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INTRODUCTION
- L’environnement humain :
Il concerne le cadre de vie, et l’aménagement du territoire ;
- L’environnement naturel :
Il comprend le sol et sous-sol, les ressources en eaux, l’air, la diversité biologique,
les paysages, les sites naturels, etc ;
- Les ressources en eaux :
Elles comprennent les eaux intérieurs de surface et les eaux souterraines ;
- L’air :
C’est la couche atmosphérique dont la modification physique, chimique ou
autre peut porter atteinte à la santé des être vivants, aux écosystèmes et à
l’environnement en général ;
- Le paysage :
Le paysage est une portion du territoire dont les divers éléments forment un
ensemble pittoresque par la disposition de ses composants ou les contours de ses
forment ou l’effet de ses couleurs ;
- Le monument naturel :
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Le monument naturel est un élément ou groupe d’éléments qui par sa nature,
tels que rochers, arbres, bouleversements du sol, sources, accidents géologiques ou
autres, qui séparément ou ensemble forment un panorama digne d’attention ;
- L’écosystème :
L’écosystème est un ensemble structuré qui englobe en une seule et même
unité fonctionnelle le biotope et la biocénose ;
- Le biotope :
Le biotope est l’aire géographique où l’ensemble des facteurs physiques et
chimiques de l’environnement restent sensiblement constant ;
- La biocénose :
C’est l’ensemble des végétaux et animaux qui vivent dans les mêmes
conditions de milieu et dans un espace donné de dimension variable ;
- La pollution :
C’est la contamination ou la modification directe ou indirecte de
l’environnement provoqué par tout acte susceptible, soit d’altérer le milieu de vie de
l’homme et de d’autres espèces vivantes, soit de nuire à la santé, à la sécurité au bien
être de l’homme, de la flore et de la faune ou aux biens collectifs et individuels ;
- La pollution des eaux :
C’est l’introduction dans le milieu aquatique de toute substance susceptible de
modifier les caractéristiques physiques, chimiques et ou biologiques de l’eau et de
créer des risques pour la santé de l’homme, de nuire à la faune et à la flore terrestre et
aquatique de porter atteinte à l’agrément des sites ou gêner tout autre utilisation
rationnelle des hommes ;
- La pollution atmosphérique :
Egalement appelée pollution de l’air, c’est l’émission volontaire ou
accidentelle dans la couche atmosphérique de gaz, de fumée, ou de substances de
nature à créer des nuisances pour les êtres vivants à compromettre leur santé ou la
sécurité publique ou à nuire à la production agricole, à la conservation des édifices, ou
au caractère des sites et paysages ;
- La nuisance :
C’est toute atteinte à la santé des êtres vivants de leurs faits ou non, par
l’émission de bruits de lumières, d’odeurs ;
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- Les déchets :
Ce sont des produits solides liquides ou gazeux résultant des activités des
ménages, d’un processus de fabrication ou tout bien meuble ou immeuble abandonné
ou qui est menacé de ruine ;
- Les déchets dangereux :
Sont des produits solides, liquides ou gazeux, qui présentent une menace
sérieuse ou des risques particuliers pour la santé, la sécurité des êtres vivants et la
qualité de l’environnement ;
- La pêche :
La pêche consiste en la capture, l’extraction, ou la récolte de poissons, cétacés,
chéloniens, végétaux, planctons, ou d’animaux vertébrés ou invertébrés vivant
partiellement ou complètement dans un milieu aquatique ;
- La chasse :
La chasse consiste en tout acte tendant à blesser ou à tuer pour s’approprier ou non, le
tout ou partie de la dépouille un animal en liberté dans son milieu naturel au sens des textes
législatifs et réglementaires en vigueur ; détruire les œufs des oiseaux et des reptiles.
Pour les besoins de notre cours, nous retiendrons la définition suivante : le droit de
l’environnement est l’ensemble des règles juridiques visant à préserver la nature (faune et
flore), le patrimoine (sites, paysages, monuments historiques), et le voisinage (ce qui
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entoure les individus, l’air, l’eau, le sol, les milieux marins), des atteintes provoquées par
certaines activités humaines ou par la survenance de risques naturels.
