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La mise en œuvre de la

conservation et la
préservation de l’écosystème

Réalisé par: EL MECHKOR Yassmine


SBAI Hasnae
Sous la supervision de Pr. KHALI ISSA Lamiae
Plan
• Introduction
• Les mesures de la conservation de l’écosystème
les aires protégés
les lois et les conventions
la conservation des habitats

• Les objectifs de la stratégie nationale de la conservation de la biodiversité


• Les instruments de la mise en œuvre de la stratégie nationale
Instruments de la gestion
Instruments de la sensibilisation
Instruments scientifiques
Instruments financiers
Instruments législatives et institutionnels
Instruments de coopération
Instruments de la surveillance
• Conclusion
Introduction
Introduction
Depuis le "Sommet de la terre" à Rio, la protection de l'environnement a été
hissée au rang des priorités stratégiques internationales pour accompagner le
développement socio-économique. L’écosystème, composante vivante de cet
environnement, et plus particulièrement la menace qui pèse sur cette
diversité biologique, a été l'une des principales questions négociées lors de ce
sommet et qui a abouti à l’adoption, entre autres, de la Convention sur la
Diversité Biologique (CDB).
Les mesures de la
conservation de
l’écosystème
Mesures de conservation de l’écosystème
C’est dans un souci d’équilibre écologique de la durabilité pour les
besoins nationaux, mais aussi pour contribuer à l’effort international de
conservation des espèces et des écosystèmes, que le Maroc a initié une
stratégie et un plan d’action national pour la préservation durable de ses
ressources biologiques.

Le phoque moine l’ibis chauve l’arganier


Les aires protégées
le Parc National de Toubkal (1942) ; sur 38 000 ha dans le
Haut Atlas.

le Parc National de Tazekka (1950) ; créé en 1950 sur 680 ha


pour protéger la cédraie du sommet de cette montagne.

le Parc National Souss-Massa (1991) ; créé sur 34000 ha pour


protéger de nombreuses formations du sud marocain.

le Parc National d’Iriki (1994) ; représentant l'écosystème


subdésertique avec une steppe arborée autour du lac
Iriqui.
Les aires protégées
le Parc National d’AI Hoceima (2004) ; seul Parc National
méditerranéen du Maroc et le seul couvrant une partie
marine, avec 47 000 ha de superficie.

le Parc National de Talassemtane (2004) ; créé sur 60000 ha,


avec les uniques sapinières marocaines.

le Parc National d’Ifrane (2004) ; avec plus de 53 000 ha de


cédraie.

le Parc National du Haut Atlas Oriental (2004) ; prévu sur


49000 ha de massifs montagneux pour la réintroduction de
Mouflons à manchettes, des Gazelles de Cuvier et de
Panthères.
Les aires protégées
le Parc National Khnifiss (2006); ils se trouvent entre les
villes de Tan Tan et de Tarfaya.

le Parc National de Khénifra (2009).


Réserves naturelles
RESERVES MAB.

Réserve Biologique de Takherkhort.

Réserve Biologique de Sidi Chiker ou M'sabih Talaâ.

Réserve Biologique de Bouârfa.

Réserve Biologique de l'Archipel d'Essaouira.

RESRVES RAMSAR

RESEAU SIBE’s Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique.


