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DROIT DE
L’ENVIRONNEMENT
Ouvrage : Droit de l’environnement et droit international et européen de l’environnement.
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Introduction
La genèse + l’évolution du droit international et européen du droit de l’environnement. Il y a «eu 3 phases :
-L’émergence de règles internationales
-La 1ère conf des Nations-Unies sur l’environnement : Conférence de Stockholm, Juin 1972
-Le rapport Brundtland, Notre Avenir à Tous, 20 Mars 1987 + établit dans le cadre de la commission mondiale
pour l’environnement et le développement => commission créée par l’ONU en 1983. Un rapport qui est axé sur le
développement durable.
-> Ce rapport va amorcer un processus normatif qui va débuter par la 2ème conf des Nations-Unies sur l’environnement, conf
de Rio Juin 1992.
=> On peut voir une phase d’accélération.
Ex :
-Nécessité de lutter contre le phylloxéra (insecte de l’Est des USA, ravageur contre la vigne + a été terrible en Europe
parce que a provoqué une grave crise au début des années 1860) => crise à donné lieu à convention internationale signée à
Berne en 1881 (« Nécessité fait loi »).
-Convention signée à Paris, 1902, Protection des Oiseaux Utiles à l’Agriculture : oiseaux qui sont protégés parce
qu’ils sont insectivores => la plupart des rapaces diurnes (aigles / faucons) vont être classés comme espèces nuisibles.
Cette convention internationale ne repose pas sur une logique pérenne consistant dans le fonctionnement des écosystèmes mais
est une convention qui repose sur la logique de la protection d’intérêts financiers à court-terme.
Or, une convention internationale a vocation a pérennité. Donc, la convention est nuisible dans le long terme.
Il va falloir attendre 48 ans pour que les états reconnaissent la nécessité de modifier la convention de Paris. N’est que par une
autre convention que la précédente a été modifiée, convention d’octobre 1950 à Paris que sera Réglementée la Protection
Internationale des Oiseaux.
-Convention de Paris, 1950 : précise la Protection Internationale des Oiseaux qui du point de vue de la Science, de la
protection de la nature et de l’économie propre à chaque nature que « tous les oiseaux doivent en principe être protégés ».
Cet extrait est révélateur parce que va commencer à initier la suite : on y voit le référencement scientifique.
Va aussi prendre en compte l’intérêt de protéger la Nature. On la protège parallèlement à la préservation des intérêts
économiques => la conciliation / balance des intérêts.
=> Certaines conventions vont laisser à penser qu’elles ont pour objectif de protéger l’environnement alors qu’en réalité il va
surtout s’agir de s’assurer de la pérennité d’une ressource économique.
Ex :
-Traité relatif à la réglementation de la pêche au saumon, particulièrement pêche au saumon dans la bassin du
Rhin, 1885.
-Convention de 1911, destinée à conserver les otaries à fourrures du Pacifique Nord.
-Convention internationale relative à la règlementation de la chasse à la baleine, 1946.
=> Mouvement conventionnel ambigu, les états vont également envisager la protection de l’environnement aux moyens de la
conclusion d’accords bilatéraux, qui ont l’avantage de pouvoir se multiplier donc de créer une pluralité de normes +
dupliqués dans d’autres mécanismes.
Ex :
-Traité 1909 entre les USA et la GB pour le compte du Canada : Traité relatif aux eaux limitrophes, convention
bilatérale mais dont le régime juridique a été important, à tel point qu’en 1972 face au nouveau de pollution constaté dans les
grands lacs, cette convention de 1909 a été modifiée et a donné lieu à un accord complémentaire sur les problématiques de
qualité de l’eau.
-Traités bilatéraux destinés à protéger les oiseaux migrateurs, particulièrement conclus par les USA avec un
certain nombre d’états : 1916-1976. Les USA concluront des accords avec le Canada (1916) + Mexique (1936) + Japon (1972)
+ URSS (1976)
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Ce n’est qu’ensuite que la protection de l’environnement sera abordée mais par le biais d’accords multilatéraux.
La protection de l’environnement par voie conventionnelle s’est engagée dans la voie de la conclusion de ces accords
multilatéraux avec 2 thématiques :
=> cette convention a dû évoluer pour des raisons juridiques, suite à la décolonisation les nouveaux états ont souhaité conclure
des conventions en leur qualité propre, donc cette convention de Londres de 1933 remplacée par une convention signée à
Alger en Septembre 1970 + une autre convention signée en Juillet 2003 dans le cadre d’une conférence de l’Unité Africaine,
convention de Maputo => Convention Africaine pour la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles.
-La pollution : les accords internationaux visent la protection de la nature, particulièrement sur le point de la lutte
contre la pollution.
il y a plusieurs axes abordés, par exemple la pollution des eaux. Convention franco-germano-luxembourgeoise relative à la
question de la Moselle, octobre 1956 => vise un fleuve transnational + problématique de la pollution a été évoquée il y a peu
de temps et particulièrement pollution suite à l’abandon de l’exploitation de terrain minier et charbonnier.
Ensuite, convention sur les espaces maritimes : Convention de Londres, 12 mai 1954, relative à la prévention de la
pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, Oil Pol remplacée ensuite en 1973 convention Mar Pol qui vise à
prévenir la pollution de la mer par les navires. Ensuite convention de Genève avril 1958, convention sur la PESC x
ressources biologiques de la haute mer, conclusion de la convention de Bruxelles en décembre 1971. Une autre
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convention de 1971 qui va porter création d’un fond d’indemnisation pour les dû par la pollution X hydrocarbure
convention Fi Pol.
=> Question de la responsabilité X répercussion économique c'est à dire en terme d’indemnisation.
Est dans ce contexte particulier que s’est tenu la conférence de Stockholm, qui a permis d’adopter 2 éléments : une
déclaration avec 26 principes, et des principes qui ont pour particularité d’exprimer une conviction commune. Ensuite,
définition d’un plan d’action.
Le principe n°2, celui pour lequel on dit que les ressources naturelles doivent être préservées dans l’intérêt des générations
présentes mais aussi à venir + par une planification et une gestion attentive.
Principe n°21 qui est source dans un certains nombre de règles juridiques internationales, rappelle des disposions de la charte
des Nations-Unies X rappelle des principes du droit international sous le prisme environnementale. Ce principe 21 énonce le
fait que les états ont le droit souverain d’exploiter leurs propres ressources selon leurs politiques d’environnement, mais ce
principe va mettre ces règles en phase avec d’autres parce que « les états ont le devoir de faire en sorte que les activités
exercées dans les limites de leurs juridictions ou sous leur contrôle ne cause pas de dommages à l’environnement ou dans
des régions ne relevant d’aucunes juridictions nationales »
Principe n°24 relatif à la protection de l’environnement — tout doit être abordé dans un esprit de coopération. Principe
ajoute ensuite « dans le respect de la souveraineté et des intérêts de tous les états ».
L’impact de la conférence c’est la création en 1972 du programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE).
Ensuite impact dans le cadre communautaire, au moment de l’élaboration de l’Acte Unique Européen les rédacteurs du traité
conviennent de donner aux rédacteurs de la CEE une compétence dans le domaine de l’environnement, ce qui va aboute à
l’insertion dans le traité CEE d’un Titre 7 contenant un article 130 RST. Concernant l’acte unique européen on voit émerger
un corpus normatif régional, donc pas de la soft law + impacte les ordres juridiques nationaux X une organisation
régionale qui va exercer sa compétence sur des espaces assez vastes (maritimes par ex) et qui forcément aura un impact
sur les états tiers à l’UE, c'est à dire tout ceux qui seront amenés à exercer des activités sur ces espaces + amenés à interagir
avec des Etats-membres (avions / navires…) => droit régional aura un effet de dissémination.
De ce fait, il va contribuer à faire évoluer cette autre strate qui est celle du droit international.
Dans ce contexte avec quelques années de recul en 1983 va être créé par l’ONU la commission mondiale pour
l’environnement et le développement, la présidence en sera confiée à Mme Brundtland.
Moment important parce qu’est une nomination symbolique, se fut l’une des premières présidences de commissions
internationales confiées à une femme.
Mme Brundtland présente quelques qualités pour son rôle, elle est médecin + féministe militante + en 1983 avait déjà assuré la
fonction de PM en Norvège. Avril 1986, événement explosif catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, va donner
une résonance particulière aux travaux en cours parce que travaux axés sur le concept de développement durable. Principe
qu’il incombe de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire à
leurs propres besoins.
=> une règle de conduite.
Rapport Brundtland est intitulé « Notre Avenir à Tous ». Remis au secrétaire général des Nations-Unies le 27 avril 1987.
L’Assemblé Générale des Nations-Unies va adopter une résolution 42 187, 11 décembre 1987 par laquelle l’AG des Nations-
Unies va prier les gvts mais aussi les organes directeurs de l’ONU + les institutions / financières / internationales / aide au
développement, de promouvoir le développement durable dans le cadre de leur politique X dans le cadre de leurs
actions.
Résolution 44 228, 22 décembre 1989 l’AG des Nations-Unies va demander la convocation d’une conférence de l’ONU sur
l’environnement et le développement durable. Il va s’agir de la 2ème conférence des Nations-Unies sur l’environnement
(1ère est Stockholm) mais cette fois ci axée sur la problématique du développement. Cette intégration résulte justement des
conclusions du Rapport Brundtland.
Ce rapport invite à concevoir le développement socio-économique sans détériorer continuellement l’environnement. De
ce point de vue l’arbitrage est compliqué parce que signifie que quand on évoque le développement durable il faut avoir
conscience qu’il implique une convergence d’action entre les états industrialisés et les états en développement.
La conférence de Rio ensuite. S’est tenue en Juin 1992, 1er sommet international qui va être baptisé Sommet Planète Terre.
Réunie une centaine de chefs d’états.
Bilan : tout d’abord la signature de 2 conventions :
-porte sur les changements climatiques : dès 1992. Objectif est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de
serre. Convention elle même complétée par le Protocole de Kyoto, adopté le 11 décembre 1997 + complétée par les Accords
de Paris issus de la COP21.
-convention sur la diversité biologique : ultérieurement conforté par 2 protocoles, tout d’abord protocole de
Cartagena de Janvier 2000 visant à prévenir les risques bio-écologiques, lui même complété par un autre protocole :
Protocole de Naboya, octobre 2010 ciblé sur la question de la responsabilité et de la réparation des activités
biotechnologiques. Autre protocole de Naboya, octobre 2010, porte sur l’accès aux ressources et le partage des
avantages tirés de la biodiversité.
=> la conférence de Rio a aboutit à la signature de ces 2 conventions, mais a aussi permis l’adoption d’un certain nombre
d’éléments :
-une déclaration : Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement qui va comprendre 27 principes
-Principes concernant les forêts
-Adoption d’un programme d’action : Programme d’Action 21, « Agenda 21 », programme qui comporte 2 500
recommandations d’actions pour le 21ème s dans les domaines économiques / socio / environnementaux.
Force est de constater que ce programme d’action 21 est le 1er aspect fonctionnel de l’étude du développement. Il y a un
guide d’action / réflexion, cet agenda 21 a pour vocation à avoir une dimension pratico-pratique, ne s’adresse pas aux états
mais vise les territoires in fine les populations.
Bon nombre d’associations se sont saisis de cet Agenda 21 pour dvlper des actions locales => création d’une certaine
dynamique, qu’on compte de + en +. Production d’effets sur la consommation par ex.
Cet Agenda 21 comporte un chapitre 28 dont l’objectif est de décliner les principes de développement durable au nouveau
des collectivités locales grâce aux « Agenda 21 Locaux ».
Parle d’une démarche descendante ou démarche ascendante (celle qui émane de la base) et c’est cette dernière qui est
recherchée par l’Agenda 21 => ces micro actions sont sensées démultiplier ces principes. Il y a une conjonction des 2
démarches qui visent à parvenir à l’objectif recherché.
• A été créé la Commission du Dvlpment Durable => son intérêt est d’assurer le suivi de la mise en oeuvre des accords
issus de la conférence de Rio X de la mise en oeuvre des accords conclus à l’occasion de ces sommets planétaires.
Cette conférence de Rio a permis d’adopter certaines conventions mais surtout de donner une impulsion normative.
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Ex : signature en Juin 1994 à Paris de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification / convention de
Minamata puis Accords de Paris qui a lui même créé une dynamique -> proposition française de Pacte mondiale pour
l’Environnement c'est à dire projet de traité international qui comporterait des dispositions juridiquement
contraignantes pour garantir le respect des principes protecteurs de l’environnement.
Travaux écourtés du fait d’une vive opposition des USA. A fini par être proposé que plutôt de faire une convention
internationale il valait mieux une déclaration politique. l’AG des Nations-Unies a adopté une résolution en mars 2019 par
laquelle elle a décidé de proclamer la période 2021-2030 comme étant la décennie des Nations-Unies pour la restauration
des écosystèmes.
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Article 38 §1 : « 1. La Cour, dont la mission est de régler conformément au droit international les différends qui lui sont
soumis, applique :
a. les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles expressément reconnues par les
Etats en litige;
b. la coutume internationale comme preuve d'une pratique générale acceptée comme étant le droit;
c. les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées;
d. Sous réserve de la disposition de l'Article 59, les décisions judiciaires et la doctrine des publicistes les plus qualifiés des
différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination des règles de droit. »
Article 38 § 2 : « 2. La présente disposition ne porte pas atteinte à la faculté pour la Cour, si les parties sont d'accord, de
statuer ex aequo et bono*. » (*selon ce qui est équitable et bon.)
La technique conventionnelle présente un certain nombre d’avantages, elle envisage des aspects de droit de l’environnement
qui est un peu segmenté -> droit de l’environnement schématisé qui va avoir pour effet de créer des régimes juridiques
internationaux, et cela par domaine qui font souvent l’objet d’un cadrage institutionnel mais également de dispositifs
financiers.
Si l’on essaie d’établir un catalogue complets de tous les accords conclus la liste est longue — en même temps tout ces
accords n’ont pas la même ampleur, il y a beaucoup d’accords bilatéraux qui traite de l’environnement soit à titre principal soit
à titre connexe.
La source est riche mais est elle fertile ? Quand il y a un inventaire de tous les accords les chercheurs remarquent tous que la
source ne manque pas mais l’application effective si.
Pour plusieurs raisons : il y a souvent des accords a minima, issus de longues négociations x sujets sensibles (problèmes
sociaux, économiques…) -> accord a minima donc règles a minima, le caractère contraignant + géométrie variable dans
les accords. Ces accords ont aussi vocation à influer sur le droit national, influence qui est aussi très relative.
Il y a aussi des accords multilatéraux
Il y a aussi des conventions d’envergure universelle ou régionale :
-universelle : les conventions adoptées dans le cadre du Sommet de Rio — 1992, une convention sur la diversité
biologique ou convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique.
S’ajoute aussi la convention des Nations-Unies contre la désertification.
Autres conventions :
Convention de Paris du 16 Novembre 1972, protection du Patrimoine Mondial Naturel et Culturel
Convention de Vienne, 22 mars 1985 relative à la protection de la couche d’ozone.
Accord de Paris, 2015, COP21.
Convention de Washington, 3 mars 1973, sur le commerce international des espèces de faunes et de flores sauvages
menacées d’extinction (convention CITES).
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Ensuite convention de Bâle, 22 mars 1985 qui porte sur le contrôle des mvts transfrontières de déchets dangereux et
leur élimination -> l’une des missions de la douane
Convention de Rotterdam, 11 septembre 1998 avec une approche singulière relative à une procédure de consentement
préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux.
Problématique aussi axée sur le produit polluant : vise directement le produit qui présente une grande dangerosité.
Convention de Stockholm du 22 mai 2001 qui porte sur les polluants organiques persistants -> sujet délicat parce que ils
sont persistants et nuire à la santé humaine x environnement.
Autre convention, convention de Minamata, 10 octobre 2013 sur le mercure.
-régionales : dans le cadre de l’Afrique / Antarctique / Asie / Europe / Amérique, sujets diversifiés et approches
différentes.
• Pour l’Afrique :
Un certain nombre de conventions davantage axées sur la protection des ressources (convention d’Alger, 1968 qui porte
convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles).
Accord de coopération et de concertation, 1983, qui porte sur une région d’Afrique parce que accord entre les états
d’Afrique Centrale sur la conservation de la faune sauvage ou encore accord conclu en aout 1994 qui vise la
préparation d’un programme de gestion internationale tripartite de l’environnement du Lac Victoria => accord
régional qui vise à protéger un espace naturel d’importance internationale.
Protocole d’août 1995 qui porte sur le partage des eaux et des réseaux de partage des eaux dans la Communauté de
Développement de l’Afrique Australe.
Mémorandum d’accords, Abidjan, 1999, afin de protéger une espèce menacée -> mémorandum d’Abidjan pour la
conservation des tortues marines de la côte atlantique de l’Afrique.
Convention de Moputo de Juillet 2003, sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, convention qui
permet aux états d’avoir une certaine marge de manoeuvre pour englober plusieurs sujets.
Convention qui va traiter d’un sujet délicat c'est à dire les flux commerciaux de déchets, convention de Bamako de Janvier
1991, porte sur l’interdiction d’apporter en Afrique des déchets dangereux et qui organise un contrôle quant aux mvts
trans-frontières des déchets dangereux X contrôle sur la gestion des déchets dangereux eux mêmes produits en Afrique.
• Pour l’Amérique :
Convention de Washington, 1940, beautés panoramiques naturelles ou convention 1957 sur la protection des phoques.
Convention, 1983 pour protéger mais aussi mettre en valeur le milieu marin dans la région des Caraïbes.
Convention 5 juin 1992 qui est axée sur la biodiversité, recentrée sur la protection des zones forestières qui sont
qualifiées de prioritaire en Amérique centrale. démarche régionalisée parce que accord nord-américain, septembre 1993,
coopération dans le domaine de l’environnement.
Ensuite accord régional d’Escazu, conclu en mars 2018 + vise à l’accès à l’information mais aussi à la participation
publique et à l’accès à la justice en matière de questions environnementales, porte sur l’Amérique latine et les Caraïbes.
Accord Gaarus qui porte sur les mêmes sujets.
• Pour l’Antarctique :
Première convention qui vise cet espace est pour une espèce, juin 1972 pour protéger les phoques, mai 1980 convention
dont l’objet sera plus étendu -> conservation que ce soit de la faune ou flore marine de l’Antarctique.
