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AMENAGEMENT DE LA FAUNE TDR4

Programme

I les aires protégées et les activités illégales

1.1 Aires Protégées


1.2 Les activités illégales

II Lutte contre les activités illégales

2.1 Lutte contre le braconnage

2.2 Lutte contre le pâturage illégal

2.3 Lutte contre les autres pressions extérieures

2.4 Lutte contre les feux de brousse

2.4.1 Ouverture des bandes pare-feux

2.4.2 Les catégories de bandes pare-feux

2.4.3 Orientation des bandes pare-feux

2.5 Les type de feux et leurs conséquences

2.5.1Feu précoce

2.5.2 Feu de contre saison

2.5.3Feu tardif

III Les principes fondamentaux de l’aménagement de la faune

3.1 Principe de planification à long terme

3.2 Principe de planification intégrée des ressources

3.3 Principe de planification scientifique à prédominance écologique

3.4 Principe du réalisme des aménagements

3.5 Principe de zonage


3.6 Principe de la primauté de l’esthétique

3.7 Principe de l’aménagement progressif de l’infrastructure touristique

3.8 Principe de l’accessibilité et des relations fonctionnelles entre les différentes


sections d’unité d’aménagement touristique

3.9 Principe de l’utilisation des accidents naturels

3.10 Principe de sécurité

IV Aménagement des aires protégées

4.1 Aménagement des salines

4.2 Aménagement des pistes

4.3 Contrôle de la végétation

4.4 Contrôle des érosions

Préparé par : Cdt Hassan Souna Boubacar Formateur au Département des

Eaux & Forêts


INTRODUCTION

La Faune au Niger et dans la plus part des pays de l’Afrique de l’Ouest a été la
ressource oubliée. Cette Afrique garde encore de profondes séquelles de son
passé colonial, dans la manière d’utiliser et de gérer ses ressources naturelles.
Plus d’un quart de siècle après, le Niger envisage d’utiliser de nouveau cette
ressource, mais il doit reconnaitre que beaucoup d’option sont perdues. La
législation nationale est plutôt à tendance conversationniste. Mais depuis la
transition démocratique (1991), on note un effort important d’adaptation de la
législation vers une conservation active des ressources naturelles de la diversité
biologique.
Le souci de protéger l’Environnement et ses ressources est clairement exprimé
dans certains textes de lois telles que la Charte Nationale, la Constitution de la
République.
C’est dans ce contexte qu’il faut définir des méthodes d’exploitation durable de la
faune sauvage, à travers des activités de chasse bien conduites des activités
touristiques (tourisme de vision ou écotourisme, tourisme safari, tourisme
cynégétique…) et de rétablir les équilibres socio-économiques rompus. En clair,
l’exploitation directe de la faune, à travers la chasse ou la récolte (game
cropping), est envisagée à très court terme.
Des nouveaux textes législatifs et réglementaires ont été adoptés afin de tenir
comptes des nouvelles formes de gestion des ressources naturelles.
I les aires protégées et les activités illégales

La plupart des écosystèmes nigériens sont fragiles et vulnérables. Ils sont menacés
par la sécheresse, la désertification et la pression humaine entrainant de jour en jour
une érosion spécifique et génétique, une perte de capacité de production et de
régénération.

Pour des raisons évidentes de conservation des richesses fauniques et floristiques,


des actions d’identification et de protection de certaines aires particulières ont été
menées. Ainsi, 8,5 millions d’hectares, soit 6,6% de la superficie du territoire
national, constitue l’étendue des aires protégées au Niger.

Le Niger dispose de huit (8) catégories d’aires protégées : les forêts classées, les
forêts protégées, le Parc National, la Réserve Intégrale ou Sanctuaire, la Réserve
Totale de Faune, la Réserve Naturelle Nationale, la Réserve Partielle de Faune, la
Réserve de la Biosphère, ainsi que de nombreux Parc agro-forestiers et Ranch, qui
constituent des sites potentiels pour la conservation IN-SITU.