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l’environnement dans notre pays. L’érosion de la biodiversité se trouve au premier rang
d’entre eux. On constate en effet une vague d’extinctions massives et extrêmement rapide des
espèces animales et végétales, alors même que les connaissances demeurent insuffisantes sur
ce qui serait le niveau de biodiversité minimal de chaque écosystème nécessaire afin de
maintenir ces avantages directs pour les êtres humains. Par ailleurs, la destruction de la forêt
se poursuit à l’échelle mondiale des tropiques aux zones nordiques selon les analyses
convergentes de la FAO et du World Rain Forest Movement 13 à 16 millions d’hectares de
végétations sont détruites chaque année. De même, très préoccupante sont les menaces dues
au risque de dommages irréversibles. L’irréversibilité des processus environnementaux
s’imposent avec évidence. Par exemple : Une espèce éteinte l’est pour toujours. Les menaces
sur l’environnement s’avèrent complexe à identifier et à traiter, car elles sont liées les unes
aux autres. La crise environnementale revêt de multiples dimensions en interaction
permanente. De plus, une recherche menée à l’université de Torronto indique que le
changement climatique agit sur l’environnement de sortes que les maladies des zones
tropicales sont de plus en plus constatées en hémisphère nord. Les préoccupations
environnementales sont universelles la plupart du temps comme on le remarque. Aussi la
maitrise de ces menaces a abouti à la mise en place des instruments pour résoudre les
problèmes environnementaux. Le droit de l’environnement représente l’un de ces outils pour
la résolution de la crise environnementale actuelle. Nées des turbulences, le droit de
l’environnement, à peine sortie de l’adolescence a réussi avec prouesse si imparfait et achevé
soit il, à être un droit de solidarité et de réconciliation. La mise en place d’un droit
singulièrement affecté aux réponses à ces défis s’avère nécessaires. Le droit de
l’environnement est avant tout un droit pour l’environnement. C'est-à-dire la suppression ou
la limitation, des impactes nocifs des activités humaines sur le milieu naturel et ces éléments.
Quelle est la fonction du droit de l’environnement ?
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- Fonction préventive d’abord en ce sens que les acteurs sociaux qui créditent
d’autorités, les règles de droit édictée par les instances investies du pouvoir normatif
au sein de la société vont s’efforcer à articuler leur conduite aux normes juridiques
réglementant les rapports avec l’environnement. Ainsi dans le domaine des ressources
en eau par exemple, le droit joue un rôle fondamental dans la gestion rationnelle des
lacs et fleuves internationaux africains. Grâce à diverses conventions les bassins qui
réglementent leur utilisation et préserve-leur équilibre écologique.
- Fonction dissuasive est définie par rapport aux atteintes à l’environnement. Le droit
de l’environnement est dissuasif en ce sens que bon nombre d’acteurs sociaux ne
respectent la loi que par crainte de la sanction dont elle est assortie. Par exemple les
multinationales craignent les lourdes amendes mais aussi les atteintes à leurs images
lorsqu’elles sont impliquées dans les dommages liés à l’environnement. Aussi une loi
punissant d’une lourde amende d’une personne qui se rendrait coupable de
l’introduction et du stockage de déchets dangereux sur le territoire national pourrait
avoir pour effet de dissuader tous ceux qui seraient tentés de commettre un tel forfait.
- La fonction curative, le droit dans l’environnement est curatif. En ce sens qu’il permet
de prescrire les mesures à prendre pour restaurer un site dégradé par l’activité humaine
ou la réparation pécuniaire à verser à la victime d’un préjudice écologique irréparable
au moyen de la Restitutio in integrum (qui signifie remise des choses en état).
D’emblée il convient de rétablir une vérité très souvent occulté. Les organisations non
gouvernementales de défense de l’environnement sont les actrices originaires de la scène
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internationale environnementale. Ces groupements sont les premiers à avoir interpellé les
communautés nationales, internationales et même l’individu à la cause environnementale. Les
organisations non gouvernementales qu’elles soient nationales ou internationales sont en
réalité des lanceurs d’alertes. Elles œuvrent à la prévention des risques environnementaux par
leur action d’éclat. Malheureusement en Côte d’Ivoire, ces groupements n’ont qu’une place
résiduelle dans le code de l’environnement, bien que l’article 1 donne une définition
sommaire de ces groupes et associations, seul l’article 72 du code l’environnement évoque le
rôle de ces associations. L’article 72 dispose que : « L’éducation, la formation, et la
sensibilisation environnementale incombe à l’Etat, aux collectivités locales et aux
associations de défense. »
Hormis les ONG, il y’a également les individus qui sont les acteurs du droit de
l’environnement. (Atteinte personnelle, dénonciation d’un fait qui met à mal
l’environnement), l’étude d’impact environnemental. Aux termes de l’article 33, « toute
personne a le droit fondamental de vivre dans un environnement sain et équilibré. Tout
citoyen a aussi le devoir de contribuer individuellement ou collectivement à la sauvegarde du
patrimoine naturel.
