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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL

DIRECTION GENERALE DES FORETS (DGF)

AMENAGEMENT DE LA FORET DOMANIALE DE BAINEM


ET DE LA FORET DU 19 JUIN

EURL SERTF
07 lot. Ferme Graff/ Draria/ Alger
Tel/Fax : 070 91 38 45
Juillet 2007
Table des matières

Présentation ............................................................................................................................................................ 3

1 Historique ..................................................................................................................................................... 4

2 Le milieu physique ........................................................................................................................................ 7

2.1 Le cadre physique ................................................................................................................ 7


2.1.1 Le relief et l’altimétrie..................................................................................................................... 7
2.1.2 Géologie .......................................................................................................................................... 8
2.1.3 Hydrologie....................................................................................................................................... 8
2.1.4 Pédologie ......................................................................................................................................... 9
2.1.5 Les Aspects pédogénétiques .......................................................................................................... 10
2.1.6 Caractéristiques bioclimatiques ..................................................................................................... 11

2.2 L’occupation du sol ............................................................................................................ 13


2.2.1 La forêt .......................................................................................................................................... 13
2.2.2 La Faune. ...................................................................................................................................... 20

3 L’organisation et la gestion de la forêt ...................................................................................................... 21

3.1 Présentation du site ............................................................................................................ 21


3.1.1 L’infrastructure ............................................................................................................................. 23
3.1.2 Les moyens humains et matériels .................................................................................................. 24

3.2 La gestion de la forêt.......................................................................................................... 25


3.2.1 La fréquentation de la forêt ........................................................................................................... 25
3.2.2 Les feux de forêt et les délits ........................................................................................................ 25
3.2.3 Les problèmes de gestion .............................................................................................................. 26

Conclusion : ......................................................................................................................................................... 27

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LISTE DES ABREVIATIONS

AF Aménagement Forestier
CT Correction Torrentielle
DA Dinar algérien
DGF Direction Générale des forets
DGSN Direction Générale de la Sureté Nationale
DSA Direction des Services Agricoles
DRS Défense et Restauration des Sols
CDS Conservation des Forêts
CES Conservation des Eaux et des Sol
CF Conservation des Forêts
INRF Institut National de la Recherche Forestière
LCD Lutte contre La Désertification
MADR Ministère d′Agriculture et de Développement Rural
MDA Million de Dinars Algériens
MEV Mise en Valeur
ONS Office National des Statistiques
ONM Office National de Météorologie
PNDAR Plan National de Développement Agricole et Rural
PPDR Projet de proximité de Développement Rural
SAU Surface Agricole Utile
SNAT Schémas Nationale d’Aménagement du Territoire
PACMA Programme d’Aménagement Côtier de la zone Métropolitaine Algéroise
PAM Plantes Aromatiques et Médicinales
PCD Programmes Communaux de Développement
PDAU Plan directeur de l’Habitat et de l’Urbanisme
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
TPF Tranchée Pare Feu

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Présentation

La forêt de Bainem totalise 685,44 ha, elle est formée par 2 sites, celui de la forêt
domaniale de Bainem et celui de la forêt du 19 juin, c’est le plus important espace
naturel boisé de la wilaya d’Alger
La forêt de Bainem se localise au nord ouest de la wilaya d’Alger, au niveau du
Massif de Bouzareha, qui domine le littoral algérois ouest
Du point de vue administratif, la forêt de Baïnem dépend de la conservation des
forêts d’Alger, district d’Alger, qui regroupe les cantons suivants :

Bouzareha à l’Est
Bologhine au nord,
Aïn Bénian à l’Ouest

L’altitude moyenne varie entre 60 m et 285 m, la topographie est accidentée,


notamment au niveau du versant nord qui domine la bande littorale algéroise, la
partie centrale présente un relief moins accidenté.

Le site est intégré dans un important programme, le PACMA, qui entre dans le cadre
d’une convention signée en 2001 entre l’Algérie et le PNUE.
Ce programme constitue une mise en œuvre du Plan d’Action pour la Méditerranée
(PAM) qui porte sur la protection de la mer Méditerranée contre la pollution. Le PAM
est un organe d’exécution de la Convention de Barcelone
Il vise, entre autres objectifs, la gestion intégrée des ressources naturelles, la
conservation de la nature, du paysage et des sites de la zone côtière de la
méditerranée.
Un programme d’étude a été engagé par la wilaya d’Alger pour maîtriser et
organiser la gestion de l’espace de la wilaya qui compte tenu du développement
rapide de l’urbanisation est l’objet de risques majeurs, notamment celui lié aux
inondations. De même qu’il est relevé la nécessité de disposer pour les grandes
métropoles urbaines de sites boisés et d’espaces verts pour les besoins de détente
et de loisirs de la population.

La forêt est gérée par la DGF conformément à ses missions et prérogatives de


préservation et de valorisation du patrimoine forestier. La gestion de la forêt est
également orientée vers l’amélioration du cadre de vie des citoyens et vers
l’expérimentation et la recherche.
Plusieurs aménagements ont déjà été réalisés dans le cadre du programme
sectoriel et ont concernés les travaux forestiers et l’infrastructure ainsi que
l’aménagement des zones de loisirs et de détente

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1 Historique

L’origine de la forêt de Bainem remonte à 1851, la forêt qui appartenait à des


particuliers a fait l’objet d’une loi pour la création d’une réserve forestière destinée à
satisfaire les besoins de la population algéroise en bois de chauffage.

La forêt est soumise à partie de 1852 au régime forestier, et plusieurs parcelles sont
progressivement incorporées au domaine forestier :

1852 Attribution de 279,68 ha loi du 20/08/1952


1861 Attribution de 277,03 ha Arrêté du 10/12/61
1871 Acquisition de 2,16 ha Achat de terres auprès de particuliers

En 1922, un premier arboretum a été crée sur une superficie de 50 ha, pour des
essais sur l’introduction de différentes espèces d’Eucalyptus.

La forêt a connu une succession d’incendie entre 1868 et 1956, et plus de 41


sinistres ont été recensés, en 1956 toute la forêt a été ravagée par le feu.
Un programme de réhabilitation est mis en place dés 1958, avec l’implantation d’un
réseau de banquettes de DRS, le lancement des plantations a débuté en 1960.