Les aires protégées au Niger sont au nombre de six (6): le Parc National, la Réserve
Intégrale ou Sanctuaire des Addax, la Réserve Naturelle Nationale de l’Aïr et du
Ténéré, la Réserve Totale de Faune de Tamou, la Réserve de Gadabédji, la Réserve
Partielle de Faune de Dosso. Deux (2) aires protégées sont inscrites sur la liste du
Patrimoine Mondial de l’UNESCO (le Parc National et la Réserve Naturelle Nationale
de l’Aïr et du Ténéré). Ces deux dernières sont aussi classées Réserve de Biosphère
du réseau MAB (Man And Biosphère).

1.1 Les Aires Protégées du Niger

1.1.1 Parc National du W du Niger (220000ha)

Situé dans la zone soudanienne, le Parc du W couvre une superficie de 220000ha. Il


a été classé d’abord en forêt domaniale et en Réserve de Faune par décret numéro
4676 du 25 juin 1953 et a été érigé ensuite en Parc National par décret du 4 aout
1954. Classé en Site Ramsar en 1987, il est inscrit Site du Patrimoine Mondial et
Réserve de Biosphère de l’UNESCO. La zone du Parc était déjà signalée depuis
1936 par des études vétérinaires comme région d’intérêt cynégétique où toute la
grande faune de l’Ouest africain se retrouvait. La flore du Parc est celle de la savane
arborée.

Le Parc du W est une aire protégée Transfrontalière qui comprend une composante
nigérienne, burkinabé, et béninoise. Il s’inscrit dans un complexe plus vaste
dénommé : WAP qui inclut également les Parcs de la Pendjari et de l’Arly (W-Arly-
Pendjari).

1.1.2 La Réserve Naturelle Nationale de l’Aïr et du Ténéré (RNNAT), (7736000ha)

Elle couvre une superficie de 7736000ha et se trouve dans la Région d’Agadez, au


Nord du Niger. Cette Réserve a été classée par le décret numéro
88-019/PCM/ MAG/E du 22janvier 1988 et s’étend entre les montagnes de l’Aïr
(sommets à 2020 m) et le désert du Ténéré.

La RNNAT héberge une population composée de cultivateurs, d’agropasteurs et de


transhumants. Des droits coutumiers sont reconnus pour ces populations humaines
avec toute fois certaines restrictions en ce qui concerne l’exploitation du milieu
naturel. Elle figure sur la liste du Patrimoine Mondial depuis 1991 c’est également
une Réserve de Biosphère depuis 1997. Une zone couvrant environ 12% de la
Réserve Naturelle Nationale est classée Réserve Intégrale, créée par le décret
numéro 88-020/PC M/MAG/E du 22 janvier 1988, pour préserver certaines antilopes
sahariennes menacées de disparition comme l’Addax.

La réserve présente un ensemble naturel de qualité exceptionnelle sur le plan des


paysages, de la végétation, de la faune et des habitats. Elle renferme aussi
d’importants sites d’intérêts culturel et touristique et historique.

1.1.3 La Réserve Totale de Faune de Tamou (77740ha)

La Réserve Totale de Faune de Tamou s’étend sur une superficie de 77740 ha. Elle
est adjacente au Parc du W au Nord-ouest. La Réserve a été créée par décret
numéro 62-188/ MER du 8 aout 1962 et couvrait une superficie d’environ 147000ha
à sa création. Bien que les établissements humains soient interdits dès sa création
en 1962, la reconnaissance d’une occupation importante suite aux phénomènes de
sécheresse des années 1974 et 1984 a conduit à déclasser une partie de la Réserve
(environ 69260ha) conformément couvrait au décret numéro : 76-141/PCMS/MDR du
12 aout1976.

1.1.4 La Réserve Partielle de Faune de Dosso (306500 ha)

La Réserve Partielle de Faune de Dosso, d’une superficie de 306500 ha, situé au


Nord-est du Parc National du W, a été créée par décret numéro : 62-189/MER du 8
aout 1962. Elle joue le rôle de Zone Tampon. Il n’y a pas eu de disposition, ni
d’organe de gestion de cette Réserve. L’exploitation agricole et le pâturage depuis le
classement de cette zone sont généralisés.

En l’absence d’études réalisées dans la zone, la situation des ressources naturelles


de la zone est quasi inconnue. On sait cependant que leur état de dégradation est
très avancé.