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L’Etat joue un rôle majeur dans la protection de l’environnement. « La politique
nationale de protection de l’environnement incombe à l’Etat » précise l’article 34 du Code
de l’environnement. Les dispositions du code de l’environnement portant sur l’engagement de
l’Etat dans la protection de l’environnement sont nombreuses. Conformément à l’article 59 du
Code de l’environnement « L’Etat assure la gestion de l’eau en préservant la qualité de ses
sources, en évitant le gaspillage et en accroissant la disponibilité. » L’article 61 du code de
l’environnement prescrit « L’Etat s’engage à : promouvoir l’utilisation des énergies
renouvelables ou non ; lutter contre toute forme de gaspillage des énergies ; lutter contre le
gaspillage de toutes les formes d’énergies notamment les ressources ligneuses. »
Les collectivités locales jouent un rôle marginale au regard du nombre faible de
dispositions les impliquant (Article 66, 67 du code de l’environnement). De plus elles
partagent des compétences avec l’Etat. Au niveau du gouvernement il existe un ministère en
charge de l’Environnement depuis 1981. Actuellement il existe un ministère dénommé
ministère de la Salubrité de l’Environnement et du Développement Durable. Le nouveau code
de l’environnement institut la mise en place d’institution spécialisée. Ainsi de par l’article 74
du code de l’environnement sont crées (ou devrait être crée) un réseau de réserve biologique
en proportion avec l’intensification de l’exploitation des sols ; un observatoire de la qualité de
l’air (qui n’existe pas), une agence nationale de l’environnement (ANDE), un fond national de
l’environnement (FNDE), une bourse des déchets. Au-delà de ces organes précités, d’autres
organes ont été crées en fonction des besoins. Cependant nous nous attarderons sur deux
organes qui à notre avis sont très important. L’ANDE et le CIAPOL.
L’ANDE est un établissement Public National à caractère administratif, créé par le
décret n° 97-393 du 09 Juillet 1997. Elle a pour mission essentielle de faire prendre en
compte les considérations environnementales dans l’exécution de projets et programmes de
développement notamment par la mise en œuvre de la procédure d’étude d’impacte ainsi que
l’évaluation de l’impact environnemental de la politique macro économique.
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- La surveillance continue du milieu marin et lagunaire ainsi que des zones côtières par
des patrouilles régulières, à cet effet il doit avoir le soutien de la marine nationale ;
- L’analyse systématique des eaux naturelles, l’évaluation des pollutions et nuisances ;
- Le contrôle de l’application de lois, de décrets et de conventions internationales ;
- La mise en place d’un plan d’urgence d’intervention d’urgence contre les pollutions
accidentelles en mer, en lagune ou des zones côtières, dénommé POLLUMAR ;
- La collecte et la capitalisation des données environnementales ;
- Effectuer des missions de contrôle dans les établissements industriels.
Pour mener à bien sa mission le CIAPOL dispose d’un laboratoire pour les analyses,
d’inspecteurs pour le contrôle des unités industrielles et d’une unité de police pour lutter
contre les infractions au code de l’environnement. Rappelons qu’en ce qui concerne les
opérations en mer, le CIAPOL a le concours de la marine nationale.
A/ La constitution
B/ La loi
La loi se présente sous deux formes. Il existe une conception stricte et une conception
large. La loi ‘’stricto sensu’’ représente l’expression de volonté du parlement. En d’autres
termes, la loi décrit une règle édictée par le parlement. En Côte d’ivoire le parlement constitué
de deux chambres, est l’institution qui vote nos lois.
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La loi au sens ‘’lato sensu’’ désigne toutes les règles de droit. Ici nous ne voulions
évoquer que la loi au sens stricte du terme. A cet égard, l’élaboration de la loi n°96-766 du 03
Octobre 1996 portant code de l’environnement a marqué une évolution dans la protection de
l’environnement en Côte d’ivoire, même si dans l’attristement célèbre affaire déchets
toxiques, elle a été soigneusement ignorée par les juges, à cette loi peuvent être jointes, les
différentes législations intéressant les questions de gestion de ressources naturelles et portant
notamment sur l’eau (loi n°98-755 du 23 Décembre 1998 portant code de l’eau), les mines
(loi n°2014 du 24 Mars 2014 portant code minier).
C/ Le règlement
Parmi ces textes nous pouvons d’abord citer le décret n°06-894 du 08 Novembre1996,
déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact
environnemental des projets de développement. L’importance de ce texte, n’est pas à négliger
surtout au moment ou la Côte d’ivoire a repris le chemin des grands chantiers. En effet, ce
texte établit une liste de procédure à suivre pour les projets. Avant la réalisation de tout projet
en zone urbaine ou rurale, les autorités doivent évaluer les effets d’une activité donnée sur
l’environnement et proposer toute action ou mesure en vue de faire disparaitre ou atténuer les
effets néfastes pour l’environnement susceptible d’être engendré par une telle activité.
Evaluer les effets consiste à effectuer une étude d’impact environnemental. Concrètement
toute forme de construction d’infrastructure (ponts, stades, routes, autoroutes, etc), doit
respecter et protéger l’environnement. Une fois que l’EIE (Etude d’Impact
Environnemental) est réalisé une décision de l’autorité ou des autorités compétentes peut
donner droit ou refuser au maitre d’ouvrage ou au pétitionnaire de réaliser le projet.
Comme deuxième texte, nous pouvons citer le décret n°2012-123 du 09 Février 2012
déterminant les procédures de classement des parcs nationaux et des réserves naturelles.
