other irrigated perimeters sites for small
and medium irrigation (deforestation to prepare agricultural plots), the risks of pollution and
degradation of the groundwater and streams related to the use of pesticides and fertilizers, risks related
to the use Genetically Modified Organisms (GMOs), environmental and social impacts associated with
the construction of agricultural processing facilities, impacts of agricultural tracks, impacts of
electrical installations, etc. Socially there could be increased tensions between farmers on land issues
or between pastoralists and farmers related to wandering livestock.
Environmental and Social Management Plan

The selection process of sub-projects and / or activities subject to PARIIS funding integrates an
approach to addressing environmental and social concerns. It is consistent with the national
environmental and social assessment procedure, which remains consistent with the Bank's safeguard
policies. The approach adopted focuses on the sustainability of the activities implemented by PARIIS,
taking into account the environmental and social aspects.
xxvi
To comply with environmental and social requirements of the World Bank and the Nigerien
legislation, the screening of PARIIS activities should include the following phases:

- First phase: Identification of the location / site, and the main technical characteristics
of the subproject;
- Second phase: environmental selection (Screening-filling of forms), and determining
of the specific safeguard tool type;
- Third phase: Approval of categorization by the entity in charge of the EIA and the
Bank;
- Fourth phase: Preparing the E & S specific backup tool per sub-project category;
- Fifth phase: Integration of all the measures of the contractible work phases with the
company in the bidding documents (DAO) of the subproject;
- Sixth phase: Execution / Implementation of measures non- contracted by the
construction company;
- Seventh phase: internal and external surveillance of the E & S implementation
measures and dissemination of internal surveillance report;
- Eighth phase: Environmental and Social Monitoring;
- Ninth phase: Capacity building of stakeholders in the E & S implementation;
- Tenth phase: Audit of the E & S implementation measures.

Monitoring and Environmental and Social Surveillance Program


Despite the knowledge of certain environmental and social phenomena related to generic impacts
PARIIS, the fact remains that it will always remain some uncertainty in the accuracy of other impacts,
particularly regarding the impacts diffuse and residual impacts. For this reason, it is necessary to
develop an environmental monitoring and monitoring program will be implemented under the
PARIIS.
During the PARIIS activities include monitoring the effectiveness of the implementation of
environmental and social management measures adopted in the Environmental and Social
Management Framework (ESMF). The environmental and social components that will need to be
followed are:
· The surrounding areas of natural habitats (risk of encroachment / incursion, etc.);
· Vegetation (classified forests, land and village plantations, etc.);
· The quality of surface and ground water (pollution by pesticides, etc.);
· The Niger and other water bodies River (disruption during development work);
· Wetlands and spawning areas and wildlife (aquatic and forestry);
· Conflicts between farmers and herders;
· Soil erosion during development;
· Soil degradation (salinization, alkalization, etc.);
· The health of populations and producers (waterborne diseases, HIV / AIDS, accidents, etc.).

The following indicators are proposed to be followed by the environmental and social cell of the
PARIIS Coordination unit:

xxvii
· Number of projects subject to environmental and social selection;
· Number of project that is the subject of an ESIA with ESMP implemented;
· Types of facilities for environmental protection;
· Number of hectares reforested after development sites of deforestation;
· Number of trees planted or carried landscaped areas;
· Level of implementation of environmental and social mitigation measures;
· Number of organized training sessions;
· Number of organized awareness sessions;
· Number of producers sensitized on hygiene, safety and STI / HIV / AIDS;
· Level of involvement of communities and local stakeholders in monitoring the work;
· Level of consensus (approval) on the choice of development sites;
· Level of consideration of gender in the selection of investors;
· Number of jobs created in the project areas;
· Respects level of hygiene and safety measures;
· Types of waste management measures and waste water;
· Number of people affected by the PARIIS activities;
· Nature and level of compensation;
· Number and type of complaints.
Institutional Arrangements and Implementation Environmental and Social Management
Framework (ESMF)
For the Project, the “environmental and social” function should be ensured as both for the
implementation and the monitoring. The ESMF will determine the implementation and the monitoring
levels. The proposed institutional arrangements concerning the implementation and monitoring roles
and responsibilities are as follows:
- The Project Steering Committee This committee, chaired by the Ministry of
Agriculture, will decide on major strategic directions for the project implementation
and the implementing rules therein;
- The Project Management Unit (PMU-PARIIS): considering the environmental,
social and land stakes of the project, the PMU-PARIIS, will set up an Environmental
and Social Cell (ESC) and recruit an Environmental and Social Expert to guarantee
the effectiveness of the inclusion of these aspects. The ESC will ensure the
environmental and social monitoring, conduct the realization of eventual ESIA,
ensure environmental and social training of agricultural investors and other technical
bodies involved; etc.;
- The Experts in Environmental and Social Safeguards of the PMU (ESE / GRN and
ESS / G): They will coordinate the preparation and monitoring of local
implementation in relation to the municipalities and technical services concerned.
These experts should work closely with the BEEEI;
- The Environmental Evaluation and Impact Assessment Office (BEEEI): The BEEEI will
also proceed for the examination and approval of the environmental classification of projects
as well as the approval of the impact assessments and the ESMP. It will participante in the
external monitoring, particularly regarding pollution and nuisances and the improvement of
the welfare. It will ensure the "external monitoring» of the ESMF activities implementation.
In fact, this monitoring will be an inspection based on internal monitoring reports made by
xxviii
the ESC CPU /PARIIS. The PARIIS project will provide institutional support to BEEEI in
this monitoring (logistics, capacitation). The BEEEI will submit its report to the UC- PARIIS
for provision to be made, with a copy to the Project Steering Committee,
- Technical recipient district areas: the district areas, recipients of the public works will
initiate community projects and also will participate in the monitoring, information and
sensitization of the population and the establishment of mechanisms for prevention and
conflict management.
- The technical services in charge of the implementation: the technical services in charge of
the implementation (DGA DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) have to appoint Focal Points which
will support the Municipalities and Producers, and participate in the work monitoring and
implementation.
- Private providers: Works Enterprises and Control Mission (MoC). The Project activities,
including environmental and social measures will be implemented by private providers within
whom they should have a Health, Safety and Environment Manager. The close surveillance
of the works will be done by Control Missions recruited by the PMU for this purpose,
- Producers Organizations and NGOs: They must have and apply procedures and good
environmental and social practices in the construction and management of irrigation works
that they will benefit. The Environnemental NGOs will also participate in informing, training
and sensitizing the agricultural producers and the populations on the environmental and social
aspects related to the sub-projects implementation, but also in the implementation monitoring
and environmental surveillance.
Calendar and Implementation Costs
An indicative calendar for the implementation of the Environmental and Social Management
Framework (ESMF) over five (5) years was proposed.
The cost of the Environmental and Social Management Framework (ESMF) implementation is
estimated at Six hundred and five millions of CFA (605 000 000). These costs will be included in
the overall costs of PARIIS.

Activity Total Cost (F.CFA)

Provision pour la réalisation d’EIES et de ou 150 000 000


Elaboration d’un manuel de bonnes pratiques agricoles 15 000 000
Situation de référence et mise en place d’une base des données 25 000 000
Restauration du couvert végétal et protection des habitats naturels
50 000 000
perturbés du fait de la réalisation des AHA
Socio-economic rehabilitation measures 75 000 000
Surveillance, inspections, monitoring and evaluation, audit
160 000 000
implementation, safeguard measures
Training-Information-sensitizing 130 000 000
Total 605000 000

Public consultations

Nigerien environmental assessment regulations, as well as World Bank safeguards policies,


require that any project proponent establish a consultation mechanism in order to bring the

xxix
information to the attention of the stakeholders and take their views, concerns and
expectations with respect to the project so that they can be integrated in the design of the
project. It is in that respect that public consultations and meetings with stakeholders were
conducted from 7th to 13th July 2016 with various categories of stakeholders in Tahoua,
Dosso, Tillabery and Niamey areas.

The meetings objectives were to:

- inform the stakeholders involved in the project;


- answer to concerns about the project, its components and impacts;
- assess the general welcome that the public could bring to the project;
- collect additional information and take into account the concerns, expectations and
suggestions of the stakeholders;
- assess the need for capacity building of the actors in the environmental management

The persons met expect from the project:


- the improvement of the recipients life quality;
- the job opportunities;
- the iincrease of the agricultural production;
- the emphasis on large-scale irrigation;
- allow acquiring information on the irrigated areas;
- training on impacts management;
- moving to modern agriculture.
They also expressed concerns and recommendations that have been reported in the Environmental
and Social Management Framework (ESMF).

xxx
I. INTRODUCTION

L’agriculture est le poumon de l’économie du Niger, elle représente plus de 42% du produit
intérieur brut national et constitue la principale source de revenus pour plus de 80% de la
population. La performance du secteur agricole est néanmoins très instable du fait de sa forte
exposition aux risques climatiques et à l’épuisement des ressources qui soumettent les ressources
naturelles (sol, eau, végétation) à une dégradation.

C’est dans ce contexte qu’en octobre 2013 au forum de Dakar, les six Etats membres du CILSS
(Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) aux côtés des Commissions de la
CEDEAO, de l’UEMOA, de la FAO et en présence de plusieurs organisations internationales ont
lancé un appel à l’action pour le développement de l’irrigation au Sahel.

L’objectif de cette déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière


d’irrigation pour passer de 400 000 ha aujourd’hui à 1 000 000 d’ha à l’horizon 2020.

Afin d’assurer la mise en œuvre de cette déclaration dite de Dakar les six pays signataires ont mis
en place, avec leurs partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de l’agriculture
irriguée, une Task Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire un projet régional visant à
appuyer ces États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar.

Ce projet régional intitulé «Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
(PARIIS)» a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en
vue de concevoir, préparer et mettre en œuvre les activités du projet.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République du Niger s’active à la préparation de la


Composante Pays dudit projet qui interviendra dans quatre régions à savoir Agadez, Tahoua,
Dosso et Tillabéry qui présentent un potentiel irrigable exploitable. Il favorisera tant
l’investissement public que privé pour promouvoir le développement des cultures irriguées et
contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la réduction de la
pauvreté.

Le PARIIS Niger, à travers la mise en œuvre de certaines de ses composantes, apportera de


changements sensibles à modérés sur le plan environnemental et social qui doivent être traités en
conformité avec la règlementation environnementale du Niger et les Politiques de Sauvegardes
environnementale et sociale de la Banque mondiale, notamment la Politique Opérationnelle (PO)
4.01 relative aux évaluations environnementales, la PO 4.12 Relative à la réinstallation
involontaire. Les détails spécifiques des différentes interventions n’étant pas entièrement connus
au stade actuel de la préparation du projet, il a été retenu qu’un Cadre Politique de Réinstallation
des Populations (CPRP), un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et un Plan de
Gestion de pestes et de pesticides (PGPP) soient préparés. Le CPRP et le PGPP ont été préparés
dans des documents séparés.

Le présent document constitue le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du


PARIIS.

1.1. Objectif du CGES

L’objectif du CGES est de mettre à la disposition des structures chargées de la mise en œuvre du
PARIIS, un ensemble d’outils ainsi que la description du processus de screening ou sélection

1
environnementale et sociale qui leur permettra de procéder aux évaluations environnementales et
sociales des activités du Projet dès le stade de planification.

Il permettra de façon spécifique à :


- mettre en place des procédures et des méthodologies d’analyse, de sélection,
d’approbation et de mise en œuvre des sous-projets qui seront financés dans le cadre du
PARIIS ;
- définir un cadre pour déterminer, analyser et évaluer les impacts environnementaux et
sociaux potentiels des investissements et activités et les mesures d’atténuation y relatives
pour, soit éliminer les impacts environnementaux et sociaux adverses, soit les porter à des
niveaux acceptables ;
- préciser les rôles et responsabilités institutionnels des différents acteurs impliqués dans la
mise en œuvre du CGES ;
- proposer le dispositif de rapportage, notamment l’élaboration et la remise des rapports
pour gérer et assurer un suivi des problèmes environnementaux et sociaux liés aux sous-
projets ;
- proposer une méthodologie de consultation du public pour les sous-projets à financer;
- identifier les besoins en formation, d’assistance technique et proposer des thématiques en
vue du renforcement des capacités des différents acteurs de la chaine afin d’assurer une
mise en œuvre réussie des conclusions et recommandations du CGES ;
- décrire, dans la pratique, les ressources nécessaires à la mise en œuvre du CGES.
A ce titre, il servira de guide à l’élaboration d’Études d’Impact Environnemental et Social (EIES)
spécifiques des investissements du PARIIS.

1.2. Méthodologie pour le CGES

La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été orientée principalement sur la
problématique de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le cadre des
projets de développement du secteur Agricole à composante irrigation. Dans cette optique, il a été
adopté une démarche méthodologique axée sur les étapes suivantes : la revue documentaire, les
visites de terrain et l’organisation de consultations publiques et des entretiens avec de personnes
ressources.

L’analyse des documents en lien avec le projet a permis de recueillir des données et des
informations nécessaires pour une analyse du cadre politique, juridique, règlementaire et
institutionnel des évaluations environnementales au Niger et les politiques de sauvegarde de la
Banque Mondiale, à la description de la situation environnementale et sociale des zones
d’intervention du projet, et à la détermination des incidences potentielles préliminaires du projet,
etc.

Des rencontres institutionnelles ont été aussi effectuées au niveau central et décentralisé avec les
principaux acteurs de la mise en œuvre du PARIIS. (cf. annexe des Personnes rencontrées).

Les visites de terrain, dont les objectifs essentiels étaient de compléter les informations obtenues à
travers la revue documentaire, ont permis surtout de recueillir les préoccupations et les attentes
des potentiels bénéficiaires (Services techniques, organisations paysannes et populations) de la

2
mise en œuvre du projet. Cette démarche a permis de ressortir les différents avis et
recommandations de certaines catégories d’acteurs rencontrées.

Les informations collectées ainsi que la revue documentaire effectuée ont servi de support à
l’élaboration du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale dans ses différentes articulations.

3
II. DESCRIPTION DU PROJET
Dans sa logique d’intervention, le PARIIS vise à l’atteinte des objectifs d’investissement des
programmes nationaux, toutes sources de financements confondues, en développant des solutions
pertinentes et diversifiées aux contraintes du développement de l’irrigation, au Sahel et au Niger
en particulier, sur la base d’un cercle vertueux d’amélioration des performances du secteur, de
meilleure évaluation de ses performances, et de préparation de projets bancables basés sur les
leçons apprises de ces évaluations. Il vise à promouvoir la mise en œuvre des mécanismes et
conditions de durabilité et de viabilité post projet, favorisant la poursuite des investissements dans
les Etats. Il vise à favoriser l’investissement privé à tous les niveaux, en établissant un terrain
favorable et en faisant la promotion et l’appui aux partenariats PPP.

2.1. Objectif de Développement du Projet


L’objectif de développement (PDO) est d'« améliorer la capacité de planification, d'investissement
et de gestion des parties prenantes et d’accroitre les superficies irriguées pour la performance des
systèmes d'irrigation dans 6 pays du Sahel ».

2.2. Composantes du Projet


Le projet comprend 3 composantes qui sont :

Composante A: Moderniser le cadre institutionnel et de planification ;


Composante B: Financer des solutions d’irrigation;
Composante C: Gestion de l’information et des connaissances et coordination.

Tableau 1 : Composantes et activités du PARIIS


N° Composantes/sous-composantes Activités
A. Modernisation du cadre institutionnel de l’irrigation
 Assistance technique pour appuyer les
administrations et structures nationales en charge
de l’irrigation ;
 Revue sectorielle des dépenses et dialogue avec
Renforcement des départements
le ministère des finances ;
1. ministériels et agences en charge de
l’irrigation  Harmonisation des politiques et procédures en
prenant en compte la dimension régionale ;
 Identification de nouveaux investissements et
modèles innovants à intégrer aux plans
d’investissement sectoriels.
 Assistance technique régionale en vue d’appuyer
Renforcement des relations entre le les principaux acteurs pour une gestion
gouvernement et les structures performante de l’irrigation ;
d’exécution (agences publiques,  Assurer la maintenance des systèmes d’irrigation
2. opérateurs privés, associations des par des mécanismes de financement appropriés et
usagers de l’eau pour l’exécution) durables ;
en vue d’assurer la durabilité des  Financement des infrastructures collectives
systèmes d’irrigation (pistes, entrepôts, bâtiments) dans des zones
sélectionnées.
B. Financement des investissements en irrigation
1. Contribution à l’expansion des  Mise à jour des études existantes sur les schémas
4
N° Composantes/sous-composantes Activités
superficies irriguées et amélioration d’irrigation et réalisation de nouvelles études
de la performance des systèmes portant sur près de 50 000 ha ;
existants  Modernisation des systèmes d’irrigation
existants ;
 Financement de projets de petite et moyenne
irrigation.
C. Coordination, formation et gestion des connaissances
 Pilotage et coordination des activités
 Gestion des ressources du projet ;
 Communication ;
 Suivi et Evaluation des activités, notamment celles en lien avec la réinstallation

C’est principalement au niveau de la composante B que se retrouvent l’essentiel des activités


d’investissement susceptibles d’engendrer des impacts environnementaux et socioéconomiques
négatifs.

2.3. Structures de Coordination et de Mise en œuvre du Projet

En plus des structures régionales (CILSS, et les centres techniques AGRHYMET et INSAH qui
seront étroitement impliqués dans tous les services d’apprentissage et de gestion des
connaissances afin de renforcer leurs capacités et offrir ces services aux États après la fin du
projet), les Chambres régionales d’Agriculture, le Comité technique régional (CTR), Les
partenaires stratégiques (PS), etc.), au niveau national, l’Unité de gestion de projet (UGP) sera
intégrée dans les ministères ou institutions spécialisées en vue de renforcer leurs capacités.
D'autres ministères et organismes seront impliqués conformément à leur mandat au moyen
d’accords fondés sur des résultats qui fourniront les fonds nécessaires pour mener leurs opérations
tout en veillant à ce que les responsabilités soient déléguées de façon appropriée.

Le Comité national de pilotage sera l’organe de gouvernance devant fournir des orientations et
une supervision à l'UGP tout au long de la réalisation du projet. Il sera responsable, entre autres,
de l’examen et de l’approbation du projet de Programme de travail et de budget annuel (PTBA),
de l’approbation du rapport annuel, de l’évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre et
de la validation de tout changement demandé dans le PIM national. L'UGP sera responsable au
quotidien de la coordination, de la gestion financière (y compris l’acheminement des fonds du
projet), de la passation des marchés, du S&E, de la communication des rapports, de l'évaluation
des impacts, etc. du projet au niveau national.

L’UGP conclura différents types d’accords avec les entités publiques compétentes, les autorités
publiques en charge de l’irrigation (Société Publique d’Aménagement et de Gestion d’Irrigation –
SAGI), les organismes professionnels (comme les Chambres d’Agriculture et les organisations de
producteurs) et les prestataires de services, à savoir : (i) le protocole d'entente (sans implication
financière) pour établir des partenariats avec l’institution agissant conformément à son propre
mandat et budget; (ii) des Conventions basées sur des résultats pour les structures étatiques aux
niveaux national et local et avec le SAGI ; et (iii) des contrats basés sur la performance pour les
prestataires de services locaux/les ONG agissant comme opérateurs de solutions. L'UGP ne
conservera en aucun cas la responsabilité fiduciaire globale de l'ensemble des activités du projet.

5
Les Opérateurs de solutions. En ce qui concerne le dispositif de mise en œuvre relatif à
l’irrigation dans chaque pays, l’approche sera différenciée par "solution d’irrigation" d'avec les
opérateurs spécialisés pour chaque type de système d’irrigation: les "opérateurs de solutions".
Pour les Types 1 à 3, une approche axée sur la demande sera suivie en confiant à l’entité
demandeuse (collectivité locale ou organisation de producteurs) la propriété du système
d’irrigation (maîtrise d’ouvrage), en lui apportant un appui administratif, technique et
organisationnel fournis par l’opérateur de solutions en charge de la mise en œuvre du sous-projet
(maître d’ouvrage délégué). Pour les Types 4 et 5 le SAGI sera l’entité responsable du sous-projet
pour le compte de l’État (maître d’ouvrage délégué pour le compte de l’État, maître d’ouvrage).
Les activités liées à la vulgarisation et les services consultatifs aux producteurs seront effectuées
par la chambre régionale d’agriculture ou les organisations de producteurs travaillant avec les
opérateurs de solutions. Le maître d’ouvrage délégué sera responsable de la sous-traitance des
études d’ingénierie et des marchés de travaux. Dans le cas des Types 1 à 3, ils mettront
directement en œuvre les tâches "d'ingénierie sociale" pour renforcer les capacités du maître
d’ouvrage. En outre, les prestataires de services spécialisés ou les consultants individuels seront
également recrutés pour entreprendre les tâches de planification locale et de renforcement
institutionnel avec les communautés dans le cadre de la Composante A.

Les fonctions d'appui à la mise en œuvre et de suivi et évaluation seront déléguées aux
administrations nationales et locales au moyen d'accords basés sur des résultats (Protocoles
accord). Les Chambres régionales d’Agriculture pourraient également être impliquées dans ces
activités par le biais du même type d’accords. Les performances de la mise en œuvre seront
examinées au moins chaque année.

Au Niger, les principaux acteurs de l’irrigation se composent de structures étatiques relevant du


Ministère chargé de l’Agriculture (Direction générale du Génie rural - DGGR, l’Office Nationale
des Aménagements Hydroagricole - ONAHA, de la Direction Générale de l’Agriculture - DGA,
l’Institut National de Recherches Agronomiques du Niger – INRAN, etc.) et de celui de
l’Hydraulique et de l’Assainissement, des structures non étatiques (Organisations Paysannes –
Groupements, Coopératives et Organisations Faitières, opérateurs privés pour
l’approvisionnement en intrants et équipements agricoles…), et des structures décentralisées
(Communes notamment). Le rôle de l’Etat qui s’exerce à travers les structures publiques centrales
et déconcentrées est en pleine restructuration (Nouvelle Loi modifiant les missions de l’ONAHA),
permettant du coup de repréciser le rôle du secteur privé aux différents niveaux d’intervention.

6
III. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DU PROJET
3.1. Zones d’intervention et Bénéficiaires du Projet

Les principales zones d’irrigation du pays comprennent la vallée du fleuve Niger (régions de
Tillabéri, Niamey et Dosso), les Dallols Bosso et Maouri (régions de Dosso et Tillabéri), l’Ader-
Doutchi-Maggia (régions de Tahoua et Dosso), les Goulbis Kaba et Maradi (région de Maradi),
les Koramas (région de Zinder), la Komadougou-Yobé, le système lacustre du lac Tchad et les
cuvettes oasiennes (région de Diffa) et l’Irhazer dans la région d’Agadez.

Le Projet interviendra dans quatre régions du Niger à savoir Agadez, Tahoua, Dosso et Tillabéri,
totalisant une population estimée 8 576 180 habitants, dont 4 264 127 hommes (49,7%) et 4 321
053 femmes (50,3%) et couvrira, plus particulièrement, quatre des principales zones d’irrigation
du pays à savoir

 la vallée du fleuve Niger,


 les Dallols,
 l’Ader-Doutchi-Maggia et
 l’Irhazer.

3.2. Situation Environnementale et Sociale spécifique aux zones d’intervention


3.2.1-La vallée du fleuve Niger (Régions de Niamey, Dosso et Tillabéri)

Carte 1 : Localisation d’une partie de la vallée du fleuve et occupation des sols

7
Carte 2 : localisation d’une partie du fleuve et l’occupation des sols

A cheval entre les zones sahéliennes, sahélo-soudanienne et soudaniennes, la vallée du fleuve


offre de fortes possibilités de développement de l’agriculture irriguée. C'est une bande de 10 km à
partir du fleuve où les sols sont riches et les eaux superficielles et souterraines sont disponibles.
L'irrigation, la pêche, les cultures fruitières sont pratiquées. C’est une zone où des efforts
significatifs ont menés pour la diffusion des périmètres irrigués. Le long du fleuve la superficie
aménagée concerne environ 10 000 ha, répartis en aménagements hydro-agricoles équipés de
stations de pompage. Cependant, les niveaux de mobilisation et d’exploitation de la ressource sont
très faibles au regard des potentialités de la région. A cette sous-exploitation s'ajoutent la vétusté
et le faible niveau de maintenance des installations d’irrigation existantes, les contraintes
organisationnelles ainsi que celles physiques telles que la salinisation des sols qui est liée soit à
l’utilisation des eaux avec une certaine teneur de sel, soit à l’utilisation de fortes doses d’engrais.
Par ailleurs, les aménagements traditionnels sont distribués tout le long le fleuve. Au niveau des
aménagements hydro-agricoles, comme au niveau des aménagements traditionnels la culture la
plus diffusée est la riziculture. Le deuxième volet des cultures irriguées concerne les cultures de
contre saison et l’arboriculture fruitière.

Inclut dans la vallée du Niger, le Gorouol est le plus important affluent du Niger en territoire
nigérien avec un basin d’environ 40.000 ha. Il renferme plusieurs mares permanentes et semi-
permanentes. La caractéristique principale de la zone est la culture irriguée ou en décrue du niébé,
qui se fait à moyen de techniques traditionnelles. L’affectation pastorale croit selon un gradient
Sud-Nord traduisant une tendance plus marquée au pastoralisme au Nord et à l’agro-pastoralisme
au Sud. L’ensemble présente des topo séquences comprenant des dunes de sable, des plateaux
latéritiques, des plaines et pénéplaines et des dépressions (vallées, cuvettes, bas-fonds). La
végétation est du type sahélien : formation steppique à dominance d’épineux. Les maigres
formations naturelles sont menacées de disparition suite aux fortes pressions qu’elles subissent
(élevage, agriculture) et des mauvaises pratiques d’exploitation dont elles font l’objet. La culture
du niébé en décrue le long du Gorouol est très florissante. La pêche est pratiquée sur les mares.
8
De manière générale, les écosystèmes sont fragiles et l’utilisation minière des ressources
naturelles cause leur dégradation rapide, avec comme conséquence la perte de la couverture
végétale, l’érosion et la perte de fertilité des sols. L’élevage se fait de façon traditionnelle
extensive en suivant les couloirs de transhumance qui vont des pâturages septentrionaux aux
champs de cultures et au retour encore vers les pâturages naturels.

La zone sahélienne est par excellence la zone de culture sous pluies des céréales pures ou en
association avec les légumineuses. Elle comprend deux grands sous-systèmes : la zone des plaines
de l’Est et le système dunaire de l’Ouest

Les systèmes dunaires de Tillabéri, Dosso et Tahoua sont beaucoup moins densément habités que
la zone des plaines de l’Est et l’agriculture en pluviale y est limitée comme superficies et aussi
comme rendements. Pareillement à la zone de transition saharo-sahélienne, ces formations
dunaires sont des nouvelles terres de colonisation pour l’agriculture, mais la fragilité de ces
systèmes agraires les rend particulièrement sensibles à la variabilité des précipitations ainsi qu’à
la dégradation des sols. Dans les zones plus humides des vallées, des activités importantes de
maraîchage et d’arboriculture sont développées. L’élevage est aussi très répandu, en système
extensif transhumant ou nomade. La végétation est caractérisée par la présence des savanes
arbustives qui ont pris la place des brousses tigrées aujourd’hui fortement dégradées

La Zone sahélo-soudanienne comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de
la région de Tillabéri. Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones de transition. La
végétation est constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de couverture assez
variés : des brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso,

C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.

Cette zone recèle les meilleures potentialités pour les cultures irriguées (en dehors de la
Komadougou et la zone du Lac Tchad situées en zone saharo-sahélienne). Elle est intéressée par
des macro-zones avec la caractéristique commune d’avoir d’importantes potentialités en
irrigation.

Risques et enjeux environnementaux actuels dans la zone

La zone du Fleuve Niger est exposée au risque d'ensablement accéléré par la dégradation
progressive du couvert végétal dans les bassins versants de ses différents affluents. Ce phénomène
est aggravé par la déforestation et la désertification progressives. L'ensablement du fleuve affecte
la vie aquatique et les activités socio-économiques (pêche), et augmente le risque d'inondation des
zones urbaines, des agglomérations rurales situées dans le lit majeur du fleuve et des terres
agricoles riverains entrainant de ce fait des pertes annuelles de production.

Aussi, la zone du fleuve Niger reste le plus exposé aux risques de la pollution urbaine et
industrielle. La majorité des eaux usées urbaines, industrielles et pluviales de la ville de Niamey
sont collectées par des caniveaux et rejetées sans prétraitement dans le fleuve Niger qui constitue

9
le réceptacle de toutes ces pollutions. A cet effet, l’utilisation de la nappe phréatique constitue un
risque sanitaire pour une majorité des habitants des centres urbains et des agglomérations rurales.
Egalement, il y a la question de prolifération des plantes aquatiques envahissante (notamment par
Typha australis, Mimosa pigra, Eichornia crassipes (jacinthe d’eau)).

Une grande partie des polluants rejetés dans l’environnement (rejets agricoles) arrive dans le
fleuve Niger soit directement soit par ruissellement. Les cultures irriguées sont pratiquées surtout
à partir des eaux du fleuve Niger qui alimentent la nappe en période de hautes eaux. Cette activité
génératrice de revenu emploie des engrais chimiques et des pesticides. Les pesticides obsolètes et
les emballages des pesticides posent un risque non négligeable pour les eaux de surface et la santé
publique.

Relativement à ces différents risques environnementaux, les enjeux majeurs restent :

- Le développement des cultures irriguées sans porter atteinte à l’environnement ;


- La gestion appropriée des eaux usées d’origine industrielle et domestiques afin qu’elles
n’arrivent pas directement dans le fleuve Niger sans subir de traitement ;
- La lutte contre l’ensablement du fleuve ;
- La lutte contre les plantes envahissantes.

3.2.2-Les Dallols (Région de Dosso)

Le dallol Bosso est une vallée fossile, avec des écoulements souterrains affleurant, qui prend son
origine de la vallée de l’Azaouagh et conflue dans le fleuve Niger 350 kilomètres plus au sud. Les
sols
Cartedu fond du Dallol
3 : Localisation sontet des
des Dallols sols hydromorphes
occupations des sols lourds, riches en argile et en matière

10
organique. La proximité des eaux souterraines (la nappe phréatique est peu profonde : 0 – 20 m)
constitue un potentiel pour les cultures irriguées. Les sols des terrasses situés au pied des plateaux
et en bordure des dallols, présentent une riche texture limono-argileuse, mais sont exposés aux
érosions hydrique et éolienne. Les terrasses sont généralement cultivées en céréales. Dans le
dallol, on voit les efforts de diffusion des parcs à Gao. On y trouve aussi dans la partie
méridionale des parcs agro-forestiers à Parinari macrophylla (Gamsa) et à Hyphaene thebaica.
La densité de la population est particulièrement forte (plus de 100 habitants/km2). Une des
problématiques les plus importantes de la zone sont les conflits fonciers.

Le dallol Maouri: En tout similaire au dallol Bosso, le dallol Maouri est une vallée fossile qui
rejoint le fleuve Niger vers Gaya. La végétation est dominée par Parkia biglobosa, Bombax
costatum, Adansonia digitata et Vitelaria paradoxa. Le Dallol Maouri abrite la seule rôneraie du
pays, la Rôneraie de Gaya ; elle s'étend sur environ 85 km de long et 6 km de large pour 30.000
ha. Mise sous aménagement depuis 1980, cette ressource est aujourd'hui entièrement gérée par les
populations riveraines qui en tirent profit (exploitation du bois, des fruits et autres produits pour
l'artisanat) et assurent sa régénération. Le rônier constitue le meilleur bois de construction dans
l'habitat traditionnel au Niger.

Les sols, lourds et hydromorphes garantissent des bonnes potentialités pour l’agriculture irriguée :
30.000 ha seraient potentiellement irrigables en utilisant les eaux souterraines dans les dallol
Maouri et Fogha. Les cultures sur des sites aménagés avec maîtrise partielle de l’eau concernent
surtout les productions horticoles et maraîchères. La canne à sucre est aussi cultivée à Gaya et à
Fadama sur environ 200 ha.

Ces vallées font parties du grand ensemble constitué de da Zone sahélo-soudanienne qui
comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de la région de Tillabéri (zone
des plateaux de l’Ouest), plus les parties méridionales des régions de Tahoua, Maradi et Zinder
(Zone méridionale des plaines de l’Est). Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones
de transition. La végétation est constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de
couverture assez variés : des brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso, des
savanes arborées lâches à Zinder, des parcs agro-forestiers à Maradi. On note également un parc à
Acacia albida dans le triangle Mayahi-Aguié-Tessaoua.), où il se trouve aussi le dernier massif
forestier de la zone, celui de Baban Rafi.

C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.

Une partie des Dallols est comprise également dans la zone sahélienne qui est par excellence la
zone de culture sous pluies des céréales pures ou en association avec les légumineuses. Cette zone
ne représente que le 1% de la superficie du pays et est contenue dans les régions de Tillabery et
Dosso. Elle présente des écosystèmes caractéristiques des zones humides dans sa partie
méridionale. Par contre sa partie septentrionale est caractérisée par des plateaux couverts par une
forêt plus ou moins dense dominée par Vitellaria paradoxa et Bombax costatum avec des sols
fragiles intéressés par l’agriculture pluviale extensive, la nappe est à plus de 100 m. L’exploitation
du bois est particulièrement intense, due aussi à la proximité de la ville de Niamey, étant une zone
11
encore riche en forêts naturelles. La richesse de la forêt se manifeste aussi avec l’importance
économique de la récolte des produits de cueillette et de pharmacopée. La cueillette concerne
surtout les fruits immatures de Vitelaria paradoxa (Karité) et de Borassus aethiopum (rônier)
dans le Sud, de Parinari macrophylla (gamsa) et de Hyphaene thebaïca dans le Boboye. A Gaya,
ce sont les fleurs mâles de rôniers qui sont systématiquement récoltées pour l'embouche bovine
parce qu’elles constituent semble-t-il l’appoint préféré des animaux.

Cette zone contient la plus grande partie de la biodiversité du pays, concentrée principalement
dans les 220.000 ha du Parc National du W et le long du fleuve. La zone de Kouré accueille le
dernier troupeau de girafes de l’Afrique de l’Ouest.

Les conditions des sols et du climat favorisent l’agriculture tant en pluvial qu’en irrigué,
cependant les potentialités de la zone ne sont pas encore bien exploitées surtout dans l’agriculture
irriguée et la culture en pluviale de spéculations de rente.

Risques et enjeux environnementaux actuels dans la zone

Dans les dallols, la nappe phréatique est confondue avec les nappes alluviales, ce qui l'expose aux
risques de dégradation occasionnés par les pollutions diffuses. Les nappes inférieures et moyennes
sont essentiellement rechargées à travers la nappe phréatique. Cette dernière est elle-même
alimentée par infiltration directe des eaux de pluie et surtout des ruissellements dans les zones
endoréiques favorables à l’accumulation des eaux dans les mares, où elle subit des fluctuations
saisonnières et interannuelles importantes. Cette situation expose ces nappes aux risques de
dégradation de la qualité en relation avec les activités économiques dans la région. La nappe
phréatique du CT, est donc vulnérable à la variation des précipitations et du ruissellement ainsi
qu’à la pollution d’origine anthropique.

