Vous êtes sur la page 1sur 7

5.

Les lois et règlements de la RDC


La République Démocratique du Congo regorge d’importantes ressources naturelles
et biologiques. Au regard de l’importance de celles-ci dans la croissance, le développement, la
lutte contre la pauvreté des populations et la régulation du climat, il est indispensable de
mettre en place des stratégies et des règles efficaces de conservation de ces ressources.
Les lois
Elle est muette sur l’obligation de sensibiliser, d’informer et de faire participer les
populations riveraines ainsi que tous les acteurs tant publics que privés concernés dans le
processus d’élaboration et de mise en œuvre de la politique nationale en matière de
conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique, ainsi que sur les modalités
pratiques de leur consultation.
Après l’adoption par la République Démocratique du Congo du document de
stratégie nationale et plan d’action de la diversité biologique, ainsi que de celui de stratégie de
conservation des aires protégées, il est important de doter le pays d’un cadre juridique adapté
aux principes modernes de gestion de la diversité biologique, des aires protégées et aux
exigences de mise en œuvre des traités et conventions internationales qu’il a ratifiés.
Les Ordonnances liées au droit de l’environnement
 L’ordonnance n° 78-190 du 5 mai 1978 portant statuts d’une entreprise publique
dénommée l’institut national pour la conservation de la nature, en abrégé
« i.n.c.n. ».

 L’ordonnance 75-097 du 1er mars 1975 relative à la délimitation du parc naturel de


Kundelungu et au régime applicable dans son périmètre

 L’ordonnance 87-251 du 29 juillet 1987 portant création et statuts d'un établissement


public dénomme institut national de météorologie, en abrégé « i.n.m. »

 L’ordonnance 87-331 du 16 septembre 1987 portant création et statuts d'une


entreprise publique dénommée office des voiries et drainage en abrégé «o.v.d » loi 75-
024 du 22 juillet 1975 relative à la création de secteurs sauvegardés.

Les principaux arrêtés liés à la protection de l’environnement


 Arrêté départemental cab/ce/ urb.hab/013/88 du 14 novembre 1988 portant création
de la commission urbaine et de la commission régionale de l’autorisation de bâtir.

 Arrêté ministériel cab/min/aff-et/049bis/01 du 3 décembre 2001 portant création de la


direction de développement durable.

 Arrêté n°037/cab/min/ecn-ef/2004 du 24 juin 2004 portant création, organisation et


fonctionnement des organes intervenant dans l’évaluation de l’impact
environnemental et social.
 Arrêté ministériel n°043/cab/min/ecn-ef/2006 du 08 décembre 2006 portant
dispositions relatives à l'obligation de l'évaluation environnementale et sociale des
projets en rdc jo. rdc n° 22

 Arrêté ministériel n°044/cab/min/ecn-ef/2006 du 08 décembre 2006 portant création


organisation et fonctionnement du groupe d'études environnementales du Congo «
geec», en sigle. jo. rdc n° 2 col 23

 Arrêté départemental 069 du 04 décembre 1980 portant dispositions relatives à la


délivrance du permis de légitime détention et du permis d’importation ou
d’exportation. arrête ministériel n°020/cab/min/ecn-ef/2006 du 20 mai 2006 portant
agrément de la liste des espèces animales protégées en république démocratique du
Congo.

Décret portant Conservation de la nature


 Décret du loi-souveraine du 3 février 1900 portant création d’un jardin botanique.

 Décret du loi-souveraine du 3 février 1900 portant création d’un jardin botanique et


d’essai à cela.

Eaux et ressources aquatiques


 Décret du 6 mai 1952 sur les concessions et administration des eaux des lacs et des
cours d’eaux.

 L’ordonnance du 1er juillet 1914 sur la pollution et contamination des sources, lacs,
cours d'eau et parties de cours d'eau.

 L’ordonnance n°52/443 du 21 décembre 1952 sur les mesures propres à protéger les
sources, nappes aquifères souterraines, lacs et cours d’eau, à empêcher la pollution et
le gaspillage de l’eau et à contrôler l’exercice des droits d’usage et des droits
d’occupation concèdes.

 Arrêté ministériel n° 070 cab.min-ener/2006 du 09 décembre 2006 modification et


complétant l'arrêté ministériel n° e/sg/0/0133/c/93 du 17 mars 1993 fixant les
conditions pour l’'obtention de l'autorisation d'exploitation des eaux naturelles de
surface ou souterraines.

 L’ordonnance 52-260 du 23 août 1956 - détention, culture, multiplication, vente et


transport de l'eichhornia crassipes solms, dite «jacinthe d'eau». interdiction.

 Arrêté interministériel n° 005/cab/min/env/2005 et n° 107/cab/min/finances/2005 du


25 juillet 2005 fixant les taux des droits, taxes et redevances à percevoir à l’initiative
du ministère de l’environnement, conservation de la nature, eaux et forêts
Les obligations et les dispositions communes de conservation
 L’Etat exerce une souveraineté sur les ressources naturelles, la diversité biologique,
les écosystèmes, les sites et monuments naturels situés sur le territoire national.