• Ensuite, octobre 1991, protocole axé sur la protection de l’environnement.
• Pour l’Asie :
Convention avril 1978, convention régionale de Kuwait et qui aborde la question de la coopération pour la protection
de l’environnement marin contre la pollution.
Convention de 1982, convention régionale, convention de Jeddah (Arabie saoudite) qui concerne la conservation de
l’environnement de la mer rouge et du Golfe d’Aden => peut remarquer que toujours conventions régionales.
Accord de juillet 1985, conclu dans le cadre de l’ASEAN, porte sur les ressources / la nature et leur conservation.
Accord de coopération de Choang Rai (Thaïlande), 5 avril 1995 qui porte sur le dvlpmnt durable du bassin de Mekong
-> est le douzième plus long fleuve du monde (4350 km), traverse 6 états d’aise du sud est. Ce fleuve a beaucoup de richesses
x région de Mekong a de nombreuses espèces en voie de disparition. Un fleuve qui est vital pour les populations riveraines
parce que la région du Mekong est l’une des principales zones rizicoles du monde, elles étaient particulièrement
poissonneuses donc toute une économie qui se dresse dessus. Est un fleuve qui se jette dans la mer, en qualité de fleuve est
aussi une voie de transport. Aujourd'hui est un espace surexploité, il y a de nombreux barrages donc réduction des
ressources de poissons X un assèchement du fleuve.
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Accord conclu dans le cadre de l’ANASE (association des nations de l’Asie du sud est), conclu en juin 2002 sur la
pollution trans-frontières par les brouillards et toutes les particules en suspension.
• Pour l’Europe :
Plusieurs cadres structurels européens — le Conseil de l’Europe, ou celui de la Commission Economique pour l’Europe
des Nations-Unies, l’UE.
Pour le conseil de l’Europe, a aussi été l’enceinte d’un certain nombre de conventions : convention 19 septembre 1979
relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. Convention régulièrement référencée
notamment dans le contentieux.
Convention de Lugado, 21 juin 1993, convention sur la responsabilité civile des dommages qui résultent des activités
dangereuses pour l’environnement.
Convention de Strasbourg, 21 Novembre 1998, permet d’aborder la protection de l’environnement par le droit pénal.
Convention de Florence, 20 octobre 2000, convention européenne du paysage (cf to beautés panoramiques).
Pour la Commission Economique pour l’Europe des Nations-Unies (CEENU), convention de Genève, 13 Novembre 1979,
relative à la pollution atmosphérique trans-frontière par longue distance.
Convention d’Espoo (Finlande), 25 Février 1991, porte sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un
contexte transfrontier.
Conventions du 17 mars 1992, l’une portant sur les effets transfrontier des accidents industriels et l’autre sur la
protection et l’utilisation des courts d’eaux transfrontières et des lacs internationaux => constante par rapport aux eaux.
Convention d’Aarhus (Danemark), 25 juin 1998 : très importante, sur l’accès à l’information, la participation du
public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.
Il y a enfin une approche singulière => accès à l’information pour le contentieux. Processus conventionnel qui a vocation à
évoluer, même à se régénérer justement en raison de ces données, plus généralement les données x évolutions des
connaissances que cela permet mais aussi l’émergence des nouvelles activités économiques / industrielles.
Quand on évoque de nouvelles activités économiques X industrielles on ne s’empêche pas de faire le parallèle avec la mise sur
le marché de nvx produits (maitrise de l’hydrogène par ex ou nanotechnologies qui sont diffusées dans de multiples secteurs
d’activités sans que l’on en ait conscience => impact significatif en matière environnementale).
Processus conventionnel dont aujourd'hui la configuration est appropriée pour faciliter l’instauration, mise en oeuvre d’un
encadrement juridique + étoffé. En parlant de configuration -> mise en place d’une technique de l’Accord-cadre =>
convention de Genève de 1979 sur la pollution atmosphérique transfrontière longue distance sur le fondement = 8
protocoles additionnels qui ont pu être négociés X adoptés.
Dans la doctrine les qualificatif sont variables, peut parler de conventions parapluies ou conventions matrices/mères => ex :
convention de Bône, 1979, sur la conservation des espèces migratrices (cms.int/.fr) -> cette convention a permis d’adopter
un certain nombre d’accords qui sont destinés à préserver certaines espèces qui sont les espèces essentielles pour le
maintien de l’équilibre écologique => convention de 1991 pour protéger les chauves souris en Europe ou convention
1995 sur les oiseaux d’eau migrateurs Afrique Eurasie ou mars 1992 sur les petits cétacés de la mer baltique et mer du
Nord
Septembre 2012 accord pour les requins => mais juridiquement n’est pas contraignant. A VERIFIER
§2 : LA COUTUME INTERNATIONALE
En droit de l’environnement est une source qui attire l’attention parce que source qui est révélatrice d’un processus +
approfondissement de la naissance X certaines règles => problème d’identification des règles coutumières -> source
nécessite la conjonction d’un certain nombre d’éléments constitutifs de la coutume + éléments constitutifs qui cadrent un peu
difficilement avec la thématique de protection de l’environnement.
Pas forcément pour des mauvaises raisons mais parce qu’il y a une multitude d’états sur la planète, situation géographique,
environnementale et toutes les espèces ne se trouvent pas partout dans le monde.
Quand on veut coller les éléments de la coutume x problématique environnementale ce n’est pas facile.
Pour qu’il y ait une coutume il faut qu’il y ait une pratique constante, ensuite il faut qu’il y ait un sentiment de se
conformer à une obligation juridique + pratique et sentiment partagé par un nombre suffisant d’états (nombre variable
selon coutume régionale voire universelle) => en matière environnementale les pratiques étatiques sont diversifiées.
Menaces environnementales sont difficiles à cerner même si aujourd'hui la connaissance scientifique permet de faire le point,
mais surtout les menaces environnementales émergent très rapidement.
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=> Au demeurant la pratique des états différentes + menaces qui évoluent = des caractéristiques qui ne correspondent pas au
temps que requiert la formation d’une coutume même si une coutume internationale ne nécessite pas systématiquement
plusieurs décennies voire au delà, une coutume peut se former plus rapidement mais il faut quand même laisser le temps aux
pratiques de se développer.
En termes de règles particulières applicables au droit de l’environnement il y a 2 règles coutumières qui en réalité
correspondent davantage à des obligations de comportement :
-l’obligation de ne pas causer de dommages à l’environnement des autres états
-l’obligation de coopération
=> des règles qui permettent de par leur globalité d’appréhender d’autres aspects.
-2ème étape : la réitération de cette formulation au principe n°2 de la déclaration de Rio de 1992.
Comment ? Parce que les principes n°21 puis n°2 rappellent dans un premier temps « conformément à la CDNU et aux
principes du droit international les états ont le droit souverain d’exploiter leurs propres ressources selon leurs politiques
d’environnement et de développement ».
Ces principes n°21 puis n°2 soulignent que les états ont également « le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans
les limites de leurs juridictions ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l’environnement dans d’autres états
ou dans des zones ne relevant d’aucunes juridictions nationale ».
-3ème étape : une ‘reconnaissance’ jurisprudentielle qui résulte tout d’abord d’un avis rendu par la CIJ, avis
consultatif, 8 Juillet 1996 sur la licéité de la menace ou de l’emploi des armes nucléaires => cette demande d’avis
consultatif avait été formulée par l’AG de Nations-Unies par le biais d’une résolution adoptée en 1994.
La Cour a posé la question de la teneur de l’environnement -> au point 29 de son avis la CIJ souligne « qu’elle a conscience
que l’environnement n’est pas une abstraction (donc environnement est une réalité objective) » puis que l’environnement
consiste dans « l’espace où vive les personnes humains et donc dépendent la qualité de leur vie et de leur santé, y compris
pour les générations à venir ».
Après le champ d’application la cour va identifier l’existence d’une règle X règle d’application générale, surtout une règle
destinée à garantir le respect de l’environnement => règle coutumière internationale. À cette occasion la cour dit
« l’obligation générale qu’ont les états de veiller à ce que les activités exercées dans les limites de leurs juridictions ou sous
leur contrôle respectent l’environnement dans d’autres états ou dans des zones ne reliant d’aucunes juridictions
nationales », la cour ajoute « obligation générale etc « fait maintenant partie du corps de règles du droit international de
l’environnement » => la cour évoque clairement le respect de l’environnement donc respect implique une juridicité de
cette information.
=> Il faut regarder l’état du droit positif + droit spécifique parce que droit international de l’environnement => réalité
juridique.
La CIJ va conforter son analyse par le biais d’un arrêt => Arrêt CIJ, 25 septembre 1997, Projet de barrage Gabcikovo-
Nagymaros => dans cette affaire la CIJ va prolonger son discours antérieur de 1996 et va par la même occasion renforcer
l’analyse juridique, point n°53 de l’arrêt que la cour va reprendre les termes de 1996 + reprend les termes pour souligner
« toute l’importance que le respect de l’environnement revêt non seulement pour les états mais aussi pour l’ensemble du
genre humain ».
=> en droit international de l’environnement les humains existent, alors qu’en version traditionnelle le droit
international est un droit conçu pour les états par les états.
La cour met en évidence que l’espèce humaine est menacée, les états doivent protéger l’environnement mais aussi la CIJ
atteste aussi qu’il appartient à l’humanité d éprendre en compte cette menace qui pèse sur la planète.
Autre arrêt sur la CIJ, 20 avril 2010, affaire des usines de pâtes à papier => dans cette affaire la cour souligne que le
principe de prévention en temps que règle coutumière trouve son origine dans la diligence requise de l’état sur son
territoire.
Arrêt 1949, Détroit de Corfou, opposait le Royaume-Uni à l’Albanie : la CIJ avait mis en évidence l’interdiction de
l’abus de droit -> pas de droit à abuser de sa souveraineté pour la coexistence étatique et pour les relations de bons voisinages
entre états souverains => dans l’arrêt Détroit de Corfou la cour a souligné « l’obligation pour tout état de de ne pas laisser
son territoire aux fins d’actes contraires aux droits d’autres états ».
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=> Une architecture juridique où la cour reprend en 2010 une argumentation de 1949 pour lui donner une nouvelle
dimension parce que la CIJ utilise tous les principes énoncées découle que « l’état est tenu de mettre en oeuvre tous les
moyens qui sont à sa disposition pour éviter que les activités qui se déroulent sur son territoire ou sur tout espace qui relève de
sa juridiction ne cause un préjudice sensible à l’environnement d’un autre état ».
=> « tous les moyens pour éviter que » => démarche préventive + ‘tous les moyens’ est très vaste. Approche riche qui
place les états face à leur responsabilité, d’anticiper et mettre en place des dispositifs et moyens effectifs avec néanmoins le
préjudice sensible c'est à dire préjudice conséquent.
La CIJ va dans cette affaire de 2010 conclure son analyse en soulignant que dans son avis de 1996 elle a établit que
l’obligation générale qu’on les états de veiller à ce que leurs activités respectent l’environnement au delà de leurs
frontières « fait maintenant partie du corps de règles du droit international de l’environnement ». => cour confirme son
positionnement X conforte la règle coutumière
Dans son arrêt de 2010 la Cour va innover parce qu’en rattachant l'obligation des états de veiller à respecter
l’environnement aux principes coutumiers de diligence (1949) -> l’obligation est clairement qualifiée de règles de droit
international coutumier et n’est plus présenté de manière global comme faisant partie du corps de règles de droit
international de l’environnement.
Il y avait encore un doute auparavant et maintenant il n’y en a pas. Raison pour laquelle dans son arrêt de 2010 la cour innove
Aussi en précisant la teneur de l’obligation la cour dit que l’état est tenu de mettre en oeuvre tous les moyens pour éviter
qu’il y ait des dommages sensibles à l’environnement.
La prévention assurément, précaution oui mais jusqu’où => autre remarque qu’on peut voir est la définition du préjudice
sensible, quelle est le niveau de gravité => dispose d’une petite approche en la matière parce que dans une sentence arbitrale
de 1941 contentieux USA c. Canada, Fonderie du Trail arbitre avait évoqué la notion « de dommages sérieux ».
Autre rq : même si la cour évoque en 2010 la mise en oeuvre de tous les moyens pour éviter que les activités qui se déroulent
sous son territoire ou espace sur toute sa juridiction, quid des espaces qui relèvent de la juridiction d’un autre état, donc
pas de la souveraineté des états ?
=> questions qui se posaient au moment où l’arrêt a été rendu, peut souligner que suite à cet arrêt il y a eu quelque
développement en particulier développement apporté par le tribunal international du droit de la mer => avis consultatif,
1er Février 2011, affaire n°17 relative aux responsabilités et aux obligations des états qui patronnent des personnes et
des entités dans le cadre d’activités menées dans la zone => zone d’un espace maritime qui fait l’objet d'un régime
juridique international pour son exploitation.
La chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins a estimé que l’obligation de diligence requise
intègre la précaution.
En reprenant l’arrêt de 2010 la CIJ demeure dans le cadre de la prévention, fait obligation aux états de réaliser une
évaluation de l’impact sur l’environnement quand il s’agit d’un problème transfrontière -> la cour identifie une pratique,
dit « une pratique acceptée si largement par les états ces dernières années (…) qu’il est possible de considérer qu’il existe en
droit international général une obligation de procéder à une évaluation de l’impact sur l’environnement lorsque l’activité
industrielle projetée risque d’avoir un impact préjudiciable important ».
S’agissant des évolutions de l’impact la cour constate que c’est une règle de droit international mais ne définie par / ne précise
pas la portée / contenu des évaluations de l’impact sur l’environnement.
La cour va au §205 de son arrêt dit qu’au regard du devoir de diligence et de prévention, une évaluation doit être réalisée
avant la mise en ouvre du projet et quand les opérations ont commencé => obligation coutumière de notification,
consultation.
Arrêt CIJ, 16 décembre 2015, Costa Rica c. Nicaragua affaires jointes => CIJ rappelle que l’obligation de procéder à
l’évaluation de l’impact sur l’environnement est une règle de droit international coutumier + reprend son argumentation en
insistant sur le fait que les activités envisagées peuvent occasionner un risque de dommages transfrontières importants, et dans
ce différend la CIJ se réfère en particulier à des rapports d’expertises + cour estime que les opérations menées en particulier
par le Nicaragua n’étaient « pas de nature à créer un risques de dommages transfrontières importants » => pour la cour le
Nicaragua n’avait pas l’obligation de réaliser une évaluation de l’impact sur l’environnement et n’avait pas d’obligations de
consulter ni informer le Costa Rica.
Le problème qui subsiste est que la question de l’importance du risque de dommages et de dommages transfrontières
incombent essentiellement à l’état qui effectue les opérations => la CIJ dans cet arrêt de 2015 §104 souligne « qu’il
appartient à chaque état de déterminer la teneur exacte de l’évaluation de l’impact sur l’environnement qui est
requis ».
=> règle coutumière dans l’obligation de ne pas causer de dommages à l’environnement des autres états.
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B. Obligation de coopération.
Résolution adoptée par l’AG des Nations-Unies, résolution 2625, 24 octobre 1970, approuve une déclaration relatives aux
principes du droit international qui touche sur les relations amicales et la coopération entre les états, conformément à
la charte des Nations-Unies.
Une résolution qui est une réponse aux termes de laquelle l’AG des Nations-Unies va proclamer solennellement plusieurs
principes dont l’un consiste dans « le devoir des états de coopérer les uns avec les autres conformément à la charte des
Nations-Unies ».
La déclaration de 1970 ne vise pas explicitement l’environnement, faut attendre un certain nombre d’années pour que ce soit
réalisé parce que doit attendre la déclaration de Rio pour que soit cette fois expressément formulé l’obligation de coopération
dans le domaine de l’environnement, principe n°7 qui dit « les états doivent coopérer dans un esprit de partenariat
mondial en vue de conserver, de protéger, et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre ».
RQ 1 : « les états doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial » -> partenariat mondial fait référence au mode
conventionnel + ne faut pas oublier que cette déclaration de Rio est une déclaration formulée durant le Sommet Planète Terre
-> juste après « intégrité de l’écosystème terrestre » où aborde une vision globale parce que à ce stade est l’humanité qui
est envisagée dans son environnement.
Dans cette formation il y a une sorte de gradation parce que le 1er devoir est de conserver, protéger (démarche positive)
voire rétablir => donne corps à d’autre principes d’action du droit de l’environnement.
Principe n°7 conduit à ce que l’obligation de coopération soit déclinée thématiquement : principe n°9 envisage la question
sous l’angle du domaine scientifique et technique, principe n°12 (sujet sensible) sous le domaine commercial ou principe
n°18, le fait que les états notifient les catastrophes naturelles ou les situations d’urgence qui s’apparente à des catastrophes
naturelles et qui en tout état de cause sont des situations qui sont susceptibles d’avoir des effets néfastes, transfrontières et
soudains.
Ensuite principe n°19 qui concerne l’information et la consultation des états qui sont susceptibles d’être affecté par des
activités qui peuvent avoir des effets transfrontières sur l’environnement => exploitation de la centrale nucléaire de
Gravelines, des états environnements ont été tenu informés du projet etc.
La déclaration de Rio fait ensuite dans le principe n°27 (principe conclusif) un bilan en utilisant « les états et les peuples
doivent coopérer de bonne foi et dans un esprit de solidarité à l’application des principes consacrés dans la déclaration dans le
dvlpment du droit international dans le domaine du développement durable ».
Le caractère coutumier de cette obligation de coopération a été progressivement déterminé par la jurisprudence et
particulièrement s’agissant du domaine sensible qu’est la prévention de la pollution marine -> arrêt, CIJ, 25 Juillet 1974,
Royaume-Uni c. Islande, a abordé la question relative à la compétence en matière de pêcherie. Problème toujours
d’actualité, la c a invoqué la question de l’intensification de la pêche.
§72 de l’arrêt : la CIJ met en évidence cette dynamique du droit, souligne que le droit international maritime a évolué + CIJ
utilise une formule claire le droit international maritime a évolué dans la mesure où « à l’ancienne attitude de laisser faire à
l’égard des ressources biologiques de la haute mer ce substitue désormais la reconnaissance qu’il existe un devoir de prêter
une attention suffisante aux droits d’autres états, ainsi qu’aux impératifs de la conservation dans l’intérêt de tous » => se
substitue donc va songer le prisme d’analyse et finalement les règles de droit fondées à s’appliquer, prisme constructif donc
l’ancien droit va laisser place au nouveau.