L’importance d’un tel texte dans l’importance de notre pays n’est pas à démontrer. Ces parcs
et réserves sont particulièrement importants. Non seulement pour leur flore mais aussi par la
grande diversité de leur faune. Ce décret est surtout relatif aux procédures de classement des
parcs et réserves (conditions que doivent remplir une zone pour être considérée comme un
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parc ou une réserve). Tout parc ou réserve avant d’être classés doit faire l’objet d’un dossier
technique. (Article 2 et 3 du code de l’environnement).
Au total nous pouvons donc retenir que la question environnementale a été amplement
prise en compte par le législateur, mais aussi par l’exécutif Ivoirien.
D/ La jurisprudence
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dans certains cas de fondement du droit commun et dans d’autre cas le fondement s’avère
difficile à déterminer. En effet, le juge en utilise de façon relativement confuse un fondement
déterminé alors qu’un autre serait vraisemblablement mieux indiqué.
Les sources internationales sont constituées par les traités, ou conventions que l’on
appelle également Hard Law, en effet il possède une force obligatoire et se révèle
contraignant. Les traités internationaux dans le domaine de l’environnement sont multiples.
Ils peuvent être à vocation universelle, ou régionale. Un traité est universel lorsqu’il est ouvert
à tous les Etats et est régionale ou restreint lorsque certains Etats peuvent y adhérer en
considération de facteurs géographiques, politiques, économiques, etc. Il peut aussi avoir, des
conventions bilatérales c'est-à-dire convention entre deux Etats qui portent sur des aspects
environnementaux, communs à ces Etats. Cependant, nous traiterons ainsi essentiellement les
traités à vocation universelle et quelques traités régionaux.
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La canalisation économique, technique pratiquée aux Etats-Unis, consiste à obliger
l’exploitant à fournir une garantie financière susceptible de couvrir non seulement sa propre
responsabilité, mais également celle de toute autre personne qui serait condamné à réparer un
dommage résultant de son activité. Cette méthode a semble-t-il influencé les solutions dans le
cadre des sites pollués dit « orphelin » où l’on met à la charge de l’exploitant, une obligation
de fournir des garanties financières, pouvant couvrir sa propre responsabilité et le
prédécesseur dont il reprend l’activité.
Pour la canalisation juridique, cette technique retenue en France, permet de faire
reposer sur la tête d’une seule personne, la responsabilité des dommages environnementaux
causés dans l’exercice à risque. Elle reste le plus souvent institué par le législateur qui interdit
les actions contre tout autre personne que celle désigné par lui. Ainsi selon l’article 3 de la
convention de Paris du 29 Juillet 1960, la responsabilité civile est canalisée sur l’exploitant
des installations nucléaires.
De la même manière, l’article 4 de la même convention énonce qu’en cas de transport
de substance nucléaire, la canalisation s’opère sur la tête de l’exploitant d’où part l’envoi des
substances en question. Elle se prolonge jusqu’au déchargement de la cargaison sur le site
d’un autre exploitant nucléaire installé dans un pays signataire de la convention de Paris, mais
prend fin au point déchargement à Quai dans le port d’arrivé d’un pays non signataire. Il
semble que la responsabilité serait canalisée sur l’exploitant en cas de vol de substance
nucléaire en cours de transport. Cependant, depuis les deux protocoles du 12 Février 2006,
modifiant les conventions de Paris et de Bruxelles, les exploitants expéditeurs et destinataires
peuvent désignés par voie contractuelle le débiteur de l’obligation de réparation du dommage
nucléaire. Par ailleurs, en matière de dommage causé par un navire nucléaire, la responsabilité
est canalisée sur l’exploitant. Celui-ci est selon l’article 1 et 10 de la loi 12 Novembre 1965
obligé de maintenir une assurance ou d’offrir toute garantir financière couvrant sa
responsabilité.
La convention sur le changement climatique : La mise en cause des pays du nord
Le protocole de Kyoto institue l’attribution de quota en vue de réduire les émissions
des gaz à effet de serre.
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A côté des traités on trouve des déclarations ou Soft Law qui à l’inverse des traités ne
sont pas contraignants pour les Etats. Ces textes représentent des directives qui peuvent servir
de fondement à de futures conventions. Ils servent à palier les difficultés d’accord sur un traité
international. On procède ainsi par déclaration lorsque les Etats ont des difficultés à
s’accorder sur une question précise ou ne sont pas disposés à se donner des obligations dans le
domaine donné. C’est le cas de l’agenda 21 ou connu sous le nom d’Action 21 adoptée au
sommet de Rio de Janeiro de 1992 et qui précise les objectifs à atteindre pour parvenir à un
développement durable pour le XXIème siècle.