1.1.5 La Réserve de Gadabédji (76000ha)

L’une des zones les plus giboyeuses du Niger Centre Est, le Nord Dakoro attira
l’attention du colonisateur. Dans son programme de création des aires protégées
cette zone fut très vite remarquée. D’abord déclarée forêt classée par arrêté n°
3120 /SEF du 25 avril 1955, ensuite transformée successivement en Réserve de
chasse et avec la raréfaction du gibier et l’interdiction de la chasse en réserve totale
de faune. Etablie pour la protection et la conservation des grands mammifères, cette
Réserve de Gadabédji est pour ces dernières années délaissée par les autorités.
Elle est aujourd’hui soumise à d’énormes pressions menaçant l’équilibre écologique
et surtout le développement de la vie animale qui s’y trouve.

Elle est située à 76 km au nord de Dakoro et couvre une superficie de 76000 ha avec
un périmètre de 104 km.

En matière des ressources forestières, la Réserve de Gadabédji est caractérisée par


des formations ligneuses, des formations herbeuses et des terres dénudées qui
s’entremêlent à la manière d’une mosaïque parfaite. Ce qui est plus frappant dans la
zone c’est l’importance de formations végétales strictement édaphiques. Ainsi, on
rencontre :
 D’impressionnants bas-fonds à fourrés, à épineux, à allure d’une galerie dans
les vallées ;

 Des pénéplaines à tapis graminées parsemés des arbrisseaux et arbustes ;

 Des dunes à végétation herbacée sans arbres.

1.1.6 La Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin Toumma (en cours de


création) ;(10000000 ha)

Sur le plan écologique, la zone de Termit et du Tin Toumma, au Sud-est du Niger,


abrite une biodiversité sahélo-saharienne exceptionnelle.

Le massif du Termit, situé dans la partie orientale du Niger, abrite une variété de
faune tout à fait remarquable étant donné les conditions climatiques sévères qui y
règnent. On y trouve notamment des antilopes telles que la Gazelle Dorcas (Gazella
dorcas), la Galle Dama (Nanger dama dama), des Addax (Addax nasomaculatus),
des Mouflon à manchettes (Ammotragus lervia), des carnivores tels que le Guépard
(Acynonix jubatus hecki), le Chacal commun (Canus aureus), le fennec (Vulpes
zerda), le Chat des sables (Felis marganita) ainsi qu’une métapopulation de Tortues
sillonnée (Geochelone sulcata).

1.2Les activités illégales

1.2.1 L’utilisation illégale des terres

L’utilisation des terres concerne principalement les activités agricoles ou pastorales


à l’intérieur de l’aire protégée ainsi que l’installation de village au sein de son
périmètre.

Ce phénomène est certes présent dans l’ensemble des aires protégées, cependant
son ampleur semble plus perceptible à Gadabédji et dans l’Aïr-Ténéré. Dans la
Réserve Totale de Faune de Gadabédji, les éleveurs (autochtones et transhumants)
en sont les responsables, d’après les gestionnaires. Cette pression s’est accrue à la
faveur de l’adoption d’une convention locale limitée par le projet aménagement de la
Réserve de Faune de Gadabédji depuis le 18 septembre 1991 et autorisant la pâture
de jour dans (8 heures à 18h) du 1er janvier au de chaque année. Cette situation à
encourager une forte utilisation de toute l’aire protégée.
Dans la R.N.N.A.T, l’utilisation illégale des terres se rapporte à l’exploitation des
ressources archéologiques par les touristes bénéficiant de la complicité des
populations locales et des agences de voyage. L’ampleur de ce phénomène a
suscité un renforcement de la surveillance au niveau des aéroports de Niamey et de
décourager le pillage des ressources archéologiques.