Le terme de reconnaissance est important, reconnaissance qu’il existe un devoir => obligation de conserver l’environnement
dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt de la planète, c'est à dire autant angle institutionnel que genre humain et la nature.
-> ordonnance rendue par le tribunal international du droit de la mer, tribunal avec une envergure mondial + qui a l’avantage
d’avoir produit cette ordonnance presque 30 ans après la CIJ, ordonnance du 3 décembre 2001 relative à l’affaire Usine
MOX. Dans cette ordonnance le tribunal dit que « l’obligation de coopérer constitue en vertu de la partie 12 de la convention
de Montégo-Bay* et « droit international général et constitue un principe fondamental en matière de prévention de la
pollution du milieu marin ».
*convention multilatérale quasi universelle qui lie des états + des og°s d’intégration régionale.
Assiste à une extension du champ d’application thématique de l’obligation de coopérer -> arrêt 20 avril 2010, affaire
des Usines de Pâtes à Papiers sur le fleuve Uruguay : la cour parle d’obligation de prévention des dommages et de
coopération + ces deux obligations sont reliées. La CIJ souligne que la coopération est d’autant plus indispensable lorsqu’il
s’agit comme dans le cas de l’affaire d’une ressource partagée « qui ne peut être protégé que par le biais d’une
coopération », une coopération étroite et continue entre les riverains.
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Ici la cour marque vraiment l’argumentation parce que dit « qu’est d’autant plus indispensable » puis « ne peut être
protégée que par » => dans les deux cas de figure il faut nécessiter la coopération, est incontournable.
Ensuite, arrêt CIJ, 16 décembre 2015, construction d'une route au Costa-Rica du fleuve San Juan, opposait Nicaragua
au Costa-Rica -> dans cette affaire la CIJ va rappeler les éléments soulignés plus tôt, coopération étroite par ex -> rappelle
l’importance d’une coopération continue entre les parties dans l’exécution des obligations qui leur incombe
respectivement en ce qui concerne le fleuve (§228 de l’arrêt).
=> ressource partagée entre 2 ou plusieurs états il y a des problématiques globale mais territoire par territoire doit agir et
que même s’il y aux objectif global il ne peut être atteint que si chaque état réalise ses obligations.
Ex : le Rhin est bordé d’activités industrielles. L’ensemble ne peut être préservé que si les états respectent leurs
obligations.
Obligation coutumière de coopération a été déclinée par le biais d’un autre principe, principe de l’utilisation équitable des
ressources naturelles partagées => création de problèmes liés à l’exploitation économique par ex. L’arrêt de référence est
rendu par la CIJ, 25 septembre 1997, intitulé Projet Gabcikovo Nagymaros, Hongrie c. Slovaquie : la CIJ dans cet arrêt
constate que la Tchécoslovaquie avait unilatéralement pris le contrôle d’une ressource partagée et de ce fait avait privé la
Hongrie de son droit à une part équitable / raisonnable des ressources naturelles du Danube.
La CIJ va faire appel au principe de proportionnalité -> « n’a pas été respecté la proportionnalité exigée par le droit
international ».
Quels sont ces moyens auxiliaires ? Il y a la doctrine , analyses qui permettent de pousser à la réflexion et la construction /
application de la norme juridique, mais l’essentiel résulte de la jurisprudence, en particulier la force obligatoire qui s’attache
à ces décision judiciaires.
S’agissant du droit de l’environnement on peut avoir deux catégories : la jurisprudence issue de la CIJ et les autres
juridictions.
A. Jurisprudence de la CIJ
Les arrêts de la CIJ par principe ne vont bénéficier que de l’autorité relative de la chose jugée, art 59 du statut de la Cour.
En pratique, la CIJ et sa jurisprudence va revêtir une certaine autorité, de par la nature même de ces juridictions parce que
ces juridictions sont universelles + vocation à dire le droit => particulièrement au regard de l’interprétation que ce droit doit
recevoir en tenant compte de l’évolution de l’environnement normatif international.
L’interprétation doit parfois changer pour être conforme, évoluer selon le droit international.
Le droit international de l’environnement a lgts reposé sur un cercle jurisprudentiel restreint, c'est à dire une jurisprudence
axée sur la détermination de la nature et de l’étendu des obligations des états, et particulièrement s’agissant de la pollution
transfrontière et de la gestion des ressources naturelles partagées.
Ce socle permet de trouver en terme de socle jurisprudentiel une sentence arbitrale rendue le 15 aout 1893 dans l’affaire
des phoques à fourrure de la mer Behring, USA c. Royaume-Uni OU la sentence arbitrale du 11 mars 1941, affaire de la
fonderie du Trail, arrêt CIJ 9 avril 1949 Détroit de Corfou, sentence arbitrale du 16 Novembre 1957 affaire du Lac
Lanoux.
Ensuite assiste à une accélération du processus de judiciarisation des différends relatifs au droit de l’environnement ->
un arrêt axé sur la question environnementale, CIJ 1997, affaire Projet Gabcikovo Nagymaros puis processus s’accélère
avec l’arrêt 2010 sur Affaire Usine Pâtes à Papiers, puis arrêt CIJ 31 Mars 2014 Chasse à la Baleine en Antarctique puis
Patrick MEUNIER Page 14 sur 56
arrêt 16 décembre 2015 concernant certaines activités menées par le Nicaragua dans la région frontalière et affaire
relative à la construction d’une route au Costa-Rica.
=> dans l’arrêt de 2015 la cour a conclu que le Nicaragua avait l’obligation d’indemniser le Costa Rica + ajoute « a raison
des dommages matériels qu’il lui a causé par les activités illicites auxquels il s’est livré sur le territoire du Costa Rica »
(§229.5.a)
Arrêt CIJ, 2 Février 2018, Costa Rica c. Nicaragua, sur la question de l’indemnisation dû par le Nicaragua au Costa
Rica => dans cette affaire la CIJ va mettre en évidence l’originalité du contentieux, va préciser qu’auparavant elle n’a
jamais statué sur une demande d’indemnisation pour dommages environnementaux.
Peut on demander indemnisation pour dommages environnementaux ? La cour dit qu’est possible parce que « est
conforme aux principes du droit international régissant les conséquences de FII et notamment aux principes de la
réparation intégrale de conclure que les dommages environnementaux ouvrent en eux-mêmes droit à indemnisation en
sus des dépenses engagés par l’état lésés en conséquence de tel dommage ».
§42 : « les dommages causés pour l’environnement sont susceptibles d’indemnisation en droit international ». L’indemnisation
dû au Costa Rica par le Nicaragua est de 379 000$.
Autre affaire : question de la conservation et de l’exploitation durable des stocks d’espadons dans l’océan pacifique sud
est, Chili c. l’UE -> rayée du rôle du tribunal en 2009 suite à un accord conclu entre les parties. S’il y a eu accord est grâce
à l’aide d’une chambre spéciale constituée pour connaitre des différents.
Enfin, affaire usine MOX, Affaire tribunal international de la mer, 3 décembre 2001, Irlande c. Royaume-Uni : dans
cette affaire le Royaume-Uni avait autorisé une nouvelle installation de traitements de combustibles nucléaires usés pour
obtenir un autre combustible, le MOX. l’Irlande estime que la mise en service de cette usine va polluer davantage la mer
d’Irlande et par ailleurs l’Irlande souligne les risques potentiels liés au transfert de matière radioactive que ce soit à
destination ou provenance de l’usine.
En attente d’une décision arbitrale sur le fond, le tribunal international du droit de la mer va ordonner aux parties de prendre
des mesures conservatoires.
Le souci est qu’est un différend entre l’Irlande x Royaume-Uni qui était encore un Etat-membre de l’UE. Signifie que
sous l’angle contentieux, la compétence de l’UE n’était pas étrangère ce qui explique que l’affaire ait également été portée
devant la CJCE qui s’est prononcé le 30 mai 2006, arrêt en manquement Commission c. Irlande. Manquement de l’Irlande
parce que la question est que quand il faut traiter d’un contentieux c’est la cour de l’UE qui est compétente, la Cour de Justice
va voir qu’en engageant une procédure de règlement contre le Royaume-Uni, et cela dans le cadre de la convention des
Nations-Unies du droit de la mer en ce qui concerne Mox, l’Irlande a manqué à ses obligations européennes, et
notamment en raison de coopération loyale dans la mesure où la protection de la préservation du milieu marin relève
d’une compétence de la commission.
Enfin, tribunal international du droit de la mer, ordonnance 8 octobre 2003, problème délicat, affaire avec des travaux de
poldérisation (gagner du terrain) opéré par Singapour, autant à l’intérieur ou a proximité d’un détroit de Johor, affaire
Malaisie c. Singapour : dans cette ordonnance va prescrire des mesures conservatoires + enjoindre Singapour à ne pas
mener ces travaux de poldérisation et cela d’une manière qui pourrait porter atteinte aux droits de la Malaisie X porter un
préjudice irréparable au milieu marin.
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b. L’organe de règlement des différends de l’OMC
Affaire Vénézuela c. Brésil, Normes concernant l’essence nouvelle et ancienne formule : deux rapports rendus, 1er rendu
par le groupe spécial. Les membres de l’OMC sont libres d’adopter leurs propres politiques visant à protéger
l’environnement, se faisant ils s’acquittent de leurs obligations et respectent les droits que les autres membres tiennent
de l’accord sur l’OMC.
Affaire de la prohibition à l’importation de certaines crevettes et de certains produits à base de crevettes : Inde Malaisie,
Pakistan, Thaïlande contre Etats Unies d’Amérique. Loi américaine qui interdisait d’importer des crevettes parce que ces
crevettes étaient séchées avec des techniques de pêche commerciale susceptibles de nuire aux tortues marines. Affaire portée
devant l’ORD de l’OMC, rapports d’octobre 1998 puis un autre en octobre 2001 => dans ces rapports l’ORD prend en
considération que la loi mis en oeuvre servent un objectif environnemental reconnu comme légitime, article 20 §G de l’accord
de 1994. Mais va aussi relever que lex USA ont appliqué cette mesure « de façon a constituer une discrimination arbitraire
et injustifiable entre les membres de l’OMC ».
Interdiction de la mise en place par le brésil d’apporter des pneumatiques => économie circulaire, affaire communautés
européennes contre Brésil, organe d’appel a rendu un rapport en décembre 2007 + décision arbitrale aout 2008.
Affaire concernant les mesures relatives à l’importation, commercialisation et vente de thon et de produit du thon :
opposait le Mexique aux USA -> une loi d’information des consommateurs relative à la protection des dauphins. Comportait
une règle d’étiquetage avec la mention dolphin safe, thon capturé dans les eaux tropicales du Pacific Est X thons capturés par
des techniques industrielles c'est à dire selle coulissante. Le Mexique était principalement visé par rapport à ces règles
d’étiquetage + faisait valoir que ces règles étaient incompatibles avec les accords de Marrakech et particulièrement avec l’un
des accords, celui relatif aux obstacles techniques du commerce, loi américaine générait des obstacles injustifiés au
commerce international.
Affaire sur les mesures prohibant l’importation x commercialisation de produits dérivés du phoque : contentieux canada
contre communauté européen, rapport établit par l’organe d’appel en mai 2014 -> ce qui était délicat dans cette affaire était
que le canada considérait qu’un règlement européen de septembre 2009 avait pour effet de créer un préjudice quant à la
commercialisation de tout les produits dérivé du phoque en ce que ce règlement européen avait pour effet de prohiber
l’importation et par voie de conséquences prohiber la mise sur le marché, un vaste marché.
Affaire concernant des mesures visant le hareng Atlanto-scandinave avec un enquête intentée à l’encontre de l’UE,
Requête intentée par le Danemark à l’encontre de l’Union Européenne, le Danemark agissait pour le compte des Iles Féroé.
Demande de consultation en 2013 mais affaire radiée du rôle de l’ORD quelque mois plus tard parce que les parties sont
parvenues à conclure un accord.
Le stock de hareng atlanto-scandinave a un stock répartit entre des zones économiques exclusives concernant 5 états côtiers,
signifie qu’est en présence d’une ressource partagée x implique une gestion appropriée du stock en raison des règles
formulées dans la convention internationale du droit de la mer, règles relatives à la gestion conjointe opérée par les états
côtiers.
L’UE a estimé que les iles Féroé avait fixé une limite de capture au delà de ce qui était requis pour préserver le stock commun.
L’un va adopter des mesures retraites grâce à un règlement d’exécution « les iles Féroé sont considérés comme un pays
autorisant une pêche non durable ».
Va interdire l’importation de certain produits issus du hareng et en particulier du hareng capturés sous le contrôle des iles
Féroé, l’UE va ‘bannir’ les ports de ces Etats-membres, les navires battant pavillon des iles Féroé qui pèchent le hareng en
question + bannir des ports de ces Etats-membres les navires qui transportent des produits de la pêche issu du hareng en
question capturé soit par des navires qui battent pavillon des iles Féroé soit par d’autre navires autorisé par les iles
Féroé alors même qu’ils battraient pavillon d’un état tiers.
=> les questions sont liées entre le droit de l’UE x droit international, pbématique lié à la convention internationale du droit de
la mer.
Demande de consultation 2019, affaire concernant certaines mesures visant l’huile de palme et les biocarburants dérivés
du palmier. Affaire Indonésie c. UE : demande de consultation en 2019, groupe spécial constitué le 12 Novembre 2020, en
principe rapport devrait être rendu au 2ème trimestre de 2022 (/!/ exam) => directive adoptée en 2018 + relative à la
promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Trouve des règles X conditions destinées à
garantir que les biocarburants remplissent un certain nombre de critères et particulièrement critères en matière de
durabilité et de réduction des émissions de gaz a effet de serre.
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Affaire en cour d’analyse, mais le sujet environnemental est dans quelle mesure peut on allouer des ressources renouvelables à
la production d’énergie dans la mesure où il s’agit de ressources renouvelables destinées soit à l’alimentation humaine soit
peuvent généré d’autre type de nuisance que celles qu’elles sont censé réduire par ailleurs.
-Sentence arbitrale aout 2000 opposant l’Australie Nouvelle Zélande c. Japon, thon à nageoires bleues.
-Sentence arbitrale 12 mars 2004, opposant Pays BAs c. France, concernant l’application d’une convention relative à la
protection du Rhin contre les chlorures. Contention portait sur la question financière et notamment le financement des
travaux à réaliser par les états partis à la convention, et particulièrement la clef de répartition de financement des états.
-Sentence arbitrable 20 décembre 2013, cour permanente d’arbitrage, affaire opposant le Pakistan à l’Inde, portant sur
les eaux de l’Indus, procédure initiée par le Pakistan et qui a été initiée conformément à un traité relatif aux eaux de l’Indus
datant de 1960. Un différend qui résulte de la construction et ensuite de l’exploitation par l’Inde d’un site hydroélectrique dans
une région sous administration indienne., susceptible de porter préjudice au Pakistan.
En matière de sentences arbitrales dans le cadre de la cour permanente d’arbitrage, sentence du 12 Juillet 2016, opposant les
philippines à la chine x arbitrage relatif à la mer de chine méridionale. Le tribunal arbitrale va interpréter l’obligation
générale de préservation du milieu marin qu’est énoncé dans la convention des Nations-Unies sur le droit de la mer x va
interpréter cette obligation générale comme une obligation de diligence requise de l’état pour protéger le milieu mais aussi
particulièrement sa biodiversité. Dans cette sentence, ce qui va poser beaucoup de difficultés a relevé que la « chine a causé
des dommages graves au récif corallien et a manqué à ses obligations de préserver et protéger les écosystèmes délicats
ainsi que l’habitat des espèces en régression menacées ou en voie d’extinction ».
Les autorités chinoises étaient informées des techniques de pêche qui étaient utilisées massivement par des pêcheurs chinois X
informées que cette pêche d’important dommage à l’environnement X sentence arbitrale conclue que les autorités chinoises
ont manqué à leur obligation internationale + priées de mettre fin à ces activités.
a. la CEDH
En quoi la CEDH habilitée à traiter des problèmes des droits de l’homme peut elle connaitre des questions
environnementales ? Parce que grâce à une interprétation extensive des droits de l’homme on peut voir la question
environnementale.
Classement opéré par l’article 38 est important, mais classification n’est pas en soi suffisante parce que il y a un certain
nombre de sources qui n’apparaissent pas dans le cadre de l’article 38, notamment les actes unilatéraux des organisations
internationales dont certain ont une valeur juridique contraignante, en raison de l’émergence et du développement après
que la charte des Nations-Unies ait été adoptée, mais aussi du fait de leur formalisme / nature juridique => actes unilatéraux
d’états, déclarations, programmes qui sont énoncés dans le cadre de conférence diplomatique.
Les problématiques environnementales donnent souvent prises à ce type d’actes, par ex : déclaration organisée sous l’égide
des Nations-Unies et qui en tant que telle sont dépourvue de valeur juridique contraignante mais atteste d’un certain
consensus universel -> décla de Stockholm ou décla de Rio, assortie d’une décla de principes.
Autre ex : la charte mondiale de la nature qui a été solennellement adoptée et proclamée par l’AGNU en 1982, résolution
37/7.
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La thématique environnementale a pour objectif de générer un processus normatif de principe issu de sources non
référencées à l’article 38 du statut de la CIJ.
Les organisations internationales ont produit une grande variété d’actes unilatéraux dont il faut reconnaitre la valeur normative
est à géométrie variable.
Grâce à une espèce de processus coutumier / duplication par voie conventionnelle des résolutions de l’AGNU peuvent acquérir
une valeur juridique, ou au moins en partie.
En ira autrement lorsqu’on aura un autre acte unilatéral, règlement adopté par les institutions parce qu’un règlement est adopté
selon des termes du traité d’une valeur juridique obligatoire X un règlement est destiné à produire des effets juridiques
notables sur les ordres juridiques (primauté, applicabilité directe…)
=> processus variés
En matière environnementale, quand envisage le droit international ou européen environnemental on tente une approche
universelle.
Pour ce droit de l’environnement, il est important que toutes ces règles soient identifiées + cernées => en va ainsi des
principes protecteurs de l’environnement, surtout quand veut démontrer qu’est en présence de véritable principes c'est à
dire ont une portée juridique effective.
Diff de niveau est quand veut aboutir à des résultats contentieux il faut pouvoir attester de la puissance X portée juridique.
Proposition française de pacte mondial pour l’environnement : projet de traité international destiné à comporter des
dispositions juridiquement contraignantes pour s’assurer du respect des principes protecteurs de l’environnement.