Aussi, cette zone exposée à d’autres risques environnementaux se résument comme suit :

- La dégradation des terres due aux phénomènes d’érosion hydrique et éolienne ;


- La déforestation des ressources forestières (coupe abusive du bois vert);
- La diminution drastique des superficies de toutes ces zones agro-écologiques à cause des
effets de changement climatique (sécheresse, ensablement suite aux vents violents qui
balayent les couches fertiles des sols …..) ;
- L’accaparement des points d’eau par des tiers ;
- L’exploitation « minière » des terres ;
- La mise en valeur des terres marginales
- L’avancée du front agricole subséquente à la démographie galopante ;
- L’urbanisation sauvage qui ne respecte pas les ouvrages pastoraux existants ;
- La prolifération des espèces végétales non appétées par les animaux ;
- Les feux de brousses ;
- Les surpâturages autour des points d’eau ;
- Le ramassage de la paille de brousse sur les enclaves et la zone pastorale ;

Conséquemment à ce qui précède, les enjeux majeurs sont :


- La construction des ouvrages qui assurent la gestion durable de l’environnement (seuils,
petits barrages, cordons pierreux, etc.) ;
- La promotion de protection biologique et mécanique des berges (plantations, ouvrages
antiérosifs, digues) ;

12
- La réhabilitation ou construction d'aménagements hydro-agricoles et Réhabilitation ou
construction d'infrastructures sociales dans les zones touchées par les inondations ;

3.2.3-L’Ader-Doutchi-Maggia (Région de Dosso et Tahoua)

La vallée de l’Ader Doutchi Maggia est caractérisée par les cultures irriguées (maïs, sorgho,
tubercules, légumes) et surtout la culture intensive de l’oignon. Cette culture est devenue une
véritable culture de rente. L’intérêt de la population pour cette production a permis d’atteindre un
niveau de production stable et élevé, mais aussi d’organiser des circuits de commercialisation
assez solides entre les zones productrices et les zones de consommation. L'irrigation y est
pratiquée à partir de puisards ou de forages et l'exhaure au moyen de motopompe tend à remplacer
la puisette. Ce système offre l'avantage d'une intensification et d'une diversification des
productions
Carte avec d’une
4 : Localisation une maîtrise
partie dede
la la technologie
Vallée de l’ADMdes moyens d’exhaure
et l’occupation des sols motorisés.

La partie Nord de l’Ader Doutchi Maggia comprise dans le département de Keita a été intéressée
par le Projet Keita qui a observé un rythme annuel de plantations de plus d’un million d’arbres sur
la période 1984-2000. Le système agro-écologique de cette zone a été pratiquement recréé
(reboisements artificiels, actions de fixation des dunes et de mise en défens des terres) par le
projet après les grandes sécheresses des années 70 et 80. Cependant, les écosystèmes naturels sont
particulièrement sensibles à la dégradation car les besoins conduisent les populations à entamer
chaque année davantage leur capital forestier et les plantations ne sont pas épargnées.

C’est un ensemble à cheval entre la zone sahélienne qui est par excellence la zone de culture sous
pluies des céréales pures ou en association avec les légumineuses. Elle comprend deux grands
sous-systèmes : la zone des plaines de l’Est et le système dunaire de l’Ouest et la Zone sahélo-
soudanienne qui est comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de la
région de Tillabéri (zone des plateaux de l’Ouest), plus les parties méridionales des régions de
Tahoua, Maradi et Zinder (Zone méridionale des plaines de l’Est).

Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones de transition. La végétation est
constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de couverture assez variés : des

13
brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso, des savanes arborées lâches à
Zinder, des parcs agro-forestiers à Maradi. On note également un parc à Acacia albida dans le
triangle Mayahi-Aguié-Tessaoua.), où il se trouve aussi le dernier massif forestier de la zone,
celui de Baban Rafi.

C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.

3.2.4-l’Irhazer.
La vallée de l’Irhazer est une vaste dépression argileuse située à l’ouest de l’Aïr. Elle couvre plus
de 50000 ha de terres aménageables. C’est une zone d’épandage pour les Koris de l’Aïr qui se
regroupent pour former l’Irhazer Won Agadez avant de se perdre dans la vallée de l’Azaouagh. La
fertilité du sol et les potentialités en eau souterraines sont les plus importantes au Niger. C'est un
endroit idéal pour la pratique de l'agriculture à grande échelle et le pastoralisme, selon les services
techniques de l'agriculture. En effet, cette zone a la particularité de posséder une nappe sous
pression en dessous des grès d’Agadez, permettant l’irrigation par puits artésiens. On peut relever
la présence de quelques micros dépressions à peine discernables à vue d’œil. La végétation dans
son ensemble peut être classée en une steppe herbeuse. Cette steppe herbeuse est entrecoupée par
endroit de quelques espèces arbustives surtout le long des Koris (galeries forestières) ou des
dépressions

Elle fait partie des sept macro-zones de la « Zone Saharienne » qui est plutôt homogène du point
de vue végétation, avec un gradient de densité de la végétation du sud-ouest vers le nord-est qui
va des steppes herbeuses et épineuses de Tchintabaraden et Tchirozerine vers les vastes surfaces
dénudées sableuses ou rocheuses du Ténéré, de l’Air et du Djado.

La faible densité de la population associée au système de vie nomade permet effectivement de


répartir la pression anthropique sur un territoire très vaste, ce qui se traduit dans une gestion des
ressources respectueuse des délicats équilibres qui sont à la base de leur capacité de se renouveler
et de s'adapter aux changements intervenant sur des longues périodes. Par contre, quand des
processus de sédentarisation ont lieu, une forte dégradation de l'environnement est constatée. Le
poids exercé par les activités anthropiques accélère le processus de dégradation de
l'environnement déjà fragilisé par la crise climatique.

L’élevage est la principale ressource économique des populations. Pratiqué sous forme de
nomadisme, les produits de l’élevage (produits laitiers et viande) représentent la base de
l’alimentation avec les productions des oasis (dattes, blé) intégrés avec d'autres céréales (mil, riz,
etc.). Les petits ruminants, caprins en particulier, sont élevés au niveau de toute la zone pour leur
capacité d'exploiter tout type de pâturage, ce qui rend possible leur survie dans des zones
caractérisées par une présence très réduite de couverture végétale.

Risques et enjeux environnementaux actuels dans la zone

Les risques et enjeux à relever dans le domaine de l’environnement dans cette zone sont entre
autres :

14
 la dégradation progressive des ressources forestières et fauniques ;
 la colonisation des espaces pastoraux par le Prosopis juliflora ;
 l’occupation des formations forestières par les jardins maraîchers ;
 le changement climatique ;
 la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles ;
 la fragilité des systèmes de production aux aléas (inondations, sécheresses) ;
 la pression foncière (surtout dans l’Aïr) ;
 la poursuite de la mise en valeur de la vallée de l’Irhazer ;
 la mise en valeur de la plaine du Tamesna ;
 la réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux et de recharge de la nappe (barrages,
seuil, CES/DRS, la protection biologique des vallées etc.) ;

La zone saharienne compte également d’autres vallées à potentiel agricole que sont, entre
autres :

L’Azaouagh qui est une vallée fossile réunissant tous les drainages du versant ouest de l’Air
(Irhazer) pour confluer dans le Dallol Bosso. Cette zone, a cependant été brutalement frappée par
les sécheresses des années 70 et 80, et vit actuellement en équilibre précaire entre la disponibilité
des ressources naturelles et les effectifs du bétail. Les crises interviennent quand il y a la rupture
de cet équilibre, par exemple une succession des bonnes années incite les éleveurs à augmenter
leur cheptel avec comme résultat une forte pression sur la végétation et sur les sols, qui en année
mauvaise se dégradent rapidement. En certains endroits favorables, se pratiquent les cultures
pluviales de mil et sorgho et de décrue (niébé, courge, manioc, patate douce).

Les Oasis de l’Aïr : Les oasis plus importantes sont celles de Iferouane, Timia et Tabelot. Elles
sont caractérisées par une végétation dense ponctuée de petites parcelles agricoles cultivées de
manière intensive en utilisant l’eau souterraine. Le système d’exhaure le plus couramment utilisé
est celui traditionnel à motricité animale, mais l’utilisation des motopompes est en train de se
développer. Le maraîchage est la principale activité sur le plan agricole et il est pratiqué toute
l’année pendant trois campagnes caractérisées par la diminution des superficies mises en valeur à
partir de la première campagne (octobre-janvier). La phœniciculture y est développée et les dattes
constituent l’aliment de base des nomades et sont aussi utilisées comme moyen d’échange contre
les céréales. Les contraintes majeures à l’agriculture sont la disponibilité et la qualité de l’eau,
l’érosion hydrique et éolienne, l’ensablement, le faible niveau technique des producteurs et la
qualité des sols. L'association agriculture/élevage est réalisée à travers l’élevage de petits
ruminants et l’utilisation d’animaux de traits pour l’exhaure de l’eau.

Risques et enjeux environnementaux actuels dans la zone


Dans cette zone, les risques et les enjeux environnementaux à relever ont pour noms :
 la dégradation progressive des ressources forestières et fauniques ;
 la pollution chimique et nucléaire de l’environnement ;
 l’orpaillage artisanal ;
 la colonisation des espaces pastoraux par le Prosopis juliflora ;
 l’occupation des formations forestières par les jardins maraîchers ;
 l’ensablement des mares et oasis et l’occupation des oasis de Bilma par les plantes
aquatiques envahissantes ;
 l’immensité des terres cuirassées ;

15
 les feux de brousse ;
 la faible gestion durable des terres et des eaux ;
 le changement climatique ;
 la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles ;
 la fragilité des systèmes de production aux aléas (inondations, sécheresses) ;
 la pression foncière (surtout dans l’Aïr) ;

16
IV. CADRE POLITIQUE, ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE EN MATIERE
D’ENVIRONNEMENT
La gestion de l’environnement au Niger regroupe une pluralité d’acteurs autour d’un corpus
juridique et institutionnel assez fourni à l’échelle, internationale, régionale et nationale. Le présent
chapitre décrit le cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement lié au
projet.

4.1. Cadre Politique National


Le cadre politique national comporte un certain nombre de politiques concernant aussi bien des
domaines généraux tels que le développement économique et social, que des domaines sectoriels
tels que l’agriculture, mais aussi des domaines transversaux tels que la protection de
l’environnement, les changements climatiques, etc.

4.1.1. Politiques Environnementales


La politique nigérienne en matière d'environnement est définie dans le Plan national de
l'environnement pour un développement durable adopté par le gouvernement en avril 2000. Le but
de cette politique fondamentale est de mettre en place les conditions favorables à l'amélioration à
long terme de la sécurité alimentaire, à la solution de la crise de l'énergie domestique, à
l'amélioration des conditions sanitaires et au développement économique des populations et du
pays.

En termes opérationnels, il s'agit de systématiser la prise en compte des préoccupations


environnementales dans toutes les décisions qui concernent le développement du pays.

De tous les types d'interventions possibles, l'intégration est généralement reconnue comme la plus
efficace. Elle consiste à prendre les préoccupations environnementales en considération dès
l'étape de planification et de définition de l'intervention (programme, projet ou activités). Pour ce
faire, elle s'appuie sur un certain nombre d'outils pratiques parmi lesquels l'évaluation
environnementale (EE) et l'étude d'impact sur l'environnement (EIE) sont maintenant les mieux
connus et les plus répandus. Cette politique est soutenue par la loi 98-56 du 29 décembre 1 998
portant sur la gestion de l'environnement et qui, en ses articles 27 et 31 respectivement, fait du
PNEDD et des études d'impacts sur l'environnement des instruments de gestion de
l'environnement.

Le cadre de la politique environnementale nigérienne en gestion environnementale s’est beaucoup


étoffé à partir des années 1990, et s’est vu renforcé par l’élaboration de politiques sectorielles et
des stratégies d’orientation dont certaines sont présentées ci-après :

 Plan National de l’Environnement et du Développement Durable (PNEDD)


Le Niger a élaboré en 1998, un Plan National de l’Environnement pour un Développement
Durable (PNEDD) qui consacre la politique nigérienne en matière d’environnement et tient lieu
d’Agenda 21 pour le Pays. Il fait suite aux conventions rio et traduit les efforts des autorités
nigériennes à définir et asseoir un cadre permettant d’intégrer la dimension environnementale aux
fins d’un développement durable.

 Cadre Stratégique d’Investissement sur la Gestion Durable des Terres


En 2014, le Niger avec l’appui de plusieurs partenaires a élaboré un Cadre Stratégique
d’Investissement sur la Gestion Durable des Terres (CS-GDT). L’objectif global du CS-GDT est

17
de prioriser, planifier et orienter la mise en œuvre des investissements actuels et futurs en matière
de GDT à la fois par le secteur public et privé et avec tous les acteurs du niveau local au niveau
national. Ce cadre permet l’identification des actions prioritaires sur lesquelles il faut porter les
investissements sur la Gestion Durable des Terres (GDT). Il constitue un tableau de bord
permettant de coordonner de manière harmonieuse et cohérente l’allocation des ressources pour le
financement et l’amplification des actions de GDT par les différents organismes
gouvernementaux et les partenaires au développement. L’objectif ultime est d’améliorer la
synergie des interventions, en évitant les duplications des actions et d’utiliser de façon judicieuse
les ressources financières. Il définit le concept de la GDT, considérée comme un impératif pour le
développement durable, en raison du rôle clé qu’elle joue pour l’harmonisation des approches et
la recherche d’une meilleure complémentarité entre les sous-secteurs de l’agriculture, de
l’élevage, de l’hydraulique, de la foresterie et de l’environnement.

 Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA)


Concernant l’aspect changement climatique, le Niger a élaboré en 2006, un Plan d’Action
National d’Adaptation aux Changements Climatiques qui a pour objectif général de contribuer à
l’atténuation des effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques sur les
populations les plus vulnérables dans la perspective d’un développement durable. Le PANA
identifie les risques climatiques les plus courants au Niger, et les mesures d’adaptation générale
permettant d’orienter et de coordonner les activités prioritaires en matière d’adaptation aux
changements climatiques dans le pays

4.1.2. Politique d’Aménagement du Territoire


La politique Nationale en matière d’aménagement du territoire est définie par la loi n°2001-32 du
31 décembre 2001 portant orientation de la Politique d’Aménagement du Territoire. Elle a pour
objet « de fixer le cadre juridique de toutes les interventions de l’Etat et des autres acteurs ayant
pour effet la structuration, l’occupation et l’utilisation du territoire national et de ses ressources »
(art.1). Elle définit l’aménagement du territoire comme un outil « constitué par un ensemble
cohérent d’orientations, de stratégies et de mesures visant à favoriser un développement durable et
spatialement équilibré » (art.2). La politique d’aménagement du territoire doit, entre autres
concourir à « la préservation et à l’amélioration des facteurs naturels de production » (art.3).

4.1.3. Politiques Sociales


 Le Plan de Développement Economique et Social (PDES)
Le Plan de Développement Economique et Social est le cadre de référence de toutes les
interventions de développement au Niger. Il est basé sur le Programme de Renaissance du Niger,
et vise à promouvoir le bien-être économique, social et culturel de la population à travers 5 axes
stratégiques :

Axe 1 : Conditions de durabilité d’un développement équilibré et inclusif ;


Axe 2 : Consolidation de la crédibilité et de l’efficacité des institutions publiques.
Axe 3 : Sécurité alimentaire et développement agricole durable.
Axe 4 : économie compétitive et diversifiée pour une croissance accélérée et inclusive
Axe 5 : Promotion du développement social.
La mise en œuvre du présent projet s’inscrit dans l’axe 3, ‘’sécurité alimentaire et développement
agricole durable’’.

18
 Politique Nationale de Protection sociale
Cette politique a été adoptée en 2011 et définit les axes stratégiques et les domaines d’intervention
prioritaires de la protection sociale au Niger. Elle a pour objectif général de « contribuer à
l’atténuation de la vulnérabilité des groupes défavorisés et aider les populations à faire face aux
risques les plus significatifs de la vie ». Il s’agit spécifiquement de :

- Contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle;


- Renforcer la sécurité sociale et promouvoir le travail et l’emploi;
- Réduire les barrières liées à l’accès aux services sociaux et infrastructures sociales de
base;
- Intensifier les actions spécifiques en faveur des groupes vulnérables ;
- Renforcer la consolidation du cadre législatif et réglementaire.
 Politique Nationale Genre
Le Niger s’est doté d’une politique nationale en matière de genre en 2008 afin de réduire les
écarts qui existent dans la répartition, le contrôle et la gestion des ressources entre les hommes et
les femmes au Niger. La politique Nationale Genre a pour finalité « de contribuer à la réalisation
de l’équité et de l’égal accès des hommes et des femmes au Niger » à travers deux objectifs
globaux :

- l’instauration d’un environnement institutionnel, socioculturel, juridique et économique


favorable à la réalisation de l’équité et de l’égal accès des hommes et des femmes au
Niger ;
- l’intégration effective du genre en tant que variable à toutes les étapes des processus
d’études et de recherches sur les conditions socio-économiques des populations,
d’analyse, de planification, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des programmes de
développement et la prise en compte systématique des besoins liés au genre dans les
interventions des secteurs d’activités en termes d’objectifs, de stratégies et d’actions .

4.1.4. Politique de Développement Agricole


 Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole
Durables (i3N/SAN/DAD)
Communément appelée ‘’Initiative 3N’’, cette stratégie a été adoptée en 2012 et a pour objectif
global de « contribuer à mettre les populations nigériennes à l’abri de la faim et leur garantir les
conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs
revenus ». Il s’agit spécifiquement de «renforcer les capacités nationales de production
alimentaire, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux
catastrophes ». Elle s’articule autour de 5 axes stratégiques que sont :

- Accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques


- Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et
agroalimentaires
- Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et
catastrophes
- Amélioration de l’état nutritionnel des nigériennes et des nigériens
- Animation et Coordination de l’I3N.
19
 La stratégie nationale de développement rizicole
Elle a pour objectif général le développement de la filière riz en vue de contribuer à la réduction
de la pauvreté et à la lutte contre l’insécurité alimentaire. Ses objectifs stratégiques sont : (i) la
production nationale de riz doit couvrir 90% des besoins nationaux en consommation de riz à
partir de 2020 ; (ii) la production de riz doit contribuer à la sécurité alimentaire nationale et à
l’augmentation des revenus des producteurs ; (iii) la production nationale de riz doit contribuer à
la croissance économique à hauteur d’au moins 6% à partir de 2019.

 Stratégie de la Petite Irrigation au Niger (SPIN)


Elle représente le cadre unique d’harmonisation et de programmation du sous-secteur de la petite
irrigation en regroupant toutes les actions de réponse aux expressions de demande du
renforcement de l’appareil productif. L’objectif global visé à travers la SPIN est : l’amélioration
de la contribution de la petite irrigation à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au
Niger. Elle devrait permettre de répondre de manière efficace aux demandes des producteurs,
harmoniser les approches, mettre en place des mécanismes d’accès faciles au financement, définir
et respecter des normes d’aménagement écologiquement viables. La SPIN s’étend sur l’ensemble
des activités relatives au développement de la petite irrigation au Niger à savoir les
aménagements, l’accompagnement en amont et en aval de la production.

 Politique semencière du Niger


L’objectif principal de cette politique est d’assurer la disponibilité en quantité et en qualité des
semences sélectionnées en vue de satisfaire les besoins des agriculteurs. Elle intègre un ensemble
d’actions et de mesures capables de renforcer les différentes composantes de la filière semencière
afin de leur permettre d’évoluer harmonieusement dans le sens de l’émergence d’une industrie
semencière nationale fiable.

4.1.5. Politique GIRE

La GIRE vise comme objectif, de favoriser le développement et la gestion coordonnée de l’eau,


des terres et des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être
économique et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité des écosystèmes
vitaux. Elle est fondée sur plusieurs principes, dont les trois ci-dessous sont d’une importance
capitale :
- Le principe de la gestion par bassin ;
- La valeur économique de l’eau ;
- L’implication des communautés de base dans toute la chaîne de décisions.

Le 7 décembre 1998 le Niger a édictée la GIRE par la loi n° 98-041 en son article 2. Pour faciliter
son application, le pays est divisé en sept Unités de Gestion des Ressources en Eau, plus ou moins
homogènes : 1) UGE Liptako Gourma,; 2) UGE Dallols - Adar Doutchi ; 3) UGE Goulbi-Tarka ;
4) UGE Koris de l’Aïr-Azaouagh ; 5) UGE Korama – Damagaram Mounio ; 6) UGE Manga ; et
7) UGE Ténéré – Djado.

Cependant, chemin faisant, cette subdivision s’est avérée inappropriée. Ainsi, des études de 2002
et de 2008 ont estimé que les Unités de Gestion de l’Eau sont trop grandes pour être gérables avec
les moyens dont dispose l’état nigérien. Les lois du Niger ont alors transféré la compétence de la

20
gestion des ressources en eau vers les communes. Dans l’approche GIRE c’est la solution idéale.
Ces études ont recommandé donc de privilégier la mise en place de petites UGE avec une
approche GIRE par commune ou intercommunale. Il est évident que les communes ont besoin
d’un appui technique et financier de l’état afin d’arriver à cela. Dans le cas où les communes
partagent la même ressource, la Loi prévoit la création d’organes de concertation et la mise en
place de l’intercommunalité.

En somme, les Stratégies de mise en œuvre de la GIRE reposent essentiellement sur la


responsabilisation de l’ensemble des acteurs au développement impliqués dans la gestion des
ressources en eau : 1) les utilisateurs des infrastructures hydrauliques, l’Etat (pour les ouvrages
d’intérêt national) et les collectivités (pour les infrastructures collectives) ont la maîtrise
d’ouvrage ; 2) le secteur privé et les ONG viennent en appui aux maîtres d’ouvrage en
garantissant la maîtrise d’œuvre ; 3) la Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement
dotée d’un Secrétariat technique Permanent, permet de garantir l’harmonie entre les besoins en
eau des utilisateurs, les ressources disponibles et les solutions techniques les plus appropriées à
l’échelle de la région ; 4) la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement dotée d’un
Secrétariat Permanent au niveau central, assure la coordination des activités de planification, de
mise en valeur et de gestion des ressources en eau et de l’Assainissement ; et 5 ) les Directions
centrales et déconcentrées du Ministère de l’Hydraulique et des autres Ministères concernés, se
consacreront à la conception, à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de l’eau et plus
particulièrement du Schéma Directeur.

Les principales contraintes au développement du processus GIRE sont notamment :

- le faible niveau d’allocation de ressources budgétaires nationales à la gestion des


ressources en eau ;
- la coordination insuffisante des interventions des divers acteurs (services nationaux,
organismes internationaux, communautés de base, autres) ;
- l’insuffisance des réseaux d’observation hydrologiques et du niveau de dégradation des
ressources en eau (qualité des eaux, état de la pollution des eaux).

4.2. Cadre Politique Régional


 Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA)
Il propose un certain nombre d’initiatives dans le but d’apporter une solution à la crise agricole du
continent africain et asseoir les conditions au développement de l’agriculture. Le PDDAA a
identifié les secteurs fondamentaux suivants sur lesquels l’accent doit être mis à travers des
investissements plus accrus. Il s’agit de :

- L’accroissement des superficies cultivées de façon durable et desservies par des systèmes
fiables de maitrise de l’eau ;
- L’amélioration de l’infrastructure rurale et des capacités commerciales pour faciliter
l’accès au marché ;
- Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la faim ;
- Recherche agricole, diffusion et adoption de nouvelles technologies.

21
 Déclaration de Dakar sur l’irrigation
Cette déclaration signée en 2013 par les pays du CILSS ambitionne de porter les superficies
irriguées dans le domaine de l’hydraulique agricole de 400 000 ha aujourd’hui à 1 000 000 ha à
l’horizon 2020.

 Cadre stratégique pour l’Eau Agricole au Sahel


Suite à la Déclaration de Dakar, le CILSS à travers son Initiative pour l’Irrigation au Sahel (i2S) a
élaboré un cadre stratégique pour l’eau agricole au Sahel, assorti d’un plan d’action en 2016. La
finalité de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel est de contribuer à la croissance et à la résilience
de la région sahélienne en améliorant la compétitivité de l’agriculture irriguée et en augmentant sa
valeur ajoutée dans le développement agricole des pays concernés, contribuant ainsi à la création
d’emplois et à la réduction de la pauvreté.

L’objectif de l’Initiative est d’appuyer les États et les acteurs de l’agriculture irriguée en vue de
porter les superficies avec maîtrise de l'eau agricole à un million d'hectares, tout en assurant la
viabilité, la performance et la durabilité environnementale des systèmes irrigués existants et futurs
et le développement agricole connexe.

Au cœur de cette démarche, trois piliers sont promus afin de faire évoluer la pratique actuelle de
l’irrigation. Il est question de (i) promouvoir non plus un seul type d’irrigation, mais une diversité
de type d’irrigation, (ii) passer de l’aménagement vers le système de production, et (iii) impliquer
davantage les producteurs pour passer de la simple concertation à l’engagement de ces derniers
dans le processus de l’irrigation.

4.3. Cadre Institutionnel de Gestion Environnementale et Sociale du Projet

4.3.1. Institutions en Charge de l’Environnement et des Ressources Naturelles

Le cadre institutionnel en matière d’environnement est principalement géré par le Ministère de


l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Il est cependant accompagné dans
l’exercice de ses fonctions par d’autres ministères. Les attributions de ces différents ministères
sont définies par le Décret 2016-207/PRN du 11 mai 2016 portant organisation du Gouvernement
et fixant les attributions des Ministres d’état, des Ministres et des Ministres délégués en son article
3.

 Ministère de l’Environnement et du Développement Durable


Il est en effet chargé en relation avec les autres ministères concernés de la conception, de
l’élaboration de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de la politique nationale en matière
de l’Environnement et du Développement Durable. Il conçoit à ce titre, élabore, met en œuvre et
évalue les politiques, les stratégies, les projets et programmes de développement dans les
domaines de l’environnement, de la lutte contre la désertification et de développement durable
notamment par la conservation et la protection des ressources forestières, fauniques et floristiques.

Le volet évaluation environnemental est spécifiquement pris en charge par le Bureau des
Evaluations Environnementales et des Etudes Impacts qui a été créé par l’ordonnance n°97-001
du 10 janvier 1997. Le BEEEI est une direction rattachée au MEDD, et dont l’organisation et le
fonctionnement, ainsi que les attributions du Directeur du BÉEÉI, sont définis par l’Arrêté
N°0001/MESU/DD/SG/BEEEI/DL du 19 août. Le BEEEI est un organe d’aide à la décision en
matière d’évaluation environnementale. Il a compétence au plan national, sur toutes les activités,
22
projets, programmes ou plans de développement pour lesquels une ÉIE est obligatoire ou
nécessaire conformément aux dispositions de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi
cadre relative à la gestion de l’environnement.

 Ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement


Ce ministère est chargé de concevoir, élaborer, mettre en œuvre et évaluer les politiques, les
stratégies, les projets et programmes de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène
et de l’assainissement liés à l’eau. Dans le cadre du présent projet, la Direction des Ressources en
eau aura en charge le suivi quantitatif et qualitatif des eaux en collaboration avec la DGGR.

La gestion des questions sociales dans le cadre du présent projet est plus spécifiquement liée aux
ministères suivants :

 Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant


Le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, est chargé, en relation
avec les Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et
de l’évaluation des politiques nationales, en matières de la promotion de la femme, du genre, de
protection de l’enfant et de protection sociale des autres personnes vulnérables, conformément
aux orientations définies par le gouvernement.

Ce ministère contribuera à l’intégration des aspects du genre et l’élaboration d’approches


sensibles au genre dans le domaine de la vulgarisation dans le cadre du présent projet.

 Ministère de l’emploi, du Travail et de la Protection Sociale


Ce ministère conçoit, élabore, met en œuvre et évalue les politiques, les stratégies, les projets et
programmes de développement dans le domaine social et de promotion de l’emploi et du travail
décent, de lutte contre le chômage, le sous-emploi, le travail des enfants et le travail illégal. Il
veille aux conditions de mise en œuvre de la législation et de la réglementation en matière
d’emploi de travail et de protection sociale. Il veille également à la protection sociale des agents
publics et des travailleurs y compris ceux des professions libérales. Ce ministère interviendra dans
le cadre du présent projet à travers la Direction de la Santé et de la Sécurité au Travail dans le
cadre du suivi relatif aux emplois permanents et temporaires générés par le projet et les conditions
de travail des employés.

 Ministère de la Santé Publique


Le Ministère de la Santé Publique est chargé, en relation avec les Ministères concernés, de la
conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du sui et de l’évaluation des politiques
nationales dans le domaine de la Santé Publique, notamment en matière d’amélioration de la
couverture sanitaire, de prévention et de lutte contre les endémies conformément aux orientations
définies par le gouvernement.

Il comprend une Direction de l’hygiène Publique et de l’Éducation pour la Santé (DHPES), qui
intervient en collaboration avec les services compétents du Ministère de l’hydraulique et de
l’Assainissement dans le domaine de la prévention des maladies liées à l’eau. Les principales
activités de la DHPES sont menées à travers ses trois (3) divisions : la Division de l’Hygiène
Publique ; la Division de l’Education Pour la Santé et la Division Police Sanitaire. Dans le cadre
de la mise en œuvre du PARIIS, la DHPES sera mise à contribution dans la lutte contre les
vecteurs de maladies particulièrement l’anophèle responsable de la transmission du paludisme et

23
dans la sensibilisation des producteurs sur les risques sanitaires liés à la pollution des eaux par les
pesticides.

 Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable


Créé par Décret n°96-004/PM du 9 janvier 1996 modifié et complété par le décret 2000-
272/PRN/PM du 04 août 2000, le CNEDD est un organe délibérant qui a pour mission d’élaborer,
de faire mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer la mise en œuvre du PNEDD. Il est surtout chargé
de veiller à la prise en compte de la dimension environnementale dans les politiques et
programmes de développement socio-économique du Niger. Il est rattaché au cabinet du Premier
Ministre et le Directeur de Cabinet assure la Présidence. Pour assurer ses fonctions d’organe
national de coordination, le CNEDD est doté d’un Secrétariat Exécutif qui, lui-même est appuyé
au niveau central par des commissions techniques sectorielles créées par arrêtés du Premier
Ministre et au niveau régional par des conseils régionaux de l’environnement pour un
développement durable. A ce titre, le CNEDD à travers son Secrétariat Exécutif est régulièrement
consulté pour donner des avis sur les rapports d’ÉIE et sur tout dossier de projet, de programme et
de plan en cours d’élaboration pour les différents secteurs de l’environnement.

4.3.2. Institutions en Charge de l’irrigation


 Ministère de l’agriculture et de l’élevage
Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage est chargé, en relation avec les Ministères
concernés, de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi et de l’évaluation de la politique
nationale en matière de développement de l’agriculture et de l’élevage, conformément aux
orientations définies par le Gouvernement. A ce titre, il conçoit, élabore, met en œuvre et évalue
les politiques, les stratégies, les projets et programmes de développement dans les domaines de
l’Agriculture et de l’Elevages notamment l’équipement rural.

Il est chargé notamment de la vulgarisation des résultats de recherches agronomiques et de


technologies rurales et de l’approvisionnement des producteurs et organisations paysannes en
intrants et matériels agricoles.

Il est chargé aussi de la vulgarisation des résultats de recherches vétérinaires et zootechniques, à


travers l’amélioration des systèmes de production animale.

Ce ministère joue un rôle clé dans le présent projet et interviendra à travers plusieurs directions
dont :

- La Direction Générale du Génie Rural


Cette structure est chargée, entre autres de veiller à la promotion de la politique nationale en
matière d'aménagement de terres agricoles, de mobilisation des eaux de surface et souterraines.,
de construction des infrastructures rurales et de développement de l'irrigation en relation avec les
autres structures concernées ainsi qu’élaborer et établir les normes nationales en matière
d'aménagement hydro agricole en relation avec les structures concernées;

- La Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV) est chargée d’élaborer et


de mettre en œuvre des programmes dans le domaine de la protection des végétaux et en
assurer le contrôle et la supervision, participer à l’élaboration des textes législatifs et
réglementaires relatifs au contrôle phytosanitaire, assurer le contrôle phytosanitaire,
assurer le contrôle de la circulation des produits phytopharmaceutiques. Cette direction
interviendra dans le cadre du suivi environnemental relatif à la lutte antiparasitaire et
24
l’encadrement des producteurs dans l’utilisation rationnelle des pesticides et les méthodes
alternatives de lutte contre les nuisibles.
- L’Office National des Aménagements Hydro Agricoles (ONAHA)
Cette structure est créée par a été créé en 1978 par l’ordonnance n°78-39 du 28 décembre 1978
portant création de l’Office National des Aménagements Hydro Agricoles (ONAHA) modifiée et
complétée par l’ordonnance n° 2014-01 du 03 janvier 2014. L’ONAHA est un établissement
public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il a pour missions principales :

- Assurer la réalisation des aménagements hydro agricoles pour le compte de l’Etat et des
collectivités territoriales ;
- Assurer le fonctionnement, la gestion de l’entretien des aménagements en assurant
l’encadrement des paysans ;
- Dresser et tenir à jour l’inventaire des aménagements ;
- Assurer des opérations de vulgarisation, de recherche et de développement agricole et
agronomique, en liaison avec l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger
(INRAN).
Les réformes que subit l’ONAHA lui ont conféré de nouvelles attributions qui seront mises à
profit dans le cadre du PARIIS notamment en termes de sécurisation foncière des aménagements
publics et lors de la mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementales et sociales
concernant les périmètres irrigués publics.

4.3.3. Collectivités Locales de la Zone du Projet

Au Niger, les collectivités territoriales sont par la loi n°2001-023 du 10 août 2001. Elles jouissent
de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles peuvent être dotées des services
techniques de l’environnement, de l’agriculture, de l’élevage, d’une Commission foncière, qui ont
en charge les questions agropastorales, environnementales et foncières (gestion des déchets,
actions de reboisement, éducation et communication environnementales, gestion et prévention des
conflits ruraux, promotion de l’irrigation et de l’élevage, …).

Aux termes de l’ordonnance n°2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des
Collectivités de la République du Niger, les communes :

- assurent la préservation et la protection de l’environnement ;


- assurent la gestion durable des ressources naturelles avec la participation effective de tous
les acteurs concernés ;
- élaborent dans le respect des options de développement, les plans et schémas locaux
d’action pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles ;
- donnent leur avis pour tout projet de construction d’infrastructures ou d’installation
d’établissement dangereux, insalubre ou incommode (base vie par exemple) dans le
territoire communal.
Ainsi, avec la mise en œuvre de ce projet, les communes, doivent être pleinement impliquées au
regard de leurs attributions édictées au niveau de l’article 163 du code général des collectivités.

4.3.4. Coopératives et autres Organisations Paysannes du Secteur


Plusieurs organisations paysannes et coopératives interviennent dans le domaine de l’agriculture
irriguée. La structure de ces organisations paysannes diffère en fonction de leur domaine

25
d’intervention et/ou de leur niveau d’organisation. Ainsi, il existe des coopératives qui regroupent
un ensemble de producteurs, des unions regroupant plusieurs coopératives, etc. parmi ces
organisations paysannes quelques-unes sont présentées ci-après :

 Fédération des Unions des Coopératives de Producteurs de Riz (FUCOPRI)


La FUCOPRI a été créée en 2001. Elle regroupe 9 unions constituées de 37 coopératives totalisant
plus de 20.000 chefs d’exploitation et plus de 8.500 ha de rizières aménagées. Toutes ces
coopératives sont situées dans la vallée du fleuve Niger dans les régions de Tillabéry, Dosso et de
Niamey. La FUCOPRI poursuit les objectifs suivants :

- faciliter à ses membres un approvisionnement régulier en intrants agricoles et tout autre


service demandé par ceux-ci ;
- assurer la protection de la production nationale et garantir l'écoulement du riz de ses membres
;
- amener ses membres à disposer de réelles capacités d’analyse et de gestion en leur fournissant
une assistance technique notamment en matière d'organisation, de fonctionnement, de
comptabilité, d'études, de formation et d'éducation ;
- faciliter à ses membres l'accès aux financements des partenaires au développement, etc.
 Fédération des Coopératives Maraîchères du Niger - FCMN Niya
La FCMN est une organisation paysanne faîtière créée en 1996 à l’initiative de 11 coopératives
des régions de Niamey, Tillabéri, Dosso et Tahoua. Elle compte aujourd’hui 123 coopératives et
unions de coopératives avec un effectif de 30.000 membres individuels tous chef d’exploitation
agricole dont 9.900 femmes soit 33%. La FCMN travaille essentiellement dans l’amélioration du
maraîchage à travers l’approvisionnement en intrants, la production, la commercialisation, l’accès
au crédit, et la structuration/organisation des producteurs et productrices maraîchers.