 L’Etat, la province et l’entité territoriale décentralisée en assurent, dans les limites de


leurs compétences respectives, la conservation et veillent à leur gestion durable.

 L’Etat garantit à chaque congolais l’accès à l’information et le droit à une éducation


environnementale en vue d’encourager la prise de conscience nationale sur
l’importance de la conservation de la diversité biologique.

 A cet effet, l’Etat, la province et l’entité territoriale décentralisée mettent en place,


dans les limites de leurs compétences respectives, des programmes d’enseignement et
de formation scientifique et technique pour l’identification et la conservation de la
diversité biologique et l’utilisation durable des ressources biologiques répondant aux
besoins de développement national.

 L’Etat crée les conditions propices à favoriser et à encourager les activités de


recherche qui contribuent à la conservation de la diversité biologique et à la gestion
durable des ressources biologiques. Il encourage, en particulier, la création des
capacités nationales et le développement des recherches scientifiques sur les
ressources génétiques, l’accès et le transfert des technologies adaptées aux besoins de
développement national.

 L’Etat identifie les éléments constitutifs de la diversité biologique pour leur


conservation et leur utilisation durables, notamment :

 1) les écosystèmes et habitats comportant une forte diversité des espèces endémiques
ou menacées, ou des étendues sauvages nécessaires pour les espèces migratrices ;

 2) les espèces et communautés menacées, d’intérêt médical, agricole ou économique,


d’importance sociale, scientifique ou culturelle ou d’un intérêt pour la recherche sur la
conservation et l’utilisation durables de la diversité biologique ;

 3) les génomes et gènes décrits revêtant une importance sociale, scientifique ou


économique.

De la protection des espèces faunique


 Arrêté n° 047/cab/min/ecnt/94 du 18 février 1994 modifiant et complétant l’arrêté
042/cm/ecn/92 du 6 avril 1992 portant organisation de l’exploitation et de
l’exportation des poissons d’aquarium.

 Arrêté ministériel n° 099 /cab/min/ecn- t/33/jeb/09 du 12 mai 2009 portant création


d'une réserve naturelle dénommée réserve naturelle de bonobo de kokolopori « rnbk »

 Arrêté ministériel 045/cm/ecn/92 du 2 mai 1992 portant création et délimitation d’une


réserve naturelle dénommée «réserve de faune à okapis »
 Arrêté départemental 054/decnt/bce/77 du 22 juin 1977 portant protection du parc de
la révolution de Kinshasa

 La protection des espèces visées concerne particulièrement les mammifères, les


oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés considérés comme
menacés d’extinction ou susceptibles de l’être en République Démocratique du Congo

De la protection des espèces floriques


 Arrêté ministériel du 4 décembre 2008 n° 39/cab/min/ecn-t/15/jeb/2008 attribuant le
statut de forêt classée à la concession des cercles hippiques de Kinshasa. jo 2009 n° 2

 Arrêté ministériel 044/cm/ecn/92 du 2 mai 1992 portant création et délimitation d’une


réserve dénommée «réserve naturelle des mangroves » ou «parc marin »

Sous réserve des dérogations prévues aux dans la présente loi et des permis délivrés
en application de la législation forestière, il est interdit à toute personne de :
 1) couper, déraciner ou détruire intentionnellement des spécimens de ces espèces de
flore dans la nature ;

 2) détenir, transporter, vendre ou acheter des spécimens de ces espèces de flore


prélevées dans la nature;

 3) détériorer ou détruire intentionnellement les habitats dans lesquels la présence de


ces espèces de flore est établie.

 4) Les interdictions visées à l’article précédent ne s’appliquent pas aux opérations


d’aménagement, de gestion et d’entretien des aires protégées ou sites en vue de
maintenir les espèces et leurs habitats dans un état de conservation favorable ainsi
qu’aux droits d’usage forestiers des populations vivant à l’intérieur ou à proximité du
domaine forestier prévu par la législation forestière.

Mesures de conservation
Pour raison d’intérêt public et de recherche scientifique et dans le cadre de la
délivrance des permis et certificats visés dans la loi, un décret délibéré en Conseil des
ministres peut déroger aux mesures de protection prévues.
La dérogation ne peut être accordée qu’à condition qu’il n’existe aucune autre
solution satisfaisante et qu’elle ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation
favorable, des spécimens des espèces de faune et de flore concernées dans leur aire de
distribution naturelle.
Sans préjudice des dispositions du point précédent, l’organisme public prévu dans le
texte peut, à titre exceptionnel et dans les aires protégées qu’il gère, accorder des dérogations
notamment :
1) dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des
habitats naturels ;
2) dans l’intérêt de la santé et sécurité publiques, ainsi que de la sécurité alimentaire des
populations riveraines des aires protégées;
3) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts,
aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ;
4) à des fins d’enseignement, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des
opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des
plantes ;
5) à des fins de recherche scientifique et de bioprospection.
Il en informe le ministre ayant la conservation de la nature dans ses attributions.
L’évaluation et l’approbation de l’étude d’impact environnemental ainsi que le suivi de sa
mise en œuvre sont confiés à un établissement public.
Des aires protégées
Section 1 : les principes de base
 Article 1. L’Etat établit un système national d’aires protégées et de sites où des
mesures spéciales sont prises en vue de lutter contre toute intervention susceptible
d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution aux fins d’assurer la conservation
de la diversité biologique et des monuments naturels d’intérêt national.