A l’indépendance, la forêt de Bainem, est intégrée au domaine forestier national, le


secteur poursuit la gestion et le développement du patrimoine avec l’entretien des
plantations et l’installation en 1965 d’un arboretum de 81 parcelles.

En 1984, le parc national de Bainem est crée par décret du11 février 1984, des
aménagements récréatifs ont été réalisés :

Construction d'un centre équestre


Construction d'un centre cynophile
Construction d'un camp de tir aux pigeons
Implantation de kiosques et restaurants
aménagement d'aires récréatives

Parallèlement les aménagements forestiers se sont poursuivis avec la réalisation de


coupes d’assainissement (Pin maritime en 1991 et Eucalyptus gomphocephala en
1992) et l’entretien du réseau de pistes et des TPF.

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Le versant sud de la forêt a fait l’objet d’un pré aménagement rectiligne, 32
compartiments de 7 à 20 ha, ont été délimités et matérialisés par bornage, des pistes
de dessertes ont été également réalisées.
En 1997, compte tenu de la situation sécuritaire qui prévalait, des coupes et des
défrichements ont été réalisés dans toute la forêt, les activités récréatives ont été
totalement abandonnées et les travaux d’entretien se sont arrêtés
Les opérations de défrichement ont été réalisées, en partie au bulldozer, ce qui a
entraîné la destruction par endroit du réseau de banquettes

Ce n’est qu’à partir de 1998, avec l’arrêt des coupes sécuritaires que des actions de
réhabilitation ont été entamées pour reconstituer le patrimoine forestier et relancer
les activités récréatives. En 1998 une première opération a concernée les cépées
d’Eucalyptus pour la sélection de brins.

Pendant l’année 2 000 un centre de formation de motocyclistes et un centre


cynophile dépendants de la gendarmerie nationale, ont été construits à l’intérieur de
la forêt domaniale

Un important programme a été lancé par le secteur, à partir de l’année 2 000, pour
réhabiliter la forêt et relancer les différentes activités récréatives :

Ce programme concerne 2 types d’actions :

- Consolidation du patrimoine forestier :


Les travaux ont concerné la reconstitution, l’extension du domaine forestier et
l’infrastructure :

Réfection du réseau de banquettes 28 Km


Débroussaillage 500 ha
Assainissement forestier 500 ha
Travaux forestiers 300 ha
Recépage des peuplements d'eucalyptus
ayant subis des coupes sécuritaires 150 ha
Reboisements
Foret domaniale de Bainem 140 ha
Foret du 19 juin 100 ha
Ouverture de pistes 3.4 Km
Aménagement des pistes 32 Km
Consolidation voie principale
3
(gabionnage) 1 000 m
3
Correction torrentielle 1 400 m
Réfection du siège de la circonscription
Aménagement portail
Réalisation d'une clôture
Installation de points d'eau 04 unités

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Il faut signaler que la reconstitution du patrimoine forestier a été quelques peu
freinée par un important incendie qui s’est déclaré en 2001 et qui a ravagé prés de
130 ha.

- Relance des activités récréatives :


Dés 2006, les travaux de réfection des anciens kiosques ont été lancés, des contacts
ont été pris avec les anciens concessionnaires qui avaient abandonné leur activité
suite à la dégradation de la situation sécuritaire.

Les installations ont subis des dégradations importantes et nécessitent de ce fait


des travaux coûteux, 15 concessionnaires sur les 22 existants ont été contactés, 9
ont commencé les réfections de leurs locaux.

Le secteur a parallèlement entrepris des travaux d’aménagement des aires de


détente avec l’installation d’équipements récréatifs en 2006. La route qui traverse la
forêt a été réfectionnée et l’éclairage public a été installé.

Réfection route goudronnée 3 200 m l


Electrification 4 200 m l

Réfection des aires de détente 02 unités


Installation de fontaines publiques 04 unités
Réfection de toilettes publiques 04 unités

Les efforts entrepris depuis 2 000, ont permis de reconstituer le cadre général de la
forêt et de rétablir l’activité récréative :

La forêt est dans son ensemble bien entretenue, une population nombreuse se
déplace régulièrement et trouvent des conditions d’accueil minimales qui peuvent
bien sur être améliorées

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2 Le milieu physique

La forêt de Baïnem se situe au niveau du Massif de Bouzareha, à 15 km à l’ouest


d’Alger, elle constitue une forêt d’un seul tenant

Ses coordonnées géographiques sont:


3° 02 Est
36° 49 Nord

2.1 Le cadre physique


La forêt se localise sur la chaine montagneuse de moyenne altitude qui borde la
zone côtière d’Alger et qui fait face à la méditerranée.

2.1.1 Le relief et l’altimétrie


La forêt de Baïnem est située entre 60 m et 285 m d’altitude. Globalement, elle
présente une topographie assez accidentée, plus adouci dans la partie centrale

Classes de pentes superficie (ha) en % de la sup totale

0 à 3% 146,37 20,85
3à6% 46,8 6,6
6 à 12 % 155,51 22,15
12 à 25 % 254,95 36,31
25 à 45 % 94,78 13,5
45 à 50 % 3,59 0,51

total 702 100 %

Le rapport des pentes indique que prés de 50 % de la superficie du site se localise


sur des pentes supérieures à 12,5 %
La topographie accidentée concerne l’ensemble du site mais elle plus accentué dans
la zone nord qui domine les communes littorales.

Le boisement de ces zones escarpées constitue une protection indispensable contre


l’écoulement des eaux sous ce régime de pluviométrie élevée.

L’altitude moyenne est moyennement importante, elle culmine à 320 m mais cela
ne concerne que la zone sommitale de la forêt, la partie la plus importante du
territoire est situé entre 200 à 300 m d’altitude.

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Classes (m) Superficie (ha) en % de la sup totale

0 à 50 4 0,69
50 à 100 40 5,69
100 à 150 92 13,1
150 à 200 213 30,34
200 à 250 172 24,5
250 à 300 170 24,21
300 à 320 11 1,56

Total 702 100,09

2.1.2 Géologie
La forêt de Baïnem repose sur des terrains sédimentaires et métamorphiques. Les
roches métamorphiques sont dominantes et sont représentées par des schistes, des
micaschistes, des gneiss, des calcaires et des quartzites.