Plus au Sud, dans la Zone de Tamou, Dosso et W, deux principales activités


engendrent une forte incidence sur les ressources des aires protégées. Il s’agit de
l’agriculture et de l’élevage. A Tamou, on assiste à un empiètement dans l’aire
protégée pour l’ouverture de champs et l’implantation de nouveaux villages. Ces
phénomènes se poursuivent depuis 1976, lorsqu’une partie de la Réserve a été
déclassée au profit de l’agriculture à travers la création d’une de France culture. Il en
est de même dans la zone de Dosso où les défrichements agricoles ont occasionné
de nouvelles implantations humaines et une forte pression pastorale sur les
ressources végétales. L’émondage et le pâturage aérien y sont très fréquents. Dans
le Parc du W, l’utilisation illégale des terres et des tentatives de mise en culture
anarchique des lits et bas-fonds de la rivière Tapoa.

1.2.2 Le Braconnage

On regroupe sous le terme de Braconnage toutes les pratiques illégales de chasse


ou de pêche.Le Braconnage est partout présent dans les Réserves et Parc
nigériens. Dans le Termit, Aïr, voire Gadabédji, le Braconnage est exercé par les
militaires et le Braconnage commercial, organisé et commandité depuis les centres
urbains responsable de la diminution drastique de certaines espèces animales.

A Tamou, le braconnage du gros gibier est mené par les dignitaires venant soit de
Say, soit de Niamey. L’avifaune fait l’objet une pression de la part des populations
locales. Dans la zone du W, les effets du braconnage sur le Parc auraient été
considérablement réduits ces dernières années.

1.2.3 Les feux de brousse

Considérés comme ayant une très grande envergure à Gadabédji et à Tamou, les
feux de brousse sont par contre pratiquement absents dans les aires protégées de
Termit et de l’Aïr et du Ténéré du fait des conditions climatiques non favorables à la
présence de nombreuses herbacées. Les éleveurs transhumants et locaux, de
même

que les agriculteurs, sont identifiés comme étant les principaux acteurs. En effet, à
Gadabédji comme à Tamou, les feux de brousse sont souvent volontaires car leur
pratique permet la régénération de certaines espèces prisées par les animaux
sauvages. Ainsi les éleveurs mettent le feu pour favoriser les repousses afin de faire
face à la période de soudure. Parfois les feux incontrôlés qui naissent en périphérie
peuvent se propager à l’intérieur de ‘aire protégée.

1.2.4 L’exploitation du bois et des produits forestiers non-ligneux(PFNL)

La coupe du bois est partout signalée, dans les six aires protégées. L’exploitation du
bois et des produits forestiers non ligneux est assez développé dans la RNNAT si on
en croit ses gestionnaires. Elle se traduit par une exploitation du bois de feu et de la
paille. Les populations riveraines et les commerçants transporteurs de bois
provenant des grandes villes comme Niamey, Maradi, Zinder en sont les principaux
acteurs. La paille est, par exemple, prélevée pour servir d’alimentation au cheptel
des éleveurs vivant en ville. La paille est également utilisée par les caravaniers pour
la confection des nattes.

A Dosso l’exploitation du bois se fait via les marchés ruraux de bois. Elle est à mettre
au compte des populations riveraines, des migrants agricole et de quelques citadins.
Il en est de même dans la zone de Gadabédji où les artisans coupent certaines
espèces d’acacia (Acacia raddiana), Balanites, pour la confection de selle de
chameaux.

1.2.5Les menaces

Les menaces sont des pressions potentielles, susceptibles d’intervenir directement


au niveau de l’aire protégée dans un avenir proche ou lointain.Les menaces les plus
importantes sur les aires protégées sont la pollution et la pression démographique.
Tableau 4 : les menaces identifiées par les gestionnaires dans les Aires Protégées

MENACES
Pression anthropique Risque Pollution Modification du
Aires sanitaire entre milieu
Protégée animaux
s domestiques
et la Faune
Parc W Avancée du front agricole, Contact Pollution
explosion démographique animaux ménagère des
domestiques villages, et
et la Faune prospection
minières
Tamou Pression démographique Erosion hydrique
(notamment des populations (due au ramassage
migrantes venues du Nord) des pailles),
et avancée du front agricole, prolifération
bitumage de la route (Say- d’espèces
Tapoa) envahissantes
Dosso Installation des points d’eau, Prolifération
exploitation non contrôlée d’espèces
des produits forestiers non envahissantes
ligneux (Sida cordifolia)
Gadabédji Installation des puits, Transhumance
implantations de
campements, avancée du
front agricole
Termit Due à la prospection minière Prospection
minière
Aïr et Insécurité (rébellion), Compétition Exploration Espèces
Ténéré surexploitation des faune/animaux Exploitation envahissantes
ressources hydriques, domestiques minière (Prosopis juliflora)
exploration minière en terme de érosions hydrique et
pâturages éolienne
II Lutte contre les activités illégales

2.1 Lutte contre le braconnage

La lutte contre le braconnage sera le meilleur moyen de préserver la faune du


danger et de la permettre d’évoluer librement dans son milieu naturel

Comment lutter contre le braconnage ?

