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La convention de Ramsar
La convention sur les zones humides est un traité intergouvernemental adopté le 2 février 1971 dans la ville
iranienne de Ramsar, sur les berges méridionales de la mer Caspienne. Bien qu’on écrive généralement : «
Convention sur les zones humides (Ramsar, Iran, 1971) », elle est plus connue du grand public sous son nom de «
Convention de Ramsar». Il s’agit du premier traité intergouvernemental moderne, d’envergure mondiale, sur la
conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles. La convention est entrée en vigueur en 1975 et
compte aujourd’hui (janvier 2009) 158 parties contractantes, ou États membres, partout dans le monde.
La convention de Nairobi
Signé le 21 juin 1985, à Nairobi, la convention pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu
marin des zones côtières de la région de l’Afrique orientale vise à garantir que la mise en valeur des ressources
soit en harmonie avec le maintien de la qualité de l'environnement dans la région et avec les principes évolutifs
d'une gestion rationnelle du point de vue de l'environnement.
La convention sur la diversité biologique
La convention sur la diversité biologique (CDB) a été initiée par le PNUD qui avait décidé (en 1988) de
travailler à la mise en place d’un instrument juridique international pour la consécration et l’utilisation rationnelle
de la biodiversité. Les négociations, abouties en 1991, ont porté sur divers aspects de conservation et de la gestion
de la biodiversité avec un accent particulier sur les points suivants :
les conditions plus équitables pour les pays en développement sur le rôle et la place des communautés
locales comme gardiennes et utilisatrices des ressources biologiques,
la poursuite et l’approfondissement des recherches pour identifier toutes les espèces,
le financement et la promotion de la diversité biologique,
les conditions d’accès au matériel génétique,
le transfert de technologies appropriées,
le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation de la biodiversité,
La convention sur la diversité biologique définit la diversité biologique comme la « variabilité des organismes
vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques
et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces
ainsi que celle des écosystèmes ».
La convention de Washington
La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction,
connue par son sigle CITES ou encore comme la convention de Washington, a pour but de veiller à ce que le
commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces
auxquelles ils appartiennent. Le texte de la convention a été adopté lors d'une réunion de représentants de 80 pays
tenue à Washington le 3 mars 1973. Le 1er juillet 1975, la convention entrait en vigueur. La CITES est au nombre
des accords sur la conservation qui ont la plus grande diffusion : elle a été ratifié par 175 États. La CITES est
contraignante – autrement dit, les parties sont tenues de l'appliquer. Cependant, elle ne tient pas lieu de loi
nationale; c'est plutôt un cadre que chaque État doit respecter, et, pour cela, adopter une législation garantissant le
respect de la convention au niveau national. Les espèces protégées par la convention d’une surexploitation à des
fins de commerce international sont réparties dans trois annexes :
l’annexe I comprend toutes les espèces menacées d’extinction qui sont ou pourront être affectées par le
commerce.
l’annexe II regroupe toutes les espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement
d’extinction, pourraient le devenir si le commerce des spécimens de ces espèces n’est pas soumis à une
réglementation très stricte
l’annexe III comprend toutes les espèces qu’une partie déclare soumises, dans les limites de sa
compétence, à une réglementation ayant pour but d’empêcher ou de restreindre leur exploitation, et
nécessitant la coopération des autres États pour le contrôle du commerce.
Loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche
Titre IV : Faune, Chapitre 1 : DE LA PROTECTION DE LA FAUNE ET DE LA BIODIVERSITE. Article 78. -
(1) Les espèces animales vivant sur le territoire national sont réparties en trois classes de protection A, B et C,
selon des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé de la faune. (2) Sous réserve des dispositions des Articles
82 et 83 de la présente loi, les espèces de la classe A sont intégralement protégées et ne peuvent, en aucun cas, être
abattues. Toutefois leur capture ou détention est subordonnée à l'obtention d'une autorisation délivrée par
l'administration chargée de la faune. (3) Les espèces de la classe B bénéficient d'une protection, elles peuvent être
chassées, capturées ou abattues après obtention d'un permis de chasse. (4) Les espèces de la classe C sont
partiellement protégées. Leur capture et leur abattage sont réglementés suivant les modalités fixées par arrêté du
Ministre chargé de la faune. Article 82. - Lorsque certains animaux constituent un danger pour les personnes et/ou
les biens ou sont de nature à leur causer des dommages, l'administration chargée de la faune peut faire procéder à
des battues contrôlées suivant des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé de la faune. Article 83. - (1) Nul
ne peut être sanctionné pour faire d'acte de chasse d'un animal protégé, commis dans la nécessité immédiate de sa
défense, de celle de son cheptel domestique et/ou de celle de ses cultures. (2) La preuve de la légitime défense doit
être fournie dans un délai de soixante-douze (72) heures au responsable de l'administration chargé de la faune le
plus proche. L’article 103 stipule en son alinéa 1 que
L'élevage des animaux sauvages en "ranche " ou
en ferme est subordonné à une autorisation
délivrée par l'administration chargée de la faune. L’alinéa 2 du même article indique que Les
modalités de création des ranches et des fermes ainsi que celles relatives à l'exploitation des
produits sont fixées par arrêté conjoint des ministres compétents.
