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LE PARC W

Entre objectifs globaux et besoins locaux

Olivia Albertoni, Diana Melke et Nicolas Sitbon

Conservation de la Nature - Université de Lausanne - Semestre Automne 2020


Table des matières

Table des figures………………………………………………………………………………2


Introduction...............................................................................................................................3
1. Histoire et contexte du parc W..........................................................................................4
2. Gouvernance......................................................................................................................5
3. Répartition territoriale et type de conservation................................................................7
4. Présentation d’un conflit : pratiques traditionnelles et illicites.......................................8
5. Analyse...............................................................................................................................9
5.1. Problématique “Top-Down”....................................................................................9
5.2. Problématique transnationale...............................................................................10
6. Résultats et discussion.....................................................................................................12
Conclusion...............................................................................................................................13
Bibliographie...........................................................................................................................15
Annexes....................................................................................................................................18

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TABLE DES FIGURES
FIGURE 1: COMPLEXE WAP. (PUMBA, 2017).............................................................................4
FIGURE 2: COMPLEXE W-ARLY-PENDJARI - CARTE DE L'EXTENSION APPROUVÉE PAR
L’UNESCO. (UNESCO, 2017).........................................................................................5
FIGURE 3: FRÉQUENTATIONS DES ÉLEVEURS PAR PARC NATIONAL AU COURS D'UNE
TRANSHUMANCE (CONVERS, 2002, P.32)..........................................................................11

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Introduction
L’activité pastorale dans l’aire protégée du Parc W « représente une menace très lourde pour
la conservation, mais il s’agit aussi d’une activité́ économique essentielle et d’un mode de vie
identitaire auquel certaines populations ne souhaitent pas renoncer » (Michelot &
Ouedraogo, 2009, p.16). Voici un problème typique d’entente entre pratique ancestrale et
conservation de la nature.

Le Parc National du W, situé aux frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, fait partie
du complexe W-Arly-Penjari (WAP), la plus grande aire protégée de la savane en Afrique de
l’Ouest. Ce territoire est caractérisé par d’importantes populations d’animaux sauvages rares
et menacés ainsi que des zones humides qui abritent de nombreuses espèces uniques. Le Parc
W est reconnu et protégé par différentes institutions de conservation de la nature telles que
l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la
Convention de Ramsar, le programme Homme et Biosphère (MAB). C’est aussi une aire
protégée de catégorie II (parc national) de l’Union Internationale pour la Conservation de la
Nature (UICN).
 
Malgré ces efforts, selon le dernier cycle d’évaluation du complexe WAP, ses perspectives de
conservation ont été jugées ‘préoccupantes’ (IUCN World Heritage Outlook, 2020).  Le site
subit de fortes pressions issues des besoins en terres agricoles, en matériaux forestiers non
ligneux et de la demande en viande de brousse qui risquent de mettre ses valeurs en danger.
Selon le rapport d’évaluation de l'UICN World Heritage Outlook (2020), la situation
sécuritaire continue à s'effondrer et le braconnage augmente. Ceci cause une diminution de la
surveillance et du tourisme.
 
Le caractère transnational du complexe du WAP et notamment du parc du W ne rend
certainement pas simple la gouvernance de l’aire protégée. En addition, l’héritage colonial de
ce parc a produit depuis le début (1954), une situation très tendue entre les pratiques
traditionnelles, culturelles liées aux ressources naturelles de la zone et les réglementations
coloniales (Michelot & Ouedraogo, 2009). Dans les dernières décennies, les accords entre les
trois pays et autres organisations se sont multipliés. Cependant, les activités jugées illégales
dans l’aire protégée continuent, dont celle de la transhumance. Cette activité pastorale
saisonnière implique la migration de bovins vers des aires plus favorables et riches en eau et
en fourrages (Michelot & Ouedraogo, 2009). 
 
Le but de ce travail est donc de comprendre pour quelles raisons les activités de transhumance
sur les aires protégées du parc national du W sont encore d’actualité. Dans l’analyse, le focus
sera mis sur le caractère postcolonial du site et sur les approches et les différentes échelles de
gouvernance qui le caractérise. Ensuite, nous allons explorer des approches alternatives qui
pourraient résoudre ces activités illégales.

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1. Histoire et contexte du parc W
Le parc transnational du W fait partie du grand complexe WAP (W-Arly-Pendjari) dans
lequel se trouvent au total cinq parcs nationaux, plusieurs réserves partielles, des zones
cynégétiques ainsi que des zones villageoises d’intérêt cynégétique (Ministère de
l'Environnement du Burkina Faso, 2019). Le Parc doit son nom au fleuve Niger qui forme des
méandres en forme de “W” au Nord-Ouest du Parc W du Niger (Michelot & Ouedraogo,
2009). 