Dans sa partie ouest la forêt repose sur les couches du pliocène supérieur du
plateau d’Aïn Bénian. Ces couches récentes sont formées de grès décomposées à
leur surface en sable plus ou moins coloré, et par endroits de sables rouges argileux.
(Glangeaud, 1932)

2.1.3 Hydrologie
Plusieurs oueds prennent naissance dans le massif de Baïnem, Mais la plupart sont
intermittents et ne coulent pas toute l’année à cause du régime des pluies
On peut également constater que l’implantation importante des Eucalyptus sur le
site est un excellent moyen de juguler et de freiner la force des eaux de
ruissellement.

Les principaux oueds sont l’oued Baïnem d'une longueur de 1.15 km et Oued
Afroun d'une longueur de 1.97 km.
Les autres cours d’eau sont oued Djerdah, oued Melah et oued Dartguiss et oued
Beni messous : d'une longueur de 2.86 km

Les talwegs ont une longueur totale de 27.51 km


La longueur totale du réseau hydrographique est de 33.50 km
Quant aux points d’eau, 04 unités ont été aménagé au niveau de la forêt de Baïnem.

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2.1.4 Pédologie
Les sols de la forêt de Baïnem reposent sur des roches mères calcaires d’autres sont
non calcaires. Selon des études récentes (Aït-Ben Amar et Ahriz (1993), le substrat
de la forêt de Baïnem est constitué de huit unités pédologiques appartenant à quatre
classes de sols :

 Les sols peu évolués d’érosion lithique


 Les sols minéraux bruts
 Les sols brunifiés
 Et la classe des sols à sesquioxyde de fer.

Ces classes renferment les unités suivantes :

- Sols rouges fersialitiques lessivés avec accumulation de calcaire dur.


Localisé au Nord ouest, généralement à proximité des talwegs. Ces sols occupent
prés de 42 ha. Ils ont une épaisseur de 50 à 300 cm. Ils sont bien structurés et
présentent une bonne activité biologique (C/N = 10.5) La matière organique
diminue avec la profondeur. La texture qui est limono-argileuse en surface devient
limono-argilo-sableuse en profondeur.

- Sols peu évolué, non climaciques d’érosion lithique sur schistes.


Cette unité de 61 ha se localise au Nord Ouest, Sud-Est et centre de la forêt. La
profondeur de ces sols varie de 40 à 70 cmen relation avec l’intensité de la
végétation, la pente et le couvert végétal. Le taux de calcaire est presque nul. La
texture est limono-sableuse. L’activité biologique est faible C/N = 16.66

- Sols minéraux bruts d’érosion lithique


Sols superficiels (10 cm de profondeur), ils se localisent un peu partout, ils
occupent une superficie de 26 ha. Ils sont dénudés et exposés à l’érosion, ce qui
les rend pierreux et caillouteux.

- Sols fersiallitiques lessivés, sans réserve calcique, sans charge


caillouteuse, légèrement hydromorphes sur schistes.
Ces sols ont une texture limoneuse en surface, argileuse et argileux-sableuse en
profondeur où ils sont moins structurés, ils sont relativement profond (90 cm), bien
développés et dépourvus en éléments grossiers. Ils présentent une bonne activité
biologique (C / N = 13.30). Ils occupent une superficie de 10 ha.

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- Les sols bruns mésotrophes sur schistes
Ils sont situés au Nord Est. Il s sont profonds malgré les fortes pentes. Ils sont
dépourvus de calcaire et possèdent une texture limono-sableuse, ils ont
légèrement hydromorphes et ont une mauvaise activité biologique (C / N = 16.17).
Ils occupent une superficie de 16 ha.

- Sols rouges fersialitiques, lessivés avec charge caillouteuse sur


micaschistes et gneiss
Localisés en bas de pente, ils ont une profondeur supérieure) 190 cm, bien que
soumis à l'érosion. Ils présentent une charge caillouteuse supérieure à 50 %, une
texture de plus en plus fine en profondeur. Le pH est acide à neutre et présentent
une mauvaise activité biologique. Ils occupent une superficie de 158 ha.

- Sols peu évolués non climaciques d'apport colluvial.


Ils sont localisés au niveau des talwegs et présentent une forte charge caillouteuse.
Leur texture est fine en profondeur et le pH est acide. Ils sont bien structurés mais
l'activité biologique est mauvaise. Ils occupent une superficie de 61 ha .

- Sols complexes
Cette classe regroupe par ordre d'importance, les unités 4 et 6, 7 et 2 et quelques
affleurements rocheux. Ils occupent 19 ha.

2.1.5 Les Aspects pédogénétiques


Du fait de l'alternance saisonnière qui caractérise le climat de la forêt de Baïnem,
ses sols se caractérisent entre autre par :
 Une rubéfaction : c'est une déshydratation des oxydes et hydroxydes de fer
liés ou non aux argiles. Elle est caractéristique des unités (1) et (4).
 Le siltage : c'est l'entraînement des argiles en suspension, ce qui provoque
une diminution de la teneur d'argile de surface. Il caractérise les unités (1-4) et
(6).
 Une hydromorphie : c'est la solubilisation des éléments minéraux par
acidolophylie et réduction du fer et du Magnésium par une microflore
anaérobie. Elle se manifeste là où il y a une absence ou un mauvais drainage.
C'est le cas des unités (2-4) et (6)
 La décarbonation : C'est la dissolution du calcaire des horizons de surface
par les eaux chargées en CO2, accompagnée d'une accumulation relative des
éléments insolubles, ce qui conduit à la formation de croûtes calcaires. Elle
est caractéristique de l'unité (1)
 Le colluvionnement : ce phénomène est lié à la topographie car il
caractérise les sols situés sur les fortes pentes du versant nord. Sous l'effet de
l'érosion, les matériaux sont entraînés le long des pentes.

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2.1.6 Caractéristiques bioclimatiques
Le développement de la végétation est intimement lié aux conditions bioclimatiques
locales. Les deux facteurs qui ont le plus d'influence sont les précipitations et la
température, néanmoins d'autres facteurs climatiques secondaires, tels que la gelée,
peuvent constituer un facteur limitant pour l'installation de certaines espèces
sensibles.