Outre les traités et les déclarations, on trouve la jurisprudence internationale, elle est
constituée de décisions de la Cour Internationale de Justice et des sentences arbitrales. Elle
permet de préciser les relations entre les Etats, en posant des règles telles que « Aucun Etat
n’a le droit d’user de son territoire ou d’en permettre l’usage de manière que des fumées
provoquent un préjudice sur le territoire d’un autre Etat ou aux propriétés qui s’y
trouvent. »
Effectivité du droit international de l’environnement
La notion d’effectivité du droit de l’environnement nécessite d’être clarifiée compte
tenue de la nature de ce droit. Une plongée dans la doctrine s’impose. Selon Jean TOUSCOZ
la notion d’effectivité est « La relation qui existe entre un certain Etat de fait, une
certaine réalité et entre une règle ou une situation juridique. L’effectivité c’est la qualité
d’un titre juridique, qui remplit objectivement sa fonction sociale. » L’effectivité apparait
comme la mesure de l’existence d’une norme de droit. Cette notion est essentielle comme le
souligne le Professeur René Jean DUPUY qui souligne : «L’effectivité n’est pas un principe
de droit, elle est antérieure au droit. C’est une règle d’existence, la justification originaire
de la réalité d’une norme ou de celle d’une institution.» Cette notion est très souvent
assimilée à la notion d’efficacité qui est le caractère d’une règle de droit qui produit l’effet
voulu. En droit international, la notion d’effectivité est régulièrement utilisée, car certaines
situations ou titres juridiques ne sont valables et opposables qu’à condition d’exister en fait.
Elle est surtout utiliser parce que l’ordre international n’est pas centralisé. Et la hiérarchie ou
la présence d’institutions n’assure pas complètement l’effectivité du droit international. La
structure essentiellement horizontale de la société internationale induit le fait que le respect du
droit international dépend en pratique de la volonté même des Etats. Pour des raisons
évidentes, la recherche de l’effectivité, est plus que nécessaire dans le domaine du maintien de
la paix, mais aussi en droit de l’environnement et ce compte tenu de l’importance des enjeux
en présence. L’existence de la notion d’effectivité est semble-t-il intimement liée à la
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présence de mécanisme de contrôle et de sanction en vue de l’exécution du droit international.
Ainsi le Professeur Jean Charpentier suggère que : « Le développement de mécanismes de
contrôle du respect par les Etats de leur obligation internationale constitue par le
renforcement de leur effectivité qu’il favorise, un des progrès les plus sensibles du droit
international contemporain.» La notion d’effectivité est à la fois un dilemme et un talon
d’Achille du droit de l’environnement. Nonobstant l’importance de son objet, le droit de
l’environnement est essentiellement composé de normes dites Soft Law ou de normes
difficilement applicable. En effet, le volet international du droit de l’environnement est
principalement composé d’actes unilatéraux des Etats, d’organisations internationales
(recommandations, déclarations, programmes, décisions) ou de conférences diplomatiques,
d’actes concertés non conventionnels (communiqués, chartes, code de conduite,
mémorandum) qui en général n’ont pas une portée contraignante pour les parties signataires.
En effet, il est fréquent de voir aux sorties de sommets internationaux dédiés à
l’environnement, que les Etats émettent des réserves, vidant le texte de toute sa substance.
L’abondance de Soft Law constitue au final, le symptôme pathologique du droit de
l’environnement.
Le volet interne du droit de l’environnement n’est pas exempt de tout reproche. Car
certaines normes relatives à l’environnement sont difficilement applicables. L’actualité nous
fournie une belle illustration. Le décret interdisant les sachets plastiques en Côte d’ivoire
malgré sa pertinence et les promesses de fermetés dans son application, les autorités
ivoiriennes se heurtent toujours à des difficultés dans sa mise en œuvre effective. C’est
l’occasion de se poser la question de savoir, si l’application du droit de l’environnement est
effective en Côte d’ivoire ? En d’autres termes, est ce que le droit de l’environnement est mis
en œuvre ? Il est difficile de répondre à ces interrogations sans accorder des développements
approfondies des composants du droit de l’environnement dans notre pays. Autrement dit,
quel régime de protection le code de l’environnement ivoirien entend-t-il mettre en œuvre ?
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Section 1 : Les principes généraux
Parmi les principes généraux ont trouve dans la constitution certains principes tels que
le droit à un environnement sain ou le principe d’intégration des exigences environnementales
et de développement durable. Mais au-delà de ces principes cités, le droit de l’environnement
repose sur de grands principes communs à tous les peuples de la planète. On parle de droits
généraux de l’environnement. Ces principes constituent le squelette auxquels vont se
raccorder un certain nombre de notion et de règles relatives au droit de l’environnement. Ces
principes résultent de différentes sources de droit international et de droit national.