 Par l’application stricte de la réglementation de la chasse ;


 Par la création en nombre suffisants des postes de contrôle pour superviser
les points névralgiques (sensibles) ;
 Par augmentation du réseau des pistes dans les espaces naturels ;
 Par sensibilisation des populations riveraines par l’utilisation des radios
rurales, la télévision, les journaux, et les panneaux de sensibilisation ;
 Harmonisation de la réglementation commune de la chasse avec les pays
voisins.

2.2 Lutte contre le pâturage illégal

L’occupation des aires protégées par le bétail est souvent fréquente. Les animaux
domestiques, non seulement son concurrent avec la faune, du point de vue utilisation
de la nourriture, mais peut être aussi un vecteur des maladies. L’installation du bétail
dans une aire protégée, peut entrainer la diminution voire même la disparition de
certaines espèces animales dont les lieux de fréquentation sont occupés par ce
dernier. Pour lutter contre l’occupation des aires protégées par le bétail il faut
systématiquement renforcer les patrouilles et les postes de contrôle.

2. 3 Lutte contre les autres pressions extérieures

La poussée démographique entraine la recherche de plus en plus des terres de


cultures, les besoins du pâturage, ainsi que ceux de l‘exploitation forestière
exposent les aires protégées à des menaces graves. La disposition permanente des
aménagistes est de soustraire les aires protégées de ces pressions.Le respect strict
des règles sur la conservation de l’environnement afin de sauvegarder le patrimoine
naturel qu’est la faune.

2.4 Lutte contre les feux de brousse

La lutte contre les feux de brousse est la préoccupation de tout aménagiste afin
d’épargner la nature des différentes formes de catastrophes.

Comment lutter contre les feux de brousse ?

Les feux de brousse détruisent l’environnement, les écosystèmes en mettant un frein


à tout développement humain et faunique.

Les moyens de lutte contre les feux de brousse sont :

 La lutte préventive : qui regroupe tous les moyens servant à prévoir le


déclanchement d’un feu (sensibilisation, feux d’aménagement, ouverture des
bandes pare-feu…) ;
 La lutte active : se déclenche en cas de sinistre où l’utilisation des
branchages, du sable, de l’eau en fonction de la disponibilité et même du feu
pour mener à bout ce dernier ainsi déclaré;
 La lutte passive : c’est la répression de fumer dans les aires protégées,
l’application des lois interdisant la mise à feu dans les milieux naturels.

2.4.1 Ouverture des bandes pare-feu

Un pare-feu est une bande débarrassée de toute végétation disposée


perpendiculairement à la direction de manière à pouvoir arrêter tout feu.

La largeur de la bande est fonction de la hauteur de la végétation, de sa densité


et de l’intensité des vents. Dans tous les cas la largeur doit être suffisante afin de
constituer un obstacle à la progression du feu.

2.4.2 Les catégories de bandes pare-feu

Nous avons deux principales catégories de bandes par feux :

 Les bandes pare-feu manuelles qui sont réalisées manuellement par les
populations bénéficiaires aux moyens de simple matériels aratoires (râteaux,
coupe-coupe, haches…) ;
 Les bandes pare-feu mécaniques : qui sont réalisées par des machines
agricoles dans de zones de parcours de la Faune ou du Bétail en vue de
protéger le capital fourrager et aussi le long des frontières. Ce type de bande
pare-feu est ouvert à l’aide de gros engins et selon les disponibilités. Un
nettoyage des bandes est opéré par les populations bénéficiaires.