Lois et conventions
le Maroc a adopté récemment plusieurs textes de lois visant le renforcement de
l’arsenal juridique en matière de protection de la nature, en général et de la
biodiversité et l’écosystème en particulier. 
• Loi 22/07 relative aux aires protégées.
• Loi n° 29-05 relative à la protection des
espèces de flore et de faune sauvages et
au contrôle de leur commerce.
• La convention sur la biodiversité
biologique.
Lois et conventions
Loi 22/07 relative aux aires protégées 
L’adoption de la loi 22-07, relative aux aires
protégées traduit la détermination du Maroc
pour l’extension de son réseau d’aires
protégées, en quantité et en qualité, sur la
base du réseau des SIBE, qui sont retenus,
comme sites et de grande importance pour la
conservation et la valorisation de la
biodiversité.
Lois et conventions
Loi n° 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et
au contrôle de leur commerce:
Fondamentalement, la nouvelle loi vise à assurer la protection et la conservation des
espèces de flore et de faune sauvages notamment par le contrôle du commerce des
spécimens des espèces inscrites aux catégories I, II, III, prévues par la CITES, ainsi que
la catégorie IV qui regroupe les espèces de la flore et de la faune marocaine menacées
d’extinction. La création de cette catégorie va au-delà des normes de la CITES et
traduit la volonté de l’Etat d’assurer également le contrôle du commerce des espèces
de faune et de flore sauvages du Maroc.
Les objectifs de la
stratégie nationale de
la conservation de la
Notion d’habitat
Les définitions du terme habitat dans la
littérature écologique font émerger trois
principes essentiels :
• un espace géographique, possédant donc une
réalité spatiale (biotope) et une communauté
d’organismes vivants : faune et flore
(biodiversité).
• un ensemble de paramètres
environnementaux agissant dans cet espace
géographique et associant facteurs abiotiques
(facteurs physico-chimiques) et facteurs
biotiques .
• une organisation spatio-temporelle et une
approche multiscalaire du concept d’habitat.
Etat de conservation d’un habitat
L’état de conservation d’un habitat naturel résulte de « l’effet de l’ensemble des
influences agissant sur un habitat naturel ainsi que sur les espèces qu’il abrite, et qui
peuvent affecter à long terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions
ainsi que la survie à long terme de ses espèces sur le territoire».
Il est en état de conservation favorable lorsque :
• son aire de répartition naturelle et les superficies qu’il couvre sont stables ou en
extension.
• la structure et les fonctions spécifiques nécessaires à son maintien à long terme
existent et sont susceptibles de persister dans un avenir prévisible.
• l’état de conservation des espèces qui lui sont typiques est favorable.
Etat de conservation d’un habitat
La méthodologie d’évaluation
consiste à estimer l’état de
conservation d’un habitat
naturel en comparant l’entité
observée (le type d’habitat à
évaluer) à une (ou des) entité(s)
de référence pour ce type
d’habitat. Cette comparaison se
fait par l’étude de diverses
caractéristiques de l’habitat
(critères) à l’aide d’indicateurs
(variables qualitatives ou
quantitatives à mesurer)
pertinents, simples et
pragmatiques.
Conservation des habitats au Maroc
La conservation des habitats a comme objectifs principaux de renforcer ou mettre en
place les programmes adéquats pour la conservation in situ et ex situ de la diversité
génétique des plantes cultivées, des races animales domestiques et sauvages, des
microorganismes, ainsi que pour la conservation des espèces forestières et d’autres
espèces de la flore spontanée qui ont une valeur socio-économique, sans oublier les
milieux biologiques où ils se trouvent (biotope).
Plan d’action au Maroc
Assurer la conservation ex-situ
des espèces fortement
menacées.
La faune compterait plus de 24 600 taxa très
largement dominés par les arthropodes qui
constitueraient 30 % du total des espèces
recensées. Le taux d’endémisme au Maroc est
considéré comme relativement important
(14,68 % du total des espèces). La faune
menacée du Maroc compte 590 espèces et sous
espèces.
Du à cette situation, les autorités marocaines
ont procédé récemment à la réintroduction de
plusieurs espèces par la création et protection
de plusieurs parcs nationaux partout dans le
pays.
Plan d’action au Maroc
Créer des ceintures vertes et
inciter à la reforestation et
promotion de l’arbre dans les
terrains privés, par la
distribution de plants.
La flore marocaine compte entre 7 à 8 000
espèces connues. Parmi les causes directes de
l’érosion de la biodiversité au Maroc figure en
bonne place la destruction des habitats des
espèces, provoquée par l’utilisation de plus en
plus intensive des sols, par l’urbanisation
croissante et par le changement climatique,
entre autres. Un plan de reforestation et
restitution de ces habitats est donc primordial
pour la conservation des habitats.
Plan d’action au Maroc
Développer et contrôler la filière
cynégétique
L'expression « équilibre sylvo-cynégétique »
désigne le stade où les populations
d'herbivores ou omnivores (sauvages et
susceptibles d'endommager les arbres, les
plantes ou d'en consommer excessivement
les graines) permettent la régénération
naturelle et durable de la forêt.
Le frein et le contrôle des activités de chasse
et pêche, ainsi que la reconstruction de
l’équilibre écosystémique entre les espèces
des habitats, sont certaines des mesures
envisagées pour la conservation des milieux
naturels au Maroc.
Plan d’action au Maroc
Protéger et restaurer les milieux
habitats
Le plan d’action du Maroc pour la
conservation des habitats se concentre
surtout sur la protection des espèces
vivantes. Cependant, des mesures de
protection du biotope ont aussi été
proposées, telles que la restauration des
milieux terrestres et aquatiques dégradés, la
protection des couloirs de migration de
certaines espèces ou tout simplement la
surveillance des environnements afin de
préserver leur biocénose.
Axes et objectifs
Conservation et utilisation • Conserver en donnant la priorité à l’approche
durable de la Biodiversité écosystémique (in situ).
• Développer et renforcer les capacités nationales
de conservation ex situ.
• Intégrer conservation et utilisation durable de la
Biodiversité.
• Faire participer les populations locales dans les
processus de conservation.
• Préservation de la variabilité génétique.
• Elaborer des projets incitatifs pour les populations locales.
• Surveillance et suivi.
• Réhabilitation / Restauration des zones humides.
Axes et objectifs
• Faire un diagnostic des potentialités aquacoles des
eaux marocaines.
• Développer l’aquaculture de production.
• Promouvoir l’aquaculture de soutien.
Aquaculture • Promouvoir l’aquaculture préventive.