Loi n° 2021/014 du 9 juillet 2021 régissant l’accès aux ressources génétiques, à leurs
dérivés, aux connaissances traditionnelles associées et le partage juste et équitable
des avantages issus de leur utilisation
Cette loi est la conséquence du protocole de Nagoya sur la ressource génétique. Dans sa
disposition générale en sa section 1-de l’objet et du champ d’application, l’article 1 stipule que
la présente loi régit l'accès aux ressources génétiques, à leurs dérivés, aux connaissances
traditionnelles associées et le partage juste et équitable des avantages issus de leur utilisation.
Elle a pour objectifs :
a) de soutenir la valorisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles
associées pour encourager leur conservation et leur utilisation durable ;
b) de réglementer l'accès aux ressources génétiques, à leurs dérivés et/ou aux connaissances
traditionnelles associées ;
c) de garantir l'implication des populations autochtones et communautés locales dans le
partage des avantages issus de l'utilisation des ressources génétiques ou connaissances
traditionnelles associées ;
d) de promouvoir et encourager, la valorisation des résultats de recherche, la documentation
des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées;
e) de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations autochtones et des
communautés locales ;
f) d'améliorer la contribution de la biodiversité au développement et au bien être humain ;
g) de découvrir et de rendre disponible l'information génétique.
Les dispositions de la présente loi selon l’article 3 s'appliquent notamment aux aspects suivants:
a) L'accès aux ressources génétiques d'origine végétale, animale et microbienne ou toutes
autres ressources génétiques contenant des unités fonctionnelles de l'hérédité sur le
territoire national;
b) L'accès aux connaissances traditionnelles associées y compris celles détenues par des
particuliers ou des populations autochtones et communautés locales ;
c) Le transfert des ressources génétiques, des connaissances traditionnelles associées, des
résultats de recherche aux tiers à des fins de développement ou commerciales ;
d) L'obtention des droits de propriété intellectuelle sur l'utilisation des ressources
génétiques, de leurs dérivés et/ou des connaissances traditionnelles associées ;
e) La coopération internationale et les aspects transfrontaliers relatifs aux ressources
génétiques
f) L'utilisation actuelle des ressources génétiques et/ou connaissances traditionnelles
acquises antérieurement ;
g) La conservation des ressources génétiques.
Dans la section II-Définition, deux concepts sont clairement définis : « Populations
autochtones et Communautés locales » et « Protocole bioculturel communautaire ». Le
premier renvoie à la communauté d'habitants qui s'appuie sur leurs connaissances
traditionnelles associées pour assurer leur subsistance à partir de leur milieu naturel et des
ressources génétiques, et dont le mode de vie présente un intérêt pour la conservation et
l'utilisation durable des ressources et le second est l’outil participatif qui articule les modes de
vies, les valeurs, les procédures et les priorités des populations autochtones et communautés
locales. Il établit les droits et responsabilités dans le cadre des règles coutumières, des systèmes
juridiques nationaux et le droit international en tant que base pour les interactions avec des
acteurs externes.
Ces concepts sont renforcés au chapitre III en ses articles 20 et 21. L’article 20 indique que,
chaque communauté ayant la connaissance traditionnelle associée, établit un Protocole
Bioculturel Communautaire qui détermine les conditions d'accès et de l'utilisation de
leurs connaissances traditionnelles associées, et constituant la base pour les négociations
des Conditions Convenues d'un Commun Accord. Et, l’article 21 nous renseigne que les
populations autochtones et les communautés locales concernées par la ressource
génétique ou les connaissances traditionnelles associées sollicitées, déterminent la
forme des avantages non monétaires appropriés. Ces deux article ci-dessus sont encadrés
par l’article 22 qui stipule que l'État assure la préservation, le maintien et la promotion
des connaissances traditionnelles des communautés locales en matière de conservation,
d'utilisation durable, et de partage juste et équitable des bénéfices issus de la diversité
biologique et génétique.