 Réseau des Chambres d’agriculture (RECA)


Les chambres d’agricultures sont des établissements publics à caractère professionnel, crées par la
loi 2000 – 15 du 21 août 2000 et son décret d’application 2001-105 /PRN/MDR du 18 mai 2001.
Après adoption de la loi 2000- 15 du 21 aout 2000, un processus électif à conduit à la mise en
place de huit (8) chambres régionales entre 2004 et 2005 et le réseau national en juillet 2006. Six
organisations faitières composent le réseau : la plateforme paysanne, le cadre d’action et de
solidarité paysanne (CASPANI), le collectif des Associations Pastorales (CAPAN), la fédération
des Maraichers du Niger (FCMN), la Fédération des Unions Coopératives de Producteurs de riz
(FUCOPRI) et la Confédération Nationale des coopératives (CONOP).

Le RECA a pour mission : (i) de faire connaître les préoccupation des diverses catégories de
producteurs ruraux et faire valoir leur point de vue dans le cadre des politiques et programmes de
développement ; (ii) d’informer les producteurs ruraux dans tous les domaines qui les concernent ;
(iii) d’aider les producteurs ruraux dans la promotion et la réalisation de leur projet ; (iv) de
représenter et défendre l’intérêt de l’ensemble de la profession agricole ; (v) de représenter les
chambres régionales auprès des pouvoirs publics ou de toutes institutions.

4.3.5. Autres acteurs Nationaux et locaux

D’autres catégories d’acteurs seront impliquées dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit outre
l’Unité de Coordination et ses représentations régionales, des acteurs de la société civile, des
institutions de recherche telles que l’INRAN qui intervient dans le développement et la recherche
26
agronomique, des associations professionnelles telle que l’Association Nigérienne des
professionnels en Etude d’Impact sur l’Environnement (ANPEIE) qui concourt à la formation et
la sensibilisation du personnel des bureaux d’études et des projets, les entreprises et les
populations locales en matière d’évaluation des impacts environnementaux, de la surveillance et
du suivi de la mise en œuvre des plans de limitation des impacts sur l’environnement.

4.4. Cadre Juridique de Gestion Environnementale et Sociale


Au Niger, les préoccupations pour les questions environnementales ont été traduites par
l’adhésion du pays à plusieurs Accords multilatéraux sur l’environnement (AME) au plan
international, à des accords régionaux et sous régionaux, et au niveau national par l’adoption de la
loi-cadre sur la gestion de l’environnement et d’autres textes réglementant des secteurs tels que
l’eau, l’hygiène publique, les évaluations environnementales, etc.

4.4.1. Législation Environnementale et Sociale Nationale


Le cadre juridique national en relation avec la gestion environnementale du projet comprend un
ensemble de textes généraux et sectoriels touchant divers domaines tels que la gestion de
l’environnement global, les évaluations environnementales, la protection de la biodiversité, la
gestion durables des ressources naturelles, la gestion des déchets, le foncier, etc.

La constitution du 25 novembre 2010 stipule de manière intégrale en son article 35 que « toute
personne a droit à un environnement sain. L’Etat a l’obligation de protéger l’environnement dans
l’intérêt des générations présentes et futures. Chacun est tenu de contribuer à la sauvegarde et à
l’amélioration de l’environnement dans lequel il vit. L’acquisition, le stockage, la manipulation et
l’évacuation des déchets toxiques ou polluants provenant des usines et autres unités industrielles
ou artisanales installées sur le territoire national sont réglementés par la loi. Le transit,
l’importation, le stockage, l’enfouissement, le déversement sur le territoire national de déchets
toxiques ou polluants étrangers, ainsi que tout accord y relatif constituent un crime contre la
nation, puni par la loi. L’Etat veille à l’évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et
programme de développement sur l’environnement ».

Loi cadre n° 98-56 du 29 décembre 1998 relative à la Gestion de l’environnement

Elle établit un ensemble de principes fondamentaux devant guider la gestion de l’environnement


au Niger. Elle stipule en son article 31 que: « Les activités, projets et programmes de
développement qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur les milieux
naturel et humain, peuvent porter atteinte à ces derniers sont soumis à une autorisation préalable
du ministre chargé de l’environnement […] ».

Les évaluations environnementales sont régies par les textes suivants :

- le décret n°2000-369/PRN/ME/LCD du 12 octobre 2000, portant Attributions,


Organisation et Fonctionnement du Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes
d’Impact (BÉEÉI) ;
- le décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000, portant Procédure administrative
d’Evaluation et d’Examen des Impacts sur l’Environnement ;
- le décret n°2000-398/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000, déterminant la liste des activités,
travaux et documents de planification assujettis aux ÉIE.

27
Le Niger dispose pas encore de texte sur les EES, cependant, la figure ci-dessous renseigne sur la
Procédure administrative d’Evaluation et d’Examen des Impacts sur l’Environnement selon les
dispositions du décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000.

Les difficultés liées au respect de la procédure nigérienne relative aux études d’impact
environnemental et social concernent 1) le respect des délais prescrits par les dispositions
règlementaires en la matière ; 2) la catégorisation des projets (entre ceux ne nécessitant pas une
étude d’impact et ceux pour lesquels une EIES est exigée) ; 3) l’implication des populations et des
élus locaux lors de la mise en œuvre des plans de surveillance et de suivi. En effet, il arrive assez
souvent d’assister à la validation des rapports d’EIES en dehors des délais réglementaires. Tandis
que c’est quasi systématique que le BEEEI demande une EIES pour tout projet soumis à son
appréciation.

Par rapport à ces difficultés, il se manifeste surtout un besoin de sensibilisation à l’endroit de


l’autorité en charge de EIES notamment le BEEEI afin qu’il puisse procéder à une classifications
des projets sur la base des informations fournies dans les avis de projets pour juger de la nécessité
ou non de la réalisation de toute étude environnementale. Aussi, il revient au BEEEI, en relation
avec les promoteurs du projet, de solutionner le problème du respect du délai prescrit par la
réglementation en la matière et d’impliquer les populations et les élus locaux dans le dispositif de
surveillance et de suivi, quitte de les outiller afin qu’ils puissent contribuer efficacement à la
mission à eux confier.

28
Figure 1: Schéma de la procédure administrative d’évaluation et d’examen des études d’impact
sur l’environnement selon le Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20/10/20001

Avis de projet présenté au MCE par le promoteur

Ministères Techniques,
Examen de l’avis de projet par le BEEEI Sté Civile, Elus Locaux,
ou ses démembrements CNEDD
10 jours
Avis du BEEEI au MCE

Appréciation du MCE au Promoteur ou à Aucune EIE


2 jours
son mandataire requise

Avis des services


spécialisés, CNEDD, EIE poussée est requise Délivrance d’un certificat de
conformité
société civile,
populations élus
Elaboration TDR ou cahier de charge par
locaux le promoteur en collaboration avec le
BEEEI ou ses démembrements Mise en œuvre du projet
par le promoteur

Réalisation de l’EIE par le promoteur avec l’appui


d’autres acteurs concernés

Rapport de l’EIE

Présentation du REIE au MCE qui requiert Avis des services techniques


avis du BEEEI et autres autorités spécialisés, société civile,
populations, élus locaux,

Analyse du REIE par le BEEEI et ses


membres et autres acteurs

Appréciation du REIE par le BEEEI au MCE (rapport d’analyse de


l’EIE) Recommandation au MCE

Reprise de l’EIE
Décision finale du MCE Rejet du projet

Délivrance par le MCE du certificat de conformité


7 jours environnementale au promoteur
Fin de procédure

Mise en œuvre du projet par le promoteur


Promoteur, BEEEI,
Populations, Élus locaux, etc.
Mise en œuvre du plan de
surveillance et de suivi
1
Il est important de noter que cette procédure est complétée par les avis de la Banque mondiale ainsi que la large
diffusion du rapport d’EIES auprès de tous les acteurs et sa publication sur le site info shop de la Banque.
29
Ordonnance N° 93-015 du 02 mars 1993 fixant les principes d’orientation du code rural

Ce texte détermine les conditions en termes de gestion de conflits liés à la gestion des ressources
naturelles et détermine les autorités compétentes pour trancher les litiges y afférents. Il définit
ainsi le cadre juridique des activités agricoles, sylvicoles et pastorales dans la perspective de
l’aménagement du territoire, de la protection de l’environnement et de la promotion humaine. Il
assure par ailleurs la sécurité des opérateurs ruraux par la reconnaissance de leurs droits et
favorise le développement par une organisation rationnelle du monde rural (article 1). Cette
ordonnance définit par ailleurs les ressources foncières comme « l'ensemble des terres destinées à
l'agriculture, à l'élevage, à l’afforestation ainsi qu'aux terres aménagées, aux terres classées et aux
terres vacantes », et les ressources hydrauliques comme « l'ensemble des eaux de surface relevant
du domaine de l'Etat et des Collectivités Territoriales, les eaux souterraines et les eaux privées ».
Cette ordonnance traite également de l’hydraulique rurale (titre II) et détermine que l’utilisation
de l'eau, la création, la modification et l’usage d’ouvrages hydrauliques en milieu rural doivent
être conçus dans le cadre du bassin hydrogéologique et hydrologique afin de causer le minimum
de perturbation au cycle hydrologique, à la quantité et à la qualité des eaux. Elle consacre par
ailleurs son chapitre 1 aux aménagements agricoles. Ainsi, l’article 45 stipule que toute opération
de valorisation des terres par apport de la ressource hydraulique, quelle que soit la technique
employée, constitue un aménagement hydro-agricole.

Loi n°2008-03 du 30 avril 2008 portant Loi d’Orientation sur l’Urbanisme et


l’Aménagement Foncier : Elle réglemente le sous-secteur de l’urbanisme et de l’aménagement
foncier.

D’autres textes portant sur des aspects spécifiques de la gestion environnementale peuvent être
cités :

- Ordonnance n° 93-014 du 02 mars 1993, portant Régime de l'Eau, modifiée et complétée


par la loi n° 98-041 du 7 décembre 1998 ;
- Ordonnance n° 93-13 du 2 Mars 1993 instituant un code d’Hygiène Publique et ses
décrets d’application ;
- Loi n°2004-040 du 8 juin 2004 portant code forestier;
- Loi N° 61-37 du 24 novembre 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité
publique et l’occupation temporaire modifié et complétant par la loi N° 2008 – 37 du 10
juillet 2008 ;
- Ordonnance n°96-039 du 29 juin 1996 portant Code du travail ;
- Décret n°97-006/PRN/MAG/E du 10 janvier 1997 portant réglementation de la mise en
valeur des ressources naturelles rares ;
- Décret n°97-368/PRN/MHE adopté le 02 octobre 1997, déterminant les modalités
d'application de l'Ordonnance n° 93-014 du 02 mars 1993, portant Régime de l'Eau ;
- Arrêté n°140/MSP/LCE/DGSP/DS du 27 Septembre 2004 fixant les normes de rejet des
déchets dans le milieu naturel ;
La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique et d’indemnisation est définie à
travers les dispositions suivantes:

- Loi n°61-30 du 19 juillet 1961 fixant procédure de confirmation et d’expropriation des


droits fonciers coutumiers ;
- Loi 2008-37 du 10 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n°61-37 du 24 Novembre
1961 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire
30
stipule la preuve de la cause d’utilité publique et le paiement d’une juste et préalable
indemnité ;
- Ordonnance N°99-50 du 22 Novembre 1999 portant fixation des tarifs d’aliénation et
d’occupation des terres domaniales;
- Loi 2008-37 du 10 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n°61-37 du 24 Novembre
1961 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique stipule en son article
premier nouvel alinéa 3 «lorsque l’expropriation entraîne un déplacement de populations,
l’expropriant est tenu de mettre en place un plan de réinstallation des populations affectée
par l’opération».

4.4.2. Conventions Internationales Relatives à l’Environnement applicables au Projet

Au plan international, le Niger a adhéré à une multitude d’accords sur l’environnement. La


présente section présente un ensemble non exhaustif d’accords internationaux et régionaux dans le
domaine de l’environnement auxquels le Niger a souscrit et pouvant s’appliquer au projet
PARIIS.

 Convention sur la diversité biologique


Cette Convention vise comme objectifs principaux : (i) la gestion durable de la biodiversité; (ii)
l’utilisation rationnelle de ses composantes de la biodiversité ; (iii) le partage équitable des
retombées économiques découlant de l’exploitation de ces ressources biologiques. La CDB
dispose d’un protocole (Protocole de Cartagena sur la Prévention des Risques Biotechnologiques
adopté le 29 Janvier à Montréal au Canada) et d’un mécanisme financier (le Fonds pour
l’Environnement Mondiale -FEM). Le PARIIS étant un projet d’irrigation, il ne doit pas
promouvoir des pratiques non durables qui auront tendance à dégrader la qualité de la diversité
biologique.

 Convention de Ramsar
Adoptée en 1971, cette convention a pour objectif principal d’enrayer les empiètements
progressifs sur les zones humides et la disparition de ces zones. Les Parties à la convention sont
de ce fait, tenues de mettre en œuvre des plans d’aménagement « de façon à favoriser […] autant
que possible, l’utilisation rationnelle des zones humides sur leur territoire » (art.3.1). Parmi les
zones d’intervention du projet, il faut citer la zone du fleuve Niger qui comporte une multitude de
zones humides, et les autres zones d’intervention (Maggia, vallée de l’Irhazer, dallols) sont toutes
des zones à haute potentialités de biodiversité fauniques et floristiques. Une attention particulière
devra être portée afin de préserver au mieux ces écosystèmes fragiles, notamment les zones
humides d’importance internationale.

 Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques


Cet accord a été adopté en 1992 avec pour objectif de « stabiliser […] les concentrations des de
gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui évite toute perturbation anthropique
dangereuse du système climatique », et dans un délai raisonnablement court, afin « que les
écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques, que la production
alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d’une
manière durable » (art.2).

31
 Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification
Cette convention a pour objectif de lutter contre la désertification et d’atténuer les effets de la
sécheresse dans les pays et/ou la désertification, en particulier en Afrique (art.2.1). Pour atteindre
ces objectifs, les Etats parties doivent appliquer des stratégies intégrées à long terme axées sur
l’amélioration de la productivité des terres et sur « la remise en état, la conservation et une gestion
durable des ressources en terre et en eau » (art.2.2). Le PARIIS doit promouvoir des pratiques
durables qui auront tendance à améliorer de la productivité des terres en garantissant notamment
le maintien de couverture végétale dans les zones aménagées.

 Convention de Rotterdam
La convention de Rotterdam est un Accord Multilatéral sur l’Environnement qui s’applique aux
produits chimiques interdits ou strictement réglementés et aux préparations, pesticides dangereux.
Elle a été adoptée en 1998 et encourage le partage des responsabilités et la coopération entre les
pays signataires dans le domaine du commerce international de certains produits chimiques très
dangereux dont notamment certains pesticides et produits chimiques industriels. Le PARIIS doit
promouvoir l’utilisation des pesticides homologués afin de ne pas nuire à la santé de
l’environnement dans les zones aménagées.

 Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POPs)


Cette convention a été adoptée en 2001 et concerne la gestion des polluants organiques
persistants. La convention vise à protéger la santé humaine et l’environnement de l’effet de douze
POPs reconnus de grande toxicité, dont neuf sont des pesticides utilisés pour lutter efficacement
contre les ravageurs des cultures. La culture irriguée du riz induit une forte sollicitation du sol et
donc un apport en pesticides, herbicides, et autres intrants agricoles, le projet dans sa mise en
œuvre devra prêter une attention particulière afin d’interdire que les POP listés par cette
convention soient utilisés pour la lutte contre les nuisibles.

 La Charte de l’eau du Bassin du Niger et son annexe 1 relative à la protection de


l’environnement
Adoptée en 2008, l’objectif de cette Charte est de favoriser une coopération fondée sur la
solidarité et la réciprocité pour une utilisation durable, équitable et coordonnée de la ressource en
eau du Bassin versant hydrographique du Niger. Elle couvre l’ensemble des activités consacrées à
la connaissance, la gouvernance, la préservation, la protection, la mobilisation et l’utilisation des
ressources en eau du Bassin du Niger. Son annexe 1 relative à la protection de l’environnement
adoptée en 2011 contient des dispositions relatives aux évaluations environnementales et sociales
(chap.3) à la lutte contre les pollutions (chap.4), à la lutte contre la dégradation des sols (chap.6) à
la protection quantitative et qualitative des ressources en eau (chap.8) entre autres.

 Convention phytosanitaire pour l’Afrique


Elle a été adoptée à Kinshasa le 13 septembre 1967 et ratifiée par le Niger le 25 avril 1968. Elle a
été élaborée dans le but de combattre et éliminer les maladies des plantes en Afrique et prévenir
l'apparition de maladies nouvelles. Sur la base de l’analyse des impacts potentiels de ses activités,
le PARIIS doit prendre en compte les exigences de sauvegardes et de protection de
l’environnement contenues dans ces instruments internationaux.

32
 Règlement C/REG.3/05/2008 portant harmonisation des règles régissant
l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO
Il met en place un cadre de réglementation commune des pesticides dans l’espace CEDEAO. Le
projet étant de type agricole, il est probable qu’il induise l’utilisation de produits phytosanitaires,
il importe alors de respecter les dispositions de ce règlement dans le choix et l’utilisation de ces
produits.

 Réglementation commune des États membres du CILSS sur l’homologation des


pesticides
La Réglementation commune aux états membres du CILSS sur l´homologation des pesticides
permet aux pays de pratiquer une lutte chimique judicieuse et respectueuse de l´environnement,
ceci dans le cadre d´une approche de gestion intégrée des nuisibles des cultures. Elle a été adoptée
par le Conseil des Ministres du CILSS en décembre 1999 lors de sa 34 e session à N’Djamena par
la résolution n°8/34/CM/99.

4.4.3. Politique de Sauvegardes Environnementales et Sociales de la Banque Mondiale


applicables au Projet

Les Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale font parties des Politiques Opérationnelles.
Elles visent à aider le personnel de la Banque à promouvoir des approches de développement
socialement et écologiquement viables, et à veiller à ce que les opérations ne portent pas préjudice
aux populations ni à l’environnement.

La Banque mondiale procède à des évaluations environnementales (EE) de chaque investissement


prévu afin de déterminer l’étendue et le type d’analyse de l’impact environnemental à effectuer, et
si le projet requiert la mise en œuvre d’autres politiques de sauvegarde. Les projets sont classés
par la Banque en quatre catégories (A, B, C et FI) en fonction de leur type, lieu, vulnérabilité et
échelle, ainsi que de la nature et de l’importance de leur impact environnemental potentiel (BM,
2011).

Sur la base de la définition préliminaire des composantes et des activités du Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), le Projet serait un projet de Catégorie
A comme soulignée plus haut. Par conséquent, l’évaluation de ses impacts potentiels
environnementaux et sociaux et la prise en charge des mesures de mitigation appropriées seraient
de la responsabilité du Maître d’Ouvrage du projet, en conformité avec la règlementation
nationale et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale, qui
elle veille au respect de ces politiques. Au cours du processus d’évaluation, la performance et la
conformité aux politiques sont contrôlées, au même titre que le respect des législations locales,
nationales et internationales.

Dans le cadre du projet PARIIS, les Politiques Opérationnelles (PO) suivantes ont été
déclenchées et les Procédures de la Banque (PB) y afférentes sont susceptibles d’être applicables
selon le type d’activités :

33
Tableau 223 : Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet PARIIS

Politiques Exigences de la Politique pour l’emprunteur


Mise en œuvre des projets durables sur le plan environnemental à travers une
prise de décisions améliorée et une analyse appropriée des actions et de leurs
impacts probables sur l’environnement. Cette politique est déclenchée si un
projet est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux
(négatifs) sur sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur
l’environnement naturel (air, eau et terre) ; la santé humaine et la sécurité ; les
ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et
OP 4.01 Évaluation environnementaux mondiaux.
environnementale Cette politique est déclenchée si un projet va probablement connaître des
risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone
d’influence. La PO/PB 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique
(air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations; les
ressources culturelles physiques ; et les préoccupations environnementales au
niveau transfrontalier et mondial. Le Projet PARIIS est interpellé par cette
politique car certains sous-projets à appuyer et à réaliser risquent d’avoir des
impacts négatifs et il faut prévoir des mesures d’atténuation appropriées.
Toutes les activités du projet doivent par conséquent se conformer à ce CGES.
Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la
préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions
écologiques. Les habitats naturels méritent une attention particulière lors de la
réalisation d’évaluations d’impacts sur l’environnement. Le PARIIS déclenche
cette politique car il pourrait avoir des activités dans des habitats naturels
(plans d’eau, zones de biodiversité, etc.). Dans le cas d’un impact sur des
zones considérées comme habitat naturel sensibles, des mesures d’atténuation
OP 4.04 Habitats
adéquates seront prises lors de l’évaluation des sous projet telles que décrites
naturels
dans le présent document. Toutefois, les mesures prévues dans le CGES
devront permettre la préservation de ces milieux écologiques sensibles, pour
être en conformité avec cette politique.
Faut-il le souligner, le développement de l’irrigation requiert de l’espace, lors
de la réalisation des aménagements, superficies qui seront allouées à
l’irrigation peuvent être des habitats naturels avec un riche potentiel en
biodiversité.
Elle prône le contrôle biologique dans la lutte antiparasitaire tout en réduisant
la dépendance sur les pesticides chimiques d’origine synthétique. Elle porte de
ce fait sur le renforcement des capacités réglementaires et institutionnelles
pour promouvoir et appuyer une lutte antiparasitaire sans danger, efficace et
OP 4.09
viable au point de vue environnemental.
Lutte antiparasitaire
Les activités d’appui à la production agricole sont susceptibles d’utilisation de
pesticides et de lutte anti-larvaire. Sous ce rapport, cette politique est
déclenchée. Pour être en conformité avec cette politique, il a été élaboré (en
document séparé) un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP).
Dans le cas de construction de grands barrages (c'est-à-dire les ouvrages de
PO 4.37 plus de 3 mètres de hauteur), la politique recommande la réalisation d’une
étude technique et d’inspections sécuritaires périodiques par des experts
Sécurité des
indépendants spécialisés dans la sécurité des barrages. La politique peut
barrages
également être déclenchée en cas de réalisation d’activités ne comportant pas
la construction de nouveaux barrages, mais appelées à dépendre de la bonne
34
Politiques Exigences de la Politique pour l’emprunteur
performance d'un barrage existant ou d'un barrage en construction.
Le projet PARIIS peut financer la réalisation de micro-barrages (ouvrages
hydro-agricole, digues de rétention, etc.). aussi bien que des activités
d’adduction d’eau ou la réhabilitation des AHA (composante 2) qui
dépendront de la réserve et du bon fonctionnement d’un barrage existant ou en
construction pour leur approvisionnement en eau et qui pourraient ne pas
fonctionner si le barrage subit une rupture des opérations. A cet effet, le projet
doit se référer aux procédures à suivre au cas où des aménagements seraient
réalisés dans l’avenir et qui dépendent de certains barrages, et qui sont
présentées en Annexe 10.

Le PARIIS déclenche cette politique car certaines activités du projet vont


concerner la réalisation de micro-barrages (ouvrages hydro-agricole, digues de
rétention, etc.). Pour être en conformité, il est proposé dans le présent CGES
(i) de prendre des précautions particulières de génie civil lors des travaux et
(ii) de mener des inspections sécuritaires et une maintenance régulière pour
s’assurer que les ouvrages auront pas d’effets négatifs sur le milieu
environnant.
Cette OP est déclenchée car il se peut que certaines petites parcelles de terrain
et d’autres biens soient requis pour le besoin du projet. Aussi, la politique est
déclenchée par les activités du PARIIS qui créeraient les restrictions d’accès
aux biens physiques (pâturages, eaux, produits forestiers)..
Certaines activités du projet pourraient nécessiter des acquisitions de terres ou
OP 4.12 des déplacements de personnes ou de pertes d’actifs socioéconomiques. Ainsi,
Réinstallation le PARIIS va déclencher cette Politique de Sauvegarde. Sous ce rapport, un
involontaire Cadre de Politique de Réinstallation a été élaboré à cet effet en document
séparé.
En cas de déplacement involontaire, les personnes et biens affectés doivent
être préalablement identifiés et recensés et indemnisés préalablement à la mise
en œuvre des sous projets.
Le patrimoine culturel est défini par la Banque Mondiale comme étant des
biens, des sites, des objets d’importance archéologique, religieuse, esthétique,
etc. (art.1).
L’emprunteur doit prendre en compte le patrimoine culturel dans la
description de l’état initial et développer des mesures de protection et de
gestion de ce patrimoine (art. 6 et 7).
La zone du projet renferme un potentiel de valeurs, historiques, culturelles et
OP 4.11 Ressources cultuelles. Il est possible que lors des aménagements des vestiges culturels
culturelles physiques soient découverts. Sous ce rapport, cette politique est déclenchée par
précaution par le PARIIS.
Les procédures à appliquer en cas de découverte fortuite de vestiges de
patrimoine seront reflétés dans les documents appropriés de mise en œuvre des
sous-projets concernés, et notamment dans les clauses techniques des contrats
des travaux (présentés en annexe 3). Il sera interdit de perturber les
découvertes fortuites jusqu'à ce qu'une évaluation ait été effectuée par un
spécialiste compétent et que des mesures compatibles aient été identifiées.

OP 7.50 Voies La présente politique opérationnelle s’applique, entre autres, aux fleuves
d’eaux formant une frontière entre deux États ou plus (article 1).

35
Politiques Exigences de la Politique pour l’emprunteur
internationales Le PARIIS interviendra dans la vallée du Fleuve Niger et pourrait financer des
investissements situés sur le fleuve Niger à travers notamment la réalisation
et/ou réhabilitation des ouvrages hydro-agricoles, qui traverse plusieurs pays
d’Afrique de l’Ouest.
Vu la nature et l’ampleur des activités d’aménagement des systèmes
d’irrigation proposées dans le projet, une requête d’exception à la notification
des pays riverains a été formulée.
Cependant, les études à réaliser dans le cadre du projet pour les grands
aménagements d’irrigation devront prendre en considération l’évaluation des
impacts sur les ressources d’eaux partagées, et le besoin de se conformer aux
dispositions en vigueur par l’ABN qui devra être saisie lors de la réalisation de
ces aménagements futurs.

36
V. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS

Cette section met l’accent sur les impacts potentiels positifs qui peuvent être bonifiés en vue
d’améliorer la performance environnementale et sociale du projet ainsi que les impacts négatifs
qui nécessitent des mesures d’atténuation afin de les minimiser ou de les compenser.

L’analyse des impacts sera basée sur les différents enjeux et les axes du changement orientant les
actions à prendre dans le cadre du PARIIS qui ont été identifiés afin de rester dans la ligne droite
du Cadre Stratégique du Plan d’action global de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel.

5.1. Activités Sources d’impacts

Le processus de formulation du projet étant en cours, toutes les activités n’ont pas encore été
clairement et définitivement identifiées et retenues. Toutefois, les activités potentielles qui
peuvent être considérées comme sources potentielles d'impacts positifs ou négatifs sur les
composantes (physiques, biologiques et humaines) sensibles et valorisées du milieu récepteur sont
les suivantes:

 Mise à jour des études existantes sur les schémas d’irrigation et réalisation de nouvelles
études portant sur près de 50 000 ha ;
 Modernisation des systèmes d’irrigation existants ;
 Financement de projets de petite et moyenne irrigation.
 le pompage des eaux superficielles;
 le pompage des eaux souterraines;
 la mise en culture de nouvelles parcelles;
 l'irrigation proprement dite;
 le drainage des parcelles;
 la construction de pompes manuelles;
 l'usage des agrochimiques;
 les travaux de stabilisation des dunes;
 les travaux de protection rapprochée des périmètres ;
 le traitement des ravines.

5.2. Eléments Sensibles et valorisés du milieu récepteur


Les composantes du milieu, susceptibles d'être affectées par les activités sources d'impacts et sur
lesquelles porte l'évaluation des impacts, sont les suivantes :

Milieu physique

 Les sols.
 Le fleuve et ses affluents.
 t Les eaux souterraines alluviales.
 Les mares semi-permanentes et permanentes.
Milieu biologique

 La faune.
 La flore.
 La biodiversité
37
 Les espèces rares et menacées.
Milieu humain

 La santé et la sécurité de la population,


 L'agriculture,
 Le foncier,
 Le revenu.
D'autres composantes des milieux physique, biologique et humain, peuvent aussi être perturbées
par l'agriculture irriguée. Mentionnons à titre d'exemple les conditions climatiques locales, le
paysage, le tourisme, les chemins d'accès et les routes.

Compte tenu toutefois de l'orientation du PPIP qui a privilégié jusqu'à maintenant le


développement de la petite irrigation privée, il est anticipé que ces composantes ne connaissent
aucune perturbation. De ce fait, elles ne seront traitées que très superficiellement dans les
chapitres suivants.

Les répercussions sur le milieu humain peuvent être nombreuses. Nous rappelons qu'une mission
d'évaluation des impacts sociaux du projet ayant dé inclus dans les termes de référence des études
de préfaisabilité, cette étude ne couvrira - relativement au milieu humain - que l'impact sur la
santé des paysans et des villageois ainsi que celui sur l'agriculture.

5.3. Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels positifs du PARIIS

Dans le cadre du PARIIS, les impacts positifs les plus importants sont les impacts
socioéconomiques : Amélioration de la productivité, sécurisation alimentaire, occupation des
producteurs, création de revenus, meilleure organisation des producteurs, développement des
capacités (équipements, connaissance), renforcement institutionnel, à amélioration de l’équité du
genre, protection de l’environnement (mesures environnementales).

Au plan environnemental, le projet va occasionner: une meilleure gestion de l'eau et de la terre et


une meilleure gestion du potentiel irrigable de la zone du projet ; une bonne maîtrise de l’eau
grâce à des aménagements adaptés et appropriés et avec des réseaux d’irrigation et de drainage ;
une préservation des aires naturelles et zones humides présentement sans contrôle et objet de
fortes menaces. L’encadrement technique sur les méthodes d’irrigations et de distribution
rationnelle de l’eau à la parcelle aidera les paysans à mieux gérer les ressources en sols et eaux en
limitant leur surexploitation et leur dégradation. L’introduction des techniques modernes de
stockage et d’usinage aura comme impact le rehaussement des capacités de production agricole.
La réalisation de nouveaux aménagements avec maitrise totale de l’eau aura pour conséquence la
baisse de la dégradation des terres sous irrigation, la conservation des eaux et des sols contribuant
ainsi à l’augmentation des superficies agricoles et donc de la productivité du milieu.

Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, concernent les points
suivants : l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (horticultures et
rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et des conditions de
commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la transformation ;
l’élargissement de la gamme des productions ; le renforcement des compétences des différents
acteurs intervenant sur les filières rizicoles (producteurs, commerçants, transporteurs, opérateurs
38
économiques) . Au niveau des populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité
alimentaire et à la nutrition; la lutte contre la famine ; l’apport en protéines ; la création de
nouveaux et valorisation des emplois agricoles (réduction du chômage et à l’exode des jeunes par
la création d’opportunités d’emplois locaux) ; l’amélioration des conditions de vie. Un autre
impact social positif projet réside dans la possibilité offerte aux paysans volontaires de contracter
des contrats de production de riz et de bénéficier d’un encadrement technique. Aussi, le projet
permettra le désenclavement de la zone par la réalisation des pistes de productions menant vers les
rizières.

A. Impacts des aménagements hydro-agricoles

 Amélioration de la productivité agricole irriguée dans les zones ciblées

L’aménagement et la valorisation des bas-fonds à proximité des zones villageoises


permettra notamment l’émergence d’activités agricoles ou leur diversification. En effet, ils
pourraient permettre l’augmentation des superficies emblavées dans beaucoup de secteurs
d’intervention du projet.

L’ensemble de ce dispositif contribuera à assurer une production maximale en produits


maraîchers et riz) qui occupent une place dans les exploitations familiales au niveau de la
zone d’intervention. Aussi, un accroissement de la production profite-t-il au plus grand
nombre des producteurs et de leurs ménages. L’amélioration de la productivité se fera à
travers l’approvisionnement en semences sélectionnées de qualité et à la mise à
disposition des exploitants de ces semences de bonne qualité. Ceci aura pour impact
positif, l’amélioration de la production agricole irriguée et des produits d’exportation de
bonne qualité.

Dans la zone ciblée, le projet aura des impacts sur le développement de l’agriculture
irriguée de la zone: les productions seront boostées ; du riz de qualité sera produit et
commercialisé ; les producteurs maitriseront mieux leurs calendriers culturaux par la
qualité et la diversité de ses équipements, de leurs incidences sur la maitrise de la filière ;
etc.

Sécurisation alimentaire et lutte contre la malnutrition

Au niveau national, la majorité des ménages ont comme première source de revenus l’agriculture.
Le projet va contribuer à réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition d’abord au niveau
local, ensuite au niveau national. En effet, le projet va accroitre la productivité de l’agriculture, et
par conséquent les stocks céréaliers des ménages. Il va contribuer à réduire la pauvreté, la
diversification de la diète et au renforcement de la capacité de résilience des ménages et des
communautés locales qui seront aussi appuyés par le PARIIS (appui techniques au producteurs ;
formation et/ou l’information du producteur ; etc.).

La sécurité alimentaire s’assure d’abord par la sécurisation de la production dont l’un des piliers
est la sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier. Dans cette perspective, le projet va contribuer à
l’amélioration du processus d’accès au foncier et à l’eau sur les périmètres irrigués en appuyant la
mise en place des structures locales de gestion foncière, l’élaboration des cahiers spécifiques des
39
charges des périmètres et le renforcement du cadre juridique en vue d’assurer une distribution
équitable de l’eau dans l’intérêt commun des différents acteurs.

Sur un second plan, la sécurité alimentaire s’assure à travers la sécurisation des stocks de produits
qui passe par des techniques de conservation et l’amélioration des conditions de stockage. Le
projet apportera un appui pour la construction des magasins de stockage et le renforcement des
capacités des différents acteurs dont ceux chargés de la manutention des produits.

Amélioration de la santé et l’hygiène en milieu rural


L’autosuffisance alimentaire est une des bases de la bonne santé des populations car dans la
situation de précarité, la faim constitue un des facteurs de fragilisation et d’exposition aux risques
de maladies. Le projet visant l’atteinte de la sécurité alimentaire contribue à l’amélioration des
conditions de vie des producteurs dans les zones couvertes par le projet. À travers le
développement des capacités des producteurs, le projet garantira des formations sur les règles
élémentaires d’hygiène. L’impact du projet dans le milieu rural sera positif et bénéfique à cette
frange de la population.

Impacts positifs sur la gestion foncière


Avant l’installation du projet, les terres qui n’étaient pas cultivées fautes d’aménagements
adéquats. Ainsi la mobilisation des ressources en eau contribuera à valoriser toutes les terres
antérieurement sous-valorisées.