Perspective du traité sont révélatrices de la portée entravante pour une multitude d’activités étatiques, qui auraient constituées
l’édification de principes protecteurs de l’environnement dotées d’une valeur juridique universellement obligatoire.
La quête de principes communs a commencé par l'impulsion donnée par la résolution du 3 décembre 1968 formulée par
l’AGNU sur l’environnement, Stockholm 1972 => durant cette conférence qu’a pu être adopté la décla des principes conçus
comme un cadre commun.
Cette 1ère conférence a reconnu la nécessité de coopérer sur le plan international pour pouvoir résoudre des problèmes
environnementaux, donc aboutir à cet objectif qui est nécessaire : une conception commune X principes communs d’action
=> résultat sont intéressants parce que vont être formulé dans ces principes un principe qui explique une « conviction
commune » X un plan d’action.
Production durant la conférence de Rio => champ thématique élargi parce que va s’agir de l’environnement X
développement, décla aura 27 principes + certains identifiables plus que d’autre du fait de leur caractère porteur / vecteur
de l’évolution du droit de l’environnement c'est à dire principe n°10 d’informations X participation du public à la prise
de décision + principe n°15 c'est à dire principe de précaution.
Le concept de développement durable ou de développement soutenable à l’époque a émergé au cours des 70s => en en
1980 le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) X union mondiale pour la nature dont on a
entendu parler il y a peu (UICM) => mise en ouvre en 1980 de la stratégie mondiale de la conservation de la nature,
stratégie qui cadre les concepts constructifs des politiques environnementales.
Rapport Brundtland va procéder à une analyse approfondie des problématiques environnementales, axée sous ces angles
novateurs de développement durable, ce qui servira de base aux négociations du sommet de la terre en 1990, Assemblé
Générale des Nations-Unies va confirmer la vocation de la notion de développement durable à s’appliquer de manière
générale, effectivement grâce à sa résolution 42/187, 11 décembre 1987 X relative au rapport Brundtland, l’AGNU
souligne que « la notion de développement durable devrait devenir le principe directeur fondamental pour les Nations-
Unies, les gvts ainsi que les institutions, og° et entreprises privées ».
Développement durable est un besoin qui répond aux générations du présent sans compromettre les générations futures
de répondre aux leurs.
Conférence de 1992 et décla de Rio va énoncer le développement durable, principe n°4 : se décline en terme de principe
intégré. Peut remarquer que le temps est bref sur ce sujet de développement durable : dit « pour parvenir à un dvlpment
durable » => est dans l’effectivité, pour faire que ce soit + qu’un principe de comportement, protection de l’environnement
‘doit’ faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considéré isolément.
La conférence de Johannesburg, 26 aout au 4 septembre 2002 : est expressément intitulée « Sommet Mondial pour le
Développement Durable » => progression et précision du concept de développement durable. 3§ dans cette décla, §5 traite
des piliers du développement durable : le développement économique + développement social + protection de
l’environnement, principes interdépendants + se renforcent mutuellement.
Droit de la commande publique : configuration environnementale, d’achats citoyens parce que commandés pour
l’environnement, mais à l’époque n’en avait rien à faire, idée était de pouvoir engager a minima les frais publics. Retrouve
dans ce droit des démarches sociales (droit du travail) mais aussi environnementales => montre l’évolution. Attention le
développement durable n’est pas qu’environnent. Concept d’intégration.
§16 : le développement durable est un objectif commun à atteindre + §37 : les états promettent solennellement de faire en
sorte que le développement durable devienne une réalité.
Conférence du 20 au 22 juin 2012, « conférence de Rio + 20 » : au sein de cette conférence le doc final est intitulé « l’avenir
que nous voulons « => volonté politique affichée + doc adopté par l’AGNU, résolution 66-288 du 27 Juillet 2012 ->
processus d’approfondissement qui se forme au tour de la problématique du développement durable.
UNIVERSEL
Dans une dimension quasi universelle le développement durable n’est pas resté dans le champ des conférence politiques
convoquée par l’AGNU.
Peut cerner le champ conventionnel dans le domaine commercial s’agissant des accords de Marrakech -> question
environnementale n’est pas nécessairement au 1er plan mais quand on lit le préambule de l’accord qui institue l’OMC on
trouve des éléments qui entrent dans cette perspective du développement durable :
« Les parties reconnaissent que leurs rapports dans le domaine commercial et économique devraient être orientés vers le
relèvement des niveaux de vie, réalisation du plein emploi et d’un niveau élevé et toujours croissant du revenu réel et de
la demande effective et l’accroissement de la production et du commerce de marchandises et de service tout en
permettant l’optimisation optimale des ressources mondiales conformément à l’objectif de développement durable, en
vu à la fois de protéger l’environnement et de renforcer les moyens d’une manière qui soient compatibles avec leurs
besoins et soucis respectifs à différents niveaux de développement économique ».
=> référence au principe de responsabilité commune mais différenciée + référence aux 3 piliers du développement
durable (développement économique, social, protéger la nature) dans le préambule.
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Le système commercial est conçu pour être mis vers un niveau élevé X toujours croissant : du revenu réel + de la
demande effective + accroissement de la production X commerce => dans le système Marrakech, est un système juridique
destiné à dvlper la société de conso
Est ce que la prise en compte du développement durable doit s’envisager au regard d’une lecture croisée avec une
disposition des accords de Marrakech, accord GAT 1984 ? => permet aux membres de l’OMC de prendre des mesures à
condition qu’elle ne soit pas discriminatoire ou arbitraire
Art 20 b) qui vise les mesures nécessaires à la protection de la santé et de la vie d’une personne X animaux ou a la
préservation des végétaux.
g) : mesures se rapportant à la conservation des ressources naturelles épuisables si de telles mesures sont appliquées
conjointement avec des restrictions à la production ou a la consommation nationale.
=> différences entre b) et g) parce que le premier est vague le second est cerné sur la consommation des ressources
épuisables.
Dans une décision du 12 octobre 1998, décision relative aux crevettes : l’organe d‘appel de l’OMC a estimé que du fait de
l’introduction dans le préambule dont on a parlé hier de la référence au développement durable, il convenait de lire en
particulier l’art 20 g) à la lumière du préambule.
=> alors même que le développement durable se trouve dans le préambule cela rejailli dans le corps du texte, déploie des effets
juridiques quant à l’utilisation du traité => dans les accords de Marrakech, on peut considérer que les dispositions de ces
accords doivent être interprétées au regard du principe de développement durable.
REGIONAL
Traité de Maastricht de 1992 -> commence à voir apparaitre la notion non pas sous le développement durable mais de
‘croissance durable’ => dans le traité de Maastricht retrouve une déclaration relative à l’évaluation de l’impact
environnemental des mesures communautaires.
Traité d’Amsterdam, octobre 1997 -> notion de développement durable est qualifié de principe, dès la rédaction du
préambule du traité.
TUE -> qualité de principe de développement durable apparait dans le préambule du traité mais également à l’art 3§3
TUE où est indiqué que l’UE oeuvre pour le développement durable avec une formulation qui s’inscrit dans la lignée de la
création européenne « développement durable de l’Europe fondée sur une croissance économique équilibrée, une
économique sociale de marché hautement compétitive qui tente au plein emploi x et progrès social, et un niveau élevé
de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement ».
=> évocation des 3 piliers du développement durable, les ambitions du traité vont + loin => art 3§5 TUE dans cet article
est indique « dans ses relations avec le reste du monde l’Union contribue au développement durable de la planète ».
Art 21§2d) TUE => va dans cette logique d’internationalisation, l’Union se voit confier la mission « de définir et mener
des politiques communes et des actions et oeuvre pour assurer un haut degré de coopération » => tous les domaines des
relations internationales + d) précise « soutenir le développement durable (avec le triptyque) des pays en
développement » => l’action est ciblée parce qu’à ce même parti ajoute « dans le but essentiel d’éradiquer la
pauvreté ».
-> ciblé sur une catégorie d’état et pour un objectif précis => en revient à l’idée de développement durable + économique
énoncé à Rio.
L’art 21 f) TUE -> va attribuer à l’Union la mission de contribuer à l’élaboration de « mesures internationales », à la fois
pour préserver et améliorer la qualité de l’environnement X assurer la gestion durable des ressources naturelles
mondiales et tout cela dans le but d’assurer un développement durable.
Ici se superpose les notions : met l’accent sur la question de l’environnement x les ressources => l’UE s’auto attribue une
mission c'est à dire faire évoluer le droit international, sera un véritable acteur du droit international du développement
durable X un acteur de la promotion de la protection et de l’amélioration de la qualité de ce développement.
TFUE -> envisage également le développement durable, particulièrement art 11 => là encore avec une terminologie « les
exigences de la protection de l’environnement doivent être intégrés dans la définition et la mise en oeuvre des politiques
et actions de l’UE, en particulier afin de promouvoir le développement durable ».
S’agissant de l’UE, charte des droits fondamentaux -> dans le préambule de la charte va trouver « l’UE cherche à
promouvoir un développement équilibré et durable ».
Ce n’est que dans les dispositions de la charte que va trouver d’autre éléments sur le développement durable. L’art 37
concerne la protection de l’environnement X est intégré dans le titre 4 de la charte, dédié à la notion de solidarité.
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Approche doit intégré dans toutes les politiques de l’Union + assurer conformément aux principes de développement
durable.
NATIONAL
Sur le droit français : loi Barnet, adoptée le 2 Février 1995 sur le renforcement de la protection de l’environnement.
Ce texte pose un principe : « les espaces, ressources, et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l’air, les espèces
animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent, font partie du patrimoine commun
de la nation ».
=> si est un patrimoine il faut le gérer + ne parle pas d’Etat mais de nation donc appuie le propos.
=> la loi ne va pas seulement énoncer un principe mais va en assurer le respect aux moyens de quelques formules ->
protection, mise en valeur, remise en état, leur gestion, sont d’intérêt général => important parce que après fera des politiques
d’intérêt général et concours à l’objectif de développement durable.
La loi reproduit ensuite la définition générale du développement durable => satisfaire les besoins des générations
présentes sans compromettre celles du futur etc.
La loi dit ensuite un certain nombre de principes : le principe de précaution, principe de prévention X principe
d’incrimination à la source des atteintes de l’environnement, principe de pollueur-payeur x principe de participation.
Adoption de la charte de l’environnement -> charte de l’environnement dès l’origine participe à une campagne
présidentielle X proposition d’un candidat, Jacques Chirac => suite à son élection il constitue une commission spéciale et
un dispositif de consultation nationale est mis en place. Cela va aboutir à un projet de loi constitutionnelle qui sera adopté
par le conseil des ministres en juin 2003 -> texte adopté par le parlement réunie en conseil en Février 2005 + texte sera
promulgué le 1er mars 2005.
Cette charte est composée d’un préambule X 10 articles + passé à la suite de la déclaration des droits de l’homme /
citoyens X constitution de 1946 => emplacement atteste de sa valeur constitutionnelle, juste avant de proclamer la teneur des
disposions de cette charte le préambule utilise une formule « qu’afin d’assurer le développement durable » => pour se faire,
la charte va proclamer 2 autres droits X 5 devoirs X 3 instruments méthodologiques :
-droits : art 1er « chacun à le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé » / art 7
« toute personne a droit d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et
de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ».
-devoirs : devoirs adressés à toute personne, art 2 « toute personne à le devoir de prendre part à la préservation et
à l’amélioration de l’environnement », art 3 « toute personne doit prévenir les atteintes à l’environnement », art 4
« toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement »
Devoirs des autorités publiques, art 5 « lorsque la réalisation d’un dommage pourrait affecter de manière grave et
irréversible l’environnement les autorités publiques veillent par application du principe de précaution à la mise en
oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées », ce n’est
qu’ensuite que la charte va aborder le développement durable en en généralisant l’utilisation -> art 6 de la charte souligne que
« les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable, elles consignent la protection et la mise en valeur
de l’environnement, développement économique et le progrès social »
=> Macron a formulé le souhait en décembre 2020 d’organiser un référendum en vue d’insérer un art 1 constitution =>
principe de protection de l’environnement.
A du vérifier l’art 89 constitution qui dit que l’initiative d’une révision de la constitution appartient au président X
membres du parlement => est dans cette configuration constitutionnelle qu’a été défini un projet qui est issu de l’une des
propositions des membres de la convention citoyenne pour le climat, ce projet devait permettre d’inscrire dans l’art 1er de
la constitution que la France « garantie la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le
dérèglement climatique ».
=> cette formulation avait été adoptée par l’Assemblé Nationale en 1ère lecture, mais le Sénat y a introduit quelques
modifications donc 2ème lecture — les députés rétablissent la formulation initiale, le sénat en 2ème lecture va adopter un
projet de loi en le modifiant donc art 89 exige que le texte soit adopté en des termes identiques => ce projet n’a pas pu être
reçu.
La France agi pour la préservation de l’environnement dans les conditions prévues dans la charte de l‘environnement de
2004 => le sénat justifie sa position en se référant à un avis rendu par le Conseil d’Etat qui a souligné le débat => quelle
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différence entre agir et garantir ? Garantir peut donner lieu à contentieux X donner pour effet de créer à l’égard des
autorités publiques une oblig° de moyens peut être obligation de résultat.
Peut constater qu’en parlant de dissémination il y en a vraiment une, mais s’opère par une démultiplication de sources
normatives => dissémination s’opère également par la nature même du principe, capacité à pouvoir s’étendre en raison de son
champ d’application qui est vaste.
Principes juridiques est représenté, oblig° intégrées dans la conception X réalisation de l’ensemble des politiques, la nécessité
d’intégrer le développement durable dans l’ensemble des politiques publiques un processus juridique qui est celui de
transformer la nécessité d’intégrer le développement durable en principe d’intégration => le principe d’intégration est
intégré par le principe de développement durable X en est une composante.
Avec l’hypothèse du pilier environnemental du développement durable : principe n°4 décla de Rio, dit clairement que
pour parvenir à un développement durable la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus
de développement durable.
Art 11 désigne aussi des exigences de protection de l’environnement + doivent être intégrés dans la définition et la mise en
oeuvre des politiques, en revanche l’approche intégrée du développement durable dans l’ensemble de ses composantes (Eco
sociale environnementale) sera formulée dans d’autres dispositions => art 3 §3 TUE, art 6 charte constitutionnelle
française.
La convention de Montégo-Bay : a été de ce point de vue avant-gardiste parce que son article 206 dit « lorsqu’il existe de
sérieuses raisons de penser que des activités risquent d’entrainer une pollution importante les états évaluent dans la
mesure du possible les effets potentiels de ces activités » => risques, seuil de gravité, actuels -> mise en exergue de la
démarche anticipative dans un arrêt 15 septembre 1997 projet de barrage Gabcikovo Nagymaros, §140 de l’arrêt la CIJ
dit « dans le domaine de la protection de l’environnement la diligence et la prévention s’impose en raison du caractère
souvent irréversible des dommages à l’environnement et des limites inhérentes aux mécanismes même de réparations
de ce type de dommage ».
Convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontière, convention D’Espoo, 25
Février 1991 : Les Etats-membres et l’UE en sont partis, cela a un impact significatif en terme d’engagement.
Approche généralisée peu de temps après par la décla de Rio de 1992. Au principe N°17 dans la décla de Rio on indique
« une étude d’impact sur l’environnement doit* être entreprise dans le cas des activités envisagées qui risque** d’avoir des
effets nocifs ».
* : obligation juridique.
** : anticipation
La démarche préventive est multi-niveau, agir au moment de la conception, puis préparation et de l’exécution.
Pour les phases de conception + préparation elles impliquent la nécessité de recueillir toutes les données, infos qui
pourraient s’avérer pertinente afin de pouvoir cerner les effets sur l’environnement et in fine les effets sur le
développement durable, qui vont résulter de la dernière phase d’exécution du projet.
Dans ce mouvement la convention d’Espoo de 1991 prévoit un certain nombre d’oblig° que les états doivent respecter, et
particulièrement à l’art 2 §2 de la convention => permet un certain nb de moyens juridiques qui passent par la
réglementation des normes et tout un ensemble de dispositif permettant d’instruire et gérer les situations rencontrées.
A cet effet que l’art 2 donne l’obligation aux états de « prendre les mesures juridiques administratives ou autre » => un
champ étendu => Convention a vocation dynamique.
Le texte poursuit « y compris l’établissement d’une procédure d’évaluation de l’impact sur l’environnement, permettant la
participation du public et la constitution du dossier d’évaluation de l’impact sur l’environnement ».
Ce principe est issu du droit Allemand, parle de principe de prévoyance. Principe a été généré à l’occasion de l’élaboration
d’une législation relative à la pollution atmosphérique au cours des années 70s.
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Prévoyance —> prévention —> précaution => des glissements ou progressions qui ne sont pas identiques, mais principe de
précaution s’inscrit dans la dynamique du principe de prévention.
On voit qu’entre prévention et précaution il y a des différences mais les 2 sont complémentaires X s’enrichissent
mutuellement.
Le principe de précaution n’opère pas au même stade que le principe de prévention, il se situe en amont. Le principe de
prévention vise à prendre des mesures à l’égard d’événements prévisibles. Dans le cadre de la précaution, il sert des
situations pour lesquelles le risque n’est pas engagé mais pressenti / soupçonné, c'est à dire lorsqu’une activité mais aussi
un produit génère un doute quant aux effets qu’il pourrait produire sur l’environnement, la santé publique voire santé/
environnement.
De façon globale, la prévention va plutôt s’inscrire dans un contexte de certitude tandis que la précaution va s’inscrire
dans un contexte d’incertitude.
L’incertitude génère des blocages, des entraves qui sont là encore susceptibles de nuire au développement de certaines
activités et particulièrement commerciales. Les entraves sont de ce fait d’autant plus enclines à se manifester que le seuil de
déclenchement du principe de précaution est sensible.
Le principe de précaution va dépendre du niveau d’acceptabilité du risque au sein d’un groupe social et de sa prise en
charge par les autorités publiques. Le principe de précaution peut aussi évoluer en fonction des groupes sociaux,
contexte… problématique de l’inexistence du risque 0.
La décla de Rio détermine une approche du principe de précaution au regard de la thématique environnementale :
« pour protéger l’environnement les mesures de précaution doivent être largement appliquées par les états selon leur capacité,
en cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolu ne doit pas servir de
prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de
l’environnement ».