Ce principe est une règle générale de conduite de nature prudentielle. Cela conduit à
un renversement de la charge de la preuve dans le sens où on ne va pas exiger la preuve d’un
risque avéré pour interdire un certain nombre de produits, de cultures, d’activités. L'une des
manières d'appliquer le principe en droit national est de requérir que les promoteurs de projets
aient la charge de convaincre les autorités que le développement qu'ils proposent ne causera
pas un dommage important à l'environnement. Cela signifierait que le projet ne pourrait être
autorisé lorsque son impact sur l'environnement n'est pas certain, alors que la situation est
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inverse dans beaucoup de pays à l'heure actuelle : une autorisation doit en principe être
accordée sauf si les autorités ont la preuve qu'un dommage résultera de la mise en œuvre du
projet. Ce principe de précaution suscite donc beaucoup de passion car il met en jeu des
intérêts économiques, considérables. Bien souvent la mise en œuvre de ce principe va avoir
des conséquences financières très importantes.
Le principe de précaution trouve son origine au début des années 80 dans les débats
internationaux sur l’environnement. Il est apparu officiellement pour la première fois dans la
Charte mondiale de la nature adoptée par Les Nations Unies en 1982. Par la suite ce principe
a été consacré par la Conférence de Rio, plus précisément par la déclaration n°15 qui précise
que « pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent êtres largement
appliquées par les Etats selon leur capacité ». En cas de risque de dommage grave ou
irréversible, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétextes pour
remettre à plus tard l’adoption de mesure effective visant à prévenir la dégradation de
l’environnement. Le principe de précaution se retrouve également dans le préambule de la
Convention de 1992 relative à la diversité biologique et de la Convention de 1992 sur les
cours d'eau transfrontières. Les parties s'accordent pour être guidées par le principe de
précaution : "en vertu duquel elle ne diffère pas la mise en œuvre de mesures destinées à
éviter que le rejet de substances dangereuses puisse avoir un impact transfrontière au motif
que la recherche scientifique n'a pas pleinement démontré l'existence d'un lien de causalité
entre ces substances, d'une part, et un éventuel impact transfrontière," (article 2, 5,a).
Le principe de précaution a été décrit comme "le seul et le plus important étayage de
tout régime destiné à promouvoir un équilibre écologique et l'intégrité de l'écosystème". Le
chapitre 18 de l'Agenda 21 exige qu'une approche de précaution soit adoptée en matière de
gestion de la qualité de l'eau, et il est important que ce principe ait un rôle clé dans la gestion
du lac, particulièrement lorsque l'on considère les caractéristiques uniques de l'écosystème du
lac et le caractère incomplet des connaissances scientifiques concernant la toile complexe des
interconnections des mécanismes biologiques qui peuvent y être trouvés.
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ou de l’exécution de toutes actions, des mesures préliminaires sont prises de manière à éviter
ou à réduire tout risque ou tout danger pour l’environnement. Toutes personnes dont les
activités sont susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement doit avant d’agir prendre en
considération les intérêts des tiers ainsi que la nécessité de protéger l’environnement si à la
lumière de l’expérience ou des connaissances scientifique, une action est jugée susceptible de
causer ou un danger pour l’environnement. Cette action n’est entreprise qu’après une
évaluation préalable indiquant qu’elle n’aura pas d’impacts préjudiciables à l’environnement.
Bien que l’article 35.1 ait pour titre « Principe de précaution », la lecture du texte
nous permet de comprendre que le législateur a confondu prévention et précaution.
A/ Contenu du principe
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en provenance d’une usine Canadienne de Zinc et de plomb. Par sa décision le Tribunal
arbitral donne tord à l’Etat pollueur (Canada) sur la base d’un principe qu’il a inventé :
Aucun Etat n’a le droit d’user de son territoire ou d’en permettre l’usage de manière
que des fumées provoquent un préjudice sur le territoire d’un autre Etat ou aux
propriétés de personnes qui s’y trouvent, s’il s’agit de conséquence sérieuse.
Cette sentence a été interprétée comme constatant l’existence d’une règle de droit
international qui oblige les Etats à prévenir les pollutions transfrontalières. Au-delà de
l’affirmation d’une responsabilité Etatique, il existe de nombreuses conventions bilatérales ou
multilatérales ayant pour objet de prévenir des atteintes à l’environnement. C’est le cas de la
convention de Bâle du 22 Mars 1993 sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de
déchets dangereux et de leur élimination. Il s’agit particulièrement d’éviter le transfert de
déchets dangereux des pays développés vers les pays en développement.
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Selon l’article 35.5 du code de l’environnement, toutes personnes physiques ou
morales dont les agissements et ou les activités causent ou sont susceptibles de dommages à
l’environnement, est soumise à une taxe et/ou à une redevance. Elle assume en outre toutes les
mesures de remise en état. Le principe du pollueur payeur tel que conçu par les économistes
constitue un instrument d’internalisation des couts de production, cela signifie que le prix de
chaque biens de consommation intègre le cout de l’atteinte que sa fabrication occasionne à
l’environnement, ou de l’épuisement des ressources naturelles qu’il engendre. On parle alors
d’internalisation des externalités par référence à la théorie de PIGOU1 ou encore
d’internalisation forcée.