Recherche scientifique et formation


Axes et objectifs

• Promotion de la recherche scientifique et la


formation.
• Organisation et gestion de l’information
scientifique.
• Formation de scientifiques et de techniciens
spécialisés. Amélioration des connaissances
Axes et objectifs
• Elaboration d’une véritable politique nationale de
sensibilisation.
• Elaboration et renforcement de programmes de
sensibilisation pour des populations cibles.
• Réalisation de programmes éducatifs relatifs à la
Sensibilisation - Education conservation et l’utilisation durable de la
Biodiversité.
• Renforcer les structures et les programmes pédagogiques d’éducation environnementale
sur les zones humides.
• Renforcer les moyens humains nationaux en sensibilisateurs qualifiés.
Axes et objectifs

• Actualisation des textes législatifs


nationaux pour répondre aux besoins
du pays.
• Harmonisation entre la législation
nationale et l’engagement Renforcement des cadres législatif et
international du Maroc. institutionnel
• Mise en place d’une structure institutionnelle unique chargée de la gestion des
zones humides.
• Analyse périodique et régulière de la législation pour en améliorer l’efficience.
• Création et adoption de nouveaux textes pour la protection des zones humides.
• Inscription de nouveaux sites dans les listes internationales.
• Se doter des structures institutionnelles (conservatoire) et textes législatifs
adéquats pour l’utilisation de politique foncière d’acquisition et de maîtrise d’usage
des zones humides.
Axes et objectifs

• Elaboration d’une politique de coopération


internationale en matière de biodiversité.
• Renforcement des liens de coopération sur la
biodiversité entre le Maroc et les autres pays
Coopération nationale et et organismes internationaux.
internationale • Renforcement de la coordination interne.
• Développer les échanges avec d’autres pays dans le but d’améliorer les
connaissances, les compétences et les expériences des scientifiques nationaux.
• Développer des programmes et contribuer aux initiatives scientifiques internationales
de protection des espèces migratrices.
Les instruments de la
mise en œuvre de la
stratégie nationale
Instruments de la mise en œuvre de la
stratégie nationale