 Les précipitations
Au niveau de la forêt de Baïnem, la période des précipitations se concentre de
septembre à la fin du printemps.
Le climat de la forêt de Baïnem à l’instar de celui d’Alger est caractérisé par un
période sèche et chaude s’étendant du mois de juin à septembre et une période
humide et relativement froide. Les précipitations sont de l’ordre de 800 mm/an et se
concentrent entre le mois de Novembre et Janvier.

 La neige
Comme c’est le cas pour tout le littoral algérien de base altitude, la neige est rare au
niveau de la forêt de Baïnem.

 La grêle
Surtout en période printanière, (mars avril), la grêle peut entraîner des dégâts
considérables sur les jeunes pousses ainsi que sur les bourgeons floraux.

 les températures

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Aou Sept Oct Nov Dec Année
m° C 8 8 9 10,5 13,5 16,5 19,5 20 18,5 15 12 9,5 13,33
M° C 14 14,5 16 17 20,5 24 27,5 28 16 22 18 15 19,375
Temp Moyenne 11 11,3 12,5 13,8 17 20,3 23,5 24 17,3 18,5 15 12,25 16,35

P mm 98 89 74 62 35 16,5 3 7 30 88 105 119 726

La moyenne des maxima du mois le plus chaud est de 28 °C (Août), Les minima du
mois le plus froid correspondant à Janvier est de 8 °C. La température annuelle
moyenne est de 16°C

 Les gelées
Les gelées ont lieu durant les mois de janvier, février, mars et décembre, mais c’est
au printemps qu’elles occasionnent le plus de dégât.

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 Le vent.
Les vents soufflent de l’ouest de janvier à octobre et du sud ouest durant les mois de
novembre et décembre.

Le climat est de type méditerranéen, le climagramme d’Emberger donne la valeur


de Q2 = 127.7 et situe la forêt de Baïnem dans l’étage bioclimatique subhumide à
hiver chaud

Courbe ombrothermique de la station de Bouzareha

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2.2 L’occupation du sol

Les conditions du milieu et la végétation naturelle ont connue des évolutions


successives, qui ont transformé l’espace forestier dans sa composition et sa
consistance

2.2.1 La forêt
La végétation originelle de la forêt de Baïnem a été complètement modifiée suite
aux différents incendies, coupes et reboisements effectués le plus souvent avec
des essences exotiques.

Des vestiges d’une ancienne forêt de chêne liège subsistent encore dans certains
endroits du versant nord de la forêt, sur les parcelles les plus escarpées, cela permet
de supposer que la végétation initiale de la forêt correspond à l’oléo- lenticetum.

La forêt a connu un bouleversement total depuis sa création en 1922, avec


l’introduction de différentes essences d’eucalyptus sur 50 ha et les incendies de
1868 et 1956 où toute la forêt a été ravagée par le feu
En 1958 un réseau de banquettes de DRS a été installé, les plantations ont été
lancées à partir de 1960. Après l’indépendance un arborétum de 81 parcelles a été
mis en place et de nouvelles essences ont été plantées.
La forêt de Bainem est constituée par une mosaïque d’essences introduites à titre
expérimental et qui ont proliférés de manière plus ou moins importantes. Les
peuplements ont été installés en mélange où plusieurs espèces cohabitent.
La forêt du 19 juin a été reboisée bien plus tard avec exclusivement du pin d’alep.
Actuellement ce sont les résineux (Pin d’Alep, Pin Maritime, Pin de Canaries
Cyprès) et diverses espèces d’Eucalyptus qui constituent les principales essences
de la forêt, le chêne liège subsiste à l’état de relique sur 0.5 ha

• Le parcellaire :
Le parcellaire de la forêt de Bainem et de la forêt du 19 juin a été conçu suivante 2
approches différentes :

 L’aménagement rectiligne : Cette méthode a été initiée et mise en œuvre


par Said Grim (Forestier algérien) : le principe consistait initialement à
dégager des parcelles homogènes de même taille (1 à 2 ha) qui pouvait être
délimitées par des pistes ou à défaut par des layons, La topographie et
l’occupation du sol n’étaient pas prises en compte.
L’avantage de cette méthode est de disposer de parcelles maitrisables, où
l’intervention est facilitée par la taille des parcelles et le réseau de dessertes.

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Cette méthode a cependant un désavantage elle ne peut être généralisée,
elle est couteuse car il faut systématiquement ouvrir des pistes, ce qui
peut bouleverser complètement le paysage forestier par des travaux trop
lourds.
Appliquée à la forêt de Bainem, (série sud) cette méthode s’appuie sur le
réseau de pistes et de banquettes, elle a permis de dégager 32
compartiments appéllés « C », numérotés de 1 à 32. La superficie des
compartiments est relativement homogène, elle varie de 4 à 14 ha, les
compartiments ont été découpés en sous parcelles sur la base de l’occupation
du sol
 Le parcellaire topographique : cette méthode est basée sur les repères
topographiques, appliquée à la Série nord de la forêt domaniale de Bainem, et
à la forêt du 19 juin, elle a permis de dégager respectivement 7 et 4 parcelles.
Pour la série 2, les parcelles sont identifiées par des lettres latines de A à G
pour la série 3, les parcelles sont identifiées par les lettres et H I J K
. La taille des parcelles est grande elle varie de 18 à 70 ha. Pour la série 2,
c’est le réseau de TPF, qui sert de limites aux parcelles.