Création d’emplois et occupation des producteurs


Parmi les impacts sociaux, on note également la réduction, voire même l’arrêt de l’exode rural,
une augmentation des revenus des couches vulnérables notamment les femmes et les jeunes du
fait qu’ils pourraient s’adonner à des activités que le projet pourrait financer et contribuer ainsi à
la lutte contre la délinquance.
Le Projet va permettre la création d’emplois directs permanents et temporaires aussi bien en phase
d’aménagement qu’en phase d’exploitation. L’embauche en priorité de la main-d’œuvre non
qualifiée issue des communautés contribuera à la lutte contre le chômage local et contre la
pauvreté. Par ailleurs, le projet va s’accompagner du développement des métiers suivants :
utilisation, entretien et réparation des matériels agricoles ; conducteurs d’engins agricoles ; la mise
en valeur des parcelles irriguées, la production, le groupage, le conditionnement, la transformation
et la commercialisation des produits.

Protection de l’environnement
Dans le cadre du projet, il est prévu la conduite d’activités de protection des plans d’eau et sources
de production agricole. Ces actions auront pour effet direct de stabiliser les berges, de protéger les
aires classées situées à proximité et de sécuriser les terres de production et de pérenniser les
activités dans les zones de productions (cultures intégrées, coupe sélective, revégétalisation). La
protection et le traitement des berges permettent de revégétaliser le milieu. Les actions de lutte
contre l’eutrophisation permettent de revégétaliser le milieu, de renforcer la biodiversité et de
restaurer les capacités productives du milieu. Pendant l’exécution du projet, un accent sera mis sur
la sécurisation de la faune ainsi que de son habitat dans la zone d’intervention du projet et
permettra la maîtrise ou le contrôle du braconnage dans la zone.
La création des micro-réservoirs de stockage, contribuera à l’amélioration de la disponibilité de
l’eau et à la recharge des nappes phréatiques situées à l’aval. Cela va générer également un micro-
climat propice au développement de la végétation dans les zones riveraines.
40
B. Construction/réhabilitation d’infrastructures communautaires

Renforcement des infrastructures communautaires (pistes, magasins stockage et forages)


La mise en place des unités de stockage et de conditionnement va améliorer positivement la
qualité et la gestion des productions de riz. Les silos de stockage permettent la sécurisation de la
récolte contre les insectes et autres rongeurs, la préservation de la qualité des produits et
l’augmentation de la durée de conservation. Ainsi, elles participent à la sécurité alimentaire pour
les populations rurales et la population en générale.

L’aménagement de certains ouvrages tels que les pistes d’accès pourra contribuer à améliorer la
productivité et assurer la sécurité alimentaire en garantissant une mobilité des producteurs vers
leurs champs et l’évacuation des produits vers les concessions ou les points d’écoulement.
Pour les cultures de saison sèche, l’aménagement de certains points d’eau, garantira la
disponibilité de denrées pour les besoins des hommes, des cultures, des plantes et des animaux.

C. Renforcements des capacités des acteurs

Organisation des producteurs renforcement de leurs capacités

Les producteurs individuels dans les zones d’intervention du projet pourraient être motivés à créer
des regroupements ou des organisations (individuels, groupement, association, coopérative) pour
mieux défendre leurs acquis en termes de production agricole irriguée.

Le développement des capacités des producteurs, des organisations professionnelles et des


opérateurs économiques, contribuera à une meilleure prise en compte des techniques modernes
de production et une amélioration de la maîtrise des risques de dégradation de l’environnement.
Ce renforcement contribuera de manière significative à améliorer la qualité et la quantité des
produits agricoles d’où l’amélioration des conditions socio-économiques des populations.

Amélioration de la prise en compte du Genre dans l’agriculture irriguée

Le projet va favoriser la prise en compte du genre et du processus d’intégration des notions


d’équité dans l’exécution des activités. Les femmes, qui constituent des leviers essentiels dans
l’organisation et l’animation des organisations de producteurs agricoles, participeront activement
aux activités du projet dont elles seront des bénéficiaires privilégiées, en termes d’accroissement
de revenus, de maîtrise de technologies et d’encadrement. Aussi, le projet prévoit accorder une
attention particulière aux femmes en tant que bénéficiaires directes avec un pourcentage variant
entre 10 à 30% selon le type d’aménagement.

Tableau 334 : Synthèse des impacts positifs des composantes


Activités Impacts positifs
Aménagements  Amélioration de la gestion des ressources (terre et eau)
des bas-fonds et  Aménagements et fourniture de l’eau pour les autres producteurs locaux
réalisation des  Gestion optimale et valorisation des ressources et de l’espace
Aménagements ouvrages

41
Activités Impacts positifs
hydro-agricoles Exploitation des  Meilleure organisation de l’espace
ouvrages et  Augmentation des surfaces aménagées et des productions
périmètres  Création d’emplois locaux
 Développement de l’agriculture irriguée de la zone
agricoles
 Amélioration de la productivité
o Disponibilité de produits vivriers et maraîchers en quantité et
en qualité ;
o Disponibilité de semences améliorées et sélectionnées ;
 Sécurisation alimentaire
o Meilleure sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier ;
o Meilleure sécurisation des stocks de produits ;
 Amélioration de la santé et de l’hygiène
o Accès à la nourriture ;
o Accès à l’eau ;
o Lutte contre la faim et la pauvreté ;
o Meilleure nutrition (quantité et qualité) ;
o Meilleures conditions de vie ;
o Hausse du niveau de vie ;
 Protection de l’environnement
o Protection des aires classées ou protégées ;
o Cultures intégrées ;
o Plantation de protection ou compensation ;
o Coupe sélective des arbres dans les productions ;
o Protection de l’habitat de faune ;
o Contrôle du braconnage ;
o Protection des berges.
 Création d’emplois locaux
 Valorisation des productions rizicoles
unités de stockage et de  Limitation des pertes de récolté du riz
conditionnement  Bonne conservation des récoltes de riz
 Possibilité de conquête du marché international
 Lutte contre la pauvreté et l’exode avec la création d’emplois locaux
Piste  Facilité de transport des productions
 Accès facile aux marchés
 Désenclavement des zones de production
Forages  Contribution à l’alimentation en eau potable des zones ciblées

Organisation et renforcement des  Éveil des consciences sur les phénomènes de dégradation des sols ;
capacités des producteurs  Arrêt de l’exode rural ;
 Mobilisation des femmes et des jeunes ;
 Pérennisation des activités toute l’année ;
 Contribution à l’arrêt de la délinquance.
 Création de Groupements ou Associations de producteurs ;
 Création de Coopératives de producteurs ;
 Meilleure organisation pour la transformation de produits ;
 Développement de Filières de commercialisation ;
 Prise en compte du Genre
o Meilleure prise en compte du genre et du processus d’intégration
des notions d’équité dans l’exécution des activités ;
o Participation accrue des femmes et des jeunes aux activités du
projet en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de
technologies et d’encadrement ;

42
5.4. Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels négatifs

Le PARIIS contribuera certes, de manière significative à la sécurité alimentaire, à l’amélioration


du cadre de vie, de la situation socioéconomique des populations et de la lutte contre la pauvreté.
Mais à court, moyen ou long termes, les activités du projet pourraient avoir des impacts négatifs,
si des mesures adéquates ne sont pas concomitamment prises.

D. Impacts des aménagements hydro-agricoles

Les impacts négatifs proviendront surtout des aménagements et ouvrages d’irrigation, de


l’exploitation des parcelles, de l’usage incontrôlée d’engrais et de pesticides, de l’utilisation des
OGM, etc.

 Forte pressions et risques de dégradation des ressources en eau


Les pratiques agricoles, notamment l’irrigation, vont très certainement nécessiter
l’utilisation de quantités non négligeable de ces ressources, si des techniques et
technologies durables et à faible consommation ne sont pas mises en œuvre. En termes de
dégradation des ressources, la principale cause de pollution des eaux pourrait être
l’utilisation irrationnelle d’engrais et pesticides.

 Risques liées à la dégradation des terres et la fertilité des sols


La dégradation des terres consécutives à l’utilisation de technologie et de pratiques
agricoles y contribuant constituent des facteurs limitant à la fois le développement du
secteur rural ainsi que le domaine de la protection des ressources naturelles.

 Risque d’incursion et de dégradation des ressources forestières et de la biodiversité


Les aménagements agricoles peuvent contribuer à la réduction des ressources forestières et
biologiques (défrichement préalable ; perturbation d’habitats et d’écosystèmes
sensible pouvant provoquer une baisse de la diversité biologique; etc.). Le PARIIS n’a pas
explicitement prévu d’activités dans les forêts classées et autres réserves naturelles.
Toutefois, on pourrait craindre des risques d’incursions planifiées ou incontrôlées
d’activités agricole notamment dans certaines zones de biodiversité.

Les canaux d’irrigation pourraient occasionner aussi des dégradations forestières sur leur
tracé. Leur mauvais calage dans les plans d’eau pourrait perturber la faune aquatique,
surtout dans les zones de frayères.

 Risques de conflits sociaux avec le développement des périmètres agricoles


L'aménagement des périmètres agricoles pourrait entraîner également la perte des
pâturages, et cela peut être à l'origine des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs.
Aussi, les canaux d’irrigation pourraient occasionner des pertes d’activités
socioéconomiques (champs, pâturage, etc.), des restrictions de circulation pour le bétail.
Un risque de conflit social est lié au déplacement du bétail par le développement de
nouveaux périmètres irrigués.

43
 Risques de développement de maladies liés à l’eau
Les aménagements de plans d’eau agricoles sont souvent à l’origine de certaines maladies
hydriques comme le paludisme lié à la stagnation des eaux et la bilharziose. Pendant la
mise en services des canaux d’irrigation, leur envahissement par les plantes d’eau et la
présence de vecteur de maladies hydriques peut constituer une menace sur la santé des
populations riveraines, surtout des enfants, qui les utilisent pour le linge et l’hygiène
corporelle.

 Risques d’intoxication et de pollution avec ’utilisation incontrôlée des pesticides


Les aménagements agricoles vont nécessairement s’accompagner d’une intensification
culturale et entraîner une augmentation de l’utilisation des pesticides d’où les impacts
probables négatif sur la santé humaine et animale. En l'absence d'une véritable lutte
intégrée contre les ennemis des cultures, l'augmentation de la production agricole pourrait
amener une utilisation accrue de pesticides chimiques, dont les effets sont nocifs sur
l'environnement.

 Risques sanitaires et environnementaux liés à ‘utilisation incontrôlée des OGM


Les organismes génétiquement modifiés (OGM) pourraient être utilisés par certains des
investisseurs privés dans les cultures horticoles. Pour l’environnement, on peut craindre le
risque de dissémination incontrôlée des gènes dans la nature et la transmission de
résistance par exemple aux mauvaises herbes ; le risque de perturbation de la biodiversité
avec risque de sélection d’individus non contrôlables. Dans l’agriculture, on craindra le
risque d’accroissement de la perte de diversité génique des espèces cultivées mais aussi le
risque que les OGM (plantes transgéniques à haute valeur ajoutée) supplantent les espèces
agricoles localement cultivées. Au plan de la santé humaine et animale, les impacts des
OGM devront être soigneusement évaluées (par exemple allergies, problèmes de fertilité,
malformations congénitales, de toxicité et d'autres répercussions sur la santé humaine et
animale sont probablement liées aux OGM).

E. Construction/réhabilitation d’infrastructures communautaires

 Impacts négatifs la construction/réhabilitation de pistes agricoles dans la zone du projet


La construction/réhabilitation des pistes de production induit certains inconvénients tels la
perturbation d’activités agricoles, la dégradation des habitats, la destruction de portions de
champs de culture ou l’installation de base de vie sur des terrains privés. Aussi, la
présence des manœuvres étrangers peut susciter un développement des risques de
propagation des IST/ VIH SIDA.

 Les sites d’emprunt des matériaux nécessaire à la construction des infrastructures, non
réhabilités, pourraient favoriser la prolifération d’insectes vecteurs (paludisme) et
favoriser le développement de la bilharziose. En effet la présence des plans d’eau attire
toute une population qui s’y baigne, abreuve le bétail, etc.

 La non-utilisation de la main d’œuvre locale lors de la construction des infrastructures et


la réalisation des aménagements pourrait susciter des frustrations au niveau local si on sait
que le chômage est très présent dans les zones d’intervention du projet.

44
En phase d’exploitation, l’accroissement du trafic à travers les villages peut engendrer des
accidents notamment chez les enfants.

 Impacts négatifs des infrastructures stockage et conditionnement


Pour ces installations, les impacts environnementaux négatifs du projet proviendront
surtout de la construction des installations de stockage: abattage d’arbres pour dégager les
sites ; érosion du sol, la pollution du sol et de l’eau, la perte de végétation, perturbation du
cadre de vie, génération de déchets de chantier; occupations de terrains privés, etc. Aussi,
le conditionnement des produits agricoles par des produits inappropriés pourrait porter
atteinte à la santé des consommateurs.

a. Impacts négatifs cumulatifs des activités du projet


En plus des impacts environnementaux et sociaux négatifs des activités du projet, la présente
étude prend en compte les impacts négatifs cumulatifs provenant des nombreux programmes et
projets en cours dans la zone. En effet, si la plupart des activités à réaliser peuvent avoir des effets
négatifs peu significatifs pris individuellement, la conjugaison de plusieurs effets négatifs aussi
bien sur le milieu biophysique que socioéconomique peut, à la longue, entraîner des conséquences
fâcheuses du fait de leur accumulation. Les effets cumulatifs sont les changements subis par
l’environnement en raison d’une action combinée avec d’autres actions humaines passées,
présentes et futures. Deux cas de figurent peuvent se présenter : (i) la multiplication de projets
similaires (identiques), réalisés en même temps ou successivement et ayant les mêmes effets
négatifs mineurs ou modérés sur une zone donnée, mais dont le cumul peut s’avérer néfaste pour
le milieu ; (ii) la réalisation de projets différents, générant des impacts individuels négatifs
mineurs ou modérés, mais dont l’effet cumulatif peut s’avérer néfaste pour le milieu. Par exemple,
le développement d'une dépression (bas-fonds) dans un bassin hydrographique pourrait avoir un
impact limité. Cependant, le développement de la majorité des dépressions naturelles pourrait
changer la nature du bassin hydrographique et ceci exigerait une plus large évaluation.

b. Impacts des changements climatiques


La pluviométrie et la température constituent les deux paramètres climatiques qui ont le plus
grand impact climatique sur les ressources et les principaux secteurs d’activités du fait de leur
tendance évolutive et surtout de leur variabilité inter annuelle et intra saisonnière. Les
changements climatiques prévus (hausse des températures extrêmes, augmentation des déficits
pluviométriques et de la violence des précipitations) ont potentiellement des conséquences
désastreuses pour le pays, reposant aussi sur l’agriculture pluviale.

L’agriculture est, parmi les principaux secteurs économiques, le plus vulnérable à la dégradation
de l’environnement parce qu’elle dépend directement des systèmes et des ressources naturelles,
dont le climat. En effet l’augmentation de la température, des précipitations et des émissions de
gaz carbonique n’est en général pas préjudiciable à la production végétale sensu stricto, c’est à
dire à l’amélioration de la croissance végétale. Car, dans une certaine limite, plus il y a de l’eau et
qu’il fait chaud, plus la croissance végétale sera grande, aussi bien pour les plantes de cultures que
pour les mauvaises herbes. Ainsi, les effets du changement climatique ne vont pas affecter
directement la productivité intrinsèque du végétal, mais sa productivité générale en termes de
rendement global.

45
Les effets négatifs les plus attendus sont : la baisse et la forte variabilité de la pluviométrie, la
hausse des températures seront à l’origine de sécheresses, de famines, d’inondations, de maladies
d’origine hydrique pouvant affecter gravement la vie et la santé des couches les plus démunies et
les franges très vulnérables de la population. Mais, l’impact le plus important du changement
climatique pour le secteur agricole est sans nul doute la dégradation des terres.

Tableau 445 : Synthèse des impacts environnementaux et sociaux potentiels négatifs

Activités Impacts négatifs potentiels


Aménagements Construction :
et ouvrages
hydrauliques  Risque de perturbation des zones de frayères des cours d’eau
structurants  Déforestation, dégradation des sols par érosion, destruction d’habitats lors des
défrichements
 Destruction de la microfaune et de la matière organique
 Perte de terre de pâturage (empiétement sur des espaces sylvo-pastoraux)
Exploitation :

 Augmentation des maladies liées à l'eau


 Forte pression sur le foncier et sur l’eau avec l’augmentation des aménagements
 Pertes éventuelles de revenus ou de biens durant les travaux
 Risques de maladies comme les IST/VIH/SIDA
 Perte de la fertilité des sols
 Pollution des eaux et des sols dues aux pesticides et aux engrais
 Nuisances sanitaires dues aux pesticides
Production  Destruction des non cibles par les pesticides
végétale  Nuisances en cas d’utilisation de fumure organique non maîtrisée
 Augmentation des maladies liées à l'eau
 Accentuation des conflits agriculteurs-éleveurs pour l'accès à l'eau ou aux
pâturages
 Risques de maladies comme les IST/VIH/SIDA
 Risques de conflits d’usage (alimentation en eau potable, agriculture, élevage et
pêche),
 Risques de conflits fonciers entre autochtones et investisseurs allochtones

 risque de dissémination incontrôlée des gènes dans la nature


 risque de transmission de résistance par exemple aux mauvaises herbes
 risque de perturbation de la biodiversité avec risque de sélection d’individus non
Impacts contrôlables
utilisation des  risque d’accroissement de la perte de diversité génique des espèces cultivées
OGM  risque que les OGM (plantes transgéniques à haute valeur ajoutée) supplantent
les espèces agricoles localement cultivées.
 Risques au plan de la santé humaine et animale, (allergies, problèmes de fertilité,
malformations congénitales, de toxicité et d'autres répercussions sur la santé
humaine et animale)

46
Activités Impacts négatifs potentiels
Stockage,  Poussière, bruit, pollution par les déchets de chantier, problème d’hygiène et de
conditionnement sécurité (accidents) liés aux travaux de construction des bâtiments
des produits  Défaut d’hygiène dans le conditionnement et la transformation
agricoles
 Abattage d’arbres et perte de biodiversité sur l’axe du tracé et sur les sites
d’emprunt de latérite
 Empiétement sur terre cultivable (pour les nouveaux tracés)
Pistes de
 Obstruction des chemins de ruissellement
production  Pollution de l’air et nuisances (poussières, bruit) lors des travaux
 Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines
 Ouverture et exploitation non contrôlée de carrières
 Pollution dues aux déchets issus des travaux

5.5. Mesures d’atténuation des impacts négatifs

Les mesures ci-dessous d’atténuation des impacts négatifs sont proposées pour la gestion des
impacts négatifs des activités du PARIIS.

Tableau 556 : Mesures des mesures d’atténuation pour les activités du PARIIS

Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation


projet potentiels
Déforestation,  Application et respect des bonnes pratiques
dégradation des sols par agricoles et des itinéraires techniques
érosion, destruction  Prévoir la taxe de déboisement en cas de
d’habitats lors des déforestation
défrichements

Destruction de la
microfaune et de la
matière organique et
Aménagements émission de gaz à effet
hydro-agricoles de serre en cas de brûlis
et Production
agricole Pollution des eaux et des  Application des dispositions du Plan de gestion des
sols dues aux pesticides pestes et pesticides)
et aux engrais  Contrôle rigoureux des pesticides distribués
Élimination des pesticides obsolètes
Nuisances sanitaires dues  Respect des doses de pesticides prescrites
 Maîtrise des périodes d’application des pesticides
aux pesticides
 Promotion de l’usage de la fumure organique
 Formation des acteurs sur l’utilisation des intrants
Destruction des non
 Respect scrupuleux des recommandations pour
cibles par les pesticides l’usage des engrais et des pesticides
 Lutte biologique
47
Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation
projet potentiels
 Utilisation rationnelle d’engrais et pesticides
 Sensibilisation et formation des producteurs
Nuisances en cas  Maîtrise des techniques de compostage
d’utilisation de fumure  Améliorer le système d’élevage dans les
organique non maîtrisée exploitations

Augmentation des  voir aussi tableau ci-dessous sur les mesures de


maladies liées à l'eau lutte contre les maladies d’origine hydrique

Conflits entre les  Concertation entre éleveurs et les agriculteurs


éleveurs et les  Délimitation des parcours et des pâturages
agriculteurs  Sensibilisation des acteurs
 Protection des points d’eau
Perte de terre de pâturage

Risques de maladies  Sensibilisation des acteurs


(IST/VIH/SIDA

Nuisance par les déchets  Collecte et valorisation agricoles des déchets


organiques
Conflits sociaux avec les  Concertation entre éleveurs et les agriculteurs
agriculteurs

Compétition dans  Concertation entre acteurs


utilisation de l’eau

Développement de  voir aussi tableau ci-dessous sur les mesures de


maladies hydriques lutte contre les maladies d’origine hydrique

Risques  Sensibilisation des investisseurs et producteurs sur


environnementaux et le respect dispositions nationales et internationales
sanitaires avec les OGM sur l’utilisation des OGM et la mise en œuvre du
Protocole de Cartagena
 Évaluation, analyse et suivi de la santé humaine et
animale
 Prévoir des centres de conservation des plantes
phytogénétiques
Impacts des  Compétition sur la  Application des dispositions du Plan de gestion des
systèmes ressource pestes et pesticides)
agricoles sur les (épuisement)  Contrôle rigoureux des pesticides distribués aux
ressources en  Pollution des eaux paysans
eau
par les pesticides et  Elimination des pesticides obsolètes
engrais  Respect des doses de pesticides prescrites par
l'encadrement
48
Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation
projet potentiels
 Meilleure maîtrise des périodes d’application des
pesticides
 Promotion de l’usage de la fumure organique
 Formation des acteurs sur l’utilisation des intrants
 Respect scrupuleux des recommandations pour
l’usage des engrais et des pesticides
 Lutte biologique
 Sensibilisation et formation des producteurs
Risques liées à  salinisation des  Vulgarisation de l’emploi de fumier de ferme
la dégradation terres  Meilleure utilisation de la fumure minérale
des terres et la  engorgement de sols recommandée par l’encadrement (Eviter l’excès
fertilité des sols  réduction des d’engrais azotés)
surfaces cultivables  Pratique de jachère pour la fertilité des sols
et pastorales  Plantation pour lutter contre l’érosion des sols
 Sensibilisation et formation des producteurs
Risques liés à la  défrichement  Promotion de la culture biologique intensive
dégradation des préalable  Gestion rationnelle des zones humides et habitats
ressources  perturbation naturels
forestières d’habitats et  Contrôle de l’extension des aménagements
d’écosystèmes agricoles
sensible pouvant  Restauration des sols dégradés
provoquer une baisse  Sensibilisation et formation des producteurs
de la diversité
biologique
Risques Développement de  Voir aussi les mesures de lutte contre les maladies
sanitaires liés maladies hydriques d’origine hydrique
aux (paludisme, bilharziose)
aménagements
agricoles
Risques  Intoxication humaine  Application des mesures du Plan de gestion des
sanitaires liés à et animale pestes et pesticides du PARIIS
l’utilisation des  contamination de la  Mise à disponibilité d'équipement de protection des
pesticides chaîne alimentaire utilisateurs
 Privilégier les produits moins toxiques et la lutte
biologique/Lutte intégrée contre les ennemis de
cultures
 Formation en gestion intégrée des pesticides
 Respect des conditions d’entreposage des
pesticides
 Sensibilisation de la population aux risques
d’intoxication alimentaire
 Respect scrupuleux des mesures de protection et
des conditions de pulvérisations des pesticides
 Suivi des résidus de pesticides dans les récoltes
 véritable lutte intégrée contre les ennemis des

49
Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation
projet potentiels
cultures
 Sensibilisation et formation des producteurs
Poussière, bruit,  Respects des mesures d’hygiène et de sécurité
pollution par les déchets  Collecte et évacuation des déchets
de chantier, problème  Mesures de sécurité, équipements de protection
d’hygiène et de sécurité individuels
liés aux travaux de
construction des
Infrastructures bâtiments
de stockage,
Défaut d’hygiène  Respects des mesures d’hygiène et de sécurité
conditionnement
(transformation)
Pollution et nuisances  Collecte et évacuation des déchets
Risques d’accidents  Mesures de sécurité, équipements de protection
Risques de déplacements  Réalisation de plans de réinstallation et de
Acquisition potentielle compensation et application des recommandations
de terres
 Abattage d’arbres et  Choix judicieux des sites
perte de biodiversité  Reboisement compensatoire
sur l’axe du tracé et  Privilégier les carrières existantes
sur les sites  Remise en état et reboisement compensatoire après
d’emprunt de latérite les travaux
 Empiétement sur  Sensibilisation et protection du personnel
terre cultivable (pour  Gestion écologiques des déchets de chantier
les nouveaux tracés)
 Obstruction des
chemins de
ruissellement
Pistes de  Pollution de l’air et
production nuisances
(poussières, bruit)
lors des travaux
 Risques d’accidents
pour les ouvriers et
les populations
riveraines
 Ouverture et
exploitation non
contrôlée de carrières
 Pollution dues aux
déchets issus des
travaux

50
VI. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

6.1. Processus de gestion environnementale et sociale des sous-projets

Le processus de sélection des sous projets et/ou des activités soumis au financement du PARIIS
intègre une démarche de prise en compte des préoccupations environnementale et sociale. Elle est
conforme à la procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale qui reste cohérente
avec les politiques de sauvegarde de la Banque. Elle s’inspire de la démarche d’intégration des
préoccupations environnementales et sociales des projets en cours au Niger et financés par la
Banque Mondiale, notamment le Programme d’Actions Communautaires (PAC3) et le
Programme d’Actions Communautaires de Résilience Climatique (PACRC). Cette démarche vise
la durabilité des activités mises en œuvre par le PARIIS à travers la prise en compte des aspects
environnementaux et sociaux.

La démarche est structurée en 10 étapes qui se déclinent comme suit :

Etape 1: Identification de la localisation/site et principales caractéristiques technique du sous-


projet L’intégration de la dimension environnementale et sociale dans le cadre du PARIIS doit
démarrer dès la phase d’identification et de formulation du sous-projet (avis de projet). A cette
étape, l’emplacement (le site) du sous-projet et les activités projetées au financement sont
connues. Aussitôt le sous-projet formulé, le Promoteur va remplir le formulaire de caractérisation
environnementale et sociale qui permettra de caractériser le sous-projet au plan environnemental
et social. Une fiche est proposée en annexe pour réaliser cette caractérisation environnementale et
sociale, qui permettra d’apprécier sommairement les enjeux environnementaux, sociaux et
fonciers. Dans le cadre du PARIIS, la caractérisation environnementale et sociale sera effectuée
par les Communes et Producteurs bénéficiaires, avec l’appui technique de prestataires (bureaux
d’études, consultants ; etc.). Ensuite, cette caractérisation environnementale et sociale établit dans
la 1ère partie du formulaire de screening sera transmise aux Divisions des Evaluations
Environnementales et du Suivi Ecologique (DEESE) logées dans les Direction Régionales de
l’environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, pour classification.

Etape 2: Sélection environnementale (Screening-remplissage des formulaires), et


détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde Sur la base des informations
contenues dans la fiche de caractérisation et d’analyse environnementale, la sélection
environnementale et la détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde appropriée
du sous-projet va être déterminée par le Spécialiste Sauvegarde Environnementale et Sociale
(SSES) de l’UP en relation avec le BEEEI et/ou représentant. Ceci conformément à la législation
nationale en vigueur et aux directives de la Banque mondiale en matière environnementale, de
déterminer la catégorie du sous-projet. Les différentes catégories sont les suivantes :

- Catégorie A : Sous-projet nécessitant une étude d’impact approfondie ;


- Catégorie B : Sous-projet nécessitant une étude environnementale et sociale simplifiée ou
des mesures d’atténuation simples à annexer au sous-projet. Cette catégorie comporte
deux sous catégories B1 et B2. Pour les sous-projets classés B1, une EIES séparée doit
être préparée, tandis que pour les sous-projets classés B2, des mesures simples
d’atténuation seront appliquées et incluses dans le sous-projet;
- Catégorie C : Sous-Projet ne nécessitant pas une étude environnementale et sociale, mais
qui sommes toutes nécessiterait d’un suivi plus étroit sur les risques sociaux y afférents ;
et/ou

51
- Catégorie FI. Sous-projets dont le financement est effectué au travers d’institution
financière intermédiaire ;

Le PARIIS étant classé en catégorie B, tout sous-projet de catégorie A ne sera pas éligible au
financement, seuls sont éligibles les sous-projets des catégories B et C. Les sous-projets classés en
« C » ne nécessiteront aucun travail environnemental.

Si aucune politique de sauvegarde n'est déclenchée et que le sous projet est validé (sur les autres
aspects de l'évaluation), alors la procédure suit son cours. Si le sous projet déclenche une politique
de sauvegarde, les DEESE, le BEEEI et les experts de sauvegardes environnementales et sociales
l’UCP/ PARIIS devront s'assurer que les dispositions seront prises pour être en conformité avec la
politique déclenchée. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection
et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale et sociale, et donc l’ampleur du
travail environnemental et social requis, les Experts en Sauvegardes Environnementales et
Sociales de l’UCP, en rapport avec les DEESE et le BEEEI, fera une recommandation pour dire si
: (a) un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire ; (b) l’application de mesures
d’atténuation simples suffira ; ou (c) une EIES spécifique devra être élaborée.

Etape 3: Approbation de la catégorisation par le BEEEI et la Banque

- Sous-projet classé en Catégorie B 1 : réalisation d’une EIES. Le rapport de l’EIES inclura


un PGES conformément au décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant
sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement. Les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UCP
apporteront un appui technique à la commune pour (i) l’élaboration des TDR de l’EIES
qui seront soumis par la suite au BEEEI et à la Banque mondiale pour validation, (ii) le
recrutement des consultants pour effectuer l'EIE ; (iii) et la tenue des consultations
publiques conformément aux termes de référence. Pour les microprojets de catégorie B1,
tout le PGES est annexé au sous-projet et le coût global du sous-projet doit inclure le coût
du PGES. Un exemple de TdR type est fourni en annexe pour guider la préparation des
EIES

- Sous-projet classé en Catégorie B 2 : application de mesures d’atténuation simples


annexées au sous-projet. Dans ce cas de figure, les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP utilisent les listes des mesures d’atténuation
(tableau 16) et les clauses environnementales et sociales (Annexe 3) pour sélectionner les
mesures appropriées. Le coût global du sous-projet doit inclure le coût de mise en œuvre
des mesures d’atténuation.

Etape 4.1: Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de


catégorie A

Cette sous-étape est de la responsabilité du SSES et l’UP avec l’appui du BEEEI et certaines
structures. Elle se décompose en 4 phases que sont :
- Préparation, approbation et publication des TDR, elle de la responsabilité du
SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi de la Banque mondiale. Il noter que le
BEEEI et la Banque mondiale font un contrôle d’assurance qualité afin de s’assurer de
l’exhaustivité des informations demandées.

- Réalisation de l’étude y compris consultation du publique, elle de la responsabilité du


SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi le Spécialiste passation de marché et les

52
services du consultant qui est recruté pour la circonstance. Il est souhaité le contrôle de la
Banque mondiale.

- Validation du document et obtention du certificat environnemental, elle de la


responsabilité du SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi le comité créé pour la
circonstance sous forme d’atelier de validation à l’issu duquel les participants font une
recommandation au Ministre en charge de l’environnement pour la délivrance ou non du
certificat de conformité environnementale dépendamment de la qualité du rapport soumis
à leur appréciation.

- Publication du document, elle de la responsabilité du SSES/UP avec l’appui du BEEEI


mais aussi les Maires, les Gouverneurs et les Préfets des zones couvertes par le projet.
Intervient également le Spécialiste passation de marché et la Banque mondiale ainsi que
les Medias. S’agissant de la banque mondiale, elle publie le rapport d’EIES sur son site
Info Shop. Les rôles de chaque acteur doit être décliné dans la mise en œuvre ainsi que
tous les engagements souscrits par les uns et les autres. Le promoteur est responsable de la
publicité du rapport d’évaluation environnementale et sociale.

Etape 4.2: Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de


catégorie B ou C

Cette sous-étape est quasi similaire à la précédente. Toutefois, elle est simplifiée et moins
contraintes que la première.

Etape 5: Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures
de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise, elle de la responsabilité du
responsable technique en charge de l’activité, avec l’appui du SSES et le SPM.

Etape 6 : Exécution/Mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de


construction Les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UP veilleront à la
mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction. Ces experts
seront appuyés par le SPM, le RF, le Maire et les bénéficiaires ainsi que le consultant, les ONG et
autres structures chaque fois que le besoin se fait sentir.

Etape 7 : Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures E&S ; Diffusion du rapport de
surveillance interne et Surveillance externe de la mise en œuvre des mesures E&S. Elles sont
respectivement de la responsabilité du SSES ; Coordonnateur et du BEEEI. Dans le premier cas,
le SSES est appuyé par le Spécialiste en Suivi-Evaluation (S-SE), le RF, le Maire et les
Bénéficiaires avec les services d’un Bureau de Contrôle. Tandis que dans les deux autres cas, le
SSES appui le coordonnateur et le BEEEI.

Etape 8: Suivi environnemental et social, le suivi est assurée par les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP/ PARIIS avec l’appui des élus locaux et des bénéficiaires
ainsi que le Spécialiste SE et toute autre structure dont l’expertise est se fait sentir (Laboratoires
/centres spécialisés et ONG, etc.).

53
Etape 9: Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre E&S Il est de la
responsabilité du SSES/UP avec l’appui du SPM et les autres SSES impliqués dans la mise en
œuvre du PARIIS. Interviennent également les consultants et les Structures publiques
compétentes, selon le la thématique à traiter:

Etape 10: Audit de mise en œuvre des mesures E&S Il est de la responsabilité du SSES/UP avec
l’appui du SPM et le S-SE, le BEEEI et le Maire. Interviennent également les consultants, selon
le la thématique à traiter

6.2. Responsabilités pour la mise en œuvre de la sélection environnementale et sociale

Le tableau ci-dessous présente le récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles


pour la sélection et la préparation de l’évaluation, de l’approbation et de la mise en œuvre des
sous-projets du PARIIS.

