Semestre : 1

Matière : Introduction à l’étude du droit

Professeur : Karima KARROUMY

Année universitaire : 2020 - 2021

 Objectifs du cours
 

 Assurer une ouverture des étudiants sur les problèmes juridiques ;

 Apporter les connaissances juridiques ;

 Former l’étudiant en lui permettant d’apprendre à analyser et qualifier

juridiquement les faits ;

 Appréhender les fondamentaux du droit ;

 Comprendre la pertinence de l’élément légal et contractuel dans la vie de

l’entreprise.
 Problématiques de la matière 

 Qu'est-ce que le droit ?  

 Quelles sont les classifications du droit ?

 À quoi sert-il ?

 Pourquoi doit-on l'apprendre ?

Introduction
 Le droit est une notion qui peut recevoir
plusieurs définitions. On distingue principalement
entre deux acceptions du droit : le droit objectif et le
droit subjectif.

L'origine du mot « Droit » provient du mot

(Directuim) ; terme latin qui désigne la ligne droite.
Qu'est-ce que le droit ?
 Vous avez tous une certaine idée, plus ou moins
vague, de ce qu’est le droit.

Pour vous, sans doute, le droit est ce qui ordonne,

ce qui interdit. L’idée que vous avez du droit est
essentiellement liée à la contrainte, à la sanction. Mais
le droit, c’est aussi beaucoup plus que cela car il
existe partout.
 Le droit régit la vie des hommes. Les règles de droit sont
destinées à régir les rapports humains. Aussi, le droit surgit
dans tous les rapports humains. Il n’est pas étranger aux
rapports d’affection : le droit régit les rapports entre époux,
y compris pour des questions aussi intimes que la fidélité ou
l’assistance pendant la maladie, mais aussi les rapports entre
les parents et les enfants, déterminant les règles de filiation,
les rapports d’autorité, les devoirs réciproques…
 Tout d'abord, il faut savoir que bien qu'elle soit
d'utilisation courante, l'expression « droit » n'est
pas facile à définir, pour la simple raison qu'il
n'existe pas une seule acception du terme droit mais
plusieurs.
I - Définition :

II - Les disciplines juridiques :

 I - Définition :

Les définitions varient selon la personne, la définition du

mot « droit » d’un juriste n’est pas celle donnée par un
politicien, ou un économiste, ou un sociologue. Toutefois, un
consensus a rassemblé tous les intervenants intéressés par la
matière, il s’agit d’une classification classique.
 Le droit régit naturellement les rapports
économiques. Par ex. les dispositions juridiques
relatives à la concurrence, à la consommation, à
la publicité, à la bourse, aux investissements…
• Les rapports des individus avec l’Etat, les rapports
des Etats entre eux. Partout, il y a du droit…. Parce
que le droit est consubstantiel à l’existence d’une
société. Dès qu’il y a une société, il y a du droit.
 En effet, à partir du moment où plusieurs
personnes vivent ensembles, naît aussitôt un besoin
d'ordonner leurs conduites. Ces règles de conduites,
éparses et diverses, composent un ensemble : C’est
le DROIT.
 Le droit est un phénomène vivant puisque les
règles naissent, vivent, meurent, évoluent dans leur
contenu, parce que la société et les hommes qui la
composent, évoluent.
 Parce que les rapports humains sont
complexes, le droit est complexe. Mais ce droit
désigne plusieurs phénomènes. Le mot droit a
plusieurs sens qu’il ne faut pas confondre. Ces
sens ne doivent pas être confondus mais mis en
relation.
 La notion de « Droit » peut-être défini comme un
ensemble de règles de conduite destinées à organiser la vie
en société, et qui ont vocation à s'appliquer à toutes les
personnes qui forment le corps social. Ces règles qui sont
formulées de manière générale et impersonnelle, concernent
chacun et ne désignent personne en particulier.
 On distingue principalement entre deux
acceptions du droit : le droit objectif et le
droit subjectif.
 Le Droit objectif : Le droit est défini sous l'angle
de son objet à savoir l’organisation de la vie en société
des personnes. Le droit est l'ensemble des règles,
définies et acceptées par les personnes, afin de régir
les rapports sociaux.
 L'ensemble de ces règles constitue le droit objectif.
Ainsi, quand on fait référence au Droit marocain on
s’inscrit dans la conception objective du mot droit. Ces
règles sont répertoriées selon des domaines spécifiques :
droit civil, droit commercial, droit de travail, droit pénal,
droit des sociétés….
Le Droit subjectif : Le mot droit a une seconde
signification qui est rattachée au sujet du droit et non à la
règle de droit elle-même. En effet, le droit objectif
reconnaît aux personnes, qui sont des sujets de droit, des
prérogatives à l'égard d'autres personnes ou sur certains
biens.
 Par exemple le code de la famille (c’est un
droit objectif) mais au moment où il reconnaît au
père le droit d’exercer son autorité parentale sur
ses enfants (il devient un droit subjectif) de même
le droit civil reconnaît aux personnes le droit de
propriété.
 Le droit dans son sens subjectif désigne
alors une prérogative accordée à une personne
par le droit objectif.
 Le droit dans son sens subjectif désigne
alors une prérogative accordée à une personne
par le droit objectif.
 II- Les disciplines juridiques :