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• L’occupation du sol
La superficie des séries est la suivante :

Superficie des séries

Série 1 214,2 ha

Série 2 241,34 ha

Série 3 188,45 ha

TPF 41,36 ha

Total 685.35 ha

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L’occupation du sol par série est la suivante :

Occupation des sols par série

Série 1

Type d’occupation ha
Taillis d'eucalyptus 74,77
Peuplement de pin d’Alep 16.34
Peuplement en mélange 55.13
Reboisements 49,54
Maquis arboré 9.98
Aires de détente, terrains nus 8.44
Total 214,20

Série 2

Type d’occupation ha
Taillis d'Eucalyptus 59,97
Futaie d'eucalyptus 43,85
Reboisements 77,8
Peuplement pin d'Alep 2,64
Peuplement chêne liège 0,56
Maquis 56,52

Total : 241.34

Série 3

Type d'occupation ha

Peuplements mélangés 14,43


Peuplement de pins d'Alep 13,84
Reboisements 72,2
Maquis arboré 87,98

Total 188.45

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Rapport d’occupation des sols

Nature de l’occupation Superficie (ha) %

Taillis d'eucalyptus 133.91


Futaie d'eucalyptus 44.68
178,59 26 %

Peuplements en mélange 69.56


Peuplement de pin d'Alep 32.82
Peuplement chêne liège 0,56
101,94 15 %

Reboisements 199.54 29 %

Maquis 154.48 22.5 %

TPF/ Terrains nus, aires de


détente 50,8 7.5 %

Total 685.35 100 %

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L’occupation du sol suivant le type de formations forestières est la suivantes :

• Les peuplements forestiers :


La composition de la forêt de Bainem est caractérisée par un grand mélange
d’essences forestières, c’est une véritable mosaïque qui n’est pas toujours bien
positionnée, ce qui va nécessiter des efforts particuliers pour son entretien et son
développement au niveau des travaux forestiers.

Les Eucalyptus : C’est la principale essence forestière, son implantation est


ancienne, l’eucalyptus s’est maintenu, son état général est bon malgré les
problèmes qu’a connu la forêt pendant les années 1990. Prés cinq variétés
différentes ont été implantées :

Futaie d'Eucalyptus cladocalyx 13,46


Taillis d'Eucalyptus cladocalyx 34,39
Total 47,85
Futaie d'Eucalyptus gomphocephala 30,76
Taillis d'Eucalyptus gomphocephala 41,67
Total 72,43
Taillis d'Eucalyptus bosistonana 3,44
Taillis d'Eucalyptus camaldulensis 21,65
Taillis d'Eucalyptus gomphocephala et bosistonana 11,73
Taillis d'Eucalyptus leucoxylon 21,49

C’est surtout l’eucalyptus gomphocephale, qui domine, c’est l’espèce la plus utilisée
C’est surtout le taillis qui domine, c’est la conséquence des coupes et des reprises
qui n’ont pas été suivies, donnant un développement important des arbres. Pour une
forêt de détente il serait intéressant de faire évoluer les taillis en futaies (furetage)
par le recépage. Il faut également signaler qu’il existe des espèces plus sensibles
que d’autres au phoracanta, et qu’il faudrait progressivement les circonscrire par des
coupes sanitaires pour privilégier celles résistantes.

Les peuplements en mélanges : il s’agit le plus souvent de 2 à 3 essences qui se


partagent la même sous parcelle, le plus souvent on distingue le chêne liège et
différentes type de pins (Alep, Maritime, Pignon), avec le cyprès. Les peuplements
en mélange sont surtout issus de reboisements de repeuplements sur des parcelles
où existaient déjà des peuplements touchés par les feux de forets. Les peuplements
en mélange sont généralement denses à moyennement dense, et sont pratiquement
au stade semi ou fourré.

Document définitif Page 18


Les peuplements de pin d’Alep : généralement issus des anciens reboisements,
les peuplements de pins d’Alep ne sont pas très importants. La densité des
peuplements est dense à moyennement dense, tous les stades d’évolution ont été
relevés
Les peuplements de chêne liège : il n’existe plus qu’un seul peuplement
homogène, bien que le chêne liège soit le peuplement initial de la forêt. Le
peuplement de chêne liège est au stade de jeune futaie

Les reboisements : ils sont importants et ont été généralement réalisés avec des
espèces de pins (pin maritime, et pins pignon). Le pin d’Alep a été systématiquement
évité, les reboisements ont également concerné des associations d’espèces,
notamment le cyprès. la densité est moyenne à claire, le stade d’évolution est par
endroit appréciable. Il faut relever qu’un seul reboisement à concerné le chêne liège
sur 29 ha. Les reboisements tendent à favoriser la dominance des résineux dans la
forêt.

Le maquis : c’est généralement un maquis arboré constitué principalement de


Cistus monspeliensis, Cistus salvifolius, Arbutus unedo, Pistacia lentiscus, Erica
arborea, Calycotum spinosa, lonicera implexa, Myrthus communis, Olea europea,
Quercus coccifera, Genista tricuspidata.

Document définitif Page 19


2.2.2 La Faune.
 La faune mammifère de la forêt de Baïnem est constituée principalement le
sanglier, le chacal et de nombreux petits mammifères

 L’avifaune forestière est représentée par 12 familles à savoir :


 La famille des Turdidae avec cinq espèces : le rouge gorge, le merle noir, le
rouge queue, la grève musicienne et le rossignol Philomèle.
 La famille des fringilidae, avec quatre espèces : le verdier d’Europe, le pinson
des arbres, le serin cini et le chardonneret élégant.
 La famille des muscicapidae, avec deux espèces, le gobe-mouche gris et le
gobe-mouche noir.
 La famille des paridae, avec deux espèces, La mésange bleue et la mésange
charbonnière
 La famille des caerthidae représentée par une seule espèce, le grimpereau
des jardins.
 La famille des ploceidae, avec une seule espèce, le moineau domestique
 La famille des picidae, représentée aussi par une seule espèce, le torcol.
 La famille des sylvidae, avec trois espèces, la fauvette à tête noire, le pouillot
véloce et la fauvette des jardins.
 La famille des motacilidae, avec trois espèces : le pipit des arbres, la
bergeronnette des ruisseaux et la bergeronnette grise
 La famille des apodidae avec deux espèces le martinet noir et le martinet pâle
 La famille des sturdidae, avec une seule espèce l’étourneau sansonnet.
 La famille des pycnotidae, avec le bulbul des jardins.

La faune et l’avifaune de la forêt de Bainem, doit faire l’objet d’un inventaire


systématique compte tenu de son importance et sa diversité.

Document définitif Page 20


3 L’organisation et la gestion de la forêt

La forêt de Bainem est une forêt pratiquement insérée dans l’agglomération


algéroise. C’est une forêt « intra muros » c’est à dire qu’à terme avec le
développement de l’urbanisation le site sera totalement encerclé par des
constructions.