Figure 1: Complexe WAP. (Pumba, 2017)

Le parc régional du W a été créé en 1954, juste après que la plus grande partie de la zone ait
été classée ‘réserve totale de faune’ par les autorités coloniales françaises (Michelot &
Ouedraogo, 2009). La population locale était en premier temps complètement exclue pour
tous types d’utilisation (culturelle, traditionnelle et économique). Le régime colonial a, en
effet, interdit la relation ancestrale qu’il y avait entre les peuples autochtones et le milieu
naturel, provoquant des comportements ‘illégaux’ et nuisibles dans les écosystèmes des aires
protégées. Cette tendance ne va pas se modifier dans les années et, même après l’acquisition
de l’indépendance des trois États en 1960, les conflits autour des ressources de ces zones
restent tendus au niveau social, économique et culturel (Michelot & Ouedraogo, 2009). Suite
à une grande sécheresse en 1973, le parc commence à subir de fortes pressions
démographiques et animales, entraînant ainsi une rapide mutation dans la gestion de
ressources qui est susceptible de mener à une détérioration de la faune et de la flore (Palm,
2005). En 1984, suite à la prise de conscience des problèmes économiques et écologiques liés
à la conservation des écosystèmes de la région, les trois États se rencontrent et créent une
alliance avec le but d’assurer une gestion durable de ces milieux naturels. Après la deuxième
4
rencontre, une partie de la région du W obtient le statut de Réserve de biosphère
transfrontalière (RBT) du programme l’Homme et la Biosphère (MAB) de l’UNESCO et, en
1996, le Parc National du W du Niger est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial (Michelot
& Ouedraogo, 2009).  C’est seulement en 2017 que tout le complexe WAP acquiert le statut
de patrimoine mondial avec l’extension transnationale (UNESCO, s.d.). Ainsi, les cinq parcs
sont désignés réserves de biosphère du Programme MAB et sont reconnus comme zones
humides d’importance nationale de la convention de Ramsar (Ministère de l'Environnement
du Burkina Faso, 2019). 

Figure 2: Complexe W-Arly-Pendjari - carte de l'extension approuvée par l’UNESCO. (UNESCO, 2017)

En novembre 2018, le Ministère de l’environnement de l’économie verte et du changement


climatique a organisé la cérémonie officielle du lancement du Projet Gestion intégrée du
Complexe WAP et la signature d’un accord tripartite (Bénin-Burkina-Niger) de gestion
harmonisée des aires protégées de ce complexe (Ministère de l'Environnement du Burkina
Faso, 2019). Ce projet s’inscrit dans la prolongation du Programme d’Appui aux parcs de
l'entente (PAPE) et le renforcement du Programme RBT-WAP.  

2. Gouvernance
La gouvernance officielle du complexe WAP, qui est réglementée et décrite par les
gestionnaires, s’inscrit dans le type de gouvernance partagée entre plusieurs gouvernements