S’agit d’un principe, est le principe n°15. En sa qualité de principe, cette obligation va assurer le respect du principe et
donc son application effective.
Son application effective dépend de l’adoption des mesures requises, nécessaires, ou encore mesures qui s’avèrent adapter
pour atteindre un résultat et ce résultat là encore est la protection de l’environnement. A cet effet qu’est le principe n°15.
Il est vrai que traiter du principe de précaution dans ces termes est délicat parce que cela interroge forcément sur la
cohérence du principe de précaution et surtout la cohérence quant à l’application du principe.
Avec l’extrait de l’art 15 peut considérer qu’il sera appliqué d’une certaine manière au sein de l’UE et d’une autre manière
ailleurs. En invoquant la question de la différenciation, cela semble antinomique malgré la finalité même du principe de
précaution.
Si une activité peut générer une activité grave voire irréversible à l’environnement pourquoi une activité ailleurs
n’aurait pas les mêmes risques ? Le risque est le même peu importe l’état, ainsi le principe de différenciation accolé au
principe de précaution peut conduire à le neutraliser.
Ce principe de différenciation a pour conséquences de générer un effet de surexposition d’états qui disposent de faibles
capacités face à l’évaluation de ces risques. Le niveau d’exigence est variable dans la mesure où l’évaluation du risque va
fondamentalement dépendre du niveau national / régional et du fait que l’évaluation scientifique reste éparpillée,
étatisée + que cette évaluation scientifique n’est pas effectuée par une entité universelle indépendante.
Le principe n°15 comporte d’autres éléments fondamentaux : le principe de précaution renvoie à un cas de risque de
dommages graves ou irréversibles. Et s’il y a un risque ce risque doit être caractérisé, c’est un risque dommageable. Il se
peut qu’il n’y ait qu’un risque écologique, mais se peut aussi que le risque écologique se double d'un risque sanitaire,
auquel cas le principe de précaution aura une double répercussion.
Quand on parle de risque il y a aussi l’incertitude et particulièrement l’incertitude scientifique. L’absence de certitude
scientifique absolue doit attendre que les scientifiques attestent qu’il n’y a pas de risques graves à l’environnement et
prendre des mesures qui seraient préventives.
Cela signifie aussi qu’à défaut de certitude scientifiques absolues quant à l’existence d’un risque dommageable, il importe
d’adopter des mesures qui s’avèrent appropriées, en fonction de ce que l’ont dispose, en fonction des éléments
scientifiques disponibles.
Pour satisfaire au respect du principe de précaution, il faut avoir recours au principe de prévention mais du cp pcp de
prévention en face d’un risque inconnu.
Il faut éviter que le principe de précaution ne bloque l’innovation.
Patrick MEUNIER Page 24 sur 56
La transcription du principe, étude notable quant au niveau de positivité du principe de précaution dans le processus de
réitération de sa manifestation, c'est à dire son intégration au sein d’accords internationaux, au sein de droits régionaux (2
sphères régionales qui sont l’UE et le Conseil de l’Europe), mais aussi son intégration dans les législations nationales.
Cette insertion normative est un indicateur d’un niveau d’incidence et d’évolutions du principe de précaution en
qualité de règles juridiques.
Sa prise en compte est à chaque fois juridictionnelle + en qualité de normes juridiquement pertinentes + n’est plus seulement
un indicateur mais est un révélateur de la positivité du principe de précaution.
i. L’insertion normative
Dans le cadre des conventions internationales on peut constater que le principe de précaution est inscrit dans plusieurs
conventions.
Ex : préambule de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, 22 mars 1985 + évoque des mesures
de précautions.
1985 est relativement tôt, mais il y a des limites : est le préambule + parle de mesures et non principes.
Ensuite, les conventions adoptées dans la conférence de Rio, art 3§3 de la convention cadre des Nations-Unies sur le
changement climatique mais aussi dans le préambule X article 1er du protocole de carthagène de janvier 2000 sur les
questions de la prévention des risques bio-technologiques, relatif à la convention de la diversité biologique.
Texte fait référence à l’approche de précaution, consacré dans l’art n°15 de la décla de Rio : protocole précise qu’il a
pour objectif de contribuer à « assurer un degré adéquat de protection en ce qui concerne le transfert, manipulation,
utilisation, sans danger des OGM, résultant de la biotechnologie moderne ».
Ajoute que « peuvent avoir des effets défavorables sur la conversation et l’utilisation durable de la diversité biologique
compte tenu également des risques pour la santé humaine, en mettant précisément l’accent sur les mouvements
transfrontières ».
Autre convention, art 2 §5 a) de la convention sur la protection et l’utilisation des courts d’eaux transfrontières et des
lacs internationaux, singée à Helsinki, 17 mars 1992.
Autre convention est celle de Paris, sur la protection du milieu marin ou Atlantique Nord Est, signée le 22 septembre
1992 X principe de précaution y est référencée à l’art 2 §2 a).
=> conventions internationales mais aussi la coutume internationale est présente, est un cadre d’études particulier parce que la
coutume est un processus de réitération qui atteste de l’existence de pratiques surtout convergentes et surtout pratiques
convergentes sur l’ensemble de la planète voire une part significative de la planète et le sentiment des états de se conformer à
quelque chose.
Il y a l’émergence d’un processus coutumier, trouve des déclarations politiques au sein de conférences internationales —
parle d’actes concertés non conventionnels, mais qui ont une vocation de générer d’une manière ou d’une autre une oblig°
juridique.
Conférence internationale sur la protection de la mer du Nord : conférence internationale qui regroupait l’Allemagne,
Danemark, France, Norvège, Pays-bas, Suède, Suisse et le Royaume-Uni => le commissaire chargée de la protection de
l’environnement au sein de la commission des communautés était aussi présent à cette conférence dans la mesure où l’UE
dispose de certaines compétences dans ces zones maritimes.
Deuxième conférence, celle de Londres des 24 et 27 novembre 1987 : à l’issue de laquelle a été formulée une déclaration
ministérielle où les participants acceptent pour protéger la mer du nord des effets dommageables éventuels des
substances les plus dangereuses, qu’une approche de précaution est nécessaire et peut requérir l’adoption de mesures
de contrôle des émissions des substances avant même qu’un lien de causalité ne soit formellement établi sur le plan
scientifique.
Cette déclaration sera réitérée dans le cadre de la 3ème conférence de la Haye en 1990. Les Etats se sont politiquement
engagés à retranscrire dans leurs ordres juridiques nationaux le principe de protection et en particulier quand à la
gestion des activités qui se déroulent en mer du nord. L’apparition d’une pratique qui est considérée par les Etats
participant comme respectueuse d’une obligation juridique, émergence d’une espèce de coutume.
Patrick MEUNIER Page 25 sur 56
L’émergence de pratique et de coutume
Il s’agit d’un révélateur du principe.
Ce sont les conséquences juridiques de tout cela s’agissant des actes concertés non conventionnels. Les Etats se sont
politiquement engagés, c’est là toute la finesse du système, à prendre en considération dans leurs OJ nationaux et de
retranscrire ou prendre en considération dans leurs OJ quant à la gestion des activités relatives à la mer du Nord et il y a donc
un phénomène juridique cad l’apparition d’une pratique qui s’avère et est considérée comme respectueuse d’une
obligation juridique.
Un processus résultant de 1992 trouve ses origines dans le cadre d’un avis consultatif du Tribunal International du Droit
de la Mer (TIDM) en date du 1er février 2011 : qui porte sur les responsabilités et obligations des Etats qui patronnent des
personnes et des entités dans le cadre d’activités menées dans la Zone.
De quoi s’agit-il ? L’Autorité Internationale des fonds marins a adopté en 2000 puis 2010 deux règlements dédiés
respectivement à l’exploration des modules polymétalliques.
Ces 2 règlements précisent que l’autorité internationale des fonds marins ainsi que l’Etat qui patronne appliquent des mesures
de précaution. Dans ces 2 règlements il est fait explicitement mention du principe n°15 de la Déclaration de Rio
« conformément au principe 15 de la Déclaration de Rio » et le texte donne la finalité de cette obligation afin de protéger
efficacement le milieu marin contre les effets nocifs qui pourraient résulter des activités menées dans la Zone ».
Par ailleurs, ces règlements vont conférer au principe de précaution la dimension qui lui est due, mais de manière à
protéger efficacement le milieu marin contre les effets nocifs qui pourraient résulter des activités menées dans la zone.
Le tribunal international du droit de la mer, a rendu un avis consultatif le 1er février 2011 relatif aux responsabilité et
obligations des Etats qui patronnent des personnes et des entités dans le cadre d’activité menées dans la zone. Le
tribunal consacre que les dispositions de ces règlements « transforment en obligations contraignantes la formulation non
contraignante de l’approche de précaution figurant dans la déclaration de Rio ».
Pour le TIDM, « l’approche de précaution fait aussi partie intégrante des obligations de diligence requise ». on a un
amalgame entre les obligations de diligence et le principe de précaution. Dans cet avis, le tribunal estime que l’obligation de
diligence s’applique aux situations où les preuves scientifiques quant à la portée et aux effets négatifs éventuels des
activités concernées sont insuffisantes mais où il existe des indices plausibles de risques potentiels.
Sur cette base, le TIDM va développer un raisonnement permettant d’enrichir la matière, il considère §135 de l’avis que
l’approche de précaution est « intégrée dans un nombre croissant de traité et autres instruments internationaux ». Le
tribunal ajoute que « ces traités et autres instruments internationaux reprennent la formulation du principe n°15 de la
déclaration de Rio ». ce qui conduit le tribunal dans son avis à en déduire que tout cela a créé un mouvement qui tend à
incorporer cette approche dans le droit international coutumier.
Le TIDM a recours à une jurisprudence externe pour étayer son raisonnement, celle en particulier de la Cour internationale
de Justice dans l’affaire de l’Usine de pâte à papier sur le fleuve Uruguay et en mentionne le §164 où la cour précise
qu’une « approche de précaution peut se révéler pertinente pour interpréter et appliquer des dispositions du statut ». (ici statut
est le traité bilatéral de protection de l’environnement conclu entre les parties ». le TIDM va aborder le discours de la Cour
internationale de Justice sous l’angle de la convention de vienne sur le droit des traités, article 31§3 c.
Aborde les questions d’interprétation.
Souligne que l’interprétation des traités doit prendre en compte le contexte dans lequel le traité est conclu mais aussi
« toutes règles pertinentes de droit international applicable dans les relations entre les parties ». l’approche de
précaution fait désormais partie du droit international applicable dans la mesure où cette approche peut se révéler être une
règle pertinente.
EXEMPLE 2
arrêt du CE 31 décembre 2020 syndicat CFE CGC Orange : Recours contre le déploiement de la 5G. ici on va mettre en
évidence le fait que ce contentieux n’est pas uniquement dans une approche nationale mais est impliqué par l’existence du
droit de l’U.
Cadre juridique : on a des dispositions réglementaires juridiques françaises qui visent à transposer une directive européenne
de décembre 2018 qui impose aux États membres de prendre toutes les mesures appropriées et d’autoriser l’utilisation
des fréquences au plus tard le 31 décembre 2020 pour pouvoir techniquement déployer la 5G.
Un recours en annulation pour excès de pouvoir a été formulé à l’encontre d’un arrêté du 30 décembre 2019 relatif aux
modalités et conditions d’attributions des fréquences.
Le différend est donc ici sourcé dans le droit de l’Union Européenne. Le CE fait référence à des arrêts de la CJCE du 5 mai
1998 National Farmers Union et RU contre Commission, mais il fait référence aussi à un arrêt du 28 janvier 2010
commission contre France.
Le CE reprend les conclusions de la CJ, il dit « lorsque des incertitudes subsistent sur l’existence ou la portée des risques,
des mesures de protection peuvent être prises sans attendre que la réalité et la gravité de ces risques soient pleinement
démontré ». c’est le dispositif clé de la jurisprudence de la Cour.
Le CE estime qu’une « application correcte de ce principe présuppose l’identification des conséquences potentiellement
négatives d’un produit et une évaluation complète du risque fondé sur les données scientifiques les plus fiables et les résultats
les plus récents de la recherche internationale ». par conséquent, le CE va considérer que « lorsqu’il s’avère impossible de
déterminer avec certitude l’existence ou la portée du risque allégué en raison de la nature insuffisante, non concluante, ou
imprécise des résultats des études menées, mais que la probabilité d’un dommage réel existe dans l’hypothèse où le risque se
réaliserait, le principe de précaution justifie l’adoption de mesures restrictives ».
Les requérants soutiennent qu’en l’état des connaissances scientifiques, le contrôle du respect des valeurs limites
d’exposition du public au champ électromagnétique de la 5G n’est pas possible.
Le CE va mentionner un rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
d’octobre 2019 et constate qu’aux termes de ce rapport « il n’apparait pas, en dépit des incertitudes et des études scientifiques
existantes sur le sujet, lesquelles ne font d’ailleurs l’objet d’aucun consensus au regard de l’état actuel des connaissances
scientifiques disponibles, que le respect du principe de précaution exigerait des mesures de protection complémentaire contre
un risque lié à l’utilisation de la technologie de la 5G. » le CE estime que « dans ces conditions, les moyens tirés de la
méconnaissance des principes de précaution et de protection de la santé humaine doivent être écartés ».
Ça change = toute la façon de concevoir l’économie car intégrer ce qui est au départ comme des externalités cela revient à
responsabiliser les opérateurs déjà en les sensibilisant au DD mais surtout au sens de la responsabilité.
Notamment en leur faisant supporter le coût réel de leurs activités. D’une certaine manière rompre avec ce système où les
opérateurs ont supporté ces coûts sur l’ensemble de la collectivité (qui peut correspondre à ceux qui les consomme mais aussi
tiers à cette activité qui par ailleurs sont tiers aux intérêts qui sont privés au producteur)
Comment mettre en place ce principe ? Comment essayer de rétablir un certain équilibre ?
Dans la mesure où les opérateurs n’intègrent pas volontairement les coûts sociaux pr établir le calcul du coût global de leur
activité de production il n’y a pas tellement d’autre possibilité que d’intégrer ces externalités (coût sociaux) directement au
moment du calcul du coût de production aux moyens techniques passant par l’établissement de taxe.
Pigou a donné son nom à la taxe Pigou ou encore la taxe Pigouvienne. L’illustration contemporaine c’est celle de la taxe
carbone. La mise en place d’une taxe pigouvienne quelle qu’elle soit pose difficulté :
-Première difficulté résidant dans le fait d’évaluer correctement l’externalité négative cad le coût social négatif
-Au sein d’un marché il n’y a pas forcément une externalité négative mais il peut y avoir une multiplication d’agents
qui génèrent des externalités négatives au sein du marché (gasoil)
-Il n’y a pas que le producteur qui est impacté, il va reproduire le surcoût qui sera utilisé(?) par l’utilisateur du
produit : le consommateur. Et c donc le consommateur qui va supporter le coût de la taxe car il est répercuté sur le coût
du produit
A travers ce cheminement on voit apparaitre le fait que le consommateur devient un acteur réel du processus. On voit
apparaitre un nouveau statut qui est celui du consommateur contribuable acteur de la protection de l’environnement et cela
au travers de son acte d’achat. Dans ce genre de situation l’acte d’ achat peut ê :
• accepter de payer un produit plus cher car ce produit intégré ces externalités ou c un produit innovant ou résulte d’un
processus de production respectueux d’un certain nb de R environnementales. On paye donc plus cher au détriment
d’un autre produit quitte à en consommer moins.
Ça nécessite ici une certaine info à l’égard du consommateur et aussi une certaine capacité financière d’achat ou bien
il faut alors restreindre sa consommation.
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-Le principe du PP a été formulé par une recommandation du conseil de l’OCDE du 26 mai 1972. Elle porte sur
les principes directeurs relatif aux aspects éco des politiques de l’E sur le plan international. Or comme il est issu d’une
recommandation principe dépourvu de valeur contraignante mais déclaratoire. Au moins il a été formulé au sein d’une
OI.
Dans cette recommandation il est dit que le principe à appliquer pr l’imputer ou appliquer des coûts des mesures de
préventions & de lutte contre la pollution est le principe du PP.
Le conseil de OCDE va déterminer la finalité de ce principe et en effet dans cette reco il souligne que la mise en oeuvre du
principe de PP favorise aussi l’emploi rationnel des ressources limitées de l’environnement (montre déjà qu’à l’époque
ressource limitée)
Le conseil de l’OCDE va préciser la teneur du PPP dans une autre recommandation datant du 14 novembre 74 qui est
consacré pr la mise en oeuvre du PPP.
Discours un peu plus technique psq dans cette reco il est souligné que le PPP signifie que le pollueur « devrait se voir
imputer les dépenses relatives aux mesures de prévention et de lutte contre la pollution décidés par les autorités des
pays membres » = R des ET qui doivent se saisir du dossier et établir des normes
Le texte se termine ainsi : « pr faire en sorte que l’environnement soit dans un état acceptable » (sorte de dénominateur à
minima il ne faut pas oublier que ce sont les ET qui sont visés et qui ont la charge d’établir normes en la matière)
La recommandation ajoute ensuite que le coût de ces mesures devraient été répercuté dans le coût des biens & services qui
sont à l’origine de la pollution du fait de leur production (opérateur) et/ou de leur consommation (nous).
La notion commence à se complexifier ici.
-Lors de la dernière conférence des parties sur l’environnement le conseil de l’OCDE recommande aux ET
industrialisés de ne pas aider les pollueurs à supporter les coûts de lutte contre la pollution. (Sont visés les subventions,
avantages fiscaux ect car c vrai que externalités compensées par aides or les aides viennent de fond public qui viennent de
entreprises qui elles sont respectueuses de l’environnement, on est vraiment dans l’idée que le coût social est compensé par un
autre donc pas de répercussion d’où la recommandation de OCDE sinon principe du pollueur payeur neutralisé)
-La déclaration de RIO de 92 évoque PPP dans son principe n°16 mais va intégrer certains aspects prenant en
compte la pb du développement économique.
Dans cette D de RIO on va d’abord reprendre la théorie de l’intégration des externalités environnementales. On trouve le
mm raisonnement que pr OCDE qui pèse sur les ET : il est énonce que « les autorités nationales devraient s’efforcer
l’internalisation des coûts de protection de l’environnement & l’utilisation d’instruments éco » = O juridique mais très
atténuée...