Sur le plan des groupements humains, il n’y a pas à l’intérieur de la forêt


d’habitations, et donc pas de population résidente. L’espace est bien protégé et le
rapport entre la population riveraine et la forêt va être complètement transformé
avec l’urbanisation rapide qui tend à grignoter progressivement l’espace interstitielle
entre le domaine urbain et forestier
De fait le domaine agricole ou rural qui entourait la forêt est en train de se réduire, ce
qui va changer l’activité des résidents et transformer leur rapport à la forêt

Cela signifie que les principales contraintes à gérer vont surtout concerner l’activité
de loisirs et détente ainsi que différentes pollutions liées à l’activité urbaine.

3.1 Présentation du site


La forêt de Baïnem se localise dans les limites administratives de 4 communes de la
wilaya d’Alger. Ce sont des communes fortement urbanisées et qui continuent de
faire l’objet d’une urbanisation menée sous 2 formes différentes :

- Les programmes de l’Etat : l’extension du bâti est prévue dans les différents
projets lancés par la wilaya et par les APC, pour couvrir les besoins de la
population en matière de logements et d’équipements. Ce programme
concernera à terme les terrains ruraux et agricoles qui restent disponibles
dans les communes situées autour du site. Le PDAU de la wilaya d’Alger
prévoit pour le long terme une extension sur les terres non encore
urbanisées de la commune d’Ain Bénian et de Hammamet
- L’extension de l’habitat privé : il se poursuit surtout dans les zones
marginales en pente ou sur les berges d’oued. Ce type de construction est
très dynamique, il grignote constamment de petits espaces à proximité
immédiate de la forêt

L’augmentation sensible de la population à proximité immédiate de la forêt risque


également risque également de transformer la forêt en terrain de jeux pour des
jeunes désœuvrés qui ne respecterons pas toujours les règles en matière de
préservation du site. Il s’agit d’envisager des formes adaptées de sensibilisation,
notamment pour les plus jeunes pour anticiper le phénomène et tenter d’associer la
population à l’effort de préservation du site.

Document définitif Page 21


On peut relever que l’extension de l’extension du bâti s’effectue pratiquement dans
toutes les directions, les terrains agricoles qui subsistent dans la commune d’Ain
Benian sont en voie d’urbanisation à moyen terme

Document définitif Page 22


3.1.1 L’infrastructure
L’état actuel de l’infrastructure localisé à l’intérieur de la forêt de permet de relever
que les constructions actuelles sont propriété de l’Etat et appartiennent à différentes
institutions il s’agit de :
- Le siège de la circonscription : qui regroupe le bureau et dépendances ainsi
qu’une infrastructure qui doit être aménagé en musé. L’ensemble est clôturé
et semble être en bon état
- Le siège de l’INRF : qui comprend des bureaux et des logements ainsi que
des parcelles destinées à l’expérimentation
- 2 infrastructures de la gendarmerie nationale qui abrite la brigade cynophile et
celle des motocyclistes
- 1 infrastructure dépendant de la DGSN
L’espace abrite également des aires de jeux et divers aménagements récréatives
ainsi que des Kiosques (restaurants et autres) dont la majorité n’est pas fonctionnels,
2 sont en réfection
La forêt dispose également de voie d’accès, dont une voie principale goudronnée et
éclairée qui traverse le site d’Est en Ouest, permettant la liaison entre la commune
de Bouzareha et Ain Bénian
Une autre voie en plus mauvais état permet la liaison avec la commune de Hamamet

Sur le plan de l’infrastructure, la forêt est bien dotée :

Infrastructure Forestière
Nature Forêt de Forêt du 19
Bainem juin

Route goudronnée 13 Km 3,5 Km


Pistes 39,5 Km 6 Km
TPF 49,5 Néant
réseau banquettes 134 Km Néant
Poste de vigie 01 Néant
Point d'eau 05 Néant
château d'eau 01 Néant

Le réseau de communication est important, il existe également un réseau de pistes


en bon état qui permet de desservir pratiquement l’ensemble des parcelles
Sur le plan de la sécurité du site, elle est satisfaisante, 2 portails délimitent les
principaux accès et une clôture a déjà été réalisée sur une partie de la limite de la
forêt.
La voie en bon état qui relie la commune de Bouzareha à Ain Bénian est très
fréquentée pour sa commodité, si le trafic devait augmenter avec l’augmentation de
la population, cela pourrait causer des problèmes de circulation

Document définitif Page 23


3.1.2 Les moyens humains et matériels
Les moyens humains et matériels mobilisés pour la prise en charge de la forêt de
Bainem, doivent évoluer si l’activité doit devenir plus intense
En fait ce sont les moyens de la circonscription des forêts qui a en charge plusieurs
périmètres dans la wilaya, ce ne sont donc pas des moyens spécifiques à la forêt de
Bainem.

Les moyens humains montrent que le personnel sera certainement dépassé en cas
d’augmentation des flux de visiteurs ;
La répartition de l’effectif actuel montre qu’il faut trouver un équilibre entre la
nécessité de surveiller et d’entretenir le site.

Position Nombre
Brigadier chef 1
Brigadier 3
ATF 1
Inspecteur 2
Chef de groupe 3
OP 12
Agents de sécurité 15

En effet les besoins les plus importants en main d’œuvre seront induits par l’entretien
du site et sa surveillance permanente. Il sera nécessaire à ce niveau d’augmenter
les moyens de surveillance et d’entretien avec un renforcement des dotations en
matériel
La dotation actuelle en moyens a été renforcée par des moyens de lutte contre les
feux de forêt, et les moyens de locomotion

Véhicule utilitaire 2
véhicule tout terrain 1
Camion 1
Tracteur avec remorque 1
Motocycles 3
Citernes 3

L’affectation de ces moyens est faite pour l’ensemble des sites relevant de la
circonscription, elle n’est pas spécifique à la forêt de Bainem. Le développement
des activités récréatives va nécessiter des moyens supplémentaires importants,
notamment pour les opérations d’encadrement des visiteurs et de nettoyage du site.