4.2.1. Inventaire
Un inventaire est un « ensemble d’observations quantitatives et qualitatives et de mesures
utilisant des protocoles normalisés, réalisées en une période de temps limitée ». On peut ajouter
que les inventaires sont effectués selon des dispositifs d’échantillonnage représentatifs. Il faut
préciser que cet exercice est effectué « sans idées préconçues quant à la teneur des résultats ».
Ainsi, on propose une définition proche : « recensement le plus exhaustif possible d’un
ensemble de données taxonomiques sur une aire géographique précise et durant une période de
temps limitée».
Un inventaire correspond donc à une campagne de collecte de données. Il vise à fournir des
connaissances de base bien définies dans le temps et dans l’espace « permettant ultérieurement
un suivi scientifique et une gestion écologique ». La donnée minimum que l’on tire d’un
inventaire est de type présence-absence comme la présence de taxons, dans un endroit donné et
à un moment donné. Des informations quantitatives (effectifs, poids…) ou qualitatives
(comportement…) peuvent compléter cette donnée minimum. Ces informations sont
généralement utiles pour la rédaction de la partie « Analyse descriptive du site » d’un plan de
gestion de site. Cette méthode permet de dénombrer des populations à effectif élevé, dont le
recensement exhaustif est impossible. Plusieurs plans d’échantillonnage peuvent être effectués
en fonction des caractéristiques du milieu et de la répartition des individus dans l’aire à
échantillonner, les plus utilisés sont les suivants :
Échantillonnage aléatoire simple : il s’applique dans les cas où le milieu est
suffisamment homogène ou lorsqu’on ignore les éventuelles variations de densité de la
population dans l’espace. La surface à prospecter est divisée en N unités de même taille
et les n unités tirées au sort constituent l’échantillon.
Échantillonnage aléatoire systématique : ce plan d’échantillonnage ne requiert pas de
tirage au sort. Une règle de choix des unités à inclure est fixée au hasard et répétée
systématiquement. Pour les dénombrements biologiques, partant du principe que les
motifs réguliers se rencontrent rarement dans la nature, cette méthode donne souvent
des échantillons représentatifs. Elle a en outre l’avantage d’être plus aisée à mettre en
place (lieux plus faciles à localiser).
Échantillonnage stratifié : il s’applique lorsque l’on sait que le milieu n’est pas
homogène et que la densité à estimer varie selon les caractéristiques de celui-ci. Le
terrain est divisé en zones plus homogènes, dans lesquelles la densité est jugée, a priori,
plus uniforme. Chaque zone constitue alors une strate à laquelle peut être appliqué l’un
des 2 plans d’échantillonnage précédent.
4.2.3. Suivi
Face à un problème bien identifié, le suivi repose sur une série de collectes de données répétées
dans le temps. Il est basé sur la surveillance et consiste à recueillir systématiquement dans le
temps des données et autres informations. Il diffère de la surveillance en ce sens qu’il est plus
précis et vise des cibles ou buts spécifiques et que l’on a une raison spécifique pour recueillir
les données et informations. Il est mis en œuvre pour « vérifier le niveau de conformité avec
une norme ou position prédéterminée, en référence à un standard prédéterminé (ex. : état de
référence) ou à un état recherché ».
Le suivi aborde la question générale du changement ou de l’absence de changement dans le
temps et dans des sites particuliers. Il est établi pour détecter des tendances présupposées dans
l’évolution des milieux, des espèces, des facteurs écologiques… ou pour répondre à des
questions claires. C’est le cas de l’évaluation d’une opération de gestion. Ainsi l’interprétation
des données pourra se faire en référence à un modèle choisi et prédéterminé au début de la mise
en place du suivi (placette témoin pour la végétation par exemple).
4.2.4. Surveillance
Une surveillance est un « programme étendu d’inventaires systématiquement mis en œuvre afin
de fournir des séries temporelles d’observations et de mesures ». La surveillance consiste donc
en « une série de collectes de données (série d’inventaires) répétées dans le temps », sans
hypothèse particulière, sans question préalable et sans idée préconçue sur l’évolution des
paramètres mesurés. C’est le cas des données météorologiques ou des comptages d’oiseaux par
exemple. L’objectif est principalement descriptif : disposer des données de base. On emploie
parfois le terme de surveillance continue.