Le principe n°16 décline ensuite le PPP en faisant le discours suivant => « c’est le pollueur qui doit en principe assumer le
coût de la pollution » -> cela semble signifier que c’est qu’exceptionnellement que le coût doit ê assumé ou partiellement
assumé par d’autres (consommateurs individuels ou industriels , contribuables).
On peut envisager que lorsque l’on évoque le pollueur on évoque pas forcément entreprise et ça peut très bien ê un individu
en sa qualité de consommateur voire même lorsque l’individu ne consomme pas forcément mais qu’il exerce ses libertés
et on en vient à polluer l’environnement.
Le principe n°16 présente intérêt qu’il ne reprend pas termes de la OCDE en particulier les termes relatifs à l’objectif à
atteindre.
En effet dans ce principe on ne trouve pas la formule « un état acceptable de l’environnement ». De même la déclaration ne
vise que les coûts de la pollution et quand on reprend les termes du principe 16 on pourrait les interpréter comme visant
une élimination totale de la pollution.
Et non pas seulement une élimination de pollution qui seraient susceptibles de nuire outre mesure à l’environnement.
Le principe numéro 16 intégré un autre élément, à savoir que l’internalisation des coûts de protection de l’environnent &
l’utilisation d’instruments économiques doit s’opérer « dans le soucis de l’intérêt public et sans fausser le jeu du commerce
international et de l’investissement ».
« Le jeu du commerce » : dynamique du commerce I —> de ce point de vue toute une réflexion doit s’opérer cad dans quelle
mesure doit-on conjuguer les deux ? On est face aux limites qui semblent se poser au PPP tel que formulé dans principe 16
(internationalisation cout de production mais en mm temps on va limiter cela dans la mesure où ces règles seraient
susceptibles d’entraver le commerce I) : on veut une action des ET mais on la cantonne
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De plus le principe 16 s’inscrit dans la logique d’un autre principe qui est énoncé précédemment qui est le numéro 12
puisqu’il décline un cercle vertueux. En effet ce principe invite les ET à coopérer de manière à promouvoir un système
économique international qui favorise une croissance et un développent durable.
« De manière à mieux lutter contre les pb de dégradation de l’environnement ».
Mais ce principe n°12 va cadrer la politique commerciale des ET en indiquant que en matière politique commerciale « les
mesures qui sont prises et qui sont motivées par des considérations relatives à l’environnement ne devraient pas constituer un
moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable ni une restriction déguisée aux échanges internationaux » : à partir du
moment où ET impose règle protection E le principe d’un traitement il doit l’appliquer à ses nationaux mais non
seulement aussi à l’ensemble du monde
Comment apprécier cette interaction entre les principes n°12 & 16 ? Doit-on considérer que le n°16 prohibe toute
distorsion dans les échanges internationaux qui résulteraient d’une absence d’internationalisation des coûts imposés au
pollueur ?
On a aussi le principe n°11 qui reconnait que ce phénomène existe et il reconnait même ce qui pourrait le justifier. Il
énonce que les normes appliquées par certains pays peuvent ne pas convenir à d’autres pays. Le texte dit en particulier à des
pays en développement et leur imposer un coût éco & social injustifié.
Cette approche doit tenir compte d’un autre principe qui est le n°2 de la déclaration de RIO qui rappelle que conformément à
la charte des NU et aux principes du DI (= on est face à une légitimité normative incontestable d’un droit crée par les ET) et il
dit que « les ET ont le droit souverain d’exploiter leur pp ressource selon leur politique environnementale et de
développement ». Or si il existe un droit souverain de cette nature il est borné dans la mesure où les ET ont des devoirs.
CC : L’application du PPP dans la perspective des échanges internationaux et finalement limité aux produits, services dont la
production ou la consommation ont des conséquences environnementales mais ça veut pas dire international ou
transnational.
La question qui se pose c est-ce que le PPP a été dvp enrichit dans certains OJ (outre le fait qu'il a été consacré dans D
de RIO) ?
De ce point de vue le PPP, il faut regarder le protocole de Londres de juin 99 sur l’eau et la santé, protocole à la
Convention de 92 sur la protection de l’utilisation des cours d’eaux transfrontières et des lacs internationaux.
L’objectif du protocole est de promouvoir la protection du bien ê de l’homme, santé en améliorant la gestion de l’eau mais
également en protégeant les écosystèmes aquatiques et plus particulièrement à combattre les maladies liées à l’eau.
Pr réaliser cet objectif l’article 5 du protocole énonce un certain nb de principe, d’orientation et l’article 5 nous dit :
« lorsque les parties adoptent des mesures les parties sont guidées par le principe de précaution, PPP, les coûts des
mesures de prévention, de maitrise et de réduction de la pollution sont à la charge du pollueur »
Protocole transposé en droit français.
CONCERNANT L’UE
L’émergence résulte de la recommandation du conseil de OCDE de 1972 psq en effet le PPP va ê intégré dans le premier
programme communautaire d’action pr l’environnement du 22 novembre 73.
Ce choix a été opéré solennellement puisqu'il s’agit d’une déclaration du conseil des communautés et déclaration des gv
des ET mb.
La consécration conventionnelle c’est dés l’acte unique européen à l’article 130R P2. Et ensuite on retrouvera ce principe
dans les autres T jusqu’au T de Lisbonne.
JP DE L’UE
On peut citer un arrêt rendu par la CJCE du 29 avril 1999 Standley c Mentson => relative à pls questions préjudicielles
portant sur l’interprétation & la validité d’une directive adoptée en 91 concernant la protection des eaux contre la
pollution par les nitrates à partir de sources agricoles.
Dans cet arrêt la cour fait usage du principe de pollueur payeur en soulignant que : « la directive n’implique pas que les
exploitants agricoles doivent assumer des charges inhérentes ( externalités) à l’élimination d’une pollution à laquelle ils n’ont
pas contribué ».
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On a une autre affaire illustrée par un arrêt du 22 décembre 2008 British Aggregates association : relative à l’éco-taxe
britannique en application du PPP. Et un arrêt rendu par la CJUE en grande chambre et sur pourvoi du 22 sept 2020
République d’Autriche c Commission : La république d’Autriche avait demandé annulation arrêt du tribunal qui avait rejeté
un recours tendant à l’annulation de la décision de la commission européenne qui estime qu’est compatible avec le marché
intérieur une aide attribuée par le RU en faveur d’une unité de la centrale nucléaire.
Est-ce que attribuer une aide à un site de production d’énergie nucléaire c’est pigouvien ou pas ?
Autriche faisait valoir que les principes de protection X précaution de l’environnement X principe de pollueur-payeur
s’opposent à l’octroi d’aide d’état en faveur de la construction d’une exploitation de centrale nucléaire.
On glisse sur le terrain de la Politique économique et énergique -> est ce que le nucléaire protège ou non l’environnement ?
La CIJ va rappeler que les exigences de protection de l’environnement sont présents à l’art 37 charte des droits
fondamentaux, art 11 TFUE, art 194§1 TFUE qui abordent la question de la politique énergétique X le place sous le
prisme du respect de l’environnement.
=> des dispositions d’ordre générale, est ce qu’elle s’applique au nucléaire ?
Dans l’arrêt la CIJ précise que toutes ces règles ont vocation à s’appliquer dans le secteur de l’énergie nucléaire. Elle aborde
un autre angle, celui des aides d’états, en soulignant qu’une aide d’état qui a pour vocation de violer les PDG ou droit de l’UE
ne peut pas être compatible avec le marché intérieur.
La cour va aussi confronter les dispositions du TFUE avec le traité EURATOM, sous cet angle Cour de Justice dit que « dès
lors que l’article 107 §3 c) du TFUE s’applique aux aides d’états dans le secteur de l’énergie nucléaire et relève d’EURATOM,
une aide d’état en faveur d’une activité économique (parce qu’est dans le nucléaire civil non militaire), dont l’examen
révèlerait qu’elle viole des règles de l’Union en matière d’environnement ne saurait être déclaré compatible avec le marché
intérieur ».
Est ce que l’examen de cette aide révèle la violation d’une règle de droit de l’environnement ? Règle selon laquelle une
aide d’état dans le secteur du nucléaire peut être appréciée à l’aune des principes fondamentaux de protection de
l’environnement, et en particulier du principe de précaution, de durabilité ou pollueur-payeur.
La Cour de Justice utilise l’art 194 TFUE où on y intègre la question du respect de l’environnement dans son §1er, tandis que
194 §2 al 2 précise que les états ont le droit de déterminer les conditions d’exploitation de leurs ressources énergétiques
et de choisir entre différentes sources d’énergies ou choisir la structure générale de leur approvisionnement
énergétique.
La cour dit cet article 194 TFUE il n’est pas exclu que ça puisse poter sur l’énergie nucléaire, met en évidence le fait que ce
choix de l’énergie nucléaire est un choix souverain soit appartient aux Etats-membres. il apparaît que les objectifs et principes
du droit de l’UE en matière d’environnement et les objectifs poursuivis en l’occurence par le traité EURATOM ne sont pas en
contradiction de tel sorte que les principes de protection de l’environnement, précaution, polluer-payeur, durabilité « ne
peuvent être considéré comme s’opposant en toutes circonstances à ce que des aides d’état en faveur de la construction
ou de l’exploitation d’une centrale nucléaire soit octroyée ».
Article 2 c du traité EURATOM dispose que « la communauté a pour mission d’établir les conditions nécessaires à la
formation et la croissance rapide des industries nucléaires ».
Est une mission qui est dévolue à l’Union. Pour accomplir sa mission le traité précise que « la communauté doit faciliter les
investissements et assurer notamment en encourageant les initiatives des entreprises la réalisation des installations
fondamentales nécessaires au développement de l’énergie nucléaire dans la communauté ».
Après avoir souligné que la commission considérait que le nucléaire était une énergie verte, est ce que l’énergie
atomique est compatible avec les principes d’environnement ? En quelque sorte oui, « pas en contradiction avec ».
Peut aussi souligner une communication de la commission européenne relative aux lignes directrices concernant les
aides d’état, protection de l’environnement et à l’énergie pour la période 2014-2020, datée de Juin 2014.
Dans cette communication la commission met en évidence la confrontation de ce principe pollueur-payeur avec la
question de l’énergie, l’application du principe PP aux moyens d’un instrument législatif dans le domaine de l’environnement
garantit en principe que la défaillance du marche liée aux effets externes négatifs sera corrigé.
La commission précise que par voie de conséquence une aide d’état ne constitue pas un instrument approprié et ne peut
pas être octroyé dans la mesure où il est possible d’attribuer la responsabilité de la pollution aux bénéficiaires de l’aide
et cela en se fondant sur la législation nationale ou encore la législation de l’Union existant en la matière.
Dans la continuité de cette communication en Novembre 2020 la commission a lancé des consultations afin de réviser ses
lignes directrices concernant les aides d’état et la protection de l’environnement, consultation s’est finie il y a 1 an environ, la
commission travaille sur cette question. L’objectif est d’adapter ces lignes directrices à la mise en oeuvre du Pacte Vert pour
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l’Europe parce que l’idée est de déployer efficacement des aides publiques en faveur de la protection de l’environnement, et
cela en conciliation avec les objectifs de l’UE en matière de politique énergétique, objectifs qui vont certainement évoluer
dans cette période troublée (guerre).
Considère qu’il faut faire évoluer les critères d’attribution des aides d’état, de manière à tenir compte des évolutions
technologies et émergence de nouvelles technologies mais aussi de faire évoluer les règles d’attribution des règles d’état
afin de tenir compte de l’évolution du droit. En particulier droit de l’UE x droit international, évolution qui résulte des
stratégies menées aux différents niveaux.
Sont dans le collimateur des aides attribuées à des producteurs qui seraient consommateurs intensifs d’énergie, il faut
favoriser des modes de production économes en énergie.
Les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle ci doivent être supportées
par le pollueur.
Transcrit dans l’article L110-20 du code de l’environnement, en revanche la charte de l’environnement n’intègre pas le
principe du pollueur payeur. La charte constitutionnelle du 1er mars 2005 repose sur une articulation des principes de
prévention (art 3) et de réparation (art 4).
Art 4 : « toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement dans les conditions
définies par la loi » => il peut y avoir certains aménagements qui auraient pour effet par ex d’atténuer la réparation des
dommages.
Dans l’exposé des motifs du projet de loi constitutionnelle, le choix de la non inclusion du principe du pollueur-payeur est
justifié par le fait qu’au travers de l’article 4, « se trouve ainsi reconnu une responsabilité en matière d’environnement
plus exigeante que celles fondées sur le principe pollueur payeur dont la formulation ambiguë peut laisser croire à la
reconnaissance d’un droit à polluer ».
L’article 4 ouvre des perspectives de contournement parce que que signifie contribuer ? La loi qui le fait, mais là encore
en fonction des jonctions politiques retenues par les autorités des institutions il est possible d’avoir un cadre + ou - souple et
+ ou - contraignant pour des paramètres qui ne sont pas commandées par l’environnement.
En revanche le champ d’application de l’article 4 est tendu parce que parle de « toutes personnes », la charte ne fait pas non
plus référence à la notion de faute mais uniquement de dommages.
Il sera retenu un critère objectif d’évaluation et non subjectif (donc pas de critère de culpabilité par ex).
En revanche la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence de la sécurité en matière nucléaire intègre le principe du
pollueur-payeur, art 2-2. Quand on évoque le secteur nucléaire les points qu’on peut souligner en la matière consiste à
envisager des pratiques de.
En effet « la meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens
concernés, au niveau qui convient » => utile la meilleure méthode pour traiter de la problématique environnementale.
Quand on évoque cette notion de niveau, la question est de savoir ce qu’on entend par là, est ce qu’on envisage les
questions liées à la capacité technique / scientifique ? Aborder les choses en matière de niveau géographique ou approche
politique / institutionnelle, est ce que quand on parle de niveau adapté doit raisonner en terme de compétence juridique
et particulièrement compétence juridique à intervenir au sens d’une architecture institutionnelle ?
Est ce qu’on considère aussi qu’il y a une légitimité institutionnelle, et dès lors quel est le degré de pertinence,
d’efficacité d’une participation citoyenne ?
Le principe n°10 encadre la participation citoyenne en l’insérant au sein d’un mécanisme de reconnaissance de droits qui
s’inscrivent dans un contexte institutionnel, normatif qui in fine vise à préserver des compétences et l’autorité de l’état.
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Effectivement, le principe n°10 prend le soin de préciser qu’au niveau national chaque individus va avoir accès aux
informations « que détiennent les autorités » (principe n°10).
Principe précise que les états ont l’oblig° d’encourager la participation du public et d’assurer un accès à la justice. Ces
précautions textuelles ont pour conséquence dans le respect des compétences de l’état, respect de l’autorité de l’état que les
individus disposent de certain droits.
Chaque individu à le droit d’avoir « dûment accès aux informations relatives à l’environnement que détiennent les
autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leur
collectivité »
Chaque individu peut participer aux processus de décision.
Chaque individu à un droit d’accès à des actions judiciaires et administratives notamment des actions en réparation ou
encore recours contentieux.
//èment à ces droits, les états ont des obligations, qui font écho au droit des individus, parce que :
-oblig° de donner accès aux informations détenues par les collectivités.
-permettre aux individus de participer au processus de prise de décisions.
-faciliter + encourager la sensibilisation et la participation du public.
-assurer un accès effectif à des actions judiciaires, administratives notamment des réparations et des recours.
Tous ces éléments ont fait l’objet d’une transcription conventionnelle qui résulte de travaux menés par des commissions :
commissions régionales des Nations-Unies. Il y a 5 commissions qui traitent de cette thématique :
-la commission économique pour l’Afrique (CEA)
-la commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPALC)
-la commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest (CESAO)
-la commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP)
-la commission économique pour l’Europe (CEE)
CEE
Convention adoptée dans le cadre CEE Nations-Unies -> convention d’Aarhus 25 JUIN 1998 portant sur l’accès à
l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.
Convention entrée en vigueur le 30 octobre 2001 et cela après avoir été ratifiée par 16 états, dont la France.
Décision du 17 Février 2005 du Conseil qui a l’adhésion au nom de l’UE de la convention.
CEPALC
Convention internationale d’Escazu (Costa Rica), qui porte sur l’accès à l’information, participation du public etc, et
forcément sur les questions environnementales de l’Amérique Latine X Caraïbes, convention de mars 2018.
Le + important est que dans cette convention sera retenu un angle d’attaque + particulier parce que prend compte des
particularités régionales.
La convention aborde spécifiquement la question des défenseurs des droits de l’homme dans le domaine des questions
environnementales : une connexion entre environnement X droit de l’homme.
La convention fait oblig° aux états partis de « garantir un environnement sûr et favorable », l’environnement en tant
qu’espacé de liberté sécurité et justice => la convention inscrit que chaque partie permet un environnement durable dans lequel
les personnes ou organisations promeuvent et défendent les droits de l’homme à propos des questions
environnementales puissent agir sans menaces, restrictions, ni insécurités.
Dans cet objectif la convention a dit que chaque partie prend des mesures adéquates, effectives pour reconnaitre, protéger,
promouvoir tous les défenseurs de droits de l’homme à propos des questions environnementales, « y compris leur droit à
l’intégrité personnelle, liberté d’opinion et d’expression, le droit de réunion et d’association pacifique et le droit à la libre
circulation ».
La convention ajoute aussi que « chaque parties prend des mesures appropriées, effectives, opportunes, pour prévenir,
enquêter, sanctionner les attaques, menaces, intimidations que peuvent souffrir les défenseurs des droits de l’homme ».
CEA
Une convention élaborée par la CEA, conv de Maputo, conférence de l’organisation de l’Unité Africaine, conv dédiée à la
conservation de la nature et des ressources naturelles. Dans cette conv, on trouve une disposition art 16 qui énoncé des
droits procéduraux et là encore une oblig° aux états de transposer ds leurs ordres juridiques les règles énoncées ds la conv :
-assurer la diffusion de l’info
-règles de participation au public pr les décisions
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-règles pr accéder à la justice
-protection des ressources naturelles : particularité.
=> Ds cette conv est fait oblig° a tte partie à l’origine d’un dmg environnemental transfrontier de veiller à ce que des
personnes affectées sur le territoire d’une autre partie ait un droit d’accès aux procédures administratives et judiciaires qui
soit un droit d’accès égal à celui accordé aux nationaux ou aux résidants.