Document définitif Page 24


3.2 La gestion de la forêt

Il a été relevé une reprise à partir de l’année 2000 du programme forestier et


récréatif dans la forêt de Bainem, cela s’est traduit par une reprise de l’activité
générale à différents niveaux :

3.2.1 La fréquentation de la forêt


Il n’existe pas de statistiques précises concernant la fréquentation du site, mais les
estimations donne une fréquentation moyenne qui varie entre 300 et 2000
personnes/ jour en fonction des journées fériées. Ce chiffre important est lié au retour
de la sécurité et à l’important besoin récréatif de la population d’Alger

La forêt de Bainem est traditionnellement connue et appréciée par la population


algéroise qui augmente sa fréquentation en fonction des commodités offertes. Il est
important de signaler que la forêt offre des avantages très particuliers, dont les plus
importants sont :

- La proximité et la facilité d’accès


- La sécurité du site
- Les commodités récréatives (aires de jeux, toilettes)
- La beauté du site

La fréquentation est surtout familiale, les aires de détente sont installées dans des
zones dégagées et sécurisées, le long de l’axe routier avec une disponibilité de place
de parking

La fréquentation de la forêt risque d’augmenter considérablement avec la réalisation


d’importants programmes de logements aux abords immédiats du site, cela se
traduira par un afflux très important qui risque de créer des problèmes pour la
surveillance du site et augmenter la charge de travail de l’effectif en place

Cela va nécessiter un contrôle plus rigoureux de l’accès et une surveillance


renforcée, il est nécessaire d’organiser l’activité récréative de proposer une
diversification et d’associer la population qui fréquente la forêt à l’entretien du site et
à sa préservation

3.2.2 Les feux de forêt et les délits


Actuellement l’ampleur des délits enregistrés reste limitée, et l’intervention du corps
des forestiers est dans les normes admises

Document définitif Page 25


- Les feux de forêt : 1 seul incident important à été signalé en 2003, quelques
130 ha ont été touchés. Depuis cette date aucun incendie n’a été enregistré
sinon des départ de feux rapidement maîtrisés. La circonscription a été dotée
de moyens de lutte contre les incendies qui semble suffisant. Différentes
opérations de débroussaillage, et une surveillance renforcée du site sont
organisées pour lutter contre les risques d’incendies

- Le pâturage : aucun cas important n’a été signalé, il existe bien quelques cas
mais ils sont rapidement résolu sans nécessité de verbalisation. De manière
générale, les relations entre la circonscription et les populations sont bonnes,
les conflits sont rapidement résolus

- La coupe de bois : aucun cas signalé, les prélèvement sont minimes et ne


donnent pas lieu à verbalisation

- Le braconnage : la chasse est inexistante

- Les empiétements : un cas a été signalé, il s’agit d’un concessionnaire qui a


débuté une construction sans autorisation, les travaux ont été stoppés et une
plainte déposée auprès de la justice.

- Les décharges sauvages : c’est le problème le plus important, des individus


déposent leurs cargaisons (aliments avariés, gravas, matériaux de
construction, ordures diverses) dans des endroits isolés de la forêt. Les
travaux de nettoyage sont très couteux et il faut pratiquement intervenir
fréquemment. Le problème est général dans toute la région où le moindre
bosquet out lit d’oued risque de se transformer en dépotoir. La solution va
consister à réaliser une clôture autour du site et à contrôler les accès

3.2.3 Les problèmes de gestion


La forêt de Bainem comme forêt intra muros nécessite une gestion adaptée à sa
vocation, surtout sur le plan de l’organisation de l’activité récréative qui suppose une
prise en charge des visiteurs à différents niveaux. On peut relever que dans les
années 1980, le statut de parc appliqué à la forêt de Bainem pendant prés de 10
ans a montré un certain nombre de limites.

Le développement de l’activité récréative devra faire l’objet d’une réflexion plus


approfondie avec notamment l’intervention de spécialistes et de la population
intéressée elle-même (les concessionnaires). Il faudrait étendre le champ de cette
activité aux associations agrées aux cadres organisés (écoles ou autres) qui peuvent
apporter leur contribution dans ce domaine. Il faut également relever que l’activité
récréative a un cout en matière d’entretien qu’il faut rentabiliser. Les compétences de
la conservation des forêts sont claires, et le cahier des charges définit également les

Document définitif Page 26


droits et obligations des concessionnaires, mais il faut arriver à mieux organiser
l’activité récréative dans l’intérêt des usagers. Il est essentiel de proposer un niveau
de service de qualité. Il ne faut pas que l’activité soit la même pour toutes les
concessions, il faut quelle soit diversifié.

Conclusion :

La forêt de Bainem et la forêt du 19 juin, est une forêt insérée dans une zone qui
s’urbanise très rapidement, elle constitue de ce fait le principal site boisé de la
capitale, il est dans ce cadre nécessaire préserver cette forêt.

On peut relever que l’état général de la forêt est satisfaisant, le site est favorable
aux essences forestières et sa prise en charge par la CF est appropriée, la forêt est
bien entretenue, le principal risque est lié à l’urbanisation qui est normalement
impossible du fait du statut de la forêt. Les autres problèmes de dégradation du site
sont limités et restent sous le contrôle du sous secteur forestier.

La vocation de la forêt est clairement définie par sa composition et sa localisation,


c’est une forêt récréative du fait de son insertion dans la wilaya Alger, c’est aussi
une forêt de protection pour les communes situées sur la frange côtière en aval du
site.
Il serait intéressant de mettre en place et de développer la communication envers
le grand public à partir du site en collaboration avec les structures de la wilaya et
ceux de l’éducation nationale et les associations. Il est possible de réfléchir à un
programme de sensibilisation et d’animation et de faire des propositions en ce sens
aux autorités intéressées.

Il faut enfin relever que l’implantation de l’INRF dans la forêt permet de développer et
de mettre en œuvre des programmes de recherche in situ qui peuvent avoir un
impact positif sur la forêt domaniale de Bainem et du 19 juin.