Ce n’est pas un principe juridique mais un principe inspiré d’une théorie économique
selon laquelle les couts sociaux externes qui accompagnent la production industrielle (au titre
desquels les couts qui résultent de la production) doivent être externalisés c'est-à-dire pris en
compte par les agents économiques dans leurs couts de production. Le principe du pollueur
payeur en principe à un objectif de réparation et d’incitation. Il présente en définitive une
visée préventive, en d’autres termes, l’application du principe devrait permettre la réparation
du dommage écologique causé par l’industriel dans l’exercice de son activité de production.
En outre, le paiement des charges devrait inciter les producteurs à polluer moins dans la
mesure où le prix à payer présente une valeur proportionnelle à la production. De ce fait, plus
on pollue plus on devrait payer. Cependant en pratique, on aboutit malheureusement au
principe selon lequel « Je paie donc je peux polluer ». En effet, les industriels comme les
consommateurs ne modifient pas leurs comportements. Plus ils paient, plus ils produisent des
déchets.
Par ailleurs, en pratique, le producteur pollueur va intégrer la taxe dans le prix de
vente des produits. Cela revient en définitif à imputer l’ensemble des dépenses de prévention
et de lutte contre la pollution à ceux qui les ont rendus nécessaires. Son application aboutit à
l’établissement de multiples taxes dont le payeur reste le contribuable. En d’autres termes, la
charge de dépollution revient aux consommateurs.
Ainsi, par une analyse proche de la théorie de l’équivalence des conditions, arrive-t-on
à transposer la responsabilité de la pollution sur le consommateur qui semble pourtant être un
acteur passif dans la dégradation de l’environnement.
1
Artur Pigou (1877-1959) économiste anglais qui a réfléchi sur l’économie environnementale. Il est le père de
l’économie du bien être (amélioré le bien être d’un individu sans détériorer celui d’un autre individu).
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Selon Martine Remond Gouilloud (Du droit de détruire), on agit ainsi en
considérant que toute activité polluante s’exerce pour satisfaire tous les besoins du
consommateur. Cela signifie que la production est réalisée en fonction de la demande de ce
dernier. C’est dire que s’il n’avait pas consommé la pollution n’aurait pas existé. Il s’en suit
que la nuisance engendrée par l’activité du producteur reste à la charge du demandeur.
Cependant, l’auteur se montre très critique en affirmant que cette observation pour exacte,
qu’elle paraisse n’en demeure pas moins stérile dans la mesure où le financement par la
collectivité anonyme ne présente aucun mérite dissuasif. En effet personne ne se trouvant
incité à prévenir le dommage écologique, on ne peut attendre une amélioration.
Le principe du pollueur payeur sous sa version originelle peut permettre la réparation
du dommage écologique pur, à l’exclusion du dommage de pollution. En effet sous cet angle
il répond à un besoin d’intérêt général, il ne peut donc servir à la réparation du dommage
causé directement à une personne privée.
L’application du principe pollueur payeur outre qu’elle engendre des impôts indirects
qui s’avèrent inéquitables en ce qu’ils ne tiennent pas compte du revenu du contribuable,
exclut certains pollueurs. C’est le cas de la taxe sur l’eau potable payé par les consommateurs
alors que les pollutions dues aux nitrates sont causés par les agriculteurs.
Dans tous les cas, il semble que cette interprétation conduit à une dénaturation du sens
du principe. On aboutit semble-t-il « à un principe du pollué payeur ».
B/ Les fondements du principe pollueur payeur
Le principe pollueur payeur a été consacré de manière explicite au niveau international
dans toute une série de conventions internationales liées à la lutte contre les pollutions. Nous
avons par exemple la convention de Londres du 30 Novembre 1990 concernant la pollution
par les hydrocarbures fait référence au principe du pollueur payeur. La présence répétée de ce
principe, dans les accords internationaux a abouti à sa consécration mondiale par le principe
16 de la déclaration de Rio sur l’environnement de Juin 1992. Il y’a également la convention
de Lugano sur la responsabilité civile des dommages résultant d’activités dangereuses pour
l’environnement du 21 Juin 1993. Le considérant 6 de cette convention est extrêmement clair
sur ce point : « Considérant l’opportunité d’établir dans ce domaine un régime de
responsabilité objective tenant compte du principe pollueur payeur ». Au plan national,
en droit ivoirien, l’article 35.5 du code de l’environnement stipule que toute personne
physique ou morale dont les agissements et ou activités causent ou sont susceptibles de causer
des dommages à l’environnement est soumise à une taxe et ou à une redevance. Elle assume
en outre toutes ces mesures de remise en état. Il existe également le décret numéro 2012 –
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1047 du 24 Octobre 2012 fixant les modalités d’applications du principe pollueur payeur telle
que définie par la loi n°96-766 du 03 Octobre 1996 portant code de l’environnement. Ce
décret pris en 2012 n’a pas encore trouvé d’application concrète. Car selon certains auteurs,
beaucoup d’articles de ce décret sont floues et restes à être élucidés.