Tableau 6 : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise
en œuvre du CGES)

No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire


1. Identification de la Producteurs Services techniques Bureaux d’études
localisation/site et bénéficiaires communaux Consultants
principales caractéristiques
technique du sous-projet
Sélection environnementale Spécialiste Sauvegarde Bénéficiaire;
2. (Screening-remplissage des Environnementale et Maire et conseillers
formulaires), et Sociale (SSES) de l’UP municipaux
détermination du type SSES/UP
d’instrument spécifique de Services techniques
sauvegarde communaux
3. Approbation de la Coordonnateur du Projet SSES/UP  BEEEI
catégorisation par le BEEEI  Banque mondiale
et la Banque
4.1. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie A
Préparation, approbation et BEEEI Banque mondiale
publication des TDR SSES/UP BEEEI ;
Réalisation de l’étude y Maire Spécialiste passation Consultant
compris consultation du de marché (SPM);
publique

Validation du document et SPM, Maire  BEEEI,


obtention du certificat  Banque mondiale
environnemental
Publication du document Coordonnateur  Media ;
 Banque mondiale
4.2. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C
Préparation et approbation Banque mondiale
des TDR
Réalisation de l’étude y Spécialistes en Spécialiste passation Consultant
compris consultation du sauvegarde de marché (SPM);
publique environnementales et DNACPN ; Maire
sociales (SSES) de l’UP

54
No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire
Validation du document et SPM, Maire  DNACPN,
obtention du certificat  Banque mondiale
environnemental
Publication du document Coordonnateur  Media ;
 Banque mondiale
Intégration dans le dossier
5. d’appel d’offres (DAO) du Responsable technique  SSES
sous-projet, de toutes les (RT) de l’activité  SPM
mesures de la phase des
travaux contractualisables
avec l’entreprise
Exécution/Mise en œuvre SSES  SPM  Consultant
6. des mesures non  Responsable  ONG
contractualisées avec financier (RF)  Autres
l’entreprise de construction  Maire
 Bénéficiaires
Surveillance interne de la SSES  Spécialiste en Suivi- Bureau de Contrôle
mise en œuvre des mesures Evaluation (S-SE)
7. E&S  RF
 Mairie
 Bénéficiaires
Diffusion du rapport de Coordonnateur SSES
surveillance interne
Surveillance externe de la BEEEI SSES
mise en œuvre des mesures
E&S
8. Suivi environnemental et SSES/UP  Autres SSES  Laboratoires /centres
social  S-SE spécialisés
 Bénéficiaires  ONG
 Elus locaux
9. Renforcement des capacités SSES/UP  Autres SSES  Consultants
des acteurs en mise en  SPM  Structures publiques
œuvre E&S compétentes
Audit de mise en œuvre des SSES/UP  Autres SSES  Consultants
10. mesures E&S  SPM
 S-SE
 BEEEI
 Maire

6.3- Mesures environnementale et sociale déjà prévues par le PARIIS

Le PARIIS a anticipé en matière de prise en charge des mesures environnementales et sociales


dans le cadre de sa mise en œuvre à travers ces trois composantes A, B et C. En effet, la
composante A, elle traite des aspects fonciers, de la gestion et du partage de l’eau lors des
opérations d’investissement en irrigation, de la planification de l’irrigation, de la coordination
intersectorielle sur le terrain, des responsabilités des acteurs pour la mise en œuvre des solutions
et de leur capacité à les exercer. La Composante B vise quant à elle de créer des modes
opératoires adaptés pour l’ensemble des systèmes d’irrigation. Elle a trois types de résultats : (i) le
montage de dossiers bancables ; (ii) le développement de solutions adaptées au pays ; et (iii) la
mise en application des solutions sur le terrain pour certains types d’irrigation. Tandis que la
composante C vise la gestion de connaissances qui revêtent principalement un caractère régional.
En effet, plusieurs des produits de connaissance seront mis à disposition par le CILSS comme des
55
biens publics. Toutefois, la prise en compte des enjeux environnementaux de la zone du projet
nécessitera de renforcer la gestion environnementale et sociale du PASEC par les mesures décrites
ci-dessous.

6.4- Dispositions Institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du PCGES


Ces arrangements ont été discutés avec les principaux acteurs concernés par la mise en œuvre et le
suivi du projet, et pour l’essentiel, ils rentrent dans le cadre des missions régaliennes de chacune
des structures ciblées.

· Le Comité de Pilotage du Projet, Ce Comité, placé sous la présidence du Ministère de


l’Agriculture, décidera des grandes orientations stratégiques pour la mise en œuvre du
projet et des modalités d’exécution y relatives. Le comité devra veiller à assurer en son
sein la présence d’un représentant du Ministère de L’Ecologie et de la Protection de la
Nature.
· l’Unité de Gestion du Projet (UGP-PARIIS), Compte tenu des enjeux
environnementaux, sociaux et fonciers du projet, l’UGP-PARIIS, va mettre en place une
Cellule Environnement et Social (CES) et recruter un Expert Environnement et Social
pour garantir l’effectivité de la prise en compte de ces aspects. La CES va assurer le suivi
environnemental et social, conduire la réalisation des éventuelles EIES, assurer la
formation environnementale et sociale des investisseurs agricoles et autres structures
techniques impliqués ; etc.
· les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UCP (ESE/GRN et
ESS/G) : Ils vont coordonner la préparation et le suivi de proximité de la mise en œuvre,
en rapport avec les communes et les services techniques concernés (Environnement,
Agriculture, forêt et faune, hydraulique, ONAHA, DGGR, DGPV, etc.). Ces experts
doivent travailler en étroite collaboration avec le BEEEI.
· Le Bureau d’évaluation environnemental et des études d’impacts(BEEEI): Le BEEEI
procédera aussi à l’examen et l’approbation de la classification environnementale des
projets ainsi que l’approbation des études d’impact et des PGES. Il participera au suivi
externe, notamment en ce qui concerne les pollutions et nuisances, et l’amélioration du
cadre de vie. Il va assurer le « suivi externe » de la mise en œuvre des activités du CGES.
Ce suivi sera en fait une vérification contradictoire basée sur les rapports de suivi interne
fait par la CES de l’UC/PARIIS. Le projet PARIIS apportera un appui institutionnel au
BEEEI dans ce suivi (logistique, capacitation). Le BEEEI va transmettre son rapport à
l’UC-PARIIS pour disposition à prendre, avec ampliation au Comité de Pilotage du
Projet.
- les communes bénéficiaires techniques: les communes bénéficiaires des ouvrages
devront initier les projets communaux et vont aussi participer au suivi, à l’information et
la sensibilisation des populations et à la mise en place des mécanismes de prévention et de
gestion des conflits.

- les services techniques chargés de la mise en œuvre : les services techniques chargés de
la mise en œuvre (DGA, DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) devront désigner des Points
Focaux qui vont appuyer les Communes et les Producteurs, et participer au suivi de la
mise en œuvre des travaux.

56
- Les prestataires privés : Entreprises de travaux et Mission de Contrôle (MdC) Les
activités du projet, y compris les mesures environnementales et sociales, seront mises en
œuvre par des prestataires privés qui devront disposer en leur d’un Responsable Hygiène
Sécurité et Environnement. La surveillance de proximité des travaux sera assurée par des
Missions de Contrôle recrutés par l’UCP à cet effet. Ces bureaux devront disposer en son
sein d’un expert environnement et social qui devra principalement assurer le contrôle
permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.

- les Organisations de Producteurs et les ONG: Elles doivent disposer et appliquer les
procédures et les bonnes pratiques environnementales et sociales dans la réalisation et la
gestion des ouvrages hydro-agricoles dont ils seront bénéficiaires. Les ONG
environnementales pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser les
producteurs agricoles et les populations sur les aspects environnementaux et sociaux liés à
la mise en œuvre des sous-projets, mais aussi au suivi de la mise en œuvre et à la
surveillance de l’environnement.

6.5- Besoins en Renforcement des Capacités : Formation, information et sensibilisation


L'analyse du cadre institutionnel vise à déterminer les capacités des structures impliquées dans la
mise en œuvre du projet à faire face à leurs responsabilités en matière de gestion
environnementale et sociale et à proposer s’il y a lieu des activités de renforcement de capacité.

Depuis l’avènement des évaluations environnementales à la fin des années 90, plusieurs projets et
programmes en particulier ceux financés par les bailleurs multilatéraux comme la Banque
Mondiale, ont eu à réaliser des activités de renforcement des capacités. Toutefois, les différentes
structures en charge de l’environnement et de ressources naturelles et les structures qui les appuis
y compris les acteurs en charge de l’irrigation, les acteurs potentiels ciblés pour l’exécution du
PARIIS, les collectivités locales de la zone du projet, les coopératives et autres organisations
paysannes, les acteurs impliqués dans la gestion des nuisibles, produits chimiques et plus
généralement tous les acteurs qui seront impliqués dans la mise en œuvre du projet auront besoin
de renforcement de capacités.

Il existe une certaine disparité entre les différents acteurs en matière de gestion environnementale
et sociale. En effet, certains acteurs dont le BEEEI, qui a comme mission première de veiller à la
prise en compte des préoccupations environnementales et sociales dans l’exécution des actions de
développement, ont un réel potentiel dans ce domaine. Ils peuvent donc servir d’appui en matière
de renforcement des capacités des autres acteurs.

La planification, l’exécution et le suivi-évaluation des activités envisagées dans le cadre du


PARIIS reposent sur un système d’organisation qui implique la présence de plusieurs acteurs et
catégories d’acteurs dont : l’Unité de Coordination du PARIIS, les coopératives et les
Associations des Utilisateurs de l’Eau, les bénéficiaires des infrastructures, les services techniques
déconcentrés de l’État, les maîtres d’œuvre, les entreprises privées, les ONG et les populations
locales à travers leur mouvements associatifs.

Ces différents acteurs, malgré leur grande expertise dans la gestion des différents domaines
sectoriels, ne sont pas toujours conscients des enjeux, opportunités et défis environnementaux et
sociaux liés aux sous-projets et ne disposent pas toujours des capacités requises pour être
conformes, dans le cadre de leurs activités, aux exigences environnementales et sociales. Ce
déficit se fait sentir à l’occasion des ateliers de validation des rapports d’évaluation
environnementale et sociale notamment les études d’impact sur l’environnement.

57
En effet, en dehors des agents du BEEEI dont la plupart des cadres sont spécialisés en gestion de
l’environnement, la contribution des uns et des autres se limite à l’analyse de la situation de
référence qui donne une description de l’état des ressources naturelles et du contexte socio-
économique. Beaucoup de participants n’apportent pas de contribution aux chapitres relatifs à
l’identification et à l’évaluation des impacts, au plan de gestion environnementale et sociale et au
programme de suivi et de surveillance environnemental.

Le besoin en formation est réel sur les questions relatives aux évaluations environnementales et
sociales et aux questions de suivi et de surveillance environnementales dont la mise en œuvre
requiert une certaine technicité.

Ainsi, la formation et le renforcement des capacités de ces acteurs dans ces domaines est une
nécessité et aiderai d’avantage le BEEEI à avoir des collaborateurs avertis et facilitera encore
l’encadrement des activités du PARIIS tout au long du processus de sa mise en œuvre.

6.5.1- Mesures de renforcement institutionnel


· Renforcement de l’expertise environnementale du Comité de pilotage

Le Comité de pilotage du PARIIS mis en place pour piloter et surveiller la mise en œuvre du
projet devra s’assurer de la présence en son sein des services du Ministère l’environnement et du
Développement Durable, ce qui permettra de mieux prendre en compte les orientations
stratégiques d’ordre environnemental et de garantir le respect des normes environnementales et
sociales..

· Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’Unité de Gestion du PARIIS


(UGP)

L’UGP, qui sera placée sous l’autorité du Ministère de l’Agriculture, sera chargée de la mise en
œuvre technique et financière des activités du projet. Cette Unité n’est pas encore mise en place.

Toutefois, il est recommandé qu’il y ait en son sein une cellule Environnement et Social pour
garantir l’intégration de l’environnement dans la mise en œuvre des activités du projet. Cette
cellule sera animée par deux Expert recruté (1 Expert Environnement et 1 expert Social) qui sera
recruté à temps plein par le projet, pendant toute la durée du projet. Cet expert ca assister
l’UGP/PARIIS respectivement dans l’intégration des aspects environnementaux et sociaux et
dans le suivi de proximité des activités.

6.5.2- Mesures de renforcement des connaissances scientifiques et techniques

Les mesures de renforcement technique concernent les études à mener, l’établissement d’une
situation de référence et la mise en place d’une base de données pour la DGGR en vue
d’améliorer les connaissances scientifiques sur les questions environnementales et sociales des
projets d’irrigation.

- Situation de référence et base de données environnementales et sociales

Le PARIIS devra aider à la réalisation d’un état des lieux, une situation de référence au plan
environnemental et social ; mais aussi la mise en place d’une base des données environnementales
et sociales dans le secteur agricole, pour mieux appréhender les enjeux et contraintes
environnementaux lors de la réalisation de ses activités agricoles. Cette base de données devra
permettre d’établir de référentiel pour mieux apprécier les impacts et les efforts fournis dans la
58
gestion du développement rural. Il s’agira de recruter un consultant pour l’établissement d’une
situation de référence, la collecte des données, la conception et la mise en place d’une base de
données dans le secteur agricole.

6.5.3-Sensibilisation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet


Pour faire en sorte que les activités du Projet soient effectuées d’une manière durable au point de
vue environnemental et social, il est suggéré la formation des investisseurs, des prestataires de
Services, des experts de l’UGP/PARIIS, mais aussi des autres membres du Comités de Pilotage
du Projet, et des Services Techniques au niveau régional et local, sur les procédures et techniques
de gestion et de suivi environnemental et social des activités à réaliser.

L’objectif est de poursuivre et renforcer la dynamique de formation de l’ensemble des acteurs


interpelés dans la gestion environnementale et sociale des projets (formation des formateurs,
chercheurs, cadres des ministères de l’agriculture et de l’environnement, Conseils agricoles,
organisations des Producteurs, etc.). Il s’agira d’avoir une masse critique de formateurs nationaux
en gestion environnementale et sociale qui pourront ainsi démultiplier les résultats au niveau des
acteurs de terrain, et particulièrement les investisseurs privés et les organisations de producteurs.

Il s’agira d’organiser, au niveau national et dans les régions couvertes par le projet, des ateliers de
formation qui permettront aux structures nationales, régionales, départementales et locales
impliquées dans le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure de
sélection environnementale et des responsabilités dans la mise en œuvre. Les sujets seront centrés
autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des activités agricoles et les procédures
d’évaluation environnementales ; (ii) de l’hygiène et la sécurité liés aux activités; et (iii) des
réglementations environnementales appropriées. La formation devra permettre aussi de
familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation environnementale ;
les directives de la Banque Mondiale ; les méthodes d'évaluation environnementale ; le contrôle et
le suivi environnemental. Des Consultants-formateurs qualifiés en évaluation environnementale et
sociale seront recrutés par l’UGP/PARIIS, avec l’assistance du BEEEI, pour conduire ces
formations.

Le programme de renforcement de capacité devra être conduit jusqu’à la fin du projet pour assurer
que la pérennité des mesures prises soient réellement appropriées par les bénéficiaires.

6.5.4- Modules de formation


 Evaluation Environnementales et Sociales
· Bonne connaissance des procédures d’organisation et de conduite des EIES ;
· Bonne appréciation de la méthodologie d’élaboration des EIES ;
· Appréciation objective du contenu des rapports d’EIES ;
· Connaissance des procédures environnementales et sociales nationales et de la BM ;
· Connaissance du processus de suivi de la mise en œuvre des EIES ;
· Outils de prise en compte des dimensions environnementales et sociales du PARIIS
(CGES, CPRP, PGPP) ;
· Intégration du genre dans les activités de développement rural.

 Formation sur le suivi environnemental et social


· élaborer des indicateurs de suivi/évaluation environnemental et social ;
· vérifier l’introduction dans les contrats de l’entrepreneur chargé des travaux des clauses
environnementales et vérifier la conformité de ces dites clauses ;
· faire respecter et appliquer les lois et règlements sur l’environnement;
59
· recommander des mesures appropriées en vue de minimiser les impacts ;
· s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des actions de sensibilisation des populations
sur la protection et la gestion de l’environnement ;
· s’assurer de l’effectivité de la prise en compte du genre.

6.5.5-Information et sensibilisation des populations et des acteurs concernés


L’UC/PARIIS devra contractualiser avec une structure spécialisée, la mise en œuvre des
campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales et les producteurs
agricoles (investisseurs privés) bénéficiaires des activités du projet, notamment sur la nature des
travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du
projet.

Dans ce processus, les associations locales, les Organisations des producteurs et les ONG
environnementales devront être impliqués au premier plan. Les Collectivités locales devront aussi
être étroitement associées à l’élaboration et la conduite de ces stratégies de sensibilisation et de
mobilisation des communautés.

Les objectifs spécifiques de cette prestation sont de :

· préparer la population à bien mener et gérer les activités agricoles;


· sensibiliser les femmes à l’action de terrain et les soutenir dans le processus de
reconnaissance de leurs droits ;
· sensibiliser la population sur les aspects d’hygiène - assainissement/santé ;
· sensibiliser les agents techniques et les producteurs agricoles concernés par la gestion des
infrastructures rurales; assurer le suivi et l'accompagnement des solutions mises en place ;
· assurer l’interface entre les différents acteurs du projet (population, associations,
collectivités locales, producteurs, services techniques) et gérer les conflits ;
· organiser des séances d'information et d’animation dans chaque site ciblé ; organiser des
assemblées populaires dans chaque site; sensibiliser les populations par les biais des
animateurs locaux préalablement formés ; etc. La sensibilisation va aussi porter sur
l’élimination d’autres facteurs de vulnérabilité des activités agricoles tels que le
VIHSIDA, le paludisme et la bilharziose intestinale et urinaire.
Il s’agira de mener des actions capitales en direction des agriculteurs et des élus locaux à la base
pour créer les conditions d’une correcte appropriation du projet et de sa réussite sociale. Ces
actions sont les suivantes :

· Des rencontres de proximité sur le foncier et les titres d’occupation


Tenir des rencontres de clarification auprès des acteurs locaux et des agriculteurs sur la question
foncière dans le PARIIS et sur le sort des titres de propriété foncières individuelles par rapport au
PARIIS. Cela, afin de lever le doute et d’évacuer les méfiances observées du côté des agriculteurs
et des producteurs locaux vis-à-vis du projet. Cela peut renforcer d’avantage l’adhésion et
l’appropriation du projet.

L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC)


doivent être axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du
PARIIS ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. La production de matériel
pédagogique doit être développée et il importe d’utiliser rationnellement tous les canaux et
supports d’information existants pour la transmission de messages appropriés.

60
L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC)
doivent être axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du
PARIIS ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. Ces interventions doivent viser à
modifier qualitativement et de façon durable le comportement des différents acteurs. Leur mise en
œuvre réussie suppose une implication dynamique des services techniques départementaux et
communaux et de toutes les composantes de la communauté, notamment pastorale et
agropastorale.

Des formateurs qualifiés pourraient être recrutés par l’équipe du PARIIS qui pourrait aussi
recourir à l’assistance du BEEEI pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui de
consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale.

Tableau 778 : Thème de formation et acteurs concernés

Acteurs
Thème de la formation Résultats attendus
concernés
- Formation en screening et classification des
projets; - CGES connu ;
- Conduite, identification des Impacts ; - outils et procédures EES
- Elaboration des mesures d’atténuation ; maîtrisée;
- Elaboration et suivi des indicateurs, etc. - capacités acquises pour assurer la
- Sélection de mesures d’atténuation mise en œuvre et le suivi des
Comité de suivi - Législation et procédures mesures environnementales ;
environnementales - acteurs sensibilisés sur les aspects
nationales environnementaux du projet ;
- Suivi des mesures environnementales - dimension environnementale
- Suivi normes hygiène et sécurité intégrée dans la conduite des
- Mise en place d’une base des données activités du projet
environnementales et sociales
Campagnes d’information, de
sensibilisation et de formation : - les bénéficiaires comprennent les
- aspects environnementaux et sociaux des enjeux environnementaux des
activités agricoles ; techniques d’optimisation des
productions
- normes d’hygiène et de sécurité ;
Populations - les normes environnementales
bénéficiaires - IEC et sensibilisation sur les enjeux, les ainsi que les mesures d’hygiènes
attitudes et comportement lors de et de sécurité sont connues
l’exécution du projet ;
- les Opérateurs connaissent les
- utilisation des pesticides et des OGM; bonnes pratiques dans la mise en
- Sensibilisation sur les bonnes pratiques œuvre des activités.
culturales (lutte intégrée etc.)

6.6-Surveillance et suivi environnemental et social

Malgré la connaissance de certains phénomènes environnementaux et sociaux liés aux impacts


génériques du PARIIS, il n’en demeure pas moins qu’il va toujours subsister un certain degré
d’incertitude dans la précision d’autres impacts, notamment en ce qui concerne les impacts diffus
et les impacts résiduels. Pour cette raison, il s’avère nécessaire d’élaborer un programme de
surveillance et de suivi environnemental qui sera mis en œuvre dans le cadre du PARIIS.

61
6.6.1- Surveillance Environnementale et Sociale

La surveillance environnementale et sociale a pour but de s’assurer du respect :


- des mesures proposées dans les études d’impacts environnementaux et sociaux, incluant les
mesures d’élimination, d’atténuation, de compensation et/ou de bonification;
- des conditions fixées dans la loi cadre sur l’environnement et ses décrets d’application ;
- des engagements des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre aux autorisations des
ministères sectoriels ;
- des exigences relatives aux lois et règlements au Niger;
- des exigences de la Banque Mondiale en matière de sauvegarde environnementale et
sociale.
La surveillance environnementale et sociale concerne les phases d’implantation, de
construction, d’exploitation des activités du PARIIS. Le programme de surveillance peut
permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement
de la construction et de la mise en place des différents éléments du projet.
Le programme de surveillance environnementale et sociale doit notamment contenir :
- la liste des éléments ou paramètres nécessitant une surveillance environnementale ;
- l’ensemble des mesures et des moyens envisagés pour protéger l’environnement ;
- les caractéristiques du programme de surveillance, lorsque celles-ci sont prévisibles (ex :
localisation des interventions, protocoles prévus, liste des paramètres mesurés, méthodes
d’analyse utilisées, échéancier de réalisation, ressources humaines et financières affectées
au programme) ;
- un mécanisme d’intervention en cas d’observation du non-respect des exigences légales et
environnementales ou des engagements de l’initiateur ;
- les engagements des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre quant au dépôt des rapports de
surveillance (nombre, fréquence, contenu).

6.6.2-Suivi environnemental et social


Le suivi environnemental quant à lui permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de
l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de
compensation prévues, et pour lesquelles subsistent certaines incertitudes. La connaissance
acquise avec le suivi environnemental permettra de corriger les mesures d’atténuation et
éventuellement, de réviser certaines normes de protection de l’environnement.

Le programme de suivi décrit (i) les éléments devant faire l’objet de suivi, (ii) les
méthodes/dispositifs de suivi, les responsabilités de suivi, (iii) la période de suivi. Chacun des
éléments du dispositif de mise en œuvre devra inclure un mécanisme de suivi dont l’objectif sera
de :

(i) vérifier la survenue des impacts potentiels prédits ;


(ii) vérifier l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation
retenues;
(iii) d’apporter les mesures correctives au plan de gestion environnementale.

62
Le suivi concerne l’analyse de l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et
humain) affectés par le PARIIS, à savoir: (i) l’évolution de la qualité des ressources en eaux; (ii)
l’évolution des phénomènes d’érosion des sols; (iii) le suivi de la végétation (niveau de
dégradation de parcours et niveau régénération du couvert végétal et de reconstitution des espaces
dans les zones reboisées); (iv) la statistique des accidents et intoxications liés aux pesticides ; (v)
le niveau d’évolution des maladies liées aux activités du PARIIS dans la zone du projet,
notamment les maladies d’origine animale et même hydrique.

La première étape du programme de suivi consiste à établir l’état zéro par rapport aux mesures
concrètes d’atténuation qui sont proposées. Les variations de cet état zéro seront suivies pendant
et après l’exécution des travaux. Aussi, le suivi inclura l’effectivité de la mise en œuvre des
mesures d’atténuation retenues dans le PGES.

Le programme de suivi portera sur le suivi permanent, la supervision, l’évaluation à mi-parcours


et l’évaluation annuelle. En plus, le suivi va nécessiter des analyses physicochimiques,
biologiques et bactériologiques, toxicologiques et sanitaires. Les mesures incluent également la
mise en place d’un système de suivi écologique du sous bassin de la vallée du fleuve, des vallées
de l’ADM, de l’Irhazer et des Goulbis (veille écologique). Pour cela, il est nécessaire de prévoir
un budget relatif à ce suivi. De même, les producteurs agricoles et les collectivités locales devront
être associés au suivi de proximité. En fin, le projet devra prévoir une évaluation finale (à la fin du
projet). Cette partie comprend également le renforcement des capacités des structures du
Ministère de l’Environnement et du Ministère de l’Hydraulique dans le suivi environnemental du
PARIIS.

6.6.3-Audit périodique de mise en œuvre des mesures de sauvegarde

Cet audit a pour principal objectif, de faire la situation des mesures environnementales et sociales
prises dans le cadre, non seulement, du respect des politiques et exigences de la réglementation
nationale ainsi que les clauses internationale auxquelles le Niger s’est souscrit, mais aussi de la
conformité par rapport aux cahiers de charges environnementale et sociale. Il couvrira à cet effet,
les différents domaines pour lesquels la mise en œuvre du PARIIS mérite une attention toute
particulière par rapport notamment à la question de santé-sécurité au travail, la gestion des risques
environnementaux, la gestion des déchets, les actions sociales et les différentes composantes des
milieux naturel (biologique, physique) et socioéconomiques.

Ces audits permettront de prendre en charge les véritables enjeux environnementaux et sociaux,
consignés dans les cahiers de charge et les clauses environnementales et sociales. Ce sont :
 l’évaluation de la conformité des activités par rapport au cadre politique, juridique et
institutionnel ;
 l’évaluation des plans de gestion environnementale et sociale de l’EIES ;
 l’évaluation des systèmes de gestion, de suivi et de surveillance environnementale en
place pour le projet ;
 l’identification des actions correctives; et enfin
 la proposition d’amélioration de la procédure de surveillance environnementale et de
suivi.

63
6.6.4-Canevas du Suivi Environnemental du PARIIS
- Suivi en phase de conception et de travaux
Lors des travaux d’aménagements pastoraux notamment, les règlements en vigueur et en
particulier ceux concernant l’environnement devront être respectés. La construction des
différentes infrastructures et autres ouvrages dans le cadre du PARIIS devra se faire dans le cadre
d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes environnementales
correspondantes aux mesures présentées dans le Plan de Gestion Environnementale. Les
contractants en charge de la réalisation des ouvrages devront fournir et appliquer le règlement qui
fixera : les modalités de transport et d’accès aux sites d’aménagement ; les aménagements pour la
protection de l’environnement pendant la durée des travaux ; les règles de sécurité concernant les
ouvriers et les agropasteurs; les modalités de gestion des déchets et des eaux usées issus des
travaux.

- Suivi en phase d’exploitation


En phase d’exploitation, le suivi portera sur les composantes essentielles décrites dans le canevas
ci-dessus, notamment : l’Etat des ressources en Eau ; l’Hydrométrie et la qualité des eaux; la
Fertilité chimique des sols; la Pédologie et la dégradation des sols; les Propriétés physiques des
sols ; le comportement et l’utilisation des sols ; l’évolution de Faune et l'état la biodiversité ;
l’Écologie et protection des milieux naturels; la Typologie des aménagements; l’Hygiène et la
santé (maladies hydriques, intoxication ; les Pollution et nuisances ; la Sécurité lors des opérations
et des travaux d’aménagements)

6.6.5- Composantes environnementales et sociales à suivre


Lors des activités du PARIIS, le suivi inclura l’effectivité de la mise en œuvre des mesures de
gestion environnementales et sociales retenues dans le CGES. Les composantes
environnementales et sociales qui devront faire l’objet de suivi sont les suivantes :

· Les zones avoisinantes des habitats naturels (risques d’empiètement/incursion, etc.) ;


· La végétation (forêts classés, de terroir et plantations villageoises, etc.) ;
· La qualité des eaux de surface et souterraines (pollution par les pesticides ; etc.) ;
· Le fleuve Niger et autres plans d’eau (perturbation lors des travaux d’aménagement) ;
· Les zones humides et zones de frayères et la faune (aquatique et forestière) ;
· Les conflits entre agriculteurs et éleveurs ;
· L’érosion des sols lors des aménagements;
· La dégradation des sols (salinisation, alcalinisation, etc.) ;
· La santé des populations et des producteurs (maladies hydriques, VIH/SIDA, accidents,
etc.).
6.6.6- Niveau de Responsabilités
Le premier niveau du suivi concerne la surveillance ou le contrôle de proximité. Il est
essentiellement réalisé par les missions de contrôle simultanément à leur mission technique, sous
l’autorité de l’UGP/PARIIS qui doit s’assurer que le prestataire respecte ses clauses
contractuelles. Le contrôle environnemental et social sert à vérifier la mise en œuvre des mesures
d’atténuation environnementale et sociale qui doivent être réalisées lors des travaux. Les missions
de contrôle devront faire remonter de façon mensuelle les informations issues de leur contrôle à
l’UGP/PARIIS et au BEEEI.
64
Le second niveau est le suivi environnemental et social. Il est réalisé tous les trois mois par le
BEEEI et ses services régionaux. Ce suivi sert à vérifier la qualité de la mise en œuvre des
mesures d’atténuation et les interactions entre le projet et la population environnante. Dans le
présent cas, les services du BEEEI doivent s’assurer que les réglementations environnementales
nationales et les politiques de sauvegardes de la Banque mondiale sont respectées. Les rapports du
BEEEI devront être transmis à l’UGP/PARIIS.

Le troisième niveau est celui de la supervision (inspection) qui est réalisé au moins tous les six (6)
mois par l’EES de l’UEP pour le compte de la coordination du projet.

De façon résumée, le suivi environnemental et social devra être effectué comme suit :

 la surveillance de proximité de l’exécution des mesures environnementales et sociales sera


assurée par les bureaux de contrôle (mission de contrôle) qui seront commis à cet effet; la
surveillance impliquera les collectivités locales où les projets seront mis en œuvre ;
 le suivi sera effectué à l’externe par le BEEEI. A cet effet, l’UGP devra établir des
protocoles d’accord avec cette structure concernant les modalités d’organisation
(techniques, matérielles et financières) de suivi ;
 la supervision des activités sera assurée par l’Expert Environnemental et Social qui sera
recruté par l’Unité de Gestion du PARIIS ;
 l’évaluation sera effectuée par des Consultants indépendants, à mi-parcours et à la fin du
PARIIS. Il en est de même de la réalisation des audits périodique de mise en œuvre des
mesures de sauvegardes environnementales et sociales.
Il est à noter que le suivi environnemental et social devra aussi impliquer les communes
bénéficiaires, les services techniques concernées (Elevage, Santé, Environnement ; etc.). Dans le
cadre du suivi, il est recommandé que le suivi comporte au moins une session conjointe annuelle
avec tous les acteurs concernés, laquelle peut coïncider avec la (les) mission (s) de supervision du
projet.

6.6.7- Supervision

La supervision est faite par le responsable de la fonction environnementale du PARIIS:


- à partir des missions de vérification périodique soit par les procès-verbaux de chantier, soit
par des descentes sur le terrain;
- au moment de la réception des travaux.
En cas de non-respect ou de non application des mesures environnementales, les bénéficiaires,
en relation avec le bureau de contrôle, initie le processus de mise en demeure adressée à
l’entreprise.
Les mesures de surveillance et de suivi environnemental et social (élaboration d’un système
d’indicateurs permettant de suivre et d’évaluer les impacts et d’un programme de surveillance)
seront structurées comme indiqué ci-dessous.
6.6.8- Evaluation
L’évaluation sera faite par des Consultants indépendants (pour l’évaluation à mi-parcours et finale
à la fin du projet). Les rapports d’évaluation seront transmis à la coordination nationale du projet
et à la Banque mondiale.

65
6.6.9- Indicateurs de Suivi
Les indicateurs sont des signaux pré-identifiés qui expriment les changements dans certaines
conditions ou résultats liés à des interventions spécifiques. Ce sont des paramètres dont
l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices
environnementaux et sociaux du PARIIS. Les indicateurs servent, d’une part, à la description,
avec une exactitude vérifiable, de l’impact généré directement ou indirectement par les activités
du PARIIS et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact.

Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes et permettent d’observer le
progrès réalisé ou la dégradation subie dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des
tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que
tel, ils constituent une composante essentielle dans l’Évaluation Environnementale et Sociale du
PARIIS. Pour ce qui concerne le choix des indicateurs environnementaux et sociaux, les critères
d’analyse doivent porter sur la pertinence, la fiabilité, l’utilité et la mesurabilité.

Indicateurs d’ordre stratégique à suivre par la Comité de Pilotage du PARIIS

Les indicateurs stratégiques à suivre par le Comité de Pilotage du PARIIS sont les suivants:

- Désignation de responsables environnement et social au sein des structures impliquées


dans le PARIIS ;
- Effectivité de la sélection environnementale et sociale (screening) des activités du
PARIIS;
- Réalisation des EIES et mise en œuvre des PGES y afférents;
- Mise en œuvre du programme de formation et de sensibilisation sur le PARIIS ;
- Effectivité de la coordination et du suivi environnemental et du reportage.

Indicateurs à suivre par la Cellule Environnement et Sociale (CES) de l’ UGP -PARIIS

Les indicateurs ci-dessous sont proposés à suivre par la CES de l’ UGP du PARIIS:

- Nombre de projets ayant fait l’objet d’une sélection environnementale et sociale ;


- Nombre de projet ayant fait l’objet d’une EIES avec PGES mis en œuvre ;
- Types d’aménagements pour la protection de l’environnement ;
- Nombre d’hectares reboisés après déboisement de sites d’aménagement ;
- Nombre d’arbres plantés ou d’espaces paysagers réalisés ;
- Nombre de sous-projets appliquant des mesures d’atténuation environnementales et
sociales ;
- Nombre de séances de formation organisées ;
- Nombre de séances de sensibilisation organisées ;
- Nombre de producteurs sensibilisés sur les mesures d’hygiène, de sécurité et les
IST/VIH/SIDA ;
- Nombre de collectivités et acteurs locaux impliqués dans le suivi des travaux ;
- Nombre de sites d’aménagement ayant fait le consensus sur le choix ;
- Nombre de sous-projets ayant pris en compte le genre dans le choix des investisseurs ;
- Nombres d’emplois créés dans les zones du projet ;
- Niveau de respects des mesures d’hygiène et de sécurité ;
66
- Types de mesures de gestion des déchets et des eaux usées ;
- Nombre de personnes affectées par les activités du PARIIS ;
- Nature et niveau des indemnisations ;
- Nombre et type de réclamations.

6.7-Calendrier et coût de mise en œuvre

6.7.1- Calendrier de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales

Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des mesures s’établira comme suit :

Tableau 889 : Calendrier de mise en œuvre et de suivi des mesures

Activités Période de réalisation


An1 An2 An3 An4 An5
Renforcement de l’expertise environnementale et sociale
Recrutement de deux Experts (Environnement et Social)
Mesures de renforcement des connaissances scientifiques et
techniques :
Réalisation et mise en œuvre d’EIES et de PGES
Elaboration d’un manuel de bonnes pratiques agricoles
Situation de référence et mise en place d’une base des données
Mesures de gestion des ressources naturelles
Restauration du couvert végétal et protection des habitats naturels
Gestion spécifique et suivi des zones Humides
Mesures de réhabilitation socioéconomique
Elimination de facteurs de vulnérabilité des activités sur la santé
Compensation de l’impact des activités agricoles sur l’élevage
Surveillance, suivi et évaluation
Suivi permanent du PARIIS
Analyses physicochimiques, biologiques et bactériologiques ; analyses
toxicologiques et suivi épidémiologique et sanitaires
Evaluation à mi-parcours finale du CGES du PARIIS
Audit de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde
Formation
Information et Sensibilisation

6.7.2- Couts des mesures environnementales et sociales

Les coûts des mesures environnementales, d’un montant global de 1 350 000 000 FCFA sont
détaillés dans le tableau 10 ci-dessous:

Tableau 9910 : Coûts des mesures environnementales et sociales

Coût
Activité Unité Quantité Cout Total
Unitaire

Provision pour la réalisation d’EIES et de


PGES (coût estimé sur la base de
20 7 500 000 150 000 000
10 000 000 pour une EIES et 5 000 000
pour un PGES ou NIES soit une moyenne
67
Coût
Activité Unité Quantité Cout Total
Unitaire
de 7 500 000 par Étude)
Elaboration d’un manuel de bonnes
manuel 1 15 000 000 15 000 000
pratiques agricoles
Situation de référence et mise en place
1 25 000 000 25 000 000
d’une base des données
Restauration du couvert végétal et
protection des habitats naturels perturbés du ha 100 500 000 50 000 000
fait de la réalisation des AHA
Mesures de réhabilitation socioéconomique 75 000 000
· Elimination de facteurs de vulnérabilité
25 000 000
des activités sur la santé
· Compensation de l’impact des activités
50 000 000
agricoles sur l’élevage
Formation
- Formation en gestion Environnementale et
Sociale
- Législation et procédures
environnementales nationales Formation 2 15 000 000 30 000 000
- Suivi des mesures environnementales ·
Suivi normes hygiène et sécurité
· Politiques de Sauvegarde de la Banque
mondiale ; etc.
Information et sensibilisation 100 000 000
- Sensibilisation sur le foncier et les titres 37
d’occupation
- Campagnes d’information et de
sensibilisation sur la nature des travaux,
l’implication des acteurs locaux, les
Séance 4 25 000 000 100 000 000
enjeux environnementaux et sociaux
(gestion pesticides, santé)
- Sensibilisation sur la sécurité et
- l’hygiène lors des travaux
Surveillance, inspections, suivi et
évaluation, audit mise en œuvre mesure de 160 000 000
sauvegarde
· Suivi permanent du PARIIS année 5 5 000 000 25 000 000
· Analyses physicochimiques, biologiques
et bactériologiques ; analyses
Année 3 25 000 000 75 000 000
toxicologiques et suivi épidémiologique et
sanitaires
· Evaluation à mi-parcours finale du CGES
2 15 000 000 30 000 000
du PARIIS
Audit de la mise en œuvre des mesures de
2 15 000 000 30 000 000
sauvegarde
Sous - total 605 000 000

Coût total des mesures environnementales : 605 000 000 FCFA

NOTA: Tous ces coûts devront être inclus dans les coûts du projet PARIIS

68
VII- RÉSUMÉ DES CONSULTATIONS PUBLIQUES

La consultation du public désigne toute démarche visant à prendre avis de la population afin
d’éclairer une décision. De manière générale, la consultation publique réfère plutôt à des
processus formels encadrés par une procédure définie et souvent assujettie à une obligation
réglementaire ou légale. En effet, la Banque mondiale fait de l’information et de la consultation
publique une exigence à travers sa politique opérationnelle 4.01 et ce dès l’étape de conception du
projet. De même la réglementation nigérienne en matière d’évaluation environnementale fait
obligation à tout promoteur de projet de mettre en place un mécanisme de publicité afin de porter
à la connaissance des parties prenantes l’information et prendre en compte leurs avis,
préoccupations et attentes vis-à-vis du projet afin qu’ils soient intégrés lors de la conception de
celui-ci. C’est dans un souci de se conformer à ces différentes exigences que des consultations
publiques et rencontres avec les acteurs ont été conduites du 7 au 13 juillet 2016 avec diverses
catégories d’acteurs dans les régions de Tahoua, Dosso, Tillabéry et Niamey.