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(UICN, 2012). Cela signifie que la gestion de l’aire est répartie entre les acteurs
internationaux, nationaux (États) et régionaux. Dans ce type particulier de gouvernance, les
organes étatiques couvrent une place importante dans la mesure où ils acceptent les lois
reconnaissant ces aires protégées (UICN, 2012). Pendant longtemps le complexe du WAP a
été géré de manière isolée par les États membres. Depuis les années 2000, une gouvernance
transfrontalière a été mise en place progressivement. Pour ce faire, le Burkina Faso, le Bénin
et le Niger ont signé en 2008 un premier accord de gestion concerté. Cet accord visait une
meilleure coopération pour faire face aux activités qui menacent les écosystèmes. Cette
collaboration a été soutenue financièrement par un programme de l’Union Européenne (UE)
intitulé ECOPAS (Écosystèmes Protégés en Afrique Sahélienne) (Michelot & Ouedraogo,
2009). La structuration de la gouvernance a été négociée dans le cadre de ce programme.
Cette gouvernance est composée de trois organes principaux : le “conseil de ministre” qui est
en charge de la prise de décision dans les aires protégées dans les États membres, le “comité
technique de suivi” qui s’occupe de l'exécution et de la structure de coordination régionale et
un comité scientifique (UICN, 2012).  Après la fin du programme sous régional ECOPAS-W
(2002-2007) et avec le nouveau Programme WAP (2010-2015), la structure institutionnelle a
été maintenue et elle a été étendue à l’échelle des parcs nationaux de l’Arly et de la Pendjari.
Avec le lancement du nouveau “ Programme d’Appui aux Parcs de l’Entente” en 2011, la
dimension transfrontalière a été renforcé avec la création du comité de gestion pour le
complexe W et Arly et par l’extension de la gouvernance à toute la périphérie du complexe du
WAP (UICN, 2012). Ensuite, l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a
pris part au conseil des ministres et au comité technique. Les directeurs des parcs, les agences
nationales de gestion et des partenaires financiers (comme l’UE) et techniques composent cet
organe. La périphérie du complexe gagne de plus en plus d’attention et par conséquent
plusieurs institutions de cadres consultatifs nationaux et locaux se mettent en place avec le but
de prendre en compte les spécificités nationales et celles des communautés locales (UICN,
2012). La gouvernance transfrontalière devrait se traduire par une homogénéisation des droits
territoriaux, par exemple au niveau de quotas de chasse, d’harmonisation de la législation
nationale ou d’une liste commune d’espèces protégées (UICN, 2012).  Mais, même si les trois
pays se sont entendus par des accords de gestion concertée, ces derniers ont des
comportements différents en ce qui concerne leurs lois et la manière dont ils les appliquent.
Des disparités peuvent apparaître sur l’interdiction ou sur la tolérance à l’égard de certaines
activités (Michelot & Ouedraogo, 2009).

Le caractère transnational du complexe implique l’existence de plusieurs échelles de gestion.


La gestion au niveau infranational s’est traduite par la volonté de s’appuyer sur la
décentralisation comme moyen de coopération. Cette dernière doit conduire à d’autres formes
d’organisation administratives territoriales, surtout dans la gestion des ressources naturelles et
la protection de l’environnement. Donc dans les trois pays, ce sont les collectivités locales qui
doivent garantir le cadre opérationnel de la coopération des populations (Michelot &
Ouedraogo, 2009). Enfin, la gestion au niveau des aires protégées est faite par la Direction
Générale des Eaux et Forêts (DGEF) dans le Parc National du W du Burkina Faso et le Parc
National du W du Niger (UNESCO, 2017) et par African Parks dans le Parc National du W
du Bénin (African Parks, 2020). Avec tous ces acteurs à des échelles différentes, il n’est pas

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clair et évident de savoir quelle tâche est gérée par qui et cela peut créer une certaine
confusion entre les différentes parties prenantes.

3. Répartition territoriale et type de conservation


Les politiques de gestion ne s’appliquent pas uniquement au parc en lui-même mais
également à toutes sa périphérie divisée en plusieurs zones ; la zone tampon et la zone de
transition (annexe 1).  Le tout forme la Réserve de Biosphère Transfrontalière du W (RBT
W), formée en 2002 (ECOPAS, 2008). La zone centrale qui forme le Parc Régional du W en
lui-même est constituée des trois parcs nationaux (Parc National du W du Niger, Parc
National du W du Bénin et Parc National du W du Burkina) (Michelot & Ouedraogo, 2009).
La zone tampon correspond à différentes désignations selon le pays ou la région dans laquelle
elle se situe (annexe 1). Pour le Bénin, elle est constituée de la zone cynégétique de la Djona
et de la zone de chasse du Mékrou. La réserve totale de Tamou et la réserve partielle de Dosso
se trouvent au Niger. Au Burkina Faso, c’est la réserve partielle de Kourtiagou ainsi que la
zone cynégétique de Tapoa-Djema qui forment cette zone tampon (Michelot & Ouedraogo,
2009). 