Il y a une transcription jurisprudentielle issue d’une conv qui n’est pas dédiée à l’environnement : trouve une trace en ce qui
concerne l’application de la conv euro des droits de l’homme par la CEDH, et en particulier arrêt 27 JANV 2009, Tatar c.
Roumanie : dans cet arrêt il s’agit en particulier d’une interprétation de l’art 8 §1 CESDH « tte personne à droit au respect
de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».
La cour dans cet arrêt considère que l’article 8 peut trouver à s’appliquer ds les affaires qui font état d’atteinte à
l’environnement en ce qu’elles peuvent affecter le bien être d’une personne voire la priver de la jouissance de son domicile et
nuire à sa vie privée et familiale.
Dans Tatar, la CEDH mentionne explicitement en qualité de « droits et pratiques internationaux pertinents », la cour
mentionne le pcp n°10 de la décla de Rio X Conv d’Aarhus.
Au §88 de l’arrêt, la CEDH fait usage des règles cardinales que sont les règles d’accès à l’information, participation du
public et d’accès à la justice. Cela se réfère à la charpente procédurale qui est nécessaire pour pouvoir garantir effectivement
les droits de l’homme et préserver l’environnement.
La CEDH souligne « l’obligation positive de prendre toutes les mesures raisonnables et adéquates pour protéger les droits
que les requérants puisent dans le §1 de l’article 8 CESDH, implique avant tout pour les états le devoir primordial de mettre
en place un cadre législatif et administratif visant à une prévention efficace des dommages à l’environnement et à la
santé ».
B. La teneur du principe.
1. L’accès à l’information
Quelle information ? En quoi consiste l’accès ?
LA NATURE DE L’INFORMATION
La Conv d’Aarhus vise ttes informations disponibles + peut s’agir d’une info écrite, visuelle, orale, électronique ou même
toute autre forme matérielle.
Il y a 3 strates :
-l’état des éléments de l’environnement : on entend l’air, l’atmosphère, l’eau, les sols, le paysage, les sites naturels,
la diversité biologique et ses composants (y compris la problématique des OGM).
-les facteurs : consiste dans les substances en général, l’énergie, les rayonnements divers et variés et le bruit. Entend
aussi des activités, ou mm des mesures y compris administratives. Composés aussi d’accords relatifs à l’environnement et plus
généralement des politiques / lois / plans / programmes.
Abordent aussi la q de l’analyse cout/avantage, bénéfice risque, mais aussi ttes analyses concernant les hypothèses
économiques cad ts les systèmes de modélisation destinés à anticiper d’une certaine manière X utilisés à élaborer une décision
-l’état de santé de l’Homme ainsi que l’état des sites culturels et des constructions : sont ou risques d’être altérés
par l’état des éléments ou par les facteurs divers et variés.
L’ACCÈS À L’INFORMATION
La convention d’Aarhus comporte un certain nombre de dispositions assez détaillées en la matière : art 4 et 5 de la
convention. Globalement, la pratique de l’accès à l’info est axée entre règles de principe et exceptions.
PRINCIPE
Ils sont globalement énoncés à l’art 4§1 de la convention X consiste en ce que les états doivent s’assurer que les autorités
publiques mettent à la disposition du public les info sur l’environnement qui leurs sont demandés sans que le public ait à
faire valoir un intérêt particulier.
Autre principe est que ces infos mis à la disposition doivent l’être aussi tôt que possible X le texte précise « au plus tard
dans un délai d’1 mois après la demande ».
Délai peut être reconduit à 2 mois en particulier quand sont des infos complexes ou volumineuses.
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EXCEPTIONS
Ces exceptions sont classiques, une demande d’info peut être rejetée s’il s’agit d’infos qui concerneraient des thématiques de
sécurité, défense, mais aussi de bonne marche de la justice ou lorsqu’il s’agit de faire valoir le secret des affaires ou secret
industriel et commercial.
La convention dit que les motifs de rejet doivent faire l’objet d’une interprétation restrictive.
Pour l’accès à l’information cela suppose que cette information existe et qu’elle soit disponible.
La convention d’Aarhus a initié tout un ensemble de processus à la fois pratiques, administratifs et normatifs parce que pour
qu’il y ait des informations la convention comporte un art 5 qui est spécifiquement dédié aux rassemblements et à la
diffusion d’informations sur l’environnement.
Cela veut dire qu’un tel dispositif n’existe pas forcément au sein des états X convention indique que chaque partie doit
faire en sorte que les autorités publiques possèdent ces informations et tiennent ces infos à jours — des infos sur
l’environnement qui sont utiles à l’exercice de leurs fonctions.
Convention va faire en sorte que des mécanismes obligatoires soient mis en place pour que les autorités publiques soient
dument informées des activités projetés ou en cours et qui risquent d’avoir des incidences importantes sur l’environnement.
Faire en sorte qu’en cas de menaces imminentes pour la santé ou l’environnement qui résulteraient d’activités humaines ou dû
à des causes naturelles, toutes les infos dont disposent les autorités publiques et qui seraient susceptibles de permettre au
public de prendre des mesures de prévention et par la même occasion de limiter d’éventuels dommages, dans ces situations les
autorités publiques doivent faire en sorte que les informations soient diffusés immédiatement et sans retard aux personnes
qui risquent d’être touchés.
S’ajoute aussi l’obligation pour les parties de veiller à ce que ces infos qui doivent être mise à la disposition du public soient
communiquées de manière transparente dans la mesure où il s’agit de rendre réellement accessible ces informations
qui ‘deviennent progressivement disponibles dans des bases de données électroniques auxquels le public peut avoir
facilement accès par le biais de réseaux de télécommunications publics’, c'est à dire pas rentrer dans le champ du
marché, qu’on peut les avoir gratuitement.
La convention créée aussi l’obligation d’instaurer un système cohérent X capable d’inventorier, enregistrer les données
qui sont relatives à la pollution dans des plateformes, bases de données structurées et accessibles au public.
Dans le même sens la convention d’Aarhus essaye de créer une synergie en ce que la collecte / diffusion d’informations et la
responsabilité qui s’y attache vise des acteurs du marché.
B. Le traité de Maastricht
Traité de Maastricht va s’inscrire dans ce contexte où on va préparer la conférence de Rio qui va se tenir en Juin 1992 et
aborder ce binôme thématique.
Art 2 traité communauté Européenne vérifier : « la communauté a pour mission de promouvoir une croissance durable
respectant l’environnement ».
Article 3 K, l’action de la communauté « comporte une politique dans le domaine de l’environnement ». Article 130 R §1 TCE
est complété et précise que « la politique de la communauté a également pour objectif la promotion sur le plan international
des mesures destinées à faire face aux problèmes régionaux ou planétaires de l’environnement. Article 130 R §2 va ajouter à
titre préliminaire et cela avant d’énoncer les principes fondamentaux que « la politique de la communauté dans le domaine de
l’environnement vise un niveau de protection élevé » et ajoute aussi « en tenant compte de la diversité des situations dans les
différentes régions de la communauté » => Tiens compte à un niveau européen du droit de l’environnement.
Il y a un point fondamental dans ce traité de Maastricht est que l’article 130 R §2 va intégrer le principe de précaution et va
l’intégrer parmi les principes fondamentaux de la politique communautaire. Le principe de précaution n’avait pas été formulé
dans la décla de Stockholm et ne sera intégré qu’après Rio, il y a un phénomène d’anticipation.
Article 130 R §1 va comporter de manière substantielle le concept d’intégration de la politique environnementale. Les
exigences en matière de protection de l’environnement était une composante, Maastricht est + explicite et comporte la
« valeur » de ce qui à l’époque n’était qu’un concept d’intégration de protection de l’environnement.
Article 130 R §2 souligne que les exigences en matière de protection de l’environnement doivent être intégrées dans les
définitions et la mise en oeuvre des autres politiques de la communauté => le principe d’intégration doit agir au niveau de la
conception + de la mise en oeuvre.
Dans le TFUE trouve certains mécanismes faisant le lien entre environnement et développement durable et particulièrement
l’art 11 TFUE qui énonce le principe d’intégration à savoir que les exigences de protection de l’environnement doivent être
intégrés dans la définition et la mise en oeuvre des politiques et actions de l’UE, texte ajoute en particulier afin de promouvoir
le développement durable.
Le TFUE repose aujourd'hui sur un classement de compétences qui n’apparaissaient pas dans les autres traités auparavant,
s’agissant de l’environnement art 4 TFUE qui dans le cadre des compétences partagées avec les Etats-membres précise que le
domaine de l’environnement fait partie de ses compétences partagées entre l’UE et les états. Ce qui est aussi un signe
important parce que aurait pu envisager qu’on aboutisse à un choix minimal c'est à dire classer la politique de l’environnement
dans le cadre des compétences d’appui.
Art 114 TFUE va aborder les questions relatives à la protection de l’environnement dans un sujet relativement technique -> art
114 TFUE vise le rapprochement des législations, harmonisation ou les question d’environnement trouvent aussi leur place.
Art 114 §3 position de la commission lorsqu’elle formule des propositions => « la commission prend pour base un niveau de
protection élevé » -> santé sécurité protection des consommateurs et environnement.
Le sujet de l’environnement présente une certaine sensibilité parce que art 114 §4 pointe une situation particulière qui est
qu’après l’adoption d’une harmonisation il se peut que l’état estime nécessaire de maintenir des dispositions nationales parce
que ces dispositions sont justifiées par des exigences relatives à la protection de l’environnement, signifie que la mesure
européenne est insuffisante donc pose problème -> si cela se produit la commission européenne doit être mise en alerte parce
que l’état doit notifier à la commission cette situation puis énoncer les raisons justifiant cette décision et la charge pour la
commission de régler les insuffisances.
Art 114 §5 produit une autre hypothèse qui se situe toujours après l’adoption d’une mesure d’harmonisation, mais cette fois ne
s’agit pas de maintenir une réglementation nationale mais s’agit pour un état parce que il l’estime nécessaire d’introduire de
nouvelles disposions nationales -> cet article instaure une chronologie parce que justifie cette innovation par le fait que l’état
se fonde sur de nouvelles preuves scientifiques relatives à la protection de l’environnement + s’agissant d’un problème
spécifique de cet Etat-membre. État peut envisager ce type de mesures à la condition que ces problèmes surgissent après
l’adoption de mesures d’harmonisation. Dans ce cas si l’état décide d’introduire de nouvelles mesures il doit notifier la
commission européenne les mesures envisagées, et les raisons qui justifieraient ces mesures envisagées.
Face à ces procédures la commission européenne dispose d’une marge de manoeuvre parce que va instruire les dossiers X aura
3 possibilités énoncés à part 114 §6 :
-1ère + 2ème : énoncé plus tôt + dans un délai de 6 mois après la notification la commission approuve ou rejette les
dispositions nationales, à savoir que pour se décider la commission procède à une étude X veille / examine le fait que ces
dispositions nationales ne constituent pas un moyen de discrimination arbitraire voire une restriction déguisée dans le
commerce des Etats-membres (art 36 TFUE).
La Commission européenne doit vérifier que les positions nationales ne constituent pas une entrave au fonctionnement du
marché intérieur.
-3ème : la commission ne prend pas de décision durant le délai de 6 mois -> les dispositions nationales sont réputées
approuvées.
=> 6 mois est beaucoup mais dans certaines situations peut être court surtout quand la question soulève un certain nombre de
questions techniques donc délai peut être prorogé en fonction de la complexité de la question -> 1 limite à cette prorogation
s’il y a un danger pour la santé humaine.
=> la protection de l’environnement à une portée importante parce que la protection de l’environnement peut conduire un état
à déroger à une mesure d’harmonisation, qui a vocation à régir des situations juridiques sur l’ensemble des Territories de l’UE
X marché intérieur.
Autoriser une dérogation pour la commission peut révéler une espèce de « défaillance » au sein de la norme européenne X
norme harmonisée.
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Art 114 §7 TFUE : la commission examine immédiatement si il est opportun de proposer une adaptation de la mesure
d’harmonisation, à partir du moment où le traité formule cette remarque elle examine ce qu’elle doit examiner + signifie que la
commission doit instruire le dossier nationale X le mettre en perspective dans sa dimension européenne.
Cette faculté reconnue aux états de maintenir voire introduire des mesures qui seront restrictives et justifiées par des exigences
relatives à la protection de l’environnement peut présenter certains risques -> les états peuvent invoquer ce type de
justifications pour protéger les marchés, leurs productions nationales et cela pendant un laps de temps qui peut être conséquent
parce que ce laps de temps correspond au temps d’analyse effectué par la commission X cette analyse est un temps a minima
de 6 mois X prorogé parfois + à ce temps d’analyse peut s’ajouter le temps contentieux donc ces opportunités peuvent amener
des stratégies nationales donc art 114 §9 TFUE va instaurer une procédure dérogatoire à la procédure de droit commun du
recours en manquement.
Cet art précise « par dérogation à la procédure en manquement la commission et tout Etat-membre peuvent saisir directement
la Cour de Justice s’ils estiment qu’un autre Etat-membre fait un usage abusif des pouvoirs prévus par le présent article » ->
formule rare dans le traité donc signifie bien qu’est un domaine sensible.
Modification insérée à l’article 191§1 TFUE : désormais la lutte contre le dérèglement climatique est visée comme un objectif
spécifique de la politique de l’Union dans le domaine de l’environnement. Art 191 §1 va mettre d’accent sur cet objectif au
détour d’une formule qui consiste en ce qu’après avoir énoncé les objectifs de la politique de l’un dans l’environnement « ne
particulier la lutte contre les changements climatiques ».
Mener une politique dans les domaines de l’environnement requiert de décider une action en la matière, art 192 TFUE va
décliner la procédure => art 192 va tout d’abord énoncer une règle de principe, à savoir l’utilisation de la procédure législative
ordinaire, après que le comité économique et social, comité des régions ait été consulté c’est le parlement européen et conseil
qui pourront décider des actions à entreprendre sur la réalisation des objectifs de l’article 180 TFUE.
Objectifs : ceux inscrits dès l’acte unique européen -> préserver, protéger et améliorer la qualité de l’environnement +
contribuer à la protection de la santé des personnes + sert objectif d’assurer une utilisation prudente et rationnelle des
ressources naturelles.
Dernier objectif inscrit dans le traité de Lisbonne reprend ce qui avait été inséré dans le traité de Maastricht à savoir la
promotion sur le plan international de mesures destinées à faire face aux problèmes régionaux ou planétaires de
l’environnement. Au sein de ce dernier objectif et suite à une insertion opérée par le traité de Lisbonne on trouve la lutte contre
le changement climatique.
Objectifs déterminés de manière assez générale même si on arrive à identifier les champs d’application. La poursuite de ces
objectifs peut s’avérer sensible quand il s’agit d’envisager de prendre un certain de nombre de décisions et en particulier
décisions susceptibles d’entrer en compétition avec certaines compétences souveraines des états parce que la politique de
l’environnement est une compétence partagée mais dans la mesure où n’est pas exclusive il faut encore composer avec les
compétences souveraines des états.
Art 192 §2 TFUE va envisager une procédure permettant de déroger à la procédure législative ordinaire parce que dans un
certain nombre de situations le conseil va statuer à l’unanimité dans le cadre de la procédure législative spéciale. Là encore la
conséquence la + significative est que le parlement européen est relégué dans une mission de consultation obligatoire mais son
avis n’a pas a être fondamentalement suivi, donc pas co-législateur + comité économique et social X comité des régions.
Des dispositions essentiellement de nature fiscale. Si l’acte en question à pour objet de déterminer des mesures ayant pour
objet d’affecter l’aménagement du territoire : composante spatiale de l’état, politique publique importante et parmi les entités
consultées il y a le comité des régions donc un aspect pour lequel il sera particulièrement vigilant parce que est un sujet
sensible.
Autre ressource dont on sait qu’elle fera l’objet de tensions : gestion quantitative des ressources hydrauliques, touchant
directement ou indirectement la disponibilité des ressources hydrauliques.
Enfin, affectation des sols avec un domaine qui relève de la procédure législative ordinaire à savoir la gestion des déchets.
Il y a aussi des mesures particulières, des mesures qui affectent sensiblement le choix d’un état entre différentes sources
d’énergie et la structure générale de son approvisionnement énergétique. En abordant le sujet sous l’angle de la politique
environnementale définir un certain nombre de normes d’émission dans l’air de certaines substances peut avoir pour
conséquence de condamner l’utilisation de certaines sources énergétiques.
L’article 194 §1 TFUE indique que la politique de l’Union dans le domaine de l’énergie tient compte que l’exigence de
préserver et d’améliorer l’environnement, « paquet climat énergie » proposé par la commission européenne en 2008 qui a
conduit à l’adoption de 7 actes juridiques notamment au sujet de la réduction des gaz à effet de serre ou dédié aux énergies
renouvelables, efficacité énergétique ou question de la gestion des émissions de CO2, puis sous l’angle du droit des aides
d’état.
Article 192 TFUE va intégrer une procédure évolutive, la commission peut faire une proposition visant à rendre la procédure
législative applicable à ces domaines « réservés » et par la même occasion réservés à la compétence du conseil qui statue à
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l’unanimité. Cette proposition est formée par la commission, seront consultés le parlement européen / conseil économique et
social / comité des régions => conseil lui même qui l’unanimité rendra applicable certaines thématiques dans le cadre de la
procédure législative ordinaire.
Sous l’angle institutionnel on voit que le parlement européen a tout intérêt à aller dans ce sens du basculement pour une raison
simple : lui même basculerai, passerait de ce rôle consultatif à celui où il devient co-législateur. Hormis ces dérogations le
parlement européen peut agir en co législateur pour des actes thématiques sectoriels. Le parlement européen peut agir en
qualité de colégislateur afin d’adopter des programmes d’action à caractère général mais qui visent à fixer des objectifs
prioritaires en matière environnementale.
Art 192 §3 TFUE -> programmes peuvent indifféremment viser des mesures à adopter qui relèvent aussi bien de la procédure
législative ordinaire que de la procédure législative spéciale étant entendu qu’au moment de décider ça sera l’une ou l’autre.
Ce qui est important est qu’à ce niveau, au moment de la détermination du programme on constate que la capacité d’action du
parlement européen n’est pas bridé => bridé que pour les mesures de mises en oeuvre du programme.
Décision qui établie un programme : 2013, décision du parlement européen X conseil relative au programme d’actions
générales de l’Union pour l’environnement à l’horizon 2020, « programme bien vivre dans les limites de notre planète », 7ème
programme d’actions pour l’environnement. En 202 la commission européenne a proposé le 8ème programme d’action pour
l’environnement couvrant la période 2021-2030.