7.1- Objectifs

Ces rencontres avaient pour objectifs de :

- Informer les acteurs concernés par le projet ;


- Répondre à des inquiétudes sur le projet, ses composantes et impacts ;
- Evaluer l’accueil général que le milieu pourrait réserver au projet ;
- Recueillir des compléments d’informations et prendre en compte les préoccupations,
attentes et suggestions des parties concernées ;
- Evaluer les besoins en renforcement des capacités des acteurs en gestion
environnementale.
7.2-Acteurs Cibles et Méthodologie

Ces rencontres ont concernés les catégories d’acteurs suivantes : services techniques régionaux et
départementaux de l’environnement, de l’agriculture, de l’élevage, du génie rural, de l’ONAHA,
le Secrétariat Permanent du Code Rural, organisations de producteurs agricoles, les représentants
des communes.

D’un point de vue méthodologique, les régions de Tahoua, Tillabéry, Dosso et Niamey ont été
ciblées. Les rencontres avec les acteurs se sont déroulées sous forme d’entretien individuel pour
les services techniques et sous forme de focus group pour certains groupes d’acteurs tels que les
coopératives et autres OP.

7.3-Points Discutés

- Enjeux liés au foncier et à l’appropriation des terres ;


- Contraintes environnementales et sociales auxquelles fait face l’agriculture irriguée au
Niger ;
- La prise en compte du genre dans l’exploitation des périmètres irrigués ;
- Impacts environnementaux majeurs liés à l’irrigation de manière générale et
spécifiquement aux cinq (5) types d’irrigation susceptibles d’être financés par le projet ;
69
- Les enjeux liés à l’exploitation et à l’utilisation de l’eau par l’irrigation ;

Photo 1 : Quelques illustrations des séances de Consultations Publiques

7.4-Analyse des Résultats des Consultations Publiques

7.4.1-Synthèses des Avis et Perception sur le Projet

Les acteurs et bénéficiaires du PARIIS ont de manière globale favorablement accueilli le projet
qui permettra selon eux d’améliorer la pratique culturale irriguée et fournir des leviers en vue
d’aplanir les contraintes quotidiennement vécues par les acteurs de l’agriculture irriguée.
Cependant, les acteurs étaient à majorité réticents par rapport au type d’irrigation 5 intitulé
« irrigation commerciale en PPP » qui pourrait engendrer selon eux, un accaparement des terres
des petits producteurs et accroitre la vulnérabilité de ces derniers.

Les personnes rencontrées attendent du projet :

- L’amélioration de la qualité de vie des populations bénéficiaires ;


- La création d’emplois ;
- L’augmentation de la production agricole ;
- Mettre l’accent sur la grande irrigation ;
- Permettre l’acquisition d’information sur les zones irrigables ;
- L’encadrement dans la gestion des impacts ;
- Evoluer vers une agriculture moderne.
7.4.2-Synthèse des Préoccupations et Craintes par Rapport au Projet

Un ensemble de préoccupations et de craintes communes ont été exprimées par les acteurs
rencontrés :

- L’agriculture est l’un des domaines qui contribue fortement au changement climatique ;
- La lutte contre les nuisibles n’est pas toujours adaptée ;
- Accroissement de l’utilisation abusive et non contrôlée des agrochimiques ;
- Irrigation induit des impacts importants sur le sol, la végétation, les humains et présente
des risques de bioaccumulation ;
- Vétusté des méthodes et pratiques culturales ;
- Interrelation entre irrigation et zones humides, notamment les zones humides
d’importance internationale ;
70
- Utilisation efficiente de l’eau ;
- Utilisation d’agrochimiques plus importante en cas d’intensification de la production
agricole ;
- Grande irrigation nécessite de grandes superficies, ce qui peut être source de conflits
fonciers et d’impacts sur les ressources forestières;
- L’information est souvent non accessible à la cible concernant les requêtes de
financement ;
- L’élaboration du dossier est souvent une contrainte pour le paysan, et les services
techniques ne disposent souvent pas des compétences nécessaires pour élaborer et
soumettre des requêtes ;
- La capacité de mobilisation de l’apport personnel des paysans est faible, ce qui leur limite
l’accès à des sources de financement ;
- L’irrigation traditionnelle comporte beaucoup de contraintes ;
- Surenchère foncière ;
- Urbanisation du milieu rural ;
- Difficultés de mise en œuvre de l’irrigation communautaire et de la grande irrigation ;
- Irrigation communautaire ne bénéficie pas aux bénéficiaires ;
- Rôle des acteurs au niveau communal pas très bien défini par rapport à l’aspect foncier ;
- Techniques culturales contribuent à la dégradation des terres et l’ensablement des mares ;
- Problèmes liés à la contamination de l’eau ;
- Irrigation commerciale peut générer d’importants impacts environnementaux et sociaux ;
- Réinstallation des personnes affectées par le projet ;
- Périmètres irrigués contribuent au développement de maladies du domaine animal ;
- Traitement des animaux en général non pris en compte, alors que certaines maladies sont
communes à l’homme et à l’animal qui demeure un réservoir de parasites.

71
VIII- Conclusion

La prise en compte de la dimension environnementale dans le secteur agricole en général et dans


le cadre de développement de l’irrigation, constitue une préoccupation majeure aussi bien pour
l’ensemble des acteurs : partenaires au développement, services techniques, chercheurs,
organisations de producteur, etc.

Dans le cadre du PARIIS, des acquis importants peuvent être capitalisés concernant la prise en
compte des préoccupations environnementales et sociales en matière de projet d’irrigation. Le
présent CGES vise une meilleure prise en compte desdites préoccupations en vue de créer les
conditions idoines du succès du Projet avec la mise à contribution de l’ensemble des acteurs
(Autorités administratives et communales, Services techniques, Instituts de recherche,
Organisation des producteurs, populations, etc.). Il reste que certaines catégories de ces acteurs ne
sont pas toujours familières aux évaluations environnementales de projets d’une part tandis que
d’autres ne prête pas assez d’attention aux questions de préservation de l’environnement d’autre
part.

Ce Cadre de Gestion Environnementale et Sociale constitue une réponse â ces préoccupations


environnementales et sociales lors de la mise en œuvre du PARIIS, même si des améliorations
sont nécessaires, notamment en renforçant les capacités des acteurs au cas par cas appuyé par le
programme de suivi.

Au regard de ce qui précède, ce document de CGES reste un outil précieux de prises en compte de
façon durable des questions environnementales et sociales dans le cadre de la mise en œuvre de
toutes les activités que le PARIIS va appuyer auprès de Organisation de Producteurs dans sa zone
d’intervention.

72
ANNEXES

i
Annexe 1 : Termes de références de l’étude

TERMES DE REFERENCE pour le Recrutement d’un consultant national pour la


préparation de la contribution du Niger au Cadre de Gestion Environnementale et
Sociale de niveau régional (CGES) du PARRIS : Mars 2016

I. Contexte

Le forum de Haut Niveau sur l’irrigation tenu à Dakar le 31 octobre 2013 a réuni les
Chefs d’Etat et de gouvernement de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie,
Niger, Sénégal et Tchad) avec à leurs côtés, les principales organisations d’intégration
régionale (le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA), la Banque Mondiale, la FAO et de
plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi et multilatérales.
Le forum a abouti à une déclaration dite de Dakar adoptée par les six pays. L’objectif de
cette Déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière
d’hydraulique agricole pour passer de 400.000 hectares aujourd’hui à 1.000.000
d’hectares et performants à l’horizon 2020.

Suite à la Conférence de Dakar, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires
techniques et financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée une Task Force pilotée par
le CILSS, chargée d’instruire un programme régional visant à appuyer les six États dans
la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar. La Banque Mondiale a
soutenu les activités de la Task Force en mobilisant des fonds du Water Partnership
Program (WPP). Cette Task Force a entrepris de produire un document de cadre
stratégique fixant les orientations à suivre, un programme d’action global (PAG)
comprenant toutes les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de Dakar, et un
document de projet régional visant à appuyer les États dans la mise en œuvre du PAG.

Ce projet régional intitulé « Projet d’Appui Régional Sahel irrigation Initiative-PARIIS »


a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en vue
de concevoir, de préparer et de mettre en œuvre les activités du projet. Ce projet est la
pierre angulaire indispensable pour atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la
Déclaration de Dakar et de mettre en place les conditions pour la pérennisation et la
durabilité des investissements réalisés dans le secteur de l’agriculture irriguée. Il portera
le PAG dans ses diverses composantes en mettant en œuvre des actions régionales
transversales visant à renforcer le secteur de l’irrigation et la viabilité des investissements
et à créer les conditions aux niveaux régional et national d’une progression soutenue et
durable des investissements en irrigation au Sahel.

Le PARIIS contribue à l’atteinte des objectifs d’investissement des programmes


nationaux des 6 États concernés toutes sources de financements confondues, il propose
des solutions pertinentes et diversifiées aux contraintes du développement de l’irrigation
au Sahel sur la base d’un cercle vertueux d’amélioration des performances du secteur, de
meilleure évaluation de ces performances, et de préparation de projets bancables basés sur
les leçons apprises de ces évaluations. Il met en œuvre des mécanismes et conditions de
durabilité et de viabilité post projet, favorisant la poursuite des investissements dans les
Etats. Il doit également favoriser l’investissement privé à tous les niveaux, en établissant
un terrain favorable et en portant les partenariats et appuis publics nécessaires. Il doit
enfin assurer une coordination au niveau régional par le CILSS.

i
Le PARIIS devra être en conformité avec les règlementations environnementales des six
pays bénéficiaires et aussi avec les politiques de sauvegarde environnementales et
sociales de la Banque mondiale. A cet effet, il devra :

- réaliser les études sur le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du


niveau national y compris le Cadre de politique de Réinstallation de la Population
(CPRP).
- évaluer les coûts des dits documents de manière globale sachant que les différents sous
projets feront l’objet d’évaluation environnementale et sociale spécifique.
Il est retenu au niveau Régional que le Cadre de Gestion de Pestes et Pesticides (CGPP)
élaboré pour le Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible au Risques Climatiques (PASEC)
soit adapté pour le PARRIS-Niger et annexé par le consultant dans la présente étude.

Ces documents nationaux seront soumis à des ateliers de validation conformément aux
procédures nationales en matière d’évaluation environnementale des Pays.

II. Objectif de l’étude

L’objectif de la présente consultation est de contribuer à l’évaluation environnementale et


sociale du PARIIS et à la préparation du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
(CGES) de ce projet régional. Il s’agit de façon plus spécifique de fournir les informations
relatives au contexte national du Niger, qui seront intégrées dans le CGES régional du
Projet qui est en cours de préparation par le CILSS.

Le Consultant devra pour ceci se familiariser avec les termes de référence détaillés pour
la préparation du CGES Régional et qui font partie intégrale des présents termes de
référence (cf. annexe 2). L’équipe nationale de préparation du PARIIS mettra à la
disposition du Consultant les documents et les informations nécessaires concernant la
nature des investissements et les zones d’intervention proposées pour le Niger,

Le consultant consultera les autres membres de l’équipe de préparation dans le pays tout
au long de son travail. Tout en conservant la responsabilité d’ensemble du CGES, il
collaborera notamment avec le consultant en charge de la contribution au Cadre de
Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et s’assurera d’une bonne cohérence
entre les éléments du CGES et du CPRP relatifs au Niger,

Les membres techniques de l’équipe de préparation dans le pays fourniront les éléments
relatifs à la description des investissements financés par le projet et des approches de mise
en œuvre. Le consultant se réfèrera également aux travaux de la Task Force Régionale sur
l’Initiative Irrigation au Sahel susmentionnée.

III. Produits attendus

A) Le Consultant transmettra un rapport détaillé sur le contexte national du Niger,


contenant les informations suivantes :
a. L’environnement biophysique, le potentiel irrigable et les ressources en eau
mobilisables pour l’irrigation, la situation environnementale et sociale dans la zone
d’intervention du Projet, qui représentent la ligne de base du PARIIS.
b. Le cadre politique, juridique et institutionnel en matière de gestion
environnementale et évaluation des impacts pertinents à la nature du projet.

ii
c. La procédure du Niger en Evaluation Environnementale
d. Les modalités d’un point de vue institutionnel de prise en considération des
aspects environnementaux dans la mise en œuvre des sous-projets/activités à
l’échelle communautaire.
e. Une évaluation des capacités institutionnelles des structures environnementales
concernées et les recommandations pour le renforcement de ces capacités.
f. Une actualisation et adaptation au PARIIS du plan de gestion des pestes et des
pesticides (PGPP) du Projet d’appui à l’Agriculture Sensible aux risques
climatiques (PASEC), pour minimiser les impacts potentiels négatifs sur la santé
humaine, sur les ressources en eau et sur l’environnement pouvant découler de
l’utilisation des pesticides pour l’agriculture tout en encourageant, le cas échéant,
l’utilisation de méthodes biologiques ou environnementales et limitant le recours
aux pesticides chimiques de synthèse et la lutte phytosanitaire intégrée. Ce plan
évaluera également les capacités du cadre institutionnel et réglementaire du Niger à
promouvoir et appuyer la gestion efficace et rationnelle des pesticides.
B) Le consultant assistera le CILSS et l’équipe nationale de formulation du PARIIS
dans l’organisation d’une consultation du public dans la ou les zones d’intervention
du Projet, où sera présenté le PARIIS et le CGES régional, les impacts potentiels et
les mesures d’atténuation proposées. Les présentations devront se faire dans une
langue et une forme compréhensibles par les groupes de populations ciblées. Le
matériel de base pour cette consultation sera préparé par l’équipe préparant le
CGES au niveau régional.
Le Consultant recueillera les commentaires émis lors de la consultation, et
présentera ces résultats avec des propositions à l’équipe de préparation du CGES
sur la manière de les prendre en compte.

L’équipe de préparation du CGES Régional sera chargée d’incorporer les


commentaires et suggestions des pays bénéficiaires du PARIIS dans le document
final.

Contenu du CGES Régional : le rapport du consultant national sera intégré par le


consultant en charge de la préparation du rapport régional du CGES et dont le
canevas est présenté ci-dessous :

1. Résumé exécutif
2. Résumé exécutif en anglais « Executive summary»
3. Brève description du Projet, des types d’investissements et des sites potentiels
4. Contexte National de chaque Pays (voir détails ci-dessous) :
a. Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du
Projet dans le Pays
b. Cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement
c. Mécanisme d’approbation des études d’impact environnemental du pays
d. Evaluation des capacités institutionnelles
5. Analyse des alternatives
6. Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux
potentiels et de leurs mesures d’atténuation

iii
7. Grille pour le contrôle environnemental et social comprenant une grille
pour les impacts environnementaux et sociaux et les mesures
d’atténuation appropriées ;
8. Méthodologie pour la préparation, l’approbation et l’exécution des sous-
projets ou activités (y inclus l’analyse des impacts cumulatifs, le cas
échéant)
9. Proposition d’un Cadre de Résultat des Mesures d’Atténuation et de Suivi
Environnemental et Social
10. Matrice comprenant les composantes du CGES
11. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du CGES,
évaluation des capacités institutionnelles
12. Renforcement des capacités institutionnelles : formation, information et
sensibilisation
13. Plan de suivi
14. Consultation du public
15. Budget de mise en œuvre du CGES
16. Annexes
 Formulaire complet de revue (filtrage) environnemental et social ;
 Plans de gestion des pesticides et des produits chimiques du PASEC
à adapter pour le PARRIS-Niger;
 TdR type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou
sectorielle devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux
projets d’investissements et les analyses / études techniques y
afférentes
 Liste des consultations sur le CGES incluant les lieux et les dates et
un résumé des consultations publiques menées dans chaque pays,
avec une liste de participants, les questions posées et les réponses
 TdR du présent CGES
 Liste des personnes rencontrées
 Bibliographie.
Le CGES tiendra compte de l’organisation des investissements en cinq grands types de
systèmes irrigués qui sont :

 Type 1 : amélioration de la mobilisation des eaux pluviales (aménagements de


submersion contrôlée et bas-fonds).
 Type 2 : irrigation individuelle de produits agricoles de haute valeur ajoutée
(aménagements privés de quelques ha à quelques centaines d’ha réalisés à titre
individuel ou à titre d’entreprise).
 Type 3 : aménagements de petite et moyenne irrigation gérés par les
communautés villageoises pour les besoins alimentaires des ménages et les
marchés locaux (aménagements de moins de 100 ha exploités collectivement,
réalisés sur financement extérieur à la collectivité, mais avec une participation
éventuelle de celle-ci) : périmètres irrigués villageois (PIV) et petits périmètres
maraîchers (PPM).
 Type 4 : modernisation et expansion des grands périmètres publics irrigués
existants, notamment rizicoles (aménagements de plus de 1000 ha, réalisés sur

iv
financement public, avec participation éventuelle des bénéficiaires, exploités par
un paysannat traditionnel, structuré en organisations de producteurs).
 Type 5 : irrigation à vocation commerciale (marchés nationaux ou d’exportation)
fondée sur des PPP. Superficies de quelques centaines à quelques milliers
d’hectares. Aménagements réalisés et financés par des entrepreneurs privés (agro-
industriels), éventuellement sur la base d’infrastructures structurantes réalisées sur
financement public.
Les approches en matière de gestion des impacts seront adaptées aux enjeux propres et au
degré de complexité relatif à chaque type de système irrigué.

Le CGES régional et l’annexe du rapport du Niger devra être validé par la structure focale
nationale du pays à travers des ateliers de validation et soumis au CILSS et à la Banque
Mondiale. Le consultant en charge de la préparation du CGES régional devra incorporer
les commentaires et suggestions pertinentes dans le document final.

IV. Profil du consultant

Le comité technique chargé de la formulation du PARIIS recrutera un consultant national


individuel pour la préparation du rapport national. Le consultant devra :
 Etre un expert en gestion et évaluation environnementale, jouissant d’une
expérience d’au moins 10 années dans ce domaine et ayant conduit des
travaux similaires ;
 Etre capable d’identifier et d’analyser les contraintes techniques et
institutionnelles relatives aux écosystèmes des bassins subsahariens ou
bassins similaires ;
 Avoir une connaissance des politiques de sauvegarde environnementale et
sociale de la Banque mondiale et de leur application dans les projets
d’investissements est fortement désirable.
V. Durée

La durée de ce recrutement sera de 4 semaines, réparties comme suit :

i. Deux semaines d’analyses, de synthèse et de préparation du rapport


national (y compris coordination avec les consultants régionaux) ;
ii. une semaine d’organisation de la consultation nationale et préparation des
résultats et recommandations pour tenir compte des commentaires.
iii. Une semaine de finalisation des documents.
VI. Calendrier prévisionnel et articulation avec les travaux des consultants
internationaux

L’articulation dans le temps entre les différentes tâches prévues dans le cadre des termes
de référence des consultants régionaux et des consultants nationaux, est synthétisée sur le
tableau ci-dessous.

Pour que l’ensemble du processus de préparation, finalisation du CGES et diffusion dans


les pays et dans le système d’information de la Banque mondiale (Info Shop) soit terminé
avant l’évaluation du projet, le calendrier suivant devra être respecté :

v
Activité Responsabilité Durée Date butoir
Début officiel du contrat Equipe pays NA
Mobilisation et lancement de la mission sur le
terrain (1 équipe/pays avec l’appui des
Consultants 2 semaines
spécialistes irrigation et en parallèle avec le
recrutement du consultant régional)
Préparation des six rapports pays provisoires
(en parallèle avec la préparation du rapport Consultants 1 semaine
régional provisoire)
Consolidation du rapport régional et des
Consultant régional 1 semaine
rapports pays
Examen du rapport provisoire final par le
CILSS
CILSS et les spécialistes sauvegardes de 1 semaine
BM
l’équipe du projet de la Banque mondiale
Finalisation du rapport provisoire en réponse Consultant regional
1 semaine
aux commentaires du CILSS et de la BM Consultants pays
Consultations dans les 6 pays sur le CGES
Équipes pays
régional y inclus les annexes pays (et le 2 semaines
+ consultants
CPRP)
Intégration des commentaires et finalisation
des documents de sauvegarde (CGES et Consultant régional 1 semaine
CPRP)
Approbation des documents par les autorités Équipes projet
1 semaine
concernés dans les pays
Examen final des documents par le CILSS et CILSS
1 semaine
l’équipe du projet de la BM BM
Documents de sauvegarde finaux soumis
officiellement à la BM pour non-objection CILSS 1 jour
CILSS
Revue et non-objection officielle de la BM Conseiller régional
1 semaine
sauvegardes – BM
Diffusion générale des rapports de
Équipes pays 1 semaine
sauvegardes dans les pays
Autorisation à la Banque mondiale pour la
CILSS (sur la base
diffusion des documents sur InfoShop (et
des autorisations des 1 semaine
confirmation que la diffusion a eu lieu dans
pays)
les 6 pays)
Diffusion sur InfoShop de la Banque Équipe projet de la
1 jour
mondiale BM
VI. Modalités financières

Les modalités de décaissement des fonds seront précisées dans le contrat de service à
signer entre le (la) Consultant(e) et le pays.

vi
Annexe 2 : Fiche d’évaluation environnementale et sociale des sous-projets
Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des
microprojets du devant être exécutés sur le terrain.
Situation du microprojet :………………………………………………………………
Responsables du microprojet :…………………………………………………………

A - Description sommaire du projet

Référence du
projet
Nom du projet
Type de projet Réhabilitation ou création d’un point d’eau – Volume :
……...............................……
Réhabilitation ou création d’un puits manuel ou solaire – Profondeur
: ………
Réhabilitation et création d’un forage manuel ou solaire –
Profondeur : …….…
Réhabilitation et création d’un AHA – Superficie :
…….….…………
Travaux de Conservation des Eaux et des Sols (CES/DRS) –
Superficie : ……...
Production de semence – Quantité : ……………
Mise en culture de périmètre irrigués – Superficie : ………
Appui en intrants (semences, engrais, Produits phytosanitaires –
Quantité et nombre de bénéficiaires : ……………..….
Autre activité génératrice de revenu : ………

B – Questionnaire d’évaluation des impacts potentiels du projet

CATEGORIE N° QUESTIONS D’EVALUATION DES IMPACTS Oui Non


1 Le projet concerne-t-il la construction ou la
réhabilitation d’un mini-barrage ?
2 Le projet concerne-t-il la construction ou la
réhabilitation d’un forage ou d’un puits?
3 Le projet concerne-t-il la construction ou la
Type de réhabilitation des seuils ?
projet 4 Le projet comprend-t-il la construction ou la
réhabilitation de retenues, basins de surface, digue de
terre, écluses ou réservoirs ?
5 Le projet va-t-il dépendre de l'approvisionnement en
eau d'un barrage existant, déversoir, ou toute autre
structure de déviation des eaux ?
6 Le projet va-t-il entrainer la mise en repos de
certaines parcelles ?
7 Le projet va-t-il causer une augmentation de la
pression exercée sur les ressources naturelles (en
dehors de l’eau) et sur les habitats?
8 Le projet peut-il affecter des zones écologiquement
sensibles (forêts et milieux humides) ou des espèces

vii
CATEGORIE N° QUESTIONS D’EVALUATION DES IMPACTS Oui Non
menacées?
9 Le projet est-il mis en œuvre à l'intérieur ou à côté
d’une zone protégée désignée (parc national ou une
réserve, site du patrimoine mondial…)?
10 Le projet pourrait modifier un site du patrimoine
historique, archéologique ou culturel ou religieux
(cimetières) ?
11 Le projet présente-t-il des risques de nuisance ou de
sécurité lors de la phase de travaux ?
12 Le projet nécessite-t-il d'importants volumes de
matériaux de construction (gravier, pierres, eau, bois)
Pollutions ?
locales 13 Le projet présente-t-il des risques pour la santé ou la
sécurité pendant la phase d’exploitation ?
14 Le projet va-t-il créer des déchets solides ou liquides
susceptibles de nuire aux sols, a la végétation, aux
cours d’eau ou aux eaux souterraines?
15 Le projet va-t-il augmenter le risque de dégradation
des sols ou d'érosion dans la zone ?
16 Le projet implique-t-il une transformation
Usage significative des espaces naturels pour l'agriculture ?
agricole 17 Le projet implique-t-il l'utilisation de pesticides ou
autres produits chimiques agricoles ou va-t-il
accroître leur l'utilisation ?
18 Le projet nécessite-t-il l’obtention de l'accord officiel
des autorités coutumières et/ou administratives pour
l’utilisation de la parcelle de terrain sur laquelle il
Aspects sera mis en œuvre ?
fonciers 19 Est-ce qu’un ou plusieurs individus (ou représentants
de famille) a la réunion de consultation préalable à
l’identification du sous-projet a émis un avis
défavorable sur le projet?
20 Le projet nécessite-t-il l’expropriation ou l'acquisition
involontaire de terres (public ou privé,
temporairement ou définitivement) ?
21 Suite à la mise en œuvre du projet quelqu'un peut-il
être empêché d'utiliser ou d’avoir accès à des
ressources (par exemple les pâturages, les lieux de
pêche, la forêt, etc.) auxquelles il avait un accès
régulier et dont sa source de revenu dépend, sans
avoir été consulté au préalable et sans avoir donné son
accord? Ceci de manière temporaire ou permanente.
22 Le projet entrainera-t-il à la réinstallation involontaire
de personnes ou de familles (déplacements de
population) ?
23 Le projet va-t-il entrainer un changement dans la
répartition géographique des personnes ou des
animaux d'élevage ?
Enjeux 24 Le projet pourrait-il nuire impacter négativement les
sociaux moyens de subsistance ou les droits des femmes et
des groupes vulnérables (personnes âgées, jeunes,

viii
CATEGORIE N° QUESTIONS D’EVALUATION DES IMPACTS Oui Non
pauvres) ?
25 Le projet risque-t-il de créer des conflits ou tensions
entre communautés ou groupes d’usagers ?

C – Mesures à prendre pour éviter ou réduire les impacts négatifs du projet


Si vous avez répondu « oui » à certaines questions de la partie B de la fiche, expliquez
dans ce tableau la manière dont les impacts négatifs du projet seront évités ou réduits.

Quels sont Quelles sont Qui est Qui est Comment Ces
les impacts les mesures qui responsable responsable vont être mesures
négatifs vont être de du contrôle fait les ont-elles
potentiels prises pour l’exécution de contrôles et un coût ?
identifiés ? éviter ou de ces l’exécution à quelle Qui paye
réduire ces mesures ? de ces fréquence ? ?
impacts ? mesures ?

ix
D – Avis synthétique du Comité d’analyse sur les impacts du projet
Cochez la ou les cases permettant de formuler un avis d’évaluation

Résultats de l’analyse Conclusion


Toutes les réponses aux Le projet proposé ne devrait pas avoir d’impact significatif sur
questions de la liste sont l’environnement et peut être réalisé, en appliquant de bonnes pratiques
négatives de conception et de gestion, sans la mise en œuvre de mesures
d’atténuations spécifiques
La réponse est « Oui » à au Le projet n’est pas éligible dans le cadre du PARIIS, il ne peut être
moins une des questions n°1, 17, financé sans l’obtention de l’avis de non objection préalable de la
19, 20, 21, 22, 23, 24 ou 25. Banque mondiale
La réponse est « Oui » à la Le projet concerne la réalisation d’un forage ou d’un puits, il ne peut
question n°2. être validé qu’après la réalisation d’études hydrogéologiques adéquates
et l’obtention de l’avis de non objection préalable de la Banque
mondiale sur le résultat de l’étude.
La réponse est « Oui » à la Le projet concerne la réalisation des seuils, la proposition ne sera
question n°3. considérée comme complète que si elle détaille la gestion des seuils en
termes d’usage
La réponse est « Oui » à la Le projet ne peut être réalisé sans l’obtention de l’accord officiel du
question n°6 ou 18. propriétaire du terrain, des autorités coutumières et administratives sur
l’utilisation ou la mise en repos de la parcelle concernée. Cet accord
écrit doit être contenu dans le dossier du sous-projet avant financement
La réponse est « Oui » à la Le PARIIS est un projet participatif, si le projet ne bénéficie pas de
question n°19. l’accord des parties concernées, il ne peut être réalisé. Les Procès-
Verbaux des réunions de concertation doivent confirmer cet accord
Certaines réponses aux Le projet aurait pu avoir des impacts environnementaux ou sociaux
questions de la liste sont « Oui significatifs. Compte tenu des mesures d’atténuation décrites dans la
», des mesures ont été proposées partie D de la fiche, qui doivent être mises en œuvre par le projet, il ne
dans la partie D de la fiche. devrait pas y avoir d'impacts significatifs. Le projet peut être réalisé.
Certaines réponses aux Le projet pourrait avoir des impacts environnementaux ou sociaux
questions de la liste sont « Oui significatifs. Une étude d’impact environnemental et social spécifique
», le projet est complexe par doit être réalisée avant l’approbation du projet
nature

Lieu et date
Représentant de la
communauté (nom &
signature
Représentant de l’autorité
locale (nom & signature)

x
E – Conclusion de la revue nationale du projet par l’UGP

-projet est recommandé pour approbation. La demande est complète, les


principaux impacts environnementaux et sociaux ont été traités.

-projet n'est pas recommandé pour approbation. Une évaluation plus


approfondie est nécessaire. Les questions suivantes doivent être clarifiées :

Lieu et date
Responsable de la sauvegarde
environnementale et sociale du projet à
l’UGP (nom & signature)

F – Avis définitif sur l’évaluation environnementale et sociale du projet

Les impacts négatifs potentiels de ce projet ont été examinés. Les mesures d’atténuation
éventuellement nécessaires ont été prises en compte dans la conception du projet. Au
meilleur de nos connaissances, la mise en œuvre de ce projet dans les conditions décrites
dans la demande de financement et les plans additionnels de gestion des impacts (le cas
échéant), sont suffisants pour éviter ou minimiser les impacts négatifs environnementaux
et sociaux du projet.

Commentaires additionnels:

Lieu et date
Coordinateur de l’UGP (nom & signature)

xi
Annexe 3 : Clauses Environnementales à insérer dans les Dossiers de travaux
Contractuels

Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de
dossiers des microprojets afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des
prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-
économique.

Directives Environnementales pour les Entreprises contractantes

De façon générale, les entreprises chargées des travaux de construction et de


réhabilitation des structures devront aussi respecter les directives environnementale set
sociale suivantes :

 Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en


vigueur
 Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers)
 Mener une campagne d’information et de sensibilisation des riverains avant les travaux
 Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers
 Procéder à la signalisation des travaux
 Employer la main d’œuvre locale en priorité
 Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux
 Protéger les propriétés avoisinantes du chantier
 Eviter au maximum la production de poussières et de bruits
 Assurer la collecte et l’élimination écologique des déchets issus des travaux
 Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA
 Impliquer étroitement les services techniques locaux dans le suivi de la mise en œuvre
 Veiller au respect des espèces végétales protégées lors des travaux
 Fournir des Équipements de Protection Individuelles aux travailleurs

Respect des lois et réglementations nationales :


Le Contractant et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et
règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des
déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc.;
prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à
l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de
l’environnement.

Permis et autorisations avant les travaux


Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et
d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, le Contractant doit se
procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le
contrat : autorisations délivrés par les collectivités locales, les services forestiers (en cas
de déboisement, d’élagage, etc.), etc. Avant le démarrage des travaux, le Contractant doit
se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le
déroulement des chantiers.

xii
Réunion de démarrage des travaux
Avant le démarrage des travaux, le Contractant et le Maître d’œuvre doivent organiser des
réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du
projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des
travaux à réaliser et leur durée, les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette
réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des
populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs
relations avec les ouvriers.

Préparation et libération du site- Respect des emprises et des tracés


Le Contractant devra informer les populations concernées avant toute activité de
destruction de champs, vergers, maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération
de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations
affectées et le Maître d’ouvrage. Avant l’installation et le début des travaux, le
Contractant doit s’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement
payées aux ayant-droit par le Maître d’ouvrage. Le Contractant doit respecter les emprises
et les tracés définis par le projet et en aucun il ne devra s’en éloigner sous peine. Tous les
préjudices liés au non-respect des tracés et emprises définis sont de sa responsabilité et les
réparations à sa charge.

Libération des domaines public et privé


Le Contractant doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le
périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter
dans les zones concernées par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la
suite d’une procédure d’acquisition.

Programme de gestion environnementale et sociale :


Le Contractant doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un
programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier.

Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel


Le Contractant doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses
installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes
locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de
sécurité. Le Contractant doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et
coutumes des populations de la zone où sont effectués les travaux et sur les risques des
IST et du VIH/SIDA.

Emploi de la main d’œuvre locale : Le Contractant est tenu d’engager (en dehors de son
personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux
sont réalisés.

Respect des horaires de travail : Le Contractant doit s’assurer que les horaires de travail
respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Le Contractant doit éviter
d’exécuter les travaux pendant les heures de repos.

xiii
Protection du personnel de chantier : Le Contractant doit mettre à disposition du
personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi
que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques,
bottes, masques, gants, lunettes, etc.). Le Contractant doit veiller au port scrupuleux des
équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet
effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied,
renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement


Le Contractant doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera
à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont
rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les
travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit
mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif
de son personnel. Le Contractant doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger
par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre
toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

Repli de chantier et réaménagement : A toute libération de site, le Contractant laisse les


lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de
sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon
état. Le Contractant réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des
lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner
sur le site ou les environs.

Protection des zones instables : Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables,


le Contractant doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du
sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité; (ii)
conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des
espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.