Ces zones ont un régime juridique ainsi qu’un usage du sol différent en fonction de leur
désignation (Michelot & Ouedraogo, 2009). L’aire protégée centrale du parc W (annexe 1),
appartient au complexe WAP et est considérée comme Parc Régional de catégorie II de
l’UICN (UNESCO, 2017). La protection de son écosystème et de ses valeurs culturelles sont
donc mises en avant. L’unique usage du sol autorisé sont les visites de nature spirituelle,
scientifique, éducative ou récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des
communautés locales (Borrini-Feyerabend et al., 2014). En ce qui concerne les réserves
cynégétiques de la zone tampon, elles sont gérées sous le même régime que les parcs
nationaux tout en permettant une pratique de chasse durable et réglementée. Le but est
d’engendrer des avantages pour les communautés locales (UNESCO, 2017). Les zones de
chasses, n’aillant pas de désignation officielle, sont soumises à des règles moins strictes
(Michelot & Ouedraogo, 2009). Les réserves partielles et totales ont également des règles qui
fixent le régime de la chasse et de la protection de la faune mais aussi qui contrôlent
l’utilisation du sol inapproprié tel que le défrichement, certaines installations d’habitation ou
certaines pratiques de pêche et d’élevage. Étant toutes de catégorie VI de l’UICN, leur
protection vise une utilisation durable des ressources naturelles compatible avec la
conservation de la nature (Papaco, 2015a, 2015b). Ces aires protégées doivent préserver les
écosystèmes, les habitats, les valeurs culturelles et les systèmes de gestion traditionnels
(Borrini-Feyerabend et al., 2014). Les zones tampons sont conçues en vue de renforcer
l’intégrité de la conservation et sont gérées pour atténuer les impacts des activités humaines
dans les alentours du parc (UNESCO, 2017). Dans notre exemple de la transhumance, la
réserve partielle de Dosso et la réserve totale de Tamou sont les seules aires protégées de la
RBT W qui soient habitées, cultivées et utilisées légalement par les troupeaux (Manceron,
2011). La zone centrale ainsi que la zone tampon sont entourées de la zone de transition dans
laquelle de nombreuses communautés vivent de différentes activités, en principale agro-
pastorale (Michelot & Ouedraogo, 2009).
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4. Présentation d’un conflit : pratiques traditionnelles et illicites
L’agriculture du coton ainsi que l’élevage pastoral de bovin représentent les activités les plus
problématiques pour la conservation du Parc W (annexe 2) (Michelot & Ouedraogo, 2009).
Ce sont cependant les activités économiques les plus importantes pour les régions voisines de
la réserve. Les politiques de conservation se retrouvent donc devant un problème complexe :
le secteur de subsistance des populations locales entrave le bien-être de l’écosystème du parc.
 
Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux pratiques d’élevages de bovins des
populations Peuls dans les régions de Say et Kollo (Tillabéry, Niger, Annexe 1). Les
conditions climatiques et socio-économiques de la région obligent les éleveurs à déplacer leur
bétail chaque année pour que celui-ci puisse subvenir à ses besoins. Cette pratique rurale
s’appelle la transhumance. La pratique de la transhumance est saisonnière. En effet, de février
à avril, le climat devient trop aride pour le bétail (Convers, 2002). A cette période, les bergers
quittent leur terre d’habitation (zone d’attache) pour se rendre à leur zone d’accueil pour
quelques mois. Depuis quelques années déjà, ces migrations temporaires se dirigent dans des
zones protégées du Parc W appartenant au Bénin. Ces intrusions illégales impactent la
biodiversité (annexe 2). Actuellement, c’est surtout la région de Mékrou au Bénin qui est
touchée (Manceron, 2011).
 
La zone d’attache n’est pas vivable pour le bétail pendant la période sèche. Depuis la grande
sécheresse des années 1970, cette période de l’année devient de plus en plus difficile à vivre
(Convers, 2002). Cette sécheresse est d’autant plus intense dans les autres régions sub-
sahariennes ce qui a mené à de nombreuses migrations dans la région de Tillabéry. Les
mouvements de populations de la fin du XXe siècle, en parallèle à la montée de l’activité de
l'agriculture, sature de plus en plus les espaces (Riegel, 2002). Cette forte occupation conduit
les agriculteurs à utiliser les pâturages des environs. Les éleveurs se retrouvent donc sans
pâturages dans un environnement très sec sans fourrage. Une alternative dans les années 1990
était de se rendre au Burkina Faso dans les régions voisines (Diapaga et Botou, annexe 1). La
forte augmentation de production de coton dans ces environs rend ces terres de moins en
moins intéressantes pour les éleveurs Peuls (Gansanoé, 2018, Verlmeulen, 2004).  Ils n’ont
donc plus d’autre choix que de quitter leur territoire d’attache pour trouver des régions plus
vivables pour leur bêtes (Manceron, 2011). 
 