La surveillance est « destinée à vérifier l’importance de la variabilité et/ou de la gamme de
valeurs de certains paramètres, permettant d’estimer les modifications et les évolutions sur le
long terme».
A cet effet, la réalisation des ranches d’animaux sauvages présente des enjeux politiques,
économiques, environnementaux et socio-culturels.
4.4.5 Alimentation
Il est nécessaire de déterminer une ration équilibrée répondant aux besoins des potamochères
et des céphalophes. Cette ration pourra être adaptée selon le stade physiologique (gestation,
lactation, croissance) dans le but d’améliorer les performances zootechniques. La composition
de la ration doit aussi tenir compte de la rentabilité économique de l’élevage.
Travail personnel :
Situer l’Afrique francophone en matière de durabilité des techniques
d’approvisionnement en gibier dans le pays
Evaluer les niveaux de performances de technique d’exploitation rationnelle de
certaines espèces de choix au Cameroun
Identifier des espèces de faune naturelle prisée dans l’alimentation des communautés
rurales et urbaines au Cameroun en tenant compte des zones agro-écologiques et
développer élaborer les démarches de leur exploitation durable
Chapitre 5 : Etudes de cas pratiques
Etude de cas 1 : Analyser de situation (choisir une région tropicale et faire la synthèse)
1. Problématique de la gestion de la ressource faunique
2. Importance de la faune sauvage
o Sur le plan économique
o Sur le plan socio-culturel
o Sur le plan touristique
o Sur le plan environnemental
o Sur le plan zoo-sanitaire et santé publique
o Sur le plan des nouveaux métiers
Etude de cas 2 : proposition d’une note technique
Faire ressortir les objectifs du game-ranching ;
Présenter le cadre règlementaire du game-ranching ;
Proposer les techniques de mise en place du game-ranching ;
Processus de conduite un game-ranching
Travail personnel :
Evaluer les possibilités techniques d’association pour exploitation rationnelle de
certaines espèces domestiques et de la faune naturelle de choix au Cameroun
(conditions, implications et impacts)
Rédiger un projet de producteur légal de viande de gibier
Planifier une analyse devant porter sur l’importance de la viande de gibier au
Cameroun (identifier les zones prioritaires).
Chapitre 7 : Les grands et moyens herbivores
La majeure partie des ongulés de savane sont représentés par des herbivores appartenant aux ordres
des artiodactyles, périssodactyles, proboscidiens, hyracoïdes et siréniens. Les artiodactyles,
comprenant le plus grand nombre d’espèces, renferment la plupart des herbivores ruminants
(Buffle, Girafe, antilopes) : parmi les non-ruminants figurent l’Hippopotame et le Phacochère. En
Afrique francophone, les autres herbivores non-ruminants sont représentés par l’Éléphant
(Proboscidiens), le Rhinocéros noir (Périssodactyles), le Daman de rocher (Hyracoïdes) et le
Lamantin (Siréniens). Les ongulés de savane sont en général composés d’espèces grégaires formant
des troupeaux plus ou moins importants. Ces derniers ne comptent généralement que quelques
dizaines d’espèces mais peuvent rassembler plusieurs centaines d’individus chez l’Éléphant, le
Buffle ou le Damalisque. Ce sont des animaux sociaux dont l’existence est régie par des stratégies
bien définies tant au niveau de l’utilisation des habitats et de la reproduction que de la lutte contre
les prédateurs. À l’inverse, d’autres espèces vivent en petits groupes familiaux comme le
Phacochère ou l’Ourébi, voire sont solitaires comme le Sylvicapre de Grimm. Dans ce dernier cas,
les couples ne se forment qu’au moment de la reproduction.
Les herbivores peuvent être séparés en deux groupes selon leur régime alimentaire. Les ruminants
sont généralement des « paisseurs » qui consomment des plantes herbacées (monocotylédones et
dicotylédones) dont une forte proportion de graminées. C’est le cas du Buffle et de la plupart des
Antilopes. L’autre groupe est constitué par les « brouteurs » qui se nourrissent principalement de
produits ligneux (rameaux, feuilles, fleurs, fruits, écorces, racines). La Girafe et les Céphalophes,
appartenant à ces derniers, sont cependant des ruminants. D’autres espèces, comme l’Éléphant et le
Phacochère, ont un régime « mixte » qui varie selon les saisons. En saison sèche, par exemple,
l’Éléphant est surtout « brouteur » mais il consomme une énorme quantité de plantes herbacées au
cours de la saison des pluies.