Notification des constats


Le Maître d’œuvre notifie par écrit au Contractant tous les cas de défaut ou non-exécution
des mesures environnementales et sociales. Le Contractant doit redresser tout
manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise
des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la
charge du Contractant.

Sanction
En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses
environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif
de résiliation du contrat.

Signalisation des travaux


Le Contractant doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que
de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie

xiv
de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et
règlements en vigueur.

Protection des zones et ouvrages agricoles


Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités
agricoles. Les principales périodes d'activité agricoles (semences, récoltes, séchage, …)
devront en particulier être connues afin d'adapter l'échéancier à ces périodes.

Protection des milieux humides, de la faune et de la flore


Il est interdit au Contractant d’effectuer des aménagements temporaires (aires
d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans
des milieux humides

Protection des des ressources culturelles physiques (sites sacrés, sites archéologiques,
etc)
Le Contractant doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites
cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas
leur porter atteintes. Pour cela, il devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur
implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges
d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, le Contractant doit suivre la
procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser
immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site
pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé
sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer
les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de
protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et
archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.

Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement


En cas de déboisement, les arbres doivent être clairement identifiés et marqués en
concertation avec les services de l’environnement. Après abattage, le bois doit être
découpé et stocké à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les populations riveraines
doivent être informées de la possibilité qu'elles ont de pouvoir disposer de ce bois à leur
convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni
enfuis.

Prévention des feux de brousse


Le Contractant est responsable de la prévention des feux de brousse sur l’étendue de ses
travaux, incluant les zones d’emprunt et les accès. Il doit strictement observer les
instructions, lois et règlements édictés par les autorités compétentes.

Gestion des déchets solides


Le Contractant doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant
être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes
doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets.

xv
Protection contre la pollution sonore
Le Contractant est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner
gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation
en dehors des heures normales de travail.

Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux


Le Contractant doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux
IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les
IST/VIH-SIDA. Le Contractant doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre
les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures
adaptées ; (ii) fournir systématiquement des boîtes à pharmacie et fournir gratuitement au
personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence.

Journal de chantier
Le Contractant doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les
réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur
l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique
pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. Le Contractant doit informer le
public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal,
avec indication du lieu où il peut être consulté.

xvi
Annexe 4 : Synthèse des entretiens avec les acteurs
Région de Tahoua/ département de Konni

Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations


- Implication des
services techniques à - Articulation de l’irrigation - Concentrer les efforts
tous les niveaux ; commerciale et privée, pour aménager des
- Besoin de plusieurs expériences dans superficies importantes
renforcement des ce domaine au Niger, mais en exploitant les
- Directeur capacités pour qui ont montré leurs limites ressources en eau
départemental du permettre un meilleur - Accès des petits irrigants au souterraines à travers la
Génie Rural encadrement /suivi du financement ; réalisation de forages
projet - Motopompes et leur impact profonds
- Financer des études sur l’environnement ; - Mettre l’accent sur
pour déterminer le - Coûts élevés des moyens l’irrigation à
potentiel irrigable du d’exhaure. photovoltaïque.
département de konni
- Faire les suivi de la
qualité des eaux et de
leur prélèvement ;
- Directeur - Elaborer des PGES
- Prendre en compte les
départemental - Dégradation de la qualité chantier ;
aspects
Adjoint de des eaux ; - Inclure les mesures dans
environnementaux
l’Environnement et - Contamination des nappes ; les DAO ;
dans la conception des
du Développement - Pollution des sols ; - Impliquer les services de
aménagements
Durable l’environnement lors de
l’abattage des arbres ;
- S’acquitter des taxes
d’abattage.
- Insuffisance
d’infrastructures
hydrauliques et
d’équipements agricoles ; - Réhabiliter les retenues
- Baisse du niveau de la d’eau ;
nappe ; - Réaliser un forage
- Ensablement des 3 retenues profond au niveau de la
- Une meilleure d’eau de Konni (faible réserve tampon de
organisation des rétention d’eau) ; Tchirassa ;
filières - Difficultés à conduire - Organiser les filières de
- Appui à la l’irrigation par GMP ; productions pour
- Directeur
diversification des - Faible niveau de permettre un meilleur
Départemental
cultures; diversification des écoulement des
Agriculture
- Un accompagnement cultures (oignon productions ;
des producteurs de la prédomine); - Appui aux producteurs
production à la - Difficultés d’écoulement et ne doit pas seulement se
commercialisation. de conservation des limiter à la production,
productions ; mais également à la
- Faible niveau commercialisation et la
organisationnel des transformation et
producteurs ; conservation ;
- Problèmes de disponibilité
et d’accès aux
intrants (producteurs

xvii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
obligés de s’endetter en
début de campagne pour
avoir les intrants);
- Problèmes de parasitisme
surtout en cas de retard dans
le calendrier
- Impliquer tous les
acteurs susceptibles de
contribuer au projet ;
- Approche adoptée avec
- Pérennisation des actions
les cibles est très
après projet ;
- Mettre l’accent pour importante ;
- Manque de préparation des
autonomiser les - Sensibiliser les
- Secrétaire Général acteurs pour l’après-projet ;
producteurs pour la bénéficiaires sur la
de la Commune de - Apprentissage de l’usage
phase post-projet ; pérennisation des acquis
Birni Konni par les acteurs pas toujours
- Cibler les réels et le suivi post-projet ;
effectif ;
bénéficiaires. - L’appui doit viser à
- Manque d’encadrement des
équiper les producteurs ;
acteurs
- Tenir compte du PDC de
la commune dans
l’identification des sous-
projets.
- Mettre en place des
- Chef service - Les sous-projets mécanismes souples
infrastructures doivent tenir compte pour alléger la procédure
- Ciblage des bénéficiaires.
commune urbaine de la capacité des de montage des sous
de Birni Konni acteurs projets (canevas
simples)
- Prévoir des actions de
traitement du bassin
versant de Mozagué et
des koris ;
- Rehausser la digue de ce
barrage de 50 cm pour
- Volumes d’eau retenus par avoir un débit additif de
les barrages ne permettent + de 9 millions de m3 ;
pas de disposer d’assez - Réaliser 2 forages
d’eau ; profonds (solaire) au
- Canaux vétustes au niveau niveau de la réserve
- Contribuer à résoudre
des périmètres avec tampon de Tchirassa ;
- ONAHA Konni le problème d’eau
beaucoup de pertes lors du - Sensibiliser la commune
d’irrigation à Konni
transport ; sur les limites des
- Proximité du périmètre de périmètres pour éviter
konni par rapport à la ville, l’empiètement ;
impacts plus ressentis lors - Renforcer les capacités
des travaux ; de la direction
(équipements, matériels,
etc.)
- Renforcer les capacités
des encadrants et
directeurs de
périmètres ;
- Directeur - Promouvoir la culture - Prendre en compte le

xviii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
départemental de fourragère ; pastoralisme dans la
l’élevage - Accroitre la zone de Konni et
disponibilité en eau permettre d’effectuer la
culture fourragère pour
complémenter
l’alimentation du bétail
en période de soudure et
réduire le coût de
l’alimentation du bétail;
- Aménager des couloirs
de passage des animaux
pour l’abreuvement.
- Les actions doivent - Réaliser un forage
- Difficultés de
bénéficier directement profond pour alimenter
commercialisation ;
aux bénéficiaires ; la réserve tampon afin
- Méthodes agricoles encore
- Accroître la de pouvoir disposer
vétustes ;
disponibilité en eau ; d’eau même en cas de
- Coopératives Konni - Insuffisance d’eau entraine
- Souhaiteraient faire la mauvaise pluviométrie ;
I et II des difficultés pour
culture du coton, mais - Appui en matériel de
conduire les cultures de
c’est une culture qui culture ;
contre saison;
exige beaucoup d’eau, - Entretien des barrages et
- Canaux des périmètres
actuellement il n’y a réhabilitation des
vétustes
pas assez d’eau canaux.

Région de Dosso/Départements de Dosso et de Boboye

Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

Directeur Régional - Création d’emplois ; - Problème de disponibilité - Suivre les ressources en


Adjoint de - Amélioration de la en eau dans la zone de eau qualitativement et
l’Environnement et qualité de vie ; Doutchi ; quantitativement ;
du Développement - Augmentation des - Empiètement irrigation - Sécuriser le foncier ;
productions dans le zones humides, - Encadrer l’utilisation des
Durable/ BREEEI
notamment celles pesticides et intrants
d’importance agricoles ;
internationale ; - Appuyer les producteurs
- Intensification de dans la conservation et
l’agriculture et utilisation l’écoulement des
des intrants agricoles avec produits ;
les impacts qu’ils peuvent - Mettre en place un
avoir sur l’eau, les sols, et PGES chantier pour la
la santé humaine et gestion des nuisances ;
animale ; - Sensibiliser les
- Réduction de la qualité de populations sur les
l’eau ; risques liés aux
- Réduction de la d’aménagement
disponibilité en eau ; (maladies hydriques,
- Conflits en cas de non etc.) et les enjeux
sécurisation du foncier ; environnementaux y
- Irrigation exige de grandes liés ;
superficies, il y aura des - Renforcer les capacités
impacts sur les ressources des producteurs sur

xix
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

forestières ; l’utilisation rationnelle


- Absence de diversification des agrochimiques et
des cultures et difficultés produits homologués ;
d’écoulement ; - Intégrer les mesures
- La grande irrigation exige environnementales dans
la mobilisation d’engins et les clauses des DAO ;
l’installation d’une base - Impliquer les services de
vie avec risques de l’environnement lors du
transmission de maladies ; défrichage et de
- Exploitation des puits l’abattage des arbres ;
artésiens ; - S’acquitter des taxes
d’abattage.
Directeur Régional - Evoluer vers une - L’irrigation requiert - Encourager les
du Génie Rural agriculture plus beaucoup d’espace ; producteurs à
moderne ; - Sécuriser le foncier. développer la grande
- Maitrise de l’eau pour irrigation à partir des
aménager des eaux de surface et la
superficies plus petite irrigation par l’eau
importantes ; souterraine ;
- Améliorer les moyens
d’exhaure et passer au
solaire ;
- Réduire les conflits.
Directeur Régional - Promouvoir approche - Qualité de l’eau de certains - Faire les études
Agriculture Dosso par filière et les bassins laisse à désirer ; environnementales avant
chaînes de valeur ; - Pompage des nappes n’est le démarrage des sous
- Modernisation du pas suivi ; projets ;
système de production - Impacts liés à l’utilisation - Coordonner les études
à travers la des intrants agricoles. environnementales aux
mécanisation. études techniques ;
- Prêter attention aux
zones humides ;
- Faire un bon suivi du
prélèvement en eau des
nappes ;
- Conduire une étude
spécifique pour
déterminer les zones
concernées par
l’irrigation ;
- Analyse et suivi de la
qualité de l’eau pour
l’irrigation et la
consommation ;
- Tous les acteurs doivent
être impliqués dans la
mise en œuvre du
PGES ;
- Former et informer les
acteurs sur les questions
environnementales
préalablement à la mise

xx
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

en valeur
SG Chambre - Corréler les - Information en majorité non - Proposer un manuel de
Régional productions au accessible à la cible procédures souple et
d’Agriculture Dosso marché ; notamment par rapport aux adapté ;
- Trouver des débouchés requêtes de financement ; - Appropriation par les
aux producteurs ; - L’élaboration du dossier est paysans est gage de
- Organiser les filières. une contrainte lourde pour durabilité des actions
le paysan (en termes de (maitrise d’ouvrage
compétences et de coûts) ; paysanne) ;
- Mobilisation de l’apport - Fournir un
personnel pas toujours accompagnement de
évidente ; proximité aux
- Les GMP ont des coûts de producteurs ;
fonctionnement qui ne - Utiliser une approche
garantisse pas la par compétences lors des
rentabilité ; actions de renforcement
- Proximité avec le Nigéria des capacités pour cibler
entraine l’entrée de les réelles insuffisances
beaucoup de produits non des producteurs ;
homologués et moins - Renforcement des
chers ; capacités des maires et
- Problèmes de débouchés ; élus locaux sur le rôle
- Absence de dispositif de des acteurs ;
transformation et de - Créer un cadre de
conservation ; concertation qui
- réunissent tous les
acteurs de la filière ;
- Sensibiliser et former les
producteurs sur la lutte
biologique et le
compostage
Directeur - Permettre l’adoption - Ciblage des bénéficiaires ; - Accompagner les
départemental de de nouvelles - Irrigation traditionnelle services pour faire le
l’agriculture et techniques culturales ; comporte beaucoup de suivi ;
directeur - Mettre l’accent sur la contraintes ; - Renforcer les capacités
grande irrigation et - Irrigation communautaire des services techniques
départemental du l’irrigation privée. en termes de conception,
est à prendre avec des
génie rural de pincettes et ne doit être dimensionnement et
Boboye financée qu’à la demande développement ;
des communautés. - Sensibiliser les acteurs
sur leurs rôles ;
- Suivi de proximité au
niveau local ;
- Les coûts de la mise en
œuvre des mesures
environnementales
doivent être pris en
compte dans le coût du
montage du projet ;
- Les sites
communautaires doivent
être dédiés à une seule

xxi
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

activité, ce qui permettra


un meilleur suivi des
composantes
environnementales.
SP COFODEP - Réduction de la - Question foncière est - Mettre l’accent sur la
vulnérabilité des cruciale dans un projet grande irrigation ;
paysans ; d’irrigation ; - Identifier de grandes
- Accroitre les - Il y a une surenchère sur le superficies par
productions ; foncier et une urbanisation communes (supérieures
- Renforcement du cadre du rural ; à 100 ha) qui doivent
juridique en matière de - Irrigation communautaire être acquises et
foncier ne bénéficie pas pleinement sécurisées et
aux bénéficiaires ; spécialement dédiées à
- Petite irrigation ne va pas l’irrigation ;
régler les problèmes - Identifier un noyau qui
alimentaires ; serait permanemment
- Les producteurs n’ont pas affecté à la tache de
l’information appropriée renforcement des
pour l’accès aux capacités afin de
subventions et prêts ; pérenniser les actions ;
- Local commission foncière - Renforcer les capacités
Boboye vétuste ; des commissions
- Au niveau communal, le foncières en SIG pour la
rôle des acteurs n’est pas maitrise du Système
clairement défini par d’Information Foncière).
rapport à l’aspect foncier.
Organisations de - Accès facile aux outils - Sous équipement ; - Appuyer les OP à se
producteurs de travail ; - Vétusté des moyens de développer ;
- Amélioration de la culture ; - Appui des femmes à la
production ; - Crédits difficiles à éponger, diversification des
- Amélioration des et vulnérabilisent davantage activités ;
moyens d’existence ; les producteurs ; - Appuyer les femmes
- Difficultés à pérenniser les dans la transformation
actions ; des produits agricoles ;
- Difficultés d’écoulement et - Appuyer les femmes et
de conservation. les former pour qu’elles
soient outillées et à
même de développer des
activités irriguées ;
- Les producteurs doivent
être mieux encadrés ;
- Aménager des sites
modernes ;
- Formation sur
l’utilisation des intrants.

Région de Tillabéri/ Département de Tillabéri

Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

Directeur Régional - Assurer un bon - Impacts cumulatifs ; - Sécuriser les terres

xxii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

du Génie Rural maillage des - Occupation des couloirs de productrices en amont ;


infrastructures en passage ; - Traiter les bassins
termes de - Dégradation des terres versants ;
commercialisation des agricoles (érosion hydrique - Proposer des
produits agricoles ; et éolienne ; aménagements
- Moderniser les - Pratiques culturales pas durables ;
techniques culturales ; toujours adaptées et ayant - Maitriser la relation
beaucoup d’impacts ; entre agriculture et
élevage en aménageant
des couloirs de passage ;
- Développer les
conditions d’élevage
dans les zones à forte
concentration ;
- Développer la
production de certaines
espèces de poissons en
voie de disparition ;
- Encourager
l’écoulement des
produits agricoles ;
- Prévoir des systèmes de
protection des
aménagements ;
- Intégrer la composante
changement climatique
Directeur Régional - Identifier les vrais - Pas besoin de faire - Encadrer les producteurs
Adjoint de producteurs irrigation commerciale, peut pour la gestion des
l’Environnement et générer d’énormes impacts impacts ;
du Développement surtout sur le plan social ; - Inclure les mesures
- Manque d’adaptation des environnementales dans
Durable/ BREEEI techniques culturales ; les DAO ;
- Faible capacité des
paysans ;
- Contamination des eaux ;
Directeur Régional - Augmentation de la - Intensification agricole - Former et sensibiliser les
Adjoint Agriculture production agricole implique un usage accru des méthodes d’utilisation
Tillabéri produits chimiques avec des produits homologués
tous les impacts que cela ainsi que sur le dosage
peut poser ; des engrais ;
- Impacts sur le sol, la - Rendre ces produits
végétation, les humains homologués accessibles
(bioaccumulation surtout) ; aux producteurs ;
- Impliquer les services - Former sur la lutte
techniques pour assurer la biologique contre les
pérennité de l’activité ennemis de culture.
(envoi de rapports
périodiques par exemple) ;
Directeur Régional - Permettra d’accroitre - Dégradation des - Beaucoup d’actions de
ONAHA Tillabéri les superficies aménagements ; sensibilisation doivent
irriguées et la - Entretien des canaux ; être conduites à l’égard
production - Organisation des des producteurs ;

xxiii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

productions. - Renforcer les capacités


des agents techniques
pour l’encadrement des
producteurs ;
- Prendre en compte la
gente féminine dans les
aménagements et
conduire des actions de
sensibilisation en ce
sens ;
- Renforcer les capacités
matérielles et celle des
agents de la brigade
électromécanique de
l’ONAHA ;
- Sensibiliser sur
l’utilisation des produits
homologués ;
- Mettre l’accent sur la
sensibilisation en
hygiène assainissement.
Directeur Régional - Promouvoir la culture - Absence de corrélation - Renforcer les capacités
Adjoint de l’élevage fourragère ; entre certaines maladies du des producteurs de
Tillabéri - domaine animal et les l’élevage pour connaitre
périmètres irrigués ; le cycle de cultures des
- Occupation des couloirs de plantes fourragères en
passage des animaux ; culture irriguée;
- Sensibiliser sur
l’avantage de faire des
cultures fourragères en
irrigué ;
- Promouvoir des
traitements biologiques
dans la lutte contre les
maladies d’origine
hydrique en éliminant
les intermédiaires ;
- Les traitements contre
les maladies hydriques
doivent aussi concerner
les animaux puisqu’ils
sont également des
hôtes ;
- Aménager des couloirs
de passage pour les
animaux ;
SPR Tillabéri - Améliorer les - Insuffisances au niveau des - Sécuriser le site avant
conditions de vie des COFO (capacités, tout investissement ;
populations équipements, etc.) - Identifier et recenser les
propriétaires en cas
d’aménagement des bas-
fonds et déterminer le

xxiv
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

droit qui s’y exerce et


impliquer la COFO dans
ce processus;
- Impliquer les structures
du code rural dans
l’établissement des actes
fonciers ;
- Indemniser les ayants
droit préalablement à
tout investissement ;
- Renforcer les capacités
des structures foncières
et aider à leur mise en
place dans les zones du
projet où elles ne sont
pas présentes
Membres coopérative - Prendre en compte les - Loi régissant les - Promotion de techniques
Toula impacts qui peuvent coopératives comporte des agricoles durables à
découler des insuffisances ; l’endroit des producteurs
périmètres ; - Cout des intrants élevé ; par des mécanismes
- Evoluer vers une - Couts de la production simples ;
agriculture moderne ; élevés ; matériel agricole -
- utilisé est vétuste ; - Sécuriser le foncier ;
- Difficultés d’écoulement - Indemniser dument les
des productions. PAP ;
- Vulgariser la loi portant
expropriation pour cause
d’utilité publique ;
- Respect du calendrier
cultural ;
- Les périmètres doivent
être mieux conçus ;
- Sensibiliser les
producteurs sur la santé,
l’hygiène et
l’assainissement ;
- Sensibiliser sur le port
des bottes pour éviter le
contact avec l’eau et de
ce fait les parasites
transmetteurs de
maladies d’origine
hydriques ;
- Former et sensibiliser
sur le compostage et son
utilisation
Région de Niamey

Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

Directeur des - Promouvoir des - Conséquences utilisation - Sensibilisation et


Aménagement des pratiques agricoles des agrochimiques, formation des

xxv
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

terres et de durables ; notamment les pesticides producteurs sur


l’irrigation - Promouvoir la gestion sur la nappe ; l’utilisation des
rationnelle de l’eau. - Utilisation incontrôlée de la agrochimiques et la
nappe ; nécessité de protéger la
- Pas de maitrise des dosages nappe ;
des engrais par les - Mesures et
producteurs ; quantification des
- L’aspect environnemental volumes (piézomètres)
lié à l’utilisation des afin d’établir des seuils
motopompes pas trop perçu. de prélèvement afin de
ne pas tarir la nappe;
- Tendre vers le solaire.
RECA - Les acteurs doivent - Prise en compte des - Les études d’impacts
être au même niveau préoccupations doivent être spécifiques
d’information environnementales pas à la zone d’intervention
environnementale et toujours effective ; et permettre de produire
sociale. - Paramètres sociaux sont des données fiables ;
difficiles à maitriser ; - Délocaliser
- Sous-estimation des l’information et les
mesures d’atténuation ; outils de gestion
environnementale et
sociale ;
- Suivi piézométrique doit
être effectivement
conduit sur le terrain ;
- Créer une synergie avec
des projets similaires
pour capitaliser les
expériences ;
- Renforcer les capacités
des acteurs sur le
contenu du CGES ;
- Cibler les vrais
bénéficiaires ;
RECA - Régler les questions - Aucune dispositions dans - S’inspirer de Kandadji ;
foncières au préalable les textes n’encadre les - Renforcer les capacités
aménagements des COFO ;
communautaires ; - Prévoir des couloirs de
- Aménagement des bas- passage en cas
fonds peut être source de d’aménagement des bas-
conflits ; fonds.
- Arrangements pas toujours
formalisés ;
DAC/POR - Développement de la - Problèmes de mobilisation - Renforcement des
grande irrigation des ressources financières capacités des agents afin
par les OP ; qu’ils soient à même
d’encadrer les OP ;
- Appuyer la DAC/POR
pour l’accompagnement
des producteurs.
FUCOPRI - Impliquer davantage - Sécurisation des - Clôturer les sites dans
les bénéficiaires. aménagements face aux les zones de divagation

xxvi
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations

aléas climatiques ; des animaux ;


- Irrigation commerciale va - Initier des actions de
léser les petits producteurs. pisciculture au niveau
des aménagements et
des mares.
SPR - Permettre d’asseoir - Sécurisation des sites ; - Indemniser les ayants
une agriculture durable - Clarification des statuts des droit ;
espaces partagés ; - Aller vers des contrats
- Les acteurs ne sont pas bail ;
suffisamment informés sur - Former et outiller les
le processus structures foncières en
d’expropriation ; SIG pour la mise en
- Les cultures pluviales ont œuvre du SIF
des limites -
Directrice Nationale - Améliorer l’accès des - Protection sociale des - Conduire des actions de
de la Solidarité femmes et des groupes groupes vulnérables ; sensibilisation pour
vulnérables aux - Restriction de l’accès des permettre aux femmes
aménagements et femmes aux terres ; d’accéder à la terre afin
l’amélioration de leurs - Accès également difficile qu’elles jouissent
conditions de vie au marché sans passer par pleinement des
des intermédiaires ; investissements;
- Impliquer les hommes
dans le processus de
sensibilisation.

xxvii
Annexe 5 : Bonnes pratique agricoles – Mesures d’hygiène et de sécurité
Systèmes agricoles respectueux de l’environnement (agriculture)

Itinéraires techniques Mesures environnementales et sociales


Défrichement (abattage des - Reboisement systématique des aires exploitées pendant la période de jachère ;
arbres et arbustes) - Mise en valeur des bas-fonds inondables par des cultures de ri et de maraichage.
- Développement de système d’élevage amélioré
- Formation sur l’utilisation sans risque et sécuritaire des intrants agricoles
- Formation sur les techniques de fabrication du compost
Fertilisation
- Mise en place d’un système de nutrition intégrée
- Réduction des pertes et gaspillages
- Intégration des cultures à cycle court
- Promotion de la lutte intégrée
- Formation sur l’utilisation sans risque et sécuritaire des pesticides
- Application des connaissances disponibles pour obtenir une récolte saine
- Adoption de pratiques de la surveillance des insectes utiles et la connaissance du
cycle biologique des ennemis des cultures
Traitement phytosanitaire - Recours aux prédateurs naturels et aux caractéristiques écologiques
- Pratique de la lutte biologique
- Adoption des variétés sélectionnées à cycle court pour la résistance durable aux
ennemis
- Adoption de techniques de génie génétique pour la résistance des plantes hôtes
aux virus
- Développement des systèmes de cultures irriguées et de bas-fonds pour une
production toute l’année
- Suivi régulier de la qualité de l’eau issue de l’irrigation pour éviter les pollutions
Systèmes de cultures
- Recyclage les résidus de récolte et les déchets animaux
- Utilisation de la traction animale et des brise-vent
- Promotion des jardins de case
Mesures de bonnes pratiques agricoles environnementales et sociales
- Valoriser les caractéristiques des semences améliorées
Amélioration de la qualité des - Organiser la production et la diffusion des semences améliorées
semences (techniques de - Diffuser les techniques d’intensification pour améliorer la compétitivité des
production des semences) céréales produites
- Améliorer les opérations de récolte et de post-récolte
- Contrôle de l’érosion hydrique avec des légumineuses
- Amélioration de la fertilité avec la culture en couloir incluant des légumineuses
- Utilisation de plantes de couverture
Amélioration des systèmes de - Lutte contre la baisse de fertilité des terres agricole par une meilleure intégration
production et de la base des de l’élevage
ressources naturelles : - Suivi de la Fertilité des Sols
- Programme de Recherche sur la Gestion Intégrée des nutriments du sol;
- Programmes de Recherche sur les Systèmes Durables et Améliorés de Production
- Diffusion des techniques de lutte antiérosive
- Maîtriser l’érosion et l’épuisement rapide de la réserve organique des sols par la
restauration de la fertilité des sols et la gestion durable des sols
Développement agricole
- Développer la recherche sur les technologies qui optimisent l’utilisation de
durable de la production
nouvelles sources de fertilisation organique, accessibles et pérennes
végétale
- Minimiser les effets des pratiques mécanisées (choix de matériels agricoles et
d’équipements adaptés aux zones agro écologiques pour le travail du sol ; etc.)

xxviii
Annexe 6 : Liste des personnes rencontrées

xxix
xxx
xxxi
xxxii
Annexe 7: Convergences et divergences entre la législation nigérienne et les
Politiques de la Banque Mondiale

L’analyse du cadre législatif et réglementaire national et des politiques de sauvegarde de


la banque, fait apparaître une certaine convergence quant aux principes régissant, les
quatre politiques opérationnelles (évaluation environnementale, de réinstallation, de
gestion des pesticides et aussi de protection du patrimoine culturel) qui peuvent être
activées dans le cadre du PARIIS. Toutefois, les textes législatifs et réglementaires
nationaux, lorsqu’ils existent, présentent plusieurs insuffisances. De plus, au niveau
national, il existe peu ou pas d’outils opérationnels de mise en œuvre des dispositions
prévues par les textes.

Ces faiblesses se ressentent surtout en matière de prise en compte du patrimoine culturel


mais aussi de gestion des pesticides.

 Patrimoine culturel : PO. 4. 11 et Loi N°97-002 du 30 juin 1997

La loi n°97-002 du 30 juin 1997 relative à la protection, la conservation et la mise en


valeur du patrimoine culturel national et son décret d’application n°97-
407/PRN/MCC/MESRT/IA du 10 novembre 1997, fait obligation des prendre des
dispositions pour protéger les découvertes archéologiques conformément à la PO. 4.11.
De même l’Article 59 de la loi 98-056 portant loi cadre relative à la gestion de
l’environnement, fait obligation de protéger, de conserver et de valoriser le patrimoine
culturel et architectural national.

L’objectif visé par la PO.4.11 est la protection du patrimoine culturel. Sur ce point de vue
on peut considérer qu’il convergence entre la réglementation nationale et celle de la
Banque mondiale

 Lutte Antiparasitaire

Afin de lutter contre les organismes nuisibles, la Banque Mondiale soutient l’utilisation
de méthodes biologiques ou respectueuses de l’environnement telles que la lutte
phytosanitaire intégrée afin de réduire la dépendance aux pesticides chimiques (article 1).
L’utilisation de pesticides, lorsque nécessaire, est sujet à un certain nombre de critères.

Au plan national, c’est surtout l’Ordonnance N°96-008 du 21 mars 1996 relative à la


Protection des Végétaux et le Décret N°96-68/PCSN/MDRH/E du 21 mars 1996
portant application de cette Ordonnance qui traite des produits phytopharmaceutiques
dans sa section 5 en ce qui concerne l’interdiction d’importation, de stockage et
d’utilisation des produits non homologués ou non autorisés. Elle précise en outre
l’institution qui a compétence d’homologuer les produits au Niger, c’est-à-dire le Comité
Sahélien de Pesticides (CSP) et en cas de dissolution, le Comité National des Produits
Phytopharmaceutiques. Ces textes font de combattre les ennemis des cultures. Elle ne fait
pas, contrairement à la politique 4.09 de la BM la promotion de l’utilisation des méthodes

xxxiii
de contrôle biologique ou environnementale et la réduction des pesticides chimiques dans
les projets d’agricultures et de santé publique financés par la banque.

xxxiv
Comparaison entre le Cadre Juridique National et les Exigences de la PO/PB 4.01: Evaluation Environnementale
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
Loi n°98-56 portant loi cadre relative à
la gestion de l’environnement Article
31 : « Les activités, projets et
programmes de développement qui, par
La Banque procède à des
l’importance de leurs dimensions ou
analyses
leurs incidences sur les milieux naturel Puisque selon la BM,
environnementales sur
et humain, peuvent porter atteinte à ces l’emprunteur est responsable
chaque proposition de
derniers sont soumis à une autorisation de toute étude
projet afin de déterminer
préalable du ministre chargé de environnementale exigée par
le type d’EE à
l’environnement […] ». les Politiques de sauvegarde
entreprendre et pour
Ordonnance n°97-001 portant avec l’aide générale du
savoir si le projet est
institutionnalisation des études Les dispositions nationales ne fait personnel de la Banque,
susceptible de
d’impacts Article 4 : « Les activités, pas de catégorisation des projets appliquer les dispositions de
Déclencheur de la déclencher d’autres
projets ou programmes de en fonction de l’envergure des la BM pour déterminer des
nécessité de politiques de
développement qui, par l'importance de impacts anticipés. Il n’y a donc catégories des projets dans le
réaliser une sauvegarde. La Banque
leurs dimensions ou leurs incidences pas de différenciation entre les cadre du PARIIS, mais
évaluation classe la proposition de
sur les milieux naturel et humain, études détaillées et les études lorsqu’on qu’une étude
environnementale projet dans une des
peuvent porter atteinte à ces derniers, simplifiées (notice d’impact détaillée ou même simplifiée
quatre catégories (A, B,
sont soumises à une autorisation environnemental et social). donnant lui à la rédaction
C et FI) selon le type, le
préalable du Ministre chargé de d’un rapport est conduite,
lieu, le degré de
l'Environnement. Cette autorisation est adopter la table de matière
vulnérabilité et l’échelle
accordée sur la base d'une appréciation indiqué dans le texte national
du projet envisagé ainsi
des conséquences des activités, du et soumettre le rapport à la
que la nature et
projet ou du programme mis à jour par validation conformément aux
l’ampleur des impacts
une EIE élaborée par le Promoteur ». dispositions en vigueur
potentiels sur
Décret n°2000-398/PRN/ME/LCD
l’environnement.
Liste des Activités, Travaux et
Documents de planification assujettis
aux EIE. Ce projet faisant partie de
ceux assujettis à une EIE fait donc

xxxv
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
l’objet de la présente étude

Le décret fait référence aux


programmes mais la procédure
Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD nationale s’applique plus à Les exigences de la PO 4.01,
Procédure administrative dévaluation et l’étude d’impact et ne prend pas sont plus élevées et donnent
d’examen des impacts sur en compte l’évaluation plus de détails à intégrer dans
l’environnement, Ce décret précise la environnementale et sociale le rapport. Dans la pratique, le
Procédure démarche administrative à suivre pour Détaillé dans la PB 4.01 stratégique, l’audit CGES est rédigé selon les
une intégration des préoccupations environnemental et social. Ce exigences de la BM mais en
environnementales dans la planification faisant, la procédure s’applique respectant la chronologie des
des programmes, projets et activités de mal au cadre de gestion chapitres tel qu’édictée par
développement socio-économique environnementale et sociale. Il les dispositions nationales
n’existe pas de canevas ou de
guide de rédaction d’un CGES.
Les mécanismes prévues ou
niveau de la législation nationale
ne donnent pas de détails sur les
façons de faire participer ni le
degré de participation. Elle réduit
La législation nationale prévaut des Les parties prenantes même la participation au début du Application des dispositions
mécanismes de publicité devront être consultées processus à la simple information de la PO 4.01 en menant des
prévu par l'article 36 de la loi N° 98-56 de manière constructive du public en stipulant à l’Article audiences publiques lors de
Consultation
du 29 décembre 1998 ainsi qu’au et avoir la possibilité de 10 : Le mécanisme de publicité l’étude mais aussi à la fin de
niveau de la Section 2 du décret portant participer à tout le de l'EIE procède entre autre à l’étude avant et après la
procédure processus d’ÉE l’alinéa 1 « L'information de la validation des rapports
population de la réalisation des
Études pour la mise en place
éventuelle d'un projet». À l’alinéa
4, il est dit que : L'information et
la concertation de la population

xxxvi
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
sur le contenu du REIE par tous
les moyens appropriés.
Applique le format et le
Le plan de surveillance et suivi niveau de détails de PGES tel
Le cadre de Plan de Surveillance
environnemental est prévu au niveau que retenu par la BM. Cela
et de suivi de l'Environnement
due l’article 7 du décret portant sur la permettrait de créer le cadre
(PSE) (Sic!) prévu au niveau des
procédure. Il porte sur la prise en La procédure de la BM idoine d’intégration des
textes nationaux qui s’apparente
compte des insuffisances en matière de prévoit la rédaction d’un préoccupations
au PGES tel que prévu par la BM,
PGES connaissances et les incertitudes PGES qui peut être environnementales dans le
ne prévoit pas de programme de
rencontrées pour la mise en œuvre du séparé du rapport cadre du PARIIS en
renforcement des capacités ni
projet. Il prévoit par ailleurs la principal identifiant les mécanismes de
même un plan détaillé
rédaction d’un plan détaillé qui gestion des impacts et aussi
d’atténuation et/ou de
présentera l'évaluation du coût de toutes les dispositions pertinentes en
bonification des impacts.
les mesures préconisées matière de renforcement des
capacités.

xxxvii
Annexe 8 : Synthèse des Suggestions et Recommandations
Les acteurs rencontrés ont émis un ensemble de suggestions/recommandations qui ont été
regroupées par domaine pour une meilleure lisibilité dans le tableau ci-dessous :