2.4.3 Orientation des bandes pare-feu

En saison sèche, les vents dominants tendent à être forts et constants ; les bandes
pare-feu doivent être ouvertes sous les angles convenables, perpendiculaires à la
direction des vents dominants.
La largeur des bandes est fonction des paramètres suivants :
 Densité et la structure de la végétation ;
 Vitesse des vents dominants ;
 Sens des vents dominants.

A ce titre, elle peut varier de 10 à 15 m voire même 25 m de largeur ; l’écartement


entre les bandes pare-feu est fonction des paramètres cités précédemment. Il peut
varier de 80 à 100 m si toute fois le milieu est ouvert.

III Les type de feux et leurs conséquences

3.1 Feu Précoce

C’est un feu qu’on allume après les dernières gouttes de pluie communément appelé
« Feu d’aménagement »

Un feu d’aménagement est un feu qui est provoqué et contrôlé volontairement par
les gestionnaires des aires protégées qui ne nuit pas.

3.2 Feu de contre-saison

Allumé après les premières gouttes de pluie au moment où apparaissent les jeunes
pousses. C’est le feu d’aménagement le plus modéré car il diminue l’action néfaste
des autres feux en empêchant l’accumulation de la litière.

3. 3 Feu Tardif
C’est un feu le plus violent, il est allumé en saison sèche, lorsque les végétaux
herbacées sont murs et les graines sont tombées par contre les ligneux vivent en
latence. Ainsi, l’action de ce feu est combinée à la sècheresse exerce une pression
sur ces végétaux. Ce feu entraine une dégradation des écosystèmes de la faune

IV Les principes fondamentaux de l’aménagement de la faune

Les principes fondamentaux d’aménagement de la faune sont basés sur les


principes moteurs de planification. Dans une zone d’aménagement telle qu’un Parc
National, il faut établir un plan directeur ou un plan cadre d’aménagement qui doit
répondre aux objectifs qu’on s’assigne pour cette zone.

Le plan directeur est un document qui établit les règles d’utilisation, de préservation,
d’aménagement et de développement général d’une zone.

4.1 Principe de planification à long terme

Pour assurer la pérennité des potentialités du milieu humain, la planification doit être
à long terme. On doit viser non seulement l’intérêt de la collectivité présent mais
encore celui des générations futures représenter une telle orientation, elle ne peut
céder ni aux intérêts des prises, ni à ceux d’un groupe.

4.2 Principe de planification intégrée des ressources

Pour parvenir à une mise en valeur rationnelle d’un territoire (aire protégée), les
responsables sont tenus de leurs décisions en fonction d’une réflexion consciente
portant sur l’ensemble des ressources et des potentialités offertes par le territoire.

4. 3 Principe de planification scientifique à prédominance écologique

La planification des ressources naturelles et dans un sens plus large, de


l’environnement humain, deviendra une opération objective pour autant que sa base
soit scientifique et multidisciplinaire.

Il est donc rationnel, au moment où il faut planifier l’utilisation du milieu, de se fonder


sur les données écologiques.

4.4 Principe du réalisme des aménagements


Il faut éviter de faire les investissements qui ne répondent pas aux besoins ou qui ne
se justifient pas par une impérieuse nécessité. Le principe rappelle la nécessité de
fixer les buts à court, moyen et long termes des aménagements envisagés, et de
procéder, dans chaque cas, à des études, analyses et enquêtes préliminaires.

4.5 Principe de zonage

La zone constitue un moyen de mettre en pratique les prescriptions d’aménagement


intégré. Dans le cas de la récréation dans la nature, le principe doit s’appliquer à tous
égards.

4.6 Principe de la primauté de l’esthétique

Les préoccupations esthétiques contribuent à harmoniser les aménagements


récréatifs avec le milieu naturel (styles, matériaux), elles jouent, en outre, un rôle
important dans l’influence que l’activité récréative exerce sur le public.

L’aménagement doit être esthétique afin de déterminer chez l’Homme, une sensation
de détente et d’agrément ; il reste sensible naturelle.

4.7 Principe de l’aménagement progressif de l’infrastructure touristique

Ce principe découle des trois impératifs suivants :

 Eviter des modifications trop brutales du milieu ;


 Suivre, par des enquêtes régulières, les réactions et l’intérêt du public pour les
aménagements en voie de réalisation ;
 Se plier aux nécessités économiques.