 Il participe également, à travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, à la création


et à la gestion concertée des aires protégées transfrontalières.

 Article 2. La création des aires protégées repose sur une connaissance optimale des
éléments constitutifs de la diversité biologique.

 Article3. Toutes activités incompatibles avec les objectifs de la conservation est


interdite dans les aires protégées.

De la création des aires protégées


Article 10 Les aires protégées sont créées dans le domaine forestier de l’Etat ou dans d’autres
sites d’intérêt national, provincial ou local et comprennent :
1) les réserves naturelles intégrales ; 2) les parcs nationaux ; 3) les monuments
naturels ; 4) les aires de gestion des habitats ou des espèces ; 5) les réserves de
biosphère ; 6) les paysages terrestres ou marins protégés ; 7) les jardins
zoologiques et botaniques ; 8) les domaines et réserves de chasse ; 9) toute autre
catégorie que des lois particulières et règlements désignent comme telles en vue de
la conservation des espèces de faune et de flore, du sol, des eaux, des montagnes
ou d’autres habitats naturels.
2) Article 11 Sans préjudice des dispositions de l’article 6 de la présente loi, tout
projet de création d’une aire protégée est subordonné à une consultation préalable
des populations riveraines en vue de recueillir des informations sur la nature et
l’étendue des droits que ces dernières pourraient détenir sur le site ou espace
concerné ainsi que les modalités d’indemnisation ou compensation équitable et
préalable en cas d’éventuelles expropriations ou déplacements des populations.
3) Elle est assujettie à une étude d’impact environnemental et social préalable assorti
de son plan de gestion dûment approuvé.
4) Sans préjudice des dispositions de la législation sur l’expropriation pour cause
d’utilité publique, un décret délibéré en Conseil des ministres détermine les
modalités de consultation des populations riveraines et de réinstallation des
populations déplacées.

De la gestion et de la surveillance des aires protégées


1) Article 12 La gestion des aires protégées d’intérêt national, provincial ou local est
confiée à un organisme public. L’organisme public visé à l’alinéa 1er peut
conclure un partenariat avec une personne physique ou morale de droit privé
justifiant des capacités financières et d’une expérience professionnelle éprouvée en
matière de conservation.
2) Article 13 Toute activité de gestion d’une aire protégée est subordonnée à
l’élaboration d’un plan de gestion assorti des projets générateurs de revenus ou
susceptibles de satisfaire aux besoins domestiques, sociaux ou économiques des
populations riveraines.
3) Le contenu ainsi que les modalités d’élaboration et de mise en œuvre du plan de
gestion sont définis par arrêté du ministre ayant la conservation de la nature dans
ses attributions.
4) Article 14 La gestion des aires protégées créées par une personne physique ou
morale privée est faite sous la surveillance de l’organisme public visé à l’article 5
de la présente loi.
5) Un arrêté du ministre ayant la conservation de la nature dans ses attributions fixe
les conditions et modalités de surveillance.
6) Article 15 L’Etat, la province et l’entité territoriale décentralisée veillent à la
sécurité des aires protégées et du personnel affecté à leur surveillance.

Mesures de conservation
Sans préjudice des dispositions du point précédent, l’organisme public prévu dans le
texte peut, à titre exceptionnel et dans les aires protégées qu’il gère, accorder des dérogations
notamment :
1) dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la
conservation des habitats naturels ;
2) dans l’intérêt de la santé et sécurité publiques, ainsi que de la sécurité alimentaire
des populations riveraines des aires protégées;
3) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux
forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ;
4) à des fins d’enseignement, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et
pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation
artificielle des plantes ;
5) à des fins de recherche scientifique et de bioprospection.
Il en informe le ministre ayant la conservation de la nature dans ses attributions.
L’évaluation et l’approbation de l’étude d’impact environnemental ainsi que le suivi de sa
mise en œuvre sont confiés à un établissement public.
Des aires protégées
Section 1 : les principes de base
 Article 1. L’Etat établit un système national d’aires protégées et de sites où des
mesures spéciales sont prises en vue de lutter contre toute intervention susceptible
d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution aux fins d’assurer la conservation
de la diversité biologique et des monuments naturels d’intérêt national.

 Il participe également, à travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, à la création


et à la gestion concertée des aires protégées transfrontalières.

 Article 2. La création des aires protégées repose sur une connaissance optimale des
éléments constitutifs de la diversité biologique.

Article3. Toutes activités incompatibles avec les objectifs de la conservation est interdite dans
les aires protégées.

Vous aimerez peut-être aussi