Les territoires appartenant au Parc W offrent de meilleures ressources en eau et une herbacée
de haute qualité (Breymayer et al., 2000). Ce sont spécialement les zones tampons qui sont
touchées, particulièrement au Bénin, à Mékrou. Les éleveurs nigériens se déplacent de l’autre
côté de la frontière car il semblerait que les surveillances du parc soient moins strictes que
dans leur pays. La région de Mékrou est aussi riche en eau ce qui est particulièrement
important pour le bétail (Camaleonte, 2003). Bien que les ressources du Parc W soient
attractives, s’y rendre est un séjour périlleux. En effet, la rencontre avec des garde forestiers
coûte très cher. Les arrestations dans la région de Mékrou sont également plus fréquentes les
autorités locales sont au courant de ces pratiques. De plus, la traversée du parc se fait souvent
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pendant la nuit et dans des zones difficiles d’accès. Le voyage est très fatigant et la rencontre
de lion ou hyènes est probable. L’exposition aux maladies est aussi très élevée dans ces
régions riches en insectes et parasites, ce qui peut être fatal pour tout le troupeau et les bergers
(Convers, 2002).
 
L’exemple de la transhumance illustre un cas de double conflit : un conflit entre agriculteurs
et éleveurs et un conflit entre politiques de conservation et les pratiques population locale
(Gansanoé, 2018). Le problème de saturation foncière présentes dans les régions de Tillabéry
ne donne aucun autre choix alternatif à ces populations. Il y a donc dans un premier temps un
conflit de ressources foncières dans cette région. La dégradation environnementale engendrée
par le passage des bovins est alarmante. Les politiques de développement ne sont donc pas en
mesure de laisser cette activité continuer (Convers, 2002).

5.  Analyse
La conservation de la biodiversité de l’aire protégée du W est entravée par les pratiques
illégales des éleveurs Peuls (annexe 2). La situation représente un conflit d’intérêt
particulièrement profond qui oppose le développement humain et la conservation de la nature.
Ce conflit fait surgir des questions fondamentales quant aux moyens de gestion du Parc. Nous
allons dans un premier temps retracer les différentes approches de la protection de la nature et
la relation qu’elles entretiennent avec les populations locales. En un deuxième temps, nous
analyserons plus spécifiquement l’aspect multinational du parc. Nous nous intéresserons à la
coordination des mesures de conservations entre les différents pays ainsi qu’aux dynamiques
de flux entre les différentes populations. En voulant comprendre les dynamiques de pouvoirs,
de coordinations entre les États tout en considérant les raisons pour lesquelles la
transhumance dans des zones interdites est faite, nous utilisons un cadre analytique de
Political Ecology. Nous comparerons les faits réels avec les objectifs déclarés par l’accord de
la gouvernance partagée entre gouvernements. 

5.1. Problématique “Top-Down”


La protection de la nature a connu depuis ses débuts de nombreux changements quant aux
perspectives que ses gestionnaires mettent en avant (Depraz, 2008). Rodary et al. cités dans
Méral (2005) identifient trois grandes périodes à travers lesquelles on peut voir une évolution
des perspectives de conservation de la nature. La première s’inscrit à la naissance de la
conservation et se construit avec cette dernière au moment de la révolution industrielle et au
début de l’ère coloniale. La deuxième qui se situe pendant l’époque coloniale, a ses
fondements sur l’opposition entre la nature qu’il faut préserver et les activités humaines dans
les aires protégées (Rodary et al. dans Méral, 2005). Ces dernières étaient conçues comme des
espaces totalement isolés des populations voisines qui étaient même parfois expulsées de leurs
propres terres. Cette protection de la nature excluante / exclusive ?, qui voit l’homme comme
perturbateur, est plus communément appelée « fortress conservation » (Manceron, 2011).
Cette vision évolue progressivement au moment de la décolonisation pour laisser place, à
partir des années 1970, à la troisième période marquée par la conservation intégrée (Rodary et

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al. dans Méral, 2005). On parle d’un vrai changement de paradigme passant d’une
gouvernance “Top-Down” centralisée par le gouvernement, qui ne tient pas en compte le
contexte régional et ne donne pas de voix aux populations locales, à une gouvernance
“Bottom-Up” qui valorise les connaissances traditionnelles et donne une reconnaissance du
rôle des cultures en donnant la gestion aux communautés locales (Philips, 2002). Comme
l’explique Depraz (2008), nous sommes passés d’une approche radicale à une approche
intégrée de la protection de la nature. 