En droit Français, ce principe a été consacré par la loi du 02 Février 1995 dite loi
Barné qui est désormais codifié à l’article L110-1-11-3 du code de l’environnement
Français. Selon cet article, les faits résultant des mesures de prévention doivent être
supportés par le pollueur.
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ressources naturelles pour les générations présentes et futures. Aussi l’article 35.5 préconise
que pour réaliser un développement durable, il y’a lieu d'éviter de porter atteinte aux
ressources naturelles tels que l'eau, l'air et les sols qui, en tout état de cause, font partie
intégrante du processus de développement et ne doivent pas être prises en considération
isolement. De même, les effets irréversibles sur les terres doivent être évités dans toute la
mesure du possible.
Est également présent un principe tout aussi important qui est le principe de
substitution. L’article 35.5 du Code de l’environnement dispose : « Si une action susceptible
d’avoir un impact préjudiciable à l’environnement peut être substitué par une autre action qui
présente un risque ou un danger moindre cette dernière action est choisie, même si elle
entraine des coûts plus élevés en rapport avec la valeur à protéger ».
Quant à l’article 35.4 du même texte, il promeut le principe de non dégradation des
ressources naturelles. L’article indique ainsi : « Pour réaliser un développement durable, il
y’a lieu d’éviter de porter atteinte aux ressources naturelles telles que l’eau, l’air et les sols qui
en tout état de cause font partie intégrante du processus de développement et ne doivent pas
être prise en considération isolement. Les effets irréversibles sur les terres doivent être évités
dans toute la mesure du possible ».
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L’article 35.6 du Code de l’environnement consacre quant à lui, le principe du droit à
l’information. Ainsi « Toute personne a le droit d’être informée de l’état de l’environnement
et de participer aux procédures préalables à la prise de décision susceptible d’avoir des effets
préjudiciables à l’environnement ».
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des inconvénients soit pour la commodité, soit la santé, la sécurité et la salubrité
publique ;
- Les déversements, écoulements, rejets et dépôts susceptibles de
provoquer ou d’accroitre la dégradation du milieu récepteur ».
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- Les sites et monuments protégés en précisant les mesures à prendre
pour la protection du patrimoine architectural, historique et culturel national ;
- Les établissements édifices et monuments qui bien que non classés
ou inscrits sur lesquels l’affichage est interdit
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usines, dépôts, mines, chantiers, carrières, stockages sous terrains ou en surfaces,
magasins et ateliers », de manière générale toutes les installations qui peuvent présenter des
dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, pour la
sécurité, pour la salubrité publique, pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature et de
l’environnement, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie. Le système Ivoirien prévoit
une nomenclature adoptée par décret qui permet de classer les établissements en fonction de
leur degré de nuisance. Cette nomenclature va distinguer un certain nombre de nuisance
potentiellement dangereuse et également un certain d’activités potentiellement dangereuse ou
susceptible de créer des nuisances.
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Au sein du CIAPOL, il existe la sous direction de l’inspection des installations
classées, qui a pour rôle d’effectuer des missions de contrôle dans les établissements
industrielles, elle s’occupe uniquement de la production industrielle. Les missions et
attributions de la sous direction des installations classées sont entre autre la lutte contre les
pollutions et la prévention des risques et nuisances engendrés par les activités économiques
qu’elles soient industrielles ou agricoles en application de la législation et de la
règlementation des installations classées pour la protection de l’environnement. La sous
direction est appuyée dans ses différentes tâches par l’unité de police anti pollution
(UNIPOL). Les activités de contrôles ou mesures de contrôles menées par le CIAPOL sont
dévolues aux inspecteurs des installations classées qui sont des agents assermentés et qui ont
la qualité d’officier de police judiciaire dans l’exercice de leur fonction. Ils ont accès à tout
moment à toutes les installations relevant de leur compétence aux fins d’y faire les constats
qu’ils jugent nécessaires. Un rapport est rédigé par visite et par établissement, et les
recommandations des inspecteurs sont adressées au responsable par le Directeur du CIAPOL
pour leur mise en œuvre dans un délai précis. Les établissements doivent être contrôlés deux
fois par an. C'est-à-dire une fois par semestre. Ces inspections donnent lieu à des redevances
qui sont supportées par les opérateurs économiques.
A/ Contexte
B/ Objectif et mission
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L’objectif de la création de l’UNIPOL est principalement de limiter la
pollution des milieux récepteurs (sols, eaux, airs). Par ailleurs, l’UNIPOL a pour mission de :
1/ Domaine d’intervention
2/ Méthodologie
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Il s’agira pour les agents de l’UNIPOL de patrouiller librement à travers les
agglomérations en quête des indices de pollution. Ces patrouilles permettent de marquer la
présence de la police ce qui est un caractère dissuasif, et par ailleurs permet la découverte des
installations classées clandestines et l’interpellation de pollueur en flagrant délit.
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