Les disciplines juridiques se divisent en

deux grandes catégories :
- Le droit privé ;
- Le droit public.
 Chacune de ces deux branches comprend :
- Un droit interne
- Un droit international
Donc on a d’un côté.

- Droit interne privé

- Droit international privé

Et d’un autre côté on a :

- Droit public interne

- Droit international public

  

A – Distinction entre le droit public et le droit

privé :

Notons bien que :

1. Le droit public a pour objet l’organisation de l’Etat et

des collectivités publiques (Les provinces, les
préfectures, les communes, les régions…) il s’occupe
également des rapports qui peuvent se nouer entre :
2 – Le droit privé ne s’intéresse qu’aux
rapports des personnes privées entre elles.

Nous citons à titre d’exemples :

Le droit civil, le droit de travail, le code de la

famille.
 D’une part, L’Etat ou les collectivités publiques
et d’autres part, les simples particuliers.

 D’où le droit public s’attache à tous les

rapports de droit qui mettent en cause l’Etat
ou l’une des collectivités publiques.
 B –Applications pratiques de la distinction entre le droit
public et le droit privé :

Actuellement, dans les établissements supérieurs des

sciences juridiques (Facultés et établissements supérieurs
privés), certaines matières sont enseignées comme de
matières de droit privé, d’autres sont présentées comme des
matières de droit public.
 Mais cette classification du droit privé et
du droit public est mise en échec par un certain
nombre de matières qui peuvent être enseigné soit
dans l’une ou dans l’autre branche : ce que certains
appellent les matières mixtes.
a) Les matières du droit public :
b) on trouve :

- Le droit public interne : Le droit Constitutionnel, le droit

Administratif – Les finances publiques et les libertés
publiques.

- Le droit international public : il s’occupe des rapports entre

États et ou statuts des organisations internationales ou
régionales comme : l’ONU ;LUA; la Ligue Arabe ou l’UMA.
b) Les matières du droit privé :
- Les principales matières du droit privé interne sont le droit civil et le droit
commercial.

- Le droit civil : c’est la matière fondamentale de tout le droit privé. Au Maroc

comme en France, ce sont toujours les règles du droit civil (surtout le droit des
obligations et contrats) qui doivent être appliquées chaque fois qu’un texte
spécifique fait défaut : c’est pourquoi on dit que le droit civil constitue le droit
commun.