La stratégie marocaine en matière de conservation et d’utilisation


de la diversité biologique devrait prendre en considération les faits
suivants :
le besoin des populations humaines (aussi bien les populations
actuelles que celles des générations futures) en matière de
biodiversité et il faut œuvrer pour satisfaire ces besoins).
l'état dégradé, sinon délabré de nombreuses de nos ressources
biologiques; état traduit par les conclusions de nombreuses études
sectorielles d'évaluation sur les différentes composantes de
l'environnement au Maroc.
Instruments de la mise en œuvre de la
stratégie nationale
Ces approches stratégiques pourraient cependant être traduites en une stratégie
nationale fondée sur un certain nombre de dispositifs et d’instruments permettant
d’atteindre les divers objectifs et orientations entérinés par les institutions
nationales concernées.
Instruments de gestion (in situ)
La conservation in situ est un moyen, un instrument, aussi une mesure préventive
permettant d’appréhender des mesures de conservation au moindre risque pour des
espèces /populations souvent menacées.
Cette mesure préventive réside
essentiellement dans l’approche éco
systémique (in situ) de la conservation
qui aurait au moins un triple avantage :
1- permettre aux espèces d'évoluer
dans leurs cadres naturels.
2- conserver un nombre maximum de
L’un des principaux instruments utilisés pour soustraire des
taxa. espèces gravement menacées à l’extinction est la
3- permettre également de conserver conservation ex situ, La finalité, en est de "mettre de
des espèces peu connues, mal connues l'ordre dans le milieu", c'est à dire "remettre" les espèces
là où elles étaient avant leur raréfaction ou leur disparition
ou pas connues et qui vivent au sein du et "arranger" au mieux les conditions du milieu pour que
même habitat. ces espèces puissent s'y reproduire et s'y épanouir.
Instruments de gestion (ex situ)
L’un des principaux instruments
utilisés pour soustraire des espèces
gravement menacées à l’extinction
est la conservation ex situ, La
finalité, en est de "mettre de l'ordre
dans le milieu", c'est à dire
"remettre" les espèces là où elles
étaient avant leur raréfaction ou
leur disparition et "arranger" au
mieux les conditions du milieu pour
que ces espèces puissent s'y
reproduire et s'y épanouir.
Instruments scientifiques
Recherche ciblée et performante:
 L'actualisation des informations sur les
espèces endémiques puis les espèces
menacées, (répartition géographique,
densité, etc.).
 L’élaboration de vastes programmes de
recherche, pluridisciplinaires et
multisectoriels sur la biologie des différentes
essences, des différentes ressources
halieutiques, etc.
 Mener des études précises sur les espèces
nuisibles (espèces ravageuses et pathogènes)
qui détruisent les principales sources de
nourritures, qui ruinent les forêts, les
parcours et les espèces aquacoles.
Instruments scientifiques
Compétences humaines suffisantes et spécialisées :
Connaissant les besoins en moyens humains,
les lacunes en matière de connaissances en
biodiversité nationale et le potentiel national
en matière de formateurs; il est possible
d'organiser et d'autoriser par les différents
départements compétents (Ministère
de l'Enseignement supérieur, Ministère de
l'Agriculture, etc.) des formations doctorales
visant le "ravitaillement" et le renforcement du
secteur de la recherche scientifique
biodiversitaire en moyens humains spécialisés.
Instruments de sensibilisation
Programmes spécifiques pour des populations ciblés :
Ce sont des programmes d'une importance
vitale au le Maroc dans la mesure où, le niveau
d’analphabétisme, de plus de 50%, ne permet
pas à la moitié donc de la population une
assimilation facile de ces nouveaux . D’autre
part, la plus grande partie des ressources
biologiques (forêts, agrosystèmes, hydro-
systèmes, ressources phytogénétiques et
zoogénétiques, zones humides, ressources
halieutiques, etc.) se trouve entre les mains et
à la portée de populations locales rurales et
constituant l’essentiel de leurs moyens de
subsistance.
Instruments de sensibilisation
Programmes d’éducation adaptées aux conditions locales :
L'importance des problèmes est actuellement
telle que, outre les programmes de
sensibilisation qui devraient être conçus pour
chaque catégorie de population, il est capital
d'enraciner les notions de la lutte contre la
dégradation des forêts, des sols, des ressources
génétiques menacées, de la protection des
ressources halieutiques, des ressources en eau,
du patrimoine et héritage naturels, etc. dans le
savoir et l'acquis des générations futures. Ceci
pourrait se réaliser par l'intégration de ces
notions dans les systèmes éducatifs scolaires,
parascolaires, universitaires, etc.
Instruments économiques
Qu'il s'agisse de la lutte contre le changement climatique, de la préservation de la
biodiversité ou de la réduction des pollutions de l'eau et de l'air, il est essentiel de
développer dès à présent des politiques environnementales efficaces. Dans ce cadre,
la création d’instruments économiques permettrait de financer et maintenir ces
politiques. La fiscalité environnementale établie par la COP22 propose comme
instruments les écotaxes, les subventions, les systèmes de consigne et les marchés de
droits à polluer.
Instruments législatifs
Depuis une dizaine d’années le discours concernant les
instruments législatifs du droit de l’environnement s’est
intensifié. Ces instruments sons sous forme de permis,
textes juridiques ou normes, catégorisés en plusieurs
départements sur le Dahir, et dont l’objectif et d’abord de
réglementer les activités polluantes et destructrices de
l’environnement, et d’autre part de développer la politique
d’environnement proposée par les COP.
Instruments de coopération
Dans le cadre d’une convention ou d’un accord international comme la Convention sur
la Diversité Biologique, il est logique que la coopération soit au centre des
préoccupations des pays signataires. Pour un pays en voie de développement avec des
moyens limités, il est normal que le transfert de technologie et de moyens à travers la
coopération soit une priorité. La convention insiste également sur cette priorité à
travers un certain nombre d’articles et principes.
Instruments de surveillance
Pour des ressources aussi vulnérables convoitées pour leurs valeurs alimentaires,
touristiques et récréatives, entre autres, il est important que des programmes de
surveillance et de suivi soient mis en place pour s’informer sur l’évolution de ces
ressources et de leurs tendances. Le Laboratoire National des Etudes et Surveillance
de la Pollution est un instrument considéré comme stratégique pour une meilleure
conservation et une meilleure valorisation de ce patrimoine vivant.
Conclusion
Conclusion

En conclusion, on peut confirmer l’énorme implication du Maroc dans la protection de


l’environnement et des habitats nationaux, avec la création d’une stratégie solide avec
un plan d’action très rigoureux et détaillé, qui montre l’importance de la conservation
des espèces et des écosystèmes comme mesures de lutte contre le changement
climatique et en faveur du développement durable du pays.

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