4.8 Principe de l’accessibilité et des relations fonctionnelles entre les


différentes sections d’unité d’aménagement touristique

La disposition des différentes sections doit être rationnelle et fonctionnelle. Ceci à


l’avantage de faciliter l’administration l’entretien et de préserver l’environnement.

L’utilisation anarchique de l’espace récréatif conduit à la dégradation des lieux.


L’accès doit être considéré dans les premières étapes de planification, car il est
d’important dans le cas des aires protégées.
4.9 Principe de l’utilisation des accidents naturels

L’aménagement tiendra à tirer le meilleur parti de l’ensemble des attractions


naturelles mis en évidence dans la phase d’inventaire biophysique et d’inventaire du
potentiel touristique. Une zone d’aménagement récréatif doit offrir une gamme variée
d’activités de loisir, son aménagement doit être diversifié.

4.10 Principe de sécurité

La sécurité des usagers doit être une préoccupation constante et fondamentale des
responsables des aménagements : sécurité des voies d’accès, sécurité des activités
nautiques, sécurité des installations et équipements,faune sauvage…

A ces principes, s’ajoutent d’autres, plus ou moins importants, dont il faut en tenir
compte :

 Principe du contrôle permanent des facteurs de dégradations ;


 Principe de mise à profit de l’imagination et de la créativité ;
 Principe de l’éducation ;
 Principe de régulation…
V Aménagement des aires protégées

Pour une bonne réussite de la conservation des aires protégées il ya lieu d’orienter
l’aménagement d’un certains éléments importants.

5.1 Aménagement des salines

Les salines sont des endroits connus des animaux sauvages où la terre est salée et
où les animaux viennent creuser et absorber cette terre. La terre des salines apporte
aux animaux un certain nombre de sels minéraux et les oligoéléments utiles. Elle
provoque chez les animaux des phénomènes diarrhéiques donc d’expulsion des
parasites.

On peut les aménager avec apport supplémentaire de sel. Il est également possible
de fabriquer des pierres salées à lécher que l’on peut déposer dans des endroits
identifiés pour attirer les animaux.

5.2 Aménagement des pistes

Un bon réseau de pistes carrossables et entretenu permet une meilleure utilisation


par les touristes, mais aussi de lutter contre le braconnage et les feux de brousse.
L’augmentation du réseau de piste permet de mieux desservir la zone et de
constituer en même temps des pare-feu efficaces. La forme des pistes est également
importante : les pistes surélevées et en méandres permettent une meilleure visibilité
et limitent la vitesse des véhicules.

5.3 Contrôle de la végétation

Mis à part le contrôle des feux de brousse, il est nécessaire de contrôler la


végétation pour la mettre en équilibre l’habitat avec les animaux sauvages.
Un milieu stable est généralement difficile à obtenir, néanmoins son contrôle est
possible :

 Eviter l’empiètement par le bétail domestique ;


 Contrôler le surpâturage des animaux sauvages ;
 Lutter contre le pâturage illégal ;
 Eviter les feux de brousse répétés et abusifs

5.4 Aménagement des Points d’eaux

La permanence de l’eau pour la vie de la faune est indispensable ; pour cela il est
nécessaire d’aménager les retenues d’eau :

 Transformer les mares semi permanentes en permanentes ;


 Augmenter la capacité de rétention des autres points d’eau ;
 Confectionner des bassins alimentés d’eau par l’énergie solaire à partir des
plaques solaires ;
 Lutter contre l’ensablement des cours d’eau ;
 Créer d’autres points d’eau dans certains endroits isolés pour assurer la
fréquence des animaux sauvages.

5.5Contrôle des érosions

L’érosion entraine la dégradation des sols, par conséquent celle de la végétation ;


surtout celle des graminées généralement appétées par les animaux sauvages.

L’érosion peut aussi altérer la situation des pistes et des cours d’eau.

Il faut donc contrôler l’érosion en apportant des aménagements nécessaires


(traitement des pistes, des ravins, des ponts d’eau,..).

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