- Le droit commercial : A l’origine, le droit commercial se confondait totalement

avec le droit civil. Mais, à partir du XVII siècle, le droit commercial a commencé
par se détacher du droit civil pour acquérir progressivement une grande
autonomie.
Mais qu’est-ce que le droit commercial ?
Le droit commercial est l’ensemble de règles qui
réglementent de façon général la profession commerciale, qu’elle
soit exercée à titre individuel ou sous forme de société. Le droit
commercial régit aussi les actes soient accomplis par des
commerçants ou des non commerçants.
- Le droit international privé : Notons que la plus
importe partie de cette discipline s’intéresse aux
rapports privés (Par ex la nationalité), aux rapports
particuliers mais qui comportent un élément
international. (Un élément d’extranéité). C’est le
problème des conflits des lois, conflits qui peuvent
opposer la loi nationale à une ou plusieurs lois
étrangères, en raison de la nationalité de l’une des
parties, du lieu de l’accident ou du lieu de situation
des biens revendiqués.
Nous citons à titre d’exemples : Un mariage entre
un marocain et une étrangère. Cette relation sera-
t-elle régie par la loi marocaine (loi du mari) ou
par la loi étrangère (loi de l’épouse) ?
 Il s’agit bien là de rapports de droit privé, de
relations qui s’établissent entre particuliers – Ils restent des
rapports de droit privé même si le tribunal saisi est conduit à
leur appliquer une loi étrangère.

D’autre part, le droit international privé se

préoccupe ainsi de la condition des étrangers et du problème
de la nationalité.
 On sait bien que les peines infligées aux délinquants
sont toujours prononcées au non de l’Etat qui est une
puissance publique.

Donc on peut déduire que le droit pénal fait partie du

droit public.
c) Les matières mixtes :
Il s’agit essentiellement du :

- Le droit pénal et la procédure pénale

- Le droit judiciaire ou la privé procédure civile 

- Le droit pénal : Les termes du droit pénal doivent être compris
dans leur sens le plus large pour désigner à la fois :
 Le droit pénal général qui comprend les règles générales qui
s’appliquent à toutes les infractions (crimes, délits ou
contraventions).
 Le droit pénal spécial qui traite des règles qui régissent chacune
des ces infractions en particulier.
 La procédure pénale qui concerne l’organisation, le déroulement
et le jugement du procès pénal.
Pourquoi ?
 Parce que de nombreuses règles constituent la
garantie et la sanction des droits reconnus à l’individu
et qu’on appelle les droits subjectifs l’un des buts
essentiels de la loi pénale consiste à protéger les biens
et l’intégrité des personnes. Ainsi, lorsque la loi
réprime le délit de vol, elle cherche à défendre un droit
privé qui est ici le droit de propriété.
 On remarque aussi que les règles instituées par la
procédure pénale s’efforcent d’assurer la sauvegarde des
droits et des libertés de l’individu poursuivi « Il est présumé
innocent tant qu’un jugement définitif n’aura pas constaté sa
culpabilité ». Donc ces règles ont été élaborées en
considération d’intérêts privés. Elles visent à garantir les
droits de la défense en permettant à l’accusé de se défendre
librement et de faire appel à un avocat…      
- Le droit judiciaire privé ou la procédure
civile : a un double objet :
L’organisation des différentes juridictions
L’exercice des actions en justice et la
démarche des procès
Dans la mesure où la procédure civile s’attache à
l’organisation des juridictions, elle apparaît comme
une matière de droit public.

Pourquoi ?

Parce que les règles de cette procédure concernent

l’organisation d’un service public qui est la justice.
 Mais si on prend en considération les
règles relatives à l’exercice des actions en
justice et au déroulement du procès, il s’en
dégage que ces questions sont du droit privé.
Pourquoi ?
 Parce qu’il s’agit de déterminer la
manière dont les particuliers peuvent faire
valoir leurs droits devant les tribunaux.

Donc nous pouvons conclure que le

droit pénal , comme la procédure pénale et
la procédure civile, appartiennent à la
branche mixte du droit privé et du droit
public.