Le Parc Régional du W, ayant été créé par les colons français, s'inscrivait totalement dans la
perspective de « fortress conservation » relative à cette époque. Nous voyons actuellement
une volonté des gouvernements des trois pays à appliquer une approche de conservation plus
intégrative des populations locales. En effet, dans l’accord de gestion concertée pour la RBT
W passé en 2008 il est stipulé, dans les objectifs et dans les principes, la mise en avant d’une
gestion décentralisée qui est censé donner plus de poids aux communautés locales via des
comités villageois (Michelot & Ouedraogo, 2009). Lorsque les trois pays passent l’accord du
projet de gestion intégrée du complexe WAP en 2018 il est de nouveau mis en avant que la
gestion à promouvoir doit être participative et inclure les populations locales (Gansaonré et
al., 2020). Dans la “Proposition d’inscription du complexe WAP” (2016) il est dit que leur
adhésion doit être obtenue par la mise en œuvre de différentes activités, telles que les
aménagements, la surveillance, le suivi écologique, le tourisme et d'autres activités de
valorisation.

Cependant, le conflit d’usage de l'utilisation des terres entre les pratiques de subsistance des
populations locales (pastoralisme et agriculture) et les objectifs de protection de la nature
montrent bien un déficit dans l’inclusion de ces populations dans le processus de gestion du
Parc. L’UICN (2020) dans son "Évaluation des perspectives de conservation du complexe
WAP” indique que les relations avec les populations locales sont de vives préoccupations. Il
est de plus souvent indiqué dans ce rapport que la signature de l’accord de gestion entre les
trois pays et l’extension du site du Patrimoine Mondiale de l'UNESCO ont considérablement
amélioré le travail effectué par les gestionnaires. Comme les décisions sont prises au niveau
des États ou de la coopération internationale et que le rapport avec les populations locales
reste très critique, on voit que l’approche de protection ici est beaucoup plus “Top-Down” que
“Bottom-Up”. Cela donne l’impression que les objectifs globaux de protection de la
biodiversité sont plus importants que les objectifs locaux de subsistance des populations qui
vivent sur place.  

5.2. Problématique transnationale


Il semble tout d'abord important de rappeler que les activités de transhumance à l’intérieur du
Parc est un problème qui est apparu récemment. En effet, les travaux de Manceron (2011)
montrent qu’avant les années 1970, les éleveurs Peuls de la région de Tillabéry se déplaçaient
essentiellement dans les périphéries de leurs villages (région de Say et région de Kollo,
annexe 1). Cette proximité était possible par des “surfaces cultivées [...] bien moins
importantes” et des “pâturages bien plus riches” (Manceron, 2011, p.131). La grande

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sécheresse de 1970 perturbe complètement cet équilibre et engendre de grands déplacements
de populations internationales. Ceci engendre une “véritable compétition pour la maîtrise des
ressources fourragères surtout dans un contexte de pression agraire, d’appauvrissement des
sols ou/et de sécheresse” (Michelot & Ouedraogo, 2009, p.14). Le stress foncier est de plus en
plus intense et devient un problème international car de nombreux flux de personnes se font
entre le Niger, le Burkina Faso et le Bénin (annexe 3). 
 
Le caractère mobile de l’activité pastorale de la région donne certaines difficultés aux
programmes de conservation à intégrer les éleveurs. En effet, la recherche de pâturages sains
pour les animaux est telle que “les bergers viennent de toutes les directions pour entrer dans
le Parc” (Manceron, 2011, p 44.). Il est donc nécessaire de prendre en compte les réalités
foncières de tous les alentours du Parc pour pouvoir introduire un maximum d’éleveur dans
de nouvelles stratégies de conservation. (Manceron, 2011,). De plus, les éleveurs pénètrent
dans toutes les aires du complexe qui ont toutes des désignations différentes (cf., chapitre 3). 
Étant donné que ces intrusions se font dans trois États qui ont chacun des réglementations
différentes, nous comprenons que le problème général de transhumance à l’intérieur du Parc
requiert des recherches et stratégies territoriales diverses. Ces hétérogénéités législatives
montrent la difficulté de mise en pratique de la gouvernance partagée entre gouvernements
qui voudrait justement harmoniser les législations, les droits d’entrée et les stratégies de
conservations. Nous pouvons noter un décalage entre gouvernance officielle et gouvernance
réelle relatifs aux droits d’accès du territoire et aux différentes sanctions qu’elles impliquent.
 
Dans le cas présenté au chapitre 3, c’est surtout le Bénin qui est touché par la transhumance.
Ceci serait expliqué par une politique plus clémente au niveau de la surveillance du territoire
(Manceron, 2011,). Cette différence organisationnelle expliquerait le taux de fréquentation
nettement supérieur au Bénin (figure 3).