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Chapitre 2 : les actes de droit dérivés en ce qu’ils sont destinés à gérer des
problèmes environnementaux d’envergure européenne et mondiale.
4 objectifs visés dans l’article 191 TFUE.
1ÈRE PHASE
Peut constater un certain nombre de conventions internationales auxquelles la CEE + l’UE (selon le temps) sont devenues
parties, la convention essentielle est la convention sur le commerce international des espèces faunes flores (mars 1973) ->
l’UE n’a adhéré à cette qu’en 2015, la convention elle-même ne permet pas à l’UE d’adhérer, c'est à dire que la convention ne
permettait pas aux og° économique régionales d’adhérer au traité, c’est en 2013 que cette convention a été amendée et a levé
cet obstacle juridique, ce qu’il faut souligner est que l’UE est devenue la 1ère organisation internationale d’intégration
économique régionale qui a adhéré à ce titre à la convention.
Autre convention sur la conservation des espèces migratrices, convention du 23 JUIN 1979, la CEE a pu adhérer parce que par
une décision du conseil de 1982 la communauté a pu conclure cette convention.
La convention de Berne ensuite relative à la conservation de la vie sauvage du milieu naturel mais ciblé ici parce que
convention vise l’Europe mais pas au sens de l’Europe communautaire mais au sens du continent, 19 septembre 1979,
convention à laquelle la communauté a participé aux négociations dans le cadre du conseil de l’Europe et la communauté était
signataire de l’accord, signé par le conseil rapidement dès décembre 1981.
Autre convention, convention d’Helsinki sur la protection de l’environnement marin de la zone de la mer baltique, convention
qui a été conclu en mars 1974 mais qui par une décision du conseil de Février 1994 la CEE n’a plus adhéré.
Convention de Barcelone sur la mer Méditerranée de 1976 où là encore cette convention a été conclue dans le cadre de la
CEE, dès Juillet 1977.
=> accords intégrés dans le cadre juridique européen.
2EME PHASE
Décla de Rio 1992, a été signé la convention sur la diversité biologique, convention souvent répertorie (CDB).
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Cette convention est par ailleurs confortée par 2 protocoles, les protocoles de Carthagèna sur la prévention des risques
biotechnologiques, protocole qui date de janvier 2000, complété par un autre en 2010, protocole de Nagoya, qui est un
protocole important parce que porte sur l’accès aux ressources génétiques ainsi qu’au partage équitable des avantages et qui
sont relatifs à la convention sur la diversité biologique.
Ces conventions ont été rapidement conclues par le conseil soit au nom de l’UE ou de la communauté selon l’époque parce
que par ex pour la convention sur la diversité biologique de 1992, cette convention date de juin 1992 et conclu par le conseil
en octobre 1993.
Protocole de Carthagène de 2000 a été conclu par le conseil en juin 2002.
Protocole de Nagoya Kuala-Lumpur de 2010 a été conclu par le conseil en Février 2013.
Protocole Nagoya de 2010 a été conclu en 2012.
=> ces décisions et particulièrement la dernière de conclure des accords s’inscrits dans le cadre d’une stratégie établie par la
commission européenne, déclinée en mai 2011 pour les 2 derniers protocoles parce que a publie une communication relative à
la biodiversité + sous-titre « notre assurance et notre capital nature, stratégie de l’UE a l’horizon 2020 » => communication
date de mai 2011, issue de la COP10 + suite à la convention des Nations-Unies sur la diversité biologique qui s’était tenue à
Nagoya en 2010.
Hormis l’adoption du protocole relatif aux ressources génétiques, la conférence des parties à également adoptée un plan
stratégie mondial pour la biodiversité, pour une période 2011-2020, un plan beaucoup plus connu sous les « 20 objectifs
d’Aichi » (ville du Japon), objectifs relatifs la diversité biologique.
En septembre 2020 s’est tenu la 5ème édition des perspectives mondiales pour la biodiversité et cette 5ème édition a fait un
bilan des actions menées, et surtout des mesures qui seraient nécessaires de mettre en place. Cette 5ème édition a dressé un
bilan négatif parce que est indiquant qu’aucun objectifs d’Aichi n’a été pleinement atteint, seuls 6 objectifs sur 20 ont été
partiellement réalisés.
La commission européenne a anticipé la 15ème conférence qui s’est tenue en mai 2021, la commission en anticipant avec une
communication qu’elle a intitulé « stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 », sous-tire « ramener la
nature dans nos vies ». En octobre 2020 le conseil va approuver ces objectifs proposés par la commission et là encore va
insister sur le fait que l’UE est déterminée à donner l’exemple dans la lutte contre la préservation mondiale de la biodiversité.
Au niveau européen, ce qui est proposé pour l’essentiel est de créer des zones protégées qui représentent au moins 30% de la
superficie terrestre mais aussi de la superficie marine de l’UE, et cela en procédant à une extension des zones natura 2000.
Autre objectif ciblé est restaurer les écosystèmes dégradés, en utilisant en particulier comme méthode la réduction de 50%
d’ici à 2030 l’utilisation des pesticides + augmentant l’implantation de 3 milliards d’arbres dans l’ensemble de l’UE +
enveloppe de 20 milliards d’euro pour protéger le biodiversité, issu des fonds européens mais également des financements
nationaux voire de financements privés, autre élément est de créer un cadre mondial en matière de biodiversité.
Peut ajouter que le corpus normatif de droit dérivé de l’Union dans le domaine de la biodiversité, utilisation des sols ou
sylviculture est assez étoffé, il y a des directives et quelques règlements, en particulier une directive adoptée concernant la
conservation des oiseaux sauvages et qui comportent notamment un certain nombre de règles en matière de chasse durable,
directive ancienne ou encore directive de 1992 relative à la conservation des habitats naturels de la faune ou flore sauvage et
qui a permis la création du réseau européen nature 2000, il y a l’heure actuelle + de 27 000 de sites en Europe qui sont des
sites Natura 2000, 18% de la surface terrestre de l’UE X 6% de la zone économique exclusive.
Règlement, 2014 : prévention et gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.
Autre protocole Nagoya 2014 sur l’accès xu ressources génétiques + décline un régime juridique en la matière, au terme de ce
règlement les ressources génétiques et les connaissances traditionnelles associées à ces ressources ne peuvent transférées et
utilisées qu’en conformité avec un certain nombre de conditions => conditions fixées d’un commun accord par les utilisateurs,
c'est à dire entreprises / institutions mais également des autorités du pays d’origine.
Pour ça qu’il existe de véritables banques de ressources génétiques en vue de protéger la variété des ressources en espèce
(breveutablité du vivant)
Autre règlement, règlement de base relatif à la protection e la protection des espèces de faune et flore sauvage, par le biais du
contrôle de leur commerce => règlement qui est destiné à s’inscrire dans les objectifs de la convention CITES et d’en respecter
les principes.
Autre règlementations qui sont + cadrées, directive de 2010 qui vise la protection des animaux et des animaux utilisés des fins
scientifiques ou règlement de 2009 sur la protection des animaux, sur le commerce des produits dérivés du phoque, ou encore
une directive-cadre adoptée en 2008, intitulée stratégie pour le milieu marin X concerne la protection et la conservation du
milieu marin avec objectif qui est de garantir un bon état des eaux marines de l’UE et à protéger les ressources, en particulier
ressources dont dépendent les activités économiques => secteur de la pêche et + généralement le secteur maritime.
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Autre règlement beaucoup discuté parce que enjeux important -> établit en 2010 X oblig° auprès d’opérateurs qui mettent sur
le marché du bois ou produits dérivés du bois. Règlement dont on entend un peu parler parce que certaines pratiques
fructueuses mais illégales en matière de coupe de bois, et si ce règlement était adopté X bois protégés est parce que les forets
sont essentielles, et pour l’UE selon des statistiques fiables les forets couvrent 30% de la superficie du réseau Natura 2000, et
43% de l’espace territorial des Etats-membres de l’UE. Ce règlement présente cet intérêt de lutter contre le commerce illégal
du bois et des produits du bois.
Autre règlement (cadre juridique significatif) adopté en 2018 et qui opère la connexion entre la gestion des ressources et le
changement climatique -> règlement concernant la prise en compte des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre
s’agissant de l’utilisation des terres ou du changement d’affectation des terres, et + généralement de la foresterie.
Ce règlement souligne explicitement qu’il s’inscrit dans la mise en oeuvre des engagements pris par l’UE au titre de l’accord
de Paris (COP21).
Le règlement est en évidence que cette thématique, question de l’utilisation des terres peut avoir des effets bénéfiques sur le
climat et contribuer à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Permet de l’envisager dans la durée parce
que foret présente cet avantage de pouvoir s’inscrire dans des temps différents selon les espèces d’arbres, donc des
perspectives à court / moyen et long terme.
Le sujet est crucial parce que la foret est en danger pour beaucoup de raisons, et en octobre 2020 le parlement européen a
adopté une résolution qu’il a qualifié de « stratégie forestière européenne : la voie à suivre ».
Quelques jours plis tard le parlement européen à de nouveaux adopté une résolution qui envisage une action future de l’UE,
parce que porte une recommandation à la commission quant à un cadre juridique de l’UE pour enrayer et inverser la
déforestation dont l’union est responsable à l’échelle mondiale.
Il souligne qu’environ 80% de l a déforestation mondiale est causée par l’expansion des terres qui sont utilisées pour
l’agriculture.
En 2019 la commission a dit que la demande européenne pour certains produits (parmi lesquels l’huile de palme, soja, viande,
cacao, maïs, bois caoutchouc) présente un facteur important de déforestation / dégradation des forets X cause la destruction
des écosystèmes et de violation des droits de l’Homme
Doc 2019, commission note que l’UE représente environ 10% de la part mondiale de la déforestation qui se retrouve dans la
consommation finale totale. Le processus peut s’aggraver dans la mesure où les produits énergétiques vont connaitre des
pressions en terme de demande (bois ou éthanol).
Il y a aussi une autre directive-cadre adoptée en juin 2008 + établie un cadre d’action communautaire dans le domaine de la
politique pour le milieu marin (Directive cadre stratégie pour le milieu marin) => politique intégrée de l’union dans ce sujet +
conjuguer des impératifs de l’économie marine maritime européenne.
Objectifs seront scrutés par l’agence européenne pour la sécurité maritime, créée en 2002 par voie réglementaire. Cette agence
a pour vocation de fournir à l’UE tous les moyens nécessaires pour parfaire la réglementation en matière de sécurité maritime
+ la règlementation relative à la prévention de la pollution causée par les navires. Veut faire des normes de + en +
contraignants.
Convention sur les mers régionales : convention OSPAR 1992, convention d’Helsinki sur la mer baltique, convention de
Barcelone sur la Méditerranée.
Hormis ces eaux les fleuves et rivières de l’Union font aussi l’objet d’un encadrement juridique par le biais de traités
internationaux : convention sur le Danube, convention sur la protection du Rhin (1999) => toutes ces conventions ont été
conclues par le conseil.
A. Atmosphérique
Constat global : la qualité de l’air dans l’UE s’est améliorée s’agissant de certaines substances, le cas pour le dioxyde de
soufre / monoxyde de carbone / plomb par ex. Un constat scientifique dont le lien de causalité est la règlementation
européenne parce que a contribué de façon notable à ces résultats grâce à une méthode des institutions de l’UE en 3 axes :
-1st axe : définition des normes de qualité
-2nd axe : détermination des limites nationales aux émissions totales de polluant
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-3rd axe : adoption de mesures concernant les activités sources de pollution + adoption de mesures s’agissant des
produits mortels (normes de qualité pour les carburants) + efficacité énergétique (utilisation optimale de l’énergie).
=> abouti à des résultats :
-la qualité de l’air ambiant : une directive adoptée en septembre 1996 adoptée par le conseil + concerne l’évaluation et
la gestion de la qualité de l’air ambiant. Appelée directive-cadre parce que a été déclinée par ‘ actes juridiques traitant
d’aspects thématiques.
Aussi communication de la commission, adoptée en 2001 + intitulée programme Air Pur pour l’Europe.
Directive en 2001 relative à la limitation des émissions de certains polluants dans l’atmosphère mais en provenance des
grandes installations de combustions.
Peut ajouter à ça une autre directive adoptée en 2001 qui va fixer des plafonds d’émission nationaux pour certains polluants
atmosphériques. Ces 2 dernières directives transposent un accord international => protocole de Göteborg (décembre 1999) +
est un protocole à la convention de la commission économique de l’Europe des Nations-Unies (ONUCEE) sur la pollution
atmosphérique transfrontière à longue distance de 1979.
Cette convention constituait le principal cadre international régissant la coopération + mesures destinées à limiter et à réduire
progressivement la pollution atmosphérique. À la date d’adoption des directives, les Etats-membres de l’UE avaient signé le
protocole de Göteborg mais l’adoption de la directive est d’autant plus importante que le protocole de Göteborg n’a été
approuvé par le conseil au nom de l’UE qu’en juin 2003, c’est à dire presque 2 ans après l’adoption des directives;
L’objectif de tous ces dispositifs est de ramener la pollution à des niveaux tels qu’ils permettent de réduire au max les effets
nocifs pour la santé humaine ou même généralement l’environnement, détermination de seuils limites ne devant pas être
dépassés par aucun Etat-membre de l’UE + oblig° pour les états de définir des zones / agglomérations de manière à permettre
de gérer la qualité de l’air X évaluer l’évolution de la pollution + faire en sorte que le public puisse avoir accès aux
informations recueillies.
Phase de 1996 à 2001 a été reconfigurée pour prendre en compte les nouveaux objectif de la commission européenne,
Stratégie thématique sur la pollution atmosphérique (STPA) puis directive en 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un
Air Pur pour l’Europe, directive qui remplace la directive cadre de 1996 + les 4 actes subséquents à cette directive-cadre par 1
texte unique.
En Novembre 2010 le parlement européen + conseil vont adopter une directive relative aux émissions industrielles, là encore
dans la même perspective que la directive de 2008 cette directive de 2010 dans un souci de clarification va là aussi procéder à
une refonte de 7 directives qui abordait le sujet de manière thématique.
En 2012 le protocole de Göteborg va être amendé et 2 nouvelles annexes seront ajoutées => nouveau cadrage juridique
international, donc la commission va réagir et va proposer en 2013 une nouvelle communication qui va être intitulée Air Pur
pour l’Europe (STPA révisée). Elle définie 2 principaux objectifs => respecter la législation existante jusqu’en 2020 X fixer de
nvx objectifs pour 2030.
Pour ce faire 2 directives seront adoptées, une en 2015 où va encadrer les activités des installation de combustion moyennes
(une aggravation du dispositif normatif, de + en + d’activités tombent sous cette réglementation). Autre directive adoptée en
2016, va régir les aspects concernant les plafonds d’émission nationaux X participation du public (convention d’Aarhus), texte
de 2016, plafond + strict pour certains polluants (particulièrement nocifs pour la santé).
=> la règlementation européenne s’inscrit dans un cadrage international + va au-delà parce que a une règlementation de + en +
stricte => implique que les états respectent ces normes et agissent en ce sens pour protéger les citoyens.
Transport routier : directives qui fixent des normes de performances quant aux émissions émises par différents véhicules.
Normes actuelle est la norme Euro6 et la commission est sur le point de proposer la norme Euro7 (voir si ça va passer suivre
actualité).
Ces normes d’émission obligent les états à refuser la réception de véhicules ou l’immatriculation de véhicules X
commercialisation lorsque ces véhicules ne sont pas conformes au seuil fixé dans la norme. Va même + loin que les véhicules
parce que même certains dispositifs (échappement par ex) sont visés. Affaire Diesel Gate.
Suite à cette affaire a été adoptée un règlement en 2018 + vise la question de la réception et surveillance du marché des
véhicules à moteur + règlement entré en vigueur en sept 2020.
Pour le Diesel Gate il faut savoir que la Cour de Justice de l'Union Européenne a eu a connaitre de cette affaire -> arrêt X, 17
décembre 2020 -> Tests qui avaient été réalisés après homologation faisaient apparaitre que les émissions d’oxyde d’azote de
certains véhicules étaient multipliés jusqu’à 3.6 selon les véhicules par rapport aux valeurs constatées pendant la procédure
d’homologation.
Particularité de cette affaire est que concerne la protection de l’environnement + consommateur.
Directive 2016 qui concerne la réduction de la teneur en souffre de combustible, cette fois est une directive qui s’inscrit dans
un cadrage international -> convention Marpol, 1973 et particulièrement de l’annexe 6 de cette convention, adoptée en 2005 X
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aborde les règles relatives à la pollution par la prévention de l’atmosphère par les navires.
Dans le cadre de cette directive de 2016 dans certaines zones les normes de contrôle seront + rigoureuses.
B. Sonore.
Cette action repose sur 2 axes :
-1st : identifier les niveaux de pollution sonore en établissant une cartographie du bruit X mettre en place des plans
destinés à gérer les problèmes liés au bruit.
Un aspect qui nécessite de récolter des données, informer le public + informer la commission européenne pour mieux définir
les actions à mener.
Le texte de référence est une directive de juin 2002 + relative à l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement.
-2nd : axe sectoriel, concerne essentiellement les principales sources de bruit, c'est à dire les bruits émis par les
véhicules à moteur (règlement 2014) ou encore les nuisances sonores issues des transports aériens.
De ce point de vue l’UE a été pionnière en la matière parce qu’elle a opéré progressivement un retrait des aéronefs les +
bruyants et cela en adoptant une directive de 2002 et l’autre en 2006 étant entendu que celle de 2006 fait spécifiquement
référence à des normes fixées dans le cadre de l’og° de l’avion civile internationale.
Toute cette règlementation a été confortée par l’adoption d’un règlement en 2014 axé sur une approche équilibrée déclinée
par l’OACI parce que s’agit de fixer des règles d’envergure internationale pour gérer les nuisances sonores parce que il faut
déterminer un dénominateur universel d’acceptabilité des nuisances sonores.
Jurisprudence : arrêt rendu par la CJUE, 13 janvier 2022, Commission c. République Slovaque, s’agissant d’un recours en
manquement concernant le respect de certaines dispositions de la directive de 2002 évoquée concernant l’évaluation de la
gestion du bruit.
La CJUE a considéré que la Slovaquie a manqué à ses oblig° dans la mesure où n’a pas établie de plan d’actions pour les
grandes axes routiers et ferroviaires.