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Annexes 1 : superficies des parcelles par Série

SERIE 1

Parcelle S/ Parc Super (ha) Parcelle S/ Parc Super (ha)

a 1,84 a 3,37
1 b 4,1 18 b 1,03
Total 5,94 Total 4,4
2 9,04 a 5,21
3 5,73 19 b 2,01
4 9,85 Total 7,22
5 6,87 a 1,47
a 1,21 20 b 1,48
6 b 5,99 c 1,32
Total 7,2 Total 4,27
7 8,82 21 9,38
a 2,2 22 6,04
8 b 5,1 23 6,45
Total 7,3 a 1,07
9 6,07 24 b 0,19
a 0,83 b 2,02
10 b 11,94 Total 3,28
Total 12,77 25 3,43
11 5,82 a 2,34
a 2,03 26 b 2,4
12 b 4,33 Total 4,74
Total 6,36 a 3,54
13 a 1,53 27 b 2,66
b 4,75 Total 6,2
Total 6,28 28 6,01
a 2,82 a 4,8
14 b 4,4 29 b 4,97
Total 7,22 Total 9,77
15 6,49 30 3,06
16 6,43 31 6,3
a 3,93 a 2,84
17 b 3,11 32 b 5,67
Total 7,04 Total 8,51

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SERIE 2 SERIE 3

Super
Parcelle S/ Parc (ha) Parcelle S/ Parc Super (ha)

A 24,31
1 29,28 1 18,85
B 2 2,53 2 1,73
Total 31,81 H 3 21,38
1 18,2 4 15,72
C 2 19,28 57,68
Total 37,48 Total
1 18,26 1 17,59
D 2 14,56 1 22,28
3 6,9 I 2 2,55
Total 39,72 3 19,98
1 5,95 4 7,14
2 13,46 69,54
3 10,05 Total
E 4 2,64 1 7,51
5 6,08 2 13,18
6 9,62 3 14,04
7 4,29 J 4 5,19
Total 52,09 5 2,13
1 13,34 6 0,96
F 2 11,73 Total 43,01
3 15,34
40,41
1 5,32 1 9,6
G 2 3,44 K 2 4,47
3 6,2 3 4,15
4 0,56 18,22
Total 15,52 Total

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Annexes 2 : Occupation du sol par Série

Occupation du sol PARC S/ PARC Superficies ha


SERIE 1
Taillis d’Eucalyptus 1 a 1,84
Maquis arboré 1 b 4,1
Taillis d’Eucalyptus 2 9,04
Peuplement en mélange 3 5,73
Taillis d’Eucalyptus 4 9,85
Taillis d’Eucalyptus 5 6,87
Taillis d’Eucalyptus 6 a 1,21
Peuplement en mélange 6 b 5,99
Reboisement 7 8,82
Reboisement 8 a 2,2
Aire de détente 8 b 5,1
Peuplement de Pin d'Alep 9 6,07
Futaie d’Eucalyptus 10 a 0,83
Peuplement en mélange 10 b 11,94
Reboisement 11 5,82
Taillis d’Eucalyptus 12 a 2,03
Reboisement 12 b 4,33
Taillis d’Eucalyptus 13 a 1,53
Reboisement 13 b 4,75
Peuplement en mélange 14 a 2,82
Taillis d’Eucalyptus 14 b 4,4
Peuplement en mélange 15 6,49
Reboisement 16 6,43
Peuplement en mélange 17 a 3,93
Taillis d’Eucalyptus 17 b 3,11
Taillis d’Eucalyptus 18 a 3,37
Peuplement de Pin d'Alep 18 b 1,03
Reboisement 19 a 5,21
Taillis d’Eucalyptus 19 b 2,01
Peuplement de Pin d'Alep 20 a 1,47
Taillis d’Eucalyptus 20 b 1,48
Peuplement de Pin d'Alep 20 c 1,32
Peuplement en mélange 21 9,38
Taillis d’Eucalyptus 22 6,04
Peuplement de Pin d'Alep 23 6,45
Taillis d’Eucalyptus 24 a 1,07
Reboisement 24 b 2,21
Terrain nu 25 3,43
Maquis arboré 26 a 2,34
Taillis d’Eucalyptus 26 b 2,4
Maquis arboré 27 a 3,54
Taillis d’Eucalyptus 27 b 2,66
Peuplement en mélange 28 6,01
Reboisement 29 a 4,8
Reboisement 29 b 4,97
Taillis d’Eucalyptus 30 3,06
Taillis d’Eucalyptus 31 6,3
Peuplement en mélange 32 a 2,84
Taillis d’Eucalyptus 32 b 5,67

Total 214,29

Document définitif Page 31


Occupation du sol Parc S/ Parc Superficie ha
SERIE 2
Reboisement A 24,31

Reboisement B 1 29,28
Taillis d’Eucalyptus B 2 2,53

Taillis d’Eucalyptus C 1 18,2


Maquis arboré C 2 19,28

Reboisement D 1 18,26
Taillis d’Eucalyptus D 2 14,56
Taillis d’Eucalyptus D 3 6,9

Reboisement E 1 5,95
Futaie d’Eucalyptus E 2 13,46
Taillis d’Eucalyptus E 3 10,05
Peuplement de Pin d'Alep E 4 2,64
Maquis arboré E 5 6,08
Maquis arboré E 6 9,62
Taillis d’Eucalyptus E 7 4,29

Futaie d’Eucalyptus F 1 13,34


Futaie d’Eucalyptus F 2 11,73
Maquis arboré F 3 15,34

Futaie d’Eucalyptus G 1 5,32


Taillis d’Eucalyptus G 2 3,44
Maquis arboré G 3 6,2
Peuplement de Chêne Liège G 4 0,56

Total 241,34

Document définitif Page 32


Occupation du sol Parc S/ Parc Superficie ha
SERIE 3
Reboisement H 1 18,85
Peuplement en mélange H 2 1,73
Maquis arboré H 3 21,38
Reboisement H 4 15,72

Maquis arboré I 1 39,87


Peuplement de Pin d'Alep I 2 2,55
Reboisement I 3 19,98
Peuplement de Pin d'Alep I 4 7,14

Peuplement en mélange J 1 7,51


Reboisement J 2 13,18
Maquis arbore J 3 14,04
Peuplement en mélange J 4 5,19
Maquis arbore J 5 2,13
Maquis arbore J 6 0,96

Maquis arbore K 1 9,6


Reboisement K 2 4,47
Peuplement de Pin d'Alep K 3 4,15

Total 188,45

Occupation ha

TPF 1 2,39
TPF 2 3,73
TPF 3 3,99
TPF 4 4,2
TPF 5 1,1
TPF 6 4,22
TPF 7 7,86
TPF 8 1,66
TPF 9 2,4
TPF 10 7,09
TPF 11 2,72
Total 41,36

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