Rubrique Suggestions/ recommandations


- Dédier des superficies irriguées à la production fourragère pour complémenter
l’alimentation du bétail ;
- Renforcement des capacités pour connaitre le cycle de culture des plantes
fourragères en irrigué et la maitrise du processus ;
- Respecter les couloirs de passage des animaux lors de l’aménagement des
périmètres ;
- Sensibiliser les producteurs et les populations riveraines des périmètres irrigués
Elevage sur les maladies telles que la schistosomiase, la bilharziose, la distomatose, etc.
- Privilégier la lutte biologique par l’élimination des intermédiaires pour briser le
cycle des parasites responsables de maladies liées à l’eau ;
- Prévoir le traitement du bétail en complément au traitement des humains pour
les maladies telles que la schistosomiase, la bilharziose, la distomatose, etc.
- Faire connaitre l’avantage que représente les cultures fourragères en irrigué ;
- Dans la mise en valeur des bas-fonds, prévoir les accès du bétail pour
l’abreuvement ;
- Sécuriser le statut foncier des sites au préalable ;
- Identifier et recenser les propriétaires du terrain et déterminer les droit qui
s’exerce sur l’espace ;
- Impliquer les commissions foncières lors de l’identification et du recensement
des PAP ;
- Renforcer les capacités des structures foncières de la zone du projet ;
- Appui à la vulgarisation de la loi portant expropriation pour cause d’utilité
publique ;
- L’Etat doit identifier et acquérir de grandes superficies par commune (au moins
100 ha) et les sécuriser afin de les dédier à l’irrigation ;
- Toiletter les textes relatifs à la propriété au Niger ;
Foncier, - Contribuer à apporter des améliorations dans l’élaboration des Schémas
réinstallation d’Aménagement Fonciers (SAF) ;
et PAP - Identifier et mettre en place un noyau permanent qui puisse assurer le
renforcement des capacités des commissions foncières pour pérenniser les
actions ;
- Renforcer les capacités des commissions foncières en SIG et en matériel
informatique pour permettre la maitrise du Système d’Information Foncière
(SIF) ;
- Indemniser les PAP avant démarrage du projet ;
- Pour les aménagements communautaires, prévoir une procédure souple sans
passer par l’expropriation ;
- Renforcer les capacités des commissions foncières à travers la création d’un
cadre de concertation, et les outiller pour qu’elles soient à mesure de procéder à
l’archivage systématique des actes qu’elles élaborent ;
- Mettre en place un suivi environnemental de proximité au niveau local ;
- Les coûts relatifs à la mise en œuvre des mesures environnementales doivent
être inclus dans le coût du montage du projet ;
Environnement
- Conduire les évaluations environnementales avant le démarrage des sous-
projets ;
- Tous les acteurs doivent être impliqués dans la mise en œuvre du PGES ;

xxxviii
Rubrique Suggestions/ recommandations
- Former et informer les acteurs sur les enjeux environnementaux qui sous-
tendent le développement de projets d’irrigation préalablement à la mise en
œuvre ;
- Coordonner les études environnementales aux études techniques ;
- Sécuriser les terres productives en amont par des actions de restauration des sols
et de réhabilitation des bassins versants et de traitement des koris;
- Proposer des aménagements durables ;
- Intégrer la composante changement climatique dans le dimensionnement des
aménagements ;
- Former les agriculteurs sur la méthode de micro doses par poquets et les
sensibiliser sur ses avantages ;
- Former les producteurs sur les techniques agricoles durables ;
- Appuyer à la production de certaines espèces de poissons en voie de
disparition ;
- Mettre l’accent sur l’appropriation des techniques de restauration des terres par
les paysans ;
- Intégrer la notion de gestion durable des terres dans la pratique agricole ;
- Sensibiliser les producteurs sur la gestion des déchets, la préservation du fleuve,
et sur l’hygiène et l’assainissement ;
- Sensibiliser les producteurs pour les amener à un changement de comportement
sur la nécessité de protéger les ressources naturelles ;
- Renforcer les capacités des producteurs sur les types d’engrais, leur utilisation et
les conséquences qu’ils peuvent avoir sur le milieu, les animaux, la santé
humaine à court, moyen et long terme ;
- Former les producteurs sur le compostage et l’utilisation de la fumure
organique ;
- Créer une synergie entre les projets similaires en termes de suivi des mesures
environnementales en vue d’une meilleure capitalisation ;
- Les études d’impacts doivent être spécifiques à la zone d’intervention et
permettre de produire des données fiables et proposer des mesures
conséquentes ;
- L’ensemble des acteurs doivent être formés sur le contenu du CGES et des
documents de sauvegarde du projet ;
- Délocaliser les outils de gestion environnementale du projet ;
- Favoriser l’écoulement des produits agricoles par la création de pistes de
désenclavement des zones de productions ;
- Assurer un bon maillage des différentes infrastructures en termes de
commercialisation des produits agricoles et des intrants ;
- Contrôler l’utilisation des intrants agricoles ;
- Privilégier l’approche par filière et accompagner les acteurs dans le
développement et la mise en œuvre de ce processus ;
Pratique - Accompagner les producteurs vers la recherche de débouchés par le
agricole développement de chaines de valeur ;
- Moderniser les systèmes de production en mécanisant davantage l’agriculture
irriguée ;
- Accompagner les acteurs dans l’adoption de nouvelles techniques agricoles
(télé-irrigation, exhaure par le solaire…) ;
- Renforcer les capacités des acteurs en termes de conception, développement et
dimensionnement de ces nouvelles technologies ;
- Irrigation communautaire ne doit être financée qu’à la demande des

xxxix
Rubrique Suggestions/ recommandations
communautés ;
- Dans le cas du financement d’une irrigation communautaire, prendre des
dispositions afin que le site soit dédié à la même activité tout le long de l’année,
seul garant de mettre en œuvre des mesures environnementales et d’en assurer le
suivi ;
- Appui des producteurs à la diversification des acteurs ;
- Appuyer les producteurs et les former sur les dispositifs de conservation et de
transformation ;
- Appuyer les producteurs dans la diversification agricole ;
- Renforcer les capacités des producteurs sur la lutte biologique et les méthodes
alternatives ;
- Créer un cadre de concertation de tous les acteurs selon les filières agricoles ;
- Prévoir des actions de renforcement des capacités des techniciens et des acteurs
de développement rural en lien avec les nouvelles technologies et leur
adaptation ;
- Maitriser les insuffisances des producteurs par l’approche par compétences ;
- Les actions de renforcement des capacités doivent œuvrer à mettre le paysan
dans sa réalité (voyages d’étude, partages d’expériences, formation axée sur la
pratique et non théorique) ;
- Renforcer les capacités des maires, élus locaux sur le rôle des acteurs dans la
mise en œuvre du projet ;
- Les encadrants doivent connaître la réalité des zones auxquelles ils sont
affectés ;
- Renforcer les capacités des acteurs sur l’utilisation des produits non
homologués ;
- Mettre en place une brigade d’entretien et de sécurisation des investissements
hydrauliques ;
- Assurer un bon suivi lors des prélèvements en eau au niveau de la nappe ;
- Analyser et assurer un suivi de la qualité de l’eau (pour irrigation et pour la
consommation) ;
- Effectuer des mesures et quantifier les volumes des nappes en vue de déterminer
des seuils d’exploitation pour éviter le tarissement de la nappe ;
- Tendre progressivement vers l’utilisation du solaire en remplacement des
Ressources en motopompes afin de réduire la pollution des ressources en eau particulièrement
eau souterraines ;
- Former les producteurs sur la maitrise du dosage des pesticides et engrais pour
réduire le risque de contamination de la nappe et des eaux de surface ;
- La grande irrigation induira une plus forte consommation d’eau, des actions de
sensibilisation et de formation en gestion rationnelle de l’eau en direction des
producteurs doivent être conduites ;
- Formaliser et rendre systématique le suivi piézométrique des nappes en vue de
permettre leur suivi, et réduire le taux d’échec lors du dimensionnement des
ouvrages hydrauliques ;
- Prendre en compte le genre et les groupes vulnérables pour leur permettre
Prise en d’accéder aux aménagements et conduire des actions de sensibilisation en ce
compte du sens ;
genre et des - Appuyer les femmes et les former afin qu’elles soient outillées et à même de
groupes développer des activités d’irrigation ;
vulnérables - Appuyer les femmes pratiquant le petit maraîchage afin qu’elles puissent
pérenniser les actions ;

xl
Rubrique Suggestions/ recommandations
- Appuyer les femmes afin qu’elles puissent accéder au marché sans
intermédiation ;
- Conduire des actions de sensibilisation pour faciliter l’accès de la terre aux
femmes, afin qu’elles jouissent pleinement des investissements et impliquer les
hommes dans ce processus.
- Mettre en place un mécanisme qui permette à toutes les cibles de disposer de
l’information à temps ;
- Renforcer les capacités des acteurs en termes de montage de dossiers ;
- Proposer un manuel de procédures souple et adapté pour une meilleure
Gestion du
appropriation ;
projet
- Accompagner les bénéficiaires pour une maitrise d’ouvrage paysanne, gage de
durabilité des actions ;
- Partage de l’information par rapport aux activités du projet et à la mise en œuvre
avec les services techniques concernés ;

xli
Annexe 9 : Termes de référence type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou sectorielle
devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux projets d’investissements et les analyses /
études techniques y afférentes

1- Contexte et justification de l’étude

Cette partie doit présenter les éléments du contexte général de l’étude. Il s’agit notamment :
- de la situation au plan national et régional du secteur concerné par le projet ;
- des grands projets en cours de réalisation dans la zone d’étude;
- de l’apport du secteur concerné à l’économie nationale et régionale ;
- la problématique et la justification du projet.

2- Objectifs de l’étude et Résultats Attendus

Il s’agit de décrire l’objectif général et les objectifs spécifiques de l’étude ainsi que les résultats
attendus de la mission.

Il est important de souligner que l’Evaluation d’impact Stratégique, permet de décrire et d’évaluer
les incidences sur l’environnement naturel et humain, potentielles, significatives et probables,
pouvant résulter de la mise en œuvre d’une politique ou d’un programme et qui doivent être prises
en compte dans sa préparation. Elle se situe donc obligatoirement en amont des projets, et elle
permet de proposer des mesures de prévention et d’atténuation afin de réduire ou d’éliminer les
effets négatifs liés à la mise en œuvre de cette politique/programme et d’apporter aux décideurs, aux
agences de coopération, aux partenaires, des éléments pertinents sur les enjeux et considérations
environnementales et sociales.

De par ses échelles de travail, l’EES permet de prendre en compte les impacts cumulatifs des
différents projets qui pourraient être développés sous cette politique/programme (par exemple
plusieurs projets exécutés sur un même cours d’eau, individuellement acceptables du point de vue de
l’environnement naturel et humain, mais dont les effets cumulatifs peuvent s’avérer inacceptables à
l’aval de tous). Elle permet également d’intégrer d’éventuelles incidences environnementales et
sociales cumulatives avec d’autres politiques/programmes. Enfin, l’EES permet d’évaluer les
impacts collatéraux que cette politique/programme peut engendrer sur d’autres secteurs du
développement. De cette manière, l’EES permet d’évaluer les coûts et avantages environnementaux
et sociaux de solutions de rechange, d’évaluer leur efficacité, et de formuler des recommandations,
en esquissant les arbitrages à envisager.

3- Étendue et exigences de la mission

Il s’agit des champs à couvrir (thématiques à traiter) par le consultant ainsi que des exigences
légales et réglementaires au plan national et régional en matière d’environnement, y compris les
conventions internationales et traités en matière environnementale et sociale ratifiées par le pays et
les politiques de sauvegarde et les directives de la Banque Mondiale.
Présenter :
42
- le Cadre géographique et situation de référence de l’étude, en fonction des thématiques
abordées (ressources en eau, biodiversité, occupation des sols, populations, etc.), ce cadre
géographique pourra présenter des extensions et des échelles d’études diversifiées;
- Cette situation de référence comprendra une description générale des conditions physiques,
biologiques, sociales, socio-économiques, et économiques du milieu ainsi qu’une
description-hiérarchisation de la vulnérabilité des différents éléments constitutifs du milieu
naturel et humain (sensibilité et vulnérabilité des récepteurs d’impacts). Elle comprendra
également une description des politiques et programmes existants ou prévus aux échelles
locale, régionale ou nationale (voire internationale), qui seraient susceptibles d’interagir avec
la mise en œuvre des projets (contraintes, influence sur la politique à mettre en œuvre,
identification des impacts cumulatifs).
- les enjeux internationaux politiques, environnementaux et socioéconomiques.
- Les Alternatives et variantes
- Etc.

4 - Cadre institutionnel de l’étude

Cette partie précise l’organe qui assurera de la supervision et le suivi régulier de l’étude mais aussi
les structures qui assisteront et/ou s’associeront à cet organe dans l’accomplissement de sa mission.
Cette partie précise aussi les conditions d’accès à l’information pour l’équipe du consultant et
l’ensemble des structures et services dans la zone d’étude. Ainsi que les conditions de facilitation
des contacts, des visites dans la zone de l’étude qui sont nécessaires pour réaliser avec satisfaction la
mission.

5- Description des aspects clés de l’environnement naturel, social et économique, à considérer


dans l’évaluation d’impact stratégique

Sur base de l’analyse du cadre politique, institutionnel et législatif, des vulnérabilités du milieu
(situation de référence), d’un aperçu des situations sociales et économiques dans la zone d’étude et
des enjeux à court et moyen terme au niveau régional et national, l’étude devra identifier les
principales thématiques à étudier, c’est à dire les interactions clés entre les projets et
l’environnement naturel, humain et socio-économique qui demanderont une attention spéciale. La
dimension transfrontalière de l’étude devra être abordée dans ses multiples aspects en particulier en
matière de gestion des eaux internationales qu’elles soient de surface ou de profondeurs (nappes
aquifères partagées).

6- Durée de la mission

Il s’agit de préciser le temps nécessaire consacré à la mission et la période probable de son


démarrage, à partir de la date de mise en vigueur du contrat. Cette durée prend en compte la
rencontre de cadrage, la revue documentaire, la collecte des données terrain, les consultations, la
rédaction, la restitution et la finalisation du rapport.

7- Profil du consultant et composition de l’équipe

43
L'équipe du Consultant en charge de la prestation doit être composée de professionnels qualifiés et
expérimentés. Le personnel clé doit être en mesure d'assurer le leadership, la supervision et la
coordination afin de garantir la qualité des analyses et des résultats.

44
Annexe 10 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un
Barrage Existant

I. Introduction
1. Pendant la préparation du SIISP, des activités liées au développement de nouveaux schémas
d’irrigation ont été identifiées et dont leur eaux proviendront des barrages existants. Dans ce cas la
politique opérationnelle sur la sécurité des barrages de la Banque mondiale (PO 4.37) est appelée à
être déclenchée. Conformément à cette politique, la Banque mondiale exige que les pays membres
du projet recoure aux services d’un ou plusieurs spécialistes indépendants pour :
a) inspecter et évaluer le niveau de sécurité du barrage existant ses structures
connexes et sa performance dans le passé
b) examiner et évaluer les procédures de fonctionnement et de maintenance du
barrage;
c) fournir un rapport écrit sur leurs conclusions et recommandations sur toute action
correctrice ou mesure de sécurité nécessaire pour mettre le barrage existant à un
niveau de sécurité acceptable par la Banque mondiale.

2. La Banque mondiale peut juger acceptable des évaluations ou des recommandations


formulées antérieurement sur les améliorations à apporter à un barrage existant si chacun des pays
membres du projet fournit la preuve que :
a) un programme efficace de sécurité du barrage est d’ores et déjà mis en œuvre, et
b) des inspections complètes et des évaluations de la sécurité du barrage existant ont
déjà été réalisées en conformité avec les critères de la Banque et documentées.

3. Dans le cas échéant, des mesures additionnelles de sécurité du barrage ou des actions
correctrices nécessaires peuvent être financées dans le cadre du SIISP, la Banque mondiale exige
que a) des professionnels compétents les conçoivent et les supervisent. Pour les cas à haut risque
impliquant des actions correctrices complexes et de grande envergure, la Banque impose également
qu’l soit recouru à un comité d’experts indépendants recrutés sur la même base que celle utilisée
pour un nouveau barrage.

II. Les Impacts Positifs et Négatifs d’un Barrage sur les Périmètres Irrigués

4. La construction d’un barrage permet, d’une part, de maîtriser les crues et, d’autre part, de
disposer de quantités d’eau plus abondantes et de meilleure qualité pour l’alimentation en eau des
populations et pour répondre aux besoins des secteurs agricole et industriel. De plus,
l’intensification des cultures que rend possible l’irrigation, permet de protéger les secteurs boisés,
les habitats de la faune et les régions qui ne se prêtent pas à l’agriculture ce qui permet également
de diversifier l’agriculture et d’allonger la période de production. L’altération des niveaux de la
nappe phréatique en amont et en aval du bassin de retenue ainsi que les problèmes de salinisation
qui ont des effets directs sur le milieu naturel et les usagers se trouvant en aval, font partie des effets
des changements apportés à l’hydrologie et à l’hydrogéologie de tout le bassin versant.

5. L’aire d’influence d’un barrage s’étend du point le plus en amont du bassin hydrographique
jusqu’à l’estuaire, au littoral et au-delà. Elle inclut le bassin versant et la vallée en aval du barrage.
L’utilisation des terres, de l’eau et des autres ressources du bassin hydrographique (agriculture,
établissements humains et défrichement, par exemple) en amont du bassin de retenue risquent
d’entraîner une accélération de l’envasement, une altération de la qualité de l’eau dans les bassins de
45
retenue et les rivières en aval, ce qui à son tour, met en danger le fonctionnement et la durée de vie
utile du barrage.

6. Les effets négatifs du barrage sur l’irrigation sont résumés dans le tableau suivant

Effets Négatifs du barrage sur l’irrigation et Mesures Possibles à adopter


l’agriculture
a) Détérioration de la qualité de l’eau dans le  Contrôler l’utilisation des terres, les
bassin de retenue déversements d’eaux usées et
l’application d’engrais et de
pesticides dans le bassin versant.
 Limiter la période de rétention des
eaux du bassin de retenue.
b) Sédimentation dans le bassin de retenue et  Contrôler l’utilisation des terres
diminution de sa capa situées dans le bassin versant en
amont du barrage.
 Adopter des mesures de
conservation des sols dans les
bassins versants.
 Enlever les sédiments par voie
hydraulique (curage, vannage)
c) Conflits des demandes d’utilisation des
ressources en eau.  Planifier et gérer le barrage
conformément aux programmes de
développement régionaux;
 Répartir équitablement les
ressources en eau entre les grands et
les petits propriétaires ainsi qu’entre
les divers secteurs de la vallée.
d) Mauvaise gestion des terres dans la surface Porter les efforts sur l’aménagement des
de captation des eaux, en amont du bassin terres et du bassin versant
de retenue, provoquant un excès
d’envasement et une altération de la qualité
de l’eau

III. Lignes Directrices et Procédures


7. Portée. Ces lignes directrices et procédures seront appliquées au projet PARIIS dans les six
pays membres du Sahel et remplaceront les politiques et les procédures nationales reliées à la
sécurité des barrages dans le cas où celle-ci ne répondent pas aux exigences la politique
opérationnelle de la sécurité des barrages OP 4.37 et ses procédures BP 4.37

8. Responsabilité. Le CILSS (Permanent Inter-State Committee for Drought of the Sahel) est
chargée de veiller à ce que toutes les directives et les procédures politiques définies dans le présent
document sont appliquées d'une manière opportune et appropriée à chaque pays membre de ce
Projet. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) dans chaque pays membre coordonnera avec les
autorités nationales de veiller à ce que leur sous-projet financé dans le cadre du SIISP se conforme
46
pleinement à: (i) toutes les exigences énoncées dans les présentes directrices; (ii) le cadre juridique
national applicable; et (iii) la souscription de toute la documentation technique , environnementale
et sociale requise pour le bon déroulement des aspects de la sécurité des barrages situés à l’ amont
des petites et moyennes périmètres irriguées dans ce projet. .

C. Procédures
:
(1) Phase d’identification des sous projets à l’aval d’un barrage
9. Pendant la phase de triage des sous projets (screening), l’UGP de chaque pays membre
vérifie si les périmètres irrigués sont alimentés par des rivières, ou de rivières pérennes ou des
cours d’eaux provenant d’un barrage à l’amont . Dans ce cas, l’UGP exige des responsables du
barrage les informations suivantes :

(a) Documentation
10. L UGP à travers les responsables du barrage, devra fournir la documentation suivante :
• La procédure opérationnelle actuelle du barrage
• Les procédures pertinentes de la législation applicable pour identifier, évaluer, atténuer et
surveiller les risques potentiels et les impacts du barrage sur les sous projets à l’aval de ce
barrage
• Une vérification que la phase de planification du sous projet comprend une composante dur
la gestion de la sécurité des barrages, et que cette composante est satisfaisante ou
insatisfaisante ou contenant des lacunes aux exigences de la sécurité des barrages

(b) Préparation des TdR


11. A cet effet, l’UGP engagera les services d’un (ou des )bureau (x) conseil international
(aux) pour entreprendre , le cas échéant ,les services suivants :
• Une analyse sur la sécurité du barrage conformément aux TdR de l’Annexe I
• La préparation d’un rapport technique sur la sécurité du barrage conformément aux TdR de
l’Annexe 8.2

12. Dans le cas où le barrage est complexe et sujet à des risques importants, l’UGP exige la
nomination d’un comité (panel) d’experts de barrage acceptable par le CILSS et prépare des TdR
et engage leur service. Une fois en place, le responsable de l’UGP assiste généralement aux
réunions de celui-ci en qualité d’observateur.
(2) Phase de préparation et de pré-évaluation.
(a) Révision and Approbation des Documents

1. L’UGP supervise et approuve la préparation des documents suivants en se basant sur leur
conformité avec la politique et les procédures opérationnelles de la Banque mondiale 4.37. L’UGP
s’assure également que la conception, la mise en œuvre, le suivi et l'amélioration de ces plans
doivent être revues, vérifiées et contrôlées par des experts expérimentés et compétents
Le Plan d’assurance qualité

47
Le Plan d’instrumentation
Le plan d'exploitation et de maintenance
Le Plan d'urgence;
Le Rapport de sécurité du barrage
.
(b) Consultation Publique et Publication
2. L’ UGP aussi veille à ce que le rapport sur la sécurité du barrage soit soumis `à une
consultation publique avec les principaux intervenants, les groupes affectés par le projet et les
ONGs locaux L’UGP vérifie également que le processus de consultation inclus des mesures
appropriées pour permettre et promouvoir la participation des parties prenantes clés, des personnes
affectés par le projet et les ONGs locaux, dans la formulation du rapport de la sécurité du barrage
(s) et (le cas échéant) dans le suivi des éléments pertinents indiqués dans le rapport. L’UGP vérifie
aussi la mise en place et la validation d'un mécanisme approprié, compréhensible et accessible d’un
grief acceptable par la CILSS

(3) Phase d’évaluation du sous projet


3. L’UGP sera appelé à évaluer les documents suivants pour un barrage situé à l’amont du
sous projet d’irrigation. L’étendue de cette évaluation dépend de la nature du sous projet, les
dimensions, les risques, et la complexité du barrage et les besoins, y compris des spécialistes de la
sécurité des barrages appropriés pour l'évaluation;
4. Dans le cas où le barrage est de petite taille ne dépassant pas 10 mètres de hauteur, l’UGP
sera responsable de:
Revoir les plans and provisions de sécurité qui sont génériques et préparés par des
ingénieurs qualifiés,
Convenir avec les responsable du barrage sur les mesures de sécurité appropriées;
Vérifier de la participation d'experts qualifiés;
S’ assurer que l'évaluation environnementale et sociale du sous-projet (ESA) a conclu qu'il
n'y aurait pas de risque ou un risque négligeable d'impacts négatifs importants en raison de la
défaillance potentielle de la structure sur les communautés et les périmètres irrigués, et que
les mesures d'atténuation correspondantes seront intégrées dans le plan de gestion
environnementale et sociale du sous projet .

5. Dans le cas où le barrage est de grande taille dépassant les 10 mètres de hauteur, l’UGP sera
responsable de :
• Revoir les plans et provisions de la sécurité du barrage et s’assurer que les conclusions et
recommandations du rapport de la sécurité, sont reflétées dans la conception du sous
projet
• Revoir les plans détaillés de supervision et d’assurance qualité, plan d’instrumentation,
le plan d’exploitation et de maintenance et le plan d’urgence et s’assurer que tous ces
plans ont été révisés et approuvés par le comité d’expert du barrage
• S’assurer que l'évaluation environnementale et sociale du sous-projet (ESA) a conclu
qu'il n'y aurait pas de risque ou un risque négligeable d'impacts négatifs importants en
raison de la défaillance potentielle de la structure sur les communautés et les périmètres
irrigués, et que les mesures d'atténuation correspondantes seront intégrées dans le plan
de gestion environnementale et sociale du sous projet

48
• S assurer que les plan de sécurité et d’urgence soient mentionnés dans l’accord
juridique de la mise en œuvre du sous projet

(4) Phase de Supervision du sous-projet


6. Durant la supervision du sous-projet, l’UGP à travers un spécialiste de la sécurité du
barrage, sera responsable :
• De la conformité du plan de sécurité
• De la mise en œuvre des divers conditionnalités sur la sécurité du barrage et de ses plans
dans l’accord juridique du financement du sous projet
• Dans le cas où la performance du barrage est insuffisante, l’UGP vérifie que l’ingénieur
en chef du barrage met en œuvre un plan correctionnel

7. Au cours des dernières phases de l’exécution du sous projet, l’UGP examine avec les
responsables du sous projet et du barrage les procédures opérationnelles d’après-projet, mettant
‘accent sur l’importance d’assurer que des instructions écrites sur la gestion des crues et la
préparation aux situations d’urgence sont conservées à tout moment sur le lieu du barrage
.

49
Annexe 10.1. : Termes de Référence type pour une évaluation de la sécurité d’un
barrage

Le bureau d’études sera chargé de


1. L’organisation d’une réunion avec les responsables parvenir à des accords
techniques sur le barrage
2. Définir la classification des caractéristiques du barrage
3. De revoir les documents et informations sur :
• la Construction
• la Conception
• Les Enquêtes
• la construction, supervision et d'un plan d'assurance qualité
• Le plan de mise en œuvre. Les systèmes et les outils à appliquer à la
surveillance et l'enregistrement de la performance du barrage et ainsi
que les facteurs hydrologiques et -météorologiques, structurelles et
sismiques
• Le plan d’exploitation et de maintenance
• Le plan d’urgence
4. Faire une inspection détaillée du barrage
5. Entreprendre une Évaluation du Barrage qui inclue
a) L’identification de la capacité hydraulique de débordement
b) L’identification de la stabilité statique et dynamique de la stabilité
(comprend l'évaluation résistant aux secousses sismiques) des composants
de barrage
c) les menaces, les vulnérabilités, les risques et les modes de défaillance,
l'analyse et l'évaluation
d) les attentes de la sécurité des barrages. Lacunes et priorités
e) L’examen et évaluation du système de gestion de la sécurité des barrages

Finalité et champ de travail :

Le but de l’évaluation de la sécurité d’un barrage est de procéder à une estimation


préliminaire de la qualité de la gestion d’un barrage ou d’une digue et de la fiabilité de
la ressource en eau. Ce travail impliquera des réunions de réflexion et de synthèse
avec le personnel responsable du barrage ou de la digue ; une inspection sur le
terrain ; et un Rapport sur la sécurité du barrage présentant les conclusions et les
recommandations. Si l’on en juge nécessaire, ce rapport fournira également les termes
de référence d’interventions complémentaires plus approfondies visant à identifier les
investissements (jusqu’au niveau de l’étude de faisabilité, y compris une estimation
des coûts) et autres mesures nécessaires pour assurer la sécurité du barrage ou de la
digue.

Enquête sur les conditions d’exploitation :


Le maître d’ouvrage/opérateur du barrage ou de la digue fournira au SB les
informations suivantes :
a) Année de construction, de première mise en eau ;
b) Taille du barrage : hauteur (m), longueur en crête (m) ;

l
c) Volume de la retenue (m3) ;
d) Type de barrage ;
e) Estimation de la population en aval qui serait menacée en cas de rupture du
barrage ; et
f) Estimation du coût de remplacement.

Le SB discutera avec le maître d’ouvrage/opérateur des pratiques passées et actuelles


en matière d’exploitation et entretien (EetE), en référence notamment :

a) Aux rapports existants ;


b) Aux carnets de bord (entretien) ;
c) Au plan de mise en œuvre instrumentale et au suivi ;
d) Au plan de préparation aux situations d’urgence ;
e) Aux ressources (humaines et financières) consacrées à l’EetE ; et
f) À l’état de sédimentation de la retenue et aux mesures visant à prolonger la
durée de vie du réservoir (conservation).

Enquête sur l’état de la structure :


Selon le type de barrage/digue, il sera fait recours à une liste de contrôle appropriée
aux activités d’inspection. Il revient au SB qui entreprendra cette tâche de définir les
aspects détaillés de l’inspection ; il n’en demeure pas moins que le rapport
d’inspection devra contenir les informations suivantes :

a) Année de construction, de première mise en eau ;


b) Taille du barrage/digue : hauteur (m), longueur en crête (m) ;
c) Volume de la retenue (m3) ;
d) Type de barrage ;
e) Caractéristiques géotechniques des fondations ;
f) Périodicité de l’occurrence du débit de conception (années) ;
g) Disponibilité des plans suivis pour la construction ;
h) Évaluation de la fiabilité du déversoir ;
i) Évaluation de la fiabilité de la vanne de vidange de fond ;
j) Infiltrations ;
k) Déformations, stabilisation ;
l) État des structures d’enrochement/béton ;
m) Capacité active (sans sédimentation) de stockage (m3);
n) Estimation de la population en aval qui serait menacée en cas de rupture du
barrage ; et
o) Estimation du coût de remplacement.

Enquête sur le cadre réglementaire :

Le SB aura à charge :

li
 D’examiner avec les autorités compétentes (l’organisme de réglementation, le
ministère d’exécution, les services publics) le cadre réglementaire actuel en
matière de sécurité du barrage ou de la digue ;
 De comparer – en utilisant une matrice, assortie, le cas échéant, de
commentaires – ce cadre réglementaire avec les « éléments essentiels »
identifiés dans la publication de la Banque mondiale « Regulatory
Frameworks for Dam Safety - A Comparative Study2 » (Cadres réglementaires
en matière de sécurité des barrages – Étude comparative) ;
 D’identifier les possibilités de s’aligner sur ces « éléments essentiels » et les
obstacles à surmonter ;
 D’élaborer, dans la mesure du possible, les termes de référence d’un plan
d’action visant à adopter les « éléments essentiels » dans le contexte national
(priorités, réformes institutionnelles, incitations, modalités d’application, etc.)

Rapport sur la sécurité du barrage :


Le SB produira un rapport sur la sécurité du barrage contenant :
 Une description du barrage ou de la digue, du maître d’ouvrage et du cadre
réglementaire.
 Une évaluation de la sécurité du barrage sur la base des normes internationales
(CIGB).
 Les mesures structurelles requises pour rendre la sécurité conforme à des
normes acceptables, y compris une estimation initiale des coûts en classant les
interventions en trois catégories : a) de première urgence (risque immédiat
pour la vie humaine) ; b) d’urgence (risque possible pour la vie humaine,
risque majeur pour les biens) ; c) d’importance (toute réfection nécessaire en
dehors des grands travaux d’entretien).
 Les mesures non structurelles (instrumentation et suivi, fourniture d’électricité
de secours, formation, plans relatifs à la sécurité du barrage) à mettre en œuvre
pour rendre durable la sécurité du barrage après sa réhabilitation ; il sera
nécessaire de faire référence à la PO 4.37 sur la « Sécurité des barrages » et
aux appendices de la publication « Regulatory Frameworks for Dam Safety -
A Comparative Study » (Cadres réglementaires en matière de sécurité des
barrages – Étude comparative).
 Une évaluation préliminaire de l’état de sédimentation de la retenue et des
recommandations visant à prolonger la vie du réservoir.
 Les ressources nécessaires pour s’assurer que l’EetE soit fiable (ressources
humaines et coûts récurrents).
 Une évaluation globale des défis et opportunités s’offrant à la gestion du
barrage ou de la digue.
 Les termes de référence pour la préparation d’études de faisabilité des travaux
de réfection nécessaires (mesures structurelles et non structurelles).
Profils des spécialistes
L’équipe du bureau d’études sera composé de :

2
D. Bradlow, et al. (2002) « Regulatory Frameworks for Dam Safety – A Comparative Study » Banque
mondiale, Law, Justice, and Development Series. ISBN 0-8213-5191-5.

lii
a) Un Ingénieur civil avec une expérience de plus de 15 ans sur les évaluations
structurelles et hydrotechniques des barrages
b) Un Géologue spécialisé dans la géologie des barrages avec une expérience
de plus de 15 ans dans l’évaluation de la sécurité des barrages
c) Un Géotechnicien avec une expérience d’au moins 15 ans dans l’évaluation de
la sécurité des barrages

liii
Annexe 11 : Références Bibliographiques
1. Direction Générale du Génie Rural, Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour
l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Note de présentation, 5 p.
2. Direction Générale du Génie Rural (2014) : Évaluation du potentiel en terre
irrigable au Niger, 26 p.
3. FAO (2014) : Techniques d’Irrigation pour les Agriculteurs à Petite Échelle, 52 p.
4. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère du Développement Agricole, Agence
Nigérienne de la Promotion de l'Irrigation Privée (ANPIP), Projet de Promotion de
l'Irrigation Privée (PIP2) (2001) : Evaluation environnementale de la seconde phase
(Projet de Catégorie Environnemental B), Rapport de Mission, Version finale
5. REPUBLIQUE DU SENEGAL, Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement
Rural, Projet de Développement Inclusif et Durable de l’Agrobusiness au Sénégal
(PDIDAS) (2012) : Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) ; Rapport
Provisoire ;
6. Comité permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
(2009), la transformation silencieuse de l’environnement et des systèmes de
production au Sahel: Impacts des investissements publics et privés dans la gestion des
ressources naturelles ;
7. CILSS (2016) : Cadre Stratégique pour l’Eau Agricole au Sahel, 63 p.
8. Fondation pour l’Agriculture et la Ruralité dans le Monde (2009): Etude
d’évaluation environnementale et du développement de systèmes de production
durables dans le cadre des projets de soutien à la production vivrière (Mali et Burkina
Faso) ; Patrick Dugué Cirad UMR Innovation
9. République du Niger, Ministère de l’Elevage ; Projet Régional d’Appui au
Pastoralisme au Sahel (PRAPS) : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
(CGES) (2015), Rapport définitif
10. République du Mali, Ministère de l’Agriculture, Office du Niger, Programme
d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP) (2009)
Etude de Faisabilité du Projet d’Aménagement Hydroagricole du Périmètre de
Sabalibougou ; Rapport d’étude d’impact Environnemental et Social du Périmètre de
Sabalibougou
11. République du Niger, Ministère de l’Agriculture, Stratégie de la Petite Irrigation
au Niger (SPIN), Mars 2015
12. République du Niger, Ministère de l’Agriculture (2014) ; Plan Stratégique de
Renforcement des Compétences des Acteurs de la Petite Irrigation ; Version
définitive,
13. République du Niger, Ministère de l’Agriculture (2015), Stratégie de la Petite
Irrigation au Niger ; Plan d’Action,
14. République du Niger Ministère de l’Agriculture, Direction Générale du Génie Rural
(2014), Evaluation du Potentiel en Terre Irrigable du Niger, Rapport provisoire,
15. République du Niger, Ministère du Plan, Secrétariat Exécutif du Conseil
National de l'Environnement pour un Développement Durable (SE/CNEDD)
(1998), Programme Des Nations Unies, pour le Développement (PNUD) : Plan
National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD)
16. République du Niger, Présidence de la république, Haut Commissariat à
l’Initiative 3 N, Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques

liv
(PASEC) (2016), CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
(CGES), Rapport Définitif
17. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Comité
permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Terme de
référence pour l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et sociale
(CGES) ;
18. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Comité
permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Cadre de Politique
de Réinstallation des Populations (CPRP) du Projet d’Appui Régional à l’Initiative
pour l’Irrigation au Sahel (PAR2IS)

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