Figure 3: Fréquentations des éleveurs par Parc National au cours d'une transhumance (Convers, 2002, p.32)

Cette grande différence de fréquentation a eu des répercussions violentes au sein des relations
entre gardes forestiers et éleveurs. En effet, de gros massacres se sont produits sur les vaches
dans les territoires béninois (Agnès Michelot & Ouedraogo, 2009.). Les récentes décisions de
coordination des États devraient harmoniser les mesures de conservations ainsi que les
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sanctions appliquées en cas d’activités illégales dans les zones de haute protection. Les
pratiques illégales n’ont pas pour autant baissé (IUCN World Heritage Outlook, 2020). 

La gouvernance partagée entre gouvernements établie au sein du complexe ne semble pas


pouvoir gérer ces conflits. Malgré ses objectifs intégratifs, il reste encore trop peu d’analyses
territoriales et ce type de gouvernance n’a pas l’air de pouvoir prendre en compte les flux
multiples de populations. Le problème de transhumance nous amène à la thèse de
conservation et contrôle de Robbins (Robbins, 2011). En effet, les efforts pour promouvoir ‘la
conservation de la nature’ et la ‘durabilité environnementale’ ont amené les autorités à
s'approprier le contrôle des ressources naturelles et des territoires au dépit des communautés
locales. Pour ce faire, on accuse les communautés locales de faire des pratiques non-durables.
Leurs activités deviennent interdites au nom de la conservation. En conséquence, les systèmes
socio-écologiques sont déstabilisés. Il semble impératif de trouver d’autres moyens de
contrôles aux populations car celles-ci, malgré les risques qu’entraîne la transhumance en
territoires protégés, continuent à le faire. De plus, comme nous l’avons vu au chapitre
précédent, ces dernières ne sont pas bien incluses dans le processus de gestion de l’aire
protégée.   

6. Résultats et discussion 
Les accords signés depuis le début des années 2000 et la volonté d’appliquer une gouvernance
partagée dans laquelle l’autorité et la responsabilité de gestion se répartissent entre les trois
gouvernements, ont certainement permis la prise en compte de plusieurs acteurs anciennement
isolés. Des ONG internationales et locales, des organisations paysannes, et les administrations
locales décentralisées interviennent et se mobilisent à différentes échelles (Gansaonré et al.,
2020).  Cependant, les différents décalages observés à la fois concernant la gestion
décentralisée du Parc et la coordination des différents gouvernements montrent une certaine
faiblesse quant à la faisabilité des dernières initiatives de gouvernance. L’analyse faite par
Gansaonré et al. (2020) dans le cas du Parc du W du Burkina Faso a montré qu’il y a un
manque de coordination entre acteurs et que certains sont plus impliqués que d’autres (comme
par exemple les organisations paysannes). Cela peut être expliqué par les intérêts divergents
que les acteurs concernés ont. En addition, les initiatives de gouvernance évoluent lentement
et de manière irrégulière. La quantité de documents administratifs, les changements politiques
et des responsables des différentes institutions ralentissent les processus. Il semble en effet
qu’il y ait un véritable fossé entre le temps que demandent les changements administratifs de
gouvernance, les actions et le besoin urgent des acteurs locaux de pouvoir nourrir leur bête
dans un contexte de surexploitation foncière et de sécheresse.

Comme mentionné dans l’étude de l’UICN concernant le PAPACO (2012), le décalage entre
gouvernance formelle et réelle est souvent très large. L’analyse du Complexe du W confirme
cette tendance car dans la théorie, la gestion devrait être plus décentralisée et partagée entre
acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux mais dans la pratique, on voit que
l’approche reste encore “Top-Down”. En effet, malgré les prévisions de gouvernance
12
transfrontalière que promet le PAPE, il semblerait que ce sont tout de même les institutions et
les réglementations nationales de chaque pays qui soient prioritaires (UICN, 2012). L’objectif
du PAPE est d'atténuer les pressions et “renforcer durablement la conservation de ses
écosystèmes dans une perspective régionale et avec optimisation de bénéfices pour la
population riveraine” (UICN, 2020b). 

Le concept de la géogouvernance est une idée évoquée à plusieurs reprises par divers auteurs
pour justement répondre au décalage entre la gouvernance formelle et réelle. La
géogouvernance partagée aurait un apport plus appliqué sur les territoires. Ses idéologies
concentrées sur les territoires à petite échelle permettraient d’aboutir à des connaissances plus
interdisciplinaires aux espaces (Gansaonré et al., 2020). Les apports de la géogouvernance
semblent donc contribuer en partie aux conflits de transhumance.  En effet, les raisons de
fréquentations illégales dans le Parc W sont liées à des raisons à la fois écologiques (qualité
des terres et ressources) démographiques (grande concentration de population, stress foncier),
socio-économiques (compétitions avec le secteur agricole) et politiques (gouvernance des
parcs nationaux). Chacun de ces facteurs à un rôle crucial pour comprendre les tendances de
transhumance. En les intégrants d’avantages dans les objectifs de gouvernance, il serait peut-
être possible d’harmoniser les besoins globaux de conservations avec les besoins urgents de la
population locale.

Conclusion 
Ce travail expose une divergence d’intérêts entre les acteurs globaux de la conservation et les
populations locales à travers les exemples de transhumance illégale au sein du Parc W. Nous
avons dirigé notre recherche en essayant de cerner les raisons qui poussent à continuer les
activités de transhumance sur les aires protégées du Parc National du W alors qu’elles y sont
interdites. 

Nous avons, pour ce faire, trouvé nécessaire d’exposer en premier lieu le contexte colonial
dans lequel le Parc fut instauré.  Ensuite, une description précise de l’évolution de
gouvernance a été importante afin de comprendre quels sont les acteurs décisionnels quant à
la conservation du Parc. La valeur naturelle et la forte diversité biologique que le Parc abrite
expliquent l'intérêt de haute conservation de la part de différentes grandes institutions (UICN,
UNESCO, Convention de Ramsar, etc.). Nous avons pu comprendre que les objectifs de
gouvernances s’avancent vers une meilleure intégration des acteurs locaux en projetant des
gouvernances “Bottom-Up” et en instaurant des mesures homogènes pour l’intégralité du
Parc. Parallèlement, nous avons compris les défis environnementaux et socio-économiques
auxquels les populations font face depuis les années 1970. Ces diverses problématiques
obligent les éleveurs locaux de se rendre dans des aires protégées faisant partie du Parc W
pendant la saison sèche. Les conditions de vie extrêmement difficiles de la région sub-
saharienne obligent donc les éleveurs à faire des activités illégales. Les raisons qui poussent à
continuer les activités de transhumance sont donc en partie vitales.

13
Nous avons ensuite vu dans l’analyse que plusieurs accords entre les trois pays déclarent
valoriser une décentralisation des processus de gestion et donner plus de pouvoir aux
populations locales. Mais dans les faits, la gouvernance reste aux mains des pays qui doivent
satisfaire les attentes des institutions internationales en termes de protection de la nature et
que cela ne concorde pas avec les activités de subsistances des populations locales, ce qui crée
de grandes tensions avec ces dernières et des conflits d’usage du territoire des différentes aires
protégées. De plus, le caractère transnational du Parc entraîne une difficulté de mise en œuvre
de la gouvernance partagée entre gouvernements. Le manque de coordination entre les États
entraîne des fréquentations illicites plus importantes dans certains pays. Nous avons enfin
noté une faiblesse technique, humaine et financière en ce qui concerne les différents acteurs
de gestion du parc régional.

De manière générale, nous avons réalisé qu’il est difficile d’intégrer réellement les acteurs
locaux dans la conservation globale du Parc. Les intérêts des deux partis sont
fondamentalement opposés pour l'instant. Une solution serait d’aborder les pratiques de
conservation sous un angle plus interdisciplinaire et à plus petite échelle. C’est notamment ce
que propose le principe de géogouvernance. Il permettrait d’intégrer davantage les pratiques
locales en évitant de diaboliser ces dernières. 

Pour conclure, le problème analysé dans ce travail introduit une problématique fondamentale
quant aux idéologies de conservation de la nature. Les besoins globaux de la conservation ne
sont pas toujours en accord avec les besoins locaux.

14
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17
Annexes
Annexe 1 : Zonage de la RBT W

18
Source : ECOPAS, Évaluation finale et prospective du programme Parc régional Parc W/ECOPAS, contrat n°
2008/156647, rapport provisoire version 1, juillet 2008. p. 28. 
Annexe 2 : Impact environnementale du pastoralisme

19
Source : Convers, A. (2002). Etat des lieux spatialisé et quantitatif de la transhumance de la zone périphérique
d'influence du parc national du w (Niger). Montpellier : Université Montpellier II, p.9.
Annexe 3 : Répartition ethnique et mouvements de populations dans la périphérie du
Parc Régional W

20
Source : Michelot, A., & Ouedraogo, B. (2009). Aires Protégées transfrontalières : le cadre juridique de la réserve de
biosphère transfrontalière du W (Bénin, Burkina Faso, Niger). Environmental Policy and Law Papers. IUCN (81), 1-35, p1

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